Voici venu le temps des villes intelligentes.
En pleine mutation démographique, économique, environnementale, sociale et technologique, leur transformation est imminente. Smart cities, villes connectées, villes durables, numériques ou encore créatives, faut-il croire au futur prometteur de nos villes ?
Pour revenir sur les enjeux de la ville de demain, sur les usages qui la feront vivre et sur les habitants qui s’y déplaceront, Maddyness a rencontré plusieurs experts et réalisé une étude sur le sujet dans le cadre du MaddyTalk sur la ville qui a eu lieu ce mercredi 12 octobre 2016 à la Gaité Lyrique. Vous y trouverez :
#Des chiffres clés
#Des témoignages d'experts
#Des interviews d'entrepreneurs
#Des références de startups
#Des prédictions pour 2020
Bonne lecture,
1. MADDY TALK – LA VILLE
E n p a r t e n a r i a t a v e c
2. E n p a r t e n a r i a t a v e c
C A R N E T D E T E N D A N C E S
3. Signes avant-
coureurs &
chiffres clés
Définitions &
notes explicatives
Illustrations
de startups
avec notes
explicatives
Témoignage
d’experts
sous forme
d’interview
LES ATOUTS DE CE CARNET DE TENDANCES
6. 6,3C’est en milliards le nombre de citadins
dans le monde en 2050, contre 3,6
milliards aujourd’hui.
75%C’est la population
qui vivra en ville en 2050.
(Etude Navigant Research)
LES CHIFFRES CLÉS
(Etude Navigant Research)
7. 10C’est en millions le nombre d’habitants
que compteront au minimum ces 37
mégalopoles
LES CHIFFRES CLÉS
37C’est le nombre de mégalopoles que
comptera la planète en 2025, dont
22 se trouveront en Asie
(Etude Navigant Research)
(Etude Navigant Research)
8. 240C’est le nombre de villes européennes
dites intelligentes d’ici 2020
LES CHIFFRES CLÉS
30C’est en milliards le nombre
d’objets connectés sans fil à
travers le monde en 2020
(Etude ABI Research)
(Etude ABI Research)
9. 230%C’est la croissance que devrait
connaître le marché de la ville
intelligente d’ici 2020
(Enquête EY-Cap Digital)
LES CHIFFRES CLÉS
20,2C’est en milliards de dollars ce que
représentera le marché des technologies
urbaines en 2020
10. 1,6%C’est ce que la France perd en PIB dans les
embouteillages en une année. Un Français
passe 2 à 3 jours en moyenne par an dans
les embouteillages
80%C’est la part de CO2 produite par les
villes alors qu’elles n’occupent que 2%
de la surface du Globe
LES CHIFFRES CLÉS
12. 5 QUESTIONS À JÉRÉMIE JEAN
“Il y a 3 grands étapes aujourd’hui pour modifier le
comportement des individus et les rendre plus
responsables : la connaissance (avoir des retours
d'information quant à ses consommations et
comprendre ses usages énergétiques),
l’apprentissage (bénéficier de conseils et d'actions
faciles à mettre en oeuvre) et la motivation
(encourager la mise en oeuvre de ces actions).
Jérémie JEAN
Fondateur, eGreen
13. Q1. Comment l'aventure eGreen a-t-elle commencé ?
Tout a commencé par une étude menée à Berkeley en 2009 dans le champs de la psychologie et du
changement de comportement. J'ai travaillé autour des "fonctionnalités persuasives" qui pouvaient
permettre, grâce aux données de suivi des consommations d'énergie, de motiver des usages éco-
responsables dans son logement. Cette recherche a donné lieu à des publications dans des revues
scientifiques, et à mon retour en France j'ai eu envie d'aller plus loin et de passer d'un beau concept
théorique à une véritable solution. La société a donc été créée en 2012.
Q2. Où en êtes-vous aujourd’hui en termes de croissance et de perspectives de développement ?
Nous connaissons une croissance importante sur le marché du bâtiment tertiaire. Nos perspectives de
développement se situent principalement dans le logement résidentiel.
Q3. Quels sont les secteurs concernés par vos solutions ?
Notre solution d'économie d'énergie concerne les logements, les bâtiments tertiaires privés ou publics et
les chantiers de construction. Nous suivons les consommations d'électricité, d'eau, de gaz, de fioul ou
encore la température, l'humidité ou la luminosité pour coupler ces informations avec des données de
confort.
5 QUESTIONS À JÉRÉMIE JEAN
14. Q4. Comment modifier concrètement les comportements des individus pour réduire leur consommation
d’énergie ? Quelle pédagogie aborder pour les responsabiliser ?
Il y a 3 grandes étapes pour modifier le comportement des individus :
•Connaître : avoir des retours d'information quant à ses consommations et comprendre ses usages
énergétiques. Cela est rendu possible grâce aux capteurs ou prochainement grâce aux compteurs
communicants (Linky, Gazpar)
•Apprendre : bénéficier de conseils et d'actions faciles à mettre en oeuvre pour réduire ses consommations
énergétiques. Plus ces conseils seront adaptés à l'utilisateur via des algorithmes analysant les
consommations par exemple et plus la mise en oeuvre par l'utilisateur sera importante.
•Motiver : encourager la mise en oeuvre de ces actions. Cela est favorisé par différentes fonctionnalités, le
suivi de ses économies, les comparaisons sociales ou encore les défis d'économie d'énergie. Nous
travaillons sur le développement d'un jeu vidéo connecté à nos capteurs dans le cadre d'un appel à projet
européen pour aller encore plus loin dans cette axe.
Q5. Quels sont vos objectifs de croissance et vos projets dans les mois à venir ?
Nous allons sortir dans les prochains mois l'un des premiers jeu vidéo connecté à des capteurs de suivi des
consommations, Apolis Planeta et le tester dans 200 logements en France et en Espagne. Nous allons
également travailler sur différents défis d'économie d'énergie dont un dans le Sentier avec l'association "Le
Sentier ». Nous allons également ouvrir notre capital pour accélérer notre développement. Nous sommes
toujours sur fonds propres actuellement.
5 QUESTIONS À JÉRÉMIE JEAN
15. EGREEN, DES SOLUTIONS POUR FAVORISER LES ÉCO-COMPORTEMENTS
DATES CLÉS ?
Mai 2012 : création de la société eGreen
Janvier 2013 : expérimentation de la solution eGreen dans le cadre de l'AIXPé de la
région Ile-de-France
Juillet 2013 : projet pour la ville de Paris pour analyser les enjeux énergétiques des
commerces de proximité
Septembre 2013 : commercialisation de la solution eGreen (Total, Vinci
Construction, SNCF, Vinci Energie)
Mars 2015 : projet européen GreenPlay
Mars 2016 : projet DataCity lancé par la ville de Paris et le NUMA
FONDATEURS ?
Jérémie Jean
L’INNOVATION ?
eGreen est une solution pour aider les réductions de consommation d’énergie dans
les bâtiments tertiaires et résidentiels via des capteurs placés directement sur les
compteurs EDF, d’eau ou encore de gaz.
LE FINANCEMENT ?
Fonds propres, subvention nationale (PIA et AIXPé) et subvention européenne
(H2020)
16. Plus que l’usage de la lumière, Glowee permet de
remettre en question la manière dont nous
produisons et nous innovons. La philosophie est
simple, la nature est l’usine la plus propre qui soit,
elle vivait avant nous et vivra sûrement après nous.
Toutes les réponses énergétiques sont donc
probablement sous nos yeux : il suffit de s’en
emparer et de réussir à reconstituer ses merveilles :
cela s’appelle le biomimétisme.
Sandra REY
Founder & CEO Glowee
5 QUESTIONS À SANDRA REY
“
17. Q1. Quelle a été la genèse du projet Glowee ?
En 2013, Sandra Rey, alors étudiante en design à l'école Strate, participait à un concours sur le thème de la biologie synthétique, le Prix
Artscience. C'est en regardant un documentaire sur les poissons des hautes profondeurs et leurs incroyables capacités à créer de la lumière
que Sandra découvre la bioluminescence, et commence à s'intéresser à son potentiel pour révolutionner nos façons de s'éclairer. Et si ces
poissons étaient la réponse à nos problématiques écologiques et économiques de l'éclairage tertiaire ? Après avoir gagné le concours en
imaginant un système de mise en lumière des vitrines bioluminescentes, l'intérêt suscité par le concept a poussé Sandra à vouloir entrer en
laboratoire un an et demi plus tard pour faire la première preuve de concept et définir une stratégie de recherche.
Q2. Quelles ont été les grandes étapes de votre développement ?
La première grande étape a été d'être accueilli au sein d'un laboratoire et de s'entourer de scientifiques pour améliorer la technologie. Une
fois la preuve de concept réalisé, il a fallu lever les premiers fonds. Bien que l'idée soit très séduisante, le caractère d'innovation de rupture
et le risque que cela représente, ne facilite pas la tâche pour lever des fonds. Une fois nos premiers investisseurs séduits, l'enjeu a été de
comprendre ce que nous révolutionnions vraiment et de définir la stratégie appropriée pour grandir de manière sereine. Enfin, suite à notre
deuxième levée de fonds, l'enjeu a été de recruter des talents qui nous permettent aujourd'hui de porter le nombre de Glowees à 15, et de
pouvoir avancer en toute tranquillité.
Q3. En quelques mots, qu’est-ce que c’est, la bioluminescence ? Quels sont ses avantages ?
La bioluminescence est une réaction biochimique qui se produit chez un grand nombre d'êtres vivants, et notamment plus de 80% des
animaux marins. Elle est a l'origine de la production d'un photon qui émet donc une lumière froide, sans besoin d'électricité. Cette réaction
est régie par des gènes. En plus d'être produite sans apport d'électricité, la bioluminescence est une lumière plus douce et donc moins
agressive, que l'on peut utiliser de manière surfacique et non ponctuelle, permettant ainsi de réduire l'intensité absolue. Les avantages
écologiques de notre solution se font, grâce à cela, à tous les niveaux de la chaine de valeur. Sur la production, car notre matière première
est faite de bactéries, c'est à dire que c'est une ressource inépuisable, qui se cultive de manière exponentielle. Ensuite, l'utilisation de notre
système est énergiquement intéressant puisque nous nous passons d'infrastructures électriques. Enfin, tous nos modèles sont pensés pour
récupérer le produit en fin de vie afin de revaloriser la biomasse produite en énergies renouvelables.
5 QUESTIONS À SANDRA REY
18. Q4. À quels secteurs s’adresse votre solution énergétique ?
Je pense que le rapport à l'énergie va changer sur deux points : d'une part la consommation énergétique sera plus locale, et notre solution peut
faire partie de ce mouvement, grâce au fait que la lumière peut désormais se cultiver, et en plus, générer le la biomasse, réutilisable en
énergie. D'autre part, l'utilisation grandissante des biotechnologies et de la biologie synthétique, entrainent de nouvelle manière de produire de
l'énergie grâce au vivant. Plus que l'usage de la lumière, Glowee permet de remettre en question la manière dont nous produisons et nous
innovons. La philosophie est simple, la nature est l'usine la plus propre qui soit, elle vivait avant nous et vivra surement après nous. Toutes les
réponses énergétiques sont donc probablement sous nos yeux, il suffit de s'en emparer et de réussir à reconstituer ses merveilles : cela s'appelle
le biomimétisme. Lié à l'usage des biotechnologies, et de la biologie synthétique, cette méthodologie nous permet de recréer ce que fait le
vivant, à partir du vivant. De nouveaux matériaux vivants sont donc accessibles et permettent de générer de vraies innovations énergétiques de
rupture
Q5. Les prochaines étapes pour Glowee ?
Nous devons désormais mettre à exécution notre stratégie de R&D pour augmenter considérablement les performances de notre système de
lumière biologique. Nous prévoyons ensuite des expérimentation en terrain urbain en 2017 pour valider nos usages et affiner les offres. Nous
entrons à la fois dans une phase de recherche très intensive, mais aussi dans une première phase de développement essentielle. Enfin, nous
attendons une dérogation réglementaire pour pouvoir étendre et tester notre solution, qui est, en tant qu'innovation de rupture, compliquée à
inscrire dans le réglementation existante.
5 QUESTIONS À SANDRA REY
19. GLOWEE, LE BIO-ÉCLAIRAGE VIVANT
DATE CLÉ ?
2014 : création de la startup Glowee
FONDATEURS ?
Maëlle Chassard et Sandra Rey
L’INNOVATION ?
Glowee est un système de bio-éclairage, sans consommation d'électricité ni
émission de pollution lumineuse, grâce à la bioluminescence, propriété
naturelle d'organismes vivants à produire de la lumière. L’équipe de recherche
travaille pour mettre au point la solution idéale, qui fera la meilleure lumière, le
plus longtemps possible en optimisant les bactéries, leur milieu nutritif et leur
contenant. Glowee est transparent le jour et luminescent la nuit. Il est constitué
d’une coque organique, biodégradable, transparente et adhésive aux surfaces
vitrées à l’intérieur de laquelle se trouve la solution biologique bioluminescente.
LE FINANCEMENT ?
Glowee a bouclé deux levées de fonds dont une récemment sur Wiseed à
hauteur de 644 000€ en capital et a à ses débuts bénéficié de 41 055€ via une
campagne de crowdfunding sur Ulule.
20. 5 QUESTIONS À YVES LE HENAFF
Nous n'avons rien révolutionné, nous avons
apporté une continuité entre le "brick & mortar"
et la transition numérique. Pour nous, la Smart
City, cela démarre par les acteurs qui ont construit
la City. A nous de les accompagner vers le Smart.
Yves LE HENAFF
CEO Kawantech SAS (Kara)
“
21. Q1. Pourquoi et comment a débuté l’aventure Kara ?
Kawantech, à l'origine du projet Kara, a été créée en 2011 pour se lancer dans les capteurs autonomes "connectables". Le concept est de traiter
l’information sur le terrain pour permettre à un équipement de prendre une décision. Les lampadaires ont été notre première cible pour pleins de raisons. Ils
sont inefficaces et il existait un besoin urgent d’apporter un minimum d’intelligence pour pallier cela. Dans la majorité des zones urbaines, villes et villages,
il n’y a personne sous un lampadaire durant 80% du temps en moyenne (les deux tiers du temps en ville). Mais on éclaire quand même au maximum. Ce
besoin n’était pas servi, car un capteur de mouvement classique n’est pas déployable en rue : il se déclenche avec les mouvements de végétaux, insectes et
surtout les voitures, qui elles ont déjà des éclairages de plus en plus efficaces. Kawantech s’est intéressée à concevoir un capteur capable de différencier le
type d’objet qui bouge, pour ensuite décider du niveau de lumière approprié.
Pour des spécialistes des équipements wireless, le lampadaire est le Graal : il est présent partout dans le monde à 7-10m de nos têtes, il y en a 300 millions
dans le monde, partout où il y a une activité humaine industrialisée. Il est maintenu, alimenté et même étanche durant 20 ans. Moins de 10 producteurs
essentiellement européens couvrent le gros du marché mondial. C'est lui qu'il fallait cibler pour entrer dans le monde de l'objet intelligent à côté du citoyen.
La Smart City numérique réussira avec des outils démocratisés et exploitables à grande échelle avec les acteurs déjà présents sur le terrain. C’est eux nos
clients, notre canal indirect vers les marché publics. Ce sont les Philips, General Electric, Schréder, Thorn et autres qui homologuent Kara pour l’installer sur
l’espace public. L’objectif a été atteint en 2015, ouvrant la voie à une production en série début 2016. Le fond de la réussite de Kara est dû à un concours de
circonstance exceptionnel à Toulouse. C’est une ville qui croît vite et parle techno. Les élus et le responsable d’éclairage ont été exemplaires pour une
startup : aider Kawantech à croître, et non faire plaisir à Toulouse. Depuis 2014, nous avons collaboré pour aboutir à un vrai marché de près de 500
lampadaires « Kawanisés » livrés durant l’été 2016.
Q2. Quelles ont été les grandes étapes de votre développement ?
Nous avions conçu un lampadaire intelligent et connecté en 2011. Mais nous nous sommes aperçus que le principe du "connecté" était trop complexe pour
aller chercher du business au-delà de pilotes. C’est Toulouse qui est venue nous voir en 2014 en nous disant que Kawantech avait une idée intéressante sur la
détection, mais, comme nos concurrents, pas réaliste en prix et exploitation. En revanche si on était prêt à repartir de zero, ils étaient partants pour une
collaboration win-win. Ensuite l’EDF s’est impliquée, avec sa branche Citelum d’abord. C’est l’un des leaders de l’éclairage public dans le monde. Citelum a
apprécié notre approche universelle sans « single point of failure ». Le côté résilience et mode d’exploitation collait avec ses propres obligations « clean »
contractuelles. Nous avons en 2016 démarré le projet Hi"LIGHT, financé à près de 3M€ par l'Etat français via l'Ademe. Cela nous a concrétisé un futur marché
Citelum de près de 10M Euros pour Kawantech. Ensuite le concours Pulse nous a apporté un boost inattendu de notoriété publique. Nous travaillons
également avec Vinci Energies sur des solutions de sécurisation des routes. Nous devrions avoir atteint une dizaine de métropoles équipées de pilotes d'ici 6
mois.
5 QUESTIONS À YVES LE HENAFF
22. Q3. Très simplement, comment fonctionne Kara et comment différencier une voiture d’un mouvement de branches d’arbre ?
Kara est un capteur optique qui identifie des masses d'ombres et sait grouper des variations de blocs pour suivre des trajectoires. On ne voit pas toujours
correctement les piétons, mais leur ombre fait plus d'un mètre projeté au sol. C'est la trajectoire des blocs qui nous permet de différencier un piéton d'une
voiture : vitesse et taille 4x plus grande dans le cas de l'auto. Une branche, avec le vent, va avancer de 1 ou 2 mètres, mais repartir en arrière. Sur 3
secondes, la somme de ses distances parcourues est nulle. Un insecte devant le capteur va avoir des vitesses anormales pour un piéton et une trajectoire
erratique.
Q4. Concrètement, quels impacts aura le déploiement de lampadaires connectés dans la ville de demain (chiffres,
comportements etc.) ?
Les opérateurs d'éclairage estiment que 1/3 des lampadaires en zone urbaine peuvent gagner à être "Kawanisés". Le parc français serait donc de 2-3M de
lampadaires à upgrader dans les 10 ans sur les 9M de points lumineux de l’hexagone. Nous estimons réaliste de cibler rapidement une baisse de 20% de
consommation de quartiers urbains en utilisant Kara seulement sur certaines rues afin d'exploiter la statistique de taux de passage et des directions. Il
s'agit de piloter l'intensité d'éclairage des petites rues connexes.
Par exemple près d'un arrêt de bus ou métro. Les flux d'usagers vont impacter des pâtés de maisons à éclairer dans le cap de leurs mouvements, aux heures
d'arrivées des transports en commun. C'est d'abord grâce aux plateformes d'administration d'éclairage de groupes comme EDF, Vinci, Bouygues, Philips ou
General Electric que nous pouvons fournir des informations de flux et améliorer l'éclairage connecté qui est en train de se déployer par ailleurs. Ils ont
déjà le Big Data complémentaire. Nos alliances et l’accès à ces protocoles sont des clefs inestimables pour notre avenir. Kawantech apporte une brique qui
se déploiera lentement vu l’immensité du marché. Mais nous pouvons déjà bénéficier aux contrôleurs d’éclairage déjà en place dans les armoires
électriques des rues. Les vieux lampadaires peuvent tous être abaissés de 30% en jouant seulement sur l’armoire électrique.
Q5.Quels sont vos objectifs de croissance et vos projets dans les mois à venir ?
Nous levons quelques millions pour passer au step suivant, pour solidifier l'entreprise et maitriser notre marge en abordant des marchés de masse. Il nous
faut passer de 9 à une quinzaine de collaborateurs pour faire face aux demandes qui sont arrivées d'un coup. Le coût de dépôt de brevets s'alourdit aussi.
Côté produits, nous allons introduire une version ultra allégée de notre capteur, pour n'utiliser que la fonction pilotage d'éclairage et connexion à distance
via 5 protocoles. Ce produit permettra d'upgrader les lampadaires low cost pour gagner dans les 30-40% d'énergie. Son prix s'amortit en 2-3 ans en France.
En une année en Allemagne !
5 QUESTIONS À YVES LE HENAFF
23. KARA, L’ÉCLAIRAGE PUBLIC INTELLIGENT
DATES CLÉS ?
2011 : création de la société Kawantech
2014 : Kawantech initie le projet Kara à Toulouse
FONDATEUR ?
Yves Le Hénaff
L’INNOVATION ?
Kara est un système d’éclairage public qui permet de détecter une présence à
35 mètres, de déterminer sa masse et sa trajectoire, et de moduler l’éclairage
en fonction. Sur la voie publique la nuit, les piétons, les cyclistes ou les voitures
n’ont pas besoin du même éclairage. Plus question d’éclairer comme en plein
jour ni de plonger dans le noir les rues des villes avec ce système, qui se loge
directement dans le lampadaire.
LE FINANCEMENT ?
Via le projet Hi"LIGHT, financé à prés de 3M€ par l'Etat français via l’Ademe. et
plus récemment par Citelum de prés de 10M€ Euros
24. Les transports urbains vivent une très importante
mutation. La tendance est maintenant vérifiée : dans
toutes les zones urbaines denses, les services de
transport (transport en commun, à la demande ou
autopartage) remplacent la voiture personnelle. En
effet il est maintenant plus économique ET plus
confortable de se déplacer uniquement en Padam,
Uber, Vélib, etc. que de posséder une voiture.
Grégoire BONNAT
Cofondateur & CEO PADAM
5 QUESTIONS À GRÉGOIRE BONNAT
“
25. Q1. Quelle a été la genèse du projet Padam ?
L'idée de Padam est née début 2014, d'un constat simple : le numérique est en train de chambouler les codes du
transport urbain, à commencer par Uber avec l'expérience du taxi. Mais ce n'était pas suffisant car le plus gros
restait à faire : repenser les transports en commun, pour que ceux-ci s'adaptent vraiment aux besoins de leurs
clients. Nous avions alors en tête le cas du transport de nuit à Paris : personne n'aimait le Noctilien et payer un taxi
était une solution chère pour beaucoup ! Nous avons alors travaillé sur le concept du minibus à la demande,
commandé par application, et dont l'itinéraire est optimisé en temps réel par un algorithme.
Q2. Quelles ont été les grandes étapes de votre développement ?
L'aventure a commencé début 2014 par de nombreuses expérimentations terrain : nous testions le concept du
minibus partagé la nuit à Paris. En parallèle, nous avons fait beaucoup de recherches sur les algorithmes nécessaires
pour optimiser les trajets des véhicules en temps réel, et avons découvert qu'il nous faudrait tout construire nous-
même ! Avec une phase pilote plus poussée (2000 personnes transportées) en 2015 et une première levée de fonds,
nous avons validé le concept et notre technologie. Mais notre approche marketing était à revoir. En 2016, nous nous
sommes ainsi repositionnés en lançant un service domicile-travail en région parisienne. 5 mois après son lancement,
le service rencontre déjà un franc succès, une grande partie de nos clients utilisent maintenant ce service
quotidiennement ! Autre réussite, nous avons franchi la Manche pour lancer un service équivalent (Slide) en
coopération avec RATPdev à Bristol, premier pas vers notre objectif de déploiement à l'international.
5 QUESTIONS À GRÉGOIRE BONNAT
26. Q3. Quels sont les grands enjeux de la transformation du paysage des transports urbains pour la ville de demain ?
Les transports urbains vivent une très importante mutation. La tendance est maintenant vérifiée : dans toutes les zones urbaines
denses, les services de transport (transport en commun, à la demande ou autopartage) remplacent la voiture personnelle. En effet
il est maintenant plus économique ET plus confortable de se déplacer uniquement en Padam, Uber, Vélib, etc. que de posséder
une voiture. Or les voitures occupent aujourd'hui 15% de l'espace public, rien que pour le stationnement !
Les enjeux auxquels nous allons faire face : comment organiser la coexistence d'une multitude de services de transport ? Comment
réaménager l'espace public, jusqu'ici centré autour de l'usage de la voiture ?
Q4. D’après vous, comment faut-il éduquer les citoyens à un transport en commun plus intelligent ?
Je ne pense pas qu'il faille "éduquer" les citoyens, en fait ce sont eux qui nous éduquent ! En adoptant les premiers de nouveaux
usages, qui n'ont pas été prévus par la loi ou ne sont pas dans la stratégie des acteurs historiques, ce sont eux qui font évoluer les
transports.
Il est vrai que jusqu'à aujourd'hui, les transports en commun étaient avant tout façonnés par les autorités publiques, et c'était leur
mission de le faire de manière intelligente, et le citoyen n'avait pas vraiment le choix. Mais aujourd'hui, à cause du smartphone, la
relation s'est inversée. Chacun choisit le service de transport qu'il préfère, la concurrence s'installe et les opérateurs de ces
services doivent constamment innover pour les améliorer. Il est probable qu'un jour, nous choisirons notre opérateur de transport
comme on choisit aujourd'hui notre opérateur Telecom : "et toi, tu es chez qui ?"
Q5. Quels sont vos objectifs de croissance et vos projets dans les mois à venir ?
Notre objectif est de multiplier par dix le nombre de personnes transportées chaque jour en région parisienne. Mais nos plus
grands challenges sont à l'international, nous avons l'ambition de lancer plusieurs villes d'ici un an, sur le modèle de ce que nous
avons fait à Bristol.
5 QUESTIONS À GRÉGOIRE BONNAT
27. PADAM, LE MINIBUS PARTAGÉ À LA DEMANDE
DATE CLÉ ?
Mai 2014 : création de la startup PADAM
FONDATEURS ?
Grégoire Bonnat et Ziad Khoury
L’INNOVATION ?
La start-up Padam propose un service de transport en minibus partagés. La
startup développe dans cette optique ses propres logiciels de simulation et
algorithmes innovants, capables d’optimiser en temps réel et en fonction de la
demande une flotte de véhicules circulant sur un territoire donné. Padam
propose ainsi une nouvelle vision du transport en commun, à mi-chemin entre
des transports traditionnels aux lignes fixes et le taxi ou la voiture personnelle.
LE FINANCEMENT ?
Une levée de fonds de 500 000 euros en 2015 via Setec Innovation, un fonds
du groupe d'ingénierie Setec.
28. 5 QUESTIONS À RAPHAEL CHERRIER
Les enjeux autour de la data sont multiples.
Dans les transports publics, comme dans les
autres secteurs qui ne sont pas d’emblée
connectés, le premier enjeu est de pouvoir
produire et faire remonter les données. Et c’est
exactement ce que permettent les technologies
IoT.
Raphaël CHERRIER
Founder & CEO Qucit
“
29. Q1. Comment l'aventure Qucit a-t-elle commencé ?
Un beau matin, Raphaël Cherrier, fondateur de Qucit et early adopter du vélo en libre-service à Bordeaux s’est retrouvé tout penaud car il ne trouvait
pas d’emplacements libres pour déposer le vélo qu’il avait emprunté. Ainsi, comme toute startup qui se respecte, l’aventure Qucit a commencé par
l’expérimentation personnelle du problème que nous cherchons à résoudre.
Q2. Quelles ont été les grandes étapes de votre développement ?
A partir de 2011, le projet Qucit a pris la forme de la recherche académique, avant la création de la société en mai 2014. Le premier contrat
commercial avec Keolis a été signé dans la foulée. Puis très rapidement, la société a été récompensée pour la pertinence de son approche quantitative
des problèmes urbains en remportant le Concours Mondial de l’Innovation puis le prix I-Lab qui lui ont permis de financer son programme de Recherche
et Développement. Le lancement de l’application Citypark en septembre 2015 à l’occasion du congrès mondial ITS à Bordeaux a ensuite permis
d’apporter la preuve que les algorithmes développés par la société permettaient de traiter tous types de problèmes urbains. Cela s’est ensuite
confirmé lorsque nos équipes ont eu l’opportunité de collaborer avec la Mairie de Paris et Cisco dans le cadre de la première édition du programme
Datacity du Numa. Nous avons proposé une cartographie du confort des piétons dans l’espace public destinée à accompagner le réaménagement des
places parisiennes. Cette proposition a notamment reçu un accueil très favorable de Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris en charge de
l’urbanisme, lors de sa présentation publique en juin 2016. Le travail de Qucit a alors reçu de nouvelles marques de reconnaissance par la remise du
prix Smart City du journal Le Monde, puis le prix Huawei Digital In Pulse remis par Alain Juppé à Bordeaux en septembre 2016. Sa stratégie
commerciale a alors été couronnée par la signature d’un contrat pour l’utilisation de sa technologie par le STIF (Syndicat des Transports d’Ile de
France).
Q3. Quels sont les grands enjeux de la data (privée & publique) dans la transformation des transports publics ?
Les enjeux autour de la data sont multiples. Dans les transports publics, comme dans les autres secteurs qui ne sont pas d’emblée connectés, le
premier enjeu est de pouvoir produire et faire remonter les données. C’est ce que permettent les technologies IoT, et nous travaillons activement à la
mise en place de partenariats avec des grands acteurs du secteur, que ce soient des fabricants de capteurs ou d’infrastructure réseau, dans la lignée du
travail que nous avons effectué avec Cisco. S’ouvre ensuite la problématique de l’exploitation des données qui est facilitée par la mise en place de
portail et de normes de publication des données. Nous avons la chance en France d’avoir une politique Open Data, qui, après avoir mis du temps à se
mettre en place, nous permets aujourd’hui de bénéficier du soutien des politiques sur ce sujet. Nous nous engageons activement dans la réflexion sur
la publication des données.
5 QUESTIONS À RAPHAEL CHERRIER
30. Q4. Quels sont les efforts qui restent à faire pour l’ensemble des acteurs du transport public dans cette transformation
pour la ville de demain ?
Il faut que les données redescendent vers les métiers du transport, que les prédictions que nous produisons trouvent leur
terrain de jeu et apportent de la valeur aux opérateurs. Nous sommes en effet arrivés au stade où la prochaine étape pour
que le traitement massif des données viennent enrichir l’offre de nos clients ou réduire leurs coûts de façon pérenne consiste
à se confronter à la réalité. Pour cela, il faut déployer nos systèmes, non seulement pour faciliter la vie des usagers, mais
surtout celle des opérateurs sur le terrain. Il est en effet capital pour un acteur comme Qucit d’accompagner les conducteurs,
les manutentionnaires, les réparateurs, les contrôleurs et les directeurs d’exploitation pour parfaire notre compréhension de
leurs problèmes opérationnels et créer les applications qui vont permettre de leur apporter des solutions sous une forme
qu’ils pourront facilement utiliser (application mobile, APIs, dashboard).
Q5. Quels sont vos objectifs de croissance et vos projets dans les mois à venir ?
Nos objectifs sont de doubler la taille de l’équipe et de tripler notre chiffre d’affaires chaque année pour les années à venir.
Pour y parvenir, nous devons également conquérir de nouvelles géographies et travaillons actuellement sur des projets en
Europe et Amérique du Nord. Nous serons en particulier présents à la conférence annuelle du NABSA (North American Bike
Share Association) en novembre, puis au CES à Las Vegas en janvier 2017. Nous sommes également en train de choisir de
nouveaux locaux à Bordeaux pour devenir la vitrine de la ville intelligente en France. Nous travaillons actuellement à une
levée de fond pour financer ces projets de développement, et pouvoir également enclencher des programmes de recherche
qui nous permettent d’être à la pointe de la technologie dans le domaine de l’intelligence artificielle. Nous prévoyons de
déployer nos solutions sur des problématiques nouvelles comme la prévision de trafic, la prédiction de l’affluence dans les
transports et les espaces publics ou la maintenance prédictive, et de continuer à approfondir notre offre pour le
stationnement et la gestion des systèmes de véhicule partagés.Beaucoup de projets excitants en perspective !
5 QUESTIONS À RAPHAEL CHERRIER
31. QUCIT, L’OPTIMISATION DU SERVICE DE VÉLO EN LIBRE-SERVICE
DATES CLÉS ?
2011 : date de démarrage du projet académique Qucit à Bordeaux suite au
lancement des vélos Vcub
Mai 2014 : année de création officielle
FONDATEUR ?
Raphael Cherrier
L’INNOVATION ?
Qucit propose des prédictions de disponibilité des vélos en libre service
permettant de choisir à l'avance la station où prendre un vélo, et l'emplacement
où le remettre.
LE FINANCEMENT ?
Qucit prévoit une importante levée de fonds pour 2017.
32. 5 QUESTIONS À CHRISTOPHE PERRON
Nous sommes aujourd’hui neuf personnes à
travailler pour la réussite de la mission de
l’entreprise : celle de réconcilier la transition
énergétique et numérique en faisant de la
puissance de calcul un combustible nouvelle
génération pour le bâtiment “
Christophe PERRON
CEO & Founder Stimergy
“
33. Q1. Quelle a été la genèse du projet Stimergy?
Stimergy est née de l'observation d'une aberration énergétique consistant à utiliser de l'énergie pour alimenter
une climatisation absorbant la chaleur diffusée par les serveurs informatiques, alors que nous avons besoin de
chaleur toute l'année pour chauffer l'eau des piscines ou de nos douches.
Q2. Quelles ont été les grandes étapes de votre développement ?
Les principales étapes ont été:
- tout d'abord, une phase d'incubation au sein de l'incubateur grenoblois, ainsi qu'un partenariat fructueux
avec INRIA
- le fonctionnement du premier prototype en partenariat avec le bailleur social OPAC38
- la victoire au concours nationale EDF Energie Intelligente et la certification de notre produit par le CSTB
- l'accès à l'accélérateur KIC InnoEnergy, permettant le financement de l'accès marché et les principaux
développements techniques
- la vente de notre solution de salle serveurs à l'Université Jean Moulin Lyon 3
- une levée de fonds de 1,2M€ auprès des investisseurs Demeter et Phitrust
- nos installations de qualité industrielle dans les bâtiments opérés par Nexity puis par le bailleurs social
Nantes Metropole Habitat
- la location de nos premiers serveurs... à l'international
5 QUESTIONS À CHRISTOPHE PERRON
34. Q3. Pouvez-vous nous expliquer plus concrètement ce qu’est une « chaudière numérique » ? Est-il possible
aujourd’hui de s’en procurer une ?
Une chaudière numérique est un système intégrant plusieurs dizaines de puissants serveurs informatiques exécutant des
travaux de traitement de l’information ou du stockage de données morcelées et cryptées. En fonctionnement, ces serveurs
dissipent de la chaleur. Notre dispositif récupère cette chaleur pour la transférer au système de production d'eau chaude
du bâtiment, permettant ainsi à la fois d'optimiser de 30 à 60% la facture énergétique d'eau chaude du bâtiment, et de
diviser par deux la consommation énergétique de notre salle serveurs en se passant de climatisation. Il est tout à fait
possible d'installer des chaudières numériques au sein de bâtiments collectifs, ancien ou neuf, résidentiel ou tertiaire.
Nous avons d'ailleurs à ce jour 4 installations fonctionnelles et 2 en cours d'installation en Ile-de-France.
Q4. Quels sont les impacts économiques et écologiques de ces chaudières numériques ?
En substituant la chaleur de chauffage des bâtiments par de la chaleur de récupération de serveurs informatique, nous
réduisons non seulement la facture énergétique du bâtiment mais améliorons également sa performance énergétique,
augmentant par la même sa valeur. Chaque installation permet d'économiser plusieurs dizaines de tonnes de CO2 par an.
Q5. Quels sont vos objectifs de croissance et vos projets dans les mois à venir ?
Dans les mois à venir, nous allons terminer l'installation de notre salle serveurs au sein de la piscine de la Butte-aux-
Cailles. Nous cherchons également à renforcer l'équipe avec des ingénieurs devops et un directeur marketing et
commercial IT. Nous développons également une nouvelle version de notre produit, pour une meilleure efficacité
énergétique et rentabilité économique.
5 QUESTIONS À CHRISTOPHE PERRON
35. STIMERGY, LE CLOUD QUI FOURNIT L’EAU CHAUDE
DATE CLÉ ?
2013 : date de création de la société Stimergy
FONDATEURS ?
Christophe Perron
L’INNOVATION ?
Stimergy, c’est la première chaudière numérique capable de chauffer des
bâtiments collectifs grâce à la chaleur des serveurs informatiques, en couplant
thermiquement ces derniers au système de production d’eau chaude sanitaire
de bâtiments collectifs.
LE FINANCEMENT ?
Une première levée de fonds d’1,25 million d’euros en Janvier 2016.
36. 5 QUESTIONS À FIVOS MANIATAKOS
Prédire ou prescrire ne suffit pas : il faut
parvenir à rapprocher les analyses de leurs
utilisateurs. Car actuellement et dans l’énorme
majorité des process dans l’énergie, l’humain
est encore au centre de toutes les opérations
et décisions critiques.
Fivos MANIATAKO
Co-founder & CEO Sensewaves
“
37. Q1. Quelle a été la genèse du projet Sensewaves ?
Sensewaves est née de la rencontre de trois ingénieurs-chercheurs à l’IRCAM (Institut de Recherche et
Coordination Acoustique Musique), leader mondial dans son domaine. Il y a quelques années, alors que
l’Internet des Objets n’était encore qu’un concept, nous y avons tout de suite vu une révolution au potentiel
énorme. L’émergence des capteurs connectés et omniprésents, et la data qu’ils créent en continu sont une
formidable nouvelle source d’information, si tant est qu’on sache manipuler et interpréter cette dernière. Les
données sonores avec lesquels nous avions l’habitude de travailler sont un des types de données les plus
complexes à traiter mathématiquement, et ils ont aussi de nombreux points communs avec les data de l’IoT et
les challenges technologiques associés. Nous nous sommes donc lancés dans l’aventure avec la conviction que
cette approche technologique singulière pourrait contribuer à résoudre les problèmes fascinants qui se
profilaient dans des domaines clés, dont l’impact est critique et global.
Q2. Quelles ont été les grandes étapes de votre développement ?
Dans un premier temps et en mode “stealth”, nous avons travaillé à la transition entre le son et l’IoT tout en
cherchant à comprendre et anticiper comment ce marché se structurait. Nous avons continué d’explorer ces
questions en réalisant plusieurs projets pilotes avec des acteurs clés comme Cisco, SFR ou Setec, en France et à
l’international : c’est ce processus qui a donné naissance à notre plateforme Adaptix. Notre avons choisi de
travailler avec ces grands groupes car leur stratégie rejoint notre vision, et que nous pensons que l’alliance de
nos technologies avec leur force et leur savoir-faire permet d’apporter des solutions concrètes dont l’impact
sera global. Si nous croyons profondément que ce paradigme changera le visage de nombreux secteurs de
manière transverse, nous nous concentrons actuellement sur 2 sujets qui sont capitaux à nos yeux: nous
travaillons avec Syd Energi, le deuxième distributeur d’énergie danois, sur un projet révolutionnaire de gestion
de leur grid; et avec Setec, au déploiement d’une intelligence artificielle à l’ambition de généraliser la gestion
optimisée du bâtiment.
5 QUESTIONS À FIVOS MANIATAKOS
38. Q3. Electricité, Smart Building, Water Management et E-health sont vos 4 focus solutions. Pouvez-nous nous expliquer pourquoi et comment ?
Le paysage de l'énergie vit une profonde transformation: microgrids, stockage et renouvelables créent des flux d'énergies inverses quand, en même
temps, la typologie de consommation change rapidement et créée une pression tout au long du réseau de distribution de l'énergie. Pour gérer cette
transformation, la data et son analyse sont clés. En analysant les datas générées par les capteurs sur tout le chemin de distribution, de la production
jusqu'à la consommation, nous nous permettons de mieux comprendre le fonctionnement du réseau, identifier les problèmes et les points de “stress”,
de comprendre les raisons pour ces situations et, surtout, de prendre des décisions de configuration et/ou d’investissement optimales pour améliorer
le réseau et assurer la durabilité de l’écosystème énergétique. Adaptix, la plateforme de Sensewaves, aide les professionnels du réseau électrique et
de l’eau à faire évoluer leur modèle décisionnel vers des décisions basées non seulement sur l’intuition, mais aussi sur un raisonnement quantitatif,
établi avec confiance. Des décisions dont ils pourront être fiers, dont les bénéfices seront maximaux en termes économiques comme écologiques.
Q4. Quel rôle peut jouer la data prédictive dans l’optimisation de la consommation d’énergie ?
Chez Sensewaves, nous avons identifié très tôt les analytics prédictives comme un des facteurs clé de succès pour la transformation des processus dans
l’énergie. Car prédire le futur nous aide à prendre de meilleures décisions dans le présent. Un autre facteur important est la capacité prescriptive,
c’est à dire identifier un problème et lui suggérer des solutions. Via sa plateforme Adaptix, Sensewaves est la première à proposer une approche
révolutionnaire: l’analyse de données adaptatives. A l’origine de notre démarche, nous avons constaté que prédire ou prescrire ne suffit pas: il faut
parvenir à rapprocher les analyses de leurs utilisateurs. Car actuellement et dans l’énorme majorité des process dans l’énergie, l’humain est encore au
centre de toutes les opérations et décisions critiques. Dans ce déluge de données, de visualisations, des dashboards et d’analyses, il est impératif de
lui fournir toutes les informations nécessaires - ni plus, ni moins- dans une forme qu’il pourra exploiter facilement pour prendre une décision de
manière confiante. Il s’agit donc d’une nouvelle couche d’intelligence artificielle dans les analytics, qui permet d’apprendre progressivement de
l’interaction de l’homme avec la machine et adapter sa façon de fonctionner pour rendre les décisions plus sereines, faciles et efficaces.
Q5. Quels sont vos objectifs de croissance et vos projets dans les mois à venir ?
Après avoir exploré le potentiel d’analyse d’Adaptix dans différents contextes d’application, nous nous sommes focalisés sur deux projets dont la
maturité leur confèrent un potentiel d’impact immédiat : l’optimisation dynamique du grid de distribution de l’électricité et l’apport d’intelligence
aux systèmes d’efficacité énergétique des bâtiments. Nous travaillons actuellement avec des clients et partenaires clés dans ces domaines afin de
“scaler” ces deux offres commerciales pour transformer les processus et la chaîne de valeur tels que nous les connaissons aujourd’hui. L’exploration de
nouvelles applications de notre technologie sur des enjeux globaux de durabilité énergétique et de transformation climatique nous passionne, et nous
souhaitons permettre à notre R&D de continuer à expérimenter sur des projets pour la gestion de l’eau, le transport ferroviaire, l'aéronautique, ou
l’industrie minière.
5 QUESTIONS À FIVOS MANIATAKOS
39. SENSEWAVES, LA PLATEFORME DE STREAMING ANALYTICS
DATE CLÉ ?
2015 : date de création de la startup Sensewaves
FONDATEURS ?
Tommaso Bianco, Côme Maestracci et Fivos Maniatakos.
L’INNOVATION ?
Sensewaves est une plateforme d’analyse en temps réel (streaming analytics) de
données provenant de capteurs, et dédiée à l’IoT industriel. Cette plateforme,
Sweave, identifie les tendances parmi les comportements relevés par les objets
connectés, en transformant les données brutes en informations significatives
LE FINANCEMENT ?
Fonds propres.
41. PRÉDICTIONS D’ENTREPRENEURS, SUR LA VILLE DE DEMAIN
UNE VILLE CONNECTÉE
CENTRÉE SUR L’USAGER
JÉRÉMIE JEAN
(eGREEN)
#1
UNE VILLE DURABLE GRÂCE
AU BIOMIMÉTISME
SANDRA REY
[GLOWEE]
#2
#3UNE VILLE ACCUEILLANTE
ET RATIONNELLE !
YVES LE HENAFF
[KARA]
#4LE TRANSPORT À LA
DEMANDE
GRÉGOIRE BONNAT
[PADAM]
42. PRÉDICTIONS D’ENTREPRENEURS, SUR LA VILLE DE DEMAIN
UNE INDUSTRIE
COBOTISÉE
RAPHAEL CHERRIER
[QUCIT]
#5
LA SYNERGIE AU COEUR DE
SON FONCTIONNEMENT
CHRISTOPHE PERRON
[STIMERGY]
#6
L’INTELLIGENCE DES
MACHINES
FIVOS MANIATAKOS
[SENSEWAVES]
#7
43. 4 PRÉDICTIONS POUR 2020 PAR MADDYNESS
VINCENT PUREN
DIRECTEUR DU STUDIO
MADDYNESS
PRÉDICTIONS
POUR 2020
4#1
L’ÉNERGIE#2
Gestion du trafic, transports fluides, voitures et vélos partagés, réduction de la
pollution, gestion de la multimodalité et du stationnement… Les transports sont
au coeur des réflexions autour de la ville du futur. Enjeu majeur pour les
métropoles de demain, la mobilité intelligente rassemble de nombreux acteurs
qui nous donnent à voir de façon plus nette et durable les futures constructions
et projets d’urbanisation.
La ville de demain sera assurément durable. Pour se faire, nous devons
concevoir dès aujourd’hui des solutions pour répondre aux défis
environnementaux auxquels la planète fait face. Les villes sont alors garantes de
la préservation de l’environnement : elles doivent innover et faire appel aux
nouvelles technologies pour ouvrir la voie à de nouvelles approches et
fonctionnalités pour gérer la ville de manière durable.
LA MOBILITÉ
44. #3
VINCENT PUREN
DIRECTEUR DU STUDIO
MADDYNESS
PRÉDICTIONS
POUR 2020
4
LA GOUVERNANCE#4
4 PRÉDICTIONS POUR 2020 PAR MADDYNESS
Pourquoi construire une ville intelligente si ce n’est pas pour s’y sentir bien ? La
qualité de vie est à l’origine même de la smart city : le bonheur est l’acteur
principal de la ville de demain. Et pour cela, la ville devra être construite en
fonction des préoccupations de ses habitants en prenant en compte leurs
différents modes de vie. Transformer la ville, c’est oublier qu’ils sont des
consommateurs et repenser leur quotidien : vie locale, la cohésion sociale ou
encore la diversité ethnique et culturelle.
Demain, la ville saura faire appel à toutes les parties prenantes - élus, services
municipaux, citoyens etc. - pour prendre les meilleures décisions et mettre en
place de réelles démocraties participatives. La Smart City, c’est aussi la smart
gouvernance : open data, vote électronique, démocratie collaborative etc.
LA QUALITÉ DE VIE
47. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter
l’ensemble des notes mises à disposition.
Bien entendu, vous pouvez également
nous contacter directement
Vincent Puren
Directeur du Studio chez Maddyness
vincent@maddyness.com - +(33) 6 47 47 60 26
48. Spécialiste français de l’Innovation et des Startups
Media en ligne 1.
2. 3.
4.
Evénements
Job Board
Agence Editoriale
49. À propos de
MADDYNESS
À propos de
MADDY TALK
Après la 1ère édition du sommet de
l’innovation Maddy Keynote,
Maddyness vous propose d'aller plus
loin avec Maddy Talk, un cycle de
mini-conférences bimestrielles. Venez
découvrir, vous inspirer et échanger
avec ceux qui font avancer
l'innovation française.
www.maddytalk.com
Maddyness est le magazine
des startups françaises
dont il est l’un des acteurs principaux.
La position privilégiée de Maddyness
auprès des acteurs innovants lui
permet d’avoir un rôle d’observateur
impartial et objectif sur l’écosystème.
www.maddyness.com