2. Introduction
• Les histoplasmoses sont des mycoses profondes dues à des
champignons dimorphiques
• Il en existe 2 formes :
• L'histoplasmose américaine due à Histoplasma capsulatum,
dite « à petites formes »
• Et l'histoplasmose africaine due à Histoplasma duboisii,
dite « à grandes formes »
• Depuis une quinzaine d'années, il y a une augmentation
importante des cas d'histoplasmose, en raison de
l'immunodépression due au SIDA
6. USA
500.000 nouveaux cas annuels (dont 200.000 cas
d’histoplasmose pulmonaire aiguë)
20% pop générale (test à l’histoplasmine +)
7. TEST CUTA NE A L HISTOPLA SM INE
M arqueur épidémiologique
filtrat de culture stérile d’un bouillon d’asparagine – glucose de la forme
mycélienne de Histoplasma capsulatum cultivée pendant 2 à 3 mois
• Sans intérêt diagnostique
• Sensibilité : 90 % chez le sujet sain
• Spécificité médiocre
réaction croisée avec les agents de la blastomycose et de la coccidioïdomycose
8. Reste du monde
En Amérique Latine, en Afrique de l’Ouest et en Asie
du Sud-Est
30 % de la population présente un test positif à
l’histoplasmine
9. DOM -TOM
Aux Antilles Françaises
12 % de la population générale
•
La Réunion, quelques cas autochtones
16. OISEA UX
Déjections
- Substrat nutritif
Les oiseaux eux-mêmes ne sont
pas colonisés ou infectés en
raison de leur température
corporelle (42 °C) trop élevée
17. CH A UVES-SOURIS
contrairement aux oiseaux, les
chauves-souris peuvent être
infectées
Les chauves-souris excrètent le
champignon par leurs déjections
Leur guano (caca) est reconnu
comme facteur de croissance pour le
champignon
19. TRA N SM ISSION
Histoplasma capsulatum peut être transporté par le
vent à des kilomètres du site contaminé, et les
patients peuvent ne pas être conscients de leur
exposition
20. TRA N SM ISSION
La transmission de personne à personne semble peut
probable, même si un cas possible de contamination
interhumaine a été évoquée
21. TRA N SM ISSION
Il est actuellement admis que les
patients hospitalisés n’ont pas
besoin d’être mis en isolement
Quelques cas de transmission par
transplantation rénale ont été
rapportés
24. Personnes immunocompétente
• Après une exposition au champignon, le degré
de maladie dépendra :
- De la quantité de spores inhalées
- De l’âge de l’individu
- De sa susceptibilité à la maladie
• Mais l’inoculum minimum infectant est inconnu
28. Immunodéprimés
Neutropénie prolongée suite à chimiothérapie, mais aussi
corticothérapie par voie systémique
Transplantation d’organe (la thérapie anti-rejet :
aziathioprine, prednisone, globulines anti-thymocytes,
tacrolimus et ciclosporine lymphocytes T)
29. Recommandations
• « … les personnes infectées par le VIH
devraient éviter les activités connues comme
étant associées à une augmentation des
risques » (nettoyer les cages de poules,
remuer la terre sous les endroits où les
oiseaux se perchent et explorer les grottes) *
* Prevention of Opportunistic Infections Working Group de l’US Public Health Service et de
l’Infectious Diseases Society of America (USPHS / IDSA)
30. Risques professionnels
• Personnels travaillants sur les ponts
• Ramoneurs
• Ouvriers en construction et démolition
• Fermiers et jardiniers
• Installateurs de systèmes d’air conditionné et de
•
•
•
•
•
chauffage
Personnels de laboratoire
Destructeurs d’animaux nuisibles
Restaurateurs d’immeubles historiques ou
abandonnés
Couvreurs
Spéléologues
34. (PSEUDO) A SYM PTOM ATIQUE
90%
laissant comme séquelles des nodules ou des adénopathies calcifiés visibles à
la radiographie du thorax
35. SYM PTOM ES
• Pouvant se manifester par pneumopathie aiguë d’allure
virale + douleurs thoraciques ; résolution < 10 jours
• Parfois arthralgies ± érythème noueux ± érythème
polymorphe ± péricardite
• Pauvreté de l’examen clinique + biologie de routine
• Radio : pneumopathie virale + ganglions ± péricardite
36. GRAVITE
Chez immunodéprimé, âges extrêmes ou inoculation massive
(Forme fulminante avec miliaire/ Insuffisance respiratoire aiguë)
37. Histplasmose pulmonaire cavitaire
(forme chronique)
•
< 10 %
•
•
Plus souvent hommes > 50 ans
Atteinte préexistante du tractus respiratoire
(emphysème)
•
Aggravation de dyspnée + fièvre + toux + perte de
poids ± hémoptysies, sueurs, douleurs thoraciques
•
Infiltrats pulmonaires bilatéraux apicaux évoluant vers
cavitation sans ganglions
•
Résolution spontanée dans
cas
10 à 60 % des
39. Granulome médiastinal
M édiastinite fibrosante
• Rétraction des voies respiratoires lors de la fibrose
•
•
•
ganglionnaire
Dilatation des bronches,
compression de l’œsophage, ± fistules
Réalisation au maximum d’une médiastinite fibrosante
40. H istoplamose disséminée
• Réinfection ou réactivation ?
• Forme aiguë rare chez l’immunocompétent
- Sujets âgés > 50 ans et enfants
- Immunodéprimés, notamment ceux infectés par le VIH
(incidence = 25 % en zones endémiques avant 1996)
- Transplantés rénaux (2,1 % à Indianapolis)
- Hémopathies malignes lymphoïdes
• Mortalité spontanée proche de 100 %
45. N on spécifiques
• Pancytopénie dans 55 % des cas
• Anomalies hépatiques : augmentation
phosphatases alcalines + transaminases
• Syndrome d’activation macrophagique
47. Echantillons (1)
• D'origine pulmonaire : lavage broncho alvéolaire > aspiration
bronchique > expectoration
• Superficiels = présence de champignons saprophytes des
muqueuses peut gêner recherche des levures
• Sang
• Frottis sanguin (exceptionnel)
• Couche leucocytaire par leucocytoconcentration (55 % à 90 % au cours du
SIDA)
48. Echantillons (2)
•
Mœlle par ponction sternale ou biopsie (70 à 75 %)
•
Frottis ou biopsies de lésions de muqueuse buccale, pharyngée ou
laryngée
•
Biopsies diverses : ganglionnaire, hépatique, splénique,
intestinale, surrénalienne, …
•
Fluides divers : LCR, liquide gastrique, urine, …
49. Colorations
• Frottis + lames de cytocentrifugation colorées au MGG
• Coupes colorées
• Hématéine-éosine-safran (HES)
• Acide periodique-Schiff (PAS)
• Imprégnation argentique type Gomori Grocott
52. Examen direct
• Mise en évidence des formes levures ± facile, en fonction
de
- Densité du parasitisme
- Etat immunitaire (réponse cellulaire)
- Produit pathologique étudié
53. M GG
• Levures de petite taille (2 - 4 μm x
1 - 3 μm), ovalaires intracellulaires
(histiocytes ou macrophages)
• Cytoplasme coloré, repoussé en
croissant par grande vacuole +
paroi épaisse non colorée = halo
clair autour de levure ou pseudo
capsule
• Bourgeonnement polaire à base
étroite
54. A natomopathologie
•
Mêmes éléments ovalaires, colorés en rose (HES, PAS) ou brun
noir (Gomori-Grocott)
•
Réaction tissulaire
•
Immunocompétent
•
Infiltrat lympho-histiocytaire +
granulomes épithélioïdes et
giganto-cellulaires + nécrose
centrale + faible nombre de
levures
•
Immunodéprimé
•
Réponse cellulaire faible + granulomes faits de
macrophages inactifs + nombreuses levures +
nécrose variable
•
Formes chroniques et séquellaires = fibrose +
microcalcifications
56. M ilieux de cultures
• Milieux riches :
• Sabouraud, gélose glucosée à la pomme de terre (PDA)
• Gélose coeur-cerveau (BHI agar additionné de 8 à 10 % de sang de
cheval stérile )
• Gélose à l'extrait de levure + phosphate (YEP agar)
• Milieu de Kurung et Yegian
• Milieu synthétique de Pine et Drouhet
• + antibiotiques (chloramphénicol 50 mg / ml) + actidione (0,5 mg /
ml)
57. Cultures (2)
• Meilleure technique d'hémoculture
= lyse-centrifugation (Isolator®)
• Cultures en tubes (grand nombre)
• Incubation à 37 °C, humidité = 100 %
• Atmosphère enrichie en CO2
58. Cultures (3)
• Tubes gardés 1 mois : surveillance régulière des
cultures
• Développement : 10 à 30 jours d'une colonie
duveteuse blanche, puis ocrée, à recto marron, plane
puis à centre surélevé
60. Culture (4)
• Forme mycélienne
de Histoplasma
capsulatum obtenue
par culture à
température du
laboratoire ou 30
°C
61. A spect microscopique
Filaments septés + 3 sortes de spores
• Macroaleuries,
de 10 à 25 μm, à paroi épaisse et
échinulée ou tuberculée (10 % des spores)
• Microconidies rondes ou
piriformes à base tronquée
(microaleuries),
de 2 à 3 μm, formées directement sur le
filament ou sur un court pédoncule =
contamination
• Macroaleuries,
de 10 à 25 μm, à paroi épaisse et lisse
65. Test de confirmation
• Test de l'uréase, réalisé sur milieu Urea-Agar Base (Difco) :
fortement positif en 48 heures (différencie Histoplasma
capsulatum d'Histoplasma duboisii, très faiblement positif ou
négatif)
• Identification des exo antigènes : réalisé par les laboratoires
de référence
• Formation en immuno-diffusion de lignes de précipitation spécifiques H
et / ou M (entre un filtrat de culture concentré de souche et antisérum
spécifique)
66. Test de confirmation
• Test de l'uréase, réalisé sur
milieu Urea-Agar Base (Difco)
Positif = capsulatum
Négatif = duboisii
67. Inoculation à l’animal
bon moyen d'obtention du
champignon à partir de
prélèvements très souillés
• Intra-testiculaire au cobaye
• Intra-péritonéal au hamster doré
ou souris
68. PCR
• Difficulté + lenteur des moyens
diagnostiques classiques
• développement des techniques PCR dans
certains laboratoires de référence
69. Détection des anticorps
Réactions de précipitation en gélose
(Ouchterlony, immunoélectrophorèse,)
recherchent deux fractions spécifiques d'origine
mycélienne
70. Détection des anticorps
• Bande H
-
activité glucuronidase
témoin d'une histoplasmose aiguë
se négativant dans les 6 mois
suivant l'infection
• Bande M
- activité catalase persiste beaucoup plus
longtemps
- histoplasmose aiguë ou infection
chronique
72. Détection des anticorps
95 %
•
Spécificité proche de
•
Sensibilité =
•
Réactions sérologiques classiques croisées avec autres champignons dimorphiques
: Histoplasma duboisii (même forme mycélienne même sérologie que
Histoplasma capsulatum), Blastomyces dermatitidis, Paracoccidioides brasiliensis,
Coccidioides immitis
80 % chez immunocompétents
50 % chez immunodéprimés
73. Détection des antigènes circulants
• Positive même chez les sujets immunodéprimés et réalisable à
partir de tous les liquides biologiques
• Deux tests dans laboratoires de référence aux USA :
• Détection d'un antigène polysaccharidique par technique radioimmunologique
-
Sensibilité : urines > sérum, (> 90 % dans histoplasmose disséminée, moyenne (40 %)
si histoplasmose chronique ou limitée
• Détection de fraction antigénique plus spécifique (70 kDa) par ELISA et
Western Blot
-
Spécificité meilleure, sensibilité = ; sérum > urines
74. Comparaison
Valeur comparée des tests diagnostiques en fonction de la clinique de l’histoplasm
Guérison
spontanée
Pulmonaire aiguë
sévère
Pulmonaire
chronique
Disséminée
Sérologie
+++
Très utile
+
Présomptif
+++
Très utile
++
Négative dans 30 %
des cas
Antigènes
circulants
+
Exceptionnel
+++
Très utile
+
Si preuve clinique de
maladie disséminée
+++
Rapide
Très utile
+++
Très utile
+
Faux négatifs
fréquents
++
Si recherche
d’antigènes négative
+ (sang, moelle osseuse,
urine)
Expectorations souvent
négatives
+++
Très utile
+++
Obligatoire pour
confirmation
Histologie
Culture
+
Exceptionnelle
76. H istoplasmose asymptomatique
• Si adénopathies calcifiée
pas de difficulté
• Si adénopathies non
calcifiées : ≠ carcinome,
lymphome ou sarcoïdose
• Si nodule parenchymateux :
≠ cancer primaire du
poumon
Sarcoïdose
Lymphome
Cancer
77. H istoplasmose pulmonaire aiguë
• Si pneumonie localisée : ≠
Mycoplasma
pneumoniae
Mycoplasma pneumoniae,
Legionella, Coxiella burnetii,
Chlamydia pneumonia
• Si infiltrats diffus : ≠ virus Influenza
• ≠ tuberculose miliaire, mais
nodules pulmonaires plus grands
(radiographie thoracique) et
symptômes pulmonaires plus
importants dans l’histoplasmose
Chlamydia
pneumoniae
78. H istoplasmose pulmonaire chronique
• ≠ granulome de Wegener
• ≠ infections à Mycobacterium
Granulome
de Wegener
tuberculosis, M. aviumintracellulare, M. kansasii,
Sporothrix schenckii et
Coccidioides immitis
Tuberculose
79. H istoplasmose disséminée
• ≠ tuberculose, leishmaniose viscérale
• En Asie : ≠ pénicilliose à Penicillium marneffei
(mais épidémiologie différente)
80. H istoplasmose chez le sidéen
• Les infiltrats pulmonaires
interstitiels diffus visibles sur les
radiographies de 45 % des
sidéens atteints d’histoplamose
peuvent être confondus avec
une pneumonie à Pneumocystis
carinii
Pneumocystose
82. Biopsie
• Les petites levures
de
- Blastomyces
- dermatitidisParacoccidioides
brasiliensis
Histoplamose
Blastomycose
• les endospores libres
de
Coccidioides immitis
Coccidioïdomycose
Paracoccidioïdomycose
83. Biopsie (2)
Giemsa
Toxoplasmose
• Certains parasites comme
Leishmania spp. ou
Toxoplasma gondii peuvent
ressembler aux petites cellules
de Histoplasma capsulatum
Leishmaniose
Histoplamose
GomoriGrocott
• Mais les Leishmania
contiennent un kinétoplaste et
ne se colorent pas avec les
colorations spécifiques des
champignons (Gomori-Grocott)
84. Biopsie (3)
Histoplamose
• Les formes kystiques de
Pneumocystis carinii
colorées par la méthode de
Gomori-Grocott peuvent
ressembler aux levures de
Histoplasma capsulatum
GomoriGrocott
• Mais les kystes ne
bourgeonnent pas et sont
presque toujours
extracellulaires
Pneumocystose
85. Cultures
• Il est difficile des
Histoplasma
capsulatum
Sepedonium
Chrysosporium
différencier les colonies
mycéliennes de
Histoplasma capsulatum de
celles de Chrysosporium,
Sepedonium et Renispora
87. Primo infection
• Habituellement pas de traitement
(kétoconazole / itraconazole / fluconazole
utilisables)
• Indications du traitement :
•Formes pulmonaires chroniques
•Formes disséminées ou endovasculaires
•Formes méningées
88. H istoplasmose pulmonaire chronique
• Amphotéricine B
• Efficacité : 75 % des cas
• Durée du traitement : 6 semaines à 4 mois)
• Kétoconazole
• Efficacité : 84 % des cas
• Posologie recommandée : 400 mg / jour
• Durée de traitement : 6 à 12 mois
89. H istoplasmose pulmonaire chronique
• Itraconazole
• Efficacité :
• 65 % dans les formes cavitaires
• 100 % dans les formes parenchymateuses nodulaires
• Posologie recommandée : 200 à 400 mg / jour
• Durée médiane de traitement : 9 mois
• Fluconazole
• Efficacité : 46 % des cas
• Posologie : 400 mg / jour
• Durée médiane de traitement : 7 mois
90. H istoplasmose disséminée
• Amphotéricine B
• Rechutes dans 5 à 23 % des cas
• Kétoconazole
• Réponse dans 55 à 100 % des cas
• Posologie : 400 mg / jour (800 mg non recommandé toxicité et
moindre efficacité)
• Durée de traitement : > 6 mois
91. H istoplasmose disséminée
• Itraconazole
• 50 à 100 mg / jour, 6 mois :
• 97 % d'amélioration
• 31 % de guérison
• 200 à 400 mg / jour, 9 mois : 100 % d'efficacité
• Enfant : 7,2 mg kg / jour, ≥ 3 mois
• Fluconazole
•
•
•
Efficacité : 71 % des cas
Posologie : 200 - 800 mg / jour
Durée médiane de traitement : 11 mois
92. H istoplasmose méningée
• Rechutes dans 50 % (surveillance prolongée)
• Inefficacité du kétoconazole (pas de pénétration dans le
LCR)
• Place de l'itraconazole et du fluconazole non précisée
• Surveillance du LCR pendant 1 an après la guérison
94. Patient VIH +
• Le
traitement comporte une phase d'attaque et une
prophylaxie secondaire
• L'amphotéricine B reste le
traitement de référence des
formes sévères (hypotension, hypoxie, troubles neuropsychiatriques, myosite, CIVD)
• L'itraconazole est le traitement de choix pour les formes
non menaçantes et la prophylaxie secondaire
95. Traitement d’attaque
• Amphotéricine B (ou dérivé liposomial)
• 80 % de rémission obtenues rapidement
• Posologie : 1 mg / kg / jour pendant 14 jours, puis relais par
l'itraconazole
• Kétoconazole
• Non indiqué dans l'histoplasmose au cours du SIDA (réponse < 20
%)
96. Traitement d’attaque
• Itraconazole
•
•
•
•
Réponses dans 84 % des cas à 600 mg / jour pendant 3 jours puis 400 mg / jour
pendant 3 mois
Rémission chez 7 / 12 patients
Rapidité d'efficacité moindre qu'avec l‘amphotéricine B
Surveillance des taux sériques et des interférences médicamenteuses
• Fluconazole
•
•
•
Administré chez 10 patients à des posologies allant de 100 à 800 mg / jour 4
succès
50 patients, 1600 mg J1, puis 800 mg / jour pendant 12 semaines efficacité = 74 %
Rechutes avec souches résistantes
98. Prophylaxie secondaire
• Rechutes sans traitement = 35 à 80 %
traitement à vie
• Amphotéricine B
• Toutes les semaines ou tous les 15 jours : efficacité de 80
à 95 % contre 50 % avec le kétoconazole
• Contre-indiquée si atteinte neurologique initiale
• Infections des voies veineuses centrales fréquentes
99. Prophylaxie secondaire
• Itraconazole
• Efficacité : 95 % (200 mg ± x 2 / jour) après induction par
amphotéricine B ; médiane de survie = 109 semaines
• Efficace dans l'endocardite et dans les formes neurologiques
• Prophylaxie secondaire de choix ; possibilité d’interruption si
3
CD4 > 150 / mm
• Fluconazole
• Rechutes dans 12 % des cas à la posologie de 100 - 400 mg / jour
103. Chauves-souris
•
Dispositifs à ultra-sons inefficaces
•
•
Repoussant chimique inefficaces
•
Construction d’une zone de nidification
contrôlée
Fermer TOUTES les ouvertures SAUF
UNE avec une valve d’exclusion
104. Oiseaux
•
Fermer toutes les ouvertures
•
Temporairement : dissuasion visuelle ou
sonore
•
Repoussants chimiques non toxiques
(liquide, aérosol, film, pâte) non
permanents (ré application périodique)
•
Repousant semi-permanents : systèmes
mécaniques anti-perchages (maintenance)
•
(Abattage)
106. M esures d’hygiènes
• Contrôler la poussière mise
en suspension lors
d’activités de construction,
d’excavation ou de
démolition (mouillage,
aspiration avec filtre haute
efficacité)
• Cabines à air conditionné
(bulldozers, camions, …),
nettoyage des camions
107. Protection des personnes à risque
• Porter un équipement
personnel de protection
• Respirateur purificateur d’air
équipé de filtre « High Efficiency
Particulate Air » (HEPA) capable
de filtrer des particules ≤ 2 m
• Bleu de travail avec
gants
jetables
capuche et
108. Conclusion
• Éviter les cavernes et les grottes, surtout pour
une personne immunodéprimée
• Consulter son médecin en cas d'apparition de
toux ou de syndrome grippal au retour de
vacances
118. Diagnostic
Agent pathogène
•
Histoplasma duboisii est un champignon dimorphique
Prélèvements
•
•
•
•
•
Frottis ou biopsie de lésions cutanées
Biopsie ou ponction ganglionnaire
Ponction d'abcès para-osseux ou biopsie osseuse
Prélèvements pulmonaires
Formes parasitaires levures de Histoplasma duboisii = grande
abondance dans les tissus
119. Examen direct
• Frottis sont examinés à frais, levures faiblement colorées par
MGG
• Coupes colorées
au PAS ou Gomori-Grocott
• Eléments de grande taille (8 - 15 μm / 4 - 6 μm), ovalaires (en citron) +
paroi épaisse à double contour, souvent un ou deux globules graisseux
intra-cellulaires + bourgeonnement polaire ou bipolaire en courtes
chaînettes à base étroite
• Levures dans granulomes inflammatoires, libres ou incluses dans le
cytoplasme de plasmodes ou cellules géantes
124. Diagnostic indirect
• Techniques sérologiques classiques, utilisant mêmes réactifs
que Histoplasma capsulatum = peu valables
• Faible spécificité (réactions croisées avec autres
champignons dimorphiques)
• Faible sensibilité (30 à 50 % de faux négatifs)
125. Traitement
•
Médicaments
•
Amphotéricine B
•
•
Kétoconazole
•
•
•
•
400 à 800 mg / jour pendant 3 mois puis posologie + faible
pendant au moins 6 à 12 mois
Itraconazole
•
•
Dose cumulative de 2 g
Efficacité dans quelques cas en 6 à 12 mois dans des formes
résistantes évoluant depuis plusieurs années
Fluconazole
• Rares observations
Chirurgie
Rechutes parfois tardives (fausse rémission)