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World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013)
1
La théorie des jeux et de la décision en présence d’asymétrie
d’information du crédit bancaire.
Stéphano zico EtoughéFam’Ella (Corresponding author)
Tianjin University Liu Yuan D qu,District Foreign Students Flats 92 Weijin Road, Nankai District,
Tianjin 300072 China Tianjin University, School of Management
Zhang Zaisheng
Tianjin University Liu Yuan D qu, District Foreign Students Flats 92 Weijin Road, Nankai District, Tianjin
300072 China Tianjin University, School of Management
Résumé
Les relations au sein de l’entreprise tendent à se complexifier depuis quelques années. L’ouverture internationale
multiplie en effet le nombre d’incitations entre les différents agents qui constituent la base relationnelle de
l’entreprise. Cette dernière peut donc s’appréhender comme un nœud vers lequel les liaisons convergent et ou
chaque relation (Entreprise/Actionnaires ; Entreprise/Clients ; Entreprise/Salariés ; Entreprise/Fournisseurs ; Entre-
prise/Banques…)
Cet article s’inscrit dans le contexte actuel ou les PME ne pouvant s’autofinancer et n’ayant pas accès au marché
financier, restent fortement dépendantes des banques. Nous montrons dans le cadre d’une revue de la littérature,
l’importance du financement de la PME par les banques sur les marchés du crédit. En effet, elles rencontrent des
difficultés du fait de leur petite taille. Ce qui conduit à l’asymétrie d’information et le problème d’anti-sélection et
d’incitation contraire qui amènent les banques a une mauvaise appréciation du risque PME.
Pour améliorer sa structure d’information sur la PME, la banque peut utiliser la méthode prêt-observation dans
l’optique d’observer les signaux dégager sur son niveau d’effort. C’est le principe Bayésien qui permettra
d’améliorer sa structure d’information sur la PME et de fait,s’engager à offrir des contrats aux meilleurs condi-
tions et de limiter les situations d’asymétries d’informations ex post et le rationnement du crédit qui en découle.
Mots clés : asymétrie d’information, sélection adverse, PME, décision, marché, prêt bancaire, contrat
Journal of
Economics & Finance
Available on: http://wajbas.webs.com/
Journal of Economics & Finance (2013)
World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013)
2
Introduction.
La théorie de la décision et des jeux dépasse très largement le cadre étroit des sociétés, même si ces derniers ont
constitué son premier objet d’étude et lui ont donné son nom. La théorie de l'équilibre général est une branche de la
macroéconomie (dont le terme est introduit en 1933 par l’économiste norvégien Ragnar Frisch1
) est l'approche théo-
rique qui étudie l'économie à travers les relations existant entre les grands agrégats économiques, le revenu, l'inves-
tissement, la consommation, le taux de chômage, l'inflation, les contrats, le financementetc.
En tant que telle, elle constitue l'outil essentiel d'analyse des politiques économiques des États ou des organisations.
Elle cherche à expliquer comment se fixe le niveau de production et de consommation des biens et les prix dans une
économie. Les modèles d'équilibre général sont donc utilisés pour mesurer l'impact des décisions politiques, comme
l'augmentation d'un taux de prélèvement. Le premier résultat d’Arrow et Debreu synthétise le principal argument
pour une dérégulation d'une économie, qui aboutirait à un équilibre Pareto-efficace. En revanche, la dépendance
directe de cet équilibre à l'allocation initiale des ressources rentre dans la défense d'une politique de redistribution.
De même les banques centrales utilisent des modèles stochastiques dynamiques d'équilibre général pour déterminer
leur politique de taux.
Par ailleurs, plusieurs auteurs ont bien établit que le principe d’asymétrie d’information est la source du phénomène
d’anti-sélection et d’incitations contraires ou risque moral2
. Elle peut aboutir à ce qu’une banque offre du crédit sur
la base d’un même taux d’intérêt aux entreprises qui présentent des niveaux de risques différents. Elle est particuliè-
rement à la base du phénomène d’anti-sélection et d’anticipations contraires qui conduisent très souvent la banque à
ne point discerner avec plus d’objectivité les PME3
. Dans le cas du contexte mondiale actuel, il est évidentque les
PME, quand elles ne peuvent s’autofinancer, restent fortement dépendantes des banques car elles ont peu d’autres
opportunités de financement. Du fait de leur chiffre d’affaire qui est trop petit, 80% de celles-ci n’ont vraiment pas
accès au marché financier.
La relation banque-entreprise est soumise à plusieurs sources de discordance posant le problème d’asymétrie
d’information. Du fait de sa petite taille,la PME à une structure d’information pas toujours lisible a contrario de la
grande entreprise (Ang, 1991). Cela conduit les banques àdévelopper des comportements de rationnement du crédit
face aux PME (Psyllaki, 1995). Les PME constituent de fait un fonds de commerce des banques. Les banques ne
restent donc pas passives face aux asymétries d’information qu’elles subissent.
L’asymétrie d’information peut donc êtreà la fois préjudiciable pour les entreprises que pour les banques. Cette thèse
sur la théorie des contrats amèneà s’interroger sur la façon d’enrichir le débats relatif aux contrats offerts de sorte
àséparer les « bons » des « mauvais » contrats en observant ce qui se pratique sur le marché de l’assurance.
LOBEZ (1997) nous apprend que l’offre appropriée permet de séparer les diverses entreprises sur la base du choix
qu’elles font d’un contrat particulier dans un ensemblestructure. STGLITZ et WEI (1981, 1983 et 1992) insistent sur
le rôle du taux d’intérêt, les garanties, les collatéraux. STIGLITZ et ROTSCHILD (1976), BESTER (1985) s’y ali-
gnent àla même analyse.
BOOT, THAKOR et RUDELL (1991) vont nous instruire qu’en présence de deux situations présentes au même
moment, les banques ne se risquent d’offrir des contrats qui ne sont pas ensembles. Alors qu’avec seulement de
l’aléa moral, elles réussissentà ne demander des garanties qu’aux emprunteurs a hauts risque. L’introduction
d’information privée les conduit à demander des garanties à tous les emprunteurs sans distinction entre les risques
élevés et les risques moins élevés.
1
Ragnar Frisch, « Editor's Note », dans Econometrica, vol. 1, no 1, janvier 1933, p. 1-4.
2
Voir BESTER H (SEPT 1985), BHATTACHARYA S (Juil 1992), BHATTACHARYA S. et THAKOR A.V.
(1994), STIGLITZ J.E et WEISS A (Juin 1981).
3
Ils sont d’autant plus importants qu’il s’agit du financement des PME. En effet, l’acceptation commune tend à faire
les PME pour plus risquées que les grandes entreprises, ce qui n’est pourtant pas évident
World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013)
3
Au regard de cette observation4
, il convient de noter que la banque est dans l’impossibilité de trouver un contrat lui
permettant en une seule fois, de séparer le risque. Pour nous, il serait possible de séparer alors les deux effets car la
banque octroie deux types de prêtsconsécutifs et a court-terme dans l’optique du test de la PME. Dans le premier cas,
la banque va observer les effets types de l’effort fourni et dans le second cas, c’est l’inverse. Ainsi, nous pourronsi-
névitablementséparer le problème d’anti-sélection du risque PME de celui de l’incitation à l’effort ponctuel.
L’asymétrie d’information définit les relations ou un agent détient de l’information qu’un autre agent n’a pas. Cette
situation est souvent décrite par l’intermédiaire des relations d’agence ou le principal mandant demande a un agent-
mandataire d’effectuer une action en son nom. Dès lors l’agent détenant plus d’information peut être tenté d’agir
dans son propre intérêt et non dans celui du principal.
L’entreprise se définit comme une entitésocio-économiqueréunissant, dans un espace géographique unique, pour une
activitédéterminée, et dans le cadre de l’économie marchande, un ensemble d’hommes et de moyens.
L’entreprise se présente donc comme une somme de relations imbriquées caractérisées par des asymétries
d’informations. Acet effet, il serait loisible que la banque approfondisse le cadre de réflexion de la résolution des
problèmes du marché financier désire par un grand nombre de PME. Pour cela, nous nous demandons si le modèle
propose peut-il fournir des élémentsà la pratique de l’intermédiationfinancière des banques qui tend à se développer.
Cet article est consacréà l’étude des comportements d’asymétrie d’information dans le cadre des contrats banques-
PME, comportement de rationnement du crédit d’une part, usage des mécanismes permettant de limiter l’effet ra-
tionnement du crédit d’autre part.
Nous présentons cette analyse en trois parties. La revue de la littérature qui sous-tend l’objet de la recherche. En
second lieu nous évoquerons l’impact qu’a le prêt-observation dans un modèlesur les contrats bancaires aux PME
avant d’en évoquerles prolongements de notre discussion qui étend le modèle de base.
1. L’objet de la rechercheasymétrie d’information des contrats entre banques-PME
La théorie du rationnement du crédit par le marché financier a fait l’objet de nombreuses évolutions depuis Stiglitz
et Weiss (1981). Leurs travaux ont porté sur les situations d’équilibre non walrasien dit mélangeant dans la me-
sure où aucun moyen n’existe pour distinguer dans le cadre de cette approche,les bons des mauvais emprunteurs.
Dans ce modèle,les banquiers ne cherchent évidemment pas àréduire l’asymétrie d’information. Ils demeurent
passifs devant l’imperfection qui les contraintà ne point financer certains agents économiques que sont les PME en
particuliers. Lesprolongements de l’analyse qui vont s’en suivre ont cherchéà lever cette hypothèse. En effet,les
banques ne sont pas passives devant l’existence d’asymétries d’informations. Elles le sont encore plus dans la me-
sure où elles mettent en place des mécanismes qui permettent de régler les problèmes d’asymétries d’informations et
leurs impacts sur le marché financier.
La théorie des PME au rationnement du crédit dans le cadre des contrats mélangeant
Pour revenir au rationnement de crédit, le red-lining terme utilisé par la littérature anglo-saxonne correspond beau-
coup plus à la réalité observe. Le red-lining consiste à écarter un groupe d'emprunteurs du crédit, quel que soit le
taux en vigueur car supposé très risqué (petites tailles) par la banque. Dans ce cas, le rationnement ne s'explique pas
en termes d'adéquation de l'offre et de la demande par les quantités. C'est tout simplement un refus de prêter à une
catégorie d'emprunteur en l'occurrence ici les pauvres, même si les banques disposent de suffisamment de ressources.
Le red-lining correspond exactement à ce qui se passe dans les PME.
En s’appuyant sur le rationnement du crédit d’équilibre : à savoir le modèle de Stiglitz et Weiss (1981), qui repose
sur l’existence d’asymétries d’information ex ante et le modèle de Williamson (1986, 1987), qui lui, repose sur
l’existence d’asymétries d’information ex post.
4
Du hasard moral conjuguéa l’information privée
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4
1.1.1. Asymétries d’information ex ante Rationnement du crédit aux PME
L'approche de l'école de la répression financière est fondée sur l’hypothèse implicite d'un marché parfait. Et pour-
tant, avec Stiglitz et Weiss (1981, le rationnement du crédit peut coexister dans un marché du crédit compétitif (Cf.
Venet B.1994, p94). L'explication du rationnement du crédit réside dans l'introduction de l’hypothèse de l’asymétrie
de l'information dans la théorie de l'équilibre [Arrow G.A, 1970]. Bien avant d'illustrer cette hypothèse, il convient
de définir le rationnement du crédit qui désigne le fait que parmi des demandeurs de crédit supposés identiques,
certains obtiennent le crédit et d'autres ne l'obtiennent pas, bien que ces derniers soient prêts à payer des taux d'inté-
rêt plus élevés. Le rationnement du crédit fait aussi référence à une situation où certaine catégorie d'individus soient
incapables d'accéder au marché du crédit compte tenu du taux d'équilibre du marché. Comme nous l'avons déjà
souligné, l'explication pertinente de la persistance du rationnement du crédit réside dans
l’asymétrieinformationnelle.Une hausse des taux d’intérêts ou des garanties requises peut en effet provoquer
l’apparition d’un phénomène d’anti-sélection5
et/ou d’alea de moralité6
qui finalement limite l’espérance de profit
des banques. Dans ce contexte,les banques sont amenéesàpréférer la limitation du volume de créditsoctroyésplutôt
que d’augmenter les taux ou les garanties requises.
Au demeurant, quand les banques font face à deux situations à la fois。Les choses deviennent plus compliquées.
En effet, comment une banque va-t-elle pouvoir trier dans plusieurs PME sans en avoir au préalable leur rendement.
Il faudrait qu’elle arrive alors àdéceler si de mauvais rendements sont dues à la qualité trop risqué de la PME ou bien
simplement à un manqué d’effort.
Pour cela, Stiglitz et Weiss (1981)après avoir démontré l’existence possible d’un rationnement du crédit dans
leurs travaux, quand tous les emprunteurs sont identiques,lèvent cette hypothèse. Ils supposent dans leur modèle
l’existence de groupes d’emprunteurs observables par le prêteur. Sur chaque segment de clientèle , la banque
détermine un taux d’intérêt optimal qui permet la maximisation de son profit une fois pris en compte les risqué
d’anti-sélection et d’alea de moralité. La fonction de profit de la banque pour la catégorie d’entreprise est
represente en fonction du taux d’intérêt sur la figure 1. Nous representons ici,trios PME. Nous les ordonnons
en fonction de l’espérance de profit anticipé par le prêteur pour chacune d’elles : si alors max
Pour Stiglitz et Weiss (1981),si ,c’est dire que les emprunteurs de la catégorie ne reçoivent des
crédits que si les emprunteurs de la catégorie ont ete totalement servis. Au demeurant,si le taux de refinance-
ment des banques s’établit au point ,on constate que les emprunteurs de type 3,qui sont prêtsà s’endetter au
taux ,reçoivent les crédits qu’ils demandent ( ( ) ). Les emprunteurs de la catégorie 2 peu-
vent s’endetter au taux mais seulement seront servis après les clients de la catégorie 3 ( )
( ) ). Enfin,aucun individu du groupe 1 ne reçoit de crédit,quel que soit le taux d’intérêt que ces
5
L’existence d’asymétries d’information impose la fixation du taux d’intérêt sur la base de la qualité moyenne du
portefeuille d’emprunteurs. Ce faisant,les entreprises qui présentement une qualité supérieureà la moyenne peu-
vent refuser de payer une prime de risqué jugé injustifié. Elles quittent le marché si bien que la qualité du porte-
feuille de créances se détériore.
6
Une augmentation des taux incite les dirigeants désirant maximiser le profit à choisir un projet qui présente une
plus forte rentabilité mais également une plus forte probabilité de défaut pour le prêteur.
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PME acceptant de payer ) ).Par conséquent,ces PME de la catégorie 1 sont exclues du mar-
ché financier. D’où le redlined.
Figure 1 : Le redlining sur le marché du crédit
Source : STIGLIZ, WEISS, 1981, P.406.
S'agissant du comportement des banques face à cette situation d’asymétrie d'information qui a été décrit par Sti-
glitz et Weiss (1981), le problème d’asymétrie d'information sur le marché du crédit est à l'origine des phéno-
mènes de sélection adverse et d'incitations adverses. Lorsque le taux d'intérêt augmente, les projets les moins risqués,
c'est-à-dire ceux ayant le plus de chance d'aboutir et de supporter des charges accrues d'intérêt, voient leur rentabilité
espérée diminuer fortement. Les investisseurs les moins risqués se retirent donc au plus vite du marché et il y a en-
trée des investisseurs plus risqués insensibles aux variations des taux (sélection adverse), tandis que les investisseurs
qui ne quittent pas le marché sont plus incités à choisir des projets risqués (incitation adverse).
Alors, l'accroissement des taux va entraîner ainsi un accroissement de la proportion des projets risqués dans le
portefeuille de prêts bancaires et une baisse de l'espérance de rentabilité des banques. Cela accroît la fragilité ban-
caire et donc les risques de faillite. Il existe donc un seuil maximum de taux d'intérêt qui correspond à une meilleure
diversification du portefeuille de prêts des banques et à une rentabilité espérée maximale. Du coup, au-delà de ce
seuil, il y a une baisse de l'espérance de rentabilité du fait de la détérioration de la qualité des emprunteurs.
En effet, le système d’information des PME souffre d‘une importante déficience(Ang, 1991 : Ennew et Binks,
1995).Tout d’abord il existerait une réticence des dirigeants de la PME à transmettre des données comptables et
financiers7
. De plus,du fait de l’envergure du marché des titres pour les PME,il y aurait peu d’incitations pour
une agence à collecter et à diffuser des informations sur cette catégorie de firmes.
1.1.2. Asymétrie d’information et rationnement du crédit aux PME
Le second effet est l'aléa moral, il se manifeste après l'octroi du prêt, le principal est confronté à cet aléa (hasard)
si l'agent modifie les termes du contrat signé exante en menant expost des actions qui ne vont pas dans l'intérêt du
principal. Il peut s'agit pour l'emprunteur de s'engager par exemple dans des activités risquées qui réduisent la pro-
babilité du remboursement du prêt.Toutefois, l'aléa moral ne saurait être associé à l’asymétried'information dans la
mesure où, le prêteur peut bien être informé sur les agissements de l'emprunteur, mais n’ayant pas les moyensou s'il
est coûteux d'empêcher l'emprunteur de nuire à ses intérêts l'agent aura un comportement d'aléa moral qui lui-même
dépendra des procédures de faillite.
Les banques ne sont pas soumises au problème de free riderparce qu’une seule banque peut participer toute seule
à l'octroi d'un crédit à un client. Elle peut alors profiter pleinement des retombées de l'activité d'information et de
monitoring.
7
Au Gabon,95% des PME ne satisfont pas l’obligation légale de dépôt des comptes (Le Guirriec,1996)
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Le problème de free-rider: la collecte d'information sur la qualité des projets ou la surveillance des emprunteurs
sont un bien public; tout le monde en profite des effets positifs (réduire le risque de sélection adverse et d'aléa moral),
il y a un problème de free-rider si certains agents ne subissent pas les coûts de collecte d'information et de monito-
ring et ils profitent de cet investissement.
Pour Williamson (1986, 1987), puisque les dirigeants des PME se faufilent pour cacher les résultants de ses acti-
vitésfinanciers dans l’optique de minimiser ses remboursements, à partir de cet instant, les banques peuvent êtrea-
menéesàController la PME financée. Le monitoring intervient ici une fois le défaut de remboursement révèle de
manièreà s’assurer de la conformité des résultantsdéclarés et afin de récupérer, le montant requis ou engage une
procédure de mise en liquidation.
Ce modèle confirme les résultants de Stiglitz et Weiss dans le contexte de l’existence d’asymétries d’information
ex post. La limite de cette approche est que cette thèse ne permet pas de spécifier la nature des PME affectées par ce
rationnement.
YAN.Y. (1996), présente la question dans les sens d’un relâchement d’hypothèse du contrôle non aléatoire de la
PME en cas de défaut,on peut se prononcer sur la situation des PME sur le marché du crédit financier.
2. Le modèleprêt-observation dans le cadre du rationnement du crédit
L‘étude du comportement des firmes en situation d’asymétrie d’information permet de confirmer la surexposition
des PME au rationnement du crédit. C’est en cela que nous introduisons le problème dans le modèle suivant:
Dans le processus de négociation, nous savons qu’au début, les banques sont réticentes a priori sur les PME. C‘est
DIAMOND (1991) qui précise que les banques fondent leurs a priori sur les informations passéesdétenues des PME.
A cet effet, compte tenu du fait que la PME n’a pas le choix pour son financement car ne pouvant s’autofinancer et
que le marché n’exige que de se financer auprès des organismes de crédits, sa source de financement ne peut dans un
contexte d’asymétrie d’information, êtrerenseignée sur son potentiel. A cet effet,considérons que la PME a une
périodedonnée a besoin de contracter une somme pour financer un projet à rendement fixe en réussite et
0 en échec. Puisque cette somme est fixe, on constate qu’elle ne peut nullement apporter l’information dont a besoin
la banque pour lui permettre de mesurer le risque lié au crédit et les défaillances de la PME8
.
Chaque période ,insiste la PME à fournir un effort prive soit haut soit bas . Celon
RAJAN (1992), ce dernier peut correspondre à un effort inobservable du proprietaire de la PME quand pour une
grande entreprise, il correspond à un effort occasionnel observable. Plus loin, BOOT. THAKOR. UDELL (1995),
l‘effort ne joue que sur la probabilité de succès du projet, cependant l’effort bas ajoute aux rendements observables
une rente privéeinobservable . Pour HOLMSTROM-TIROLE (1993), les PME sont dirigées par des entrepre-
neurs qui, en l’absence d’incitation et/ou de contrôle, peuvent délibérémentréduire la possibilité de réussite afin de
bénéficier d’une rente. Dans ce cadre, la PME reste évidemment confronte à l’arbitrage en choisissant l’effort
haut , elle devrait dans ce sens, avoir plus de chance de succès mais sa rente privée sur le projet est nulle .
De ce fait, en choisissant l’effort bas , la PME a moins de chance de succes mais sa rente privee sur le projet est
strictement positive
Dans ce cas, la banque propose à la PME deux prêts-observations à court-terme, chaque prêt tient sur une période
de sorte à observer si la PME peut désormais recevoir des prêtsà long-terme. Lors de la premièrepériode, , la
banque propose un crédit a court-terme et ouvre un compte courant a la PME de sorte qu’elle y verse régulièrement
l’argent minimum nécessaire au remboursement de ce prêt.
8
Pour des modèles ou le niveau d’investissement M est utilisé comme un signal de la probabilité de
remboursement,voir BESTER (84b) et MILDE et RILEY (1984)
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7
Pour la deuxième période , la PME ici a deja remboursee l’integralite de son precedent pret. De ce fait, la
banque ouvre dans ses comptes, une ligne de crédità faible risque pour la banque. C’est généralement le profit du
premier prêtgénéré qui est mis àdisposition. Ainsi, la PME peut dans les limites d’un maximum convenu, afin
d’éviter les décalages temporaires, sortes de « crédits blancs », débiter son compte pour des besoins de financement.
Ce prêt n’est point lie au financement d’une quelconque transaction particulière9
et est dépourvue de garanties in-
trinsèques.
Afin de limiter le risque de non-remboursement, la banque peut annoncer qu’elle ne prêtera pour la deuxièmepé-
riode que les PME qui auront intégralementrembourséà la fin de la périodeindiquée, l’intégralité de leur crédit mais
ne précisera pas les critères lui permettant de classer les PME car son but ici est de contrôler, suivre et observer les
retards et incidents de paiement durant chaque période10
.
Figure 2 : Le contrôle de la banque à l’intérieur de la PME
La qualité du projet
Le contrôle exercé par la banque à l’intérieur de la PME est une probabilité ex ante que la banque ne sera pas hors
limites prescrites.
2.1. La formulation de la structure de l’information bancaire
Au départ,nous nous appuyons sur le modèlebayésien, nous tenons compte alors pour modéliser,les idées a
priori qu’a la banque par rapport à l’effort type inobservables fourni par les PME. Considéronsla présence des va-
riables aléatoires avec une loi de probabilitéà priori. Cette situation conduit à ne pouvoir préciser avec certitude,la
valeur que devraient avoir les inobservables. Définissons pour cela la probabilité que cette valeur soit dans certaines
régions.
Au regard des variables inobservables, , soulignons qu’un élément de
est une vecteur , ou represente les types haut ou bas et les , les paramètres de l’effort.
L’asymétrie d’information ici est due au fait que lorsque la PME se présente à la banque, celle-ci ne sait rien
d’elle. Ce qui pose le problème d’anti-sélectionqui désigne un effet pervers du fonctionnement du marché financier-
résultant de problèmes informationnels qui surviennent lorsqu’il y a inobservabilité d’une caractérique inaltérable.
Cette situation peut traduire les relations qui s’exercent entre la banque-PME. Ainsi si la banque observe imparfai-
9
Ce prêt ne porte pas en lui-même son dénouement
10
Et pas seulement à la fin de chaque période
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8
tement les caractéristiquesde la PME,elle aura tout intérêtàsous-estimercelle-ci. Ce pourquoi est inconnu. Ainsi,
la loi de probabilité a priori est représentée par une fonction
Lorsqu’on fait face à une asymétrie d’information sur un marché, qu’il s’agisse d’information portant sur la PME
et/ou sn chiffre d’affaires, les agents bancaires vont s’engager dans des activités propres à modifier l’asymétrie ini-
tiale. Ainsi, à l’occasion des prets-obsavations, la banque va observer chacune des deux périodes pour avoir
l’effectivité d’une variable indiquant si le remboursement a été intégral ou pas. Pour cela, la Banque mettra en place,
une variable pour indiquer les incidents de retard de paiement comme signaux sur la qualité de l’effort de la PME.
Cette variable est :
où la variable représente le remboursement effectif du
prêt de la première période Cette variable peut prendre les deux valeurs que sont : :.Ceci, au cas où
la PME rembourse globalement son prêt à la première période et pour le cas opposé. , C’est
l’ensemble des incidents de paiement que peut causer la PME en cette période. Elle a pour valeur : lorsque la
PME a de retard de paiementà dans le cas opposé. On observe lorsque la PME a remboursé son
premier crédit.
Pour la variable , on attribue aussi deux valeurs à savoir car, on estime que la PME a remboursé
globalement son prêt à la deuxième période et dans le cas contraire11
Stigler (1961) est connu pour avoir développé le premier la théorie économique de la réglementation, également
connu sous le terme de théorie de la capture ou économie positive de la réglementation. Cette théorie décrit com-
ment des groupes d'intérêts et des acteurs politiques, vont utiliser les moyens de réglementation et le pouvoir coerci-
tif pour orienter les lois et les règles dans des directions qui les favorisent. Le problème est donc le suivant : l'autori-
té réglementaire étant soumise à l'influence des groupes de pression, elle n'est plus garante de l'intérêt général.
Pour Stigler, la réglementation doit s'analyser comme la production d'un service de redistribution politique, offert
par les décideurs ici les banques, et demandé par les entrepreneurs, les PME. Les acteurs étant rationnels, les of-
freurs maximisent leur chance de réélection, ou essaient d'obtenir par la suite des postes dans les industries qu'ils ont
sous leur tutelle. Quant aux demandeurs de service, ils recherchent les privilèges de monopole que la réglementation
engendre nécessairement, notamment vis-à-vis de leurs concurrents étrangers.
La théorie de Stigler n’examine qu’une seule facette du mâché. Pour cela, si l’on doit comprendre l’équilibre dans
un marché, il nous conviendrait de regarder aussi du côté du comportement des producteurs. Dans cet aspect, Fisher
(1970) et Winter (1971) proposèrent des modèles qui conduisirent à un modèle d’équilibre concurrentiel12
, alors que
Diamond (1971) et Rothschild (1970) conduisirent des modèles au contrat monopolistique ou à un contrat compris
entre le taux concurrentiel et le taux monopolistique. Dans ce cas, les banques savent que les PME ont du mal à
obtenir l’information et exploite la force de marché que cela leur confère.En général,la solution retenue se met en
place au niveau interne c’est-à-direau sein de la relation.
Aussi souvent, lorsque la PME a globalement remboursé son prêt à , à ce moment-là, la banque va désor-
mais prendre en compte les différents mouvements débiteurs et créditeurs et l’attitude de la PME vis-à-vis de la
banque.
Apres cette observation, a priori, la banque pourrait désormaisdéduire la probabilité de vecteur d’observabilité.
. .
11
La banque observe à la première période, elle ne prête pas à la deuxième période. Pour cela, en observant
c’est comprendre
12
Voir Rothschild (1973) pour une exposition précise des caractéristiques essentielles de ces modèles.
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2.1.1. La première période du prêt
Dans le cadre du prêt-observation de la période 1, nous cherchons à comprendre comment l’information du côté
de la banque est analysée pour la PME en tenant compte de certaines hypothèses sur les a priori.
A priori, pour la banque, une PME peut être de type tout comme elle peut fournir l’effort
De cette approche, la distribution de probabilité a priori respecte les égalités suivantes :
De ces probabilités, nous avons :
En regardant du côté de l’effort que doit nécessairement fournir la PME pour avoir plus de chance à ne
pas rembourser globalement le crédit. Nous considérons que la PME réussit , le aura une probabilite bien
plus grande àprésenter des retards de paiements que .
Il est a noté ici que la fonction vraisemblance respecte les inégalités qui suivent :
On constate que pour un même niveau d’effort, un aura plus de chance de commettre des incidents qu’un
Au regard des hypothèses émises, on constate que la banque a des difficultés de comparaison au regard de :
Puisque la banque ne peut évaluer le risque en raison du manque d'informations fiables, et de demandes trop ris-
quées.
Afin que la banque soit en mesure de répondre aux demandes de financement des PME, l'asymétrie d'information
doit être réduite. On peut espérer une amélioration de la situation grâce aux réformes. S'informer sur ses partenaires
commerciaux avant de traiter avec eux est un impératif de bonne gestion. Pour que la banque obtienne facilement
des informations sur la PME et sur le comportement de l'entrepreneur et pour qu'un rapport de confiance s'installe,
l'accent doit être mis sur la relation de clientèle. Par cette relation, la banque doit mettre en place une base de don-
nées comportant toutes les informations concernant la PME. Cette mesure lui permettra d'avoir un suivi des clients
et de prendre des mesures face aux concurrents.
Pour cela, si les hypothèses sont respectées, la banque augmente sa probabilité de sélectionner une PME de bonne
qualité en la choisissant dans le lot des PME qui n’ont pas eu d’incident ou retard de paiement dans les mensuali-
tés de leur prêt ), non plus dans l’échéance de leur prêt.
Figure 3: Différence d’utilité de la PME ex ante
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10
La qualité du projet
Très souvent, en situation ex ante l'utilité espérée du propriétaire lorsque son activité est financée entièrement par
emprunt bancaire à court terme est soustraite de la position a priori ex ante prévue utilité de la Banque en cédant de
fonds entièrement par emprunt sans lien de dépendance
2.1.2. La deuxième période du prêt
Nous nous intéressons au prêt-observation de la période 2 pour voir comment la banque peut affiner son informa-
tion relative à la capacité de la PME de remboursement a priori.
Au départ, il existe une vraisemblance qui conduit a sur définit pour chaque vecteur ,
la probabilite que le signal soit émis. Dans ce cadre, la banque attribue à chaque signal la vraisem-
blance suivante :
Quel que soit la PME, à la deuxième période, il y a de forte chance qu’elle faille à ses engagements, Inversement,
au regard des efforts consentis, elle peut tout de même tenir ses engagements. C’est que pour un effort soutenu, la
PME peut réussir tout comme pour un effort bas, la PME est vouée à l’échec.
Cela se traduit formellement par :
Pour être informé de la loi jointe, la banque n’a point besoin de connaitre , il suffi-
rait à la banque donc de connaitre
Précisons que le taux de marge général mesure l'évolution de la performance de l'activité commerciale de La PME ;
la rentabilité financière mesure l'aptitude de la PME à rentabiliser les fonds apportés par les banques et enfin la ren-
tabilité économique quant à elle, mesure l'aptitude de l'entreprise à rentabiliser les fonds apportés par les associés et
les prêteurs.
2.1.3. Le rôle du taux d’intérêt dans les prêts-observations
Construire une relation équilibrée consiste d'une part à ne pas trop dépendre de son banquier et d'autre part à ne
pas lui faire courir des risques qu'il ignore mais pressent. Pour instaurer un climat de confiance durable, le dirigeant
doit donc avoir au moins deux interlocuteurs bancaires qu'il peut mettre en concurrence, dans certains cas, ou qui
peuvent intervenir ensemble dans d'autres. Par ailleurs, pour rassurer, le meilleur outil du dirigeant reste de montrer,
qu'il maîtrise la situation, qu'il anticipe les besoins et prévoit des solutions crédibles. Il ne faut jamais être surpris ou
surprendre.
Il y a des caractéristiques et des contraintes que les PME doivent respecter si elles veulent participer au processus
de prêts-observation. Il s’agit du taux d’intérêt. Le taux d’intérêt de la période 1 doit être conforme à certaines con-
traintes incitatives de la PME dans son processus d’entrer dans le marché financier bancaire. Pour cela, il faudrait
que le gain espéré d’un type haut qui fait des efforts a la période 1 soit positif. D’où :
0
Soulignons que lors de la période 1, les mêmes taux d’intérêts ( sont proposés aux PME par la banque. Ainsi,
les PME dynamiques accepteront d’emprunter à la période 1 si le taux d’intérêt est à la quantité suivante :
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11
/
Pour la période 2, la banque va proposer un taux d’intérêt aux PME qu’elle considère de type haut et
qu’elle considère de type bas.
De ce fait, les PME dynamique accepteront les prêts si les taux d’intérêts sont à :
En considérant que la banque à la période 2, propose des contrats bancaires dont les taux respectifs sont con-
formes aux contraintes qui font que pour tout fixe :
De cette présentation, il ressort que les gains espérés seront tels que à chaque niveau d’effort fixe fourni par la
PME, le gain utilisé pour obtenir cette effort haut sera d’un type bas tel que le prêt procure le même gain espéré chez
la PME de type b avec ou sans effort à la période 2.
Figure 4: Effort exerce par le propriétaire
La qualité du projet
La ligne continue représente l'effort exercé par la PMElorsqu’elle est financée entièrement par emprunt sans lien
de dépendance tandis que la ligne pointillée représente l'effort exercé par de la banque lorsque la PME est financée
entièrement par des emprunts bancaires à court terme.
3. Prolongement du modèle.
3.1. La manifestation d’une situation de sélection adverse:les relations PME-Banque.
Certains crédits de trésorerie ont une dénomination précise évoquant un objet spécifique ou tout au moins l'origine
principale des besoins. Assortis de conditions d'utilisations particulières, les crédits de trésorerie spécialisés, partici-
pent au financement des stocks dont le poids est lourd pour la plupart des PME. Compte tenu de leur spécificité, les
crédits de campagne ont des caractéristiques particulières.
World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013)
12
La solution du laisser-faire s’avèredésastreuse puisqu’elle conduit à l’élimination des contratssur lemarché finan-
cier. On peut en effet s’intéresser à trois solutions:
Côté banque,la banque peut proposer un système de garantis aux PME afin de véhiculer une image de sérieux et
de crédibilité, par exemple par des engagements type contrat-observable. Ou bien l’instauration de label de crédibili-
té, la mise en avant de diplômes professionnels
Côté PME, la PME doit tenter de s’informer au maximum à partir des données observables sur la banque et les
conditions de financement.
Figure 5: La fraction optimale accordée par la banque à la PME
La qualité du projet
La fraction d'endettement optimal bancaire à court terme est calculée en supposant que la rentabilité financière de
la PME est prioritaire.
C’est le moyen coercitif pris par la BGFI au Gabon à l’encontre d’une PME dans l’achat des pipelines au Came-
roun. Elle instaure une règlementation qui rend obligatoire la révélation de tout ou partie de l’information par la
PME ou qui va instituer des procédures de recours efficaces contre les PME de mauvaise qualité.
En outre, entre les partenaires par l’instauration d’un système reposant sur la confiance mutuelle. En effet, la
confiance va permettre d’obtenir une solution plus efficiente pour les deux parties. On peut supposer que les institu-
tions peuvent adopter un comportement discrétionnaire c’est-à-dire modifier leur comportement en fonction du co-
contractant (avoir confiance ou méfiance). La théorie des jeux montre alors qu’il y aura un effet négatif de ce com-
portement discrétionnaire donnant lieu à un résultat sous-optimal pour les deux parties et un effet positif provenant
d’un comportement de confiance réciproque aboutissant à la situation optimale. Ainsi, pour éviter cette situation de
méfiance réciproque, il faut que la transaction soit répétée un nombre infini de fois ou un nombre fini mais dont la
date d’échéance n’est pas connus. Alors, chaque partie aura intérêt à adopter un comportement de confiance.
Hayek (1937) a répondu à cette question en soulignant que les individus étaient les seuls à même de recevoir et de
produire les informations nécessaires à leurs besoins. On comprend ici que Le marché financier n’est donc pas un
modèle d’équilibre abstrait mais bien un processus de transmission des informations et des connaissances. Cette
position théorique repose sur un postulat important (transparence et adéquation de l’information-prix) et sur l’idée
World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013)
13
qu’il n’y avait pas d’asymétrie d’information. Des idées qui ont été remises en cause par les travaux d’Akerlof
(1971), Rothschild (1973), Salop (1977) et Stiglitz (1989). Le marché des Lemons. L’information serait moins
homogène qu’il n’y paraît (information multiple), radicalement incomplète et synonyme de coûts élevés (Salop,
Stiglitz, 1977, 1982), autant de sources d’inefficience qui pèsent sur la coordination du marché financier.
3.2. Le prix, une source d'information
Le prix est lui-même un vecteur d’information. Dans le cadre du modèle concurrence pure et parfaite (CPP), sa
principale fonction est d'informer de la rareté économique d’une ressource, compte tenu notamment de sa qualité.
La qualité est une information complexe. Et obtenir cette information est un processus qui peut être coûteux (en
argent, mais aussi en temps). L’information a donc elle-même une valeur et les individus sont disposés à payer pour
l’obtenir. Cependant les marchés de l’information posent un problème, car l’information n’est pas tout à fait un bien
comme les autres. C’est fondamentalement un bien d’expérience, c'est-à-dire que vous ne connaissez la valeur de
l’information (pour vous) qu’après l’avoir obtenue. Dès lors, se pose un dilemme. Devez-vous accepter de payer «
pour voir » ? (Au risque d’être déçu par l’information obtenue). Ou n’allez-vous pas essayer d’obtenir l’information
avant de payer (au risque de ne plus payer, au prétexte, réel ou imaginaire, que l’information ne vous intéresse pas) ?
Ces situations sont caractéristiques de l’existence d’une asymétrie d’information. Celle-ci peut être du côté de la
banque (celui-ci en sait plus que vous, et le problème à résoudre a été caractérisé comme un problème de sélection
adverse, pour la PME). Le marché des véhicules d’occasion étudié par l’économiste George Akerlof dans un article
célèbre, The Market for "Lemons", est l’exemple type.
La notion selon laquelle, les prix courants du contrat peuvent transmettre de l’information courante a été utilisée
pour la première fois par Lucas (1972)13
Pour lui, dans une économie ou il existe un bien stockable, le prix de ce
bien p est déterminé par une variable à qui représente les accroissements permanents de l’offre du bien, ainsi que par
la demande temporaire courante du bien, qu’il désigne par b.Nous avons donc une fonction de prix p (a,b). Les
agents économiques n’observent directement ni a ni b, mais aimeraient connaitre a, car cette variable influe sur la
valeur future du bien stockable.
En terme d’approche d’une anticipation rationnelle, on va constater que les agents économiquesprévoient a et b pour
déduire p. Dans le cadre du modèle de Lucas, la logique est inversée car ici, les agents économiques pouvaient ob-
server le prix courant p puisqu’ils connaissent la relation entre p et a, b. C’est dire qu’en utilisant leur observation de
p, ils peuventdéduire la relation qu’il y a entre a et b.
3.3. A priori les hypothèses retenues ne sont pas exhaustives de toutes les informations dont peuvent disposer
la banque sur la PME
De prime abord, la banque peut être amenée à supposer en a priori que la PME qui fournit des efforts hauts peut
être incitée à réaliser cet effort haut que la PME qui se contenterait de l’effort bas. Cette optique tient dans le but de
conservation de la réputation de la PME auprès de banque.
Ainsi, sur les a priori, nous pouvons retenir que :
13
Le concept avait été toutefois par Radner (1967), mais il n’avait pas modélisé l’idée que les agents utilisaient les
prix courants pour formuler leurs demandes courantes et n’avait pas défini un équilibre de ce processus.
World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013)
14
En supposant que dans la période 2, la PME a priori de type haut peut réaliser un effort bas dans l’optique de
bénéficier d’une rente. Cet aspect a été regardé comme hypothèse par BOOT, THAKOR et UDELL dans leur article
(1991), reprise par de Kast (Auteur) de R. et Molkou (Auteur) de Durell,Clement V. (Auteur) dans leur article.
A priori donc nous aurons :
Dans l'article d’Arrow et Debreu démontrant l'existence d'un équilibre général14
, les auteurs définissent un en-
semble d'équations dans l'espace des commodités. Dans le cadre de ce modèle économique ils définissent l'ensemble
des unités de production et l'ensemble des consommateurs. Au-delà, l’information reste une variante inestimable.
En présence de risque moral, les contrats deviennent inefficaces. C’est ce qui amèneHolmstrom (1979) et Shavell
(1979a et b) à proposer les modalités de récompense et de punition pour réduire cette inefficacité qui ne peut être
éliminée que partiellement. Les asymétries d’information présentent des effets distributifs, ce qui amène les agents à
surinvestir pour son obtention. Nous venons d’évoquer la complexité du bien qu’est l’information dans le cadre du
marché financier. Nous faisons constates qu’à la différence des autres biens, elle ne procure aucune utilité directe,
puis elle ne dispose pas de caractéristiques d’un bien public puisqu’elle crée des externalités. D’où la difficulté de
l’intégrer dans un modèle d’équilibregénéral, d’autant plus que la formalisationde la demande d’information15
mais
surtout de l’offre n’est pas sans problème.
4. Conclusion
Les banques refusent la plupart des demandes émanant de petites et moyennes entreprises (PME) d'origine natio-
nale. Deux séries de raisons expliquent ce phénomène. Premièrement, les banques ne peuvent pas orienter toutes les
ressources collectées en raison de ratios de liquidité et de solvabilité à respecter. Cette première raison s'explique
aussi par l'importance des créances douteuses qui immobilisaient une part importante des liquidités, et du fait du
refinancement de la Banque Centrale désormais accordé uniquement aux signatures de bonne qualité.
Deuxièmement, en prenant en compte la nature des demandes, les banques n'orientent pas toutes les ressources
qui restent à leur disposition après la prise en compte de cette première série de contraintes. Elles écartent les de-
mandes sur lesquelles elles ne peuvent évaluer le risque en raison du manque d'informations fiables, et de demandes
trop risquées.
Le rôle des banques commerciales dans le financement du développement reste toutefois limité, compte tenu du
fait qu'elles n'ont ni les moyens, ni la volonté de s'attaquer au financement de certains secteurs stratégiques de l'éco-
nomie notamment le secteur des PME / PMI.
En effet, les banques privilégient à juste titre la rentabilité (opérations de services, apportant de substantielles
commissions) au détriment du financement du développement, le risque accompagnant de tels financements étant
incompatibles avec le rendement attendu du capital.
La plupart des banques commerciales sont aujourd'hui saines, la solvabilité et la liquidité ayant été restaurées et
des marges confortables étant dégagées. Cependant, d'importants progrès restent à accomplir en matière de gestion
bancaire dans des domaines tels que la stratégie commerciale, la gestion des ressources humaines, l'organisation de
la fonction engagement, la gestion des risques ou encore le contrôle de gestion.
14
(Arrow Debreu).
15
Pour la demande d’information, voir Kilstrom (1974a et b). Comme il le souligne, la réflexion écono-
mique sur le coût de l’information étant peu riche, la formalisation de l’offre représente une tâche ardue.
World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013)
15
Parallèlement, des banques de développement pourraient être instituées pour accompagner les investissements
longs.
Les nouveaux instruments financiers (titres de créances négociables, émissions obligataires...) et des outils tels
que le capital investissement pourraient aider à dynamiser et à moderniser le cadre de l'intermédiation financière.
Nous pouvons donc imaginer une nouvelle restructuration du secteur bancaire qui consistera pour les banques
commerciales à se spécialiser uniquement sur le secteur des PME/PMI. C'est seulement de cette manière que les
banques s'intéresseront au développement des PME. Par ailleurs, d'autres banques pourraient se spécialiser dans le
financement des grandes entreprises. Et pour jumeler les deux options, l'Etat mettra un marché des capitaux où
chaque opérateur pourrait chercher librement un financement au niveau des offreurs dudit marché.
Bibliographies
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Figure 1 : Le redlining sur le marché du crédit
World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013)
17
Source : STIGLIZ, WEISS, 1981, P.406.
Figure 2 : Le contrôle de la banque à l’intérieur de la PME
La qualité du projet
Figure 3: Différence d’utilité de la PME ex ante
La qualité du projet
World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013)
18
Figure 4: Effort exerce par le propriétaire
La qualité du projet
Figure 5: La fraction optimale accordée par la banque à la PME
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La théorie des jeux et de la décision en présence d’asymétrie d’information du crédit bancaire.

  • 1. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 1 La théorie des jeux et de la décision en présence d’asymétrie d’information du crédit bancaire. Stéphano zico EtoughéFam’Ella (Corresponding author) Tianjin University Liu Yuan D qu,District Foreign Students Flats 92 Weijin Road, Nankai District, Tianjin 300072 China Tianjin University, School of Management Zhang Zaisheng Tianjin University Liu Yuan D qu, District Foreign Students Flats 92 Weijin Road, Nankai District, Tianjin 300072 China Tianjin University, School of Management Résumé Les relations au sein de l’entreprise tendent à se complexifier depuis quelques années. L’ouverture internationale multiplie en effet le nombre d’incitations entre les différents agents qui constituent la base relationnelle de l’entreprise. Cette dernière peut donc s’appréhender comme un nœud vers lequel les liaisons convergent et ou chaque relation (Entreprise/Actionnaires ; Entreprise/Clients ; Entreprise/Salariés ; Entreprise/Fournisseurs ; Entre- prise/Banques…) Cet article s’inscrit dans le contexte actuel ou les PME ne pouvant s’autofinancer et n’ayant pas accès au marché financier, restent fortement dépendantes des banques. Nous montrons dans le cadre d’une revue de la littérature, l’importance du financement de la PME par les banques sur les marchés du crédit. En effet, elles rencontrent des difficultés du fait de leur petite taille. Ce qui conduit à l’asymétrie d’information et le problème d’anti-sélection et d’incitation contraire qui amènent les banques a une mauvaise appréciation du risque PME. Pour améliorer sa structure d’information sur la PME, la banque peut utiliser la méthode prêt-observation dans l’optique d’observer les signaux dégager sur son niveau d’effort. C’est le principe Bayésien qui permettra d’améliorer sa structure d’information sur la PME et de fait,s’engager à offrir des contrats aux meilleurs condi- tions et de limiter les situations d’asymétries d’informations ex post et le rationnement du crédit qui en découle. Mots clés : asymétrie d’information, sélection adverse, PME, décision, marché, prêt bancaire, contrat Journal of Economics & Finance Available on: http://wajbas.webs.com/ Journal of Economics & Finance (2013)
  • 2. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 2 Introduction. La théorie de la décision et des jeux dépasse très largement le cadre étroit des sociétés, même si ces derniers ont constitué son premier objet d’étude et lui ont donné son nom. La théorie de l'équilibre général est une branche de la macroéconomie (dont le terme est introduit en 1933 par l’économiste norvégien Ragnar Frisch1 ) est l'approche théo- rique qui étudie l'économie à travers les relations existant entre les grands agrégats économiques, le revenu, l'inves- tissement, la consommation, le taux de chômage, l'inflation, les contrats, le financementetc. En tant que telle, elle constitue l'outil essentiel d'analyse des politiques économiques des États ou des organisations. Elle cherche à expliquer comment se fixe le niveau de production et de consommation des biens et les prix dans une économie. Les modèles d'équilibre général sont donc utilisés pour mesurer l'impact des décisions politiques, comme l'augmentation d'un taux de prélèvement. Le premier résultat d’Arrow et Debreu synthétise le principal argument pour une dérégulation d'une économie, qui aboutirait à un équilibre Pareto-efficace. En revanche, la dépendance directe de cet équilibre à l'allocation initiale des ressources rentre dans la défense d'une politique de redistribution. De même les banques centrales utilisent des modèles stochastiques dynamiques d'équilibre général pour déterminer leur politique de taux. Par ailleurs, plusieurs auteurs ont bien établit que le principe d’asymétrie d’information est la source du phénomène d’anti-sélection et d’incitations contraires ou risque moral2 . Elle peut aboutir à ce qu’une banque offre du crédit sur la base d’un même taux d’intérêt aux entreprises qui présentent des niveaux de risques différents. Elle est particuliè- rement à la base du phénomène d’anti-sélection et d’anticipations contraires qui conduisent très souvent la banque à ne point discerner avec plus d’objectivité les PME3 . Dans le cas du contexte mondiale actuel, il est évidentque les PME, quand elles ne peuvent s’autofinancer, restent fortement dépendantes des banques car elles ont peu d’autres opportunités de financement. Du fait de leur chiffre d’affaire qui est trop petit, 80% de celles-ci n’ont vraiment pas accès au marché financier. La relation banque-entreprise est soumise à plusieurs sources de discordance posant le problème d’asymétrie d’information. Du fait de sa petite taille,la PME à une structure d’information pas toujours lisible a contrario de la grande entreprise (Ang, 1991). Cela conduit les banques àdévelopper des comportements de rationnement du crédit face aux PME (Psyllaki, 1995). Les PME constituent de fait un fonds de commerce des banques. Les banques ne restent donc pas passives face aux asymétries d’information qu’elles subissent. L’asymétrie d’information peut donc êtreà la fois préjudiciable pour les entreprises que pour les banques. Cette thèse sur la théorie des contrats amèneà s’interroger sur la façon d’enrichir le débats relatif aux contrats offerts de sorte àséparer les « bons » des « mauvais » contrats en observant ce qui se pratique sur le marché de l’assurance. LOBEZ (1997) nous apprend que l’offre appropriée permet de séparer les diverses entreprises sur la base du choix qu’elles font d’un contrat particulier dans un ensemblestructure. STGLITZ et WEI (1981, 1983 et 1992) insistent sur le rôle du taux d’intérêt, les garanties, les collatéraux. STIGLITZ et ROTSCHILD (1976), BESTER (1985) s’y ali- gnent àla même analyse. BOOT, THAKOR et RUDELL (1991) vont nous instruire qu’en présence de deux situations présentes au même moment, les banques ne se risquent d’offrir des contrats qui ne sont pas ensembles. Alors qu’avec seulement de l’aléa moral, elles réussissentà ne demander des garanties qu’aux emprunteurs a hauts risque. L’introduction d’information privée les conduit à demander des garanties à tous les emprunteurs sans distinction entre les risques élevés et les risques moins élevés. 1 Ragnar Frisch, « Editor's Note », dans Econometrica, vol. 1, no 1, janvier 1933, p. 1-4. 2 Voir BESTER H (SEPT 1985), BHATTACHARYA S (Juil 1992), BHATTACHARYA S. et THAKOR A.V. (1994), STIGLITZ J.E et WEISS A (Juin 1981). 3 Ils sont d’autant plus importants qu’il s’agit du financement des PME. En effet, l’acceptation commune tend à faire les PME pour plus risquées que les grandes entreprises, ce qui n’est pourtant pas évident
  • 3. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 3 Au regard de cette observation4 , il convient de noter que la banque est dans l’impossibilité de trouver un contrat lui permettant en une seule fois, de séparer le risque. Pour nous, il serait possible de séparer alors les deux effets car la banque octroie deux types de prêtsconsécutifs et a court-terme dans l’optique du test de la PME. Dans le premier cas, la banque va observer les effets types de l’effort fourni et dans le second cas, c’est l’inverse. Ainsi, nous pourronsi- névitablementséparer le problème d’anti-sélection du risque PME de celui de l’incitation à l’effort ponctuel. L’asymétrie d’information définit les relations ou un agent détient de l’information qu’un autre agent n’a pas. Cette situation est souvent décrite par l’intermédiaire des relations d’agence ou le principal mandant demande a un agent- mandataire d’effectuer une action en son nom. Dès lors l’agent détenant plus d’information peut être tenté d’agir dans son propre intérêt et non dans celui du principal. L’entreprise se définit comme une entitésocio-économiqueréunissant, dans un espace géographique unique, pour une activitédéterminée, et dans le cadre de l’économie marchande, un ensemble d’hommes et de moyens. L’entreprise se présente donc comme une somme de relations imbriquées caractérisées par des asymétries d’informations. Acet effet, il serait loisible que la banque approfondisse le cadre de réflexion de la résolution des problèmes du marché financier désire par un grand nombre de PME. Pour cela, nous nous demandons si le modèle propose peut-il fournir des élémentsà la pratique de l’intermédiationfinancière des banques qui tend à se développer. Cet article est consacréà l’étude des comportements d’asymétrie d’information dans le cadre des contrats banques- PME, comportement de rationnement du crédit d’une part, usage des mécanismes permettant de limiter l’effet ra- tionnement du crédit d’autre part. Nous présentons cette analyse en trois parties. La revue de la littérature qui sous-tend l’objet de la recherche. En second lieu nous évoquerons l’impact qu’a le prêt-observation dans un modèlesur les contrats bancaires aux PME avant d’en évoquerles prolongements de notre discussion qui étend le modèle de base. 1. L’objet de la rechercheasymétrie d’information des contrats entre banques-PME La théorie du rationnement du crédit par le marché financier a fait l’objet de nombreuses évolutions depuis Stiglitz et Weiss (1981). Leurs travaux ont porté sur les situations d’équilibre non walrasien dit mélangeant dans la me- sure où aucun moyen n’existe pour distinguer dans le cadre de cette approche,les bons des mauvais emprunteurs. Dans ce modèle,les banquiers ne cherchent évidemment pas àréduire l’asymétrie d’information. Ils demeurent passifs devant l’imperfection qui les contraintà ne point financer certains agents économiques que sont les PME en particuliers. Lesprolongements de l’analyse qui vont s’en suivre ont cherchéà lever cette hypothèse. En effet,les banques ne sont pas passives devant l’existence d’asymétries d’informations. Elles le sont encore plus dans la me- sure où elles mettent en place des mécanismes qui permettent de régler les problèmes d’asymétries d’informations et leurs impacts sur le marché financier. La théorie des PME au rationnement du crédit dans le cadre des contrats mélangeant Pour revenir au rationnement de crédit, le red-lining terme utilisé par la littérature anglo-saxonne correspond beau- coup plus à la réalité observe. Le red-lining consiste à écarter un groupe d'emprunteurs du crédit, quel que soit le taux en vigueur car supposé très risqué (petites tailles) par la banque. Dans ce cas, le rationnement ne s'explique pas en termes d'adéquation de l'offre et de la demande par les quantités. C'est tout simplement un refus de prêter à une catégorie d'emprunteur en l'occurrence ici les pauvres, même si les banques disposent de suffisamment de ressources. Le red-lining correspond exactement à ce qui se passe dans les PME. En s’appuyant sur le rationnement du crédit d’équilibre : à savoir le modèle de Stiglitz et Weiss (1981), qui repose sur l’existence d’asymétries d’information ex ante et le modèle de Williamson (1986, 1987), qui lui, repose sur l’existence d’asymétries d’information ex post. 4 Du hasard moral conjuguéa l’information privée
  • 4. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 4 1.1.1. Asymétries d’information ex ante Rationnement du crédit aux PME L'approche de l'école de la répression financière est fondée sur l’hypothèse implicite d'un marché parfait. Et pour- tant, avec Stiglitz et Weiss (1981, le rationnement du crédit peut coexister dans un marché du crédit compétitif (Cf. Venet B.1994, p94). L'explication du rationnement du crédit réside dans l'introduction de l’hypothèse de l’asymétrie de l'information dans la théorie de l'équilibre [Arrow G.A, 1970]. Bien avant d'illustrer cette hypothèse, il convient de définir le rationnement du crédit qui désigne le fait que parmi des demandeurs de crédit supposés identiques, certains obtiennent le crédit et d'autres ne l'obtiennent pas, bien que ces derniers soient prêts à payer des taux d'inté- rêt plus élevés. Le rationnement du crédit fait aussi référence à une situation où certaine catégorie d'individus soient incapables d'accéder au marché du crédit compte tenu du taux d'équilibre du marché. Comme nous l'avons déjà souligné, l'explication pertinente de la persistance du rationnement du crédit réside dans l’asymétrieinformationnelle.Une hausse des taux d’intérêts ou des garanties requises peut en effet provoquer l’apparition d’un phénomène d’anti-sélection5 et/ou d’alea de moralité6 qui finalement limite l’espérance de profit des banques. Dans ce contexte,les banques sont amenéesàpréférer la limitation du volume de créditsoctroyésplutôt que d’augmenter les taux ou les garanties requises. Au demeurant, quand les banques font face à deux situations à la fois。Les choses deviennent plus compliquées. En effet, comment une banque va-t-elle pouvoir trier dans plusieurs PME sans en avoir au préalable leur rendement. Il faudrait qu’elle arrive alors àdéceler si de mauvais rendements sont dues à la qualité trop risqué de la PME ou bien simplement à un manqué d’effort. Pour cela, Stiglitz et Weiss (1981)après avoir démontré l’existence possible d’un rationnement du crédit dans leurs travaux, quand tous les emprunteurs sont identiques,lèvent cette hypothèse. Ils supposent dans leur modèle l’existence de groupes d’emprunteurs observables par le prêteur. Sur chaque segment de clientèle , la banque détermine un taux d’intérêt optimal qui permet la maximisation de son profit une fois pris en compte les risqué d’anti-sélection et d’alea de moralité. La fonction de profit de la banque pour la catégorie d’entreprise est represente en fonction du taux d’intérêt sur la figure 1. Nous representons ici,trios PME. Nous les ordonnons en fonction de l’espérance de profit anticipé par le prêteur pour chacune d’elles : si alors max Pour Stiglitz et Weiss (1981),si ,c’est dire que les emprunteurs de la catégorie ne reçoivent des crédits que si les emprunteurs de la catégorie ont ete totalement servis. Au demeurant,si le taux de refinance- ment des banques s’établit au point ,on constate que les emprunteurs de type 3,qui sont prêtsà s’endetter au taux ,reçoivent les crédits qu’ils demandent ( ( ) ). Les emprunteurs de la catégorie 2 peu- vent s’endetter au taux mais seulement seront servis après les clients de la catégorie 3 ( ) ( ) ). Enfin,aucun individu du groupe 1 ne reçoit de crédit,quel que soit le taux d’intérêt que ces 5 L’existence d’asymétries d’information impose la fixation du taux d’intérêt sur la base de la qualité moyenne du portefeuille d’emprunteurs. Ce faisant,les entreprises qui présentement une qualité supérieureà la moyenne peu- vent refuser de payer une prime de risqué jugé injustifié. Elles quittent le marché si bien que la qualité du porte- feuille de créances se détériore. 6 Une augmentation des taux incite les dirigeants désirant maximiser le profit à choisir un projet qui présente une plus forte rentabilité mais également une plus forte probabilité de défaut pour le prêteur.
  • 5. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 5 PME acceptant de payer ) ).Par conséquent,ces PME de la catégorie 1 sont exclues du mar- ché financier. D’où le redlined. Figure 1 : Le redlining sur le marché du crédit Source : STIGLIZ, WEISS, 1981, P.406. S'agissant du comportement des banques face à cette situation d’asymétrie d'information qui a été décrit par Sti- glitz et Weiss (1981), le problème d’asymétrie d'information sur le marché du crédit est à l'origine des phéno- mènes de sélection adverse et d'incitations adverses. Lorsque le taux d'intérêt augmente, les projets les moins risqués, c'est-à-dire ceux ayant le plus de chance d'aboutir et de supporter des charges accrues d'intérêt, voient leur rentabilité espérée diminuer fortement. Les investisseurs les moins risqués se retirent donc au plus vite du marché et il y a en- trée des investisseurs plus risqués insensibles aux variations des taux (sélection adverse), tandis que les investisseurs qui ne quittent pas le marché sont plus incités à choisir des projets risqués (incitation adverse). Alors, l'accroissement des taux va entraîner ainsi un accroissement de la proportion des projets risqués dans le portefeuille de prêts bancaires et une baisse de l'espérance de rentabilité des banques. Cela accroît la fragilité ban- caire et donc les risques de faillite. Il existe donc un seuil maximum de taux d'intérêt qui correspond à une meilleure diversification du portefeuille de prêts des banques et à une rentabilité espérée maximale. Du coup, au-delà de ce seuil, il y a une baisse de l'espérance de rentabilité du fait de la détérioration de la qualité des emprunteurs. En effet, le système d’information des PME souffre d‘une importante déficience(Ang, 1991 : Ennew et Binks, 1995).Tout d’abord il existerait une réticence des dirigeants de la PME à transmettre des données comptables et financiers7 . De plus,du fait de l’envergure du marché des titres pour les PME,il y aurait peu d’incitations pour une agence à collecter et à diffuser des informations sur cette catégorie de firmes. 1.1.2. Asymétrie d’information et rationnement du crédit aux PME Le second effet est l'aléa moral, il se manifeste après l'octroi du prêt, le principal est confronté à cet aléa (hasard) si l'agent modifie les termes du contrat signé exante en menant expost des actions qui ne vont pas dans l'intérêt du principal. Il peut s'agit pour l'emprunteur de s'engager par exemple dans des activités risquées qui réduisent la pro- babilité du remboursement du prêt.Toutefois, l'aléa moral ne saurait être associé à l’asymétried'information dans la mesure où, le prêteur peut bien être informé sur les agissements de l'emprunteur, mais n’ayant pas les moyensou s'il est coûteux d'empêcher l'emprunteur de nuire à ses intérêts l'agent aura un comportement d'aléa moral qui lui-même dépendra des procédures de faillite. Les banques ne sont pas soumises au problème de free riderparce qu’une seule banque peut participer toute seule à l'octroi d'un crédit à un client. Elle peut alors profiter pleinement des retombées de l'activité d'information et de monitoring. 7 Au Gabon,95% des PME ne satisfont pas l’obligation légale de dépôt des comptes (Le Guirriec,1996)
  • 6. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 6 Le problème de free-rider: la collecte d'information sur la qualité des projets ou la surveillance des emprunteurs sont un bien public; tout le monde en profite des effets positifs (réduire le risque de sélection adverse et d'aléa moral), il y a un problème de free-rider si certains agents ne subissent pas les coûts de collecte d'information et de monito- ring et ils profitent de cet investissement. Pour Williamson (1986, 1987), puisque les dirigeants des PME se faufilent pour cacher les résultants de ses acti- vitésfinanciers dans l’optique de minimiser ses remboursements, à partir de cet instant, les banques peuvent êtrea- menéesàController la PME financée. Le monitoring intervient ici une fois le défaut de remboursement révèle de manièreà s’assurer de la conformité des résultantsdéclarés et afin de récupérer, le montant requis ou engage une procédure de mise en liquidation. Ce modèle confirme les résultants de Stiglitz et Weiss dans le contexte de l’existence d’asymétries d’information ex post. La limite de cette approche est que cette thèse ne permet pas de spécifier la nature des PME affectées par ce rationnement. YAN.Y. (1996), présente la question dans les sens d’un relâchement d’hypothèse du contrôle non aléatoire de la PME en cas de défaut,on peut se prononcer sur la situation des PME sur le marché du crédit financier. 2. Le modèleprêt-observation dans le cadre du rationnement du crédit L‘étude du comportement des firmes en situation d’asymétrie d’information permet de confirmer la surexposition des PME au rationnement du crédit. C’est en cela que nous introduisons le problème dans le modèle suivant: Dans le processus de négociation, nous savons qu’au début, les banques sont réticentes a priori sur les PME. C‘est DIAMOND (1991) qui précise que les banques fondent leurs a priori sur les informations passéesdétenues des PME. A cet effet, compte tenu du fait que la PME n’a pas le choix pour son financement car ne pouvant s’autofinancer et que le marché n’exige que de se financer auprès des organismes de crédits, sa source de financement ne peut dans un contexte d’asymétrie d’information, êtrerenseignée sur son potentiel. A cet effet,considérons que la PME a une périodedonnée a besoin de contracter une somme pour financer un projet à rendement fixe en réussite et 0 en échec. Puisque cette somme est fixe, on constate qu’elle ne peut nullement apporter l’information dont a besoin la banque pour lui permettre de mesurer le risque lié au crédit et les défaillances de la PME8 . Chaque période ,insiste la PME à fournir un effort prive soit haut soit bas . Celon RAJAN (1992), ce dernier peut correspondre à un effort inobservable du proprietaire de la PME quand pour une grande entreprise, il correspond à un effort occasionnel observable. Plus loin, BOOT. THAKOR. UDELL (1995), l‘effort ne joue que sur la probabilité de succès du projet, cependant l’effort bas ajoute aux rendements observables une rente privéeinobservable . Pour HOLMSTROM-TIROLE (1993), les PME sont dirigées par des entrepre- neurs qui, en l’absence d’incitation et/ou de contrôle, peuvent délibérémentréduire la possibilité de réussite afin de bénéficier d’une rente. Dans ce cadre, la PME reste évidemment confronte à l’arbitrage en choisissant l’effort haut , elle devrait dans ce sens, avoir plus de chance de succès mais sa rente privée sur le projet est nulle . De ce fait, en choisissant l’effort bas , la PME a moins de chance de succes mais sa rente privee sur le projet est strictement positive Dans ce cas, la banque propose à la PME deux prêts-observations à court-terme, chaque prêt tient sur une période de sorte à observer si la PME peut désormais recevoir des prêtsà long-terme. Lors de la premièrepériode, , la banque propose un crédit a court-terme et ouvre un compte courant a la PME de sorte qu’elle y verse régulièrement l’argent minimum nécessaire au remboursement de ce prêt. 8 Pour des modèles ou le niveau d’investissement M est utilisé comme un signal de la probabilité de remboursement,voir BESTER (84b) et MILDE et RILEY (1984)
  • 7. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 7 Pour la deuxième période , la PME ici a deja remboursee l’integralite de son precedent pret. De ce fait, la banque ouvre dans ses comptes, une ligne de crédità faible risque pour la banque. C’est généralement le profit du premier prêtgénéré qui est mis àdisposition. Ainsi, la PME peut dans les limites d’un maximum convenu, afin d’éviter les décalages temporaires, sortes de « crédits blancs », débiter son compte pour des besoins de financement. Ce prêt n’est point lie au financement d’une quelconque transaction particulière9 et est dépourvue de garanties in- trinsèques. Afin de limiter le risque de non-remboursement, la banque peut annoncer qu’elle ne prêtera pour la deuxièmepé- riode que les PME qui auront intégralementrembourséà la fin de la périodeindiquée, l’intégralité de leur crédit mais ne précisera pas les critères lui permettant de classer les PME car son but ici est de contrôler, suivre et observer les retards et incidents de paiement durant chaque période10 . Figure 2 : Le contrôle de la banque à l’intérieur de la PME La qualité du projet Le contrôle exercé par la banque à l’intérieur de la PME est une probabilité ex ante que la banque ne sera pas hors limites prescrites. 2.1. La formulation de la structure de l’information bancaire Au départ,nous nous appuyons sur le modèlebayésien, nous tenons compte alors pour modéliser,les idées a priori qu’a la banque par rapport à l’effort type inobservables fourni par les PME. Considéronsla présence des va- riables aléatoires avec une loi de probabilitéà priori. Cette situation conduit à ne pouvoir préciser avec certitude,la valeur que devraient avoir les inobservables. Définissons pour cela la probabilité que cette valeur soit dans certaines régions. Au regard des variables inobservables, , soulignons qu’un élément de est une vecteur , ou represente les types haut ou bas et les , les paramètres de l’effort. L’asymétrie d’information ici est due au fait que lorsque la PME se présente à la banque, celle-ci ne sait rien d’elle. Ce qui pose le problème d’anti-sélectionqui désigne un effet pervers du fonctionnement du marché financier- résultant de problèmes informationnels qui surviennent lorsqu’il y a inobservabilité d’une caractérique inaltérable. Cette situation peut traduire les relations qui s’exercent entre la banque-PME. Ainsi si la banque observe imparfai- 9 Ce prêt ne porte pas en lui-même son dénouement 10 Et pas seulement à la fin de chaque période
  • 8. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 8 tement les caractéristiquesde la PME,elle aura tout intérêtàsous-estimercelle-ci. Ce pourquoi est inconnu. Ainsi, la loi de probabilité a priori est représentée par une fonction Lorsqu’on fait face à une asymétrie d’information sur un marché, qu’il s’agisse d’information portant sur la PME et/ou sn chiffre d’affaires, les agents bancaires vont s’engager dans des activités propres à modifier l’asymétrie ini- tiale. Ainsi, à l’occasion des prets-obsavations, la banque va observer chacune des deux périodes pour avoir l’effectivité d’une variable indiquant si le remboursement a été intégral ou pas. Pour cela, la Banque mettra en place, une variable pour indiquer les incidents de retard de paiement comme signaux sur la qualité de l’effort de la PME. Cette variable est : où la variable représente le remboursement effectif du prêt de la première période Cette variable peut prendre les deux valeurs que sont : :.Ceci, au cas où la PME rembourse globalement son prêt à la première période et pour le cas opposé. , C’est l’ensemble des incidents de paiement que peut causer la PME en cette période. Elle a pour valeur : lorsque la PME a de retard de paiementà dans le cas opposé. On observe lorsque la PME a remboursé son premier crédit. Pour la variable , on attribue aussi deux valeurs à savoir car, on estime que la PME a remboursé globalement son prêt à la deuxième période et dans le cas contraire11 Stigler (1961) est connu pour avoir développé le premier la théorie économique de la réglementation, également connu sous le terme de théorie de la capture ou économie positive de la réglementation. Cette théorie décrit com- ment des groupes d'intérêts et des acteurs politiques, vont utiliser les moyens de réglementation et le pouvoir coerci- tif pour orienter les lois et les règles dans des directions qui les favorisent. Le problème est donc le suivant : l'autori- té réglementaire étant soumise à l'influence des groupes de pression, elle n'est plus garante de l'intérêt général. Pour Stigler, la réglementation doit s'analyser comme la production d'un service de redistribution politique, offert par les décideurs ici les banques, et demandé par les entrepreneurs, les PME. Les acteurs étant rationnels, les of- freurs maximisent leur chance de réélection, ou essaient d'obtenir par la suite des postes dans les industries qu'ils ont sous leur tutelle. Quant aux demandeurs de service, ils recherchent les privilèges de monopole que la réglementation engendre nécessairement, notamment vis-à-vis de leurs concurrents étrangers. La théorie de Stigler n’examine qu’une seule facette du mâché. Pour cela, si l’on doit comprendre l’équilibre dans un marché, il nous conviendrait de regarder aussi du côté du comportement des producteurs. Dans cet aspect, Fisher (1970) et Winter (1971) proposèrent des modèles qui conduisirent à un modèle d’équilibre concurrentiel12 , alors que Diamond (1971) et Rothschild (1970) conduisirent des modèles au contrat monopolistique ou à un contrat compris entre le taux concurrentiel et le taux monopolistique. Dans ce cas, les banques savent que les PME ont du mal à obtenir l’information et exploite la force de marché que cela leur confère.En général,la solution retenue se met en place au niveau interne c’est-à-direau sein de la relation. Aussi souvent, lorsque la PME a globalement remboursé son prêt à , à ce moment-là, la banque va désor- mais prendre en compte les différents mouvements débiteurs et créditeurs et l’attitude de la PME vis-à-vis de la banque. Apres cette observation, a priori, la banque pourrait désormaisdéduire la probabilité de vecteur d’observabilité. . . 11 La banque observe à la première période, elle ne prête pas à la deuxième période. Pour cela, en observant c’est comprendre 12 Voir Rothschild (1973) pour une exposition précise des caractéristiques essentielles de ces modèles.
  • 9. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 9 2.1.1. La première période du prêt Dans le cadre du prêt-observation de la période 1, nous cherchons à comprendre comment l’information du côté de la banque est analysée pour la PME en tenant compte de certaines hypothèses sur les a priori. A priori, pour la banque, une PME peut être de type tout comme elle peut fournir l’effort De cette approche, la distribution de probabilité a priori respecte les égalités suivantes : De ces probabilités, nous avons : En regardant du côté de l’effort que doit nécessairement fournir la PME pour avoir plus de chance à ne pas rembourser globalement le crédit. Nous considérons que la PME réussit , le aura une probabilite bien plus grande àprésenter des retards de paiements que . Il est a noté ici que la fonction vraisemblance respecte les inégalités qui suivent : On constate que pour un même niveau d’effort, un aura plus de chance de commettre des incidents qu’un Au regard des hypothèses émises, on constate que la banque a des difficultés de comparaison au regard de : Puisque la banque ne peut évaluer le risque en raison du manque d'informations fiables, et de demandes trop ris- quées. Afin que la banque soit en mesure de répondre aux demandes de financement des PME, l'asymétrie d'information doit être réduite. On peut espérer une amélioration de la situation grâce aux réformes. S'informer sur ses partenaires commerciaux avant de traiter avec eux est un impératif de bonne gestion. Pour que la banque obtienne facilement des informations sur la PME et sur le comportement de l'entrepreneur et pour qu'un rapport de confiance s'installe, l'accent doit être mis sur la relation de clientèle. Par cette relation, la banque doit mettre en place une base de don- nées comportant toutes les informations concernant la PME. Cette mesure lui permettra d'avoir un suivi des clients et de prendre des mesures face aux concurrents. Pour cela, si les hypothèses sont respectées, la banque augmente sa probabilité de sélectionner une PME de bonne qualité en la choisissant dans le lot des PME qui n’ont pas eu d’incident ou retard de paiement dans les mensuali- tés de leur prêt ), non plus dans l’échéance de leur prêt. Figure 3: Différence d’utilité de la PME ex ante
  • 10. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 10 La qualité du projet Très souvent, en situation ex ante l'utilité espérée du propriétaire lorsque son activité est financée entièrement par emprunt bancaire à court terme est soustraite de la position a priori ex ante prévue utilité de la Banque en cédant de fonds entièrement par emprunt sans lien de dépendance 2.1.2. La deuxième période du prêt Nous nous intéressons au prêt-observation de la période 2 pour voir comment la banque peut affiner son informa- tion relative à la capacité de la PME de remboursement a priori. Au départ, il existe une vraisemblance qui conduit a sur définit pour chaque vecteur , la probabilite que le signal soit émis. Dans ce cadre, la banque attribue à chaque signal la vraisem- blance suivante : Quel que soit la PME, à la deuxième période, il y a de forte chance qu’elle faille à ses engagements, Inversement, au regard des efforts consentis, elle peut tout de même tenir ses engagements. C’est que pour un effort soutenu, la PME peut réussir tout comme pour un effort bas, la PME est vouée à l’échec. Cela se traduit formellement par : Pour être informé de la loi jointe, la banque n’a point besoin de connaitre , il suffi- rait à la banque donc de connaitre Précisons que le taux de marge général mesure l'évolution de la performance de l'activité commerciale de La PME ; la rentabilité financière mesure l'aptitude de la PME à rentabiliser les fonds apportés par les banques et enfin la ren- tabilité économique quant à elle, mesure l'aptitude de l'entreprise à rentabiliser les fonds apportés par les associés et les prêteurs. 2.1.3. Le rôle du taux d’intérêt dans les prêts-observations Construire une relation équilibrée consiste d'une part à ne pas trop dépendre de son banquier et d'autre part à ne pas lui faire courir des risques qu'il ignore mais pressent. Pour instaurer un climat de confiance durable, le dirigeant doit donc avoir au moins deux interlocuteurs bancaires qu'il peut mettre en concurrence, dans certains cas, ou qui peuvent intervenir ensemble dans d'autres. Par ailleurs, pour rassurer, le meilleur outil du dirigeant reste de montrer, qu'il maîtrise la situation, qu'il anticipe les besoins et prévoit des solutions crédibles. Il ne faut jamais être surpris ou surprendre. Il y a des caractéristiques et des contraintes que les PME doivent respecter si elles veulent participer au processus de prêts-observation. Il s’agit du taux d’intérêt. Le taux d’intérêt de la période 1 doit être conforme à certaines con- traintes incitatives de la PME dans son processus d’entrer dans le marché financier bancaire. Pour cela, il faudrait que le gain espéré d’un type haut qui fait des efforts a la période 1 soit positif. D’où : 0 Soulignons que lors de la période 1, les mêmes taux d’intérêts ( sont proposés aux PME par la banque. Ainsi, les PME dynamiques accepteront d’emprunter à la période 1 si le taux d’intérêt est à la quantité suivante :
  • 11. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 11 / Pour la période 2, la banque va proposer un taux d’intérêt aux PME qu’elle considère de type haut et qu’elle considère de type bas. De ce fait, les PME dynamique accepteront les prêts si les taux d’intérêts sont à : En considérant que la banque à la période 2, propose des contrats bancaires dont les taux respectifs sont con- formes aux contraintes qui font que pour tout fixe : De cette présentation, il ressort que les gains espérés seront tels que à chaque niveau d’effort fixe fourni par la PME, le gain utilisé pour obtenir cette effort haut sera d’un type bas tel que le prêt procure le même gain espéré chez la PME de type b avec ou sans effort à la période 2. Figure 4: Effort exerce par le propriétaire La qualité du projet La ligne continue représente l'effort exercé par la PMElorsqu’elle est financée entièrement par emprunt sans lien de dépendance tandis que la ligne pointillée représente l'effort exercé par de la banque lorsque la PME est financée entièrement par des emprunts bancaires à court terme. 3. Prolongement du modèle. 3.1. La manifestation d’une situation de sélection adverse:les relations PME-Banque. Certains crédits de trésorerie ont une dénomination précise évoquant un objet spécifique ou tout au moins l'origine principale des besoins. Assortis de conditions d'utilisations particulières, les crédits de trésorerie spécialisés, partici- pent au financement des stocks dont le poids est lourd pour la plupart des PME. Compte tenu de leur spécificité, les crédits de campagne ont des caractéristiques particulières.
  • 12. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 12 La solution du laisser-faire s’avèredésastreuse puisqu’elle conduit à l’élimination des contratssur lemarché finan- cier. On peut en effet s’intéresser à trois solutions: Côté banque,la banque peut proposer un système de garantis aux PME afin de véhiculer une image de sérieux et de crédibilité, par exemple par des engagements type contrat-observable. Ou bien l’instauration de label de crédibili- té, la mise en avant de diplômes professionnels Côté PME, la PME doit tenter de s’informer au maximum à partir des données observables sur la banque et les conditions de financement. Figure 5: La fraction optimale accordée par la banque à la PME La qualité du projet La fraction d'endettement optimal bancaire à court terme est calculée en supposant que la rentabilité financière de la PME est prioritaire. C’est le moyen coercitif pris par la BGFI au Gabon à l’encontre d’une PME dans l’achat des pipelines au Came- roun. Elle instaure une règlementation qui rend obligatoire la révélation de tout ou partie de l’information par la PME ou qui va instituer des procédures de recours efficaces contre les PME de mauvaise qualité. En outre, entre les partenaires par l’instauration d’un système reposant sur la confiance mutuelle. En effet, la confiance va permettre d’obtenir une solution plus efficiente pour les deux parties. On peut supposer que les institu- tions peuvent adopter un comportement discrétionnaire c’est-à-dire modifier leur comportement en fonction du co- contractant (avoir confiance ou méfiance). La théorie des jeux montre alors qu’il y aura un effet négatif de ce com- portement discrétionnaire donnant lieu à un résultat sous-optimal pour les deux parties et un effet positif provenant d’un comportement de confiance réciproque aboutissant à la situation optimale. Ainsi, pour éviter cette situation de méfiance réciproque, il faut que la transaction soit répétée un nombre infini de fois ou un nombre fini mais dont la date d’échéance n’est pas connus. Alors, chaque partie aura intérêt à adopter un comportement de confiance. Hayek (1937) a répondu à cette question en soulignant que les individus étaient les seuls à même de recevoir et de produire les informations nécessaires à leurs besoins. On comprend ici que Le marché financier n’est donc pas un modèle d’équilibre abstrait mais bien un processus de transmission des informations et des connaissances. Cette position théorique repose sur un postulat important (transparence et adéquation de l’information-prix) et sur l’idée
  • 13. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 13 qu’il n’y avait pas d’asymétrie d’information. Des idées qui ont été remises en cause par les travaux d’Akerlof (1971), Rothschild (1973), Salop (1977) et Stiglitz (1989). Le marché des Lemons. L’information serait moins homogène qu’il n’y paraît (information multiple), radicalement incomplète et synonyme de coûts élevés (Salop, Stiglitz, 1977, 1982), autant de sources d’inefficience qui pèsent sur la coordination du marché financier. 3.2. Le prix, une source d'information Le prix est lui-même un vecteur d’information. Dans le cadre du modèle concurrence pure et parfaite (CPP), sa principale fonction est d'informer de la rareté économique d’une ressource, compte tenu notamment de sa qualité. La qualité est une information complexe. Et obtenir cette information est un processus qui peut être coûteux (en argent, mais aussi en temps). L’information a donc elle-même une valeur et les individus sont disposés à payer pour l’obtenir. Cependant les marchés de l’information posent un problème, car l’information n’est pas tout à fait un bien comme les autres. C’est fondamentalement un bien d’expérience, c'est-à-dire que vous ne connaissez la valeur de l’information (pour vous) qu’après l’avoir obtenue. Dès lors, se pose un dilemme. Devez-vous accepter de payer « pour voir » ? (Au risque d’être déçu par l’information obtenue). Ou n’allez-vous pas essayer d’obtenir l’information avant de payer (au risque de ne plus payer, au prétexte, réel ou imaginaire, que l’information ne vous intéresse pas) ? Ces situations sont caractéristiques de l’existence d’une asymétrie d’information. Celle-ci peut être du côté de la banque (celui-ci en sait plus que vous, et le problème à résoudre a été caractérisé comme un problème de sélection adverse, pour la PME). Le marché des véhicules d’occasion étudié par l’économiste George Akerlof dans un article célèbre, The Market for "Lemons", est l’exemple type. La notion selon laquelle, les prix courants du contrat peuvent transmettre de l’information courante a été utilisée pour la première fois par Lucas (1972)13 Pour lui, dans une économie ou il existe un bien stockable, le prix de ce bien p est déterminé par une variable à qui représente les accroissements permanents de l’offre du bien, ainsi que par la demande temporaire courante du bien, qu’il désigne par b.Nous avons donc une fonction de prix p (a,b). Les agents économiques n’observent directement ni a ni b, mais aimeraient connaitre a, car cette variable influe sur la valeur future du bien stockable. En terme d’approche d’une anticipation rationnelle, on va constater que les agents économiquesprévoient a et b pour déduire p. Dans le cadre du modèle de Lucas, la logique est inversée car ici, les agents économiques pouvaient ob- server le prix courant p puisqu’ils connaissent la relation entre p et a, b. C’est dire qu’en utilisant leur observation de p, ils peuventdéduire la relation qu’il y a entre a et b. 3.3. A priori les hypothèses retenues ne sont pas exhaustives de toutes les informations dont peuvent disposer la banque sur la PME De prime abord, la banque peut être amenée à supposer en a priori que la PME qui fournit des efforts hauts peut être incitée à réaliser cet effort haut que la PME qui se contenterait de l’effort bas. Cette optique tient dans le but de conservation de la réputation de la PME auprès de banque. Ainsi, sur les a priori, nous pouvons retenir que : 13 Le concept avait été toutefois par Radner (1967), mais il n’avait pas modélisé l’idée que les agents utilisaient les prix courants pour formuler leurs demandes courantes et n’avait pas défini un équilibre de ce processus.
  • 14. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 14 En supposant que dans la période 2, la PME a priori de type haut peut réaliser un effort bas dans l’optique de bénéficier d’une rente. Cet aspect a été regardé comme hypothèse par BOOT, THAKOR et UDELL dans leur article (1991), reprise par de Kast (Auteur) de R. et Molkou (Auteur) de Durell,Clement V. (Auteur) dans leur article. A priori donc nous aurons : Dans l'article d’Arrow et Debreu démontrant l'existence d'un équilibre général14 , les auteurs définissent un en- semble d'équations dans l'espace des commodités. Dans le cadre de ce modèle économique ils définissent l'ensemble des unités de production et l'ensemble des consommateurs. Au-delà, l’information reste une variante inestimable. En présence de risque moral, les contrats deviennent inefficaces. C’est ce qui amèneHolmstrom (1979) et Shavell (1979a et b) à proposer les modalités de récompense et de punition pour réduire cette inefficacité qui ne peut être éliminée que partiellement. Les asymétries d’information présentent des effets distributifs, ce qui amène les agents à surinvestir pour son obtention. Nous venons d’évoquer la complexité du bien qu’est l’information dans le cadre du marché financier. Nous faisons constates qu’à la différence des autres biens, elle ne procure aucune utilité directe, puis elle ne dispose pas de caractéristiques d’un bien public puisqu’elle crée des externalités. D’où la difficulté de l’intégrer dans un modèle d’équilibregénéral, d’autant plus que la formalisationde la demande d’information15 mais surtout de l’offre n’est pas sans problème. 4. Conclusion Les banques refusent la plupart des demandes émanant de petites et moyennes entreprises (PME) d'origine natio- nale. Deux séries de raisons expliquent ce phénomène. Premièrement, les banques ne peuvent pas orienter toutes les ressources collectées en raison de ratios de liquidité et de solvabilité à respecter. Cette première raison s'explique aussi par l'importance des créances douteuses qui immobilisaient une part importante des liquidités, et du fait du refinancement de la Banque Centrale désormais accordé uniquement aux signatures de bonne qualité. Deuxièmement, en prenant en compte la nature des demandes, les banques n'orientent pas toutes les ressources qui restent à leur disposition après la prise en compte de cette première série de contraintes. Elles écartent les de- mandes sur lesquelles elles ne peuvent évaluer le risque en raison du manque d'informations fiables, et de demandes trop risquées. Le rôle des banques commerciales dans le financement du développement reste toutefois limité, compte tenu du fait qu'elles n'ont ni les moyens, ni la volonté de s'attaquer au financement de certains secteurs stratégiques de l'éco- nomie notamment le secteur des PME / PMI. En effet, les banques privilégient à juste titre la rentabilité (opérations de services, apportant de substantielles commissions) au détriment du financement du développement, le risque accompagnant de tels financements étant incompatibles avec le rendement attendu du capital. La plupart des banques commerciales sont aujourd'hui saines, la solvabilité et la liquidité ayant été restaurées et des marges confortables étant dégagées. Cependant, d'importants progrès restent à accomplir en matière de gestion bancaire dans des domaines tels que la stratégie commerciale, la gestion des ressources humaines, l'organisation de la fonction engagement, la gestion des risques ou encore le contrôle de gestion. 14 (Arrow Debreu). 15 Pour la demande d’information, voir Kilstrom (1974a et b). Comme il le souligne, la réflexion écono- mique sur le coût de l’information étant peu riche, la formalisation de l’offre représente une tâche ardue.
  • 15. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 15 Parallèlement, des banques de développement pourraient être instituées pour accompagner les investissements longs. Les nouveaux instruments financiers (titres de créances négociables, émissions obligataires...) et des outils tels que le capital investissement pourraient aider à dynamiser et à moderniser le cadre de l'intermédiation financière. Nous pouvons donc imaginer une nouvelle restructuration du secteur bancaire qui consistera pour les banques commerciales à se spécialiser uniquement sur le secteur des PME/PMI. C'est seulement de cette manière que les banques s'intéresseront au développement des PME. Par ailleurs, d'autres banques pourraient se spécialiser dans le financement des grandes entreprises. Et pour jumeler les deux options, l'Etat mettra un marché des capitaux où chaque opérateur pourrait chercher librement un financement au niveau des offreurs dudit marché. Bibliographies Akerlof. G, (1970), «The Market for "Lemons”: Qualitaty Uncertainty and the Market Mechanism», Quarterly Journal of Economics, 84,488-500. Ang. J.S. (1991), “Small business uniqueness and the theory of financial management”.The Journal of small Business Finance, 2,p.1-13 Arrow K. J. and G. Debreu, (1954),«The Existence of an Equilibrium for a Competitive Economy», Econometrica, vol. XXII, 265-290. Arrow K. J. (1970), Essays in the The Theory of Risk Bearing, North-Holland, Amsterdam. BESTER H. (1985), “Screening versus rationing in credit market with imperfect information”. American Eco- nomic Review, Vol 75, no 4 Binks. M., ENNEW. C et G.REED.(1992), “Information asymmetries and the provision of finance to small firms”.Iternational small Business Journal.1,p.35-46 BOOT, THAKOR et UDELL (may 1991), “Secured lending and default risk equilibrium analysis, policy im- plication and results”. The Economic Journal 101, p.458-472 Diamond, P.A. (1971), «A Model of Price Adjustment», Journal of Economic Theory, 3, 156-168. Douglas W. Diamond. (1991),“Monitoring and Reputation: The Choice between Bank Loans and Direct- ly Placed Debt”. Journal of Political Economy, vol. 99, issue 4, pages 689-721 Fisher, F.M. (1970), «Quasi-competitive Price Adjuustment by Individual Firms: A Preliminary Paper», Journal of Economic Theory, 2, 195-206. Hayek, F. (1931), Prix et Production, Calmann Levy, 1975. Hayek, F. A. Von (1945), « The Use of Knowledge in Society», American Economic Review, 30, 519-530. Holmstrom, B. (1979), « Moral Hazard and Observability», Bell Journal of Economics, 10, 74-91. Hotelling H. (1929), « Stability in Competition », Economic Journal, vol. xxxix 41-57 Lucas, R.E. JR. (1972), « Expectations and the Neutrality of Money», Journal of Economic Theory, 4, 103- 124. Lucas, R.E. et E.C. Prescott (1974), « Equilibrium Search and Unemployment», Journal of Economic Theory, 7, 188-209. LOBEZ.F (1997), “Intermédiation financière et théorie de contrats”. UII.LILLE. D.T. 97.01 LABORES Psyllaki, M.(1995), “Rationnement du crédit et PME: Une tentative de mise en relation”. Revue Internatio- nale PME, 3-4, 64-87 Ragnar Frisch, « Editor's Note », Econometrica, vol. 1, no 1, Janvier 1933, p. 1-4. Rajan, R., (1991a), Essays on banking, Unpublished Ph.D. thesis, M.I.T.
  • 16. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 16 Rajan, R. (1991b), Conflict of interest and the separation of commercial and investment banking, Mimeo, University of Chicago Rothschild, M. (1970), «Prices, Information and Market Structure», Unpublished paper. (CitédanRothschild (1973)) Salop, J. and Salop, S (1976), «Self-Selection and Turnover in the labor Market », Quarterly Journal of Eco- nomics, 90, 619-628 Salop, J. and, Stiglistz, J. (1977), «Bargains and Ripoffs?: A Model of Monopolistically Competitive Price Dispersion», Review of Economic Studies, 44(3), 493-510. Salop, S. (1973), «Systematic Job Search and Unemployment», Review of Economic Studies, 40, 191-201. Salop, S. (1976), «Information and Monopolistic Competition», American Economic Review, 66, 240-245. Salop, S. (1977), «The Noisy Monopolist: Imperfect Information, Price Dispersion and Price Discrimination», Review of Economic Studies, 44(3), 393-406. Shavell, S. (1979a),« On Moral Hazard and Insurance», Quarterly Journal of Economics, 93, 541-562. Shavell, S. (1979b), « Risk Sharing and Incentives in the Principal and Agent Relationship», Bell Journal of Economics, 10, 55-73. Stiger G.J. (1961), «The Economics of Information», Journal of Political Economy, Volume 69, Issue 3, 213- 225. STIGLITZ Joseph. E. (1977), « Monopoly, Non-linear Pricing and Imperfect Information: The Insurance Market», Review of Economic Studies, 44(3), 407-430. STIGLITZ J.E et WEISS.A (1992), “Asymmetric information in credit market and its implication macro- economic”. Oxford Economic Papers, Vol.44, P.694-724 STIGLITZ J.E et WEISS.A (Dec 1983), “Incentive effects of terminations: application to the credit and labor market”. American Economic Revue, Vol 73, no 5 STIGLITZ J.E et WEISS.A (juin 1981), “Credit rationing in market with imperfect information” American Economic Review, Vol 71, no 3 Walras, Léon, «Éléments d'économie politique pure; ou, Théorie de la richesse sociale. Lausanne, Corbaz, 1874. Winter, S. (1971), «Satisficing, Selection, and the Innovating Remnant», Quarterly Journal of Economics, 85, 237-261. YAN.Y. (1996), “Credit rationing, bankruptcy cost and optimal debt contract for small business”. Document de travail, FederalReserve Bank of cleveland Figure 1 : Le redlining sur le marché du crédit
  • 17. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 17 Source : STIGLIZ, WEISS, 1981, P.406. Figure 2 : Le contrôle de la banque à l’intérieur de la PME La qualité du projet Figure 3: Différence d’utilité de la PME ex ante La qualité du projet
  • 18. World Academic Journal of Business & Applied Sciences-Journal of Economics & Finance-Vol.1 No.1 (2013) 18 Figure 4: Effort exerce par le propriétaire La qualité du projet Figure 5: La fraction optimale accordée par la banque à la PME La qualité du projet