3. Quels sont les cinq piliers de l'islam?
Les cinq piliers de l'islam constituent le
fondement du mode de vie islamique. Ces
piliers sont: la profession de foi, la prière, la
zakat(L’aumône ) (soutien financier aux
pauvres), le jeûne du mois de Ramadan, et le
pèlerinage à la Mecque une fois dans la vie
pour ceux qui en ont les moyens.
4. L’un des 5 piliers de l’Islam
1,5 milliards de musulmans
Ramadan 9ème mois du calendrier lunaire
Période de jeûne diurne de 10 à 20 heures
Les enfants, les malades, les femmes
enceintes ou allaitant, les voyageurs en
sont exonérés.
5. « Donc, quiconque d’entre vous est
malade ou en voyage, alors qu’il
compte
d’autres jours.»
Coran
Sourate «
El bakara »
verset 184
6. Résultats de l’Etude EPIDIAR
(Epidemiology of Diabetes and Ramadan)
Diabetes care Sept 2005
Étude menée sur:
13 pays musulmans
12 243 patients
La pratique du ramadan concerne
43% des DT1
79% des DT2
De nombreux diabétiques jeûnent.
9. * Equilibre glycémique
Si le jeûne survient après une période de déséquilibre du
diabète (HbA1c moyenne à 9,4%) ,le déséquilibre persiste au
cours du mois de Ramadan.
A l’inverse les patients ayant une HbA1c < 8 % avant Ramadan
ont une amélioration du contrôle glycémique à la fin de ce mois
Intérêt de L’éducation thérapeutique et bon contrôle
glycémique
11. *Variation Pondérale
Plusieurs études ont rapporté la diminution
significative de l’indice de masse corporelle (IMC)
après le jeûne de Ramadan chez les diabétiques
type 2
Cependant, cette variation pondérale dépend de
l’apport calorique et de l’activité physique au cours
de ce mois
13. *L’hypoglycémie
Au cours du jeûne, le risque d’hypoglycémie
augmente surtout chez les diabétiques
traités par insulino-secrétagogues ou par
insuline. L’étude EPIDIAR a montré que le
risque d’hypoglycémie sévère était multiplié
par 7,5 chez le diabétique de type 2 et par
4,7 chez le diabétique de type 1.
14. *L’acido cétose
L’étude EPIDIAR a montré que l’incidence des
hyperglycémies sévères et d’acido-cétose était
multiplié par cinq chez le diabétique de type 2
et par trois chez le diabétique de type1pendant
le mois de Ramadan.
Ce risque élevé était lié à la réduction
importante de la dose du traitement ou à
l’apport alimentaire excessif en particulier en
hydrates de carbone.
15. *la déshydratation
plus fréquente dans les zone où la durée du
jour est longue, et en cas de forte chaleur. Une
déshydratation peut entrainer et aggraver
d’autres complications, notamment rénales.
16. *Les complications thrombo-emboliques
L’hyperglycémie, l’hypovolémie et
l’augmentation de la viscosité sanguine
contribuent à une hypercoagulabilité qui
augmente à son tour le risque de
thrombus et d’AVC au cours du mois de
Ramadan
17. 1- Les objectifs:
-Evaluer la situation du patient diabétique
avant le jeûne de Ramadan
-préciser les risques potentiels auxquels il est
exposé durant jeûne
-stratifier le risque selon leur gravité.
-minimiser les risques en corrigeant les
facteurs réversibles à temps
18. 2- L’évaluation du risque
La période du jeûne de Ramadan 2016 :
Périodes chaudes et longues comportant un
risque hypoglycémique et osmolaire élevé
20. -L’évaluation sociale du patient doit être effectuée en tenant compte de:
• l’implication de l’entourage familial
•Métier du patient : pénibilité, exposition au soleil
-Evaluation de l’activité physique
-Evaluation du degré d’autonomie
-Type du diabète, traitement et équilibre glycémique (HbA1C)
-Bilan des complications chroniques
-La survenue de complications aiguës durant les 3 derniers mois (acidocétose
ou hyperosmolarité ou hypoglycémies)
-Les co-morbidités du patient
-La possession d’un lecteur de glycémie et la possibilité
d’auto surveillance
-Le niveau éducationnel concernant son diabète
21. 3- La stratification finale du risque:
le médecin doit expliquer au patient le
risque couru et les conséquences du jeûne.
22. Critère Risque faible Risque moyen Risque élevé
Période de Ramadan Hiver Printemps,Automne Eté
Age (ans) < 65 65-80 > 80
Déroulement des
jeûnes précédents
Sans incident Complications ou
hospitalisations
Type de diabète Diabète de T2 Diabète de type 1
Entourage présent
Impliqué
++
++
Solitude
0
Travail Inactif Travail non
pénible non exposé
au soleil
Pénible
non exposé au soleil
Pénible
Exposé au soleil
Autonomie Conservée Réduite Absente (handicap)
Médicaments
hypoglycémiants
Biguanides,
acarbose, gliptines
Gliclazide, Glimépiride,
Glinides, Insuline NPH
bedtime, Analogue lent
Glibenclamide, Insuline
humaine NPH 2 fois/ jour,
Insulinothérapie intensive
Autres
médicaments
Diurétiques, Anti-coagulants,
Corticothérapie, Chimiothérapie,
Psychotropes
Polymédication Nombre réduit
Monoprise
Nombre important
Multiprises
Stratification du risque avant le mois de Ramadan
23. Stratification du risque avant le mois de Ramadan
Co-morbidité Liée
au diabète
Absente HTA équilibrée
Complications Chroniques ou
cardiaques non sévères et stables
HTA mal contrôlée, IRC ou
dialyse, IDM récent Angor, AVC
récent ou ancien, Cardiomyopathie
sévère, Pancréatite chronique,
Complication chronique en
poussée, Neuropathie autonome
Co-morbidité non
liée au diabète
Absente ou à
Risque
faible
Présente à risque
modér
Présente, à risque élevé, Non
stabilisée
Cétose ou
hypoglycémie les 3
derniers mois
Non Non OUI
HbA1c < 8% 8-9% > 9 %
Niveau
éducationnel
Bon Faible
Disponibilité
lecteur glycémique/
bandelettes
oui NON
24. 4- Les modifications thérapeutiques pré- Ramadan
Après avoir stratifié le risque du patient, des
mesures adéquates seront prises afin de
minimiser ces risques en corrigeant les facteurs
réversibles a temps
27. Limiter la consommation d’aliments
hyperglucidiques et hyperlipidiques (kalbeloz ,
zalabya…)
Répartir l’apport énergétique en deux ou trois
repas nocturnes plus légers (contribuant à
prévenir l’hyperglycémie après l’iftar )
Privilégier les glucides à index glycémique et à
charge glucidique élevés au moment de la
rupture du jeûne et ceux à index et à charge bas
au shour. Consommer fruits et légumes à chaque
repas
S’hydrater suffisamment en augmentant l’apport
en boissons non caloriques en dehors des heures
du jeûne (2 litres en moyenne)
Le repas du shour doit être consommé le plus
tard possible
28. Menu n° 1 Menu n° 2 Menu n° 3 Menu n° 4
Rupture
du jeun
3 dattes + eau 3 dattes +
eau
3 dattes
+ lait
1verre de jus de
fruit frais avec 1
morceau de sucre
Diner 1 bol de chorba langue d’oiseau
1 Brik au four
salade variée (laitue. Tomates,
concombre)
1 louche de pates+ poulet
Raisins (100g)
soupe blanche
algéroise aux
vermicelles
Salade de
légumes
2 poissons
grillés
¼ pain complet
Pastèque (250g
Soupe de
légumes
Plats
coucha
haricots
verts et
viande
1prunes
Harira +1 bourak
Salade macédoine
tajine zitoune poulet
Un fruit
Collation 1 bol de crème édulcorée ½ kalb elouz
Thé
¼ l lait +
1 petite
samsa au
four
la crème glace , 2
boules)
¼ l lait ½ écrémé ou
écrémé
¼ pain complet
1 cas fromage blanc
< 20% MG
1 pomme
¼ l lait ½ écrémé ou
écrémé
1 louche de masfouf
aux raisins frais
Deux noix
¼ l lait ½
écrémé ou
Écrémé
Pastèque
(250g
¼ l lait ½
écrémé
¼ pain
complet
1 fromage
blanc
1 pomme
1 louche de masfouf
1 Bole du lebane
Un fruit
Exemples de menus pour des diabétiques de type 2
pendant le mois de Ramadan
29.
30. -Une activité physique régulière et modérée
durant le mois de Ramadan est bénéfique pour
le diabétique de type 2. Cette activité doit être
évitée l’après-midi. Elle est en revanche
recommandée après la rupture du jeûne dans
la soirée (une demi-heure de marche).
-La récitation de l’ensemble des prières
(tarawih) après l’iftar est considérée comme
faisant partie intégrante du programme
d’activité physique quotidien.
31. Les antidiabétiques oraux
Adaptations des antidiabétiques oraux pendant Ramadan
Traitement habituel Avant Ramadan Pendant Ramadan
METFORMINE 1 à 2 prises/j Aucun changement n’est à réaliser
(iftar, shour)
3 prises/j 2 prises (iftar et shour)
INHIBITEURS DES DPP IV 1 à 2 prises/j Aucun changement n’est à réaliser
(iftar, shour)
INHIBITEURS DES α
GLUCOSIDASES
1 à 2 prises/j Aucun changement n’est à réaliser (iftar,
shour)
Insulinosécrétagogues
(Courte durée d’action)
GLINIDE, GLIPIZIDE
GLIQUIDONE
1 à 2 prises/j Aucun changement n’est à réaliser
(iftar, shour)
3 prises/j Réduire à 2 prises au shour et à l’iftar, puis la dose
est à adapter aux glycémies postprandiales
32. Insulinosécrétagogues
(Longue durée d’action)
Monoprise * Modifier l’heure de prise à l’iftar au lieu du
matin.
* Réduire la dose totale d’1/4 ou d’1/3 par
rapport
à la dose avant Ramadan sauf si la dose
prise est
la dose minimale.
* Puis la dose est à adapter aux contrôles
glycémiques
Insulinosécrétagogues
(Longue durée d’action) 2 prises/j
*Réduire la dose du matin de moitié
*Maintenir la même dose du soir à
l’iftar
Insulinosécrétagogues
(Longue durée d’action) 3 prises/j
* Réduire à 2 prises au shour et à l’iftar
* Réduire la dose du matin de moitié
* Maintenir la dose du soir et/ou
l’augmenter de 50%
* Puis la dose est à adapter aux contrôles
glycémiques
GLITAZONES 1 prise/j Aucun changement n’est à réaliser
33. Adaptations des insulines pendant Ramadan
Le jeûne doit être déconseillé chez le diabétique de type 1 et chez le
diabétique de type 2 sous schéma basal-bolus.
Schéma Ajustement suggéré
Basal Prendre l’insuline à l’iftar
1 NPH, 1 Analogue lent
1 Prémix
Réduire la dose de 30 %
2 NPH La dose du matin sera transférée intacte à l’iftar
La dose du soir, réduite de 50% sera donnée au shour
2 Prémix Dose la plus importante avant Ramadan sera transférée
à l’iftar
Dose la moins importante sera réduite de 30 à 50% et
donnée au shour
Basal - Bolus Basale : dose sera prise à l’iftar sans changement
Bolus : La dose du déjeuner sera transférée en totalité à
l’iftar
La dose du soir sera donnée à moitié au shour.
35. Il faut rapprocher l’ASG si la glycémie au réveil
est ≤ 1g/
Type de traitement Nombre de GAD Horaires des GAD
Mesures hygiéno-dié-
tétiques + metformine
Au moins 2 Avant Iftar
2 heures après Iftar
Insuline ou
insulinosécrétagogue
Au moins 4 -Au milieu de la journée (11-12h)
ou au moment de la prière du
« Dhohr »
- Dans l’après-midi (16-17h) ou au
moment de la prière du « Asser »
- Avant Iftar
- 2 heures après Iftar et en cas de
malaise
36. • Glycémie ≤ 0,80 g /l (3,9 mmol /l) dans les
premières heures après le début du jeûne
• Glycémie ≤ 0,7 g/l quelques soit le moment de la
journée
•Signes cliniques d’hypoglycémie
•Glycémie > 3g/l (16,7 mmol / l) :
•Interrompre le jeûne (surtout si loin de l’heure
de l’iftar)
• Examen des urines à la recherche
d’acétonurie
•Adaptation du traitement (médecin traitant)
•Maladie intercurrente