Intégration des jeunes dans la chaine de valeur du manioc par le biais des sociétés coopératives
1. FORUM REGIONAL SUR LE
MANIOC EN AFRIQUE CENTRALE
06 – 09 Décembre 2016
Yaoundé, Cameroun
Thème: intégration des jeunes dans la
chaine de valeur du manioc par le biais
des sociétés coopératives
Par: ESSAME ETUA ROGER
Ingénieur d’Agriculture;
D.E.S.S en Economie Coopérative associative;
Certificat d’Etude Andragogiques de 2ème degré ;
Spécialiste de la structuration et de l’organisation des organisations de producteurs
agricoles.
2. PLAN DE L’EXPOSÉ
Introduction
I. Définitions de quelques concepts
II. Rôle des sociétés coopératives dans le
développement des chaines de valeurs
agricoles;
III. Coopérative en tant que matrice
d’expansion économique;
IV. Différents types de coopérative dans la
production agricoles et leurs impacts
dans la vie des coopérateurs;
V. Les enjeux de l’intégration des jeunes
dans la chaine de valeur par maillons;
Conclusion.
3. INTRODUCTION
La production en Afrique centrale est caractérisée par le
vieillissement des producteurs. Cette situation est à la
fois due à l’incapacité des exploitations agricoles à
générer des excédants économiques et un statut social
des producteurs agricoles. Au moment ou les ressources
naturelles s’épuisent, les Etats de l’Afrique centrale se
sont lancés dans la modernisation de l’agriculture avec
un accent mis sur le rajeunissement des producteurs par
le biais :
De la formation des exploitants agricoles;
De la formation des cadres moyens et supérieurs sur le plan
agro-sylvio-pastoral;
La construction des voies de communications et de
télécommunication;
La création des agences de commercialisation des produits
agricoles (cas du Gabon)
4. La recherche des modes de financement adaptés pour les
exploitants agricoles.
Le Forum Régional sur le Manioc en Afrique Centrale nous
Donne l’heureuse occasion de discuter de la problématique de
l’intégration des jeunes dans la chaine de valeur du manioc
par le biais des sociétés coopératives. Il apparait important
Dans un premier temps de définir les concepts principaux.
5. I. Définition de quelques concepts
Chaine de valeur agricole
Une chaine de valeur agricole est un partenariat stratégique
entre les acteurs interdépendant qui entretiennent des liens
de collaboration pour apporter progressivement une valeur
ajoutée aux consommateurs finaux, ce qui se traduit par un
Avantage concurrentiel collectif. Elle est caractérisée par une
collaboration axée sur le marché.
Coopérative
C’est un groupement autonome de personnes volontairement
réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins
économiques,
sociaux et culturel au moyen d’une entreprise dont la propriété
et la gestion sont collectives et où le pouvoir exercé Démocrati-
quement selon les principes coopératifs.
6. L’acte uniforme OHADA reconnait six principes qui sont:
1. Adhésion libre et volontaire et ouverte à tous;
2. Le pouvoir démocratique exercé par les coopérateurs;
3. Participation économique des coopérateurs;
4. L’autonomie et l’indépendance;
5. L’éducation, la formation et l’information;
6. L’engagement envers la communauté.
7. II. Rôle des sociétés coopératives dans
le développement des chaines de
valeurs agricoles .
L’économie de la production agricole ou économie de la ferme,
est la plus vieille spécialisation de l’économie rurale.
La production agricole est un processus dans et par lequel les
facteurs de production; la terre, le capital, le travail et la
technologie sont transformés par les exploitants agricole en
produits agro-alimentaire.
La société coopérative constitue:
Un moyen de modernisation de l’agriculture;
Un moyen de lutte contre la dépendance économique des
exploitants agricoles;
Un moyen de favoriser l’intervention de l’Etat dans l’economie
agricole.
8. Un moyen d’amélioration de la transformation et de la
commercialisation des produits agricoles
Un moyen de redistribution démocratique des ressources
issues de la production agricole.
III. La Coopérative en tant que matrice
d’expansion économique
La coopérative permet à ses membres de:
Trouver un emploi permanent;
Se professionnaliser;
Participer à l’innovation technique et économique;
Participer au soutien de tous les secteurs de l’activité
économique. Des études montre que 1 dollar gagné dans la
production agricole entraine 1,5 dollar dans le secteur
secondaire et 1,5 dollar dans le secteur tertiaire.
9. La production agricole constitue le levier essentiel de
l’économie, la banque du financement du changement social.
L’agriculture permet la transformation du milieu et la
construction d’une économie locale.
10. IV. Les différents types de coopératives
dans la production agricole et leurs
impacts dans la vie des
coopérateurs
1. La coopérative ouvrière de production
Dans ce type de coopérative, tous les membres travaillent au
sein d’une superficie commune. Ici l’activité coopérative n’est
pas la production agricole mais la mise en commun du
travail. Comme son nom l’indique, la coopérative induit un
standard de vie trop limité pour ses membres et est dans la
plus part des cas minée par des conflits internes qui
induisent un développement économique limité.
11. 2. La coopérative des producteurs agricoles
C’est une organisation interface des exploitants agricoles
membres. Chacun dispose de son exploitation agricole,
seules les approvisionnements et les écoulements sont
transférés à la coopérative. Ce type de coopérative est le
pilier du développement agricole.
Elle participe au développement des exploitations agricoles et
des Coopérateurs. Le développement de l’agriculture est
tributaire de la structure et de la texture des exploitations
agricoles en tant qu’entreprise.
12. V. Les enjeux de l’intégration des
jeunes dans la chaine de valeur du
manioc par maillons
1. Au niveau de la production semencière
- La maitrise de la technologie des semences;
- La capitalisation des semences de fermes pour assurer
leur pérennités;
- La maitrise des biotechnologies pour arriver à des
obtention végétales sources de revenus en tant que
propriété intellectuelle;
- La commercialisation des semences certifiées par
l’autorité de réglementation et garantir la production des
racines.
2. Au niveau de la production des racines
- La maitrise des systèmes de production;
- La conservation de la capacité écologique des sols par
association des légumineuses et agroforesterie;
13. - La prise en compte de la contrainte des changement
climatiques, le manioc est une culture de savanisation et
d’artificialisation de l’écosystème.
3. Au niveau de la transformation des racines en
produits et sous produits agro-alimentaires.
- l’intensification des méthodes de transformation
traditionnelles;
- L’intégration des technologies appropriées;
- La maintenance des unités de transformation;
- Garantir les sources d’énergies;
- Respect des normes de qualité;
- Respect des normes de conditionnement;
- Production de l’alimentation animale (racines et feuilles)
4. Au niveau de la commercialisation
- Accroitre les capacités de commerce (magasin de stockage
etc.)
- Accroitre la capacité de commercialisation (gestion
commerciale, force de vente, logistique)
- Etique et équité.
14. Conclusion
L’intégration des jeunes dans la chaine de valeur du manioc
entraine que les Etats prennent leurs responsabilités dans le
financement et l’appui des différents maillons de la chaine. Il
s’agit donc de sortir de la logique programme projet pour
financer directement les acteurs via les lignes de crédits et
des appuis divers aux producteurs. Aucune nation dans
l’histoire n’a développé son agriculture à travers les projets
et programmes qui ne garantissent que les intérêts des
équipes de coordination desdits programmes.