Cette communication a été faite, 4 mois après la Déclaration de Budapest de février 2002, grâce aux informaticiens qui avaient depuis longtemps la vision du Libre et qui ont organisé les journées du Libre en mai 2002.
Cette présentation permet de mesurer les progrès faits en douze ans, en France comme dans le monde : des chiffres sur l'auto-archivage.sont donnés. Les premiers essais de périodiques en libre accès sont mentionnés, etc.
L'ÉVOLUTION DE L'ÉDUCATION AU BRÉSIL À TRAVERS L'HISTOIRE ET LES EXIGENCES DE...
Les débuts du libre accès aux résultats de la recherche
1. L’initiative de Budapest (BOAI)
Pour un libre accès aux résultats de la recherche
Autour du Libre, INT, Evry, 29-31Mai 2002
Hélène Bosc - INRA Tours
2. 1990 : l’édition électronique
savante
Les chercheurs sont les premiers à
maîtriser l’évolution des technologies
Internet
Les chercheurs et les bibliothécaires
créent les premiers journaux
électroniques gratuits
3. 1990 : les pionniers de l’édition
savante
S. Harnad crée en 1990 la revue
Psycoloquy
J.C. Guédon crée en 1991 la revue
Surfaces
Création de PACS-Review en
1989/1990 par les bibliothèques de
l ’Université de Houston
4. 1990 : La montée de la
spéculation sur le périodique
scientifique
Monopole des éditeurs des revues
prestigieuses : prix imposés
Elsevier annonce 35% de marges
bénéficiaires en 1995
l’ARL (Association of Research
Libraries) aux USA met en évidence
226% d ’augmentation de 1986 à 2000
5. Pourquoi les chercheurs publient?
Les chercheurs n’ont jamais cherché à
VENDRE leurs publications
Ils veulent simplement être lus par les autres
chercheurs
et que leurs travaux soient utilisés au
maximum par les autres chercheurs
6. Internet permet une nouvelle
communication scientifique
Les contraintes et le coût liés au papier
ne sont plus de mise
Avec le numérique, l’article retrouve
son individualité et l’auteur son
indépendance
Un article peut être déposé sur un
serveur. On dit qu’il est autoarchivé
7. Un rappel sur les e-prints
(é-publications) déposés en
Archive
Un preprint (prépublication) est un
article déposé sur un serveur qui n’a
pas encore été contrôlé par les pairs
Un postprint (postpublication) est un
article validé par les pairs
E-prints = Preprints + Postprints
8. 1999 : les Archives Ouvertes ou
Open Archives Initiative (OAI)
L ’OAI est née sous l’impulsion P. Ginsparg,
H. van de Sompel et C. Lagoze
Ce mouvement rassemble des chercheurs et
des bibliothécaires prêts à travailler ensemble
pour l’autoarchivage des publications et
pour que les archives soient «inter-opérables
», c’est-à-dire pour qu’elles
puissent être interrogées simultanément
9. Les fournisseurs de données OAI
Tout serveur archivant des documents
suivant les standard OAI, à l’aide du
logiciel gratuit e-prints.org devient un
fournisseur de données :
– 17 fournisseurs en mars 2001
– 43 fournisseurs en septembre 2001
– 79 fournisseurs (enregistrés)en mai 2002
10. Les fournisseurs de services OAI
Les fournisseurs de services créent des
services basés sur l’exploitation des e-prints
archivés, par exemple un moteur
de recherche spécialisé
ARC prototype d’interrogation
Opcit un outil pour lier les références
Cite-base comptabilise le nombre de
fois qu’un article à été cité
11. 2002 : la BOAI (Budapest Open Access
Initiative) dans le contexte mondial
De plus en plus :
de disciplines qui instaurent des archives de
é-publications, compatibles OAI
d’universités impliquées dans l’autoarchivage
de révoltent de comités éditoriaux contre les
maisons d’édition commerciales
de journaux en accès gratuit
de chercheurs demandant un libre accès :
Public Library of Science en 2001
12. Des Archives de publications sur
différents de serveurs
Modèles précurseurs : ArXiv.org e-print Archive et
Cogprints
Modèles nationaux ou internationaux : PubMed
Central et E-Biosci
Des serveurs par disciplines: Nasa Astrophysics
Data System, Netprints
Un modèle très particulier : SciElo
Serveurs d’instituts de recherche européens : CCSD
et CIM
Les modèles nouveaux : les serveurs d’archives
institutionnelles et universitaires
13. 1991: ArXiv.org e-print Archive
Archive créée par P. Ginsparg pour les
chercheurs en physique des Hautes-
Energies pour déposer des e-prints
70 000 physiciens accèdent à 177 000
publications
30 000 articles déposés en 2000
(progression annuelle de 3500 articles)
14 sites miroirs dans le monde
14. 1997: S. Harnad et Cogprints
L ’archive Cogprints a été créée pour
des publications essentiellement en
psychologie et neurosciences
1500 publications en 2001
15. 1999 : PubMed Central
Projet lancé en 1999 aux USA : assurer
la diffusion gratuite du texte intégral des
articles publiés dans les revues des
sciences de la vie, via un serveur
central
Les éditeurs de grands journaux sont
inquiets et réticents
Le débat a rebondi en 2001 avec Public
Library of Science
16. Une Archive particulière
SciElo : les périodiques scientifiques (100)
édités au Brésil, au Chili et à Cuba sont en
accès gratuit depuis 1998. Ces pays ont
compris que
– étendre un réseau de connaissances est
essentiel pour les pays en voie de
développement
– des publications inaccessibles sont de la
« science perdue »
17. Des Archives créées par des
instituts de recherche : le CCSD
et le CIM
Le CNRS en France, a créé en octobre 2000
le Centre pour la Communication Scientifique
Directe, le CCSD
La Société Max Planck Institut de recherche
allemand en 2001, a créé le Center for
Information Management (CIM)
Projet : mettre en place une archive des
publications des chercheurs et un serveur de
pré-publications
18. L’autoarchivage dans les
universités en 2002
Liste (partielle) des universités qui ont
commencé à mettre en archive, à l’aide
de e-prints.org, les publications de leurs
chercheurs
19. Pour des revues en accès gratuit
des chercheurs se révoltent
En France, un chercheur a créé une revue
multidisciplinaire en accès libre en 2001,
Best of Science
La revue francophone In Cognito donne un
accès libre en ligne
En 2001, le rédacteur de la revue Cortex, S.
Della Sala a obtenu de l’éditeur l’accès en
ligne gratuit
20. Pour des revues en accès gratuit
des comités de lecture se
révoltent
Ils quittent l’éditeur commercial trop
cher et recréent une nouvelle revue
souvent gratuite en ligne.
On peut recenser une dizaine de revues
nouvelles de ce type
21. Pour des revues en accès gratuit :
BioMed Central
BioMed Central est une structure privée qui
gravite autour de PubMed Central. Elle
propose de publier des articles originaux
dans 60 domaines en médecine et biologie
L’accès à ces revues est gratuit
C’est le chercheur qui publie qui paye les
frais du peer review
Les articles des revues de BioMed Central se
trouvent sur le serveur PubMed central
22. La BOAI : Budapest Open
Access Initiative
Une réunion d’acteurs représentant
différents points de vue
différents champs disciplinaires
différents pays
diverses d'initiatives récentes, toutes
pour l'accès libre des publications
scientifiques
23. La BOAI: Budapest Open Access
Initiative
une déclaration de principe : un libre
accès à la connaissance scientifique.
une déclaration de stratégie :
– 1) l’autoarchivage
– 2) la création de nouvelles revues en
accès gratuit.
une déclaration de soutien financier
pour aider les éditeurs qui prendront
cette voie
24. Pourquoi autoarchiver ?
Augmenter la visibilité de son article
Augmenter l’impact des recherches
Toucher un nouveau public
Plus d ’équité pour les pays pauvres
25. Gain de visibilité par des
Archives Ouvertes
The Australian National University a
mis 150 documents dans une Archive
Ouvertes depuis l’année dernière et a
compté 50 000 connexions au premier
trimestre 2002
26. Gain de visibilité par une revue
gratuite en ligne
Productions Animales, revue INRA
Cette revue est vendue à 650
exemplaires
13 000 téléchargements par mois, à
partir du moment ou elle a été mise en
ligne gratuitement
Nombre moyen de téléchargements par
article : 238 (de 60 à 1050)
27. Un argument de poids pour un
libre accès
Actuellement un article coûterait entre $2000
et $4000. Cette somme est payée par les
institutions abonnées, à l’entrée
– Accès : pour les seules institutions
abonnées
A la place : un service de contrôle de qualité
pour $500, payé par l’institution de l’auteur
comme sortie
– Accès : libre pour tous
28. Comment autoarchiver
A l’aide du logiciel e-prints.org gratuit
Le CCSD a utilisé e-prints.org pour
mettre des thèses de mathématiques en
ligne (thèses-En-ligne)
29. Quels documents autoarchiver?
Toutes les étapes significatives d’un
travail :
pré-publication (pas encore validée)
post-publications (validées et publiées)
mises à jour de post-publications
Les balises de l ’OAI permettent
d’identifier chaque version d’un même
texte
30. L’autoarchivage : stratégie
Harnad/Oppenheim
1) Auto-archivez votre prépublication.
2) Soumettez cet article au contrôle des
pairs en l’envoyant à une revue
3) A l’acceptation, essayez de fixer le
transfert de copyright qui vous convient
4) Si réussite de (3) archivez votre
postpublication
5) Sinon archivez le «corrigenda»
31. Conclusion
Le libre accès aux publications des
chercheurs est techniquement possible
grâce aux Archives Ouvertes (OAI)
Le libre accès ne dépend que
– du désir du chercheur d’archiver
– du soutien et de l’aide technique
apportée par les administrateurs
d’universités ou d’organismes de
recherche et par les bibliothécaires