1. Introduction L’Ethique à Nicomaqueest un traité pratique qui doit guider l’homme vers le bonheur, le SOUVERAIN BIEN, un bien que l’homme désire pour lui-même et non en vue d’autre chose, et le citoyen vers le bien commun de la Cité. Le bonheur consiste à développer certaines vertus c’est-à-dire à perfectionner nos facultés et nos dispositions pour les rendre excellentes. Le bonheur est donc accessible à tous puisque les vertus peuvent s’acquérir. L’ethique, donc par définition la science morale, et la politique sont indissociables car la vertu n’est possible que dans le cadre de la cité, donc au service du bien commun, par conséquent de la politique.
3. I. Essai d’une définition de la magnanimité La magnanimité se rapporte à de grandes choses, comme l’indique son nom. VERTU Un homme magnanime -se juge digne de grandes choses -en est réellement digne VICE par EXCES Un homme vaniteux -se juge digne de grandes choses -en est indigne VICE par DEFAUT Un homme pusillanime -se juge moins qu’il ne vaut magnanime ≠ modeste: qui est digne de petites choses et qui s’estime digne d’elles
4. Le fait d’être digne de grandes choses est le MERITE ↓ OR le mérite est en relation avec les biens extérieurs ↓ OR le plus grand de tous ces biens est celui offert en hommage aux dieux, c’est la récompense des actions les plus nobles: L’HONNEUR ↓ DONC la magnanimité est en rapport avec l’honneur car en conformité avec leur mérite, les grands s’estiment eux-mêmes dignes de l’honneur
5. -> meilleur est l’homme -> toujours plus grands sont les biens dont il est digne -> donc l’homme magnanime est un HOMME DE BIEN -> l’homme de bien est VERTUEUX -> la VERTU induit comme récompense l’HONNEUR -> or une VERTU PARFAITE n’est PAS POSSIBLE -> donc il est difficile d’être magnanime
9. Un homme prudent a la faculté de savoir ce qui est bon pour l’homme en général, il est donc à la tête de l’administration d’une maison ou d’une Cité
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11. La prudence dépend de: L’art architectonnique La métaphysique (science des premières causes) La politique (sciences des fins humaines) ->DONC la politique ne se limite pas à faire appliquer les lois, elle est l’art de prendre les bonnes décisions dans la singularité des circonstances, c’est pourquoi elle relève de la prudence. ↕ Réciproquement, c’est sur le terrain politique que la prudence s’accomplit comme vertu de l’action.
12. Conclusion Dans sa conception du bonheur, Aristote ne se limite pas aux différentes vertus à acquérir, il ne peut être achevé sans les biens du corps (l’homme n’est pas un esprit pur). Ainsi le bonheur dépend aussi des circonstances extérieures, l’homme vertueux est donc celui qui compose avec les circonstances sans recherche d’un absolu bonheur illusoire.