1. DU EISTI
Gestion des Risques sur les Territoires
Module SFMC « Risques Sanitaires »
NRBC-e
2. Présentation du responsable
• Dr Jan-Cédric Hansen
– Médecin Coordonnateur CH Asselin-Hédelin d’Yvetot (76)
– Consultant en stratégie de communication et pilotage de crise StratAdviser Ltd
• Expert « Ebola » pour l’OOAS
• Industrie Pharma humaine et vétérinaire
• MINDEF/DCSSA/EVdG, Industrie Pharmaceutique (Sanofi, Biocodex, Basilea, …), Industrie (GE HealthCare, ALSTOM, …),
acteurs institutionnels du monde de la santé (MGEN, MSA, MORNAY, ...), acteurs institutionnels de la prévention des
risques et de la gestion de crise (IMdR, SFMC, …)
– Expert en simulation de crise et Cindynique
• EUAidTR programme Européen de révision des procédures d’évaluation des sites classés SEVESO 2014
• Co-concepteur du programme européen de simulation de crise i-Crisis en partenariat avec MinesNancy depuis 2009
• Contributeur au dossier "Maîtrise des risques" dirigé par JL Deschanel pour l’AFNOR 2003
• Simulation dans le cadre DESS "gestion globale des crises et des risques " partenariat Paris Sorbonne-Gendarmerie
Nationale- Institut d'Etudes et de Recherches pour la Sécurité des Entreprises 1999
– Enseignements et conférences
• Directeur des programmes DPC de la SFMC
• Responsable du module ‘Risques Sanitaires » du Master II gestion des risques sur les territoire de l’EISTI
• Aspects psychologiques de la crise à l’École des Mines de Nancy
• Gestion et communication de crise à l’INSA - Rouen
• Management et Communication du Master II management des établissements de soin et de santé à l’IAE de Lille
• Physiologie du Burnout et prévention des RPS pour le Rectorat de Seine Maritime, l’Université de Rouen et l’Université du
Havre dans le cadre d’un partenariat avec la MGEN
– Ancien chercheur
• En neurophysiologie à l’Université d’Alberta, Edmonton
• En neuro-psycho-pharmacologie Faculté de médecine Pharmacie de Rouen
• En radioprotection au CRSSA, la Tronche
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Dr Jan-Cedric Hansen 2
3. Préambule
• « Le problème n’est pas de prévoir l’imprévisible
mais de s’entraîner à lui faire face »
– P Lagadec
• « la Crise : L’affronter ? La réguler ! La dépasser
… »
– Cl Hansen
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4. Principaux textes de référence
• Circulaire n° 700/SGDN/PSE/PPS du 7/11/2008
– relative à la doctrine nationale d’emploi des moyens de secours et de soins face à une action terroriste mettant en
oeuvre des matières chimiques
• Circulaire n° 007/SGDN/PSE/PPS du 8/10/2009
– relative au dispositif interministériel d’intervention face à la menace ou à l’exécution d’actes de terrorisme NRBC
• Circulaire n°747/SGDN/PSE/PPS du 30/10/2009
– Relative à la doctrine de l’État de prévention et de lutte contre le terrorisme NRBC-E
• Circulaire n° 800/SGDSN/PSE/PPS du 18/02/2011
– relative à la doctrine nationale d’emploi des moyens de secours et de soins face à une action terroriste mettant en
oeuvre des matières radioactives
• Circulaire n° 750/SGDSN/PSE/PPS du 18/02/2011
– relative à la découverte de plis, colis, contenant et substances suspectés de renfermer des agents radiologiques,
biologiques ou chimiques dangereux
• Arrêté du 23 août 2011
– portant organisation et attributions de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises
• NOUVEAU PLAN NATIONAL DE REPONSE "ACCIDENT NUCLEAIRE OU RADIOLOGIQUE MAJEUR »
– Publication du plan rénové de vigilance, de prévention et de protection face aux menaces d’actions terroristes.
• NSTRUCTION N° DGS/DUS/CORRUSS2013/274 du 27 juin 2013
– relative à l’organisation territoriale de la gestion des situations sanitaires exceptionnelles
• NOUVEAU PLAN GOUVERNEMENTAL "VIGIPIRATE" – 2014
– Parution du nouveau plan de réponse à un accident nucléaire ou radiologique majeur tirant les enseignements de la
catastrophe de Fukushima.
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 4
5. Plan de l’intervention
• Introduction à la Médecine de catastrophe
• Notion de risque NRBC
• Gestion d’une Crise en pratique
• Annexes
– Organisation générale du plan gouvernemental
– Organisation à l’échelle territoriale
– Le rôle des Préfets
– Le rôle du SDIS
– Quelques conseils
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6. Les risques sanitaires en médecine de catastrophe
INTRODUCTION À LA MÉDECINE DE
CATASTROPHE
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Dr Jan-Cedric Hansen 6
7. Principes de médecine de
catastrophe
• Inadéquation des ressources/moyens face à l’afflux
de victimes
• Réponse Stratégique & Tactique
– Stratégie : coopération sécurité/secours/santé
• Notion de Cellules de Crise
• Notion de Décideur vs Experts
• Notion de Planification
• Notion de Conduite
– Tactique : interopérabilité sécurité/secours/santé
• Notion de Chantier
• Notion de PMA
• Notion de Triage
• Notion de Noria
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Dr Jan-Cedric Hansen 7
8. Un risque protéiforme et ubiquitaire
NOTION DE RISQUE NRBC
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9. Le risque NRBC
• Notion d’intentionnalité
– Acte malveillant
– Acte terroriste
– Acte de guerre
• Notion de volonté de désorganisation
– D’un territoire
– D’une collectivité
– D’une société
• Nécessité du triptyque
– Anticipation/Prévention de l’exposition au risque
– Expertise/Recherche de l’agent causal et de son
traitement
– Prise en charge des victimes
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10. Le risque NRBC
• NR : Nucléaire et Radiologique
– Armes nucléaire
– Détournement sources gamma industrielles
– Détournement de déchets issus de la filière
– Bombe sale (dispersion explosive de produits radioactifs)
• B : Biologique
– Armes biologiques (variole, charbon, …)
– Détournement de souche bactérienne (E.coli sécréteur de
shigatoxine, …)
• C : Chimique
– Armes chimiques (ypérite, sarin, ….)
– Détournement de produits intermédiaires de l’industrie
(Organophosphorés, …)
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11. Le risque NRBC
NR B C
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12. Le risque NRBC
• Quelque soit le risque NRBC mis en jeu, les
points cruciaux suivants émergent
systématiquement
– la gestion de l’afflux de victime
– l’identification de l’agent causal
– la décontamination des victimes et la protection des
équipes de secours et de soin
– la coordination des moyens disponibles
– la mobilisation et la gestion des ressources
– la communication sur l’événement
– la négociation de la sortie du mode dégradé
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13. Exemple d’un cas Ebola se déclarant sur le territoire
GESTION D’UNE CRISE EN PRATIQUE
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Dr Jan-Cedric Hansen 13
14. 4 scénarios génériques de crises
• S1 : attaque terroriste majeure
• S2 : pandémie à forte létalité
• S3 : catastrophe naturelle, industrielle
• S4 : crise d’ordre public
– Concernes les domaines de coopération civilo-militaire
mais les principes se recoupent largement
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 14
15. Vous êtes chargé des questions sanitaires et
sociales de l’agglomération Rouennaise
• Ce matin vous avez entendu les information sur
la situation espagnole à propos d’Ebola
• Que faites vous?
– Vous vous dites que c’est pas pour vous
– Vous consultez des documents de référence pour
savoir en quoi vous êtes concerné
• Périmètre de compétence, de responsabilité et de décision
– Vous relisez la dernière alerte MARS en votre
possession
• Message d’Alerte Rapide Sanitaire
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Dr Jan-Cedric Hansen 15
16. Les périmètres
Périmètre de
compétence
Capacité que possède une personne de
porter un jugement de valeur dans un
domaine dont elle a une connaissance
approfondie
Périmètre de
responsabilité
Périmètre de
décision
Zone de
confiance
Charge entraînant la prise de décisions
importantes et obligeant celui qui en est
investi à rendre compte de ses actes et de
ses résultats à ceux qui la lui ont confiée
Action de d’arbitrer, de déterminer, de juger,
après délibération individuelle ou collective
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October
2014
Dr JC Hansen – Rectorat – MGEN 16
18. Définitions des cas
• Cas possible
– Un cas possible est défini comme toute personne présentant, dans un délai
de 21 jours après son retour de la zone à risque, une fièvre supérieure ou
égale à 38°C
• Cas probable
– Un cas probable est défini comme toute personne présentant une fièvre
supérieure ou égale à 38°C dans un délai de 21 jours après une exposition à
risque.
• Les expositions à risque sont définies de la manière suivante :
– - Contact avec le sang ou un autre fluide corporel d’un patient infecté, ou suspecté d’être infecté par le virus Ebola, dans les 21 jours avant le
début des signes clinique,
– - Contact avec une personne présentant un syndrome hémorragique ou avec le corps d’un défunt, dans la zone à risque*
– - Travail dans un laboratoire qui détient des souches de virus Ebola ou des échantillons contenant des souches de virus Ebola,
– - Travail dans un laboratoire qui détient des chauves-souris, des rongeurs ou des primates non humain originaires d’une zone d’épidémie
d’Ebola,
– - Exposition au liquide séminal d’un cas d’Ebola confirmé, dans les 10 semaines suivant le début des symptômes du cas,
– - Manipulation ou consommation de gibier cru ou peu cuit dans la zone à risque*
• Cas confirmé
– Un cas confirmé est défini comme toute personne présentant une fièvre
supérieure ou égale à 38°C et une confirmation biologique du diagnostic
réalisée par le CNR
• Laboratoire P4 de Lyon
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Dr Jan-Cedric Hansen 18
19. Deux jours plus tard …
• à 9h00 du matin, vous recevez un appel de la CVAGS qui
vous signale un cas possible actuellement pris en charge
au SAU du CHU de Rouen
• Que faites vous?
– Vous remerciez votre interlocuteurs et vous vous dites que vous
n’êtes pas concerné ce cas est pris en charge par des équipes
compétentes
– Vous appelez le directeur du Centre 15 ou le SDIS ou le
directeur de l’ARS pour avoir des infos sur la prise en charge de
ce cas possible et savoir s’ils attendent quelque chose de vous
– Vous sollicitez vos équipes pour évaluer leur degré
d’implication et le niveau de réactualisation de leurs savoirs,
compétences requises, natures des décisions qu’elles
pourraient être amenées à prendre, et les responsabilités qui
sont les leurs en la matière
– Vous contactez le maire pour lui dire que tout est sous contrôle
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20. Principes directeurs de la réponse
NRBC/Ebola
Prise en charge
Expertise
analytique
Recherche Développements
médicale
Formation
Entrainement
Communication
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Coordination
des secours
Alerte
Surveillance
21. prise en charge des cas
NRBC/Ebola
• stratégie de surveillance des cas
– InVS si risque B
– en lien avec les centres 15, les établissements de santé et les CNR (centres
nationaux de référence), les laboratoires agréés, les CiRE et les ARS
– Mise en oeuvre de “contact-tracking”
• auprès des co-passagers des cas index par exemple
• Signalement des cas possibles
– répondant à la définition de cas et investigation systématique
• Élaboration et diffusion des protocoles de
– prise en charge des cas (traitement individuel)
– Gestion des cas contacts (prévention de la diffusion)
• Diffusion des protocoles
– Aux ES de références puis ES sièges de SAMU (pivots du dispositif)
• Mise à jour des protocoles durant la gestion de la crise
– En lien avec l’InVS par exemple
• Coordination des laboratoires en lien avec les CNR
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 21
22. Le lendemain …
• Vous apprenez par France Bleu que le cas « possible » a été
requalifié en « probable » et a été transféré dans la nuit au
CHU de Rennes (ESR de la Zone Nord-Ouest) et qu’en fait
cette habitante de Rouen Centre a attendu une semaine
avant de consulter pour un syndrome grippal qu’elle croyait
banal en cette saison
• Que faites vous?
– Rien, le cas a été transféré ailleurs ce n’est plus votre problème
– Vous appelez la CVAGS pour connaître l’estimation des cas contacts
et voir avec eux si vous pouvez les aider
– Vous contactez le maire pour lui annoncer que l’agglomération est
à risque d’éclosions de cas secondaires
– Vous mettez vos équipes en alerte et vous les faites plancher sur le
plan Pandémie en utilisant le prisme des Déficits Systémiques
Cindyniques et des Déficits Individuels Cindynogènes
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Dr Jan-Cedric Hansen 22
23. Les établissements de santé de
référence (ESR)
• Statut
– Loi de santé publique du 9 août 2004
– Décret du 30 décembre 2005
(définissant leurs missions et leurs
obligations)
– Arrêté de désignation 30 décembre
2005
• En situation de crise
– Rôle d’expert et de conseil en cas de
crise ou de situation exceptionnelle
(recours aux services référents),
– Rôle de diagnostic rapide et en grand
nombre de certains agents biologiques,
– Rôle de prise en charge thérapeutique
de patients dans des circonstances le
nécessitant (personnes contagieuses
ou irradiées, etc.)
• ZONE DE DÉFENSE de PARIS
– - AP-HP
• ZONE DE DÉFENSE NORD
– - CHU de Lille
• ZONE DE DÉFENSE EST
– - CHU de Strasbourg
– - Chu de Nancy
• ZONE DE DÉFENSE SUD-EST
– - Hospices de Lyon
• ZONE DE DÉFENSE SUD
– - AP Marseille
• ZONE DE DÉFENSE SUDOUEST
– - CHU de Bordeaux
• ZONE DE DÉFENSE OUEST
– - CHU de Rouen
– - CHU de Rennes
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 23
24. Rôle du CHU Référent (ESR)
NRBC/Ebola
• assistance technique
– au délégué de zone (DRASS-EMZ)
• conseils dans le domaine NRBC
– pour les autres établissements de la zone et formation,
diagnostic, prise en charge thérapeutique sur le champ
NRBC
• coordination et évaluation
– de la formation NRBC des personnels
• J.O n° 304 du 31 décembre 2005 page 20847 texte n° 133 -
section 4 art. L 3110-9
• Décret n° 2005-1764 du 30 décembre 2005 relatif à
l’organisation du système de santé en cas de menace sanitaire
grave
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 24
25. 15 jours plus tard …
• Pendant la matinée vous avez reçu plusieurs coups
de fil de plusieurs interlocuteurs et entendu
plusieurs bulletins à la radio vous indiquant que 3,
7, 12, non 20, en fait 15, finalement 37, ou peut-être
même 50 cas de fièvres se sont déclarés dans
plusieurs secteurs de l’agglomération
– Vous contactez le maire pour le tenir informé de la
situation
– Vous alertez le ministère de la santé
– Vous contactez la CVASG, le directeur du SAMU, le
directeur du CHU, le SDIS, le Préfet, le DMD, …. pour
recouper les infos en leur possession, vérifier qu’ils ont
bien le même niveau d’information et proposer d’intégrer
l’une des cellules de crise qui se mettent en place
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Dr Jan-Cedric Hansen 25
26. La cellule de crise
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 26
27. Les missions du préfet de
département
• Anticipation
– Définition des orientations stratégiques et les effets à obtenir pour chaque
acteur
– Définition des priorités et arbitrage
• Conduite de crise
– Direction des opérations de secours
• s’appuie sur le centre opérationnel départemental (COD)
– Mise en oeuvre des plans
• Plan blanc élargi (sanitaire) , Plan Bleu (médico-social), plan de continuité des activités,
…
– Co-organisation de la distribution de produit de santé
• selon modalité retenue
• Coordination zonale
– Prend les mesures de police administrative nécessaire – réquisition /
fermeture de route / évacuation / Fermeture des écoles
– Communication de crise
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 27
28. La « cellule de crise » 1/2
• Dirigé par le Directeur des Opérations de Secours (DOS)
– le préfet (Centre Opérationnel (CO) du plan ORSEC)
• A pour mission
– de recueillir les informations/données nécessaires à la conduite des
opérations
– de valider les informations/données disponible
– d’identifier les cibles requérant une communication/instruction/consigne
– de déterminer les besoins en moyens humain/matériel/financiers de
chaque chantier/équipe
– de définir les objectifs en fonction de la situation et des besoins identifiés
– d’élaborer les messages en fonction de chaque objectif et de chaque cible
et de les transmettre aux intéressés pour information ou pour action
– d’envisager les scénarios d’impact (positifs et/ou négatifs) pour chaque
communication/instruction/consigne diffusée
– d’observer l’impact réel de ses décisions/instructions dans le temps et
l’espace
– De déterminer l’écart par rapport aux objectifs et les mesures correctrices
nécessaires
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 28
29. La « cellule de crise » 2/2
• La cellule doit être à l’écoute du trafic communication
– Secours : secouristes internes, CODIS, SDIS, SAMU, …
– Responsables de l’entreprise : directeurs, managers, chefs
d’équipes, …
– Responsables de l’Ordre Public : Gendarmerie, Police
– Transports : DDE, régie des transports, …
– Transmissions : SDTI , France Telecom et/ou les autres
opérateurs, moyens internes (si toujours en fonction), moyens
externes (si acheminement et déploiement possible)
– Médias : Agences (AFP, Reuters), Radio, Télé, Presse
(PQN/PQR/Pro), Internet, …
• Pour suivre l’évolution de la situation et prendre des
décisions adaptées
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 29
30. L’après midi …
• La cellule de crise préfectorale est constitué et vous y
siégez en qualité d’expert.
• Que faites vous?
– Vous intervenez dans les discussions chaque fois que possible
– Vous commencez vos intervention par « à vote place je … »
– Vous écoutez et essayez de repérer les dissonances, les Déficits
Systémiques Cindyniques et les Déficits Individuels
Cindynogènes à l’oeuvre pour optimiser la portée de vos
interventions
– Vous essayez de promouvoir le tryptique Affronter-Réguler-
Dépasser dans le cadre du pilotage de la crise
– Vous proposez de clarifier l’objectif de la « gestion » de cette
crise et de définir les critères de sortie (au moins pour le
domaine de responsabilité qui est le votre)
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Dr Jan-Cedric Hansen 30
31. Le pilotage en marche
Recueil
informations
Validation
informations
Déterminatio
n besoins
Définition
objectifs
Scénarii
d’impact
Quantificatio
Identification
cibles
Observation
effet réel
n écart
Elaboration
messages**
DOS*
Cycle de
24 min
+ 6 min de
restitution
au DOS
* Veille à la
cohérence de la
stratégie définie et
des objectifs fixés ;
Interpelle les
acteurs/décideurs de
la cellule de crise sur
leur perception et
leurs choix
Flux
données
entrant
Flux
données
sortant
26/02/14
Préparation à la simulation de crise IRA de Metz – Dr
Jan-Cédric Hansen
31
** ordres, consignes, demandes
d’informations, communiqués,
conférences, interview, …
32. Deux heures plus tard …
• Les premières remontées terrain arrivent en même
temps que les instructions ministérielles dans le
cadre de cette alerte de portée régionale
nécessitant un appuie
• Que faites-vous ?
– Vous transmettez les synthèses communiquées par vos
équipes et vous leur retournez les instructions découlant
des décisions prises par la cellule
– Vous vous intéressez aux moyens déployés par le
régiment de sécurité civile de Nogent-le-Rotrou pour voir
comment ce dispositif s’integre dans votre périmètre de
compétence, de décision et de responsabilité
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Dr Jan-Cedric Hansen 32
33. Quel que soit le Risque NRBC
• Le principe est le même
– On identifie la zone d’exposition directe au risque
– On estime une zone de danger d’exposition indirecte
– On délimite une zone d’exclusion
– On sécurise une zone contrôlée
– On met en place un système de
ramassage/rassemblement/tri des victimes (petite noria)
– On décontamine les victimes (valides/invalides)
– On évalue le degré d’urgence de la prise en charge
médicale des victimes décontaminées dans un poste
médical avancé
– On évacue les victimes vers les hôpitaux mobilisés
(grande noria)
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 33
34. Chaine de décontamination
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 34
• Compartiment rhabillage
– contrôle – séchage
– – Séchage/habillage: 4
personnes
– – Sortie: 1 personne
• Compartiment douches
– – Douche: 4 personnes
– • Circuit debout: 1
– • Circuit couché: 3
• Compartiment
déshabillage
– – Déshabillage: 4
personnes
– • Circuit debout: 1
– • Circuit couché: 3
• Compartiment d’accueil
– – Accueil: 3 personnes
• • 1 médecin pour le tri
• • 2 personne pour
identifier
Sens de progression des victimes
35. Des conseils pratiques pour bien Affronter, Réguler et Dépasser
ET VOUS EN SITUATION ?
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 35
36. Vous serez au coeur du dispositif
• Donc un acteur/décideur
• Confronté à une refonte en profondeur de votre
environnement
– Surprise devant l’ampleur de l’évènement
– Perte de la signification de vos points de repère habituels
– Absence de représentation intellectuelle suffisamment
claire de la situation terrain
– Difficulté à intégrer les contraintes du contexte
– Mise en échec de l’efficacité/pertinence de vos réflexes
– Situation en évolution permanente
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 36
37. Difficultés auxquelles vous allez
être confrontés 1/2
• Les disfonctionnement seront multiples
– au niveau des capteurs, des circuits de transmission (ou des
vecteurs), de la retranscription (ou de l’interprétation) des
données (ou des messages)
– Vous aurez l’impression de ne pas être entendu au niveau de
vos avis/conseils/questions/décisions
• À cause d’un manque de disponibilité de vos interlocuteurs
• À cause d’une surabondance d’information
• À cause d’une désynchronisation exacerbée des échanges
• À cause d’une inadéquation des règles de communication habituelles
– Vous serez vous-même confronté à une saturation par le flux
d’information non hiérarchisé qui vous atteindra
• Comment faire le tri ?
• Comment savoir si c’est de votre ressort?
• Comment savoir si d’autres n’ont pas pris une décision
similaire/synergique ou contradictoire/contraire ?
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 37
38. Difficultés auxquelles vous allez
être confrontés 2/2
• L’information ne sera pas toujours fiable
– Recoupez les sources
– Quand ? Par qui ? Pour qui ? Concerne quoi ?
• Votre propre analyse du contexte ne sera pas toujours suffisante
– Confrontez-la avec d’autres
• Membres de la cellule de crise
• Collègues
• Experts
– Pensez au conséquences immédiates/court/moyen/long terme
• Des informations
• Des décisions qui en découle le cas échéant
• Les ordres et consignes ne seront pas toujours compris
– Précisez bien l’effet attendu au récipiendaire
– Vérifiez la compréhension par le récipiendaire (au minimum faire l’aperçu)
• Les ordres et consignes ne pourront pas toujours être exécutés comme
vous l’entendez
– Inquiétez-vous des obstacles, délais, limites, …
– Vérifiez la qualité de l’exécution
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 38
39. N’oubliez pas
• Avant votre participation à une cellule de crise
– De réviser les responsabilités, missions et périmètres qui sont ceux du rôle
que vous allez tenir
– De relire attentivement les deux supports de nos sessions commune
– De repenser à ce qui a été dit et surtout à comment vous avez réagit au
stress induit par un interlocuteur au comportement non conforme à votre
attente (acceptation? Résistance?)
• Pendant votre participation à une cellule de crise
– D’arrêter une stratégie partagée/commune de résolution de la crise
– De définir des objectifs concertés avant d’agir
– De faire des choix tactique en cohérence avec la stratégie et en phase avec
l’évolution de la situation
– De ne pas vous laisser déstabiliser par ce que vous ne comprenez pas
– De garder une pensée fluide et créative
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 39
40. Dans tous les cas
• Recherchez/Proposez
– Plus que des directives, des cadrages
– Plus que des applications de plans, des régulations
– Plus que des répartitions fixes de travail, des
synergies
– Plus que des logiques de corps, des groupes
d’alliance
– Plus que des déterminismes, des facteurs d’influence
• Luttez
– Contre la tentation d’approches préconçues
• type boîte à outils par exemple
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 40
41. Pour aller plus loin
ANNEXES
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Dr Jan-Cedric Hansen 41
43. Le plan gouvernemental NRBC
• Validé
– par cabinet PM le 16 septembre 2010
– Circulaire du 25 février 2011
– Annexe : guide méthodologique de planification
interministérielle
• Concerne
– Menace ou action malveillante mettant en jeu des
matières NRBC
• Cibles
– population, animaux, végétaux, biens,
environnement
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 43
44. Le plan gouvernemental NRBC
• Outil d‘aide à la gestion de crise
– Préparation
– Formation
– Gestion effective
• S’inscrit dans une logique de défense non militaire
– Risques « terroristes » (ex BIOTOX, PIRATOX et PIRATOME)
• Ce plan ne concerne pas directement
– Schéma départemental d’analyse et de couverture des risques SDACR
(logique Sécurité civile)
• Risques industriels purs
– Schéma régional d’organisation des soins SROS (logique
« événements/crises graves »)
• Risques sanitaires purs
• Ce plan n‘est pas
– une check-list rigide
– une recette à appliquer
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 44
45. Le plan gouvernemental NRBC
• Approche interministérielle
– Sécurité intérieure
– Sécurité civile
– Sécurité sanitaire humaine
– Sécurité sanitaire animale et végétale
– Protection du consommateur
– Défense (coopération civilo-militaire)
– Affaires étrangères
– …
• Destinataires
– Préfets de zone de défense et de sécurité
– Préfets de départements
– Hauts-commissaires de la République
• Diffusion aux échelons territoriaux en 2010
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 45
47. Les objectifs du plan
• définir
– des réponses adaptées à la cinétique des événements
– des principes d’action
– les chaînes d’information
– la chaîne de commandement
• faciliter
– la coopération entre services
– l’information du public
• répertorier et allouer en amont
– des moyens humains et matériels
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 47
48. Détermination de l’allocation de
ressources
• Se définit en fonction de
– La cinétique de l’évènement
• Progressif /intrusif
– L’ampleur
• Local/National
– La durée
• Courte/Longue
– L’impact
• Modéré/Sévère
– L’agent causal
• NRBC
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49. Principes généraux exemple crise
sanitaire
Pilotage interministériel selon un Plan Générique
SGDSN
Expertises multidisciplinaires
Analyse, Orientation, propositions, actions
DGS
Réponse opérationnelle de terrain
EPRUS
Matériel Pharmaceutique
Professionnels
identifiés, dédiés,
formés
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 49
50. Direction Générale de la Sécurité
Civile et de la Gestion des Crises
(DGSCGC)
• Placée sous l'autorité d'un préfet
– 2 500 personnels civils et militaires, répartis sur 60 sites dont le
siège d'Asnières-sur-Seine
• Héberge le Centre Opérationnel de Gestion
Interministérielles des Crises (COGIC)
– organe de veille permanente et coeur du suivi et de la conduite
des crises relatives à tout évènement susceptible d'affecter
durablement la vie collective
• (risques naturels ou technologiques, risques sanitaires, grands
évènements ( sommets politiques, événements sportifs)
• Gestionnaire du Centre Interministériel des Crises (CIC)
– Recherche la synergie opérationnelle entre la préparation des
crises, en amont des événements, et la gestion des crises quelle
que soit la nature de celle-ci
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 50
52. Organisation de la gestion
interministérielle
CIC Décision
CIC Situation CIC Com
DGS
CORRUSS … CCS
InVS
ANAES
ANSES
EPRUS
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 52
BOGIC
COGIC
MININT
Ministère de l’intérieur
Echanges secteur santé
Autres échanges
Présence de représentant DGS
MINSAN
Ministère de la Santé
53. Le BOGIC/COGIC
• Liaison constante avec le COPN du MININT et le CPCO du
MINDEF
– informe en permanence le cabinet du premier ministre
– propose des modalités d'intervention
– prépare et coordonne l'action des moyens d'intervention
gouvernementaux
• Vaste réseau de partenaires :
– états-majors de zone de défense, secrétariats généraux des zones
de défense, préfets et leurs équipes, ensemble des unités
opérationnelles de la DDSC, centres opérationnels de zone (COZ)
– SGDN, SGCISN, Hauts Fonctionnaires de Défense
– Centre National d‘Information Routière, CPCO, cellule d'urgence du
ministère des affaires étrangères, centre opérationnel de la DGPN
ou de la gendarmerie nationale, …
• Loi n°87-565 du 22 juillet 1987 relative à l'organisation de la sécurité civile, à
la protection de la forêt contre l'incendie et à la prévention des risques
majeurs
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 53
54. Les directions opérationnelles et
les services du MININT
• Détachement central interministériel d’intervention technique
– (DCI-IT) - SI, SC, CEA, …
• Cellule nationale de conseil
• Secours
– Service de Santé et de Secours Médical (SSSM)
– Associations agrées de sécurité civile
• Police/gendarmerie.
– Moyens de protection propres (NRBC)
– Plans de continuité des activités
– Missions supplémentaires
• Protection des produits de santé
• Protection des dispositifs spécifiques (centres de soin/de vaccination….)
• Etablissement de Soutien Opérationnel Logistique ESOL
– 4 sites principaux, transports et matériels spécialisés
– 6 Familles de moyens
• production - adduction d’eau potable
• dépollution-sauvetage-déblaiement
• énergie - éclairage extérieur
• hébergement et restauration
• pompage - lutte contre les inondations
• protection NRBC
– Unités mobiles de décontamination (UMD)
– Unités mobiles de décontamination (UMD)
– Equipement de protection Individuelle (EPI)
• Service du déminage
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 54
55. Focus sur la CNC
Découverte d’une substance
+/- victimes
Information de la CNC
Attribution d’un numéro de signalement
Levée de doute (laboratoires)
+/- déclenchement de la réponse sanitaire et
judiciaire
Engagement de moyens
proportionnés
zonaux, extra-zonaux ou nationaux
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 55
56. Missions opérationnelles de la
CNC
• Evaluation de chaque événement NRBC
– Négligence? Acte malveillant ? Acte terroriste ?
– Compilation des résultats des analyses des laboratoires saisis
• Activation du réseau en tant que de besoin
– notamment lorsque la crise revêt un intérêt national
– Suivi de l’évolution de la capacité opérationnelle du réseau
• Aide à la décision opérationnelle du préfet ou du
procureur de la République
• Conseil aux primo-intervenants
• Coordination entre tous les acteurs du dispositif
• Information aux autorités gouvernementales
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 56
57. Les services dédiés du MTES
• Focus sur le CORRUSS
• Objectif
– Assurer une veille opérationnelle permanente des événements sanitaires
du territoire national
• Réception, vérification, analyse et suivi
– Information en permanence du cabinet du ministre et des conseillers
techniques
• Exemples :
– maladies infectieuses
• méningite, légionellose, botulisme, …
– contaminations de produits alimentaires
• TIAC, listériose, ...
– pratiques et milieux de soins, produits de santé
• infections nosocomiales, erreurs médicamenteuses, …
– environnement et risques toxiques
• contamination réseau d’eau, …
– incidents dans les établissements de santé
• afflux de cas inattendus, …
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 57
61. CIC Décision
CIC Situation CIC Com
DGS
CORRUSS … CCS
ARS Zone
ARS
EPRUS
ES SAMU Libéraux …
Présence de représentant DGS
Présence de représentant ARS
Echanges secteur santé
Echanges santé/intérieur
Autres échanges
Articulation National/Territorial
InVS
AFSSAPS
ANSES
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 61
BOGIC
COGIC
Préfet de zone
COZ
Préfet de
Département
COD
Police/
GIE
DDI SDIS …
Niveau Zonal
Niveau Régional
Niveau Départemental
62. Exemple articulation
EPRUS/Territoire
EPRUS (Etablissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires)
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 62
63. Répartition du stock stratégique
national par risque NRBC
• Risque NR
– Bleu de Prusse (Radiogardase 500 mg)
– Ca-DTPA 250mg/ml sol inj (Diéthylène
Triamine Penta Acétate de Calcium)
– Iodure de Potassium 65 mg cp
• Risque B
– Antibiotiques (ciprofloxacine + doxycycline
cp et inj)
– Immunoglobulines…
– Variole 89 M €
• Vaccins antivarioliques
• Matériels dédiés
• immunoglobulines
– Epidémiologie
• Vaccins antiméningococciques C,
• Vaccins antiméningococciques B,
• Vaccins antiméningococciques A, C, W, Y135
• Antitoxines botuliques et diphtériques
– Pandémie
• Masques chirurgicaux adultes et
pédiatriques,
• Masques FFP2,
• Antiviraux
• Consommables Grippe A
• Vaccins
• Risque C
– Contrathion 2%,
– Cyanokit 2,5g inj,
– Atropine 1mg inj,
– Succicaptal 200 mg gel
• Valeur = 760 M € (31/12/2011)
– Des stocks représentant un volume
considérable (plus de 90 000 palettes)
– Des produits imposant des conditions de
stockage (entre -15°C et -55°C, +2°C et +8°C,
température ambiante…) et de distribution
spécifiques
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 63
64. • Metz
Exemple moyens NRBC du SSA
– CTBRC LSB3 MD
• Lyon
– CTBRC LSB3 CRSSA MD
• Toulon
– CTBRC LSB3 MD
• Marseille
– LSB3 MD
• Bordeaux
– CTBRC LSB3 MD
• Brest
– CTBRC LSB3 MD
• Paris (x3)
– CTBRC Clamart LSB3 (un seul) MD
• Laboratoire Haute Sécurité P4 (2014) :
– IRBA Brétigny (91)
– Coopération Institut Mérieux/ Lyon
• Elément Militaire d’Intervention
Biologique et Epidémiologique (EMIBE)
:
– Enquêtes épidémiologiques
– Laboratoire de terrain
CTBRC : Centre de traitement des blessés radio contaminés
LSB3 : Laboratoire de sécurité biologique de niveau 3. Réseaux Biotox-
Piratox + Grippe
MD : Module de décontamination chimique
CA2C :centre d’accueil des contaminés chimiques
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 64
65. LE RÔLE DES PRÉFETS
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 65
66. La zone de défense civile
• circonscription
territoriale supra
départementale dédiée à
la gestion des situations
exceptionnelles
– Ordonnance du
7/01/1959 modifiée
portant organisation
générale de la défense -
Décret 224 et 225 du 5
mars 2010 relatif aux
pouvoirs des préfets de
zone
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 66
67. Les missions du préfet de zone
• Responsable
– de la préparation et de l’exécution des mesures non militaires de
défense
• élabore et arrête
– les différents plans nécessaires à la mise en oeuvre de ces mesures
• Assure
– la répartition, sur le territoire de la zone, des moyens des services
de la défense et de la sécurité civiles et des moyens des forces
armées mis à disposition par voie de réquisition ou de concours
• Dirige
– l’action des préfets de région et de département, ainsi que celles
des délégués de zone, en ce qui concerne les mesures de défense
non militaire
• Attributions
– décret n°2010-224 du 14 mars 2010
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 67
69. Notions essentielles sur les
acteurs/décideurs
• L’acteur/décideur
– comme tous les acteurs ayant une maîtrise reconnue
de leur compétences
• n’éprouve pas le besoin de réellement remettre en cause ses
connaissances dans le cadre de son travail
• résout 100 % des problèmes qui lui sont soumis en
appliquant ses recettes propres
• Or, une donnée divergente/incongrue/inopinée
– Peut transformer sa pratique et/ou la perception de
son environnement
– Elle doit, dans tous les cas, être identifiée et
communiquée
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 69
70. Notions essentielles sur les
spectateurs/impliqués
• L’irruption d’une information nouvelle se heurte
– À un refus d’intégration des données et des
raisonnements nécessaires à son exploitation
optimale
– L’attitude initiale est donc celle du traitement
émotionnel de l’information
• L’irruption de nouveaux circuits d’information
– Et d’émetteurs (la structure impliquée, …)
– Génère une attitude de défiance
• Qui s’agrège avec le traitement émotionnel de l’information
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 70
71. Le modèle de la tragédie
• La catastrophe est aussi le dénouement d'une
oeuvre dramatique telle qu’une tragédie Grecque
– La tragédie donne à voir des « acteurs/décideurs » en
situation de « communication » propre à exciter la terreur
ou la pitié des spectateurs
• La tragédie a pour fonction d’opérer une catharsis à destination
des spectateurs
– La catharsis est une méthode de purification émotionnelle qui
» amène les spectateurs à prendre en aversion les « passions » des acteurs/décideurs
» en leur faisant vivre l’histoire dramatique par procuration
– L’attention collective remarquable portée à la catastrophe
relève de la catharsis
• Communiquer en temps de catastrophe impose, au delà de
l’approche cognitive, de respecter des règles et une méthode
comme pour la composition d’une tragédie
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 71
72. Quelques remarques
• En situation de Crise/Catastrophe
– Les points de repères ne sont plus signifiant
– Les circuits d’information habituels se comportent de manière
inhabituelle
• Les disfonctionnement peuvent se placer au niveau des capteurs, des circuits
de distribution (ou des vecteurs) ou de l’interprétation des données (ou des
messages)
• Les circuits de transmission et de traitement de l’information (données,
commentaires, décisions) sont court-circuités
– Chacun présuppose le comportement, l’implication, les décisions
de l’autre
– Les règles de la communication habituellement utilisées sont
inopérantes
• La communication revient en boomerang sur ceux qui croient ne pas être, ou
avoir été, impliqués
– Il n’y a plus de distinction entre communication interne et externe
• La presse grand public remplace la presse professionnelle
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 72
73. Conséquences de la
Crise/Catastrophe
• Les acteurs/décideurs et les
spectateurs/impliqués font face/sont
confrontés, à
– Un désordre «désorganisé»
– Un phénomène entropique
• Qui met à mal toutes les instances de régulation
• Qui sont elles-mêmes désorganisées
• Qui revient souvent en boomerang et à plusieurs reprises sur
les acteurs
• Qui entraine inéluctablement des conflits
• Dont les conséquences seront longtemps visibles
8-Oct-14 Master SFMC/EISTI - Dr Hansen 73