Title: Ameliorer et Demultiplier le Système de Riziculture Intensive en Afrique de l’Ouest
Presented by: Erika Styger
Presented at: Third Africa Rice Congress
Venue and Date: Yaounde, Cameroon. October 21-24, 2013
1907 - The Effects of Exposure Intensity on Technology Adoption and Gains: Ex...
1325 - Ameliorer et Demultiplier le Système de Riziculture Intensive en Afrique de l’Ouest
1. Ameliorer et Demultiplier le Système de
Riziculture Intensive en Afrique de l’Ouest
CORAF/WECARD • INSTITUT D’ÉCONOMIE RURALE (Mali) • SRI-RICE (Université Cornell, USA)
Phase 1 du projet • Octobre 2013-Octobre 2016
Q u’est- ce q u e c ’est q u e le Systè me d e R i z i cu l t u re I nte nsi ve ou l e S R I ?
Le SRI est une approche agro-écologique pour cultiver le riz permettant d’augmenter les rendements et en
même temps diminuer l’utilisation des intrants, notamment l’eau, les engrais chimiques et les pesticides. Le SRI
peut être appliqué à toutes les variétés de riz, aussi bien locale qu’amélioré.
Co mment l ’ap p ro c h e SR I e st mi se e n œu v re ?
Comment diffère-t-il des pratiques conventionnelles? Les images ci-dessous permettent de comprendre étape
par étape comment les paysans adaptent les pratiques culturales et comment la morphologie du riz change.
Group A : Pays expérimentés
Bénin,
Burkina Faso,
Mali
Ces trois pays ont des années d’expérience
avec le SRI dans plusieurs localités, avec des
structures de formation en place. L’objectif
est d’assurer la diffusion et l’adoption du
SRI à grande échelle par une approche harmonisée et avec la conception et la mise en
place d’un bon système de suivi-évaluation.
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Groupe B : Pays intermédiaires,
moyennement expérimentés
Ghana, Nigeria,
Togo, Sénégal,
Sierra Leone
Avec leurs expériences préliminaires sur
le SRI, ces cinq pays ont une bonne base a
partir de laquelle ils peuvent évoluer rapidement. L’objectif est de renforcer leurs
capacités dans le domaine de la formation
et de la mise en œuvre du SRI, et d’étendre
leurs expériences à de nouvelles localités
et à différents systèmes de riziculture.
Groupe C : Pays peu
expérimentés mais intéressés
Etablissement des
jeunes plants vigoureux de 8 à 12 jours
B
A
C
C
A
2
C
A
B
B
C
B
Densité réduite de
plantation
1 plant par poquet avec un écartement plus élevé entre poquets
B
C
Niger, Guinée,
Libéria, Côte d’Ivoire,
la Gambie
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Aération active du soL
Le sarclage mécanique améliore les conditions aérobic du
sol et incorpore les mauvaises
herbes comme engrais vert
AMELIORER ET DEMULTIPLIER LE SYSTEME DE RIZICULTURE INTENSIVE EN AFRIQUE DE L’OUEST est la première phase de 3 ans d’un projet de 6 ans,
financé par la Banque Mondiale pour augmenter la productivité du riz dans 13 pays de la zone CEDEAO (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, la Gambie, Ghana, Guinée, Libéria, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, et Togo), comme montré sur la carte en haut. Ce projet fait partie du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) qui est piloté par le CORAF/WECARD . La Coordination régionale de la mise
en œuvre du projet est assuré par le Centre National de Spécialisation sur le Riz (CNS-RIZ) de l’Institut d’Economie Rurale (IER) au Mali. Le mandat
du CNS-Riz est d’évaluer, sélectionner, tester et démultiplier des nouvelles technologies, pratiques et innovations pour augmenter durablement la
production du riz à travers la région de l’Afrique de l’Ouest.
En 2012 et 2013 les pays membres du WAAPP et leurs partenaires ont, par un processus participatif décidé de lancer le projet SRI. Chaqu’un des
treize pays concernés va mettre en œuvre ce projet selon l’expérience déjà obtenue (voir les catégories des pays en haut) et avec les fonds PPAAO
nationaux. Des points focaux nationaux se chargeront de coordonner les activités en collaborant avec les ONG, groupements et associations paysans, secteur privé, agences et institutions gouvernementales pour le développement et la recherche. Le Centre International pour le SRI, basé à
l’Université de Cornell à New York, USA est le principal partenaire technique.
Contacts:
Dr. Gaoussou Traoré, Institut d’Économie Rurale, Mali – gtraore9@yahoo.fr
Dr. Erika Styger, SRI-Rice, Cornell University, USA – eds8@cornell.edu
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En SRI, le repiquage se fait à un plant avec
un écartement élargi entre les poquets,
contrairement au repiquage conventionnel de plusieurs plants par poquet en
plus étroite densité. Cela aboutit à une
réduction de semences de 80 à 95% ;
chaque plant a assez de l’espace, lumière
et nutriments pour se bien développer.
Les plants produisent plus de talles, devient plus vigoureux avec des racines plus
profondes ce qui aboutit à une meilleure
santé de la plante, avec une longueur des
panicules et taille de graines plus élevés.
L’augmentation de rendement est souvent de 50% ou plus- comme démontrés
dans beaucoup de localités à travers
l’Afrique de l’Ouest et du monde.
Au moment où les paysans
commencent à adopter et
adapter le SRI, la gestion des
mauvaises herbes change. Au
lieu de l’inondation permanente ou l’utilisation des herbicides, l’application d’une sarclo-bineuse se fait plusieurs fois.
Différents modèles de sarcleuses peuvent servir des conditions irriguées ou pluviales.
Réduction de l’eau
d’irrigation, à travers la
pratique l’alternance irrigation et
asséchage du paddy pour créer
des conditions aérés du sol
Le riz est souvent inondé pour lutter
contre les mauvaises herbes, mais
des conditions anaérobiques du
sol empêchent un bon développement du système racinaire, de la
santé des plants, la disponibilité des
nutriments. En plus, cela limite la
diversité, l’abondance et l’efficacité
de la flore du sol. Avec moins d’eau,
l’utilisation de la sarcleuse et addition de la matière organique au sol,
les conditions pour le développement des plants sont améliorées,
et la nécessité de besoin en engrais
chimique est réduit.
Fertilisation avec la
matière organique est
favorisée et complétée selon
besoin avec les engrais chimiques
Le SRI est un système qui crée des
synergies qui produisent des résultats plus importants que la somme
des parts. L’application de la matière
organique aux conditions aérées du
sol permet de créer un habitat riche
et complexe pour les microorganismes qui améliore les conditions de
croissance pour les plants. En repiquant des jeunes plants vigoureux
avec un écartement espacé, chaque
plant peut se développer individuellement exprimant son potentiel
génétique plus fortement. Le résultat est un meilleur rendement, une
moindre utilisation des intrants et
un meilleur revenu pour les paysans.
Ces cinq pays ont des essais très limités
en cours sur le SRI et peu ou pas de capacité de formation en place. L’objectif
est d’organiser des sessions de formation initiale sur le SRI et de conduire
des testes pilotes dans différentes localités à travers chaque pays.
Q u’es t ce l e p ro j e t ?
Préparer des jeunes plants
vigoureux pour le repiquage
permet de développer le potentiel pour le tallage.
Contrairement aux pratiques
paysanne de répiquage de
plants âgés, la méthodologie
SRI recommande de repiquer
les plants à 2 feuilles avec un
soin élevé pendant l’arrachage,
transport des plants and repiquage des plants pour ne pas
réduire leur potentiel de développement rapide.
CNS-RIZ