2. IMMEUBLE LA RESERVE - LARVOTTO - 2 APPARTEMENTS - Prix sur demande
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Au bord de la mer dans le village de Fontvieille, cet appartement a été entièrement rénové
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Membre de la Chambre Immobilière Monégasque
Créditphoto:Shutterstock.com/LiliGraphie
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4. I N° 955 I 21 janvier I MONACOHEBDO.MC I @Monaco_Hebdo2
L’ESSENTIEL
6 ECONOMIE
Industrie : « C’est le moment de prendre des
décisions stratégiques »
7 CULTURE
Grimaldi Forum : le programme 2016 dévoilé
7 ECONOMIE
Un PIB 2014 à plus de 5 milliards d’euros
8 ECONOMIE
Création d’un diplôme de droit social monégasque
8 INTERNATIONAL
272 enfants soignés depuis 2008
10 INTERNATIONAL
Le Pape François a reçu Albert II et Charlène
10 POLITIQUE
L’ex-conseiller politique de Nouvion
roule pour Juppé
11 FOOT
Que vaut vraiment Vágner Love ?
11 JUDICIAIRE
Prison ferme pour une cambrioleuse
ACTUALITÉ
12 CULTURE
Jean-Louis Grinda « Un retour aux sources »
20 SOCIETE
Sûreté publique : « Il ne peut pas y avoir de
délinquance zéro »
6. I N° 955 I 21 janvier I MONACOHEBDO.MC I @Monaco_Hebdo4
22 POLITIQUE
Crèches : « Les demandes ne cessent de croitre »
24 SPORT
Dakar 2016 : Loeb et Elena entre joie et regrets
DOSSIER
MONACO, TERRE
D’ACCUEIL POUR JEUNE
ENTREPRENEUR ?
Chaque année, plusieurs jeunes tentent de créer
leur entreprise à Monaco. Entre proximité avec les
décisionnaires et frein à l’installation notamment
à cause des prix de l’immobilier, la Principauté
est-elle une option fiable pour les jeunes
entrepreneurs ? Monaco Hebdo fait le point.
TENDANCES
42 SORTIES
Toute l’actualité culturelle de la Riviera
48 AUTO
Peugeot 308 GTi
Civilisée, mais fougueuse
50 MODE
Idées d’ensembles
54 JEUX
Mots fléchés, sudoku et bridge
7. Renseignements par téléphone : (+377) 97 98 50 00 ou sur www.monacohebdo.mc
Bulletin d’abonnement à retourner dûment complété à
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1 AN/FRANCE — MONACO
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40 %D’ÉCONOMIE
2 ANS/FRANCE — MONACO
104 numéros/95 euros
2 ANS/ ETRANGER
104 numéros/121 euros
ABONNEZ-VOUS
11. 7 ANS DE PRISON POUR GAO YU,
LA GRANDE JOURNALISTE CHINOISE,
MAIS LES AFFAIRES CONTINUENT.
Juillet 2015, le Premier ministre chinois est reçu par l’Etat français, pour célébrer la
vente de l’aéroport Toulouse-Blagnac à un consortium chinois. Pourtant, la Chine, 176e sur
180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse, demeure la plus grande prison
au monde pour les journalistes. Gao Yu, 70 ans, purge une absurde peine de sept ans
de prison, accusée d’avoir divulgué des «secrets d’Etat» à la presse étrangère, pourtant
déjà publiés en ligne. Jusqu’à quand les affaires doivent-elles
passer avant les droits de l’homme ?
15. @Monaco_Hebdo I MONACOHEBDO.MC I 21 janvier 2015 I N° 955 I 13@Monaco_Hebdo I MONACOHEBDO.MC I 21 janvier 2015 I N° 955 I 13
16. I N° 955 I 21 janvier I MONACOHEBDO.MC I @Monaco_Hebdo14
d’offres a été lancé pendant l’été 2015. Comme il y avait
eu cette approche en 2013, je me suis dit que ce poste
pourrait vraiment m’intéresser. Résultat, le 21 décembre
dernier, j’ai été invité à me présenter devant le conseil
d’administration des Chorégies avec un projet documenté.
QUI COMPOSE CE CONSEIL D’ADMINISTRATION ?
L’Etat français avec le ministère de la culture, la mairie
d’Orange, la région Paca, le département du Vaucluse,
Radio France, France Télévisions ainsi que de représen-
tants du public. C’est donc un conseil d’administration qui
est très vaste.
COMMENT S’EST PASSÉ CE RENDEZ-VOUS DEVANT
LE CONSEIL D’ADMINISTRATION ?
Bien. Le monde de l’opéra est un petit monde. On doit
être environ 500 sur la planète. Les directeurs d’opéra
sont la plus petite congrégation au monde, derrière les
cardinaux. Du coup, il y avait finalement assez peu de
gens capables de postuler pour ce genre de job. Le
21 décembre, vers 20h30, on m’a téléphoné pour me dire
que ma candidature avait été retenue. Je serai donc di-
recteur des Chorégies d’Orange à partir de 2018 et pour
trois ans.
QU’EST-CE QUI VOUS INTÉRESSE DANS CE POSTE ?
C’est aux Chorégies d’Orange que j’ai débuté. De 1982 à
1984, j’ai été secrétaire artistique. En 1981, j’ai exercé la
même fonction à l’opéra d’Avignon. Raymond Duffaut était
alors le directeur de cet opéra. Du coup, lorsqu’en 1982 il
a pris la direction des Chorégies d’Orange, il m’a emmené
dans ses valises.
C’EST DONC UNE SORTE DE RETOUR AUX SOURCES ?
Raymond Duffaut a été mon mentor. En 1981, j’avais
21 ans. Or, il a été le premier à me faire confiance pro-
fessionnellement en me donnant beaucoup de respon-
sabilités. Nous avons noué une vraie amitié qui dure
toujours aujourd’hui. Ce retour aux sources était donc
tentant. Surtout qu’il est rendu possible par mon planning
professionnel.
VRAIMENT ?
La saison de l’opéra de Monte-Carlo se termine fin avril. Et les
Chorégies d’Orange se déroulent sur un mois, en juillet-août.
Je serai donc présent à Orange de fin juin à début août. Et je
ferai aussi quelques allers-retours pendant l’année.
DU COUP, VOUS RESTEZ DIRECTEUR DE L’OPÉRA DE
MONTE-CARLO ?
C’est mon vœu le plus cher. Toutes les personnes qui de-
vaient être informées l’ont été par mes soins. Je suis très
heureux d’avoir été choisi. C’est la première fois, je crois,
qu’un Monégasque est nommé à la tête d’une grande ins-
titution culturelle française.
CE NOUVEAU POSTE VOUS LAISSERA LE TEMPS
DE CONTINUER EN POLITIQUE, EN TANT QU’ÉLU AU
CONSEIL NATIONAL ?
En 2018, mon mandat d’élu sera fini. Je ne sais pas en-
core si je me représenterai aux élections nationales et cela
n’a rien à voir avec cette nomination.
LA CULTURE VOUS PASSIONNE TOUJOURS AUTANT ?
Oui. J’ai d’ailleurs refusé un poste pour m’occuper du mé-
cénat artistique dans un grand groupe privé, avec un sa-
laire mirobolant. C’était il y a 2 ou 3 ans.
POURQUOI ?
Parce que ma vie, c’est d’être sur scène.
CETTE NOUVELLE MISSION À ORANGE EST TRÈS
DIFFÉRENTE ?
Je passe de l’un des plus petits théâtres au monde à
l’un des plus grands du monde. En fait, je fais le grand
écart entre une salle de 500 places et le théâtre antique
d’Orange, qui dispose d’environ 8 000 à 10 000 places. Et
ça, c’est passionnant. Le cadre est exceptionnel, l’acous-
tique et l’ambiance sont magnifiques.
ET PUIS, C’EST UN FESTIVAL ?
Exactement. C’est un vrai festival d’opéra. Mais ce n’est
pas un festival snob. C’est avant tout un festival de pas-
sionnés d’opéra. C’est aussi un festival à la fois grandiose
et très populaire, dans le sens le plus noble du terme.
MAIS VOUS N’AVEZ JAMAIS DIRIGÉ DE FESTIVAL !
Non, c’est la première fois. Et pour une première, je tape
haut. Mais ça ne change rien par rapport à mon métier
habituel de directeur d’opéra et de metteur en scène.
EN QUOI VA CONSISTER VOTRE MISSION ?
A construire la programmation de ce festival. Je vais
aussi essayer de changer les habitudes et d’apporter une
touche de modernité. J’aimerais inviter des artistes qui ne
sont jamais venus à Orange.
CULTURE
« C’EST AUX CHORÉGIES D’ORANGE QUE J’AI DÉBUTÉ.
DE 1982 À 1984, J’AI ÉTÉ SECRÉTAIRE ARTISTIQUE »
21. @Monaco_Hebdo I MONACOHEBDO.MC I 21 janvier 2015 I N° 955 I 19
Il existe de toute façon un intérêt général pour que ce fes-
tival d’opéra se porte bien et grandisse.
DANS LA GESTION D’UNE ENTREPRISE CULTU-
RELLE, IL Y A FORCÉMENT DES PÉRIODES PLUS
DÉLICATES ?
Bien sûr ! Moi aussi j’ai parfois eu quelques moments dif-
ficiles dans ma carrière. Notamment de 1996 à 2007,
lorsque j’étais en Belgique, à la direction de l’opéra royal de
Wallonie, à Liège. Et ce, avec des gens de gauche, comme
avec des gens de droite. La mairie d’Orange a besoin
d’avoir des Chorégies qui marchent bien. Il y a donc là un
intérêt commun. Je ne suis pas là pour critiquer qui que ce
soit, tant qu’on me laisse faire mon travail. Je ne suis habité
que par un sens très aigu de l’intérêt général et du meilleur
emploi possible des deniers publics dont j’ai la gestion.
brun@monacohebdo.mc
@RaphBrun
22. I N° 955 I 21 janvier I MONACOHEBDO.MC I @Monaco_Hebdo20
M
onaco a toujours fait de la sécu-
rité son atout numéro 1 pour do-
per son attractivité. Et l’année
2016 ne dérogera pas à la règle…
Au-delà des 600 caméras déjà
éparpillées sur le territoire mo-
négasque pour 37 800 résidents — soit environ une
caméra pour 63 habitants — l’effectif de la Sûreté pu-
blique, déjà pléthorique — 530 personnes au total —
va encore augmenter cette année. Le prince Albert a
en effet annoncé la création de dix nouveaux postes :
« Huit permettront d’assurer une présence soutenue sur
le terrain et deux seront destinés à accroitre les capa-
cités de notre service de renseignement », a expliqué le
chef d’Etat le 19 janvier lors des vœux de la Sûreté pu-
blique. Il faut dire que suite aux attentats terroristes de
janvier et de novembre à Paris « la Principauté ne peut
considérer qu’elle est nécessairement à l’abri de tout acte
malveillant », a insisté le Prince Albert. L’autre change-
ment majeur pour 2016, c’est le départ à la retraite de
Régis Asso qui dirigeait la Sureté publique depuis le
1er
février 2013. Après une mission de 3 ans, ce Fran-
çais laissera donc son fauteuil à un Monégasque, Ri-
chard Marangoni, commissaire divisionnaire et actuel
directeur-adjoint : « Je me réjouis qu’un Monégasque ac-
cède à ces hautes fonctions », a souligné le Prince Albert.
BAISSES
Concernant les chiffres de la délinquance à Monaco,
chaque année, c’est quasiment le même refrain. Même
si le patron de la police monégasque reconnaît qu’il
« ne peut pas y avoir de délinquance zéro », la Princi-
pauté reste bel et bien l’un des pays les plus sûrs au
monde. La preuve par les chiffres : « L’an dernier, j’ima-
ginais que la délinquance générale, qui avait déjà baissé
d’une façon constante depuis 2009, en passant de 1740
à 1342 faits en 2014, pouvait, à un moment donné, se
stabiliser ou augmenter mécaniquement. Or, cette an-
née, la délinquance générale enregistre encore une baisse
significative de 8,80 % et passe à 1 224 faits consta-
tés », s’est félicité Régis Asso. La délinquance de voie
publique est aussi en légère baisse. Avec 291 faits au
lieu de 294 l’an dernier : « Ainsi, moins d’un fait de voie
publique est commis chaque jour à Monaco. » D’autres
baisses ont aussi été mises en avant. Notamment les
vols simples, qui passent de 333 à 276 faits, les vols de
deux-roues, de 44 à 24, et les vols de voitures, de 6 à 4.
« Des chiffres qui peuvent évidemment faire sourire nos
collègues français… », a plaisanté Régis Asso devant
plusieurs représentants des forces de l’ordre française
conviés aux voeux.
CAMBRIOLAGES
Seuls bémols à ces chiffres : les vols à la tire. Ils ont
augmenté, passant de 24 à 34 faits. Même constat pour
les cambriolages dans des logements. Ils sont en lé-
gère augmentation, avec 45 faits en 2015, contre 41 en
2014. « Au-delà des variations enregistrées chaque an-
née, ces chiffres rappellent donc qu’il n’est pas possible de
jugulercomplètementladélinquance. » Dans le domaine
de la sécurité routière, si le nombre d’accidents de la
circulation a de nouveau diminué, un accident mortel
a toutefois été enregistré en 2015. Il s’agit d’un conduc-
teur de deux-roues qui s’est endormi.
bonarrigo@monacohebdo.mc
@sabrinabonarigo
Lors des voeux de la Sûreté publique le 19 janvier, le Prince Albert a annoncé un
renforcement des effectifs policiers en 2016 et le nom du futur directeur de la Sûreté
publique : le Monégasque Richard Marangoni. PAR SABRINA BONARRIGO
« IL NE PEUT PAS Y AVOIR
DE DÉLINQUANCE ZÉRO »
SUITE AUX ATTENTATS
TERRORISTES DE JANVIER
ET DE NOVEMBRE À PARIS
« LA PRINCIPAUTÉ NE PEUT
CONSIDÉRER QU’ELLE EST
NÉCESSAIREMENT À L’ABRI DE
TOUT ACTE MALVEILLANT »
SOCIÉTÉ
24. I N° 955 I 21 janvier I MONACOHEBDO.MC I @Monaco_Hebdo22
L
a feuille de route de Georges Mar-
san pour l’année 2016 est claire : il
souhaite une mairie « active et qui se
modernise ». Confortablement réélu
avec près de 74 % des voix en mars
dernier, celui qui occupe le fauteuil
de maire depuis 2003 a adressé ses
voeux à la presse et expliqué les prin-
cipaux chantiers pour l’année à venir. En préambule,
Marsan a bien sûr formulé une « pensée particulière »
pour Michel Roger, victime d’un AVC il y a quelques
semaines. Le conseil communal lui a adressé son « sou-
tien dans les épreuves qu’il traverse » et les voeux « les
plus sincères de santé et de rétablissement. »
MICRO-CRÈCHE
C’est donc avec un budget d’environ 62 millions d’eu-
ros (en hausse de 2,94 % par rapport à 2015) que les
15 conseillers communaux — déjà en poste depuis
10 mois et élus pour 4 ans — ont mis en route plu-
sieurs projets (1)
. Parmi les priorités affichées : les places
en crèches. « Pour la petite enfance, le nombre de de-
mandes de places en crèche ne cessent de croitre. Nous
avons donc saisi le gouvernement et entamé avec lui des
discussions afin d’obtenir des locaux pour une troisième
micro-crèche », a expliqué le maire. Atout de cette toute
petite structure : elle est beaucoup plus rapide à mettre
en place, « à la différence d’une crèche traditionnelle qui
nécessite environ 5 ans de délais ». Rappelons que, selon
les chiffres de la mairie, en 2014, la Principauté comp-
tait 7 crèches, 2 micro-crèches et 1 crèche familiale.
Soit 351 places au total. Sans oublier une halte gar-
derie, avec 153 enfants inscrits sur l’année. Et un mi-
ni-club avec 210 enfants inscrits sur l’été.
Autre projet phare déjà mis en route : le doggy bag
que la mairie de Monaco a décidé de baptiser « La petite
boîte ». Une initiative écolo pour lutter contre la gaspil-
lage alimentaire, dont le lancement est prévu « courant
février » promet Georges Marsan. Plus de 20 restau-
rants monégasques proposeront donc à leurs clients
d’emporter leurs plats non terminés (2)
. Et pour éviter
de jeter de la nourriture, la mairie a également créé un
site internet dans lequel vous trouverez un guide des
bonnes pratiques et diverses astuces : www.gaspilla-
gealimentaire.mc.
« E-ADMINISTRATION »
Cela fait un petit moment déjà que la mairie a dé-
cidé de dépoussiérer sa communication. En 2016, elle
poursuit sur cette lignée. L’actualité communale sera
en effet plus présente sur les réseaux sociaux, mais
aussi sur Monaco Channel où la mairie a désormais
sa chaine. Une petite révolution numérique est aussi
en marche concernant les démarches administratives,
avec la mise en place de l’e-administration. En clair, les
actes d’état civil et de la nationalité pourront bientôt
être demandés en ligne. « Les registres anciens, conte-
nant des actes d’état civil de plus de 100 ans seront aussi
Le 15 janvier, le maire de Monaco et les conseillers communaux ont présenté leurs
vœux à la presse. L’occasion de lister les priorités pour 2016. PAR SABRINA BONARRIGO
CRÈCHES :
« LES DEMANDES NE
CESSENT DE CROÎTRE »
POLITIQUE
« NOUS AVONS
SAISI LE GOUVERNEMENT
POUR OBTENIR UNE TROISIÈME
MICRO-CRÈCHE »
30. I N° 955 I 21 janvier I MONACOHEBDO.MC I @Monaco_Hebdo28
ÉCONOMIE
MONACO,
TERRE D’ACCUEIL
POUR JEUNE ENTREPRENEUR ?
Chaque année, plusieurs jeunes tentent de créer leur entreprise à Monaco.
Entre proximité avec les décisionnaires et frein à l’installation notamment à cause
des prix de l’immobilier, la Principauté est-elle une option fiable pour les jeunes
entrepreneurs ? Monaco Hebdo fait le point. PAR ANNE-SOPHIE FONTANET
E
lles s’appellent Fun House, Pontons
Mobiles, My Marketing Manager, Book
Video ou encore A domicile Monaco.
Elles, ce sont les noms de société, mo-
dèles de success-story, créées ces der-
nières années à Monaco. Leur point
commun : elles ont été fondées par de
jeunes entrepreneurs de moins de 40 ans. Fun House
est, par exemple, sortie de l’imagination de Mélanie
Espagnol Crozet et propose un parc d’attraction d’inté-
rieur. Ce lieu ouvert en octobre 2013 aux Jardins d’Ap-
polline ne désemplit pas. La même année, cette jeune
femme s’est vue attribuer le prix de la Jeune Chambre
Economique de Monaco (JCEM). Comme Guillaume
Tommasi en 2006 qui avait reçu ce même prix pour
son entreprise monégasque de services à la personne.
En 2016, A domicile Monaco se pérennise avec près
de 90 auxiliaires de vie embauchés. Les exemples se
succèdent pour la Principauté. Pour beaucoup d’entre
eux, ils ont émergé du concours de création d’entre-
prises lancé par la JCEM. Depuis 20 ans, cette asso-
ciation monégasque a évalué 400 projets et primé 40
candidats. « Chaque année, c’est l’occasion pour nous
de découvrir l’extraordinaire créativité et diversité des
entreprises et des projets qui émanent de Monaco ou qui
voient des entrepreneurs monégasques récompensés. Un
certain nombre de ces projets qui ont été primés, sont de
FUN HOUSE EST, PAR
EXEMPLE, SORTIE DE
L’IMAGINATION DE
MÉLANIE ESPAGNOL
CROZET ET PROPOSE
UN PARC D’ATTRACTION
D’INTÉRIEUR
I N° 955 I 21 janvier I MONACOHEBDO.MC I @Monaco_Hebdo28
31. @Monaco_Hebdo I MONACOHEBDO.MC I 21 janvier 2015 I N° 955 I 29@Monaco_Hebdo I MONACOHEBDO.MC I 21 janvier 2015 I N° 955 I 29
32. I N° 955 I 21 janvier I MONACOHEBDO.MC I @Monaco_Hebdo30
ÉCONOMIE
grands succès un an, deux ans, cinq ans, dix ans après
que les projets aient été récompensés. Il y a donc non seu-
lement l’importance du travail que la JCEM réalise pour
aider à identifier et sélectionner les projets qui peuvent
être performants et novateurs, mais aussi le travail qui
est fait pour suivre ces projets dans le temps », estime
le conseiller de gouvernement à l’économie et aux fi-
nances, Jean Castellini.
« ACCOMPAGNER »
Des mots précieux pour le nouveau président de la
JCEM où tous les membres sont bénévoles. Thierry
Chausse, 34 ans, est aussi à la tête d’un tout jeune ca-
binet conseil en management et ressources humaines,
Grow Up Human Ressources. Depuis le début de l’an-
née, il a pris les commandes de la JCEM. Sa mission :
poursuivre les trois axes de développement de cette
association monégasque créée en 1963 : l’entrepre-
nariat, le networking et la formation. « L’objectif, c’est
d‘accompagner et de pérenniser la venue de jeunes chefs
d’entreprise » insiste Thierry Chausse. Seules condi-
tions pour bénéficier de l’aide de la JCEM : avoir 40
ans maximum, être chef d’entreprise ou cadre diri-
geant et avoir un projet solide et utile pour la Princi-
pauté. En 2016, quatre gros événements chercheront
à prendre encore plus d’ampleur. Ce sera déjà la troi-
sième édition de la Startup Weekend, le 21ème
concours
de création d’entreprise, la troisième édition de Get in
the Ring, et la deuxième de Graine d’entrepreneur. « Je
souhaite me servir de cette base pour en faire de vrais
shows. On doit aider à développer la fibre managériale
et se positionner comme de vrai leader » confirme ce
jeune président.Cet engouement pour l’accompagne-
ment de jeunes entrepreneurs est l’une des forces de
la Principauté. « Monaco travaille beaucoup pour fa-
voriser l’implantation de sociétés sur son territoire. La
Principauté est un melting pot de cultures et de natio-
nalités qui permet aux entrepreneurs de rencontrer les
personnes clés de la vie économique pour pouvoir mener
à bien un projet », expliquait Guillaume Tommasi dans
une interview donnée à Monaco Hebdo en 2014, alors
qu’il était directeur de la commission création d’en-
treprise à la JCEM. C’est aussi l’avis de Jade Auréglia,
qui a lancé son cabinet d’études, Urban Sim Monaco,
en mars 2015 (lire son interview ci-après). « Une fois
l’idée posée, l’accueil est très bon. Ici, vous avez un accès
privilégié et direct à des décisionnaires » souligne cette
trentenaire.
« PÉPINIÈRE »
Des atouts qui ne cachent tout de même pas cer-
taines faiblesses. Les différents interlocuteurs rencon-
trés par Monaco Hebdo s’accordent à dire que l’im-
mobilier reste un frein important pour implanter son
entreprise en Principauté. Il existe quelques business
LES INTERLOCUTEURS RENCONTRÉS PAR
MONACO HEBDO S’ACCORDENT À DIRE QUE L’IMMOBILIER
RESTE UN FREIN IMPORTANT POUR IMPLANTER SON
ENTREPRISE EN PRINCIPAUTÉ
34. I N° 955 I 21 janvier I MONACOHEBDO.MC I @Monaco_Hebdo32
ÉCONOMIE
C
’est un dôme noir, semi clos et impo-
sant bourré de technologie. 40 se-
condes à l’intérieur sans bouger sont
suffisantes pour élaborer un avatar
précis au millimètre près du mo-
dèle. Ce jour-là, c’est la toute nou-
velle recrue brésilienne de l’AS Mo-
naco FC, Vagner Love, qui vient tester le système en
toute simplicité. « Le dôme contient plusieurs capteurs
pour recréer le corps humain en forme d’avatar. Pour
la première fois, l’individu se voit comme tout le monde
le voit » explique son co-fondateur Romain Goiran.
Pour cette innovation technologique, le jeune homme
de 27 ans a reçu en novembre dernier le prix de la
Jeune Chambre Economique de Monaco (JCEM) et
ses 21 000 euros de dotation. Sa toute nouvelle entre-
prise d’imagerie en trois dimensions, YouDome, pro-
pose de capter une forme via un système de lumière
non invasif. Il permet l’étude de la structure externe
des sportifs. L’intérêt est médical. La grosse avancée,
c’est la possibilité de voir au jour le jour l’évolution du
corps du sportif et de traiter de façon plus précise cer-
tains déséquilibres du squelette ou de la musculature.
MONOPOLE
Pour ce projet qu’il fait progresser depuis deux ans,
il vise donc en premier lieu les sportifs de haut ni-
veau. Le rugbyman Yoann Huget, le boxeur Carlos Ta-
kam, le footballeur Paul Pogba, ainsi que de nombreux
danseurs des ballets de Monte-Carlo font partie des
athlètes qui ont déjà testé le système YouDome. Une
fierté pour ce jeune entrepreneur, enfant du pays, qui
devrait officiellement créer son entreprise en Princi-
pauté dès le mois de février. Installé dans des locaux
partagés avec son père, lui aussi chef d’entreprise à
Fontvieille, il élabore doucement sa stratégie et s’en-
toure de nombreux professionnels pour réussir ses dé-
buts. Avantage non négligeable, c’est actuellement la
seule entreprise au monde qui propose ce service. Avec
les ballets de Monte-Carlo et l’AS Monaco, il a monté
un partenariat depuis six mois. Concrètement, les dan-
seurs et les footballeurs viennent tester le dôme. Des
deux côtés, on prend conscience de l’intérêt d’une telle
technologie. Un outil au service du staff médical qui
peut mieux appréhender les exercices et les soins à
prodiguer aux athlètes. « Ce protocole novateur peut
être appliqué dans plusieurs contextes. Il solidifie le pro-
cessus de signature en permettant des constats lors de
visites médicales d’avant signature ou en relation avec
des prêts ou sélections. Il permet un suivi précis des en-
trainements et un contrôle régulier des aléas de la com-
pétition de haut niveau pouvant déformer l’équilibre de
la structure humaine. En cas de blessure, ces mesures
peuvent aussi servir de repère dans un programme de
récupération des diamètres musculaires », avance sur
son site internet l’AS Monaco.
A 27 ans, Romain Goiran est le co-fondateur de YouDome, une société d’imagerie
en trois dimensions installée dans le quartier de Fontvieille. Pour Monaco Hebdo, il
explique son projet et son parcours de créateur d’entreprise. PAR ANNE-SOPHIE FONTANET
LA GROSSE AVANCÉE, C’EST LA POSSIBILITÉ DE VOIR AU
JOUR LE JOUR L’ÉVOLUTION DU CORPS DU SPORTIF ET DE
TRAITER DE FAÇON PLUS PRÉCISE CERTAINS DÉSÉQUILIBRES
DU SQUELETTE OU DE LA MUSCULATURE
YOUDOME
L’IMAGERIE MÉDICALE AU
SERVICE DES SPORTIFS
36. I N° 955 I 21 janvier I MONACOHEBDO.MC I @Monaco_Hebdo34
ÉCONOMIE
Y
annick Quentel est le président
de l’association monégasque Mo-
naco Côte d’Azur Business Hub
(MCABH). Cette entité est née
en septembre 2013 d’un constat
simple. « Sur un tout petit territoire
que représente la Principauté et sur
celui de la Côte d’Azur, les entreprises technologiques ont
des savoir-faire magnifiques, mais les deux écosystèmes
ne se connaissent pas. » Pourtant les atouts diversifiés
de chaque territoire ne manquent pas. « Ons’estditqu’il
fallait créer quelque chose de transversal, qui fédère les
expertises et qui amène une accélération des complémen-
tarités. Une sorte de “go between” (1)
ciblé et très qualifié
pour que les acteurs qui ont des expertises complémen-
taires puissent être fédérés en mode “cluster” (2)
afin d’ob-
tenir de plus gros marchés. » La
devise du président : deux terri-
toires unifiés pour une attracti-
vité plus forte et qui ramènent
plus de valeur. La stratégie du
MCABH ? « Chasser en meute,
afin de répondre à des appels
d’offres paneuropéens, voire
mondiaux, pour les ramener
dans l’écosystème global de la
Côte d’Azur et de Monaco ».
« INNOVATIVES PEOPLE »
Deuxième constat du cofon-
dateur de l’association : la né-
cessité de fédérer les person-
nalités qui font vraiment bouger les choses sur ce
territoire. Ceux qu’il appelle les « innovatives people ».
En tout, pour celui qui occupe aussi les fonctions de di-
recteur business development de Monaco Telecom, ils
seraient près de 200 sur la zone. Depuis des mois, l’as-
sociation s’attache à faire valoir les atouts exception-
nels des deux réseaux réunis. « La Principauté, c’est un
petit territoire avec une plateforme vers l’international
ainsi qu’une reconnaissance mondiale de la marque Mo-
naco. On cherche à associer cette visibilité exceptionnelle
sur la belle endormie qu’est Sophia Antipolis, première
technopôle européenne. Nous avons une vraie pépite
technologique là-bas. L’idée est alors de mettre la stra-
tégie et l’intelligence marketing de Monaco au service
de Sophia Antipolis. » Yannick Quentel estime naturel
que les 2 km2
de la Principauté et les 24 km2
de Sophia
Antipolis puissent être complémentaires. « Si je veux
accueillir demain à Monaco une entreprise désireuse de
créer un nouveau produit, je peux positionner le service
Recherche et Développement (RD) en Principauté et la
ligne de production dans des locaux sur la Côte d’Azur. »
Le point fort de la zone Monaco-Côte d’Azur serait
donc sa complémentarité. « Les développeurs ingénieurs
ne savent pas vendre et valoriser leur savoir-faire. Ils ne
parlent pas la langue du commerce. Monaco a un sa-
voir-faire pour commercialiser les technologies et com-
muniquer. On crée des passerelles. »
RÉSEAU
Il n’y a donc pas de hasard à compter à parité égale
entreprises monégasques et entreprises françaises de
laCôted’AzurauseindesmembresduMCABH.« Audé-
part, il s’agissait principalement de sociétés liées à l’éco-
nomie numérique. Au fil des mois, nous avons convaincu
des entreprises dans l’innovation au sens large : de la
prestation de service, au recrutement en passant par l’ac-
compagnement vers l’innovation etc. » Si le MCABH s’est
installé en Principauté, c’est parce que l’association
croit en la potentialité de ce pays. « On trouvait qu’il y
avait matière à monter un hub connecté d’innovation.
Ici on trouve des investisseurs, 5 000 entreprises, 120
nationalités. Monaco est un laboratoire géant pour la
ville intelligente de demain » soutient Quentel. Dans ce
fourmillement, on compte aussi de beaux projets por-
« ON SERA AUSSI FORT
QUE LA CALIFORNIE »
Depuis deux ans, l’association Monaco Côte d’Azur Business Hub (MCABH) crée
des passerelles entre les entreprises monégasques et celles de la Côte d’Azur.
Objectif : accélérer l’installation de jeunes entrepreneurs. PAR ANNE-SOPHIE FONTANET
« MONACO
EST UN
LABORATOIRE
GÉANT POUR
LA VILLE
INTELLIGENTE
DE DEMAIN »
40. I N° 955 I 21 janvier I MONACOHEBDO.MC I @Monaco_Hebdo38
ÉCONOMIE
MONACO EST VRAIMENT UNE TERRE D’ACCUEIL
POUR LES JEUNES ENTREPRENEURS ?
Les spécificités et les opportunités offertes par la Princi-
pauté sont nombreuses. Monaco a su créer un environ-
nement favorable pour toute personne ou investisseur qui
souhaite entreprendre.
VRAIMENT ?
Oui, car c’est un lieu exclusif et unique qui présente de
nombreux atouts : stabilité, sécurité, neutralité, fiscalité
adaptée, situation exceptionnelle, tissu d’entreprises à
haute valeur ajoutée, environnement international, bassin
d’emploi, qualité de la place bancaire… Bref, les raisons
de s’y installer sont multiples.
ET POUR LES JEUNES ENTREPRENEURS ?
Monaco constitue un réseau professionnel très dyna-
mique. En leur procurant une visibilité remarquable,
la Principauté représente pour eux un tremplin vers
l’international.
COMBIEN DE JEUNES PATRONS ONT MONTÉ UNE EN-
TREPRISE À MONACO CES 10 DERNIÈRES ANNÉES ?
De 2005 à 2015, le nombre d’entreprises créées par des
entrepreneurs de moins de 40 ans au moment de l’ins-
cription au registre du commerce et de l’industrie est de
1 380. Mais il faut toutefois préciser qu’un même entrepre-
neur peut avoir monté plusieurs structures. Si on compta-
bilise ces structures, le total passe à 1 572.
COMBIEN DE CES ENTREPRISES SONT ENCORE AC-
TIVES AUJOURD’HUI ?
Parmi ces 1 572 entreprises, 1 095 sont encore actives
à ce jour. Les secteurs d’activité les plus représentés
sont les activités scientifiques et techniques, les secteurs
administratif et de soutien, le commerce de gros, le com-
merce de détail, l’information et la communication et les
activités de services.
QUELS SONT LES CHIFFRES D’AFFAIRES MOYENS
DÉGAGÉS PAR CES ENTREPRISES ?
Pour 2014, les moyennes de chiffres d’affaires de ces
entreprises par forme juridique sont de 200 000 euros en
moyenne pour les activités en nom personnel, de l’ordre
de 6 500 000 euros pour les sociétés anonymes (SA)
et de 700 000 euros pour les sociétés à responsabilité
limitée (SARL).
POURQUOI UN MICRO-ETAT COMME MONACO A BE-
SOIN DE JEUNES ENTREPRENEURS ?
Notre pays a besoin de jeunes entrepreneurs pour don-
ner une nouvelle dimension à son tissu économique. Les
jeunes entrepreneurs savent en effet moderniser les mé-
tiers et numériser les méthodes de travail. Leur connais-
sance des nouvelles technologies est innée et leur sensi-
bilité au développement durable est naturelle.
QUE PERMETTENT CES ATOUTS ?
Ce sont de réels atouts qui favorisent un développement
harmonieux de l’économie du pays. De plus, leur dyna-
misme apporte un nouvel élan à l’entreprenariat, car ils
Pourleconseilleràl’économieetauxfinances,lesjeunesentrepreneurssontnécessaires
pour faire prospérer Monaco. Comment les attirer et les fidéliser ? Jean Castellini
répond aux questions de Monaco Hebdo. PROPOS RECUEILLIS PAR ANNE-SOPHIE FONTANET
« UN TREMPLIN
VERS L’INTERNATIONAL »
« DE 2005 À 2015,
LE NOMBRE D’ENTREPRISES
CRÉÉES PAR DES
ENTREPRENEURS DE MOINS
DE 40 ANS EST DE 1 380 »
42. I N° 955 I 21 janvier I MONACOHEBDO.MC I @Monaco_Hebdo40
ÉCONOMIE
développent des projets innovants et collaboratifs où la
connectivité et les synergies inter-entreprises tiennent une
place essentielle.
EN QUOI CELA POURRAIT IMPACTER POSITIVEMENT
LA PRINCIPAUTÉ ?
Les jeunes entrepreneurs sont ambitieux et curieux. Ils
sont tournés vers l’international et sont souvent dispo-
nibles pour consacrer tout le temps nécessaire à la ré-
alisation de leur projet. Ils osent et persévèrent. Ce sont
autant de caractéristiques qui ont un effet positif sur la vie
économique et professionnelle de la Principauté.
QUELS SONT LES CRITÈRES POUR INSTALLER SON
ENTREPRISE EN PRINCIPAUTÉ ?
Les requérants de nationalité étrangère et les Moné-
gasques souhaitant exercer une activité soumise à auto-
risation doivent constituer un dossier de demande d’au-
torisation d’exercice. Si l’activité n’est pas réglementée ni
soumise à autorisation par la loi n° 1144 du 26 juillet 1991
concernant l’exercice de certaines activités économiques
et juridiques, modifiée, à l’égard des personnes de natio-
nalité monégasque, il faut faire une déclaration d’exercice.
IL EXISTE DES CONDITIONS SPÉCIFIQUES POUR
LES ASSOCIÉS ?
Dans le cadre d’une entreprise constituée entre un as-
socié de nationalité monégasque et un associé de natio-
nalité étrangère, et dans la mesure où l’activité n’est pas
soumise à une autorisation à l’égard du Monégasque, ce-
lui-ci effectue une déclaration d’exercice. Et l’associé de
nationalité étrangère doit remplir une demande d’autorisa-
tion d’exercice. Si les associés sont de nationalité moné-
gasque et si l’activité envisagée n’est pas soumise à une
autorisation à leur égard, ils doivent alors effectuer une
déclaration d’exercice.
QUI AIDE LES JEUNES DANS LEUR DÉMARCHE ?
Le Monaco Welcome and Business Office (MWBO) les
accompagne dès l’étude de leur projet et avant même
de se lancer dans la constitution d’un dossier de créa-
tion d’entreprise. Ils peuvent en effet être orientés pen-
dant l’étude de marché et la rédaction du business plan,
au moment où ils s’interrogent sur les moyens techniques,
humains et financiers à mettre en place. Le MWBO leur
permet aussi d’entrer en contact avec leurs pairs et les ac-
teurs économiques locaux susceptibles de favoriser leur
implantation et leur développement stratégique.
QUEL RÔLE JOUE LE GOUVERNEMENT ?
Le gouvernement soutient depuis de nombreuses années
les activités de la Jeune Chambre Economique de Mo-
naco (JCEM) en offrant notamment le prix du concours
de création d’entreprise qui a lieu chaque année. De plus,
le gouvernement participe activement aux différentes ac-
tions de cette association.
UN EXEMPLE ?
On peut citer le cycle de formation organisé en amont du
concours de création d’entreprise. Ce cycle offre la possi-
bilité aux jeunes entrepreneurs d’étudier tous les volets du
monde de l’entreprise grâce à des modules de formation
très variés qui sont assurés par les acteurs économiques
et institutionnels monégasques. En 2011, le gouverne-
ment princier et la JCEM ont aussi lancé le package jeune
entrepreneur.
DE QUOI S’AGIT-IL ?
C’est un programme d’accompagnement des jeunes
créateurs ou chefs d’entreprises incluant un dispositif
d’aides pour financer les études et conseils préalables à la
création de leur entreprise.
IL Y A ENCORE DES FREINS ?
Les freins sont d’ordres multiples et variés. Les craintes du
jeune entrepreneur peuvent être d’ordre financier, puisqu’il
n’est pas simple d’obtenir les premiers fonds pour se lan-
cer, ni la trésorerie nécessaire pour faire face aux pre-
mières années d’exploitation. Mais, souvent, le frein est dû
à la difficulté de trouver un local adapté en Principauté.
IL EXISTE D’AUTRES DIFFICULTÉS ?
Le jeune créateur d’entreprise peut aussi se sentir seul
pour accomplir seul toutes les missions de l’entreprise :
développement technique, commercial, recherche de
fonds… Il est aussi seul pour prendre des décisions.
LE MENTORAT EST UNE BONNE IDÉE ?
« ON POURRAIT IMAGINER D’ADOSSER CE PROJET
[DE PÉPINIÈRE D’ENTREPRISES] À UN OU PLUSIEURS
OPÉRATEURS MAJEURS D’UN SECTEUR D’ACTIVITÉ OU D’UNE
FILIÈRE EXISTANT EN PRINCIPAUTÉ »
46. I N° 955 I 21 janvier I MONACOHEBDO.MC I @Monaco_Hebdo44
Cinéma des Beaux-Arts
Renseignements : 93 25 36 81
12, avenue d’Ostende à Monaco
ARRÊTE TON
CINÉMA
De Diane Kurys avec Sylvie Testud,
Josiane Balasko.
C’est dans l’enthousiasme
que Sybille démarre l’écri-
ture de son premier film.
Ses productrices Brigitte et
Ingrid sont deux person-
nages loufoques mais atta-
chants et Sybille se jette
avec elles dans l’aventure,
mettant de côté sa vie fami-
liale. Mais, du choix impro-
bable des actrices, aux réé-
critures successives du scé-
nario, en passant par les re-
fus des financiers, le rêve
merveilleux va se transfor-
mer en cauchemar.
Jeudi 16h30
Vendredi 14h00
Samedi 19h00
Dimanche 14h00 20h50
Lundi 16h30
Mardi 16h30
LE GRAND PARTAGE
De Alexandra Leclère avec Karin
Viard, Didier Bourdon.
Un hiver pire que jamais. Le
gouvernement publie un
décret obligeant les citoyens
français les mieux logés à
accueillir chez eux pendant
la vague de froid leurs
concitoyens en situation
précaire. A l’heure du Grand
Partage, un vent de panique
s’installe à tous les étages
dans un immeuble très chic
de la capitale.
Vendredi 16h15
Lundi 16h15
Mardi 14h00
UN + UNE
De Claude Lelouch avec Jean
Dujardin, Elsa Zylberstein
Antoine ressemble aux héros
des films dont il compose la
musique. Il a du charme, du
succès, et traverse la vie
avec autant d’humour que
de légèreté. Lorsqu’il part en
Inde travailler sur une ver-
sion très originale de Roméo
et Juliette, il rencontre Anna,
une femme qui ne lui res-
semble en rien, mais qui
l’attire plus que tout. En-
semble, ils vont vivre une in-
croyable aventure…
Jeudi 18h15
Samedi 21h30
Dimanche 18h40
Mardi 18h30
CREED : L’HÉRITAGE
DE ROCKY BALBOA
De Ryan Coogler avec Michael B.
Jordan, Sylvester Stallone.
Adonis Johnson n’a jamais
connu son père, le célèbre
champion du monde poids
lourd Apollo Creed décédé
avant sa naissance. Pour-
tant, il a la boxe dans le sang
et décide d’être entraîné par
le meilleur de sa catégorie.
À Philadelphie, il retrouve la
trace de Rocky Balboa, que
son père avait affronté au-
trefois, et lui demande de
devenir son entraîneur.
Jeudi 14h00 16h15 20h50(VO)
Vendredi 16h15 19h00(VO) 21h30
Samedi 14h00 16h30 21h30
Dimanche 11h00 16h00 20h50(VO)
Lundi 14h00 18h15(VO) 20h50
Mardi 18h15(VO) 20h50
THE DANISH GIRL
De Tom Hooper avec Eddie Redmayne, Alicia Vikander.
The Danish Girl retrace la remarquable histoire d’amour
de Gerda Wegener et Lili Elbe, née Einar Wegener,
l’artiste danoise connue comme la première personne à
avoir subi une chirurgie de réattribution sexuelle en
1930. Le mariage et le travail de Lili et Gerda évoluent
alors qu’ils s’embarquent sur les territoires encore
inconnus du transgenre
Jeudi 14h00 18h30(VO)
Vendredi 14h00(VO) 19h00
Samedi 16h30 19h00(VO)
Dimanche 16h30 18h30(VO)
Lundi 14h00
Mardi 14h00