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remer-
ciements
Toute recherche historique inédite, indifféremment de l’époque ou du
thème qu’elle aborde, constitue un travail de longue haleine qui ne
se fait pas à huis clos dans le recoin de quelconques archives com-
munales. L’exploration des sources est certes primordiale et les heures
consacrées à leur étude ne se comptent pas, mais encore faut-il savoir
où les trouver et s’assurer de leur pertinence, ainsi que de la bonne
compréhension du message qu’elles véhiculent. Je n’aurais ainsi pu me
passer de la collaboration érudite de spécialistes.
Tout aussi enrichissant a été pour moi le concours d’un certain nombre
de profanes, habités par la même passion, qui m’ont grandement fait
profiter aussi bien de leur aide intellectuelle que morale. C’est donc
avec une profonde gratitude que je tiens à énumérer les personnes et
institutions suivantes, sans lesquelles la réalisation de la présente entre-
prise aurait été inconcevable :
M. le Ministre Claude Meisch et M. le Député-maire Roberto Tra-
versini, respectivement ancien et actuel bourgmestre de Differdange,
pour leur confiance et leur soutien ; M. le Député Serge Wilmes, his-
torien de formation, pour ses relectures et traductions ; M. le Procureur
général Robert Biver, pour avoir permis la consultation d’archives à
accès restreint  ; le Conseil communal de la Ville de Differdange  et
particulièrement Mme Christiane Saeul, Mrs Fränz Schwachtgen, Gary
Diderich ; Dr Paul Dostert, Directeur du Centre national de Recherche
et de Documentation sur la Résistance, et ses collaborateurs Mrs Marc
Gloden et Daniel Bousser, qui par leurs recherches menées dans le
cadre du « Rapport sur la spoliation des biens juifs au Luxembourg »
ont posé les jalons de la présente étude, et qui m’ont prodigué leurs
précieux conseils  ; M. Michel Braquet, ancien conseiller communal
à l’origine de la motion « Stolpersteine », qui à l’issue de son mandat
s’est investi avec la même énergie dans le projet qu’à ses débuts ; M.
Serge Goffinet, président de la Commission culturelle communale de
Differdange, compagnon de route de la première heure ; Mme Karin
Waringo, pour ses travaux de recherche et de rédaction sur le sort des
Sinté (Chapitre 11) ; Consistoire israélite (M. Claude Marx) ; MemoS-
hoah asbl (M. Henri Juda) ; Musée National de la Résistance (Mrs
Frank Schroeder, Daniel Thilman)  ; Archives Nationales du Luxem-
bourg (Mme la Directrice Josée Kirps, Mme Corinne Schroeder) ; Ad-
ministration communale de Differdange (Mmes Réjane Nennig, Sylvie
Breden, Mrs Paul Rion, Claude Piscitelli, Michel Pereira) ; Université
du Luxembourg (Drs Denis Scuto et Vincent Artuso) ; Centre National
de Littérature (Mme Daphné Boehles) ; Déifferdenger Geschichtsfrënn
asbl, pour les talents de traducteurs de Mrs Pascal Hansen (Chapitres
3, 4 & 6), Michel Bernard (5.1), Paul Wagener (Chapitre 10) ; Mme
Claude Wolf, Mrs Erny Hilgert, Jean-Claude Kintziger, André Spartz
et Raphaël Lallouette; Ma famille.
Cédric Faltz
Geschichte aufarbeiten, egal um welche Zeit oder um welches The-
ma es sich handelt, ist ein langwieriges Unternehmen, das nicht hinter
geschlossenen Türen in den Tiefen eines düsteren Gemeindearchivs zu-
stande kommt. Die Quellenkunde ist natürlich unentbehrlich, und die
etlichen Stunden die deren Erforschung in Anspruch nehmen unzählbar,
doch muss man wissen wo dieses Urmaterial aufzusuchen und wie es
zu deuten ist. Um ihre Tragweite richtig einschätzen zu können, war ich
auf die wissenschaftliche Mitarbeit von Spezialisten angewiesen.
Genau so bereichernd jedoch, war für mich die Unterstützung von et-
lichen begeisterten Laien, die durch ihren intellektuellen sowie mora-
lischen Beistand bei der Entstehung dieser Broschüre aktiv mitgewirkt
haben. Somit möchte ich an dieser Stelle meinen aufrichtigen Dank an
folgende Personen und Einrichtungen ausdrücken, ohne die dieses gan-
ze Unternehmen eine Sache der Unmöglichkeit gewesen wäre:
Hr. Minister Claude Meisch und Hr. Abgeordneter Roberto Traversi-
ni, früherer respektiv aktueller Bürgermeister der Stadt Differdingen, für
ihr Vertrauen und ihre Unterstützung; Hr. Abgeordneter Serge Wilmes,
gelernter Historiker, für sein Korrekturlesen und seine Übersetzungen;
Hr. Generalstaatsanwalt Robert Biver, für die Ermächtigung Archive
mit eingeschränktem Zugung einsehen zu können; der Differdinger Ge-
meinderat, und speziell Fr. Rätin Christiane Saeul, HH. Räte Fränz
Schwachtgen, Gary Diderich; Dr Paul Dostert, Direktor des “Centre
national de Recherche et de Documentation sur la Résistance”, und
seine Mitarbeiter HH. Marc Gloden und Daniel Bousser, deren For-
schungsarbeiten im Rahmen des “Rapport sur la spoliation des biens
juifs du Luxembourg” die Grundlage dieser Studie bilden, und die mir
mit wertvollem Rat zur Seite standen; Hr. Michel Braquet, früherer Ge-
meinderat, der die Motion « Stolpersteine » eingebracht hatte und nach
seinem Rücktritt aus der Politik mit derselben Begeisterung das Projekt
begleitet hat; Hr. Serge Goffinet, Präsident der gemeindeeigenen Kul-
turkommission, Mitarbeiter der ersten Stunde; Fr. Karin Waringo, für
ihre Forschungs- und Redakionsarbeiten über das Schicksal der Sinti
(Kapitel 11); Consistoire israélite (Hr. Claude Marx); MemoShoah
asbl (Hr. Henri Juda); Musée National de la Résistance (HH. Frank
Schroeder, Daniel Thilman); Archives Nationales de Luxembourg (Fr.
Direktorin Josée Kirps, Fr. Corinne Schroeder); Administration com-
munale de Differdange (und Fr. Réjane Nennig, Sylvie Breden, HH.
Paul Rion, Claude Piscitelli, Michel Pereira); Université du Luxembourg
(Dr. Denis Scuto, Dr. Vincent Artuso) ; Centre National de Littérature
(Fr. Daphné Boehles); Déifferdenger Geschichtsfrënn asbl für die Über-
setzungsarbeit der HH. Pascal Hansen (Kapitel 3, 4 & 6), Michel
Bernard (5.1), Paul Wagener (Kapitel 10); Fr. Claude Wolf, HH. Erny
Hilgert, Jean-Claude Kintziger, André Spartz und Raphaël Lallouette;
Meine Familie.
Cédric Faltz
Danksagung
76
02
98
Préface
N°1
Une fois de plus, le souvenir nous rassemble.
Le souvenir de millions d’hommes, de femmes et d’enfants juifs, victimes
de la folie nazie. Le souvenir de familles à jamais séparées, de vies à
jamais brisées par la Shoah.
Juifs, tsiganes, homosexuels, handicapés, résistants, militants poli-
tiques et patriotes ont été exterminés parce que leur faute était d’exister
ou de s’opposer.
En posant ces pierres, nous souhaitons que les gens se heurtent à ce
souvenir, nous réaffirmons qu’ils soient la mémoire de chacune de ces
vies, le souvenir de leur humanité et le témoignage de leur existence
martyrisée.
Agir c’est transmettre. Il faut que toujours, l’Histoire soit dite.
Jamais la chaîne ne doit se rompre. Nos enfants, nos petits-enfants
devront garder au plus profond de leur cœur, poignante comme une
douleur et présente comme une menace, la conscience de ce qui s’est
passé à Differdange et partout ailleurs.
En nous souvenant de tous et de chacun, nous leur rendons justice et nous
aurons ainsi raison de ces bourreaux qui leur promettaient l’oubli.
Roberto Traversini, Bourgmestre
Vorwort
Nr.1
Einmal mehr bringt uns die Erinnerung zusammen.
Die Erinnerung an Millionen jüdischer Männer, Frauen und Kinder, die
Opfer der NS-Verbrechen. Die Erinnerung an die für immer getrennten
Familien und an die, durch den Nationalsozialistischen Faschismus, zer-
störten Leben.
Juden, Zigeuner, Homosexuelle, Behinderte, Resistenzler, politische Ak-
tivisten und Patrioten wurden ausgerottet, einzig und allein, weil sie
existierten oder sich dem politischen System widersetzt haben.
Durch das Verlegen dieser Steine, möchten wir die Erinnerung aufrecht-
erhalten, wir möchten an jedes einzelne dieser Schicksale und alle
zerstörten Leben erinnern. Die Stolpersteine sollen Zeugen der Existenz
dieser Menschen sein.
Handeln heisst diese Erinnerungen weitergeben, wir dürfen nicht vergessen.
Diese Kette darf nicht unterbrochen werden, und unsere Kinder und
Kindeskinder sollen von den Verbrechen wissen, die in Differdingen und
Europaweit, verübt worden sind und sie sollen dieses Wissen in ihrem
tiefsten Inneren, ergreifend wie einen Schmerz und gegenwärtig wie
eine Bedrohung, tragen.
Durch die Erinnerung an Alle und jeden Einzelnen, möchten wir den
Opfern heute Gerechtigkeit widerfahren lassen und somit die Absicht
ihrer Peiniger, sie für immer zu vergessen, zerstören.
Roberto Traversini, Bürgermeister
1110
Préface
N°2
En 2007, à l’occasion du centenaire de la ville de Differdange, deux
volumes ont été publiés qui chacun à sa façon se penchait sur l’histoire
des cent dernières années à Differdange. La Seconde Guerre mondiale
tient une part importante dans chaque volume, reflétant la mémoire
collective telle qu’elle a été entretenue depuis les faits.
Des chapitres importants sont consacrés aux groupes d’étrangers qui
étaient venus s’installer dans la ville de Differdange depuis 1907. Or,
on constate qu’un groupe n’est pas mentionné. A-t-il été oublié ? A-t-il
été écarté volontairement ? Les Juifs habitant Differdange n’apparaissent
dans aucun volume. Aucune liste de victimes n’inclut tous les persécutés
pour motifs raciaux. En général ces listes semblent réservées aux seuls
Luxembourgeois persécutés politiques (résistants), aux victimes de l’enrô-
lement forcé et aux victimes des faits de guerre.
Aujourd’hui, 70 après la libération du Grand-duché, nous tournons
notre regard vers ces victimes oubliées, nous recherchons leurs noms,
nous reconstruisons leur vécu, nous tâchons de comprendre pourquoi à
l’époque leur sort n’a ému presque personne et pourquoi nous tardons
toujours à les inclure au nombre de nos victimes.
Un deuxième pas devra alors être de tenter de comprendre ce que la
persécution raciale a été pendant les années 1933 à 1945. Sommes-
nous conscients du fait que la Shoah a été le résultat d’une idéologie
qui a pu se développer dans un pays hautement civilisé ? Savons-nous
que dans l’histoire de l’humanité la Shoah est sans précédent ? Voulons-
nous tirer les leçons de l’histoire qui n’est pas seulement allemande,
mais européenne et locale ?
L’initiative des « Stolpersteine » est un bon départ pour nous remémorer
les faits et crimes au moment où les derniers témoins nous quittent. Que
cette initiative permette également d’inclure toutes les victimes pour que
nous prenions conscience de la réalité de la Seconde Guerre mondiale
pour l’humanité comme pour les habitants de Differdange.
Dr Paul Dostert
Vorwort
Nr.2
Im Jahre 2007, bei Gelegenheit der Hundertjahrfeier der Stadt Dif-
ferdingen wurden zwei Bände herausgegeben, die jeder, auf seine
Weise, sich diesen hundert Jahren Geschichte widmete. Der Zweite
Weltkrieg wird in beiden Bänden gebührend behandelt und spiegelt
das gemeinsame Gedächtnis so wieder wie es seit den Ereignissen
aufgebaut und unterhalten worden ist.
Umfangreiche Kapitel werden den Gruppen von Ausländern gewid-
met, die sich in Differdingen seit 1907 niedergelassen haben. Doch
eine Gruppe wird nicht erwähnt. Wurde sie vergessen? Wurde sie
bewusst ausgeschlossen? Die Juden, die in Differdingen lebten, werden
in keinem der beiden Bände erwähnt. Keine Liste der Opfer des Zwei-
ten Weltkrieges führt alle rassisch Verfolgten auf. Im Allgemeinen sind
diese Listen den luxemburgischen politisch Verfolgten (Resistenzler), den
Zwangsrekrutierten und den Opfern der Kriegshandlungen vorbehalten.
Heute, 70 Jahre nach der Befreiung des Großherzogtums, wenden wir
unseren Blick auf diese vergessenen Opfer, wir suchen ihre Namen
nach, wir interessieren uns für ihr Leben, wir versuchen zu verstehen
weshalb ihr Schicksal damals kaum jemanden bewegt hat und weshalb
wir auch heute noch Schwierigkeiten haben, sie in unsere Opferlisten
aufzunehmen.
In einem zweiten Schritt muss nun versucht werden zu verstehen, was
die rassische Verfolgung während der Jahre 1933 bis 1945 gewesen
ist. Sind wir uns bewusst, dass die Shoah das Ergebnis einer Ideolo-
gie war, die sich in einem hoch zivilisierten Land entwickeln konnte?
Wissen wir, dass die Shoah in der Menschheitsgeschichte beispiellos
ist? Sind wir bereit, die Lehren aus der Geschichte zu ziehen, einer
Geschichte, die nicht nur deutsch sondern europäisch und lokal ist?
Die Initiative der „Stolpersteine“ ist ein guter Ausgangspunkt um uns die
Fakten und Verbrechen ins Gedächtnis zurück zu rufen jetzt da uns die
letzten Zeitzeugen verlassen. Diese Initiative möge uns erlauben, alle
Opfer in unser Gedenken einzuschließen, damit uns bewusst wird, was
die Realität des Zweiten Weltkrieges war, für die Menschheit wie für die
Einwohner von Differdingen.
Dr. Paul Dostert
12
03
1514
Unsere letzten Mitbürger jüdischen Glaubens (abgesehen von jenen, die
mit einem Nicht-Juden verheiratet waren) wurden erst im Juli/August
1942 aus Differdingen vertrieben: was unsere Gemeinde aus der
Sicht der Nazis „judenrein“ machte. Es handelte sich bei diesen letzten
Juden einerseits um die Witwe Bella F u h r l e i s e r , die bettlägerig im
Differdinger Spital lag. Sie wurde trotz ihrer Ganzkörperlähmung am
6.8.1942 nach Fünfbrunnen gebracht, ebenso wie andererseits Hé-
lène S a l o m o n , die am 28.7.1942 nach T h e r e s i e n s t a d t ,
in der heutigen tschechischen Republik, deportiert wurde. Zwei Monate
zuvor hatte Letztere noch eine weitere Demütigung über sich ergehen
lassen müssen: ein Davidstern war an der Schwelle ihrer Haustür auf
Nr. 25 in der Hermann-Goering-Straße (heute rue Michel Rodange)
angebracht worden.
Auch wenn die meisten es geschafft hatten, sich anlässlich der deut-
schen Besetzung am 10. Mai 1940 noch rechtzeitig ins Exil abzuset-
zen, so blieben doch verschiedene Juden hierzulande. Andere kamen
sogar nach dem Waffenstillstand vom 22. Juni wieder nach Luxemburg
zurück. Was ihnen sehr schlecht bekommen sollte, da die Besatzungs-
macht alles unternahm, um sie auszugrenzen, zu berauben und schließ-
lich zu deportieren. Es ist ihre Geschichte, die mittels der Differdinger
Geschichte erzählt wird.
Fotos Seite 14 | Photos Page 14
Bild-1
Differdingen im Jahre 1934
(Déifferdenger Geschichtsfrënn, photographe inconnu)
Fotos Seite 15 | Photos Page 15
Bild-1
Das Schuhgeschäft „Mayer Bonem” (vor 1909)
Heutige Avenue Charlotte (collection Erny Hilgert)
Bild-2
Mayer Bonem (1877-1949)
Präsident der Finanzkommission
(ACD : Sociétés à caractère culturel 1)
Nr 1
Nr 2
EINFÜHRUNG A m V o r a b e n d d e s Z w e i t e n W e l t k r i e g s zählt
die Stadt Differdingen rund 16.000 Einwohner, die größtenteils von
der Stahlindustrie und dem Bergbau leben. Gleich zu Anfang der In-
dustrialisierung kennzeichnet sich die städtische Bevölkerung durch au-
ßerordentlichen Kosmopolitismus aus: Polen, Italiener, Deutsche, Belgier
leben hier, um nur diese Nationalitäten zu erwähnen.
Viel weniger bekannt war lange Zeit die kleine jüdische Gemeinschaft
auf dem Territorium der Gemeinde.
Wer also waren diese Leute?
Die ersten Juden, die sich in Differdingen niederlassen, kommen um die
Jahrhundertwende aus Elsass-Lothringen. Und zwar erfasst die „Commis-
sion permanente de statistique“, Vorläufer des STATEC, im Jahre 1907
bereits 38 Juden. Hauptsächlich handelt es sich um Geschäftsleute, die
sich dazu noch sehr stark im soziokulturellen Leben der Gemeinde en-
gagieren: Georges Cahen ist lange Zeit Sekretär des „Volksbildungs-
vereins“, Mayer Bonem ist Mitglied des „Cercle dramatique & littéraire“
und sogar Gemeinderatsmitglied sowie Präsident der gemeindeeigenen
Finanzkommission. Die Reklameschilder, die das Vorkriegs-Differdingen
zieren, heißen „Hôtel du Parc“ (Inh. Moyse-Block), „Grand Bazar G.
Nussbaum“, „Grands magasins Sternberg Frères“ oder aber „Maison
Moderne E. Lazard“, um nur diese zu nennen.
Diese gut integrierte jüdische Gemeinschaft wird zunächst Zufluchtsort
ihrer Glaubensbrüder und -schwestern aus Osteuropa. Nach dem Ersten
Weltkrieg müssen viele Juden aufgrund von Pogromen die Flucht ergrei-
fen. Später, als Hitler 1933 die ersten antisemitischen Dekrete erlässt,
folgt eine weitere Einwanderungswelle aus Deutschland. Insgesamt le-
ben somit fast 90 Juden im Mai 1940 in Differdingen.
Die aktuelle Ausstellung Als Differdingen „judenrein“ wurde – Am Tag,
als unsere Wege sich trennten erzählt von den verschiedenen Schick-
salen, die jüdische Mitbürger während des Zweiten Weltkriegs bei uns
erlebten. Das Ziel der Ausstellung ist es eine andere Realität unter dem
Nazi-Joch zu zeigen. Und zwar aus Sicht dieses verfolgten Volkes. Des-
halb haben die Macher der Ausstellung entschieden - neben der Zeit
zwischen beiden Weltkriegen - hauptsächlich die Jahre des Konfliktes
1940-1942 darzustellen.
Nr 1
1716
les dernières personnes de confession juive (hormis celles qui avaient
un conjoint non-juif) n’ont en effet été chassées de Differdange qu’en
juillet/août 1942 – rendant ainsi la ville définitivement « judenrein » aux
yeux des nazis. Il s’agissait des veuves Bella F u h r l e i s e r , alitée
à l’Hôpital de Differdange, déportée malgré sa paralysie complète
le 6 août 1942 dans le ghetto de Cinqfontaines, et Hélène S a -
l o m o n , déportée le 28 juillet 1942 vers T h e r e s i e n s t a d t
en République tchèque actuelle. Deux mois plus tôt, celle-ci avait
encore dû faire face à une énième humiliation : le placardage d’une
étoile de David sur le pas de sa porte au n°25 de la rue Hermann
Goering, l’actuelle rue Michel Rodange.
Si la plupart des Juifs avaient réussi à s’exiler lors de l’invasion allemande le
10 mai 1940, certains sont restés au pays, d’autres sont même revenus
à Differdange après l’armistice du 22 juin. Mal leur en a pris, car l’occu-
pant mettra tout en œuvre pour les ségréguer, les spolier et finalement
les déporter. C’est leur histoire, à travers celle des Differdangeois, qui
est racontée ici.
Fotos Seite 16 | Photos Page 16
Bild-1
Moyse, Cahen... (1914)
(collection Erny Hilgert)
Fotos Seite 17 | Photos Page 17
Bild-1
Marquage des habitations juives
(ANLux : FD-083-84)
Bild-2
Alitée à l’hôpital de Differdange...
(ANLux : FD-083-53)
Bild-3
... Bella Fuhrleiser n’a pu émigrer.
(ANLux : FD-083-53)
Fotos Seite 18 | Photos Page 18
Bild-1
Die „Maison Moderne” vor dem Krieg... und 2014
(collection Claude Wolf, crédit photo Cédric Faltz,
montage Michel Pereira)
Nr 1 Nr 2
Nr 3
A l a v e i l l e d e l a S e c o n d e G u e r r e m o n d i a l e ,
la ville de Differdange compte quelque 16.000 habitants qui vivent
dans leur grande majorité de la sidérurgie et des mines. Dès les débuts
de l’industrialisation, la collectivité urbaine se caractérise par un extraor-
dinaire cosmopolitisme : Polonais, Italiens, Allemands, Belges... ne sont
que quelques-unes des nationalités représentées.
Bien moins connue a été de tout temps la présence d’une petite commu-
nauté juive sur le territoire de la commune.
Qui étaient donc ces gens ?
Les premiers Juifs à s’établir à Differdange arrivent au tournant du siècle
en provenance d’Alsace-Lorraine, de sorte que la « Commission per-
manente de statistique », précurseur du STATEC, recense déjà 38 per-
sonnes de confession juive en 1907. Commerçants pour la plupart,
ils s’investissent volontiers dans la vie socioculturelle : Georges Cahen
est longtemps secrétaire du «  Volksbildungs-Verein », Mayer Bonem
membre du « Cercle Dramatique & Littéraire » et même conseiller com-
munal, ainsi que président de la commission des finances au sein de
l’administration communale. Les enseignes qui fleurissent avant-guerre
sont « Hôtel du Parc (Inh. Moyse-Block) », « Grand-Bazar G. Nuss-
baum », « Grands Magasins Sternberg Frères » ou encore « Maison
Moderne E. Lazard », pour ne citer qu’elles.
Cette population juive bien intégrée est d’abord rejointe par des core-
ligionnaires originaires d’Europe de l’Est et victimes de pogroms à la
fin de la Première Guerre mondiale, puis d’Allemagne où ils fuient les
premiers décrets antisémites hitlériens dès 1933. Ces vagues d’immi-
gration portent le total des Juifs en séjour à Differdange à près de 90
en mai 1940.
La présente exposition intitulée Quand Differdange devint « judenrein »
- Le jour où nos chemins se séparèrent retrace les différents destins que
les Juifs ont connus durant la Seconde Guerre mondiale. Son but est de
montrer une autre réalité sous l’ère nazie, dans la position de ce peuple
persécuté. Voilà pourquoi ses concepteurs ont choisi de ne traiter, à
côté de l’entre-deux-guerres, principalement les années de conflit 1940
à 1942 ;
INTRODUCTION
Nr 1
18
04
Nr 1 (Bildbearbeitung: Michel Pereira)
2120
Mittels eines Gastkommentares auf RTL im Februar 2013 vermittelt Scu-
to der breiten Öffentlichkeit die Existenz einer Namensliste von 280
jüdischen Schülern, die die Autoritäten im September 1940 den Nazi-
Besatzern übergeben hätten. Auch wenn diese Liste, die sich auf die
Einschreibungen des Schuljahres 1939/40 beziehen, ohne Wissen
um das zukünftige Schicksal der Juden erstellt wurde, so ist sie doch der
flagrante Beweis einer administrativen Kollaboration. Von den elf Kin-
dern, die von der Differdinger Gemeindeverwaltung verraten wurden,
starben drei in den Ghettos und Vernichtungslagern in Osteuropa; ein
Kind starb im Exil aus Mangel an medizinischer Pflege.
Die Menschen, denen wir gedenken, waren allesamt jüdischen Glau-
bens und am Tag des deutschen Einmarsches (10.5.1940) in Differdingen
zu Hause. Die Dauer und der Grund ihres Aufenthaltes spielen hierbei
keine Rolle. Zwei Sinti, die 1942 in Niederkorn Zuflucht gefunden hat-
ten, werden ebenfalls zu Ehre kommen.
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Bild-1
Renée Lazard (1928-1942)
Das Kind starb im Exil an einer Blinddarmvergiftung
(Tageblatt 9.6.1947)
Bild-2
Caveau familial à Luxembourg
Les corps des parents n’ont jamais été retrouvés
(crédit photo Henri Juda)
Bild-3
Erinnerungskultur
(crédit photo Karin Richert)
Fotos Seite 21 | Photos Page 21
Bild-1
Persécutée, spoliée...
Famille Lazard (ACD : DdG 1945)
Bild-2
...arrêtée et déportée
Famille Lazard (ACD : DdG 1945)
Nr 1
Nr 2
Das Projekt
„Stolper-
steine“
Alles auf der Erde ist zu bessern. Jede Niederlage kann zum Vater eines
späteren Sieges werden. Jeder verlorene Krieg zur Ursache einer spä-
teren Erhebung, jede Not zur Befruchtung menschlicher Energie, und
aus jeder Unterdrückung vermögen die Kräfte zu einer neuen seelischen
Wiedergeburt zu kommen – solange das Blut rein erhalten bleibt. Die
verlorene Blutsreinheit allein zerstört das innere Glück für immer, senkt
den Menschen für ewig nieder, und die Folgen sind niemals mehr aus
Körper und Geist zu beseitigen. (Adolf H i t l e r , in: „Mein Kampf”)
Das Heilmittel gegen dieses Übel werden Hitler und seine Entourage
mit der „Endlösung“ finden: Im Sommer 1941 wird die Vernichtung aller
„Schmarotzer“ und „Untermenschen“ in großem Maßstab befohlen. Lu-
xemburg, das damals von den Besatzern als dem deutschen Vaterland
zugehörig angesehen wird („Altreich”), steht Gauleiter Gustav Simon
vor, dessen direkter oberster Befehlshaber niemand geringerer als Adolf
Hitler selbst ist. Das Land von den Juden zu „entrümpeln“ versteht Simon
als absolut vorrangig. Ab Oktober 1941 wird das ehemalige Großher-
zogtum, „zum großen Wohl der Bevölkerung „judenfrei“ proklamiert“.
Damit dieses düstere Kapitel unserer Geschichte nicht unvergessen bleibt,
wurde im April 2013 das Projekt „Stolpersteine“ in Differdingen ins
Leben gerufen. Es sieht das Verlegen in den Bürgersteig von sogenann-
ten Stolpersteinen in Erinnerung an die Opfer des Nationalsozialismus
vor – dies nach einer bislang nie dagewesenen historischen Recherche.
Da die verfolgten Minderheiten – in unserer Gemeinde waren das die
Juden und Zigeuner – noch nie gewürdigt wurden, werden diese Steine
ihnen gewidmet. Die Stolpersteine sind mit Messing überzogen, worin
Name, Geburtsjahr sowie Ort und Zeit der Deportation oder des Todes
eingraviert sind. Der deutsche Künstler Gunter Demnig verlegt sie vor
der letzten Wohnung dieser Menschen. Es gibt in Europa etwa 40.000
Stolpersteine in über 1.000 Ortschaften. Esch/Alzette war die erste
Luxemburger Stadt, die am 22.10.2013 diese Miniatur-Mahnmale
sozusagen „errichtete“, während in Ettelbrück sechs Monate zuvor eine
„Stolperschwelle“ gelegt worden war..
Den Historikern Serge Hoffmann und Denis Scuto, sowie dem früheren
sozialistischen Abgeordneten Ben Fayot, gebührt das Verdienst eine öf-
fentliche Debatte vom Zaun gebrochen zu haben als sie die Rolle des
Luxemburger Staates in Sachen „Deportation der Juden“ während des Krie-
ges thematisierten.
Nr 1
Nr 2 Nr 3 © Karin Richert
2322
Des plus remarqués aura été le coup médiatique, en février 2013, de
Denis Scuto au cours de laquelle, via une « carte blanche » sur RTL, il
dévoile l’existence d’une liste nominative de 280 élèves juifs que les
autorités auraient remis à l’occupant nazi en septembre 1940. Si ce
relevé, qui se base sur les inscriptions pour l’année scolaire 1939/40,
a été établi sans connaissance aucune du sort qui leur serait réservé, il
constitue néanmoins une preuve flagrante de collaboration administra-
tive. Sur les onze enfants dénoncés par l’administration communale de
Differdange, trois ont trouvé la mort dans les ghettos et camps d’extermi-
nation d’Europe de l’Est et un est décédé en exil par manque de soins
médicaux.
Les personnes rappelées à nos souvenirs étaient toutes de confession
juive et domiciliées à Differdange le jour de l’invasion allemande (10
mai 1940). La durée et le motif de leur séjour ne sont un critère d’attri-
bution. Deux Sinté ayant trouvé refuge à Niederkorn en 1942 seront
également mis à l’honneur.
Fotos Seite 22 | Photos Page 22
Bild-1
„Luxemburg judenfrei”
Le Luxembourg est « débarrassé » des Juifs
(Luxemburger Wort 17.10.1941)
Bild-2
„Luxemburg judenfrei”
Traduction française par Paul Cerf
Bild-3
Gunter Demnig
Der Artist beim Steinevelegen (crédit photo Karin Richert)
Fotos Seite 23 | Photos Page 23
Bild-1
Liste des élèves juifs du pays (1940)
(ANLux : IP-1557)
Bild-2
Volonté politique (juillet 2013)
Réponse adressée au conseiller communal
Michel Braquet (Archives personnelles)
Fotos Seite 24 | Photos Page 24
Bild-1
Liste des élèves juifs de la commune (1940)
(ANLux : IP-1557)
Nr 1 Nr 2
Le projet
« Stolper-
steine »
Tout ici-bas peut devenir meilleur. Toute défaite peut être mère d’une
victoire future. Toute guerre perdue peut être la cause d’un relève-
ment ultérieur ; toute détresse peut rendre féconde l’énergie humaine et
toute oppression peut susciter les forces qui produisent une renaissance
morale, tant que le sang a été conservé pur. Mais la perte de la pureté
du sang détruit pour toujours le bonheur intérieur, abaisse l’homme pour
toujours et ses conséquences corporelles et morales sont ineffaçables.
(Adolf H i t l e r , in : « Mein Kampf »)
Le remède à ce mal, Hitler et ses proches le trouveront dans la « Solution
finale » : pendant l’été 1941, l’extermination à grande échelle de tous
les « parasites de race inférieure » ordonnée. Le Luxembourg, considéré
comme un morceau de la mère-patrie allemande (« Altreich »), est alors
dirigé par le Gauleiter Gustav Simon, dont le supérieur hiérarchique di-
rect n’est autre qu’Adolf Hitler lui-même. « Débarrasser » le pays des Juifs
constitue pour lui une priorité absolue, puisque dès le mois d’octobre
1941, l’ancien Grand-Duché est proclamé, « judenfrei », « pour le plus
grand bien du peuple ».
Afin que ce chapitre noir de notre histoire ne tombe dans l‘oubli, la
Ville de Differdange a lancé en avril 2013 le projet „Stolpersteine“. Il
prévoit, à l’issue d’une recherche historique inédite, la pose en terre de
pierres d’achoppement à la mémoire des victimes du nazisme. Comme
les minorités persécutées, que constituaient dans la commune les Juifs et
les Tsiganes, n’ont jamais été honorées, ces pierres leur sont dédiées.
Recouvertes de laiton dans lequel sont gravés le nom, l’année de nais-
sance, ainsi que le lieu et la date de la déportation ou du décès,
elles sont posées par l’artiste allemand Gunter Demnig devant la der-
nière habitation de ces personnes. Il existe en Europe quelque 40.000
« Stolpersteine » dans plus de 1.000 localités. Esch-sur-Alzette a été la
première ville luxembourgeoise, le 22 octobre 2013, à accueillir ces
« mémoriaux en miniature ». Six mois plus tôt, une „Stolperschwelle“
(„traverse d‘achoppement“) avait été inaugurée à Ettelbruck.
Les historiens Serge Hoffmann et Denis Scuto, de même que l’ancien
député socialiste Ben Fayot, ont le mérite d’avoir interpellé à plusieurs
reprises l’opinion publique quant au rôle joué par l’Etat luxembourgeois
dans la déportation de la communauté juive durant la guerre.
« Luxemburg judenfrei »
« Dans le cadre des actions tendant à rendre service à la communauté, les Juifs qui se trouvaient encore dans les
territoires dépendant du chef de la „Zivilverwaltung“ ont été évacués hier vers l‘Est. Les quelque 350 Juifs entrant
en ligne de compte pour cette évacuation ont été rassemblés à la gare de Luxembourg. Il s‘agissait principale-
ment de Juifs qui n‘avaient pas pu émigrer. Seuls quelques malades et vieillards demeurent encore ici. Mais ceux-
ci seront également séparés du peuple allemand et rassemblés dans un home éloigné, de sorte que Luxembourg
peut être considéré comme débarrassé de ses Juifs (judenrein). Au transport qui a quitté Luxembourg hier soir,
viennent se joindre lors de la traversée de la circonscription de la Moselle encore quelque 200 Juifs de Trèves. »
Traduction :
Paul Cerf dans « L’étoile juive au Luxembourg », Luxembourg RTL Edition, 1986, p. 101.
Nr 1
Nr 2
Nr 3 © Karin Richert
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2726
Jahr Lux. Juden Ausl. Juden Total Variation
1927 1771
1935 870 2274 3144 +77,53 %
1940 1005 2902 3907 +24,27 %
Variation 1927-1940 : +120,61%
W e r s i c h i m G r o ß h e r z o g t u m niederlassen will, muss
im Besitz einer „Ausländerkarte“ sein. Die Bedingungen zum Erhalt einer
solchen Aufenthaltsgenehmigung werden mehr oder weniger streng, je
nach Regierungsparteien und Ausmaß der Einwanderungsströme, de-
nen Einhalt geboten werden soll, festgelegt. Diese ist allgemein zeitlich
befristet (3 bis 6 Monate) und sein Inhaber darf keinen Beruf ausüben
(mit Ausnahme einer Genehmigung des zuständigen Ministeriums), und
auch keinen Handel betreiben. Die Kontrollen, die durch die örtliche
Polizei und die Ausländerpolizei, durchgeführt werden, sind sehr streng.
Die Flucht ins luxemburgische Exil bleibt trotzdem verlockend. Man fin-
det sehr oft unbürokratische Lösungen, vor allem, wenn man Familien-
angehörige oder geschäftliche Beziehungen hat. In der Hoffnung auf
eine Verbesserung der politischen Situation in Deutschland oder eine
Ausreise in Überseegebiete, wird das Land als Durchgangsetappe an-
gesehen. Für die Auswanderung in die Vereinigten Staaten von Ameri-
ka vergibt das amerikanische Konsulat Quotennummern; diese werden
aber nur sehr vereinzelt ausgestellt und die Wartezeit beträgt mehrere
Monate, mitunter mehrere Jahre. So sitzen die meisten Flüchtlinge kurz
vor Beginn des Krieges vor den Grenzen des „Deutschen Reichs“ fest.
Fotos Seite 26 | Photos Page 26
Bild-1
« N’achetez pas chez le Juif. » (Mai 1936)
(ANLux : INT-0354)
Bild-2
„Naziumtriebe” in Differdingen
(Tageblatt 9.10.1933)
Fotos Seite 27 | Photos Page 27
Bild-1
Eine ausländerfeindliche Vorkriegsgesellschaft
(Galerie n°4/1986, p. 525.)
Bild-2
Une société d’avant-guerre xénophobe
(Galerie n°6/1988, p. 387.)
Nr 1
Nr 2
Die Vor-
kriegsgesell-
schaft
I n d e n 1 9 3 0 e r J a h r e n nehmen Antisemitismus und
Ausländerfeindlichkeiten in der luxemburgischen Gesellschaft zu. Die
nationale Wirtschaft hat sich nie richtig von den Folgen des Börsen-
krachs von 1929 und der darauffolgenden Wirtschaftskrise erholt. Der
Arbeitsmarkt ist noch immer überlastet und die Angst um Arbeitslosigkeit
plagt die Arbeitnehmer. So bilden sich Gruppen von Nationalisten und
Rechtsextremisten. Anhand von antisemitischem Flugblättern und der
Unterstützung einer gewissen Presse („National-Echo“, „Luxemburger
Volksblatt“) verleiten sie zum Rassenhass. Selbst die großen Tageszei-
tungen schrecken nicht davor zurück, vor einer Masseneinwanderung
zu warnen und rufen zum Schutz nationaler Privilegien auf. Die Hun-
dertjahrfeier der Unabhängigkeit, die im Jahre 1939 leidenschaftlich
gefeiert wird, stellt die Blütezeit des Nationalgefühls dar. Diese volks-
tümliche Leidenschaft ist maßgeblich auf zwei Gründe zurückzuführen.
Zum einen, auf die akute nationalsozialistische Gefahr, zum anderen,
geht es darum den Nachbarländern den Wunsch nach Unabhängigkeit
zu zeigen.
In dieser spannungsgeladenen Zeit versuchen hunderte von Israeliten
aus Deutschland und Österreich nach Luxemburg zu gelangen. Es gibt
drei große Auswanderungswellen der jüdischen Bevölkerung im Verlauf
der 1930er Jahre:
	Nach dem 30 Januar 1933, dem Tag der Machtergreifung Hitlers;
	Nach der Wiedervereinigung des Saarlands mit Deutschland im
März 1935. Danach, mit der Einführung der Nürnberger Rassenge-
setze im September 1935;
	In der Folge des „Anschlusses“ Österreichs am 1. März 1938,
sowie der „Reichskristallnacht“ im November 1938.
Die starke Einwanderung stellt die luxemburgische Regierung vor ein Di-
lemma. Auf der einen Seite geht es darum, die Bedürfnisse der Einhei-
mischen zu befriedigen. Auf der anderen Seite wird der Justizminister
aus humanitären Gründen zu einer liberaleren Einwanderungspolitik ge-
drängt. Auf diese Weise nimmt, trotz verstärkter Grenzkontrollen, mitunter
verstärktem Abfangen, Ausweisungen und wiederholten Einwande-
rungsverweigerungen, die Zahl der jüdischen Flüchtlingen beachtlich zu:
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Année Juifs lux. Juifs étr. Total Variation
1927 1771
1935 870 2274 3144 +77,53 %
1940 1005 2902 3907 +24,27 %
Variation 1927-1940 : +120,61%
Q u i c o n q u e a l ‘ i n t e n t i o n d e s ’ é t a b l i r a u
G r a n d - D u c h é doit entrer en possession d’une « carte d’étran-
ger » – une autorisation de séjour – dont les conditions d’obtention sont
plus ou moins strictes suivant les partis au pouvoir et l’envergure des flux
migratoires à contenir. Celle-ci est généralement limitée dans le temps
(3 à 6 mois) et, sauf autorisation du ministère en charge, son détenteur
ne peut exercer un métier ni faire de commerce. Les contrôles effectués
par la gendarmerie locale et la police des étrangers sont sévères. L’exil
au Luxembourg reste tout de même attractif, et bien souvent des solu-
tions non bureaucratiques sont trouvées – surtout si on y a de la famille
ou des relations commerciales. Le pays est considéré comme une étape
de transit, dans l‘attente d’une amélioration hypothétique de la situation
politique en Allemagne ou d’un passage vers l’Outre-mer. Pour l’émigra-
tion vers les Etats-Unis, le consulat américain attribue des « numéros de
quotas » ; or, ceux-ci sont délivrés au compte-goutte et le délai d’attente
peut être de plusieurs mois, voire de plusieurs années. A la veille de la
guerre, la majeure partie des réfugiés se retrouve donc prise au piège aux
frontières du Reich.
Fotos Seite 28 | Photos Page 28
Bild-1
Grand cortège folklorique à Differdange (Août 1939)
(Déifferdenger Geschichtsfrënn, 12 photos souvenir)
Fotos Seite 29 | Photos Page 29
Bild-1
Alfred Kaufmann (1895-1942)
Déclaration à la Police des étrangers
(ANLux : PdE-40787)
Bild-2
Police des étrangers
Renouvellement de la « carte d’étranger »
(ACD : PdE 1940)
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Déclaration d’arrivée
Girsch Aronow (ACD : PdE 1937)
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La société
d’avant-
guerre
L e s a n n é e s 1 9 3 0 voient la poussée d’un antisémitisme et
d’une xénophobie générale au sein de la société luxembourgeoise.
L’économie nationale ne s’étant jamais vraiment remise des consé-
quences de la crise économique due au fameux krach boursier de
1929, le marché du travail est toujours saturé et la peur du chômage
hante les travailleurs. Des groupes nationalistes et d’extrême-droite se
forment qui, à coups de tracts antisémites et avec l’appui d’une cer-
taine presse („National-Echo“, „Luxemburger Volksblatt“), incitent à la
haine raciale. Même les grands quotidiens mettent en garde contre une
immigration massive et appellent à la protection des intérêts nationaux.
Le Centenaire de l’Indépendance fêté avec ferveur en 1939 constitue
l’apogée d’un sentiment de patriotisme,exacerbé par le danger natio-
nal-socialiste imminent et la volonté de montrer à ses voisins son désir
d’indépendance.
C’est dans ce contexte tendu que des centaines de Juifs en provenance
d’Allemagne et d’Autriche cherchent à entrer au Grand-Duché.. De
manière générale, trois grandes phases d’émigration juive peuvent être
relevées dans le courant des années 1930 :
	Au lendemain de la prise de pouvoir d’Hitler, le 30 janvier 1933 ;
	suite au plébiscite sarrois de janvier 1935, puis aux
	 « lois raciales de Nuremberg » en septembre 1935 ;
	en conséquence du rattachement de l‘Autriche le 1er mars 1938,
puis des pogroms de novembre 1938
	(« Reichskristallnacht »).
L’afflux d’étrangers place le gouvernement luxembourgeois face à un
dilemme. D’un côté, il s’agit de subvenir aux besoins des nécessiteux
autochtones. D’un autre côté, des considérations humanitaires poussent
le Ministre de la Justice à une politique d’immigration plus libérale.
Ainsi, malgré des contrôles renforcés aux frontières, des interceptions
parfois musclées, des expulsions et des refus d’entrée récurrents, le nombre
de réfugiés de confession juive augmente de manière significative :
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06
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E n d e J u n i , kehren die Flüchtlinge zurück und finden eine durch
das Mai-Geschehen stark in Leidenschaft gezogene Stadt vor. Aber die
Deutschen gehen rasch dazu über ein Inventar der Kriegszerstörungen
zu erstellen und für die Beschlagnahmungen, Kriegsschäden und Zer-
störungen zu zahlen.
Der nach Frankreich ausgewanderte Bevölkerungsteil wird schnellstmög-
lich wieder nach Hause gebracht. Dieser außerordentliche Fleiß der
Deutschen lässt sich damit erklären, dass die Besatzer schnellst möglich
die Eisenindustrie wieder ans Laufen kriegen wollen.
Eine vehemente Polemik entsteht im Juni 1970 als der Ehren-Colonel
der französischen Armee Pierre Ordioni ein Buch mit dem Titel „Com-
mandos et cinquième colonne en mai 1940“ („Kommandos und die
Fünfte Kolonne im Mai 1940“) veröffentlichte. Er zitiert darin aus Kriegs-
und Tagesmarschberichten jener französischen Divisionen, die am 10.
5.1940 ins Großherzogtum einmarschierten. Diese berichten von
„Guerillas“, Schützen in Zivilkleidung, welche die Truppen attackierten.
In Differdingen wären zahlreiche Verdächtige festgenommen worden.
Der Journalist Henri Koch-Kent, Antinazi der ersten Stunde, geht der Sa-
che auf den Grund und kommt zum Schluss, dass es sich nur um Tratsch
gehandelt habe. Einige suchten halt Erklärungen für das französische
Kriegsdebakel ...
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„Galerie sofort verlassen!”
(Déifferdenger Geschichtsfrënn : dessinateur inconnu)
Bild-2
Französische Soldaten vor dem Stadthaus (10.5.1940)
(Déifferdenger Geschichtsfrënn : photographe inconnu)
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« Les habitants nous ont tiré dessus ! »
(Déifferdenger Geschichtsfrënn : dessinateur inconnu)
Bild-2
« La bataille de Longwy »
(ACD : Affaire Ordioni)
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Vom „Sitz-
krieg“ zum
Einfall
(10. Mai 1940)
A l s R e a k t i o n a u f d e n Ü b e r f a l l P o l e n s durch
Nazi-Deutschland am 1. September 1939, treten Frankreich und Groß-
britannien in den Krieg ein. „Der Sitzkrieg“, währenddessen keine gro-
ße Offensive erfolgt, wird eine Folge davon sein. Luxemburg, obwohl
neutral und unbewaffnet, bereitet sich auf den Konflikt vor.
In den frühen Morgenstunden des 10.5.1940, überrollen deutsche Di-
visionen das Großherzogtum. Um einem französischen Vorstoß zuvor
zu kommen, bringen 25 Flugzeuge, sog. „Fieseler Störche“, insgesamt
125 deutsche Soldaten im Süden des Landes zu verschiedenen strate-
gisch wichtigen Punkten. In Zolver am Ort genannt „An den Aessen“
sollen sie die Strecke Hussigny-Differdingen-Luxemburg blockieren. Ein
weiterer Flieger landet „Op der Biff“ zwischen Niederkorn und Bascha-
rage. Dort schlagen Arbeiter des HADIR-Hüttenwerks, die sich um 6.00
Uhr zur Frühschicht begaben, Alarm. Im Laufe des Vormittags werden
sich französische Spahi-Regimente auf dem Gelände der Gemeinde
einnisten und die deutschen Positionen unter Beschuss nehmen. Am
Ende des Tages gibt es erste Gerüchte, dass die Franzosen zum Rück-
zug blasen. Etwa 1.500 Menschen ergreifen die Flucht und brechen
nach Frankreich auf. Die meisten Flüchtlinge sind einfach nur froh, mit
dem Leben davon gekommen zu sein und sind zu Fuß unterwegs. Sie
nehmen nur das Notwendigste mit. Am 11. Mai ist noch immer kein
Evakuierungsbefehl erfolgt: die Einwohner, die das Land nicht verlassen
wollen, suchen Schutz in den nahe liegenden Erzstollen. Am folgenden
Tag besetzen die Nazis die Stadt und evakuieren die Bevölkerung mit
Bussen und Lastwagen nach Luxemburg-Stadt. Differdingen ist ab sofort
eine verbotene Stadt für Zivilisten; die restlichen Einwohner werden
nach Wiltz und Umgebung gebracht. Während sich alleine in Ober-
korn 1.700 Wehrmachtsoldaten und Offiziere einrichten, organisieren
die Differdinger ihren neuen Alltag im Ösling. Obwohl eine einzigartige
Solidarität vorherrscht, kommt die aufgezwungene Nachbarschaft nicht
ohne kleine Rempeleien aus. Die Einen sehen ihre Lebensmittelvorräte
dahin schmelzen, die Anderen brechen in Panik aus, als Gerüchte die
Runde machen, die Minette-Region liege vollends in Trümmern.
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Une polémique virulente éclatera en juin 1970, lorsque le colonel hono-
raire de l’armée française Pierre Ordioni publie un livre sous le titre
«  Commandos et cinquième colonne en mai 1940  ». Il y cite des
rapports et journaux de marche des divisions françaises qui entrèrent
au Grand-Duché le 10 mai 1940. Ceux-ci parlent de « guérillas », de
« tireurs en civil » qui attaquèrent les troupes françaises. A Differdange,
de nombreux suspects auraient été arrêtés.
Le journaliste Henri Koch-Kent, antinazi de la première heure, mène
une enquête approfondie qui conclut qu’il ne s’agissait que de ragots.
D’aucuns cherchaient des explications à la débâcle de la campagne
de France...
Fotos Seite 34 | Photos Page 34
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Ortskommandantur Oberkorn
1/2 (ACD : Guerre 1940-45 – Stadtverwaltung 2)
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Préparatifs de guerre
(ACD : 1939-1942 – Luftschutz 1)
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Die Wehrmacht in Oberkorn
2/2 (ACD : Guerre 1940-45 – Stadtverwaltung 2)
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Kriegsvorbereitungen
(ACD : 1939-1942 – Luftschutz 1)
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De la « drôle
de guerre »
à l’invasion
(10 mai 1940)
E n r é a c t i o n à l ’ i n v a s i o n d e l a P o l o g n e par
l’Allemagne nazie le 1er
septembre 1939, la France et la Grande-
Bretagne entrent en guerre. La « drôle de guerre », pendant laquelle
aucune offensive majeure ne sera menée, s’ensuit. Le Luxembourg, bien
que neutre et désarmé, se prépare néanmoins au conflit.
Le 10 mai 1940, au petit matin, les divisions allemandes déferlent
sur le Grand-Duché. Pour prévenir une avancée française, 25 avions
appelés « Fieseler Störche » larguent 125 soldats en différents endroits
stratégiques du Sud du pays. A Soleuvre, au lieu-dit « An Aessen »,
leur mission est de bloquer la route Hussigny-Differdange-Luxembourg.
Un deuxième commando atterrit « Op der Biff », entre Niederkorn et
Bascharage. Là, des ouvriers de l’usine HADIR qui se rendent à la
relève de 6h, donnent l’alerte. En cours de matinée, des régiments
français de spahis s’installent dans la commune et se mettent à pilon-
ner les positions allemandes. En fin de journée, des rumeurs circulent
quant à une retraite française. Environ 1500 personnes prennent alors
la fuite et passent en France. La plupart des exilés, simplement heureux
d’avoir la vie sauve, se sont mis en route à pied, n’emportant que le
strict nécessaire. Le 11 mai, toujours aucun ordre d’évacuation : les
habitants qui ne souhaitent pas quitter leur localité se réfugient dans des
galeries alentour. Le lendemain, les nazis occupent la ville et évacuent
la population par bus et par camions vers Luxembourg-ville. Differdange
étant désormais interdit aux civils, ses habitants sont conduits vers Wiltz
et ses environs. Tandis que, dans la seule localité d’Oberkorn, 1700
soldats et officiers de la Wehrmacht prennent leurs quartiers, la vie des
réfugiés s’organise dans l’Oesling. Malgré une solidarité exemplaire,
la cohabitation forcée ne se passe pas sans heurts. Les uns voient avec
inquiétude leurs réserves de nourriture fondre comme neige au soleil, les
autres paniquent quand des rumeurs commencent à circuler sur le fait
que tout le bassin minier ne serait plus qu’un champ de ruines.
F i n j u i n , la population évacuée regagne enfin une ville bien mal-
menée par les événements de mai. Mais les Allemands s’affairent rapi-
dement à inventorier les dégâts de guerre et à payer pour les réquisi-
tions, pillages et destructions. Le rapatriement des personnes exilées en
France est accéléré. Ce zèle s’explique par le fait que l’occupant a tout
intérêt à faire redémarrer l’activité sidérurgique rapidement.
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europa. Zur Entlastung unserer Ahnen kann natürlich angeführt werden,
dass es 1940/41 unmöglich war, das Schicksal der Juden vorherzuse-
hen. Dennoch ändert dies nichts an der Tatsache, die sich aus einigen
seltenen Quellen zu diesem Thema ergibt:
Die kommunale Behörde hat mit Hilfe ihres Bürgermeisters mit der
deutschen Besatzungsmacht kollaboriert und durch ihren Übereifer die
Nationalsozialisten bei ihren grausamen Taten unterstützt.
Angefangen mit der Quelle, die am Ursprung des Projektes „Stolpersteine“
steht: die Liste der Schüler jüdischen Glaubens, die am 14.9.1940 an die
„Verwaltungskommission“ weitergeleitet wurde.
	Warum wurden Einsichtnahmen in den Personenstandsregistern
durchgeführt, obwohl lediglich eine Liste mit den eingeschriebe-
nen Schülern und Schülerinnen des Schuljahres 1939/40 ange-
fragt worden war?
	Warum wurde Valentin Levis Name hervorgehoben, dessen Mutter
nicht jüdisch und dessen Vater konvertiert war?
Keine Anordnung deutete in diese Richtung. Diese Quelle ist gleichwohl
nicht die einzige, die von den Fehltritten der Behörden zeugt.
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Liste der Juden nach Polizeirevier (18.8.1940)
(ANLux : FD-083-89)
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Vom « Hôtel de Ville » zum „Stadthaus”
(Déifferdenger Geschichtsfrënn, date incertaine)
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Liste des élèves juifs de la commune (1940)
(ANLux : IP-1557)
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Glücklichere Zeiten (Juli1936)
2. Reihe rechts : Renée Lazard
(collection André Spartz, photographe inconnu)
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Kollabo-
ration und
EINSETZUNG
der NS-
Verwaltung
(1/2)
Nachdem die Großherzogin und ihre Minister am frühen Morgen des
10. 5.1940 das Land fluchtartig verlassen hatten, wurde eine „Ver-
waltungskommission“ unter der Leitung des Generalsekretärs der
Regierung, Albert W e h r e r , eingesetzt.Er erhielt keine ministerielle
Anordnung, wie im Falle einer deutschen Invasion zu verfahren sei.
Dennoch mussten die Amtsgeschäfte weiterlaufen und der Besatzer
brauchte einen Ansprechpartner. Mit der Zustimmung der Abgeordne-
tenkammer schlägt Wehrer den Weg der administrativen Kollaboration
mit den Nationalsozialisten ein. Im Gegensatz zur Exilregierung waren
die neuen Entscheidungsträger wahrscheinlich der Meinung, dass eine
Zusammenarbeit mit den Nationalsozialisten auf wirtschaftlicher und
politischer Ebene die einzige Möglichkeit wäre, eine gewisse Eigen-
ständigkeit zu erhalten. Mit der Einsetzung einer deutschen „Zivilver-
waltung“, an deren Spitze Gauleiter Gustav Simon stand, wurde die
Entscheidungsgewalt der luxemburgischen Behörden immer weiter ein-
geschränkt und die Naziverwaltung konsequent ausgebaut. Die „Ver-
waltungskommission“ wurde im Dezember 1940 offiziell abgeschafft,
nachdem sie die deutsche Besatzungsmacht tatkräftig unterstützt hatte,
indem sie vor allem eine Rolle bei der Identifizierung und der Erfassung
der Juden sowie der Umsetzung der ersten antisemitischen Maßnahmen
auf dem Gebiet des ehemaligen Großherzogtums gespielt hatte. Der
Staat wäre natürlich ohne die Folgsamkeit der lokalen Verwaltungsebe-
nen nicht derart effizient gewesen.
I n D i f f e r d i n g e n u n d a n a n d e r e n O r t e n sind
es die Lokalpolizisten, die ab August 1940 Nachbarschaftsumfragen
durchführen, um Juden auf dem Gebiet der Gemeinde ausfindig zu
machen. Dies könnte dann von der „Verwaltungskommission“ - mögli-
cherweise aus eigener Initiative heraus - in Auftrag gegeben und von
den Distriktkommissaren an die jeweiligen Bürgermeister weitergeleitet
worden sein. So wie die große Mehrheit seiner Kollegen ließ der Dif-
ferdinger Bürgermeister Pierre Gansen die von oben erteilten Aufträge
ohne Widerwillen ausführen. Die allgemeine Verhaltensweise der kom-
munalen Autoritäten gegenüber den jüdischen Mitbürgern war keines-
wegs vorbildhaft, wenn nicht sogar manchmal feindlich.Angst und ein
Gefühl der Desorientierung in politisch und militärisch unsicheren Zeiten
verleitete die kommunalen Behörden dazu, ihre Rolle als Transmissions-
riemen zu erfüllen: Die gelieferten Informationen halfen zur Durchführung
der Beschlagnahmung jüdischer Besitztümer und Immobilien, zur schritt-
weisen gesellschaftlichen Ausgrenzung und schliesslich zur Deportation
der Juden in Ghettos und Konzentrations- bzw. Vernichtungslager in Ost-
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A décharge de nos aïeux, il est en 1940/41 tout à fait impossible
d’imaginer le sort que les nazis réserveraient aux Juifs. Mais cela ne
changera rien au constat renvoyé par les très rares documents à ce sujet
parvenus jusqu’à nous : l’administration communale, par le biais de
son bourgmestre, aura collaboré avec l’occupant et même péché par
excès de zèle, lui facilitant grandement son sinistre travail.
A commencer par la pièce qui est à l’origine du projet « Stolpersteine »,
la liste des élèves de confession juive transmise le 14.9.1940 à la
« Commission administrative » :
	Pourquoi effectuer des vérifications dans les registres d’état civil,
alors qu’on demande uniquement la liste des enfants inscrits pour
l’année scolaire 1939/40 ?
	Pourquoi livrer le nom de Valentin Levi dont la mère est non-juive
et le père converti ?
Aucune instruction n’a été donnée dans ce sens. Ce document n’est néan-
moins pas le seul à témoigner des faux-pas commis par souci du devoir.
Diskussion um den Bürgermeister (Befreiung, Sept. 1944)
„Eine merkwürdige Szene spielte sich im Gemeindehaus ab: einige Mitglieder der PI-MEN sowie der LRL [Lëtzebuerger Ro’de L’ew] diskutierten heftig und lautstark. Pierre Gansen, von den „Preisen“ entmach-
teter Bürgermeister, sozialistischer Politiker, sollte an der Wiederaufnahme der Amtsgeschäfte gehindert werden. Man warf ihm vor, nicht aktiv in der Resistenz mitgewirkt zu haben. Emile Krieps, der wohl eine
besondere Mission im Dienste der Allierten erfüllte, sich selbst aber auch als Verbindungsmann der Exilregierung verstand, mischte sich sogleich in die Diskussion ein und fragte, ob Gansen etwa deutschfreundlich
gewesen sei. Dies wurde kategorisch verneint. Daraufhin machte er den leidenschafltichen Differdedingern klar, dass es ihnen wahrlich nicht zustände, den rechtmäßig gewählten früheren Bürgermeister ohne
triftigen Grund seines Amtes zu entheben und an der Wiederaufnahme der kommunalen Leitung zu hindern. Dem Einfluss und dem allerseits bekannten Engagement von Emile Krieps war es schließlich zu
verdanken, dass Pierre Gansen wieder in sein Amt eingeführt werden konnte.“
Nach einem Interview von Emile Krieps, Minister a.D. ehem. Resistenzler alias Joseph Lanoye, aufgenommen von Fern. Schoux am 13.6.1995.
Zitiert von : BIVER Jhemp, «  In geheimer Mission », in : Korspronk – Bulletin des Amis de l’Histoire Differdange, n° 17 : D’Amerikaner sin do!, Luxembourg, imp. Centrale, 1997, S. 156.
Discussion au sujet du bourgmestre (Libération, sept. 1944)
« Une scène intrigante se jouait dans l’Hôtel de Ville : certains membres des PI-MEN et du LRL [Lëtzebuerger Ro’de L’ew] discutaient à haute voix et de manière virulente. Pierre Gansen, bourgmestre destitué
par les « Preisen », politicien socialiste, devait être empêché de reprendre les rênes de la commune. On lui reprochait de ne pas avoir été actif dans la Résistance. Emile Krieps, qui était en mission spéciale pour
le compte des Alliés et se considérait de plus comme interlocuteur avec le gouvernement en exil, intervint immédiatement dans la discussion et demanda si Gansen avait été un collaborateur avéré. On répondit
catégoriquement par la négative. Krieps rétorqua ainsi aux Differdangeois en ébullition qu’ils n’avaient pas le droit de refuser à l’ancien bourgmestre, élu démocratiquement, la reprise des affaires communales.
C’est donc grâce à l’influence et à l’engagement d’Emile Krieps que Pierre Gansen récupéra son poste de bourgmestre. »
D’après un interview d’Emile Krieps, Ministre e.r., ancien Résistant alias Joseph Lanoye, enregistré par Fern. Schoux le 13/6/1995. (Traduction : C. Faltz)
Cité par : BIVER Jhemp, «  In geheimer Mission », in : Korspronk – Bulletin des Amis de l’Histoire Differdange, n° 17 : D’Amerikaner sin do!, Luxembourg, imp. Centrale, 1997, p. 156.
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Oberkorn kurz vor dem Krieg
(Déifferdenger Geschichtsfrënn, photographe inconnu, ~1935)
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Diskussion um Pierre Gansen
(Korspronk Nr. 17, S. 156)
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Discussion au sujet de Pierre Gansen
(Korspronk n°17, p. 156)
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Collabo-
ration et mise
en place de
l’adminis -
tration nazie
(1/2)
La Grande-Duchesse et ses ministres ayant fui le pays au petit matin du
10 mai 1940, une « Commission administrative » est mise en place sous
la direction du secrétaire général de gouvernement, Albert W e h r e r .
Celui-ci n’a reçu aucune instruction ministérielle en cas d’invasion al-
lemande. Or, il faut bien que les affaires courantes soient prises en
main et que l’occupant ait un interlocuteur. Avec la bénédiction de la
Chambre des députés ,Wehrer s’engage sur la voie de la collaboration
administrative avec les nazis. Contrairement au gouvernement en exil,
les nouveaux décideurs estiment probablement que la seule chance
de préserver une certaine indépendance est de coopérer sur les plans
économique et politique. Avec la création de l’ « Administration civile »
(«  Zivilverwaltung  ») allemande et l’avènement du Gauleiter Gustav
Simon à sa tête, le pouvoir de décision des autorités luxembourgeoises
se réduit au fur et à mesure que l’appareil administratif nazi s’étoffe. La
« Commission administrative » sera officiellement abolie en décembre
1940, non sans avoir considérablement facilité la tâche à l’occupant –
ceci étant particulièrement vrai en ce qui concerne son rôle joué dans
l’identification et le recensement des Juifs, ainsi que dans l’application
des premières mesures antisémites sur le territoire de l’ancien Grand-Du-
ché. Mais l’Etat central n’aurait évidemment pas été aussi efficace sans
la docilité des entités locales.
A D i f f e r d a n g e e t a i l l e u r s , ce sont les policiers locaux
qui mènent des enquêtes de voisinage dès août 1940 afin de déter-
miner la présence de Juifs sur le territoire de la commune. Cette tâche
aura été commanditée par la « Commission administrative », peut-être
de sa propre initiative, et la demande relayée aux bourgmestres par les
commissaires de district. Comme la grande majorité de ses confrères,
le Differdangeois Pierre Gansen fait exécuter les ordres reçus d’en haut
sans rechigner. L’attitude générale des autorités communales envers
ses administrés de confession juive est loin d’être exemplaire, à défaut
d’être hostile. Certes mues par un sentiment de peur et désorientées en
ces temps d’incertitudes politico-militaires, elles auront parfaitement ac-
compli leur tâche de courroie de transmission : les informations fournies
serviront à organiser la spoliation des biens meubles et immeubles des
Juifs, leur exclusion progressive de la société et finalement leur déporta-
tion vers les camps et ghettos d’Europe de l’Est.
Nr 1
4342
Kleinere Betriebe und solche die wenig erträglich waren, wurden auf-
gelöst („liquidiert”), die anderen unterliefen einem Verfahren der „Aris-
ierung”. Die Eigentumspapiere wurden der „Zivilverwaltung” übertragen,
die dann entscheiden konnte ob die Geschäfte verkauft oder einem Par-
teimitglied oder aber einem Deutschgesinnten übergeben wurden.Die
Gemeindeverwaltung hat mit ihren im Juli 1940 getroffenen Entschei-
dungen also kaum Einfluss auf das Schicksal der jüdischen Geschäfte
verübt. Sie trägt somit keine Verantwortung, sei es alleine durch die
Tatsache, dass es unmöglich war die spätere Haltung der eingesetzten
Verwalter vorauszusehen.
D o c h g i b t e s l e i d e r w e i t e r e B e i s p i e l e der
verwaltungstechnischen Kollaboration, wie die Zusammensetzung
einer “Übersicht über die Emigranten”, die vom Gauleiter per Dekret
vom 15.12.1940 gefordert worden war. Hierbei handelte es sich um
eine Auflistung jeglicher Personen die ab dem 3.9.1939, d.h. seit der
Kriegserklärung an Nazi-Deutschland, aus politischen Gründen das
Land verlassen hatten. Dies betraf natürlich die Juden aber auch Kom-
munisten, Republikaner usw. Im Gegensatz zu der Stadtverwaltung der
Gemeinde Düdelingen z.B., die weder überflüssige noch Informationen
zur Glaubensrichtung der Ausländer aushändigte, war die aus Differ-
dingen eher eifrig.
Fotos Seite 42 | Photos Page 42
Bild-1
Kommissarische Verwalter
Familiennamen der Verwalter zensiert
(ACD : 1940 – évacuation de la population
de diverses localités de notre pays)
Bild-2
Lettre manuscrite (12.7.1940)
Epoux Wolf-Gottlieb à Pierre Gansen
(ACD : 1939-1944 – Stadtverwaltung 7)
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Bild-1
„Übersicht über die Emigranten” (4.1.1941)
Noms de famille des gérants censurés
(ANLux : CdZ-A-3165)
Nr 1
A b J u n i / J u l i 1 9 4 0 nahm das Leben langsam wieder seinen
Lauf in dieser durch die Kämpfe des Monats Mai verwundeten Stadt.
Ein großes Problem besand darin, die Bevölkerung mit dem Allernötig-
sten zu versorgen, da verlassene Geschäftslokale leer standen deren
Besitzer noch immer auf der Flucht waren. Jene gehörten meistens Leu-
ten jüdischen Glaubens die versuchten ins unbesetze Frankreich, die
Schweiz, Spanien oder nach Übersee auszuwandern. Die „Verwal-
tungskommission”beauftragte die Gemeinden provisorische Geschäfts-
führer zu bestimmen, um die Übergangszeit zu garantieren, in Erwartung
einer Rückkehr der rechtmässigen Besitzer. Es versteht sich von selbst,
dass diese sog. “kommissarische Verwalter” Vertrauensleute sein müssen
wenn man den Besitz in die Hände Anderer legt. Die Liste jedoch, die
Bürgermeister Gansen am 16.7.1940 dem Regierungsattaché Glesener
weiterleitete, wirft etliche Fragen auf. Unter den 11 vorgeschlagenen
Personen, die jüdische Geschäfte übernehmen sollten, waren zwei
deutscher Herkunft, drei andere – deren Geschäft nicht liquidiert
worden waren – wurden später vom Besatzer in ihrem Amt bestätigt,
und gegen insgesamt 6 Personen musste nach dem Krieg wegen ihrer
Haltung ermittelt werden. Was waren eigentlich die Beweggründe der
Übernehmer, zu einer Zeit als der Krieg noch nicht definitiv verloren
schien? War es Gier für die einen? Hatten die anderen im Gegenteil
vor, die Geschäfte der Verfolgten bis Kriegsende nach bestem Wis-
sen und Gewissen zu führen? Hatte der Bürgermeister die Wahl oder
hat sich der alleinige Geschäftsverband um die Verteilung der Posten
gekümmert? Doch eher unverständlich ist die Antwort Gansens auf eine
Bitte der Eheleute W o l f – G o t t l i e b aus Echternach, das Ge-
schäftshaus ihres nach Frankreich geflüchteten Sohnes, gelegen in der
Bahnhofstraße, betreten zu können: „Nachdem ein kommissarischer
Verwalter für die Weiterführung des Geschäftes Ihres Sohnes bezeichnet
wurde, bedauere ich ihnen die Erlaubnis für die Betretung der Woh-
nung ihres Sohnes nicht mehr erteilen zu können.” Einen Beweis eines
möglichen Rundschreibens der Verwaltungskommission, das das Be-
treten von Wohnungen von Emigranten verboten hätte, gibt es bislang
nicht. Im Gegenteil, es handelt sich hier eher um einen einmaligen Fall
im Juli 1940. Es ist zudem zweifelhaft, ob zu diesem Zeitpunkt ein kom-
missarischer Verwalter offiziell das „Haus Bonem-Cahen” verwaltete.
Ab September 1940 und der Einführung der „Nürnberger Rassengesetze”,
wurde die Lebensfähigkeit der jüdischen Geschäfte in Betracht gezogen.
Kollabora-
tion und
EINSETZUNg
der NS-Ver
waltung
(2/2)
Nr 1
Nr 2
4544
A partir de septembre 1940 et l’introduction des «  lois raciales de
Nuremberg », la viabilité des commerces juifs est prise en considéra-
tion. Les entreprises de petite taille et peu rentables sont généralement
liquidées, les autres passent par une procédure d’« aryanisation ».
Les titres de propriété sont transférés à l’ « Administration civile » qui
peut décider soit de les revendre, soit de placer un membre du parti
ou un collaborateur avéré aux affaires. Les décisions prises en juillet
1940 par les autorités communales n‘auront ainsi eu qu‘un impact fort
limité sur le sort des commerces juifs. Leur responsabilité ne saurait être
engagée, ne serait-ce du fait qu‘il était impossible de prévoir l‘attitude
qu’adopteraient certains administrateurs.
U n e x e m p l e t o u t e f o i s m a n i f e s t e de collabora-
tion administrative est la constitution d’un « Aperçu sur les émigrés »
(« Übersicht über die Emigranten ») exigé  par décret du Gauleiter
du 15/12/1940. Il s’agit de recenser toutes les personnes qui ont
quitté le pays depuis le 3/9/1939, c.-à-d. depuis la déclaration de
guerre à l’Allemagne nazie, pour des raisons politiques. Cela concerne
évidemment des Juifs, mais aussi des Communistes, des Républicains
etc. Contrairement à l’administration communale de Dudelange, qui se
refuse à indiquer la confession des émigrés et ne communique aucune
information superflue, celle de Differdange est plutôt bon élève.
Fotos Seite 44 | Photos Page 44
Bild-1
„Arisierung” jüdischer Geschäfte
Die ehemalige „Maison Moderne”
(ACD : 01-03/1941 – Stadtverwaltung 3)
Bild-2
„Aryanisation” des commerces juifs
Gebrüder Sternberg (ACD : Krieg 1940-45 – Unter deutscher
Besatzung ; Schriftverkehr und Korrespondenz)
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Bild-1
Umbenennung aller Straßenbezeichnungen (ab Mai 1941)
verso cf. plan p. 54. (ACD : 1940 – Stadtverwaltung 2)
Bild-2
Umbenennung aller Straßenbezeichnungen (ab Mai 1941)
recto cf. plan p. 54. (ACD : 1940 – Stadtverwaltung 2)
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Bild-1
„Neuer Geist in Differdingen”
Chap. 8 : un « air de renouveau » souffle sur Differdange
(Tageblatt 10.7.1942)
Nr 1
Nr 2
E n j u i n / j u i l l e t 1 9 4 0 , la vie reprend tout doucement son
cours dans une ville meurtrie par les combats de mai. Se pose alors
le problème du ravitaillement de la population en biens de première
nécessité, et donc du sort des commerces abandonnés par leurs pro-
priétaires toujours en fuite. Ceux-là appartiennent majoritairement à
des personnes de confession juive qui cherchent à s’exiler en France
non-occupée, en Suisse, dans la péninsule ibérique et/à émigrer vers
l’Outre-mer. La « Commission administrative » charge les communes de
désigner des gérants provisoires afin d’assurer l’intérim, en attendant
un éventuel retour des ayants droit. Il va de soi que ces administrateurs
doivent être des hommes de confiance à qui peuvent être remis les
biens d’autrui. Or, la liste que fait parvenir le bourgmestre Gansen le
16/7/1940 à l’attaché de gouvernement pose un certain nombre
de questions : parmi les onze personnes proposées pour reprendre
des magasins juifs, deux sont de nationalité allemande, trois autres
– dont les commerces n’ont pas été liquidés – seront ultérieurement
confirmées à leur place par l’occupant, et six individus en tout seront
« inquiétés » après la Libération. Quelles étaient donc, à un moment
où la guerre ne semblait peut-être pas encore perdue, les motivations
de ces repreneurs ? Certains ont-ils été guidés par l‘appât du gain ?
Ou, au contraire, d‘aucuns envisageaient-ils de gérer „en bon père
de famille“ les affaires de persécutés, en attendant la fin du conflit ?
Le bourgmestre avait-il le choix des gérants, ou s‘est-on arrangé entre
commerçants du coin ? Tout de même intrigante est la réponse de Gan-
sen à une demande formulée le 12/7/1940 par les époux W o l f -
G o t t l i e b d’Echternach désireux de se rendre rue de la Gare dans
la maison de leur fils Walter, exilé en France : « Après qu’un administra-
teur provisoire a été désigné pour reprendre le magasin de votre fils, je
suis au regret de ne plus pouvoir vous donner l’autorisation de pénétrer
dans l’habitation de votre fils. » L’existence d’une éventuelle circulaire
de la « Commission administrative » interdisant l’accès aux logements
d’émigrés à des membres de la famille reste à prouver. A contrario, il
s’agit d’un cas plutôt unique en juillet 1940. Il est d’ailleurs contestable
qu’un administrateur gère officiellement la « Maison Bonem-Cahen » au
moment où le bourgmestre rédige sa réponse.
Collabora-
tion et mise en
place de
l’administra-
tion nazie
(2/2)
Nr 1
Nr 2
46
08
Nr 1
4948
Am verwunderlichsten an seinem Urteil ist, dass der Richter tatsächlich
festhält, aufgrund der getroffenen Ermittlungen, der ehemalige Nazi-
bürgermeister habe nichts von der Verfolgung der Juden in der Minette-
Region wissen können.
Gegenüber dem Besatzer organisieren sich zuerst nur sehr zaghaft
vereinzelte Widerstandsbewegungen, die zudem weder untereinander
noch mit der Exilregierung in Kontakt stehen. Auf der lokalen Ebene sind
die „PI-MEN“ („Patriotes Indépendants“) eine der ersten Formationen,
die in Erscheinung treten. Sie werden auch zu den effizientesten gehö-
ren. Nachdem sie einen Propagandakrieg ausgetragen haben, weiten
die Patrioten ihre Aktivitäten aus. Sie fungieren als militärisch-politischer
Nachrichtendienst, sorgen für materielle Unterstützung der Flüchtlinge
und organisieren vor allem ihre Flucht. Unter den illegalen Personen,
die nach Frankreich geschleust werden, befindet sich Eduard Bonem.
Er war Angestellter bei der HADIR und jüdischen Glaubens. Die PI-Men
beschaffen ihm einen Monat vor dem ersten Deportationstransport nach
Litzmannstadt gefälschte Papiere. Anhand dieser Ausweisdokumente
kann Bonem in die freie Zone gelangen.
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Bild-1
Organigramme NSDAP
(Musée national de la Résistance)
Bild-2
„Bewährte Männer der Verwaltung”
NS-Bürgermeister Hermann Schrader
(Tageblatt 17.9.1941)
Fotos Seite 49 | Photos Page 49
Bild-1
Sous l’occupation
Scène de rue
(Déifferdenger Geschichtsfrënn : date et photographe inconnus)
Bild-2
Sie boten nicht die Gewähr...
(Tageblatt 14.2.1942)
Bild-3
Gau Moselland (ab Januar 1941)
(Déifferdenger Geschichtsfrënn : dessinateur inconnu)
Bild-4
L’Hôtel de Ville en 1942
(Déifferdenger Geschichtsfrënn, photographe inconnu)
Nr 1
Nr 3
Nr 2
Nr 4
Der Alltag
unter dem
Nazijoch
A n f a n g A u g u s t 1 9 4 0 , nachdem Gustav S i m o n das
Amt des „Chefs der Zivilverwaltung“ angenommen hat, kündigt er auf
Anhieb sein Programm an. Per Dekret vom 6.8.1940 gilt von nun an
Deutsch als offizielle Sprache, und die französische Sprache wird ver-
boten („Sprachverordnung“). Die „Entwelschung“ wird bis zum Äu-
ßersten vorangetrieben: Germanisierung der Vor- und Familiennamen,
sowie der Orts- und Straßennamen, Verbot der Baskenmütze und luxem-
burgischer Wörter französischer Herkunft – wie „merci“, „pardon“, „sa-
lut“. Das Hauptziel besteht darin, unter dem Propaganda-Motto „Heim
ins Reich“ die Nazifizierung der gesamten Bevölkerung zu bewirken.
Ab dem Jahr 1941 sind die Strukturen des Luxemburger Staates voll-
ständig aufgelöst. Mit den Regionen von Koblenz und Trier bildet das
frühere Großherzogtum fortan den „Gau Moselland“. Vier Kreisleiter an
der Spitze der jeweiligen Landkreise, eine „Sicherheitspolizei“ (SiPo),
ein „Sicherheitsdienst“ (SD), ein Sondergericht und die berühmt-berüch-
tigte „Geheime Staatspolizei“ (Gestapo) unterdrücken tagtäglich die
Bevölkerung. Wer seine Kinder nicht dazu zwingt, in der „Hitlerjugend“
aktiv zu werden, läuft Gefahr, dass diese von den höheren Schulklassen
ausgeschlossen werden. Wer sich nicht in der „Volksdeutschen Bewe-
gung“ engagiert, macht sich verdächtig und muss um seinen Arbeits-
platz zittern.
In Differdingen ersetzt der Amtsbürgermeister des Landkreises Trier, Hermann
S c h r a d e r , den Luxemburger Pierre Gansen im Mai 1941. Wenn
auch die luxemburgische Verwaltung sich – mehr oder weniger eifrig –
nur darauf beschränkte, Befehle des Besatzers auszuführen, so treibt der
Technokrat Schrader von nun an die Gleichschaltung der Stadt rasch
voran. Es gibt kein Mitleid mehr für die Träger einer Baskenmütze, null
Toleranz gegenüber der jüdischen Bevölkerung, die die Verordnungen
für das jüdische Leben nicht einhalten. Als Schrader 1947 in der briti-
schen Besatzungszone vor ein Spruchgericht geladen wird, behauptet
er dreist: „Als ich nach Differdingen kam, wohnten dort keine Juden
mehr. Vorher waren drei bis vier jüdische Familien in Differdingen an-
sässig gewesen. [...] Mir ist nie bekannt geworden, dass zu meiner
Zeit Juden aus Luxemburg weggeschafft worden sind. Im Kreise Esch
ist es sicher nicht geschehen, denn sonst hätte ich davon erfahren.“
Nr 1
Nr 2
5150
Face à l’occupant, la Résistance, non concertée, sans liens avec le
Gouvernement en exil, s’organise timidement. Sur le plan local, les PI-
MEN (« Patriotes Indépendants ») sont une des premières formations à
voir le jour. Ce sera aussi une des plus efficaces. Après s’être engagés
dans une guerre de propagande, les patriotes diversifient leurs activi-
tés : renseignements militaires et politiques, assistance matérielle aux
fugitifs, et surtout organisation d’évasions. Parmi les personnes passées
clandestinement en France grâce à cette filière figure Edouard Bonem,
employé HADIR d’origine juive. Un mois avant le premier convoi de
déportation vers les ghettos de l’Est, les PI-MEN lui font parvenir de faux
papiers lui permettant d’atteindre la Zone libre.
Fotos Seite 50 | Photos Page 50
Bild-1
Pont Max-Meier
(Ville de Differdange, Service culturel : date et photographe inconnus)
Fotos Seite 51 | Photos Page 51
Bild-1
PI-MEN : Faux papiers
Son vrai nom était Edouard Bonem
(collection Erny Hilgert)
Bild-2
Amtsbürgermeister Hermann Schrader
(ANLux : CdZ-A-2575-05)
Fotos Seite 52 | Photos Page 52
Bild-1
Straßenplan (1941)
Einrichtung einer Lautsprecheranlage, vgl. S. 47
(ACD : 1941 – Stadtverwaltung 4)
Nr 1
Nr 2
La vie
quotidienne
sous le joug
nazi
Q u a n d G u s t a v S i m o n prend ses fonctions de « Chef de
l’Administration civile  » début août 1940, il annonce d’emblée son
programme. Par décret du 6/8/1940, l’allemand devient désormais
langue officielle, le français est banni («  Sprachverordnung  »). La
« défrancisation » (« Entwelschung ») est poussée à l’extrême : ger-
manisation des prénoms et noms de famille, des noms de localités et
de rues, interdiction du port du béret basque et de prononcer des mots
luxembourgeois d’origine française – comme « merci », « pardon »,
« salut ». Sous la bannière d’un « Heim ins Reich » (retour à la mère-
patrie) omniprésent dans la propagande, l’objectif ultime est d’aboutir
à la nazification de tout un peuple.
En 1941, les structures de l’Etat luxembourgeois ont complètement dis-
paru. Avec les régions de Coblence et de Trèves, l’ancien Grand-Duché
forme désormais le « Gau Moselland ». Quatre commissaires politiques
(«  Kreisleiter  ») à la tête des districts administratifs, une «  Police de
sûreté » (« Sicherheitspolizei »), un « Service de sécurité » (« Sicherheits-
dienst  »), un «  Tribunal spécial  » («  Sondergericht  ») et la tristement
célèbre Gestapo («  Police secrète  d’Etat ») terrorisent la population
au quotidien. Qui n’adhère pas au mouvement paraétatique « Volks-
deutsche Bewegung » (VdB) devient suspect et risque de perdre son
travail, qui n’inscrit pas ses enfants aux « Jeunesses hitlériennes » (« Hit-
lerjugend ») les voit exclus des classes d’enseignement supérieur.
A Differdange, le bourgmestre de Trèves-Land, Hermann S c h r a d e r ,
remplace Pierre Gansen en mai 1941. Si l’administration luxembour-
geoise s’est jusqu’alors – avec plus ou moins de zèle – bornée à exé-
cuter les ordres de l’occupant, ce technocrate accélère désormais la
mise au pas de la ville. Plus de pitié pour les porteurs de bérets, tolé-
rance zéro pour les Juifs qui ne respectent pas les décrets réglementant
la vie juive. Lorsqu’il sera jugé en zone d’occupation britannique en
1947, Schrader aura l’audace d’affirmer : « Quand je suis arrivé à
Differdange, il n’y avait plus de Juifs. Auparavant, il y avait trois ou
quatre familles juives à Differdange. [...] Je n’étais pas au courant de
déportations de Juifs depuis le Luxembourg. En tout cas, cela n’est cer-
tainement pas arrivé dans la circonscription d’Esch, sinon j’en aurais
entendu parler. » Le plus étonnant est que, dans son verdict, le juge retien-
dra effectivement qu’il n’a pu être établi que l’ancien bourgmestre nazi
a eu connaissance de la persécution de Juifs dans le bassin minier...
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5352
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5554
Sommer 1941
Inbetriebnahme eines “Jüdischen Alterheimes” im früheren Kloster von
Fünfbrunnen bei Ulfingen. Es diente als Transitghetto für meist ältere
und/oder kranke Menschen vor ihrer Umsiedlung nach Osten.
14.10.1941
Nachdem den Juden schon seit Juli 1941 eine gelbe Armbinde aufer-
zwungen wurde, wird nun das Tragen des Davidsterns auf gelbem
Hintergrund Pflicht
16.10.1941
Erster Osttransport nach Litzmannstadt (Ghetto von Lodz, Polen): 4 Dif-
ferdinger Familien sind betroffen
12.05.1942
Wohungen in denen Juden leben, müssen mit einem Davidstern gekenn-
zeichnet sein
6.8.1942
Bella F u h r l e i s e r , g e b o r e n e V o g e l b a u m , 78 Jahre
alt und vollkommen gelähmt, wird vom städtischen Spital nach Fünfbrun-
nen gebracht ; Differdingen ist nun “judenrein”
17.6.1943
Siebter und letzter Osttransport aus Luxemburg nach T h e r e s i e n -
s t a d t (Terezin, heutige Tschechische Republik)
Fotos Seite 54 | Photos Page 54
Bild-1
Nürnberger Rassengesetze
(ACD : Vobl 1940)
Fotos Seite 55 | Photos Page 55
Bild-2
Strafliste
(ACD : sans cote)
Bild-1
Ordnung des jüdischen Lebens
Bonem & Cahen (ACD : sans cote)
Nr 1
Nr 2
10-12.5.1940
Einmarsch der Deutschen, Differdingen wird evakuiert – die meisten
Juden der Gemeinde suchen in Frankreich Zuflucht.
5.9.1940
Einführung der Nürnberger Rassengesetze : Diskriminierende Maßnah-
men werden getroffen um die Juden allmählich aus der Gesellschaft
auszuschließen, u.a. Heiratsverbot mit Nicht-Juden, Ausschluss aus dem
politischen Leben, Einfrieren der Bankkonten...
Sep.-Nov.1940
Schüler jüdischen Glaubens werden erfasst und aus dem Unterricht aus-
geschlossen
Dez.1940
Gründung der Abteilung IVa : Juden- und Emigrantenvermögen inner-
halb der Zivilverwaltung in Luxemburg  : Verpflichtung sein gesamtes
Grund- und Kapitalvermögen vor dem 31.12. anzugeben
Feb.-Apr.1941
Gustav S i m o n , Chef der Zivilverwaltung, erlässt eine Reihe von
Verordnungen, die es ihm erlauben jüdische Immobilien zu beschlag-
nahmen. Einige Privatpersonen, Gemeinden, aber auch Industrie- und
Handelsgesellschaften (wie z.B. die HADIR, die mittlerweile die Dif-
ferdinger Stahlwerke A.G. geworden ist) nutzen die Gelegenheit um
sich zu vorteilhaftem Preis Wohnungen, Geschäfte oder Grundstücke
anzueignen.
7.8.1941
Bekanntmachung der Verordnung betr. Ordnung des jüdischen Lebens
in Luxemburg vom 29. Juli 1941: die soziale Ausgrenzung der Juden
wird vorangetrieben : der Besuch von Kinos, Gaststätten, Bädern usw.
wird untersagt, sowie das Betreten der Straße zwischen 19h und 7h.
Das jüdische
Leben
unter der
Besatzung
(1940–42)
Nr 1
5756
14/10/1941
Après l’introduction d’un brassard jaune en juillet 1941, le port de
l’Etoile de David sur fond jaune devient désormais obligatoire.
16/10/1941
Premier convoi de déportation à destination du ghetto de Litzmannstadt
(Lodz, Pologne) : 4 familles differdangeoises sont concernées
12/05/1942
Obligation de marquer d’une étoile de David les logements où vivent
des Juifs
6/8/1942
Bella F u h r l e i s e r , n é e V o g e l b a u m , âgée de 78 ans
et complètement paralysée, est transférée de l’hôpital de la ville vers
Cinqfontaines ; Differdange est désormais « judenrein »
17/6/1943
Septième et dernier convoi de Juifs en partance de Luxembourg à
destination de T h e r e s i e n s t a d t (Terezin, actuelle République
tchèque)
Fotos Seite 56 | Photos Page 56
Bild-1
Ausgrenzung
(ANLux : GM-299)
Bild-2
Namensverzeichnis (19.11.1941)
Einige Juden waren vom 1. Osttransport befreit
(ANLux : FD-261-01)
Fotos Seite 57 | Photos Page 57
Bild-1
Spoliation des biens juifs
(ANLux : ARBED-01-1599)
Bild-2
Port du brassard jaune
Edouard Bonem (collection Erny Hilgert)
Fotos Seite 58 | Photos Page 58
Bild-1
Exclusion des élèves juifs de la commune
(ANLux : FD-261-27)
Nr 1
Nr 2
10-12/5/1940
Invasion allemande, évacuation de la ville de Differdange – la plupart
de ses habitants de confession juive se réfugient en France
5/9/1940
Introduction des lois raciales de Nuremberg : mise en place d’un
système discriminatoire où les Juifs sont progressivement exclus de la
société, e.a. interdiction de mariages avec des non-juifs, privation de
la plupart des droits politiques, gel des avoirs bancaires...
sep.-nov.1940
Recensement des élèves de confession juive et exclusion de l’enseigne-
ment
déc.1940
Création au sein de l’administration nazie à Luxembourg de l’Abteilung
IVa : Juden- und Emigrantenvermögen : obligation de déclarer tous les
biens mobiliers et immobiliers avant le 31.12.
fév.-avr.1941
Gustav S i m o n , Chef der Zivilverwaltung, promulgue une série
d’ordonnances lui permettant de confisquer les immeubles juifs. Cer-
tains particuliers, des communes, mais aussi des sociétés industrielles
et commerciales (telle la HADIR, devenue la Differdinger Stahlwerke
A.G.) profiteront de l’occasion pour acquérir à bas coûts logements,
magasins et terrains expropriés.
7/8/1941
Publication du décret sur la vie juive au Luxembourg du 29 juillet
1941 : la marginalisation sociale des Juifs s’accélère : interdiction de se
rendre au cinéma, dans des cafés, aux bains publics etc. ; les israélites
ne peuvent plus sortir de chez eux entre 19h et 7h.
Eté 1941
Mise en service d’une « Maison de repos pour Juifs » dans l’ancien cou-
vent de Cinqfontaines près de Troisvierges – en fait un ghetto de transit
qui rassemblera principalement des personnes âgées et/ou malades
avant leur déportation vers l’Est.
La vie juive
sous
l’occupation
(1940–42)
Nr 1
Nr 2
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Nr 1
6160
Die prekäre Lebenslage in der sich das Ehepaar Aronow-Hertz befind-
et, spiegelt sich in ihrer Vermögenserklärung vom 20. Dezember 1940
wider. Da Sophies Vater Lippmann seiner Kolonial- und Kurzwarenhand-
lung beraubt wurde, sucht das junge Paar bei benachbarten Landwirten
Arbeit um die Familie zu ernähren. Am 16. Oktober 1941 werden
sie zusammen mit anderen jüdischen Personen zwangsweise mit dem
ersten Deportationszug dieser Art, von Luxemburg-Stadt nach Osteuropa
verschleppt.
Am Nachmittag des 18. Oktobers 1941, kommt der „Sonderzug
für Juden” Nr. Da 3 mit 514 aus Luxemburg und dem Trierer Umland
deportierten Juden an Bord, im Getto von L i t z m a n n s t a d t
an. Ihre Ankunft wird in der „Gettochronik”, die täglich von einem
Redaktionsausschuss aktualisiert wird, beschrieben. Die luxemburgis-
chen Juden fallen auf, da sie Unmengen an Lebensmitteln-, Ziga-
retten- und Tabakvorräten bei sich haben und überwiegend vornehm
gekleidet sind. Sichtlich erstaunt sind sie über die schlechten Lebens-
bedingungen des Gettos und befürchten daher krank zu werden.
Innerhalb von nur sechs Wochen, wächst die Bevölkerung des Gettos
von Litzmannstadt um weitere 20.000 aus Westeuropa stammende
Juden. Insgesamt beläuft sich die Einwohnerzahl des Gettos damit
auf 145.000 Einwohner. Dieser explosionsartige Zuwachs sowie
der frühzeitige Wintereinbruch haben katastrophale wirtschaftliche
Folgen für die Stadt. Die Neuankömmlinge verkaufen alles Uberflüs-
sige wie etwa Kosmetika, Uhren, Unterwäsche u.a. um sich im Ge-
genzug warme Kleidung zu besorgen und Vorräte anzulegen. Dies
führt zu rasanten Preisanstiegen: Brot wird um 10%, Butter um 25%
und Wollstrümpfe um 40% teurer.
Der Alltag im Getto wird von Epidemien, Selbstmorden, Überfällen
und Betrügereien, Bränden und Unfällen in den heruntergekom-
menen Unterkünften bestimmt. Ab Januar 1942, werden tausende
Einwohner des Gettos in das Vernichtungslager von K u l m h o f
(Chelmno) gebracht um dort vergast zu werden. Mit Ausnahme eini-
ger wenigen Personen die in anderen Konzentrations- oder Arbeitsla-
gern deportiert werden, werden fast alle aus Westeuropa stammen-
de Juden vor dem Beginn der Abtransporte nach Ausschwitz (1944)
ermordet.
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Bild-1
Liste du transport du 16 octobre 1941
Destination Litzmannstadt
(ANLux : FD-083-30)
Bild-2
La « Confiserie du Marché » (11.5.1940)
Dégâts provoqués par l’artillerie française
(Déifferdenger Geschichtsfrënn : crédit photo Marcel Fraiture)
Fotos Seite 61 | Photos Page 61
Bild-1
Vermögenserklärung Aronow-Hertz
Page 2 (ANLux : FD-083-76)
Bild-2
Déclaration de fortune Aronow-Hertz
Page 1 (ANLux : FD-083-76)
Nr 1
Nr 2
Schicksale D e r a u s R u s s l a n d s t a m m e n d e S t r a ß e n v e r -
k ä u f e r Girsch Aronow wanderte 1926 in das Großherzogtum ein.
Der Fremdenpolizei gab er an, zuvor in Frankreich gelebt zu haben
„da ihm das kommunistisch-bolschewistische Regime [der Sowjetunion]
nicht zusagte“. In Luxemburg schließlich heiratete er Sophie Hertz, die
aus einer wohlhabenden Kaufmannsfamilie stammte und bestens in der
luxemburgischen Gesellschaft integriert war. 1937 ließen Girsch und
Sophie sich in Differdingen nieder wo sie, in der heutigen J.-F. Kennedy-
Strasse 42, einen Süßwarenladen, die „Confiserie du Marché“, eröffne-
ten. Die Geschäfte liefen rund, und Girsch bekam ohne Weiteres seine
Aufenthaltsgenehmigung erneuert. Als der Zweite Weltkrieg ausbricht,
flüchtet das Ehepaar zunächst nach Frankreich. Ihnen fehlt jedoch das
nötige Geld um im Exil zu überleben, und so entscheiden sie sich nach
der Unterzeichung des deutsch-französischen Waffenstillstandes, in die
Heimat zurückzukehren. Zurück in Differdingen, müssen beide feststel-
len, dass ihr Laden sowie ihre Wohnung beim französischen Artillerie-
beschuss vom 10. und 11. Mai 1940 zerstört wurden. Sophies Vater,
Lippmann Hertz, nimmt daraufhin das obdachlose Ehepaar bei sich in
M e d e r n a c h auf.
Von September 1940 an, sind die Juden verpflichtet eine „Vermö-
genserklärung” auszufüllen. Letztere wird ihnen von der „Zivilver-
waltung” aufgezwungen und leitet die Beraubung des jüdischen
Eigentums ein. Händler und Unternehmer werden nach und nach
enteignet, ihre Geschäfte „arisiert” oder liquidiert. Gold, Schmuck,
Inhaberaktien werden beschlagnahmt, Bankkonten eingefroren und
nun von den Nazis verwaltet.
Nr 1 Nr 2
6362
So erging es den Eheleuten Levy-Bonem, Viehhändler aus der Dicks-
Lentz Straße, und ihrem Sohn Roger. Sie haben in Fünfbrunnen
während neun Monate unter entsetzlichen hygienischen, medizinischen
und psychologischen Bedingungen gelebt. Die meisten Insassen müssen
schwerste Arbeiten verrichten, wie Berthe Levy in einem Brief an den
Präsidenten des israelitischen Konsistoriums, Alfred Oppenheimer, am
5.11.1941 schreibt. Ein weiteres Beispiel, das die unhaltbare Situa-
tion der wenigen Juden, die in Luxemburg noch leben, veranschauli-
cht, ist die Forderung, Ende Juni 1942 alles „überflüssige Gewebe”,
abzugeben. Die sogenannte „Spinnstoffabgabe” umfasst Waren wie
Kleidung aller Art, Bettwäsche, Teppiche... Einzelteile müssen „in einem
sauberen Zustand” und „frei von Anzeichen, die auf ihre Herkunft hin-
deuten” abgegeben werden. Drei Wochen später, am 12.7., wird die
Familie mit dem dritten Deportationszug von Luxemburg nach Auschwitz
abgeschoben. Das Schicksal der Eltern ist unbekannt: wurden sie gleich
bei der Ankunft vergast oder mussten sie Zwangsarbeit leisten, bis sie
durch Erschöpfung starben? Roger Levy, am 28.12.1918 in Mondorf
geboren, Häftling Nr. 157140, starb im „Krankenhaus” von Auschwitz
III-Monowitz am 6.3.1944. Diese Information wurde vom „Internation-
alen Suchdienst in Bad Arolsen” nach der Befreiung der Lager in den
Krankenakten wiedergefunden.
E i n s c h ö n e s B e i s p i e l f ü r S o l i d a r i t ä t innerhalb
der Familie ist die Geschichte der Eheleute Kaufmann-Bonem und ihrer
Tochter Rosel aus Winnenden bei Stuttgart. Nachdem sie ihr Haus ver-
lassen mussten, da es einem „Arier” versprochen worden war, wurde
Alfred Kaufmann Ende 1938 festgenommen. Ihm wurde gedroht ins
Arbeitslager geschickt zu werden, wenn er das Land nicht so bald wie
möglich verlässt. Während er auf grünes Licht zur Emigration vom ameri-
kanischen Konsulat wartet – er hat die Wartenummer 18261 – nimmt er
Kontakt zu Verwandten in Differdingen auf um dort Zuflucht zu finden.
Seine Schwester Caroline, Wwe Meyer Bonem, wohnhaft in der in der
Park Gerlach-Straße, wäre bereit ihn mit Frau und Kind aufzunehmen;
sein Schwager Michel Levy, wohnhaft in der Dicks-Lentz Straße, würde
ihn finanziell unterstützen.
Fotos Seite 62 | Photos Page 62
Bild-1
Kloster Fünfbrunnen
(Musée national de la Résistance)
Fotos Seite 63 | Photos Page 63
Bild-1
Lettre manuscrite du 5.11.1941
de Berthe Levy à Alfred Oppenheimer
Verso (ANLux : FD-083-56)
Bild-2
Lettre manuscrite du 5.11.1941
de Berthe Levy à Alfred Oppenheimer
Recto (ANLux : FD-083-56)
Nr 1
Nr 2
Gibt das Ehepaar Aronow-Hertz nach ihrer
Ankunft im Getto von Litzmannstadt ihren Ange-
hörigen noch eine Adresse an (Blattbindergasse
14/15) so verliert sich ihre Spur in den dar-
auffolgenden Monaten. Verschiedenen Quellen
nach ist davon auszugehen, dass Girsch bis
März 1943 am Leben war, da ihm bis dahin
eine, wenn auch äusserst spärliche, finanzielle
Unterstützung zukam. Sophies Name hingegen
befindet sich auf einer Liste von Personen die
am 7. Oktober 1943 in Auschwitz angekom-
men sind und dort vergast wurden. Besagte Liste
wurde 1952 vom „Internationalen Suchdienst in
Bad Arolsen” gefunden.
Präzise Orts- und Datumsangaben von
Schoa-Opfern zu finden ist äußerst schwie-
rig. So verfolgen die Nazis bereits im Juni
1942 mit der „Aktion 1005” systematisch das
Ziel alle Spuren des Völkermordes zu vernich-
ten. So verbrennen „Sonderkommandos” von
Häftlingen die unzähligen Leichen aus den
Massengräbern der Vernichtungslager von
Belzek, Treblinka, Sobibor und Ausschwitz.
Mit dem Vormarsch der Allierten 1944-45,
sehen sich die Nazis sogar gezwungen ihre
riesigen Lagerarchive zu zerstören, was ih-
nen jedoch nicht vollständig gelingt.
J a k o b F i n k e l s t e i n , s e i n e M u t t e r E s t h e r , seine
Frau Perla und ihre zwei Kinder, Julius (4 Jahre) und Rachel (8 Jahre),
wohnen in der Max Meier Straße 33, der heutigen Emile Mark Straße.
Die Finkelsteins kamen im Jahr 1928 nach Differdingen um den Fri-
seursalon von Jakobs Bruder, der eine neue Kundschaft in Esch/Alzette
suchte, zu übernehmen. Es herrscht ein harter Wettbewerb im Stadtkern
und es ist nur der Großzügigkeit der Familie Theis, Eigentümer des Ge-
bäudes, zu verdanken, dass sich die Geschäfte gut entwickeln. Die
Familie Finkelstein flieht nicht ins Ausland im Mai 1940. Sie wird mit
der Bevölkerung in die Gegend von Wiltz evakuiert, bevor sie im Juni
ihren Salon in Differdingen wieder eröffnet. Zu keinem Moment versucht
die Familie auszuwandern, der Vater bedient sogar freiwillig deutsche
Soldaten als Kunden. Der Neffe von Jakob, Isi Finkelstein, Co-Autor mit
dem Journalisten Paul Cerf des im Jahre 1999 erschienenen Buches
Les Juifs d’Esch - Déi Escher Judden suggeriert eine Erklärung für diesen
Leichtsinn: Es geht das Gerücht um, die Nazis würden nicht gegen
bescheidene Juden vorgehen. Doch die Tragödie nimmt ihren Lauf, als
die Familie am 16. Oktober 1941, mit dem ersten Deportationszug
nach Litzmannstadt gebracht wird. Außer Großmutter Esther, die im
Getto am 16.4.1942 verstirbt, ist wahrscheinlich die ganze Familie
Finkelstein in den Gaskammern von Chelmno im Frühjahr 1942 ums
Leben gekommen. Forschungsanstrengungen die nach dem Krieg unter-
nommen wurden, ergeben eine andere Version des Todes der kleinen
Rachel. Laut dem „Internationalen Suchdienst in Bad Arolsen”, wäre sie
am 21.4.1944 in T h e r e s i e n s t a d t ermordet worden. Das Ts-
chechoslowakische Rote Kreuz hat in der Tat eine Liste von Einäscherun-
gen gefunden auf dem ihr Name als Gefangene Nr. 23425 erscheint.
Möglicherweise wurde die Familie 1942 getrennt, oder es handelt sich
um eine Namensvetterin.
D i e J u d e n d e s L a n d e s , die aus dem einen oder an-
deren Grund von der Deportation im Oktober 1941 ausgenommen
wurden, werden nach und nach versammelt und im ehemaligen
Kloster von Fünfbrunnen in der Nähe von Ulflingen (Troisvierges) in-
terniert. Dieses „Mini-Getto” wird ironischerweise von den Nazis
als „Jüdisches Altersheim” bezeichnet, da die meisten der dort Fest-
gesetzten entweder alt und/oder krank sind.
Nr 1
6564
A n d e r e F a m i l i e n w e r d e n i m E x i l z e r r i s s e n ,
wie die Goldschmidt-Hollstein aus Hannover und die Goldschmidt-
Polak aus Differdingen. Alfons, von seiner Frau Erna und ihrer Tochter
Marlene begleitet, finden im Juni 1939 in der Park-Gerlach-Straße bei
seinem Bruder Karl Zuflucht. Im Exil in Frankreich gehen sie getrennte
Wege. Erna Hollstein, die der evangelischen Kirche angehört, be-
schließt mit ihrer Tochter nach Differdingen in die Wohung ihres Schwa-
gers zurückzukehren. Alma und ihre Tochter Ellen werden, nachdem
sie in einem Weiler in den Vogesen von einem Bauer aufgenommen
wurden, in das Internierungslager von Gurs gebracht. Dort warten sie
auf Nachrichten von Karl und Alfons.
Ende der 1930er Jahre werden auf französischem Territorium Internie-
rungslager für die tausenden Flüchtlinge des spanischen Bürgerkriegs
errichtet. Die Lager von Gurs (Pyrénées-Atlantiques), von Les Milles (Bou-
ches-du-Rhône), von Agde (Hérault), von Rivesaltes (Pyrénées Orienta-
les), von Beaune-la-Rolande (Loiret) u.a. nehmen seit Juli 1940 flüch-
tige Juden und Zigeuner auf. Obwohl die Lebensbedingungen teils
unerträglich und die Sterberate hoch sind, handelt es sich keinesfalls
um Vernichtungslager. Die französische Verwaltung und Gerichts-
barkeit bleiben für sie zuständig. Die Internierte werden zur Arbeit
in sogenannten „Groupements de Travailleurs étrangers” (G.T.E.)
(„Zusammenschluss ausländischer Arbeiter”) als billige Arbeitskräfte
in den Minen und der Land- und Forstwirtschaft eingesetzt.
Karl lässt sich an der französisch-schweizerischen Grenze nieder, während
Alfons zunächst kein Lebenszeichen von sich gibt. Beide werden
schließlich bei Razzien festgenommen – Karl am 26.8.1942, Alfons
am 4.3.1943 – und ins Sammellager von Drancy überführt. Die Ge-
brüder werden das Kriegsende nicht mehr erleben, im Gegensatz zu
Alma und Ellen. Letzteren gelingt die Flucht aus dem Internierungslager
von Gurs, jedoch werden sie Anfang Juli 1944 von der Gestapo in Lyon
festgenommen, voneinander getrennt und inhaftiert. Ellen kommt nach
Drancy um von da aus nach Ausschwitz deportiert zu werden.
Fotos Seite 64 | Photos Page 64
Bild-1
Spoliation des biens juifs
Frères Lazard
(ACD : DdG 1945)
Bild-2
Sigismond Lazard (1886-1942)
Page of Testimony
(http://db.yadvashem.org/)
Fotos Seite 65 | Photos Page 65
Bild-1
Edouard Bonem im 8. G.T.E.
(collection Erny Hilgert)
Bild-2
Karl Goldschmidt (1900-1942)
(ACD : PdE 1937)
Nr 1
Nr 2
Der Einwanderungsantrag wird der Fremden-
polizei vorgelegt, jedoch ist der bearbeitende
Beamte nicht begeistert: die Auswanderung in
die Vereinigten Staaten ist nicht vor Juli 1941
zu erwarten, und die Eheleute Kaufmann
werden, da sie noch „relativ jung” sind, wohl
früher oder später Arbeit suchen in diesen für
jedermanns schwierigen Zeiten. Damit eine
Aufenthaltsgenehmigung erteilt werden kann,
wird eine beachtliche Bankgarantie verlangt.
Alfred Kaufmann hinterlegt 64.000Fr. und
Michel Levy 40.000Fr. bei der Bank „Alfred
Levy & Cie” in Luxemburg, damit die kleine Fam-
ilie im Januar 1939 einreisen kann. Nachdem
sie eine etwas größere Wohnung in der Hus-
signy-Straße Nr. 3 bezogen hat, kommt auch
Großvater Isaac im Alter von 88 Jahren nach.
Trotz der Großzügigkeit der Familie, geht ihnen
das Geld langsam aus. Alfred, der von Beruf
Viehhändler ist, stellt beim Justizministerium ein-
en Antrag, um einen kleinen Bauernhof pachten
zu können. Dies wird ihm jedoch verwehrt. Als
die Deutschen einmarschieren, flüchten Alfred,
Karoline und Rosel in Südfrankreich, wo sie un-
ter Hausarrest leben. Der Großvater seinerseits
ist mit der übrigen Einwohnerschaft am 12. Mai
evakuiert worden und verstirbt am 4.6.1940 im
Ettelbrücker Pflegeheim. Kaufmanns werden am
28.8.1942 bei einer Großrazzia der Vichy-
Polizei festgenommen und am 2.9. nach Aus-
chwitz verschleppt, von wo aus sich ihre Spur
verliert.
D i e G e b r ü d e r Isidor und Siegmund Lazard, Viehhändler und
Metzger, leben 10-12 Brunnenstraße, die heutige Victor-Hugo-Straße.
Das 1953 gegründete Yad Vashem-Memorial in Jerusalem ist das
Weltzentrum für Forschung, Dokumentation, Bildung und Gedenken an
die Opfer des Holocausts. Es ist aber nicht nur eine Gedenkstätte für
jüdische Opfer, sondern auch für Nicht-Juden, die ihr Leben riskierten
um Juden zu retten: „Die Gerechten unter den Völkern”. Eins der Ziele
ist es, soviele Zeugnisse wie nur möglich über die von den Nazis ver-
schleppten und vernichteten Familien zu sammeln.
Ihre Flucht am frühen Morgen des 10. Mai 1940 ist uns dank des Zeug-
nisses von Herrn Jean Boes überliefert. Dieser war damals 13 Jahre alt
und der Nachbar sowie der Freund aus Kindertagen der kleinen Renée
Lazard, wie er Jahrgang 1928: Der Vater von Jean hat vom 9. auf den
10. Mai 1940 Nachtdienst auf Hütte HADIR. Die Arbeiter, die zur
Frühschicht am 10. um 6 Uhr antreten, haben beobachten können, wie
die deutschen Soldaten in Zolver und Niederkerschen zwei Stunden
vorher gelandet waren. Alsbald er Kenntnis von der Invasion hat, rennt
Herr Boes nach Hause und benachrichtigt die Lazards. Diese sind sich
bewusst, dass sie als Juden großer Gefahr ausgesetzt sind. Sie packen
schnell das Nötigste zusammen und setzen sich in ihren Buick... der
nicht anspringen will. Sie haben somit keine andere Wahl, als ihren
Viehwagen zu benutzen, der noch zur Hälfte mit Mist beladen ist, um
sich endlich auf den Weg nach Frankreich zu begeben. Ihr Exil im
unbesetzten Teil des Landes endet tragisch. Nachdem sie den verlor-
enen Todeskampf ihres kleinen Mädchens Renée miterleben mussten,
welche am 14.1.1942 an einer Blinddarmentzündung in Poitiers vers-
tarb, werden Siegmund, Bertha und Onkel Isidor einige Monate später
verhaftet und ins Sammellager von Drancy, nahe Paris, geführt. Von da
aus werden sie am 3.11.1942 nach Auschwitz deportiert. Man wird
niemals mehr von ihnen hören. Ihre Immobilien werden am 5.6.1942
zugunsten der Stadt Differdingen beschlagnahmt, und an das „Haupt-
zollamt” sowie an NSDAP-Parteimitgliedern vermietet. Bei der Befreiung
werden einige Differdinger eine SS-Puppe am Balkon des Hauses La-
zard als Siegeszeichen aufhängen.
Nr 1
Nr 2
Catalogue  „judenrein“ differdange
Catalogue  „judenrein“ differdange
Catalogue  „judenrein“ differdange
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Catalogue „judenrein“ differdange

  • 2. 54 remer- ciements Toute recherche historique inédite, indifféremment de l’époque ou du thème qu’elle aborde, constitue un travail de longue haleine qui ne se fait pas à huis clos dans le recoin de quelconques archives com- munales. L’exploration des sources est certes primordiale et les heures consacrées à leur étude ne se comptent pas, mais encore faut-il savoir où les trouver et s’assurer de leur pertinence, ainsi que de la bonne compréhension du message qu’elles véhiculent. Je n’aurais ainsi pu me passer de la collaboration érudite de spécialistes. Tout aussi enrichissant a été pour moi le concours d’un certain nombre de profanes, habités par la même passion, qui m’ont grandement fait profiter aussi bien de leur aide intellectuelle que morale. C’est donc avec une profonde gratitude que je tiens à énumérer les personnes et institutions suivantes, sans lesquelles la réalisation de la présente entre- prise aurait été inconcevable : M. le Ministre Claude Meisch et M. le Député-maire Roberto Tra- versini, respectivement ancien et actuel bourgmestre de Differdange, pour leur confiance et leur soutien ; M. le Député Serge Wilmes, his- torien de formation, pour ses relectures et traductions ; M. le Procureur général Robert Biver, pour avoir permis la consultation d’archives à accès restreint  ; le Conseil communal de la Ville de Differdange  et particulièrement Mme Christiane Saeul, Mrs Fränz Schwachtgen, Gary Diderich ; Dr Paul Dostert, Directeur du Centre national de Recherche et de Documentation sur la Résistance, et ses collaborateurs Mrs Marc Gloden et Daniel Bousser, qui par leurs recherches menées dans le cadre du « Rapport sur la spoliation des biens juifs au Luxembourg » ont posé les jalons de la présente étude, et qui m’ont prodigué leurs précieux conseils  ; M. Michel Braquet, ancien conseiller communal à l’origine de la motion « Stolpersteine », qui à l’issue de son mandat s’est investi avec la même énergie dans le projet qu’à ses débuts ; M. Serge Goffinet, président de la Commission culturelle communale de Differdange, compagnon de route de la première heure ; Mme Karin Waringo, pour ses travaux de recherche et de rédaction sur le sort des Sinté (Chapitre 11) ; Consistoire israélite (M. Claude Marx) ; MemoS- hoah asbl (M. Henri Juda) ; Musée National de la Résistance (Mrs Frank Schroeder, Daniel Thilman)  ; Archives Nationales du Luxem- bourg (Mme la Directrice Josée Kirps, Mme Corinne Schroeder) ; Ad- ministration communale de Differdange (Mmes Réjane Nennig, Sylvie Breden, Mrs Paul Rion, Claude Piscitelli, Michel Pereira) ; Université du Luxembourg (Drs Denis Scuto et Vincent Artuso) ; Centre National de Littérature (Mme Daphné Boehles) ; Déifferdenger Geschichtsfrënn asbl, pour les talents de traducteurs de Mrs Pascal Hansen (Chapitres 3, 4 & 6), Michel Bernard (5.1), Paul Wagener (Chapitre 10) ; Mme Claude Wolf, Mrs Erny Hilgert, Jean-Claude Kintziger, André Spartz et Raphaël Lallouette; Ma famille. Cédric Faltz Geschichte aufarbeiten, egal um welche Zeit oder um welches The- ma es sich handelt, ist ein langwieriges Unternehmen, das nicht hinter geschlossenen Türen in den Tiefen eines düsteren Gemeindearchivs zu- stande kommt. Die Quellenkunde ist natürlich unentbehrlich, und die etlichen Stunden die deren Erforschung in Anspruch nehmen unzählbar, doch muss man wissen wo dieses Urmaterial aufzusuchen und wie es zu deuten ist. Um ihre Tragweite richtig einschätzen zu können, war ich auf die wissenschaftliche Mitarbeit von Spezialisten angewiesen. Genau so bereichernd jedoch, war für mich die Unterstützung von et- lichen begeisterten Laien, die durch ihren intellektuellen sowie mora- lischen Beistand bei der Entstehung dieser Broschüre aktiv mitgewirkt haben. Somit möchte ich an dieser Stelle meinen aufrichtigen Dank an folgende Personen und Einrichtungen ausdrücken, ohne die dieses gan- ze Unternehmen eine Sache der Unmöglichkeit gewesen wäre: Hr. Minister Claude Meisch und Hr. Abgeordneter Roberto Traversi- ni, früherer respektiv aktueller Bürgermeister der Stadt Differdingen, für ihr Vertrauen und ihre Unterstützung; Hr. Abgeordneter Serge Wilmes, gelernter Historiker, für sein Korrekturlesen und seine Übersetzungen; Hr. Generalstaatsanwalt Robert Biver, für die Ermächtigung Archive mit eingeschränktem Zugung einsehen zu können; der Differdinger Ge- meinderat, und speziell Fr. Rätin Christiane Saeul, HH. Räte Fränz Schwachtgen, Gary Diderich; Dr Paul Dostert, Direktor des “Centre national de Recherche et de Documentation sur la Résistance”, und seine Mitarbeiter HH. Marc Gloden und Daniel Bousser, deren For- schungsarbeiten im Rahmen des “Rapport sur la spoliation des biens juifs du Luxembourg” die Grundlage dieser Studie bilden, und die mir mit wertvollem Rat zur Seite standen; Hr. Michel Braquet, früherer Ge- meinderat, der die Motion « Stolpersteine » eingebracht hatte und nach seinem Rücktritt aus der Politik mit derselben Begeisterung das Projekt begleitet hat; Hr. Serge Goffinet, Präsident der gemeindeeigenen Kul- turkommission, Mitarbeiter der ersten Stunde; Fr. Karin Waringo, für ihre Forschungs- und Redakionsarbeiten über das Schicksal der Sinti (Kapitel 11); Consistoire israélite (Hr. Claude Marx); MemoShoah asbl (Hr. Henri Juda); Musée National de la Résistance (HH. Frank Schroeder, Daniel Thilman); Archives Nationales de Luxembourg (Fr. Direktorin Josée Kirps, Fr. Corinne Schroeder); Administration com- munale de Differdange (und Fr. Réjane Nennig, Sylvie Breden, HH. Paul Rion, Claude Piscitelli, Michel Pereira); Université du Luxembourg (Dr. Denis Scuto, Dr. Vincent Artuso) ; Centre National de Littérature (Fr. Daphné Boehles); Déifferdenger Geschichtsfrënn asbl für die Über- setzungsarbeit der HH. Pascal Hansen (Kapitel 3, 4 & 6), Michel Bernard (5.1), Paul Wagener (Kapitel 10); Fr. Claude Wolf, HH. Erny Hilgert, Jean-Claude Kintziger, André Spartz und Raphaël Lallouette; Meine Familie. Cédric Faltz Danksagung
  • 4. 98 Préface N°1 Une fois de plus, le souvenir nous rassemble. Le souvenir de millions d’hommes, de femmes et d’enfants juifs, victimes de la folie nazie. Le souvenir de familles à jamais séparées, de vies à jamais brisées par la Shoah. Juifs, tsiganes, homosexuels, handicapés, résistants, militants poli- tiques et patriotes ont été exterminés parce que leur faute était d’exister ou de s’opposer. En posant ces pierres, nous souhaitons que les gens se heurtent à ce souvenir, nous réaffirmons qu’ils soient la mémoire de chacune de ces vies, le souvenir de leur humanité et le témoignage de leur existence martyrisée. Agir c’est transmettre. Il faut que toujours, l’Histoire soit dite. Jamais la chaîne ne doit se rompre. Nos enfants, nos petits-enfants devront garder au plus profond de leur cœur, poignante comme une douleur et présente comme une menace, la conscience de ce qui s’est passé à Differdange et partout ailleurs. En nous souvenant de tous et de chacun, nous leur rendons justice et nous aurons ainsi raison de ces bourreaux qui leur promettaient l’oubli. Roberto Traversini, Bourgmestre Vorwort Nr.1 Einmal mehr bringt uns die Erinnerung zusammen. Die Erinnerung an Millionen jüdischer Männer, Frauen und Kinder, die Opfer der NS-Verbrechen. Die Erinnerung an die für immer getrennten Familien und an die, durch den Nationalsozialistischen Faschismus, zer- störten Leben. Juden, Zigeuner, Homosexuelle, Behinderte, Resistenzler, politische Ak- tivisten und Patrioten wurden ausgerottet, einzig und allein, weil sie existierten oder sich dem politischen System widersetzt haben. Durch das Verlegen dieser Steine, möchten wir die Erinnerung aufrecht- erhalten, wir möchten an jedes einzelne dieser Schicksale und alle zerstörten Leben erinnern. Die Stolpersteine sollen Zeugen der Existenz dieser Menschen sein. Handeln heisst diese Erinnerungen weitergeben, wir dürfen nicht vergessen. Diese Kette darf nicht unterbrochen werden, und unsere Kinder und Kindeskinder sollen von den Verbrechen wissen, die in Differdingen und Europaweit, verübt worden sind und sie sollen dieses Wissen in ihrem tiefsten Inneren, ergreifend wie einen Schmerz und gegenwärtig wie eine Bedrohung, tragen. Durch die Erinnerung an Alle und jeden Einzelnen, möchten wir den Opfern heute Gerechtigkeit widerfahren lassen und somit die Absicht ihrer Peiniger, sie für immer zu vergessen, zerstören. Roberto Traversini, Bürgermeister
  • 5. 1110 Préface N°2 En 2007, à l’occasion du centenaire de la ville de Differdange, deux volumes ont été publiés qui chacun à sa façon se penchait sur l’histoire des cent dernières années à Differdange. La Seconde Guerre mondiale tient une part importante dans chaque volume, reflétant la mémoire collective telle qu’elle a été entretenue depuis les faits. Des chapitres importants sont consacrés aux groupes d’étrangers qui étaient venus s’installer dans la ville de Differdange depuis 1907. Or, on constate qu’un groupe n’est pas mentionné. A-t-il été oublié ? A-t-il été écarté volontairement ? Les Juifs habitant Differdange n’apparaissent dans aucun volume. Aucune liste de victimes n’inclut tous les persécutés pour motifs raciaux. En général ces listes semblent réservées aux seuls Luxembourgeois persécutés politiques (résistants), aux victimes de l’enrô- lement forcé et aux victimes des faits de guerre. Aujourd’hui, 70 après la libération du Grand-duché, nous tournons notre regard vers ces victimes oubliées, nous recherchons leurs noms, nous reconstruisons leur vécu, nous tâchons de comprendre pourquoi à l’époque leur sort n’a ému presque personne et pourquoi nous tardons toujours à les inclure au nombre de nos victimes. Un deuxième pas devra alors être de tenter de comprendre ce que la persécution raciale a été pendant les années 1933 à 1945. Sommes- nous conscients du fait que la Shoah a été le résultat d’une idéologie qui a pu se développer dans un pays hautement civilisé ? Savons-nous que dans l’histoire de l’humanité la Shoah est sans précédent ? Voulons- nous tirer les leçons de l’histoire qui n’est pas seulement allemande, mais européenne et locale ? L’initiative des « Stolpersteine » est un bon départ pour nous remémorer les faits et crimes au moment où les derniers témoins nous quittent. Que cette initiative permette également d’inclure toutes les victimes pour que nous prenions conscience de la réalité de la Seconde Guerre mondiale pour l’humanité comme pour les habitants de Differdange. Dr Paul Dostert Vorwort Nr.2 Im Jahre 2007, bei Gelegenheit der Hundertjahrfeier der Stadt Dif- ferdingen wurden zwei Bände herausgegeben, die jeder, auf seine Weise, sich diesen hundert Jahren Geschichte widmete. Der Zweite Weltkrieg wird in beiden Bänden gebührend behandelt und spiegelt das gemeinsame Gedächtnis so wieder wie es seit den Ereignissen aufgebaut und unterhalten worden ist. Umfangreiche Kapitel werden den Gruppen von Ausländern gewid- met, die sich in Differdingen seit 1907 niedergelassen haben. Doch eine Gruppe wird nicht erwähnt. Wurde sie vergessen? Wurde sie bewusst ausgeschlossen? Die Juden, die in Differdingen lebten, werden in keinem der beiden Bände erwähnt. Keine Liste der Opfer des Zwei- ten Weltkrieges führt alle rassisch Verfolgten auf. Im Allgemeinen sind diese Listen den luxemburgischen politisch Verfolgten (Resistenzler), den Zwangsrekrutierten und den Opfern der Kriegshandlungen vorbehalten. Heute, 70 Jahre nach der Befreiung des Großherzogtums, wenden wir unseren Blick auf diese vergessenen Opfer, wir suchen ihre Namen nach, wir interessieren uns für ihr Leben, wir versuchen zu verstehen weshalb ihr Schicksal damals kaum jemanden bewegt hat und weshalb wir auch heute noch Schwierigkeiten haben, sie in unsere Opferlisten aufzunehmen. In einem zweiten Schritt muss nun versucht werden zu verstehen, was die rassische Verfolgung während der Jahre 1933 bis 1945 gewesen ist. Sind wir uns bewusst, dass die Shoah das Ergebnis einer Ideolo- gie war, die sich in einem hoch zivilisierten Land entwickeln konnte? Wissen wir, dass die Shoah in der Menschheitsgeschichte beispiellos ist? Sind wir bereit, die Lehren aus der Geschichte zu ziehen, einer Geschichte, die nicht nur deutsch sondern europäisch und lokal ist? Die Initiative der „Stolpersteine“ ist ein guter Ausgangspunkt um uns die Fakten und Verbrechen ins Gedächtnis zurück zu rufen jetzt da uns die letzten Zeitzeugen verlassen. Diese Initiative möge uns erlauben, alle Opfer in unser Gedenken einzuschließen, damit uns bewusst wird, was die Realität des Zweiten Weltkrieges war, für die Menschheit wie für die Einwohner von Differdingen. Dr. Paul Dostert
  • 7. 1514 Unsere letzten Mitbürger jüdischen Glaubens (abgesehen von jenen, die mit einem Nicht-Juden verheiratet waren) wurden erst im Juli/August 1942 aus Differdingen vertrieben: was unsere Gemeinde aus der Sicht der Nazis „judenrein“ machte. Es handelte sich bei diesen letzten Juden einerseits um die Witwe Bella F u h r l e i s e r , die bettlägerig im Differdinger Spital lag. Sie wurde trotz ihrer Ganzkörperlähmung am 6.8.1942 nach Fünfbrunnen gebracht, ebenso wie andererseits Hé- lène S a l o m o n , die am 28.7.1942 nach T h e r e s i e n s t a d t , in der heutigen tschechischen Republik, deportiert wurde. Zwei Monate zuvor hatte Letztere noch eine weitere Demütigung über sich ergehen lassen müssen: ein Davidstern war an der Schwelle ihrer Haustür auf Nr. 25 in der Hermann-Goering-Straße (heute rue Michel Rodange) angebracht worden. Auch wenn die meisten es geschafft hatten, sich anlässlich der deut- schen Besetzung am 10. Mai 1940 noch rechtzeitig ins Exil abzuset- zen, so blieben doch verschiedene Juden hierzulande. Andere kamen sogar nach dem Waffenstillstand vom 22. Juni wieder nach Luxemburg zurück. Was ihnen sehr schlecht bekommen sollte, da die Besatzungs- macht alles unternahm, um sie auszugrenzen, zu berauben und schließ- lich zu deportieren. Es ist ihre Geschichte, die mittels der Differdinger Geschichte erzählt wird. Fotos Seite 14 | Photos Page 14 Bild-1 Differdingen im Jahre 1934 (Déifferdenger Geschichtsfrënn, photographe inconnu) Fotos Seite 15 | Photos Page 15 Bild-1 Das Schuhgeschäft „Mayer Bonem” (vor 1909) Heutige Avenue Charlotte (collection Erny Hilgert) Bild-2 Mayer Bonem (1877-1949) Präsident der Finanzkommission (ACD : Sociétés à caractère culturel 1) Nr 1 Nr 2 EINFÜHRUNG A m V o r a b e n d d e s Z w e i t e n W e l t k r i e g s zählt die Stadt Differdingen rund 16.000 Einwohner, die größtenteils von der Stahlindustrie und dem Bergbau leben. Gleich zu Anfang der In- dustrialisierung kennzeichnet sich die städtische Bevölkerung durch au- ßerordentlichen Kosmopolitismus aus: Polen, Italiener, Deutsche, Belgier leben hier, um nur diese Nationalitäten zu erwähnen. Viel weniger bekannt war lange Zeit die kleine jüdische Gemeinschaft auf dem Territorium der Gemeinde. Wer also waren diese Leute? Die ersten Juden, die sich in Differdingen niederlassen, kommen um die Jahrhundertwende aus Elsass-Lothringen. Und zwar erfasst die „Commis- sion permanente de statistique“, Vorläufer des STATEC, im Jahre 1907 bereits 38 Juden. Hauptsächlich handelt es sich um Geschäftsleute, die sich dazu noch sehr stark im soziokulturellen Leben der Gemeinde en- gagieren: Georges Cahen ist lange Zeit Sekretär des „Volksbildungs- vereins“, Mayer Bonem ist Mitglied des „Cercle dramatique & littéraire“ und sogar Gemeinderatsmitglied sowie Präsident der gemeindeeigenen Finanzkommission. Die Reklameschilder, die das Vorkriegs-Differdingen zieren, heißen „Hôtel du Parc“ (Inh. Moyse-Block), „Grand Bazar G. Nussbaum“, „Grands magasins Sternberg Frères“ oder aber „Maison Moderne E. Lazard“, um nur diese zu nennen. Diese gut integrierte jüdische Gemeinschaft wird zunächst Zufluchtsort ihrer Glaubensbrüder und -schwestern aus Osteuropa. Nach dem Ersten Weltkrieg müssen viele Juden aufgrund von Pogromen die Flucht ergrei- fen. Später, als Hitler 1933 die ersten antisemitischen Dekrete erlässt, folgt eine weitere Einwanderungswelle aus Deutschland. Insgesamt le- ben somit fast 90 Juden im Mai 1940 in Differdingen. Die aktuelle Ausstellung Als Differdingen „judenrein“ wurde – Am Tag, als unsere Wege sich trennten erzählt von den verschiedenen Schick- salen, die jüdische Mitbürger während des Zweiten Weltkriegs bei uns erlebten. Das Ziel der Ausstellung ist es eine andere Realität unter dem Nazi-Joch zu zeigen. Und zwar aus Sicht dieses verfolgten Volkes. Des- halb haben die Macher der Ausstellung entschieden - neben der Zeit zwischen beiden Weltkriegen - hauptsächlich die Jahre des Konfliktes 1940-1942 darzustellen. Nr 1
  • 8. 1716 les dernières personnes de confession juive (hormis celles qui avaient un conjoint non-juif) n’ont en effet été chassées de Differdange qu’en juillet/août 1942 – rendant ainsi la ville définitivement « judenrein » aux yeux des nazis. Il s’agissait des veuves Bella F u h r l e i s e r , alitée à l’Hôpital de Differdange, déportée malgré sa paralysie complète le 6 août 1942 dans le ghetto de Cinqfontaines, et Hélène S a - l o m o n , déportée le 28 juillet 1942 vers T h e r e s i e n s t a d t en République tchèque actuelle. Deux mois plus tôt, celle-ci avait encore dû faire face à une énième humiliation : le placardage d’une étoile de David sur le pas de sa porte au n°25 de la rue Hermann Goering, l’actuelle rue Michel Rodange. Si la plupart des Juifs avaient réussi à s’exiler lors de l’invasion allemande le 10 mai 1940, certains sont restés au pays, d’autres sont même revenus à Differdange après l’armistice du 22 juin. Mal leur en a pris, car l’occu- pant mettra tout en œuvre pour les ségréguer, les spolier et finalement les déporter. C’est leur histoire, à travers celle des Differdangeois, qui est racontée ici. Fotos Seite 16 | Photos Page 16 Bild-1 Moyse, Cahen... (1914) (collection Erny Hilgert) Fotos Seite 17 | Photos Page 17 Bild-1 Marquage des habitations juives (ANLux : FD-083-84) Bild-2 Alitée à l’hôpital de Differdange... (ANLux : FD-083-53) Bild-3 ... Bella Fuhrleiser n’a pu émigrer. (ANLux : FD-083-53) Fotos Seite 18 | Photos Page 18 Bild-1 Die „Maison Moderne” vor dem Krieg... und 2014 (collection Claude Wolf, crédit photo Cédric Faltz, montage Michel Pereira) Nr 1 Nr 2 Nr 3 A l a v e i l l e d e l a S e c o n d e G u e r r e m o n d i a l e , la ville de Differdange compte quelque 16.000 habitants qui vivent dans leur grande majorité de la sidérurgie et des mines. Dès les débuts de l’industrialisation, la collectivité urbaine se caractérise par un extraor- dinaire cosmopolitisme : Polonais, Italiens, Allemands, Belges... ne sont que quelques-unes des nationalités représentées. Bien moins connue a été de tout temps la présence d’une petite commu- nauté juive sur le territoire de la commune. Qui étaient donc ces gens ? Les premiers Juifs à s’établir à Differdange arrivent au tournant du siècle en provenance d’Alsace-Lorraine, de sorte que la « Commission per- manente de statistique », précurseur du STATEC, recense déjà 38 per- sonnes de confession juive en 1907. Commerçants pour la plupart, ils s’investissent volontiers dans la vie socioculturelle : Georges Cahen est longtemps secrétaire du «  Volksbildungs-Verein », Mayer Bonem membre du « Cercle Dramatique & Littéraire » et même conseiller com- munal, ainsi que président de la commission des finances au sein de l’administration communale. Les enseignes qui fleurissent avant-guerre sont « Hôtel du Parc (Inh. Moyse-Block) », « Grand-Bazar G. Nuss- baum », « Grands Magasins Sternberg Frères » ou encore « Maison Moderne E. Lazard », pour ne citer qu’elles. Cette population juive bien intégrée est d’abord rejointe par des core- ligionnaires originaires d’Europe de l’Est et victimes de pogroms à la fin de la Première Guerre mondiale, puis d’Allemagne où ils fuient les premiers décrets antisémites hitlériens dès 1933. Ces vagues d’immi- gration portent le total des Juifs en séjour à Differdange à près de 90 en mai 1940. La présente exposition intitulée Quand Differdange devint « judenrein » - Le jour où nos chemins se séparèrent retrace les différents destins que les Juifs ont connus durant la Seconde Guerre mondiale. Son but est de montrer une autre réalité sous l’ère nazie, dans la position de ce peuple persécuté. Voilà pourquoi ses concepteurs ont choisi de ne traiter, à côté de l’entre-deux-guerres, principalement les années de conflit 1940 à 1942 ; INTRODUCTION Nr 1
  • 10. 2120 Mittels eines Gastkommentares auf RTL im Februar 2013 vermittelt Scu- to der breiten Öffentlichkeit die Existenz einer Namensliste von 280 jüdischen Schülern, die die Autoritäten im September 1940 den Nazi- Besatzern übergeben hätten. Auch wenn diese Liste, die sich auf die Einschreibungen des Schuljahres 1939/40 beziehen, ohne Wissen um das zukünftige Schicksal der Juden erstellt wurde, so ist sie doch der flagrante Beweis einer administrativen Kollaboration. Von den elf Kin- dern, die von der Differdinger Gemeindeverwaltung verraten wurden, starben drei in den Ghettos und Vernichtungslagern in Osteuropa; ein Kind starb im Exil aus Mangel an medizinischer Pflege. Die Menschen, denen wir gedenken, waren allesamt jüdischen Glau- bens und am Tag des deutschen Einmarsches (10.5.1940) in Differdingen zu Hause. Die Dauer und der Grund ihres Aufenthaltes spielen hierbei keine Rolle. Zwei Sinti, die 1942 in Niederkorn Zuflucht gefunden hat- ten, werden ebenfalls zu Ehre kommen. Fotos Seite 20 | Photos Page 20 Bild-1 Renée Lazard (1928-1942) Das Kind starb im Exil an einer Blinddarmvergiftung (Tageblatt 9.6.1947) Bild-2 Caveau familial à Luxembourg Les corps des parents n’ont jamais été retrouvés (crédit photo Henri Juda) Bild-3 Erinnerungskultur (crédit photo Karin Richert) Fotos Seite 21 | Photos Page 21 Bild-1 Persécutée, spoliée... Famille Lazard (ACD : DdG 1945) Bild-2 ...arrêtée et déportée Famille Lazard (ACD : DdG 1945) Nr 1 Nr 2 Das Projekt „Stolper- steine“ Alles auf der Erde ist zu bessern. Jede Niederlage kann zum Vater eines späteren Sieges werden. Jeder verlorene Krieg zur Ursache einer spä- teren Erhebung, jede Not zur Befruchtung menschlicher Energie, und aus jeder Unterdrückung vermögen die Kräfte zu einer neuen seelischen Wiedergeburt zu kommen – solange das Blut rein erhalten bleibt. Die verlorene Blutsreinheit allein zerstört das innere Glück für immer, senkt den Menschen für ewig nieder, und die Folgen sind niemals mehr aus Körper und Geist zu beseitigen. (Adolf H i t l e r , in: „Mein Kampf”) Das Heilmittel gegen dieses Übel werden Hitler und seine Entourage mit der „Endlösung“ finden: Im Sommer 1941 wird die Vernichtung aller „Schmarotzer“ und „Untermenschen“ in großem Maßstab befohlen. Lu- xemburg, das damals von den Besatzern als dem deutschen Vaterland zugehörig angesehen wird („Altreich”), steht Gauleiter Gustav Simon vor, dessen direkter oberster Befehlshaber niemand geringerer als Adolf Hitler selbst ist. Das Land von den Juden zu „entrümpeln“ versteht Simon als absolut vorrangig. Ab Oktober 1941 wird das ehemalige Großher- zogtum, „zum großen Wohl der Bevölkerung „judenfrei“ proklamiert“. Damit dieses düstere Kapitel unserer Geschichte nicht unvergessen bleibt, wurde im April 2013 das Projekt „Stolpersteine“ in Differdingen ins Leben gerufen. Es sieht das Verlegen in den Bürgersteig von sogenann- ten Stolpersteinen in Erinnerung an die Opfer des Nationalsozialismus vor – dies nach einer bislang nie dagewesenen historischen Recherche. Da die verfolgten Minderheiten – in unserer Gemeinde waren das die Juden und Zigeuner – noch nie gewürdigt wurden, werden diese Steine ihnen gewidmet. Die Stolpersteine sind mit Messing überzogen, worin Name, Geburtsjahr sowie Ort und Zeit der Deportation oder des Todes eingraviert sind. Der deutsche Künstler Gunter Demnig verlegt sie vor der letzten Wohnung dieser Menschen. Es gibt in Europa etwa 40.000 Stolpersteine in über 1.000 Ortschaften. Esch/Alzette war die erste Luxemburger Stadt, die am 22.10.2013 diese Miniatur-Mahnmale sozusagen „errichtete“, während in Ettelbrück sechs Monate zuvor eine „Stolperschwelle“ gelegt worden war.. Den Historikern Serge Hoffmann und Denis Scuto, sowie dem früheren sozialistischen Abgeordneten Ben Fayot, gebührt das Verdienst eine öf- fentliche Debatte vom Zaun gebrochen zu haben als sie die Rolle des Luxemburger Staates in Sachen „Deportation der Juden“ während des Krie- ges thematisierten. Nr 1 Nr 2 Nr 3 © Karin Richert
  • 11. 2322 Des plus remarqués aura été le coup médiatique, en février 2013, de Denis Scuto au cours de laquelle, via une « carte blanche » sur RTL, il dévoile l’existence d’une liste nominative de 280 élèves juifs que les autorités auraient remis à l’occupant nazi en septembre 1940. Si ce relevé, qui se base sur les inscriptions pour l’année scolaire 1939/40, a été établi sans connaissance aucune du sort qui leur serait réservé, il constitue néanmoins une preuve flagrante de collaboration administra- tive. Sur les onze enfants dénoncés par l’administration communale de Differdange, trois ont trouvé la mort dans les ghettos et camps d’extermi- nation d’Europe de l’Est et un est décédé en exil par manque de soins médicaux. Les personnes rappelées à nos souvenirs étaient toutes de confession juive et domiciliées à Differdange le jour de l’invasion allemande (10 mai 1940). La durée et le motif de leur séjour ne sont un critère d’attri- bution. Deux Sinté ayant trouvé refuge à Niederkorn en 1942 seront également mis à l’honneur. Fotos Seite 22 | Photos Page 22 Bild-1 „Luxemburg judenfrei” Le Luxembourg est « débarrassé » des Juifs (Luxemburger Wort 17.10.1941) Bild-2 „Luxemburg judenfrei” Traduction française par Paul Cerf Bild-3 Gunter Demnig Der Artist beim Steinevelegen (crédit photo Karin Richert) Fotos Seite 23 | Photos Page 23 Bild-1 Liste des élèves juifs du pays (1940) (ANLux : IP-1557) Bild-2 Volonté politique (juillet 2013) Réponse adressée au conseiller communal Michel Braquet (Archives personnelles) Fotos Seite 24 | Photos Page 24 Bild-1 Liste des élèves juifs de la commune (1940) (ANLux : IP-1557) Nr 1 Nr 2 Le projet « Stolper- steine » Tout ici-bas peut devenir meilleur. Toute défaite peut être mère d’une victoire future. Toute guerre perdue peut être la cause d’un relève- ment ultérieur ; toute détresse peut rendre féconde l’énergie humaine et toute oppression peut susciter les forces qui produisent une renaissance morale, tant que le sang a été conservé pur. Mais la perte de la pureté du sang détruit pour toujours le bonheur intérieur, abaisse l’homme pour toujours et ses conséquences corporelles et morales sont ineffaçables. (Adolf H i t l e r , in : « Mein Kampf ») Le remède à ce mal, Hitler et ses proches le trouveront dans la « Solution finale » : pendant l’été 1941, l’extermination à grande échelle de tous les « parasites de race inférieure » ordonnée. Le Luxembourg, considéré comme un morceau de la mère-patrie allemande (« Altreich »), est alors dirigé par le Gauleiter Gustav Simon, dont le supérieur hiérarchique di- rect n’est autre qu’Adolf Hitler lui-même. « Débarrasser » le pays des Juifs constitue pour lui une priorité absolue, puisque dès le mois d’octobre 1941, l’ancien Grand-Duché est proclamé, « judenfrei », « pour le plus grand bien du peuple ». Afin que ce chapitre noir de notre histoire ne tombe dans l‘oubli, la Ville de Differdange a lancé en avril 2013 le projet „Stolpersteine“. Il prévoit, à l’issue d’une recherche historique inédite, la pose en terre de pierres d’achoppement à la mémoire des victimes du nazisme. Comme les minorités persécutées, que constituaient dans la commune les Juifs et les Tsiganes, n’ont jamais été honorées, ces pierres leur sont dédiées. Recouvertes de laiton dans lequel sont gravés le nom, l’année de nais- sance, ainsi que le lieu et la date de la déportation ou du décès, elles sont posées par l’artiste allemand Gunter Demnig devant la der- nière habitation de ces personnes. Il existe en Europe quelque 40.000 « Stolpersteine » dans plus de 1.000 localités. Esch-sur-Alzette a été la première ville luxembourgeoise, le 22 octobre 2013, à accueillir ces « mémoriaux en miniature ». Six mois plus tôt, une „Stolperschwelle“ („traverse d‘achoppement“) avait été inaugurée à Ettelbruck. Les historiens Serge Hoffmann et Denis Scuto, de même que l’ancien député socialiste Ben Fayot, ont le mérite d’avoir interpellé à plusieurs reprises l’opinion publique quant au rôle joué par l’Etat luxembourgeois dans la déportation de la communauté juive durant la guerre. « Luxemburg judenfrei » « Dans le cadre des actions tendant à rendre service à la communauté, les Juifs qui se trouvaient encore dans les territoires dépendant du chef de la „Zivilverwaltung“ ont été évacués hier vers l‘Est. Les quelque 350 Juifs entrant en ligne de compte pour cette évacuation ont été rassemblés à la gare de Luxembourg. Il s‘agissait principale- ment de Juifs qui n‘avaient pas pu émigrer. Seuls quelques malades et vieillards demeurent encore ici. Mais ceux- ci seront également séparés du peuple allemand et rassemblés dans un home éloigné, de sorte que Luxembourg peut être considéré comme débarrassé de ses Juifs (judenrein). Au transport qui a quitté Luxembourg hier soir, viennent se joindre lors de la traversée de la circonscription de la Moselle encore quelque 200 Juifs de Trèves. » Traduction : Paul Cerf dans « L’étoile juive au Luxembourg », Luxembourg RTL Edition, 1986, p. 101. Nr 1 Nr 2 Nr 3 © Karin Richert
  • 13. 2726 Jahr Lux. Juden Ausl. Juden Total Variation 1927 1771 1935 870 2274 3144 +77,53 % 1940 1005 2902 3907 +24,27 % Variation 1927-1940 : +120,61% W e r s i c h i m G r o ß h e r z o g t u m niederlassen will, muss im Besitz einer „Ausländerkarte“ sein. Die Bedingungen zum Erhalt einer solchen Aufenthaltsgenehmigung werden mehr oder weniger streng, je nach Regierungsparteien und Ausmaß der Einwanderungsströme, de- nen Einhalt geboten werden soll, festgelegt. Diese ist allgemein zeitlich befristet (3 bis 6 Monate) und sein Inhaber darf keinen Beruf ausüben (mit Ausnahme einer Genehmigung des zuständigen Ministeriums), und auch keinen Handel betreiben. Die Kontrollen, die durch die örtliche Polizei und die Ausländerpolizei, durchgeführt werden, sind sehr streng. Die Flucht ins luxemburgische Exil bleibt trotzdem verlockend. Man fin- det sehr oft unbürokratische Lösungen, vor allem, wenn man Familien- angehörige oder geschäftliche Beziehungen hat. In der Hoffnung auf eine Verbesserung der politischen Situation in Deutschland oder eine Ausreise in Überseegebiete, wird das Land als Durchgangsetappe an- gesehen. Für die Auswanderung in die Vereinigten Staaten von Ameri- ka vergibt das amerikanische Konsulat Quotennummern; diese werden aber nur sehr vereinzelt ausgestellt und die Wartezeit beträgt mehrere Monate, mitunter mehrere Jahre. So sitzen die meisten Flüchtlinge kurz vor Beginn des Krieges vor den Grenzen des „Deutschen Reichs“ fest. Fotos Seite 26 | Photos Page 26 Bild-1 « N’achetez pas chez le Juif. » (Mai 1936) (ANLux : INT-0354) Bild-2 „Naziumtriebe” in Differdingen (Tageblatt 9.10.1933) Fotos Seite 27 | Photos Page 27 Bild-1 Eine ausländerfeindliche Vorkriegsgesellschaft (Galerie n°4/1986, p. 525.) Bild-2 Une société d’avant-guerre xénophobe (Galerie n°6/1988, p. 387.) Nr 1 Nr 2 Die Vor- kriegsgesell- schaft I n d e n 1 9 3 0 e r J a h r e n nehmen Antisemitismus und Ausländerfeindlichkeiten in der luxemburgischen Gesellschaft zu. Die nationale Wirtschaft hat sich nie richtig von den Folgen des Börsen- krachs von 1929 und der darauffolgenden Wirtschaftskrise erholt. Der Arbeitsmarkt ist noch immer überlastet und die Angst um Arbeitslosigkeit plagt die Arbeitnehmer. So bilden sich Gruppen von Nationalisten und Rechtsextremisten. Anhand von antisemitischem Flugblättern und der Unterstützung einer gewissen Presse („National-Echo“, „Luxemburger Volksblatt“) verleiten sie zum Rassenhass. Selbst die großen Tageszei- tungen schrecken nicht davor zurück, vor einer Masseneinwanderung zu warnen und rufen zum Schutz nationaler Privilegien auf. Die Hun- dertjahrfeier der Unabhängigkeit, die im Jahre 1939 leidenschaftlich gefeiert wird, stellt die Blütezeit des Nationalgefühls dar. Diese volks- tümliche Leidenschaft ist maßgeblich auf zwei Gründe zurückzuführen. Zum einen, auf die akute nationalsozialistische Gefahr, zum anderen, geht es darum den Nachbarländern den Wunsch nach Unabhängigkeit zu zeigen. In dieser spannungsgeladenen Zeit versuchen hunderte von Israeliten aus Deutschland und Österreich nach Luxemburg zu gelangen. Es gibt drei große Auswanderungswellen der jüdischen Bevölkerung im Verlauf der 1930er Jahre: Nach dem 30 Januar 1933, dem Tag der Machtergreifung Hitlers; Nach der Wiedervereinigung des Saarlands mit Deutschland im März 1935. Danach, mit der Einführung der Nürnberger Rassenge- setze im September 1935; In der Folge des „Anschlusses“ Österreichs am 1. März 1938, sowie der „Reichskristallnacht“ im November 1938. Die starke Einwanderung stellt die luxemburgische Regierung vor ein Di- lemma. Auf der einen Seite geht es darum, die Bedürfnisse der Einhei- mischen zu befriedigen. Auf der anderen Seite wird der Justizminister aus humanitären Gründen zu einer liberaleren Einwanderungspolitik ge- drängt. Auf diese Weise nimmt, trotz verstärkter Grenzkontrollen, mitunter verstärktem Abfangen, Ausweisungen und wiederholten Einwande- rungsverweigerungen, die Zahl der jüdischen Flüchtlingen beachtlich zu: Nr 1 Nr 1 Nr 2
  • 14. 2928 Année Juifs lux. Juifs étr. Total Variation 1927 1771 1935 870 2274 3144 +77,53 % 1940 1005 2902 3907 +24,27 % Variation 1927-1940 : +120,61% Q u i c o n q u e a l ‘ i n t e n t i o n d e s ’ é t a b l i r a u G r a n d - D u c h é doit entrer en possession d’une « carte d’étran- ger » – une autorisation de séjour – dont les conditions d’obtention sont plus ou moins strictes suivant les partis au pouvoir et l’envergure des flux migratoires à contenir. Celle-ci est généralement limitée dans le temps (3 à 6 mois) et, sauf autorisation du ministère en charge, son détenteur ne peut exercer un métier ni faire de commerce. Les contrôles effectués par la gendarmerie locale et la police des étrangers sont sévères. L’exil au Luxembourg reste tout de même attractif, et bien souvent des solu- tions non bureaucratiques sont trouvées – surtout si on y a de la famille ou des relations commerciales. Le pays est considéré comme une étape de transit, dans l‘attente d’une amélioration hypothétique de la situation politique en Allemagne ou d’un passage vers l’Outre-mer. Pour l’émigra- tion vers les Etats-Unis, le consulat américain attribue des « numéros de quotas » ; or, ceux-ci sont délivrés au compte-goutte et le délai d’attente peut être de plusieurs mois, voire de plusieurs années. A la veille de la guerre, la majeure partie des réfugiés se retrouve donc prise au piège aux frontières du Reich. Fotos Seite 28 | Photos Page 28 Bild-1 Grand cortège folklorique à Differdange (Août 1939) (Déifferdenger Geschichtsfrënn, 12 photos souvenir) Fotos Seite 29 | Photos Page 29 Bild-1 Alfred Kaufmann (1895-1942) Déclaration à la Police des étrangers (ANLux : PdE-40787) Bild-2 Police des étrangers Renouvellement de la « carte d’étranger » (ACD : PdE 1940) Fotos Seite 30 | Photos Page 30 Bild-1 Déclaration d’arrivée Girsch Aronow (ACD : PdE 1937) Nr 1 Nr 2 La société d’avant- guerre L e s a n n é e s 1 9 3 0 voient la poussée d’un antisémitisme et d’une xénophobie générale au sein de la société luxembourgeoise. L’économie nationale ne s’étant jamais vraiment remise des consé- quences de la crise économique due au fameux krach boursier de 1929, le marché du travail est toujours saturé et la peur du chômage hante les travailleurs. Des groupes nationalistes et d’extrême-droite se forment qui, à coups de tracts antisémites et avec l’appui d’une cer- taine presse („National-Echo“, „Luxemburger Volksblatt“), incitent à la haine raciale. Même les grands quotidiens mettent en garde contre une immigration massive et appellent à la protection des intérêts nationaux. Le Centenaire de l’Indépendance fêté avec ferveur en 1939 constitue l’apogée d’un sentiment de patriotisme,exacerbé par le danger natio- nal-socialiste imminent et la volonté de montrer à ses voisins son désir d’indépendance. C’est dans ce contexte tendu que des centaines de Juifs en provenance d’Allemagne et d’Autriche cherchent à entrer au Grand-Duché.. De manière générale, trois grandes phases d’émigration juive peuvent être relevées dans le courant des années 1930 : Au lendemain de la prise de pouvoir d’Hitler, le 30 janvier 1933 ; suite au plébiscite sarrois de janvier 1935, puis aux « lois raciales de Nuremberg » en septembre 1935 ; en conséquence du rattachement de l‘Autriche le 1er mars 1938, puis des pogroms de novembre 1938 (« Reichskristallnacht »). L’afflux d’étrangers place le gouvernement luxembourgeois face à un dilemme. D’un côté, il s’agit de subvenir aux besoins des nécessiteux autochtones. D’un autre côté, des considérations humanitaires poussent le Ministre de la Justice à une politique d’immigration plus libérale. Ainsi, malgré des contrôles renforcés aux frontières, des interceptions parfois musclées, des expulsions et des refus d’entrée récurrents, le nombre de réfugiés de confession juive augmente de manière significative : Nr 1
  • 16. 3332 E n d e J u n i , kehren die Flüchtlinge zurück und finden eine durch das Mai-Geschehen stark in Leidenschaft gezogene Stadt vor. Aber die Deutschen gehen rasch dazu über ein Inventar der Kriegszerstörungen zu erstellen und für die Beschlagnahmungen, Kriegsschäden und Zer- störungen zu zahlen. Der nach Frankreich ausgewanderte Bevölkerungsteil wird schnellstmög- lich wieder nach Hause gebracht. Dieser außerordentliche Fleiß der Deutschen lässt sich damit erklären, dass die Besatzer schnellst möglich die Eisenindustrie wieder ans Laufen kriegen wollen. Eine vehemente Polemik entsteht im Juni 1970 als der Ehren-Colonel der französischen Armee Pierre Ordioni ein Buch mit dem Titel „Com- mandos et cinquième colonne en mai 1940“ („Kommandos und die Fünfte Kolonne im Mai 1940“) veröffentlichte. Er zitiert darin aus Kriegs- und Tagesmarschberichten jener französischen Divisionen, die am 10. 5.1940 ins Großherzogtum einmarschierten. Diese berichten von „Guerillas“, Schützen in Zivilkleidung, welche die Truppen attackierten. In Differdingen wären zahlreiche Verdächtige festgenommen worden. Der Journalist Henri Koch-Kent, Antinazi der ersten Stunde, geht der Sa- che auf den Grund und kommt zum Schluss, dass es sich nur um Tratsch gehandelt habe. Einige suchten halt Erklärungen für das französische Kriegsdebakel ... Fotos Seite 32 | Photos Page 32 Bild-1 „Galerie sofort verlassen!” (Déifferdenger Geschichtsfrënn : dessinateur inconnu) Bild-2 Französische Soldaten vor dem Stadthaus (10.5.1940) (Déifferdenger Geschichtsfrënn : photographe inconnu) Fotos Seite 33 | Photos Page 33 Bild-1 « Les habitants nous ont tiré dessus ! » (Déifferdenger Geschichtsfrënn : dessinateur inconnu) Bild-2 « La bataille de Longwy » (ACD : Affaire Ordioni) Nr 1 Nr 2 Vom „Sitz- krieg“ zum Einfall (10. Mai 1940) A l s R e a k t i o n a u f d e n Ü b e r f a l l P o l e n s durch Nazi-Deutschland am 1. September 1939, treten Frankreich und Groß- britannien in den Krieg ein. „Der Sitzkrieg“, währenddessen keine gro- ße Offensive erfolgt, wird eine Folge davon sein. Luxemburg, obwohl neutral und unbewaffnet, bereitet sich auf den Konflikt vor. In den frühen Morgenstunden des 10.5.1940, überrollen deutsche Di- visionen das Großherzogtum. Um einem französischen Vorstoß zuvor zu kommen, bringen 25 Flugzeuge, sog. „Fieseler Störche“, insgesamt 125 deutsche Soldaten im Süden des Landes zu verschiedenen strate- gisch wichtigen Punkten. In Zolver am Ort genannt „An den Aessen“ sollen sie die Strecke Hussigny-Differdingen-Luxemburg blockieren. Ein weiterer Flieger landet „Op der Biff“ zwischen Niederkorn und Bascha- rage. Dort schlagen Arbeiter des HADIR-Hüttenwerks, die sich um 6.00 Uhr zur Frühschicht begaben, Alarm. Im Laufe des Vormittags werden sich französische Spahi-Regimente auf dem Gelände der Gemeinde einnisten und die deutschen Positionen unter Beschuss nehmen. Am Ende des Tages gibt es erste Gerüchte, dass die Franzosen zum Rück- zug blasen. Etwa 1.500 Menschen ergreifen die Flucht und brechen nach Frankreich auf. Die meisten Flüchtlinge sind einfach nur froh, mit dem Leben davon gekommen zu sein und sind zu Fuß unterwegs. Sie nehmen nur das Notwendigste mit. Am 11. Mai ist noch immer kein Evakuierungsbefehl erfolgt: die Einwohner, die das Land nicht verlassen wollen, suchen Schutz in den nahe liegenden Erzstollen. Am folgenden Tag besetzen die Nazis die Stadt und evakuieren die Bevölkerung mit Bussen und Lastwagen nach Luxemburg-Stadt. Differdingen ist ab sofort eine verbotene Stadt für Zivilisten; die restlichen Einwohner werden nach Wiltz und Umgebung gebracht. Während sich alleine in Ober- korn 1.700 Wehrmachtsoldaten und Offiziere einrichten, organisieren die Differdinger ihren neuen Alltag im Ösling. Obwohl eine einzigartige Solidarität vorherrscht, kommt die aufgezwungene Nachbarschaft nicht ohne kleine Rempeleien aus. Die Einen sehen ihre Lebensmittelvorräte dahin schmelzen, die Anderen brechen in Panik aus, als Gerüchte die Runde machen, die Minette-Region liege vollends in Trümmern. Nr 1 Nr 2
  • 17. 3534 Une polémique virulente éclatera en juin 1970, lorsque le colonel hono- raire de l’armée française Pierre Ordioni publie un livre sous le titre «  Commandos et cinquième colonne en mai 1940  ». Il y cite des rapports et journaux de marche des divisions françaises qui entrèrent au Grand-Duché le 10 mai 1940. Ceux-ci parlent de « guérillas », de « tireurs en civil » qui attaquèrent les troupes françaises. A Differdange, de nombreux suspects auraient été arrêtés. Le journaliste Henri Koch-Kent, antinazi de la première heure, mène une enquête approfondie qui conclut qu’il ne s’agissait que de ragots. D’aucuns cherchaient des explications à la débâcle de la campagne de France... Fotos Seite 34 | Photos Page 34 Bild-1 Ortskommandantur Oberkorn 1/2 (ACD : Guerre 1940-45 – Stadtverwaltung 2) Bild-2 Préparatifs de guerre (ACD : 1939-1942 – Luftschutz 1) Fotos Seite 35 | Photos Page 35 Bild-1 Die Wehrmacht in Oberkorn 2/2 (ACD : Guerre 1940-45 – Stadtverwaltung 2) Fotos Seite 36 | Photos Page 36 Bild-1 Kriegsvorbereitungen (ACD : 1939-1942 – Luftschutz 1) Nr 1 De la « drôle de guerre » à l’invasion (10 mai 1940) E n r é a c t i o n à l ’ i n v a s i o n d e l a P o l o g n e par l’Allemagne nazie le 1er septembre 1939, la France et la Grande- Bretagne entrent en guerre. La « drôle de guerre », pendant laquelle aucune offensive majeure ne sera menée, s’ensuit. Le Luxembourg, bien que neutre et désarmé, se prépare néanmoins au conflit. Le 10 mai 1940, au petit matin, les divisions allemandes déferlent sur le Grand-Duché. Pour prévenir une avancée française, 25 avions appelés « Fieseler Störche » larguent 125 soldats en différents endroits stratégiques du Sud du pays. A Soleuvre, au lieu-dit « An Aessen », leur mission est de bloquer la route Hussigny-Differdange-Luxembourg. Un deuxième commando atterrit « Op der Biff », entre Niederkorn et Bascharage. Là, des ouvriers de l’usine HADIR qui se rendent à la relève de 6h, donnent l’alerte. En cours de matinée, des régiments français de spahis s’installent dans la commune et se mettent à pilon- ner les positions allemandes. En fin de journée, des rumeurs circulent quant à une retraite française. Environ 1500 personnes prennent alors la fuite et passent en France. La plupart des exilés, simplement heureux d’avoir la vie sauve, se sont mis en route à pied, n’emportant que le strict nécessaire. Le 11 mai, toujours aucun ordre d’évacuation : les habitants qui ne souhaitent pas quitter leur localité se réfugient dans des galeries alentour. Le lendemain, les nazis occupent la ville et évacuent la population par bus et par camions vers Luxembourg-ville. Differdange étant désormais interdit aux civils, ses habitants sont conduits vers Wiltz et ses environs. Tandis que, dans la seule localité d’Oberkorn, 1700 soldats et officiers de la Wehrmacht prennent leurs quartiers, la vie des réfugiés s’organise dans l’Oesling. Malgré une solidarité exemplaire, la cohabitation forcée ne se passe pas sans heurts. Les uns voient avec inquiétude leurs réserves de nourriture fondre comme neige au soleil, les autres paniquent quand des rumeurs commencent à circuler sur le fait que tout le bassin minier ne serait plus qu’un champ de ruines. F i n j u i n , la population évacuée regagne enfin une ville bien mal- menée par les événements de mai. Mais les Allemands s’affairent rapi- dement à inventorier les dégâts de guerre et à payer pour les réquisi- tions, pillages et destructions. Le rapatriement des personnes exilées en France est accéléré. Ce zèle s’explique par le fait que l’occupant a tout intérêt à faire redémarrer l’activité sidérurgique rapidement. Nr 1 Nr 2
  • 19. 3938 europa. Zur Entlastung unserer Ahnen kann natürlich angeführt werden, dass es 1940/41 unmöglich war, das Schicksal der Juden vorherzuse- hen. Dennoch ändert dies nichts an der Tatsache, die sich aus einigen seltenen Quellen zu diesem Thema ergibt: Die kommunale Behörde hat mit Hilfe ihres Bürgermeisters mit der deutschen Besatzungsmacht kollaboriert und durch ihren Übereifer die Nationalsozialisten bei ihren grausamen Taten unterstützt. Angefangen mit der Quelle, die am Ursprung des Projektes „Stolpersteine“ steht: die Liste der Schüler jüdischen Glaubens, die am 14.9.1940 an die „Verwaltungskommission“ weitergeleitet wurde. Warum wurden Einsichtnahmen in den Personenstandsregistern durchgeführt, obwohl lediglich eine Liste mit den eingeschriebe- nen Schülern und Schülerinnen des Schuljahres 1939/40 ange- fragt worden war? Warum wurde Valentin Levis Name hervorgehoben, dessen Mutter nicht jüdisch und dessen Vater konvertiert war? Keine Anordnung deutete in diese Richtung. Diese Quelle ist gleichwohl nicht die einzige, die von den Fehltritten der Behörden zeugt. Fotos Seite 38 | Photos Page 38 Seite-40_Bild-1 Liste der Juden nach Polizeirevier (18.8.1940) (ANLux : FD-083-89) Seite-40_Bild-2 Vom « Hôtel de Ville » zum „Stadthaus” (Déifferdenger Geschichtsfrënn, date incertaine) Fotos Seite 39 | Photos Page 39 Bild-1 Liste des élèves juifs de la commune (1940) (ANLux : IP-1557) Bild-2 Glücklichere Zeiten (Juli1936) 2. Reihe rechts : Renée Lazard (collection André Spartz, photographe inconnu) Nr 1 Nr 2 Kollabo- ration und EINSETZUNG der NS- Verwaltung (1/2) Nachdem die Großherzogin und ihre Minister am frühen Morgen des 10. 5.1940 das Land fluchtartig verlassen hatten, wurde eine „Ver- waltungskommission“ unter der Leitung des Generalsekretärs der Regierung, Albert W e h r e r , eingesetzt.Er erhielt keine ministerielle Anordnung, wie im Falle einer deutschen Invasion zu verfahren sei. Dennoch mussten die Amtsgeschäfte weiterlaufen und der Besatzer brauchte einen Ansprechpartner. Mit der Zustimmung der Abgeordne- tenkammer schlägt Wehrer den Weg der administrativen Kollaboration mit den Nationalsozialisten ein. Im Gegensatz zur Exilregierung waren die neuen Entscheidungsträger wahrscheinlich der Meinung, dass eine Zusammenarbeit mit den Nationalsozialisten auf wirtschaftlicher und politischer Ebene die einzige Möglichkeit wäre, eine gewisse Eigen- ständigkeit zu erhalten. Mit der Einsetzung einer deutschen „Zivilver- waltung“, an deren Spitze Gauleiter Gustav Simon stand, wurde die Entscheidungsgewalt der luxemburgischen Behörden immer weiter ein- geschränkt und die Naziverwaltung konsequent ausgebaut. Die „Ver- waltungskommission“ wurde im Dezember 1940 offiziell abgeschafft, nachdem sie die deutsche Besatzungsmacht tatkräftig unterstützt hatte, indem sie vor allem eine Rolle bei der Identifizierung und der Erfassung der Juden sowie der Umsetzung der ersten antisemitischen Maßnahmen auf dem Gebiet des ehemaligen Großherzogtums gespielt hatte. Der Staat wäre natürlich ohne die Folgsamkeit der lokalen Verwaltungsebe- nen nicht derart effizient gewesen. I n D i f f e r d i n g e n u n d a n a n d e r e n O r t e n sind es die Lokalpolizisten, die ab August 1940 Nachbarschaftsumfragen durchführen, um Juden auf dem Gebiet der Gemeinde ausfindig zu machen. Dies könnte dann von der „Verwaltungskommission“ - mögli- cherweise aus eigener Initiative heraus - in Auftrag gegeben und von den Distriktkommissaren an die jeweiligen Bürgermeister weitergeleitet worden sein. So wie die große Mehrheit seiner Kollegen ließ der Dif- ferdinger Bürgermeister Pierre Gansen die von oben erteilten Aufträge ohne Widerwillen ausführen. Die allgemeine Verhaltensweise der kom- munalen Autoritäten gegenüber den jüdischen Mitbürgern war keines- wegs vorbildhaft, wenn nicht sogar manchmal feindlich.Angst und ein Gefühl der Desorientierung in politisch und militärisch unsicheren Zeiten verleitete die kommunalen Behörden dazu, ihre Rolle als Transmissions- riemen zu erfüllen: Die gelieferten Informationen halfen zur Durchführung der Beschlagnahmung jüdischer Besitztümer und Immobilien, zur schritt- weisen gesellschaftlichen Ausgrenzung und schliesslich zur Deportation der Juden in Ghettos und Konzentrations- bzw. Vernichtungslager in Ost- Nr 1 Nr 2
  • 20. 4140 A décharge de nos aïeux, il est en 1940/41 tout à fait impossible d’imaginer le sort que les nazis réserveraient aux Juifs. Mais cela ne changera rien au constat renvoyé par les très rares documents à ce sujet parvenus jusqu’à nous : l’administration communale, par le biais de son bourgmestre, aura collaboré avec l’occupant et même péché par excès de zèle, lui facilitant grandement son sinistre travail. A commencer par la pièce qui est à l’origine du projet « Stolpersteine », la liste des élèves de confession juive transmise le 14.9.1940 à la « Commission administrative » : Pourquoi effectuer des vérifications dans les registres d’état civil, alors qu’on demande uniquement la liste des enfants inscrits pour l’année scolaire 1939/40 ? Pourquoi livrer le nom de Valentin Levi dont la mère est non-juive et le père converti ? Aucune instruction n’a été donnée dans ce sens. Ce document n’est néan- moins pas le seul à témoigner des faux-pas commis par souci du devoir. Diskussion um den Bürgermeister (Befreiung, Sept. 1944) „Eine merkwürdige Szene spielte sich im Gemeindehaus ab: einige Mitglieder der PI-MEN sowie der LRL [Lëtzebuerger Ro’de L’ew] diskutierten heftig und lautstark. Pierre Gansen, von den „Preisen“ entmach- teter Bürgermeister, sozialistischer Politiker, sollte an der Wiederaufnahme der Amtsgeschäfte gehindert werden. Man warf ihm vor, nicht aktiv in der Resistenz mitgewirkt zu haben. Emile Krieps, der wohl eine besondere Mission im Dienste der Allierten erfüllte, sich selbst aber auch als Verbindungsmann der Exilregierung verstand, mischte sich sogleich in die Diskussion ein und fragte, ob Gansen etwa deutschfreundlich gewesen sei. Dies wurde kategorisch verneint. Daraufhin machte er den leidenschafltichen Differdedingern klar, dass es ihnen wahrlich nicht zustände, den rechtmäßig gewählten früheren Bürgermeister ohne triftigen Grund seines Amtes zu entheben und an der Wiederaufnahme der kommunalen Leitung zu hindern. Dem Einfluss und dem allerseits bekannten Engagement von Emile Krieps war es schließlich zu verdanken, dass Pierre Gansen wieder in sein Amt eingeführt werden konnte.“ Nach einem Interview von Emile Krieps, Minister a.D. ehem. Resistenzler alias Joseph Lanoye, aufgenommen von Fern. Schoux am 13.6.1995. Zitiert von : BIVER Jhemp, «  In geheimer Mission », in : Korspronk – Bulletin des Amis de l’Histoire Differdange, n° 17 : D’Amerikaner sin do!, Luxembourg, imp. Centrale, 1997, S. 156. Discussion au sujet du bourgmestre (Libération, sept. 1944) « Une scène intrigante se jouait dans l’Hôtel de Ville : certains membres des PI-MEN et du LRL [Lëtzebuerger Ro’de L’ew] discutaient à haute voix et de manière virulente. Pierre Gansen, bourgmestre destitué par les « Preisen », politicien socialiste, devait être empêché de reprendre les rênes de la commune. On lui reprochait de ne pas avoir été actif dans la Résistance. Emile Krieps, qui était en mission spéciale pour le compte des Alliés et se considérait de plus comme interlocuteur avec le gouvernement en exil, intervint immédiatement dans la discussion et demanda si Gansen avait été un collaborateur avéré. On répondit catégoriquement par la négative. Krieps rétorqua ainsi aux Differdangeois en ébullition qu’ils n’avaient pas le droit de refuser à l’ancien bourgmestre, élu démocratiquement, la reprise des affaires communales. C’est donc grâce à l’influence et à l’engagement d’Emile Krieps que Pierre Gansen récupéra son poste de bourgmestre. » D’après un interview d’Emile Krieps, Ministre e.r., ancien Résistant alias Joseph Lanoye, enregistré par Fern. Schoux le 13/6/1995. (Traduction : C. Faltz) Cité par : BIVER Jhemp, «  In geheimer Mission », in : Korspronk – Bulletin des Amis de l’Histoire Differdange, n° 17 : D’Amerikaner sin do!, Luxembourg, imp. Centrale, 1997, p. 156. Fotos Seite 40 | Photos Page 40 Bild-1 Oberkorn kurz vor dem Krieg (Déifferdenger Geschichtsfrënn, photographe inconnu, ~1935) Fotos Seite 41 | Photos Page 41 Bild-1 Diskussion um Pierre Gansen (Korspronk Nr. 17, S. 156) Bild-2 Discussion au sujet de Pierre Gansen (Korspronk n°17, p. 156) Nr 1 Nr 2 Collabo- ration et mise en place de l’adminis - tration nazie (1/2) La Grande-Duchesse et ses ministres ayant fui le pays au petit matin du 10 mai 1940, une « Commission administrative » est mise en place sous la direction du secrétaire général de gouvernement, Albert W e h r e r . Celui-ci n’a reçu aucune instruction ministérielle en cas d’invasion al- lemande. Or, il faut bien que les affaires courantes soient prises en main et que l’occupant ait un interlocuteur. Avec la bénédiction de la Chambre des députés ,Wehrer s’engage sur la voie de la collaboration administrative avec les nazis. Contrairement au gouvernement en exil, les nouveaux décideurs estiment probablement que la seule chance de préserver une certaine indépendance est de coopérer sur les plans économique et politique. Avec la création de l’ « Administration civile » («  Zivilverwaltung  ») allemande et l’avènement du Gauleiter Gustav Simon à sa tête, le pouvoir de décision des autorités luxembourgeoises se réduit au fur et à mesure que l’appareil administratif nazi s’étoffe. La « Commission administrative » sera officiellement abolie en décembre 1940, non sans avoir considérablement facilité la tâche à l’occupant – ceci étant particulièrement vrai en ce qui concerne son rôle joué dans l’identification et le recensement des Juifs, ainsi que dans l’application des premières mesures antisémites sur le territoire de l’ancien Grand-Du- ché. Mais l’Etat central n’aurait évidemment pas été aussi efficace sans la docilité des entités locales. A D i f f e r d a n g e e t a i l l e u r s , ce sont les policiers locaux qui mènent des enquêtes de voisinage dès août 1940 afin de déter- miner la présence de Juifs sur le territoire de la commune. Cette tâche aura été commanditée par la « Commission administrative », peut-être de sa propre initiative, et la demande relayée aux bourgmestres par les commissaires de district. Comme la grande majorité de ses confrères, le Differdangeois Pierre Gansen fait exécuter les ordres reçus d’en haut sans rechigner. L’attitude générale des autorités communales envers ses administrés de confession juive est loin d’être exemplaire, à défaut d’être hostile. Certes mues par un sentiment de peur et désorientées en ces temps d’incertitudes politico-militaires, elles auront parfaitement ac- compli leur tâche de courroie de transmission : les informations fournies serviront à organiser la spoliation des biens meubles et immeubles des Juifs, leur exclusion progressive de la société et finalement leur déporta- tion vers les camps et ghettos d’Europe de l’Est. Nr 1
  • 21. 4342 Kleinere Betriebe und solche die wenig erträglich waren, wurden auf- gelöst („liquidiert”), die anderen unterliefen einem Verfahren der „Aris- ierung”. Die Eigentumspapiere wurden der „Zivilverwaltung” übertragen, die dann entscheiden konnte ob die Geschäfte verkauft oder einem Par- teimitglied oder aber einem Deutschgesinnten übergeben wurden.Die Gemeindeverwaltung hat mit ihren im Juli 1940 getroffenen Entschei- dungen also kaum Einfluss auf das Schicksal der jüdischen Geschäfte verübt. Sie trägt somit keine Verantwortung, sei es alleine durch die Tatsache, dass es unmöglich war die spätere Haltung der eingesetzten Verwalter vorauszusehen. D o c h g i b t e s l e i d e r w e i t e r e B e i s p i e l e der verwaltungstechnischen Kollaboration, wie die Zusammensetzung einer “Übersicht über die Emigranten”, die vom Gauleiter per Dekret vom 15.12.1940 gefordert worden war. Hierbei handelte es sich um eine Auflistung jeglicher Personen die ab dem 3.9.1939, d.h. seit der Kriegserklärung an Nazi-Deutschland, aus politischen Gründen das Land verlassen hatten. Dies betraf natürlich die Juden aber auch Kom- munisten, Republikaner usw. Im Gegensatz zu der Stadtverwaltung der Gemeinde Düdelingen z.B., die weder überflüssige noch Informationen zur Glaubensrichtung der Ausländer aushändigte, war die aus Differ- dingen eher eifrig. Fotos Seite 42 | Photos Page 42 Bild-1 Kommissarische Verwalter Familiennamen der Verwalter zensiert (ACD : 1940 – évacuation de la population de diverses localités de notre pays) Bild-2 Lettre manuscrite (12.7.1940) Epoux Wolf-Gottlieb à Pierre Gansen (ACD : 1939-1944 – Stadtverwaltung 7) Fotos Seite 43 | Photos Page 43 Bild-1 „Übersicht über die Emigranten” (4.1.1941) Noms de famille des gérants censurés (ANLux : CdZ-A-3165) Nr 1 A b J u n i / J u l i 1 9 4 0 nahm das Leben langsam wieder seinen Lauf in dieser durch die Kämpfe des Monats Mai verwundeten Stadt. Ein großes Problem besand darin, die Bevölkerung mit dem Allernötig- sten zu versorgen, da verlassene Geschäftslokale leer standen deren Besitzer noch immer auf der Flucht waren. Jene gehörten meistens Leu- ten jüdischen Glaubens die versuchten ins unbesetze Frankreich, die Schweiz, Spanien oder nach Übersee auszuwandern. Die „Verwal- tungskommission”beauftragte die Gemeinden provisorische Geschäfts- führer zu bestimmen, um die Übergangszeit zu garantieren, in Erwartung einer Rückkehr der rechtmässigen Besitzer. Es versteht sich von selbst, dass diese sog. “kommissarische Verwalter” Vertrauensleute sein müssen wenn man den Besitz in die Hände Anderer legt. Die Liste jedoch, die Bürgermeister Gansen am 16.7.1940 dem Regierungsattaché Glesener weiterleitete, wirft etliche Fragen auf. Unter den 11 vorgeschlagenen Personen, die jüdische Geschäfte übernehmen sollten, waren zwei deutscher Herkunft, drei andere – deren Geschäft nicht liquidiert worden waren – wurden später vom Besatzer in ihrem Amt bestätigt, und gegen insgesamt 6 Personen musste nach dem Krieg wegen ihrer Haltung ermittelt werden. Was waren eigentlich die Beweggründe der Übernehmer, zu einer Zeit als der Krieg noch nicht definitiv verloren schien? War es Gier für die einen? Hatten die anderen im Gegenteil vor, die Geschäfte der Verfolgten bis Kriegsende nach bestem Wis- sen und Gewissen zu führen? Hatte der Bürgermeister die Wahl oder hat sich der alleinige Geschäftsverband um die Verteilung der Posten gekümmert? Doch eher unverständlich ist die Antwort Gansens auf eine Bitte der Eheleute W o l f – G o t t l i e b aus Echternach, das Ge- schäftshaus ihres nach Frankreich geflüchteten Sohnes, gelegen in der Bahnhofstraße, betreten zu können: „Nachdem ein kommissarischer Verwalter für die Weiterführung des Geschäftes Ihres Sohnes bezeichnet wurde, bedauere ich ihnen die Erlaubnis für die Betretung der Woh- nung ihres Sohnes nicht mehr erteilen zu können.” Einen Beweis eines möglichen Rundschreibens der Verwaltungskommission, das das Be- treten von Wohnungen von Emigranten verboten hätte, gibt es bislang nicht. Im Gegenteil, es handelt sich hier eher um einen einmaligen Fall im Juli 1940. Es ist zudem zweifelhaft, ob zu diesem Zeitpunkt ein kom- missarischer Verwalter offiziell das „Haus Bonem-Cahen” verwaltete. Ab September 1940 und der Einführung der „Nürnberger Rassengesetze”, wurde die Lebensfähigkeit der jüdischen Geschäfte in Betracht gezogen. Kollabora- tion und EINSETZUNg der NS-Ver waltung (2/2) Nr 1 Nr 2
  • 22. 4544 A partir de septembre 1940 et l’introduction des «  lois raciales de Nuremberg », la viabilité des commerces juifs est prise en considéra- tion. Les entreprises de petite taille et peu rentables sont généralement liquidées, les autres passent par une procédure d’« aryanisation ». Les titres de propriété sont transférés à l’ « Administration civile » qui peut décider soit de les revendre, soit de placer un membre du parti ou un collaborateur avéré aux affaires. Les décisions prises en juillet 1940 par les autorités communales n‘auront ainsi eu qu‘un impact fort limité sur le sort des commerces juifs. Leur responsabilité ne saurait être engagée, ne serait-ce du fait qu‘il était impossible de prévoir l‘attitude qu’adopteraient certains administrateurs. U n e x e m p l e t o u t e f o i s m a n i f e s t e de collabora- tion administrative est la constitution d’un « Aperçu sur les émigrés » (« Übersicht über die Emigranten ») exigé  par décret du Gauleiter du 15/12/1940. Il s’agit de recenser toutes les personnes qui ont quitté le pays depuis le 3/9/1939, c.-à-d. depuis la déclaration de guerre à l’Allemagne nazie, pour des raisons politiques. Cela concerne évidemment des Juifs, mais aussi des Communistes, des Républicains etc. Contrairement à l’administration communale de Dudelange, qui se refuse à indiquer la confession des émigrés et ne communique aucune information superflue, celle de Differdange est plutôt bon élève. Fotos Seite 44 | Photos Page 44 Bild-1 „Arisierung” jüdischer Geschäfte Die ehemalige „Maison Moderne” (ACD : 01-03/1941 – Stadtverwaltung 3) Bild-2 „Aryanisation” des commerces juifs Gebrüder Sternberg (ACD : Krieg 1940-45 – Unter deutscher Besatzung ; Schriftverkehr und Korrespondenz) Fotos Seite 45 | Photos Page 45 Bild-1 Umbenennung aller Straßenbezeichnungen (ab Mai 1941) verso cf. plan p. 54. (ACD : 1940 – Stadtverwaltung 2) Bild-2 Umbenennung aller Straßenbezeichnungen (ab Mai 1941) recto cf. plan p. 54. (ACD : 1940 – Stadtverwaltung 2) Fotos Seite 46 | Photos Page 46 Bild-1 „Neuer Geist in Differdingen” Chap. 8 : un « air de renouveau » souffle sur Differdange (Tageblatt 10.7.1942) Nr 1 Nr 2 E n j u i n / j u i l l e t 1 9 4 0 , la vie reprend tout doucement son cours dans une ville meurtrie par les combats de mai. Se pose alors le problème du ravitaillement de la population en biens de première nécessité, et donc du sort des commerces abandonnés par leurs pro- priétaires toujours en fuite. Ceux-là appartiennent majoritairement à des personnes de confession juive qui cherchent à s’exiler en France non-occupée, en Suisse, dans la péninsule ibérique et/à émigrer vers l’Outre-mer. La « Commission administrative » charge les communes de désigner des gérants provisoires afin d’assurer l’intérim, en attendant un éventuel retour des ayants droit. Il va de soi que ces administrateurs doivent être des hommes de confiance à qui peuvent être remis les biens d’autrui. Or, la liste que fait parvenir le bourgmestre Gansen le 16/7/1940 à l’attaché de gouvernement pose un certain nombre de questions : parmi les onze personnes proposées pour reprendre des magasins juifs, deux sont de nationalité allemande, trois autres – dont les commerces n’ont pas été liquidés – seront ultérieurement confirmées à leur place par l’occupant, et six individus en tout seront « inquiétés » après la Libération. Quelles étaient donc, à un moment où la guerre ne semblait peut-être pas encore perdue, les motivations de ces repreneurs ? Certains ont-ils été guidés par l‘appât du gain ? Ou, au contraire, d‘aucuns envisageaient-ils de gérer „en bon père de famille“ les affaires de persécutés, en attendant la fin du conflit ? Le bourgmestre avait-il le choix des gérants, ou s‘est-on arrangé entre commerçants du coin ? Tout de même intrigante est la réponse de Gan- sen à une demande formulée le 12/7/1940 par les époux W o l f - G o t t l i e b d’Echternach désireux de se rendre rue de la Gare dans la maison de leur fils Walter, exilé en France : « Après qu’un administra- teur provisoire a été désigné pour reprendre le magasin de votre fils, je suis au regret de ne plus pouvoir vous donner l’autorisation de pénétrer dans l’habitation de votre fils. » L’existence d’une éventuelle circulaire de la « Commission administrative » interdisant l’accès aux logements d’émigrés à des membres de la famille reste à prouver. A contrario, il s’agit d’un cas plutôt unique en juillet 1940. Il est d’ailleurs contestable qu’un administrateur gère officiellement la « Maison Bonem-Cahen » au moment où le bourgmestre rédige sa réponse. Collabora- tion et mise en place de l’administra- tion nazie (2/2) Nr 1 Nr 2
  • 24. 4948 Am verwunderlichsten an seinem Urteil ist, dass der Richter tatsächlich festhält, aufgrund der getroffenen Ermittlungen, der ehemalige Nazi- bürgermeister habe nichts von der Verfolgung der Juden in der Minette- Region wissen können. Gegenüber dem Besatzer organisieren sich zuerst nur sehr zaghaft vereinzelte Widerstandsbewegungen, die zudem weder untereinander noch mit der Exilregierung in Kontakt stehen. Auf der lokalen Ebene sind die „PI-MEN“ („Patriotes Indépendants“) eine der ersten Formationen, die in Erscheinung treten. Sie werden auch zu den effizientesten gehö- ren. Nachdem sie einen Propagandakrieg ausgetragen haben, weiten die Patrioten ihre Aktivitäten aus. Sie fungieren als militärisch-politischer Nachrichtendienst, sorgen für materielle Unterstützung der Flüchtlinge und organisieren vor allem ihre Flucht. Unter den illegalen Personen, die nach Frankreich geschleust werden, befindet sich Eduard Bonem. Er war Angestellter bei der HADIR und jüdischen Glaubens. Die PI-Men beschaffen ihm einen Monat vor dem ersten Deportationstransport nach Litzmannstadt gefälschte Papiere. Anhand dieser Ausweisdokumente kann Bonem in die freie Zone gelangen. Fotos Seite 48 | Photos Page 48 Bild-1 Organigramme NSDAP (Musée national de la Résistance) Bild-2 „Bewährte Männer der Verwaltung” NS-Bürgermeister Hermann Schrader (Tageblatt 17.9.1941) Fotos Seite 49 | Photos Page 49 Bild-1 Sous l’occupation Scène de rue (Déifferdenger Geschichtsfrënn : date et photographe inconnus) Bild-2 Sie boten nicht die Gewähr... (Tageblatt 14.2.1942) Bild-3 Gau Moselland (ab Januar 1941) (Déifferdenger Geschichtsfrënn : dessinateur inconnu) Bild-4 L’Hôtel de Ville en 1942 (Déifferdenger Geschichtsfrënn, photographe inconnu) Nr 1 Nr 3 Nr 2 Nr 4 Der Alltag unter dem Nazijoch A n f a n g A u g u s t 1 9 4 0 , nachdem Gustav S i m o n das Amt des „Chefs der Zivilverwaltung“ angenommen hat, kündigt er auf Anhieb sein Programm an. Per Dekret vom 6.8.1940 gilt von nun an Deutsch als offizielle Sprache, und die französische Sprache wird ver- boten („Sprachverordnung“). Die „Entwelschung“ wird bis zum Äu- ßersten vorangetrieben: Germanisierung der Vor- und Familiennamen, sowie der Orts- und Straßennamen, Verbot der Baskenmütze und luxem- burgischer Wörter französischer Herkunft – wie „merci“, „pardon“, „sa- lut“. Das Hauptziel besteht darin, unter dem Propaganda-Motto „Heim ins Reich“ die Nazifizierung der gesamten Bevölkerung zu bewirken. Ab dem Jahr 1941 sind die Strukturen des Luxemburger Staates voll- ständig aufgelöst. Mit den Regionen von Koblenz und Trier bildet das frühere Großherzogtum fortan den „Gau Moselland“. Vier Kreisleiter an der Spitze der jeweiligen Landkreise, eine „Sicherheitspolizei“ (SiPo), ein „Sicherheitsdienst“ (SD), ein Sondergericht und die berühmt-berüch- tigte „Geheime Staatspolizei“ (Gestapo) unterdrücken tagtäglich die Bevölkerung. Wer seine Kinder nicht dazu zwingt, in der „Hitlerjugend“ aktiv zu werden, läuft Gefahr, dass diese von den höheren Schulklassen ausgeschlossen werden. Wer sich nicht in der „Volksdeutschen Bewe- gung“ engagiert, macht sich verdächtig und muss um seinen Arbeits- platz zittern. In Differdingen ersetzt der Amtsbürgermeister des Landkreises Trier, Hermann S c h r a d e r , den Luxemburger Pierre Gansen im Mai 1941. Wenn auch die luxemburgische Verwaltung sich – mehr oder weniger eifrig – nur darauf beschränkte, Befehle des Besatzers auszuführen, so treibt der Technokrat Schrader von nun an die Gleichschaltung der Stadt rasch voran. Es gibt kein Mitleid mehr für die Träger einer Baskenmütze, null Toleranz gegenüber der jüdischen Bevölkerung, die die Verordnungen für das jüdische Leben nicht einhalten. Als Schrader 1947 in der briti- schen Besatzungszone vor ein Spruchgericht geladen wird, behauptet er dreist: „Als ich nach Differdingen kam, wohnten dort keine Juden mehr. Vorher waren drei bis vier jüdische Familien in Differdingen an- sässig gewesen. [...] Mir ist nie bekannt geworden, dass zu meiner Zeit Juden aus Luxemburg weggeschafft worden sind. Im Kreise Esch ist es sicher nicht geschehen, denn sonst hätte ich davon erfahren.“ Nr 1 Nr 2
  • 25. 5150 Face à l’occupant, la Résistance, non concertée, sans liens avec le Gouvernement en exil, s’organise timidement. Sur le plan local, les PI- MEN (« Patriotes Indépendants ») sont une des premières formations à voir le jour. Ce sera aussi une des plus efficaces. Après s’être engagés dans une guerre de propagande, les patriotes diversifient leurs activi- tés : renseignements militaires et politiques, assistance matérielle aux fugitifs, et surtout organisation d’évasions. Parmi les personnes passées clandestinement en France grâce à cette filière figure Edouard Bonem, employé HADIR d’origine juive. Un mois avant le premier convoi de déportation vers les ghettos de l’Est, les PI-MEN lui font parvenir de faux papiers lui permettant d’atteindre la Zone libre. Fotos Seite 50 | Photos Page 50 Bild-1 Pont Max-Meier (Ville de Differdange, Service culturel : date et photographe inconnus) Fotos Seite 51 | Photos Page 51 Bild-1 PI-MEN : Faux papiers Son vrai nom était Edouard Bonem (collection Erny Hilgert) Bild-2 Amtsbürgermeister Hermann Schrader (ANLux : CdZ-A-2575-05) Fotos Seite 52 | Photos Page 52 Bild-1 Straßenplan (1941) Einrichtung einer Lautsprecheranlage, vgl. S. 47 (ACD : 1941 – Stadtverwaltung 4) Nr 1 Nr 2 La vie quotidienne sous le joug nazi Q u a n d G u s t a v S i m o n prend ses fonctions de « Chef de l’Administration civile  » début août 1940, il annonce d’emblée son programme. Par décret du 6/8/1940, l’allemand devient désormais langue officielle, le français est banni («  Sprachverordnung  »). La « défrancisation » (« Entwelschung ») est poussée à l’extrême : ger- manisation des prénoms et noms de famille, des noms de localités et de rues, interdiction du port du béret basque et de prononcer des mots luxembourgeois d’origine française – comme « merci », « pardon », « salut ». Sous la bannière d’un « Heim ins Reich » (retour à la mère- patrie) omniprésent dans la propagande, l’objectif ultime est d’aboutir à la nazification de tout un peuple. En 1941, les structures de l’Etat luxembourgeois ont complètement dis- paru. Avec les régions de Coblence et de Trèves, l’ancien Grand-Duché forme désormais le « Gau Moselland ». Quatre commissaires politiques («  Kreisleiter  ») à la tête des districts administratifs, une «  Police de sûreté » (« Sicherheitspolizei »), un « Service de sécurité » (« Sicherheits- dienst  »), un «  Tribunal spécial  » («  Sondergericht  ») et la tristement célèbre Gestapo («  Police secrète  d’Etat ») terrorisent la population au quotidien. Qui n’adhère pas au mouvement paraétatique « Volks- deutsche Bewegung » (VdB) devient suspect et risque de perdre son travail, qui n’inscrit pas ses enfants aux « Jeunesses hitlériennes » (« Hit- lerjugend ») les voit exclus des classes d’enseignement supérieur. A Differdange, le bourgmestre de Trèves-Land, Hermann S c h r a d e r , remplace Pierre Gansen en mai 1941. Si l’administration luxembour- geoise s’est jusqu’alors – avec plus ou moins de zèle – bornée à exé- cuter les ordres de l’occupant, ce technocrate accélère désormais la mise au pas de la ville. Plus de pitié pour les porteurs de bérets, tolé- rance zéro pour les Juifs qui ne respectent pas les décrets réglementant la vie juive. Lorsqu’il sera jugé en zone d’occupation britannique en 1947, Schrader aura l’audace d’affirmer : « Quand je suis arrivé à Differdange, il n’y avait plus de Juifs. Auparavant, il y avait trois ou quatre familles juives à Differdange. [...] Je n’étais pas au courant de déportations de Juifs depuis le Luxembourg. En tout cas, cela n’est cer- tainement pas arrivé dans la circonscription d’Esch, sinon j’en aurais entendu parler. » Le plus étonnant est que, dans son verdict, le juge retien- dra effectivement qu’il n’a pu être établi que l’ancien bourgmestre nazi a eu connaissance de la persécution de Juifs dans le bassin minier... Nr 1
  • 27. 5554 Sommer 1941 Inbetriebnahme eines “Jüdischen Alterheimes” im früheren Kloster von Fünfbrunnen bei Ulfingen. Es diente als Transitghetto für meist ältere und/oder kranke Menschen vor ihrer Umsiedlung nach Osten. 14.10.1941 Nachdem den Juden schon seit Juli 1941 eine gelbe Armbinde aufer- zwungen wurde, wird nun das Tragen des Davidsterns auf gelbem Hintergrund Pflicht 16.10.1941 Erster Osttransport nach Litzmannstadt (Ghetto von Lodz, Polen): 4 Dif- ferdinger Familien sind betroffen 12.05.1942 Wohungen in denen Juden leben, müssen mit einem Davidstern gekenn- zeichnet sein 6.8.1942 Bella F u h r l e i s e r , g e b o r e n e V o g e l b a u m , 78 Jahre alt und vollkommen gelähmt, wird vom städtischen Spital nach Fünfbrun- nen gebracht ; Differdingen ist nun “judenrein” 17.6.1943 Siebter und letzter Osttransport aus Luxemburg nach T h e r e s i e n - s t a d t (Terezin, heutige Tschechische Republik) Fotos Seite 54 | Photos Page 54 Bild-1 Nürnberger Rassengesetze (ACD : Vobl 1940) Fotos Seite 55 | Photos Page 55 Bild-2 Strafliste (ACD : sans cote) Bild-1 Ordnung des jüdischen Lebens Bonem & Cahen (ACD : sans cote) Nr 1 Nr 2 10-12.5.1940 Einmarsch der Deutschen, Differdingen wird evakuiert – die meisten Juden der Gemeinde suchen in Frankreich Zuflucht. 5.9.1940 Einführung der Nürnberger Rassengesetze : Diskriminierende Maßnah- men werden getroffen um die Juden allmählich aus der Gesellschaft auszuschließen, u.a. Heiratsverbot mit Nicht-Juden, Ausschluss aus dem politischen Leben, Einfrieren der Bankkonten... Sep.-Nov.1940 Schüler jüdischen Glaubens werden erfasst und aus dem Unterricht aus- geschlossen Dez.1940 Gründung der Abteilung IVa : Juden- und Emigrantenvermögen inner- halb der Zivilverwaltung in Luxemburg  : Verpflichtung sein gesamtes Grund- und Kapitalvermögen vor dem 31.12. anzugeben Feb.-Apr.1941 Gustav S i m o n , Chef der Zivilverwaltung, erlässt eine Reihe von Verordnungen, die es ihm erlauben jüdische Immobilien zu beschlag- nahmen. Einige Privatpersonen, Gemeinden, aber auch Industrie- und Handelsgesellschaften (wie z.B. die HADIR, die mittlerweile die Dif- ferdinger Stahlwerke A.G. geworden ist) nutzen die Gelegenheit um sich zu vorteilhaftem Preis Wohnungen, Geschäfte oder Grundstücke anzueignen. 7.8.1941 Bekanntmachung der Verordnung betr. Ordnung des jüdischen Lebens in Luxemburg vom 29. Juli 1941: die soziale Ausgrenzung der Juden wird vorangetrieben : der Besuch von Kinos, Gaststätten, Bädern usw. wird untersagt, sowie das Betreten der Straße zwischen 19h und 7h. Das jüdische Leben unter der Besatzung (1940–42) Nr 1
  • 28. 5756 14/10/1941 Après l’introduction d’un brassard jaune en juillet 1941, le port de l’Etoile de David sur fond jaune devient désormais obligatoire. 16/10/1941 Premier convoi de déportation à destination du ghetto de Litzmannstadt (Lodz, Pologne) : 4 familles differdangeoises sont concernées 12/05/1942 Obligation de marquer d’une étoile de David les logements où vivent des Juifs 6/8/1942 Bella F u h r l e i s e r , n é e V o g e l b a u m , âgée de 78 ans et complètement paralysée, est transférée de l’hôpital de la ville vers Cinqfontaines ; Differdange est désormais « judenrein » 17/6/1943 Septième et dernier convoi de Juifs en partance de Luxembourg à destination de T h e r e s i e n s t a d t (Terezin, actuelle République tchèque) Fotos Seite 56 | Photos Page 56 Bild-1 Ausgrenzung (ANLux : GM-299) Bild-2 Namensverzeichnis (19.11.1941) Einige Juden waren vom 1. Osttransport befreit (ANLux : FD-261-01) Fotos Seite 57 | Photos Page 57 Bild-1 Spoliation des biens juifs (ANLux : ARBED-01-1599) Bild-2 Port du brassard jaune Edouard Bonem (collection Erny Hilgert) Fotos Seite 58 | Photos Page 58 Bild-1 Exclusion des élèves juifs de la commune (ANLux : FD-261-27) Nr 1 Nr 2 10-12/5/1940 Invasion allemande, évacuation de la ville de Differdange – la plupart de ses habitants de confession juive se réfugient en France 5/9/1940 Introduction des lois raciales de Nuremberg : mise en place d’un système discriminatoire où les Juifs sont progressivement exclus de la société, e.a. interdiction de mariages avec des non-juifs, privation de la plupart des droits politiques, gel des avoirs bancaires... sep.-nov.1940 Recensement des élèves de confession juive et exclusion de l’enseigne- ment déc.1940 Création au sein de l’administration nazie à Luxembourg de l’Abteilung IVa : Juden- und Emigrantenvermögen : obligation de déclarer tous les biens mobiliers et immobiliers avant le 31.12. fév.-avr.1941 Gustav S i m o n , Chef der Zivilverwaltung, promulgue une série d’ordonnances lui permettant de confisquer les immeubles juifs. Cer- tains particuliers, des communes, mais aussi des sociétés industrielles et commerciales (telle la HADIR, devenue la Differdinger Stahlwerke A.G.) profiteront de l’occasion pour acquérir à bas coûts logements, magasins et terrains expropriés. 7/8/1941 Publication du décret sur la vie juive au Luxembourg du 29 juillet 1941 : la marginalisation sociale des Juifs s’accélère : interdiction de se rendre au cinéma, dans des cafés, aux bains publics etc. ; les israélites ne peuvent plus sortir de chez eux entre 19h et 7h. Eté 1941 Mise en service d’une « Maison de repos pour Juifs » dans l’ancien cou- vent de Cinqfontaines près de Troisvierges – en fait un ghetto de transit qui rassemblera principalement des personnes âgées et/ou malades avant leur déportation vers l’Est. La vie juive sous l’occupation (1940–42) Nr 1 Nr 2
  • 30. 6160 Die prekäre Lebenslage in der sich das Ehepaar Aronow-Hertz befind- et, spiegelt sich in ihrer Vermögenserklärung vom 20. Dezember 1940 wider. Da Sophies Vater Lippmann seiner Kolonial- und Kurzwarenhand- lung beraubt wurde, sucht das junge Paar bei benachbarten Landwirten Arbeit um die Familie zu ernähren. Am 16. Oktober 1941 werden sie zusammen mit anderen jüdischen Personen zwangsweise mit dem ersten Deportationszug dieser Art, von Luxemburg-Stadt nach Osteuropa verschleppt. Am Nachmittag des 18. Oktobers 1941, kommt der „Sonderzug für Juden” Nr. Da 3 mit 514 aus Luxemburg und dem Trierer Umland deportierten Juden an Bord, im Getto von L i t z m a n n s t a d t an. Ihre Ankunft wird in der „Gettochronik”, die täglich von einem Redaktionsausschuss aktualisiert wird, beschrieben. Die luxemburgis- chen Juden fallen auf, da sie Unmengen an Lebensmitteln-, Ziga- retten- und Tabakvorräten bei sich haben und überwiegend vornehm gekleidet sind. Sichtlich erstaunt sind sie über die schlechten Lebens- bedingungen des Gettos und befürchten daher krank zu werden. Innerhalb von nur sechs Wochen, wächst die Bevölkerung des Gettos von Litzmannstadt um weitere 20.000 aus Westeuropa stammende Juden. Insgesamt beläuft sich die Einwohnerzahl des Gettos damit auf 145.000 Einwohner. Dieser explosionsartige Zuwachs sowie der frühzeitige Wintereinbruch haben katastrophale wirtschaftliche Folgen für die Stadt. Die Neuankömmlinge verkaufen alles Uberflüs- sige wie etwa Kosmetika, Uhren, Unterwäsche u.a. um sich im Ge- genzug warme Kleidung zu besorgen und Vorräte anzulegen. Dies führt zu rasanten Preisanstiegen: Brot wird um 10%, Butter um 25% und Wollstrümpfe um 40% teurer. Der Alltag im Getto wird von Epidemien, Selbstmorden, Überfällen und Betrügereien, Bränden und Unfällen in den heruntergekom- menen Unterkünften bestimmt. Ab Januar 1942, werden tausende Einwohner des Gettos in das Vernichtungslager von K u l m h o f (Chelmno) gebracht um dort vergast zu werden. Mit Ausnahme eini- ger wenigen Personen die in anderen Konzentrations- oder Arbeitsla- gern deportiert werden, werden fast alle aus Westeuropa stammen- de Juden vor dem Beginn der Abtransporte nach Ausschwitz (1944) ermordet. Fotos Seite 60 | Photos Page 60 Bild-1 Liste du transport du 16 octobre 1941 Destination Litzmannstadt (ANLux : FD-083-30) Bild-2 La « Confiserie du Marché » (11.5.1940) Dégâts provoqués par l’artillerie française (Déifferdenger Geschichtsfrënn : crédit photo Marcel Fraiture) Fotos Seite 61 | Photos Page 61 Bild-1 Vermögenserklärung Aronow-Hertz Page 2 (ANLux : FD-083-76) Bild-2 Déclaration de fortune Aronow-Hertz Page 1 (ANLux : FD-083-76) Nr 1 Nr 2 Schicksale D e r a u s R u s s l a n d s t a m m e n d e S t r a ß e n v e r - k ä u f e r Girsch Aronow wanderte 1926 in das Großherzogtum ein. Der Fremdenpolizei gab er an, zuvor in Frankreich gelebt zu haben „da ihm das kommunistisch-bolschewistische Regime [der Sowjetunion] nicht zusagte“. In Luxemburg schließlich heiratete er Sophie Hertz, die aus einer wohlhabenden Kaufmannsfamilie stammte und bestens in der luxemburgischen Gesellschaft integriert war. 1937 ließen Girsch und Sophie sich in Differdingen nieder wo sie, in der heutigen J.-F. Kennedy- Strasse 42, einen Süßwarenladen, die „Confiserie du Marché“, eröffne- ten. Die Geschäfte liefen rund, und Girsch bekam ohne Weiteres seine Aufenthaltsgenehmigung erneuert. Als der Zweite Weltkrieg ausbricht, flüchtet das Ehepaar zunächst nach Frankreich. Ihnen fehlt jedoch das nötige Geld um im Exil zu überleben, und so entscheiden sie sich nach der Unterzeichung des deutsch-französischen Waffenstillstandes, in die Heimat zurückzukehren. Zurück in Differdingen, müssen beide feststel- len, dass ihr Laden sowie ihre Wohnung beim französischen Artillerie- beschuss vom 10. und 11. Mai 1940 zerstört wurden. Sophies Vater, Lippmann Hertz, nimmt daraufhin das obdachlose Ehepaar bei sich in M e d e r n a c h auf. Von September 1940 an, sind die Juden verpflichtet eine „Vermö- genserklärung” auszufüllen. Letztere wird ihnen von der „Zivilver- waltung” aufgezwungen und leitet die Beraubung des jüdischen Eigentums ein. Händler und Unternehmer werden nach und nach enteignet, ihre Geschäfte „arisiert” oder liquidiert. Gold, Schmuck, Inhaberaktien werden beschlagnahmt, Bankkonten eingefroren und nun von den Nazis verwaltet. Nr 1 Nr 2
  • 31. 6362 So erging es den Eheleuten Levy-Bonem, Viehhändler aus der Dicks- Lentz Straße, und ihrem Sohn Roger. Sie haben in Fünfbrunnen während neun Monate unter entsetzlichen hygienischen, medizinischen und psychologischen Bedingungen gelebt. Die meisten Insassen müssen schwerste Arbeiten verrichten, wie Berthe Levy in einem Brief an den Präsidenten des israelitischen Konsistoriums, Alfred Oppenheimer, am 5.11.1941 schreibt. Ein weiteres Beispiel, das die unhaltbare Situa- tion der wenigen Juden, die in Luxemburg noch leben, veranschauli- cht, ist die Forderung, Ende Juni 1942 alles „überflüssige Gewebe”, abzugeben. Die sogenannte „Spinnstoffabgabe” umfasst Waren wie Kleidung aller Art, Bettwäsche, Teppiche... Einzelteile müssen „in einem sauberen Zustand” und „frei von Anzeichen, die auf ihre Herkunft hin- deuten” abgegeben werden. Drei Wochen später, am 12.7., wird die Familie mit dem dritten Deportationszug von Luxemburg nach Auschwitz abgeschoben. Das Schicksal der Eltern ist unbekannt: wurden sie gleich bei der Ankunft vergast oder mussten sie Zwangsarbeit leisten, bis sie durch Erschöpfung starben? Roger Levy, am 28.12.1918 in Mondorf geboren, Häftling Nr. 157140, starb im „Krankenhaus” von Auschwitz III-Monowitz am 6.3.1944. Diese Information wurde vom „Internation- alen Suchdienst in Bad Arolsen” nach der Befreiung der Lager in den Krankenakten wiedergefunden. E i n s c h ö n e s B e i s p i e l f ü r S o l i d a r i t ä t innerhalb der Familie ist die Geschichte der Eheleute Kaufmann-Bonem und ihrer Tochter Rosel aus Winnenden bei Stuttgart. Nachdem sie ihr Haus ver- lassen mussten, da es einem „Arier” versprochen worden war, wurde Alfred Kaufmann Ende 1938 festgenommen. Ihm wurde gedroht ins Arbeitslager geschickt zu werden, wenn er das Land nicht so bald wie möglich verlässt. Während er auf grünes Licht zur Emigration vom ameri- kanischen Konsulat wartet – er hat die Wartenummer 18261 – nimmt er Kontakt zu Verwandten in Differdingen auf um dort Zuflucht zu finden. Seine Schwester Caroline, Wwe Meyer Bonem, wohnhaft in der in der Park Gerlach-Straße, wäre bereit ihn mit Frau und Kind aufzunehmen; sein Schwager Michel Levy, wohnhaft in der Dicks-Lentz Straße, würde ihn finanziell unterstützen. Fotos Seite 62 | Photos Page 62 Bild-1 Kloster Fünfbrunnen (Musée national de la Résistance) Fotos Seite 63 | Photos Page 63 Bild-1 Lettre manuscrite du 5.11.1941 de Berthe Levy à Alfred Oppenheimer Verso (ANLux : FD-083-56) Bild-2 Lettre manuscrite du 5.11.1941 de Berthe Levy à Alfred Oppenheimer Recto (ANLux : FD-083-56) Nr 1 Nr 2 Gibt das Ehepaar Aronow-Hertz nach ihrer Ankunft im Getto von Litzmannstadt ihren Ange- hörigen noch eine Adresse an (Blattbindergasse 14/15) so verliert sich ihre Spur in den dar- auffolgenden Monaten. Verschiedenen Quellen nach ist davon auszugehen, dass Girsch bis März 1943 am Leben war, da ihm bis dahin eine, wenn auch äusserst spärliche, finanzielle Unterstützung zukam. Sophies Name hingegen befindet sich auf einer Liste von Personen die am 7. Oktober 1943 in Auschwitz angekom- men sind und dort vergast wurden. Besagte Liste wurde 1952 vom „Internationalen Suchdienst in Bad Arolsen” gefunden. Präzise Orts- und Datumsangaben von Schoa-Opfern zu finden ist äußerst schwie- rig. So verfolgen die Nazis bereits im Juni 1942 mit der „Aktion 1005” systematisch das Ziel alle Spuren des Völkermordes zu vernich- ten. So verbrennen „Sonderkommandos” von Häftlingen die unzähligen Leichen aus den Massengräbern der Vernichtungslager von Belzek, Treblinka, Sobibor und Ausschwitz. Mit dem Vormarsch der Allierten 1944-45, sehen sich die Nazis sogar gezwungen ihre riesigen Lagerarchive zu zerstören, was ih- nen jedoch nicht vollständig gelingt. J a k o b F i n k e l s t e i n , s e i n e M u t t e r E s t h e r , seine Frau Perla und ihre zwei Kinder, Julius (4 Jahre) und Rachel (8 Jahre), wohnen in der Max Meier Straße 33, der heutigen Emile Mark Straße. Die Finkelsteins kamen im Jahr 1928 nach Differdingen um den Fri- seursalon von Jakobs Bruder, der eine neue Kundschaft in Esch/Alzette suchte, zu übernehmen. Es herrscht ein harter Wettbewerb im Stadtkern und es ist nur der Großzügigkeit der Familie Theis, Eigentümer des Ge- bäudes, zu verdanken, dass sich die Geschäfte gut entwickeln. Die Familie Finkelstein flieht nicht ins Ausland im Mai 1940. Sie wird mit der Bevölkerung in die Gegend von Wiltz evakuiert, bevor sie im Juni ihren Salon in Differdingen wieder eröffnet. Zu keinem Moment versucht die Familie auszuwandern, der Vater bedient sogar freiwillig deutsche Soldaten als Kunden. Der Neffe von Jakob, Isi Finkelstein, Co-Autor mit dem Journalisten Paul Cerf des im Jahre 1999 erschienenen Buches Les Juifs d’Esch - Déi Escher Judden suggeriert eine Erklärung für diesen Leichtsinn: Es geht das Gerücht um, die Nazis würden nicht gegen bescheidene Juden vorgehen. Doch die Tragödie nimmt ihren Lauf, als die Familie am 16. Oktober 1941, mit dem ersten Deportationszug nach Litzmannstadt gebracht wird. Außer Großmutter Esther, die im Getto am 16.4.1942 verstirbt, ist wahrscheinlich die ganze Familie Finkelstein in den Gaskammern von Chelmno im Frühjahr 1942 ums Leben gekommen. Forschungsanstrengungen die nach dem Krieg unter- nommen wurden, ergeben eine andere Version des Todes der kleinen Rachel. Laut dem „Internationalen Suchdienst in Bad Arolsen”, wäre sie am 21.4.1944 in T h e r e s i e n s t a d t ermordet worden. Das Ts- chechoslowakische Rote Kreuz hat in der Tat eine Liste von Einäscherun- gen gefunden auf dem ihr Name als Gefangene Nr. 23425 erscheint. Möglicherweise wurde die Familie 1942 getrennt, oder es handelt sich um eine Namensvetterin. D i e J u d e n d e s L a n d e s , die aus dem einen oder an- deren Grund von der Deportation im Oktober 1941 ausgenommen wurden, werden nach und nach versammelt und im ehemaligen Kloster von Fünfbrunnen in der Nähe von Ulflingen (Troisvierges) in- terniert. Dieses „Mini-Getto” wird ironischerweise von den Nazis als „Jüdisches Altersheim” bezeichnet, da die meisten der dort Fest- gesetzten entweder alt und/oder krank sind. Nr 1
  • 32. 6564 A n d e r e F a m i l i e n w e r d e n i m E x i l z e r r i s s e n , wie die Goldschmidt-Hollstein aus Hannover und die Goldschmidt- Polak aus Differdingen. Alfons, von seiner Frau Erna und ihrer Tochter Marlene begleitet, finden im Juni 1939 in der Park-Gerlach-Straße bei seinem Bruder Karl Zuflucht. Im Exil in Frankreich gehen sie getrennte Wege. Erna Hollstein, die der evangelischen Kirche angehört, be- schließt mit ihrer Tochter nach Differdingen in die Wohung ihres Schwa- gers zurückzukehren. Alma und ihre Tochter Ellen werden, nachdem sie in einem Weiler in den Vogesen von einem Bauer aufgenommen wurden, in das Internierungslager von Gurs gebracht. Dort warten sie auf Nachrichten von Karl und Alfons. Ende der 1930er Jahre werden auf französischem Territorium Internie- rungslager für die tausenden Flüchtlinge des spanischen Bürgerkriegs errichtet. Die Lager von Gurs (Pyrénées-Atlantiques), von Les Milles (Bou- ches-du-Rhône), von Agde (Hérault), von Rivesaltes (Pyrénées Orienta- les), von Beaune-la-Rolande (Loiret) u.a. nehmen seit Juli 1940 flüch- tige Juden und Zigeuner auf. Obwohl die Lebensbedingungen teils unerträglich und die Sterberate hoch sind, handelt es sich keinesfalls um Vernichtungslager. Die französische Verwaltung und Gerichts- barkeit bleiben für sie zuständig. Die Internierte werden zur Arbeit in sogenannten „Groupements de Travailleurs étrangers” (G.T.E.) („Zusammenschluss ausländischer Arbeiter”) als billige Arbeitskräfte in den Minen und der Land- und Forstwirtschaft eingesetzt. Karl lässt sich an der französisch-schweizerischen Grenze nieder, während Alfons zunächst kein Lebenszeichen von sich gibt. Beide werden schließlich bei Razzien festgenommen – Karl am 26.8.1942, Alfons am 4.3.1943 – und ins Sammellager von Drancy überführt. Die Ge- brüder werden das Kriegsende nicht mehr erleben, im Gegensatz zu Alma und Ellen. Letzteren gelingt die Flucht aus dem Internierungslager von Gurs, jedoch werden sie Anfang Juli 1944 von der Gestapo in Lyon festgenommen, voneinander getrennt und inhaftiert. Ellen kommt nach Drancy um von da aus nach Ausschwitz deportiert zu werden. Fotos Seite 64 | Photos Page 64 Bild-1 Spoliation des biens juifs Frères Lazard (ACD : DdG 1945) Bild-2 Sigismond Lazard (1886-1942) Page of Testimony (http://db.yadvashem.org/) Fotos Seite 65 | Photos Page 65 Bild-1 Edouard Bonem im 8. G.T.E. (collection Erny Hilgert) Bild-2 Karl Goldschmidt (1900-1942) (ACD : PdE 1937) Nr 1 Nr 2 Der Einwanderungsantrag wird der Fremden- polizei vorgelegt, jedoch ist der bearbeitende Beamte nicht begeistert: die Auswanderung in die Vereinigten Staaten ist nicht vor Juli 1941 zu erwarten, und die Eheleute Kaufmann werden, da sie noch „relativ jung” sind, wohl früher oder später Arbeit suchen in diesen für jedermanns schwierigen Zeiten. Damit eine Aufenthaltsgenehmigung erteilt werden kann, wird eine beachtliche Bankgarantie verlangt. Alfred Kaufmann hinterlegt 64.000Fr. und Michel Levy 40.000Fr. bei der Bank „Alfred Levy & Cie” in Luxemburg, damit die kleine Fam- ilie im Januar 1939 einreisen kann. Nachdem sie eine etwas größere Wohnung in der Hus- signy-Straße Nr. 3 bezogen hat, kommt auch Großvater Isaac im Alter von 88 Jahren nach. Trotz der Großzügigkeit der Familie, geht ihnen das Geld langsam aus. Alfred, der von Beruf Viehhändler ist, stellt beim Justizministerium ein- en Antrag, um einen kleinen Bauernhof pachten zu können. Dies wird ihm jedoch verwehrt. Als die Deutschen einmarschieren, flüchten Alfred, Karoline und Rosel in Südfrankreich, wo sie un- ter Hausarrest leben. Der Großvater seinerseits ist mit der übrigen Einwohnerschaft am 12. Mai evakuiert worden und verstirbt am 4.6.1940 im Ettelbrücker Pflegeheim. Kaufmanns werden am 28.8.1942 bei einer Großrazzia der Vichy- Polizei festgenommen und am 2.9. nach Aus- chwitz verschleppt, von wo aus sich ihre Spur verliert. D i e G e b r ü d e r Isidor und Siegmund Lazard, Viehhändler und Metzger, leben 10-12 Brunnenstraße, die heutige Victor-Hugo-Straße. Das 1953 gegründete Yad Vashem-Memorial in Jerusalem ist das Weltzentrum für Forschung, Dokumentation, Bildung und Gedenken an die Opfer des Holocausts. Es ist aber nicht nur eine Gedenkstätte für jüdische Opfer, sondern auch für Nicht-Juden, die ihr Leben riskierten um Juden zu retten: „Die Gerechten unter den Völkern”. Eins der Ziele ist es, soviele Zeugnisse wie nur möglich über die von den Nazis ver- schleppten und vernichteten Familien zu sammeln. Ihre Flucht am frühen Morgen des 10. Mai 1940 ist uns dank des Zeug- nisses von Herrn Jean Boes überliefert. Dieser war damals 13 Jahre alt und der Nachbar sowie der Freund aus Kindertagen der kleinen Renée Lazard, wie er Jahrgang 1928: Der Vater von Jean hat vom 9. auf den 10. Mai 1940 Nachtdienst auf Hütte HADIR. Die Arbeiter, die zur Frühschicht am 10. um 6 Uhr antreten, haben beobachten können, wie die deutschen Soldaten in Zolver und Niederkerschen zwei Stunden vorher gelandet waren. Alsbald er Kenntnis von der Invasion hat, rennt Herr Boes nach Hause und benachrichtigt die Lazards. Diese sind sich bewusst, dass sie als Juden großer Gefahr ausgesetzt sind. Sie packen schnell das Nötigste zusammen und setzen sich in ihren Buick... der nicht anspringen will. Sie haben somit keine andere Wahl, als ihren Viehwagen zu benutzen, der noch zur Hälfte mit Mist beladen ist, um sich endlich auf den Weg nach Frankreich zu begeben. Ihr Exil im unbesetzten Teil des Landes endet tragisch. Nachdem sie den verlor- enen Todeskampf ihres kleinen Mädchens Renée miterleben mussten, welche am 14.1.1942 an einer Blinddarmentzündung in Poitiers vers- tarb, werden Siegmund, Bertha und Onkel Isidor einige Monate später verhaftet und ins Sammellager von Drancy, nahe Paris, geführt. Von da aus werden sie am 3.11.1942 nach Auschwitz deportiert. Man wird niemals mehr von ihnen hören. Ihre Immobilien werden am 5.6.1942 zugunsten der Stadt Differdingen beschlagnahmt, und an das „Haupt- zollamt” sowie an NSDAP-Parteimitgliedern vermietet. Bei der Befreiung werden einige Differdinger eine SS-Puppe am Balkon des Hauses La- zard als Siegeszeichen aufhängen. Nr 1 Nr 2