1. Communiqué de Presse : Prise de position quant à l’augmentation des frais d’inscription
pour étudiants en première année bachelor
À partir du semestre d’hiver 2013/2014, les frais d’inscription pour les deux premiers semestres à
l’Uni.lu s’élèveront à 400 Euros et non plus à 200 Euros comme cela était le cas jusqu’à maintenant.
La justification: En raison de l’abolition des fonds provenant du programme ERASMUS de l’UE,
l’Uni.lu se voit dans l’obligation de contribuer au financement des étudiants afin que ceux-ci soient
financièrement en mesure de pouvoir continuer à partir en semestre ou année de ‘mobilité’.
En principe, l’Union Nationale des Etudiant-e-s du Luxembourg (UNEL) et la Luxembourg
University Students’ Organization (LUS) saluent la création d’un fond de mobilité destiné à soutenir
les étudiants tout au long de leur semestre/année de mobilité. Mais cette amélioration ne devrait
pas se faire aux frais des étudiants.
L’UNEL et la LUS constatent avec inquiétude que les étudiants sont de plus en plus sollicités dans
le financement de l’institution d’enseignement supérieur. L’Éducation est un bien public auquel
chacun devrait avoir accès librement. Comme fixé par le « pacte social » des Nations Unies,
l’accès libre aux études est une base primordiale pour le développement d’une Éducation
Supérieure à caractère démocratique. Ainsi, l’UNEL et la LUS critiquaient déjà en 2011 e
dédoublement des frais d’inscription de l’Uni.lu, passant à ce moment-là de 100 à 200 Euros.
Est-ce que l’Uni.lu a l’intention de poursuivre la logique des frais et d’ainsi ne voir en l’étudiant
qu’un simple ‘client’ qui paye pour un service qui lui est offert ou l’Université du Luxembourg
défendrait-elle l’idéologie du libre accès à l’Éducation Supérieure ? UNEL et LUS qualifient la
décision prise de faire participer les étudiants au financement de leur semestre/année de mobilité
d’un pas dans la mauvaise direction. A une époque où les états fédéraux de notre pays voisin
allemand s’efforcent peu à peu d’abolir les frais d’inscription, l’Uni.lu, elle, semble vouloir suivre un
chemin totalement opposé.
Il ne faut pas oublier qu’avec l’acceptation du Communiqué de Bucarest (2012) au cours de la
conférence succédant au processus de Bologne, le Luxembourg aussi, sous présence de l’actuel
Ministre François Biltgen, s’est engagé à investir davantage publiquement dans l’Éducation
Supérieure : "With this in mind, we commit to securing the highest possible level of public funding
for higher education and drawing on other appropriate sources, as an investment in our future."
(Bucharest Communique 2012) UNEL et LUS voudraient souligner l’importance du respect du
Communiqué de Bucarest et accentuer que les étudiants ne devraient pas être vus comme une
‘autre source appropriée’ de financement de l’enseignement supérieur !
Comme en fait preuve la situation actuelle en Europe, les frais d’études augmentent graduellement
et ainsi le libre accès à l’éducation se voit de plus en plus menacé. Prenant en compte cette
tendance alarmante, les deux Organisations exigent un encadrement légal plus strict ayant pour
but principal d’éviter l’inflation des frais d’études et de garantir ainsi un libre accès à
l’Enseignement Supérieur.
La responsabilité réside maintenant entre les mains des étudiants de l’Uni.lu de se défendre contre
cette décision de l’université. Dans tous les cas, l’UNEL et la LUS les assisteront par tous les
moyens.
28 février 2013