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SOMMAIRE
SOMMAIRE................................................................................................. 2
EDITO........................................................................................................... 3
MOT DU PRAESIDIUM.............................................................................. 4
RETOUR SUR LE WEEKEND COMITÉ.................................................... 6
MOT DU BAPTÊME.................................................................................... 9
MOT DE L’ORGA........................................................................................ 11
MOT DE LA CULTURE.............................................................................. 13
MOT DE L’ANIM’BAR – COCKTAILS..................................................... 15
ORTALIA : KESAKO ?............................................................................... 17
L’HOMOSEXUALITE : OSONS EN PARLER.......................................... 19
GENERATION WOODSTOCK.................................................................. 21
(RE)LIS TES CLASSIQUES !...................................................................... 23
CES FEMMES QUI NOUS INSPIRENT..................................................... 26
IVANDLAMOUR........................................................................................ 28
INVENTIONS EN TOUT GENRE............................................................... 30
LES ANNEES 60 ET LA POPULARISATION DU TATOUAGE.............. 34
PEPITES DE CINEMA................................................................................. 37
IL ÉTAIT UNE FOIS, UN COMPOSITEUR................................................ 40
LES RECETTES DE GRAND-MERE......................................................... 42
STRANGER THINGS.................................................................................. 45
10 (FUN) FACTS.......................................................................................... 46
M’AS-TU LU ? : RU..................................................................................... 47
CRWTH........................................................................................................ 48
TEST............................................................................................................. 51
JEUX............................................................................................................. 53
KIKADIKOIS............................................................................................... 55
LE COIN PHOTOS....................................................................................... 58
3
EDITO
A toi, si tu tiens ce magnifique ouvrage entre tes mains, c’est soit parce
qu’aprĂšs avoir lu le premier numĂ©ro de l’Eloge de la Folie, tu t’es dit : « Oh my
God, ceci est certainement le meilleur journal facultaire qu’il m’ai Ă©tĂ© donnĂ© de
lire, je ne raterai plus jamais aucune de leur parution ! », ou soit parce que tu étais
trop tĂȘte en l’air le jour de la rentrĂ©e et que tu n’as pas vu ce dernier trĂŽner fiĂšre-
ment dans le hall de la BFLT, et que c’est donc seulement maintenant que la cou-
verture de ce deuxiÚme numéro a attiré ton attention. Dans tous les cas, (re)bien-
venue !
Avant de continuer, l’Eloge tenait Ă  rĂ©server dans son Ă©dito une mention
spéciale pour les 30 nouveaux baptisés Philo & Lettres, qui ont rejoint notre
grande famille vendredi passé. Félicitations à vous, les bleus ! Vous le méritez !
Que l’Eloge nous rĂ©serve-t-il de beau pour ce mois-ci ? Tout d’abord, un
petit retour sur les différentes activités qui ont été organisées ces derniers temps :
le baptĂȘme, le week-end comitĂ©, les non 24h (« mais que fera la culture, alors ? »),
ainsi que l’annonce des prochains Ă©vĂšnements organisĂ©s en notre Antre.
Ensuite, si tu as un bon Ɠil (et surtout un peu de culture), tu aurais aisĂ©ment
deviné le thÚme de ce mois-ci grùce à la fabuleuse couverture, réalisée par nos
soins 1
: les années soixante et septante ! De nombreux articles intéressants et di-
versifiés nous ont donc été proposés à ce sujet : la popularisation du tatouage dans
les années soixante, un article sur Woodstock, des recettes de grand-mÚres, et bien
plus encore ! Comme vous pouvez le lire, cet Eloge promet d’ĂȘtre fabuleux et
toujours aussi enrichissant !
Cher lecteur, avant de te laisser poursuivre, nous souhaitons te rappeler que
nous sommes avides de nouvelles plumes qui apporteraient leur contribution Ă 
l’Eloge. Saches que nous ne refusons jamais de publier quiconque ! S’il te plairait
d’écrire sur n’importe quel sujet que ce soit, n’hĂ©sites pas Ă  nous envoyer ton ou
tes article(s) à l’adresse mail suivante : elogedelafolie.fial@gmail.com.
Sur ce, on te fait une grosse bise, et on espùre que l’Eloge te plaira !
Anna et Gilles, délégués Eloge 2016-2017
1
Bon, si tu n’es vraiment pas douĂ©, il s’agit de l’affiche officielle de Woodstock. Et si tu ne sais ce qu’est Woods-
tock, on ne peut plus rien faire pour toi 

4
MOT DU PRAESIDIUM
Chers Ă©tudiants, chers professeurs, chers amis,
Bref, chers lecteurs de notre journal facultaire préféré,
Alors que l’annĂ©e avance Ă  grand pas et que nous commençons petit Ă  petit
Ă  sortir manteaux d’hiver, Ă©charpes, gros pulls, votre cercle facultaire lui, ne re-
cule devant rien pour continuer Ă  vous proposer de plus en plus d’activitĂ©s !
Mais avant tout, un bref retour sur les événements qui se sont déroulés

La rentrĂ©e et l’arrivage de nouvelles tĂȘte au sein de la facultĂ© nous a ravis. Entre
l’accueil des Erasmus, la Casa et les Philundi, tout le monde a pu y trouver son
compte. Et aprÚs trois semaines de bleusailles, nous pouvons dÚs à présent félici-
ter Baptiste Marredda et BenoĂźt Collyns, notre praesidium de baptĂȘme, pour leur
fournée de trente « loulous ». Félicitations également à nos nouvelles recrues et
bienvenue chez vous !
D’ailleurs, le baptĂȘme Ă  peine fini, nous avons enchaĂźnĂ© avec notre ouver-
ture ainsi qu’une ouverture facultaire. Cette derniùre a permis une rencontre
entre le comité et les professeurs, assistants et toutes les petites mains de la faculté
qui sont venus nous honorer de leur prĂ©sence. Merci Ă  tous, c’était trĂšs sympa-
thique.
Bien Ă©videmment, comment Ă©crire sans mentionner la triste nouvelle qui
s’est abattue sur Louvain-la-Neuve cette annĂ©e : pas de 24H vĂ©los ! Fort heureu-
sement, grĂące au GCL et Ă  notre Ă©quipe Culture/Relex’, nous avons pu trouver
une alternative afin de quand mĂȘme faire la fĂȘte et rĂ©unir tous ceux qui le souhai-
taient ! Mais nous laissons le soin Ă  Emiline, Guillaume et Arthur de vous fournir
plus de détails.
Sinon, un grand événement, relancé depuis uniquement un an se profile à
l’horizon : LE GARGAMEL TROPHY ! Pour les anciens, nous savons que
vous en ĂȘtes plus que ravis, pour les petits nouveaux : laissez-vous donc attirer
par cet événement hors du commun qui faisait la réputation de notre cercle alors
que vous n’étiez pas encore nĂ©s ! Notre Ă©quipe Orga vous en parlera plus longue-
ment, soyez patients, plus que quelques pages.
Outres ces événements plus conséquents, notre cercle vous propose tou-
jours bien entendu des activités et services hebdomadaires. A commencer par
notre dĂ©licieuse Kfet, situĂ©e Ă  l’Erasme 51, qui, tous les jours, de 12h Ă  14h, vous
propose des sandwiches des plus variés et toujours à prix démocratiques !
5
Il y a Ă©galement notre trĂšs cĂ©lĂšbre soirĂ©e du lundi #Philundi oĂč notre Ă©quipe
sono vous fera danser, vous amuser comme des fous de 21h Ă  3h. De plus, chaque
semaine nous mettons en place une Happy Song : à chaque fois qu’une musique
choisie et annoncĂ©e comme « Happy Song » passe, la biĂšre est Ă  0,60€ !
Vous n’aimez pas trop la biùre ? Pas de problùme ! Nos Anim’Bar vont
Ă©galement reprendre du service dĂšs le mois de novembre avec toujours une carte
de cocktail aussi variée mais également une arrivée de vins de fruit de qualité qui
nous viennent d’un producteur local, Les ApĂ©ros de PhilomĂšne.
Cependant, si vous préférez les moments « plus calmes », le cercle est ou-
vert tous les dimanches soir de 21h à 3h, pour une petite biùre autour d’un jeu de
carte et mĂȘme les aprĂšs-midi, tous les jours de 14h Ă  18h, oĂč nous vendons Ă©ga-
lement des insignes.
Hormis tout cela, notre trÚs célÚbre Revue, spectacle rassemblant 150 par-
ticipants et qui parodie nos chers professeurs de la faculté, commence déjà ses
castings afin de préparer tout doucement ce qui sera sans aucun doute un chef
d’Ɠuvre visuel et auditif en avril prochain !
Nous vous souhaitons Ă  tous une bonne continuation dans ce quadrimestre,
Au plaisir de vous voir dans notre Antre,
Elisabeth et Melissa,
XXXe
praesidium du Cercle Philo et Lettres
6
RETOUR SUR LE WEEK-END COMITE
Le 23 septembre dernier, le comité « Philo is the new black » se mettait en
route pour un petit week-end comité de derriÚre les fagots, organisé par Elisabeth
et moi-mĂȘme ! Bref retour sur le week-end comité 
Vendredi, nous avions donné rendez-vous au comité à 17h15 afin de char-
ger les voitures et de se mettre en route mais, bien Ă©videmment, partir Ă  l’heure
aurait Ă©tĂ© trop beau pour ĂȘtre vrai et aprĂšs 45 minutes de retard, nous voilĂ  tous
en route, voitures chargées de bouffe Everyday, de palettes de Carapils2
et de sacs
de couchage à destination de la ferme Chapeauvau à Hélécine. Pendant que cer-
tains s’installent, d’autres font des jeux pour s’occuper afin que le temps passe
plus vite pendant que notre Team Cuisine (Pouet, tu bois !) puisse nous concocter
un vrai délice !
AprÚs ce plantureux repas, nous passùmes enfin au petit jeu concocté par
Elisabeth et moi-mĂȘme : un genre de Cranium, revisitĂ©, cela va s’en dire. Entre
estafettes, guindailles minutes (oĂč Adelin nous prouva encore sa verve exception-
nelle), affonds acrobatiques, quiz musicaux et culturels, le temps passa trĂšs vite,
mais nous abandonnĂąmes trĂšs vite le jeu afin d’amĂ©nager une petite piste de danse
dans la salle Ă  manger oĂč rĂ©gnĂšrent les chansons françaises, Fatal Bazooka, bref,
toutes les musiques de notre adolescence ! Tout ça dans la bonne humeur et mar-
quĂ© par un Ă©vĂ©nement trĂšs particulier : l’anniversaire de Marie-Marie, qui, ni une,
ni deux, se vit a-fonnée par un grand nombre des membres du comité !
2
En suffisance ! lol, on vous aime les praesi <3 (NDLR)
7
AprĂšs cette soirĂ©e, au dodo (ou pas, c’est selon), pour la longue journĂ©e du
samedi qui nous attend. Au programme : journée dans la Capitale ! Dans la mati-
née, nous fßmes un jeu de piste dans Bruxelles, jeu de piste organisé par la Maison
du Chocolat. Le comitĂ© Ă©tait divisĂ© en cinq Ă©quipes et ce fĂ»t celle d’Elisabeth
(pistonnés !), Pauline, Joachim, Lorella, Arthur et Phil qui sortit vainqueur de ce
jeu de piste ! Bravo aux gagnants et pour les perdants, nous avons pu nous récon-
forter avec du chocolat.
AprĂšs cette marche matinale, voilĂ  dĂ©jĂ  venue l’activitĂ© de l’aprĂšs-midi :
OCEADE ! Entre toboggans, jacuzzi, sauna, hammam, voilĂ  de quoi rafraĂźchir le
comité en cette chaude journée de septembre.
Pour la journée du dimanche, la tradition veut que nous visitions une bras-
serie et cette annĂ©e, ce fut la Brasserie Waterloo qui fut mise Ă  l’honneur. AprĂšs
une petite visite et explications quant à la fabrication de la biÚre, nous pûmes goû-
ter cette biĂšre – blanche – tout en admirant la beautĂ© du cadre.
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Mais n’allez pas croire que le week-end comitĂ© s’arrĂȘte ici. A quelques ki-
lomÚtres de la micro-brasserie Waterloo, se trouve la liquoristerie Les Apéros de
PhilomĂšne, oĂč nous pĂ»mes Ă©couter les petites anecdotes du patron avant de passer
Ă  la dĂ©gustation de ses dĂ©licieux vins de fruits et pĂ©kets. D’ailleurs, cela nous a
tant séduits que nous avons pris la décision de vous proposer quatre sortes de vin
de fruits à nos Anim’Bar : le Faneur, le vin de fruit à la myrtille, le vin de fruit
au melon, le vin de fruit à la groseille. Venez donc goûter ces merveilles !
AprÚs ce week-end chargé en émotions et en activités, nous reprßmes enfin
la route vers Louvain-la-Neuve
 Non, pas pour dormir mais pour clîturer ce
week-end en beautĂ© avec le repassage de calotte de Gilles, qui Ă  prĂ©sent n’a plus
l’air d’un « gros nĂ©o ». FĂ©licitations !
En tout cas, merci Ă  vous pour ce week-end comitĂ©, j’espĂšre que vous vous
ĂȘtes autant amusĂ©s que moi !
Melissa,
Vice-présidente du Cercle Philo et Lettres
9
MOT DU BAPTEME
Vendredi 14 octobre 2016, à 6h44, le dernier bleu est baptisé ! Que ce soit
pour lui, ses co-bleus ou mĂȘme pour nous, c’est la fin de trois semaines riches en
Ă©preuves et en Ă©motions.
Mais cette pĂ©riode d’investissement, ça rime Ă  quoi ? Il est vrai que durant
ces bleusailles, nos 30 bleus ont dĂ» se donner Ă  fond (et faire des Ă -fonds aussi),
endurer un certain stress et connaßtre la fatigue. Mais au-delà de tout ça, le groupe
qu’ils ont forgĂ© sera soudĂ©, nous l’espĂ©rons, le plus longtemps possible. Un co-
bleu, c’est un ami pour la vie, et c’est ce que nous voulions leur inculquer. Bien
que les bleusailles soient finies, l’esprit du baptĂȘme reste ancrĂ© en chacun de nous.
Bien sĂ»r, il ne s’agit plus de mettre nos nĂ©o-baptisĂ©s gueule-en-terre ou leur faire
encore subir d’autres Ă©preuves, mais de perpĂ©tuer la solidaritĂ© et la camaraderie
que nos petits bleus ont construites durant trois semaines.
En tout cas, nous sommes fiers d’eux, et heureux de les avoir intĂ©grĂ©s au
sein de la grande famille des baptisés Philo et Lettres. Avoir tenu et animé cette
bande de loulous pendant trois semaines dans le cadre de la colonie de vacances
FLTR (car oui, on était inspirés pour le thÚme) fut une des expériences les plus
enrichissantes que nous ayons vécues. On a appris à connaßtre ces 30 petits bleus
d’une maniĂšre particuliĂšre, c’est un peu comme si on Ă©tait leurs papas maintenant.
C’est Ă  nous maintenant de continuer leur Ă©ducation, pour qu’ils soient toujours
enclin Ă  partager la bonne humeur, et la joie de vivre au Philo et Lettres.
Une chouette annĂ©e au FLTR s’annonce avec nos nouvelles recrues ! Pour
ceux qui n’ont pas encore vu nos bleus, venez leur faire un coucou, ils sont chauds
taules ! (Du moins, je crois
 Enfin, on l’espùre
 En tout cas, ils ont l’air chauds
!)
PS : Bande de loulous, si vous lisez cet article, sachez qu’on vous adore dĂ©jĂ  et le
plus important
 ON CLAQUE UNE CHOPPE !
10
11
MOT DE L’ORGA
Salut à toi, î cher lecteur de cette Éloge de la Folie !
Depuis le 19 septembre, jour de rentrĂ©e acadĂ©mique, l’Orga’ n’a pas
chĂŽmĂ© ! Il a fallu moins de dix jours (neuf pour ĂȘtre exact) pour que notre premier
Ă©vĂšnement pointe le bout de son nez !
Eh oui, le mercredi 28 septembre avait déjà lieu notre premiÚre CASA de
l’annĂ©e
 et quelle CASA ! Il devait y avoir au moins MILLE gens (on vous le
jure !) qui ont répondu présents ! Il faut croire que le thÚme « Années 2000 » a
bien plu. Tout s’est donc trĂšs bien passĂ©. Pourtant, ce n’était pas couru d’avance !
Le baptĂȘme, c’est bien beau, mais ça laisse des traces ! Et par traces, on
veut bien entendu parler d’Ɠuf ! En arrivant à la CASA en fin d’aprùs-midi, nos
visages se décomposÚrent. Les jeux GCL avaient battu leur plein et la CASA était
dĂ©gueulasse. Ne nous comprenez pas mal, on aime beaucoup les Ɠufs : les Ɠufs
sur le plat, les Ɠufs à la coque, les Ɠufs dans les pancakes
 pas de problùmes !
Mais sur le sol de la CASA, pas trop. Bref, un peu d’eau par ci, un coup de raclette
par lĂ  et surtout, 5 bleus au travail, et la CASA Ă©tait propre et fin prĂȘte pour ac-
cueillir tout le monde !
L’ambiance Ă©tait au beau fixe et la biĂšre aussi. Les dĂ©lĂ©guĂ©s Sono’ Ă©taient
contents. Les dĂ©lĂ©guĂ©es Orga’ Ă©taient contentes. Le Praesidium Ă©tait content.
Vous l’aurez compris, tout le monde Ă©tait content (surtout le trĂ©sorier, en fait) !
Si, par le plus grand des hasards, tu as ratĂ© notre premiĂšre CASA de l’annĂ©e
(sacrilĂšge !), ne t’en fais pas, deux autres sont prĂ©vues ! Nous t’attendrons le
mardi 8 novembre ainsi que le jeudi 24 novembre dùs 21h. À ton agenda donc !
Quand on te dit qu’il y avait mille gens !
12
Mais ce n’est pas tout ! Si tu as fait tes devoirs, c’est-à-dire, si tu as lu le
prĂ©cĂ©dent Éloge, tu sais qu’un Ă©vĂšnement d’une trĂšs grande importance est sur le
point de se dĂ©rouler ! Tu l’as devinĂ© (ou pas), nous parlons du beau, du grand, du
tant attendu 

GARGAMEL TROPHY !
Si tu vis dans une cave et que tu ne connais pas le Gargamel Trophy, laisse-
nous Ă©clairer ta lanterne ! Le Gargamel Trophy n’est autre qu’une course folklo-
rique durant laquelle chaque équipe, composée de deux participants, porte un fût
et s’arrĂȘte Ă  divers stands oĂč des biĂšres ou des softs leur sont proposĂ©s.
Que tu sois pressé ou intrigué par cet évÚnement, une seule solution : y par-
ticiper ! Rendez-vous ce mardi 1er
novembre au cercle Philo & Lettres pour cette
quarante et uniĂšme Ă©dition du Gargamel Trophy ! C’est congĂ©, donc pas de raison
de le rater ! Pour toute info supplĂ©mentaire, tu peux trouver l’évĂšnement Face-
book « Gargamel Trophy @FLTR » ou encore, nous envoyer un mail Ă  l’adresse
orga.fltr@gmail.com !
Le Garga en images 

Ce sera tout pour nous ! À trùs vite !
Les dĂ©lĂ©guĂ©es Orga t’aiment !
PLL3
(Aka Pouet, Lorella et Louise)
3
Si tu as compris la rĂ©fĂ©rence Ă  Pretty Little Liars, on t’aime encore plus !
13
MOT DE LA CULTURE
« Nous avons de beaux projets pour cette année, la plupart sont classés se-
cret dĂ©fense, mais nous pouvons tout de mĂȘme vous en rĂ©vĂ©ler un, et de taille : les
24h vĂ©lo ! » En tant que bon lecteur assidu, vous aurez (peut-ĂȘtre) reconnu le mot
de la Culture dans le premier Eloge. C’était donc tout fiers que nous avions parlĂ©
de nos projets pour cette année, et, comme vous, que nous avons été déçu/horri-
fié/choqué/en colÚre/triste/en dépression/content (Jean-Luc ?)/autre : 


.
(Entourez votre réaction ou complétez les petits points) par son annulation. Mais
reprenons depuis le début.
DĂ©jĂ  fin juin (oui oui, on ne chĂŽme pas, ça ne s’organise pas la veille !), le
CSE nous contacta afin de faire une premiĂšre approche. Et pendant les grandes
vacances, entre deux rĂ©unions Skype (n’étant pas tous les trois sur le mĂȘme con-
tinent), le dossier premier était complété et renvoyé. Assez stressés mais excités
par notre premier gros projet, nous attendions la suite avec impatience.
La rentrée approcha et une nouvelle réunion de groupe était prévue. Tous
Ă©tions prĂȘts et les dossiers d’emplacement acceptĂ©s. C’est alors que, un 14 sep-
tembre, nous avons reçu un appel du CSE nous annonçant que les autorités nous
imposaient un Ă©norme changement d’organisation pour cette annĂ©e. Un peu affo-
lés, nous essayions tous de retomber sur nos pattes et le CSE arriva avec un nou-
veau dossier essayant de satisfaire tout le monde, cercles, régios, kap et autorités.
Trois zones (l’Aula Magna, le parking FĂ©dĂ© et le haut de la ville) Ă©taient
donc convenues, à défaut de pouvoir circuler librement dans la ville. Mais les
autorités nous demandaient une sécurité plus renforcée, augmentant donc consi-
dérablement les dépenses. Plusieurs réunions furent organisées, et chacun tombait
de haut en voyant la somme demandée et le peu de bénéfices qui rentreraient à
cĂŽtĂ©. Le changement risquerait d’attirer beaucoup moins de monde et donc de
diminuer les rentrées.
Une nouvelle idée naquit : faire payer les 24H. Il y eut pas mal de soulÚve-
ment, mais cela couvrait une partie des dépenses et rendait possible les 24H. Ce-
pendant, tous les chiffres étaient basés sur des hypothÚses. Chacun avait trÚs envie
d’organiser les 24H pour qu’ils aient lieu, mais jusqu’à quel prix ?
14
Le bourgmestre laisse tomber une nouvelle info : la zone de l’Aula Magna
est supprimĂ©e. Et, n’ayant pas reçu de financement de la part de la ville (contrai-
rement aux fĂȘtes de Wallonie, par exemple), nous nous rendirent bien compte que
cela ne serait plus possible.
AprÚs que les journalistes aient contacté le CSE, plusieurs sponsors déci-
dĂšrent de nous venir en aide financiĂšrement, afin de rendre cette 40e Ă©dition pos-
sible. Mais cette solution fut refusée.
La culture FLTR, comme tout le monde, est trÚs déçue de voir ce beau pro-
jet folklorique ĂȘtre annulĂ©. C’est une institution depuis 40 ans qui tombe Ă  l’eau.
Sachez que le CSE a tout fait pour garder la terre hors de l’eau et satisfaire tout le
monde. Sachez que nous n’avons pas baisser les bras facilement, que nous ne les
avons pas baissés, tout simplement. Nous espérons que vous passerez un bon 26
octobre et que cela fera changer les choses pour l’annĂ©e prochaine. Nous espĂ©rons
que les autorités comprendront que nous tenons à notre folklore et que les 24H en
sont un pilier important ; supprimer les 24H est donc en tuer une partie. Face Ă 
leurs restrictions, battons-nous à coups d’a-fond.
Les cercles seront nĂ©anmoins ouverts, afin d’essayer de passer un bon mo-
ment dans une bonne ambiance. Passez donc en aprĂšs-midi afin de jouer au beer
pong, faire un jeu de dames bibitifs, un blind test ou encore passer un moment
posĂ© autour d’une/des biĂšre(s) !
A plus, au coin du bar !
La culture 2016-2017
Guillaume, Emi, Arthur
15
MOT DE L'ANIM’BAR - COCKTAILS
Cher tous,
AprÚs quelques semaines de vacances suite aux périodes baptismales,
l'Anim’Bar Cocktails reprendra du service le mercredi 2 novembre à partir de
21h sur le thĂšme d'Halloween.
Pour rappel, le but de l'Anim’Bar Cocktails est de vous proposer des soirĂ©es
dans une ambiance conviviale, oĂč le cercle est dĂ©corĂ© selon le thĂšme. De plus,
nous proposons diverses animations ludiques afin d'ambiancer la soirée ! Si tu
viens déguisé dans le thÚme, un cocktail gratuit te sera offert !
De plus, dĂšs ce mercredi 2 novembre, l'Anim’Bar proposera Ă©galement une
carte de vin fruité :
 Un vin blanc au melon
 Un vin rosĂ© aux groseilles
 Un vin rouge aux myrtilles
 Le Faneur, un vin Ă  base de fleurs de tilleul et de sureau
Ces différents vins sont artisanaux et proviennent des Apéros de PhilomÚne
dont voici le site internet : http://www.lesaperosdephilomene.be
Le 9 novembre, à vos agendas les filles, une démonstration de produits
érotiques (huiles de massage, sextoys, etc.) vous sera proposée exceptionnelle-
ment Ă  partir de 20h. Cocktails et Kasteel rouge y seront ! Si tu souhaites pimenter
tes moments intimes au lit, ceci est fait pour toi ! DĂšs 22h, nous ouvrirons les
portes aux mecs pour un Anim'baphrodisiaque ! Messieurs, c'est votre soir ou
jamais.
Si tu souhaites plus d'informations sur nos soirées à thÚme du mercredi,
n'hĂ©site pas Ă  passer lors de nos bars aprem’ entre 14h et 18h !
Nous vous attendons d'ors et déjà le 2 novembre dÚs 21h dans votre plus
horrible habillement pour notre Anim'bar Cocktails Halloween !
Vos dévoués délégués Anim'bar Cocktails
Maëlle, Maxime et P-O
16
17
ORTALIA : LA NOUVELLE PLATEFORME UCL : KESAKO ?
Durant la semaine 4, Vous avez sans doute vu dans toute la faculté et par-
tout dans la ville des affiches parlant d’une certaine Émilie qui prend des « cours
de champ » – ou de « chant », on ne sait plus trĂšs bien

Il s’agit en fait de la campagne de pub annonçant le lancement d’une toute
nouvelle plateforme de l’UCL : Ortalia. Disponible en ligne gratuitement pour
tous les Ă©tudiants de l’UCL, cette plateforme propose aux personnes intĂ©ressĂ©es
d’amĂ©liorer leur orthographe, avec un lĂ©ger cĂŽtĂ© ludique en prime. ConcrĂštement,
si vous allez sur www.ortalia.com, on vous proposera de faire des dictées, qui,
dans la seconde qui suit, sont corrigées automatiquement par la plateforme. Mieux
vous réussissez, plus vous obtiendrez de points, ce qui vous permettra à terme
d’atteindre le(s) niveau(x) supĂ©rieur(s) contenant des dictĂ©es d’un niveau chaque
fois plus élevé.
L’avantage de l’utilisation de cette plateforme par rapport à votre profes-
seur de français de primaire ou de secondaire, c’est que cela vous offre la possi-
bilitĂ© d’amĂ©liorer votre orthographe Ă  n’importe quelle heure du jour ou de la nuit,
le regard sévÚre et moralisateur de votre professeur en cas de fautes « grosse
comme des maisons » en moins ! Les corrections proposĂ©es Ă©valuent le type d’er-
reurs commises et fournissent les rÚgles grammaticales tirées du Bon usage qui
permettent de les corriger. On ne vous laisse donc pas en plan en cas d’erreur, que
du contraire !
Vous devez sans doute vous demander pourquoi l’UCL a choisi de dĂ©ve-
lopper Ortalia et quel est l’intĂ©rĂȘt d’un tel projet. « L’orthographe est une matiĂšre
de l’école primaire ! » me direz-vous. La rĂ©ponse part d’un constat simple, mais
préoccupant : avoir une orthographe correcte devient une qualité de plus en plus
rare, y compris chez les étudiants universitaires. Or, cette compétence de base est
exigĂ©e par une trĂšs grande majoritĂ© d’entreprises et d’employeurs, surtout Ă 
l’heure oĂč la communication est de plus en plus rapide et directe. En effet, les
textes passent de nos jours par de moins en moins de relecteurs avant d’ĂȘtre pu-
bliés et les jeunes employés (peu importe le domaine dans lequel ils travaillent)
peuvent ĂȘtre amenĂ©s Ă  publier du texte sans le faire relire par leurs supĂ©rieurs.
Sans compter que la prĂ©sence d’une faute d’orthographe dans un texte, tout de
suite repĂ©rĂ©e et raillĂ©e sur la toile, peut parfois gĂącher tout son propos... L’enjeu
d’Ortalia, qui a Ă©tĂ© conçue comme un service d’aide proposĂ© gratuitement aux
18
Ă©tudiants de l’UCL, se veut donc avant tout pragmatique et ne reflĂšte pas une
vision hyper normĂ©e ou archaĂŻque de l’orthographe par l’UCL.
Avant de conclure cet article, il convient de signaler que la plateforme a été
crĂ©Ă©e par l’UCL, et plus prĂ©cisĂ©ment par les ingĂ©nieurs du CENTAL (CENtre de
Traitement Automatique du Langage), dont les bureaux se trouvent au sein mĂȘme
de notre belle faculté. Cocorico, donc ! Les plus curieux pourront voir ou revoir
l’interview à ce sujet de M. Fairon, directeur du centre et professeur dans la fa-
culté, dans le journal de 13h de La Une du jeudi 13 octobre.
Voilà, j’espùre que la plateforme Ortalia n’a maintenant plus de secret pour
vous ! Le mieux reste tout de mĂȘme d’aller voir par soi-mĂȘme sur www.orta-
lia.com. Ce n’est pas parce qu’on est en lettres que l’orthographe nous est à jamais
acquise
 Et puisque l’orthographe ne sera pas rĂ©formĂ©e de sitĂŽt, il vaudrait peut-
ĂȘtre mieux s’y mettre dĂšs qu’on en ressent le besoin
 À bon entendeur, salut !
Jeremy Chelala
P.S : Des concours en Ă©quipes seront bientĂŽt organisĂ©s par l’UCL et les
gestionnaires de la plateforme afin de récompenser les meilleurs scripteurs de
l’universitĂ© ! Si tu souhaites y participer avec tes amis, reste Ă  l’affĂ»t !
19
L’HOMOSEXUALITE : OSONS EN PARLER
Salut Ă  vous tous, chers Ă©tudiants et professeurs,
J’ai dĂ©cidĂ© dans cet Éloge de vous Ă©crire un article concernant l’homo-
sexualitĂ©, Ă©tant moi-mĂȘme homosexuel.
Cette envie m’est venue, car il y a quelques temps, un groupe de personnes
m’a demandĂ© Ă  moi et quelques amis ce que l’on pensait de l’homosexualitĂ©. Nous
avons rĂ©pondu que nous n’avions rien contre les homosexuels. Ensuite, l’un deux
prĂ©cisa qu’il n’était pas gay et lĂ , le reste du groupe se mit Ă  rire. Je ne pus m’em-
pĂȘchĂ© de prĂ©ciser que j’étais moi-mĂȘme homosexuel, ce qui mis un froid directe-
ment.
Pourquoi ces rires, alors que nous sommes tout comme les hétérosexuels ?
Nous n’avons pas choisi d’ĂȘtre gays, nous avons choisi d’assumer qui nous
sommes, nous avons choisi d’arrĂȘter de mentir Ă  nos proches, nous avons simple-
ment choisi la possibilitĂ© d’ĂȘtre heureux avec quelqu’un qui nous rend heureux.
Cela fait maintenant trois ans que j’ai fait mon coming out auprùs de ma
famille, lorsque je suis arrivé à Louvain-La-Neuve, à mes 18 ans. Et je peux vous
assurer que cela n’a pas Ă©tĂ© facile. Il a fallu du temps Ă  ma maman pour l’accepter.
J’ai attendu plus d’un an et demi avant qu’elle rencontre mon copain et je pense
qu’aujourd’hui cela reste encore le plus beau jour de ma vie.
D’un autre cĂŽtĂ©, cela fait trois ans que je n’ai pas eu un bĂȘte « ça va ? » de
mon grand frĂšre. Un bĂȘte « ça va » qui aurait une valeur immense pour moi. Mais
j’attends, je me bats, je reste qui je suis.
Maintenant, je vais vous parler un peu du cĂŽtĂ© positif. En effet, j’ai vĂ©cu
ma premiÚre relation amoureuse avec un garçon pendant environ un an et demi et
je peux vous assurer que je n’ai jamais Ă©tĂ© aussi heureux dans ma vie. GrĂące Ă 
cette premiùre rencontre, j’ai eu le courage de faire mon coming out auprùs de ma
famille et quelques mois plus tard, auprĂšs de mes amis. J’ai passĂ© les plus beaux
moments de ma vie en sa compagnie.
Sachez que je n’ai perdu aucun de mes amis, je dirais mĂȘme que je me suis
rapprochĂ© de certains. Chaque jour on en rigole, j’en rigole. Par exemple, parfois,
j’arrive en vĂ©lo prĂšs de mes potes et je leur lance : « Vous avez dĂ©jĂ  vu un vĂ©lo Ă 
trois pĂ©dales ? » ou bien mon meilleur ami me dit : « Ça te va PD ? ».
Alors Ă  tous ceux qui se moquent des homosexuels, imaginez ne serait-ce
qu’une seule seconde ce que nous avons vĂ©cu, ce que j’ai vĂ©cu. Et malgrĂ© tout
cela, je continue d’avancer pour faire valoir qui je suis, pour ĂȘtre heureux.
20
Et à tous ceux qui ont peur, qui n’osent pas s’assumer, ayez le courage de
montrer qui vous ĂȘtes et d’arrĂȘter de vous cacher ! Vous avez le droit d’ĂȘtre heu-
reux avec la personne qui vous convient. Cela sera surement l’étape la plus diffi-
cile de votre vie, mais ça en vaudra la peine, en tout cas, selon moi.
J’espùre que ces quelques lignes permettront à certains de mieux com-
prendre ce que l’on vit quand on est homosexuel et de comprendre que notre par-
cours n’est pas Ă©vident.
Merci de m’avoir lu,
Pierre-Olivier
21
GENERATION WOODSTOCK
C’est en aoĂ»t 1969 que plus de 500 000 spectateurs se rassemblent sur la
plaine de Bethel, Ă©tat de New York, Ă  environ cent kilomĂštres du village de
Woodstock. Organisé pour accueillir 50 000 personnes, le site du festival, avec
ses organisateurs et ses infrastructures pris de court, s’est vu forcĂ© de devenir gra-
tuit. Des groupes et artistes de nos jours entrĂ©s dans la lĂ©gende s’y sont produits,
de jour comme de nuit. Le festival de Woodstock reste encore aujourd’hui consi-
déré comme un événement majeur de la musique populaire mondiale.
Tout part d’une idĂ©e du jeune producteur Michael Lang, qui avait dĂ©jĂ  or-
ganisé quelques petits festivals et concerts. Il recrute son voisin, Artie Kornfeld,
et deux jeunes entrepreneurs, John Roberts et Joel Rosenman. Tous ces jeunes
hommes ont environ 24 ans. Ils postent ensemble une annonce dans le New York
Times désormais célÚbre : « Jeunes hommes avec un capital illimité cherchent des
occasions d’investissement intĂ©ressantes et des propositions d’affaire ». Un vieux
fermier accepte finalement de leur louer son champ de 243 hectares, pour 50 000
dollars. Bien que le festival se dĂ©roule Ă  Bethel, l’appellation Woodstock est res-
tée.
Plusieurs problÚmes sont survenus dÚs le début du festival. Le groupe
Sweetwater, censĂ© ouvrir la sĂ©rie de concerts est bloquĂ© dans les bouchons. C’est
donc Richie Havens qui lance les festivités. En plus de cela, des embouteillages
colossaux bloquent les arrivĂ©es des festivaliers. MĂȘme la nature se dĂ©chaĂźne, et
fait tomber des trombes d’eau sur le site dùs la fin du premier jour, rendant le
terrain extrĂȘmement boueux. Les issues de secours sont dĂ©clarĂ©es inadaptĂ©es au
nombre de personnes présentes. DÚs ce moment-là, les organisateurs décident de
rendre l’accĂšs libre : « From now on, this is a free concert ! ».
Durant trois jours, les groupes se succĂšdent. AprĂšs Richie Havens, Joan
Boaz se produit sur scĂšne4
, suivie par d’autres grands noms : Santana, The Incre-
dible String Band, Janis Joplin, Jefferson Airplane, The Who, Joe Cocker, Ten
Years After, The Band, Crosby Stills Nash & Young, pour finir en apothéose5
avec la légende Jimi Hendrix. Ce dernier preste une de ses plus impressionnantes
performances, avec des titres comme Hey Joe, Foxy Lady, All Along the Watchto-
wer, Voodoo Child, Purple Haze, et bien sûr Star Spangled Banner. Le solo de
guitare se trouvant sur ce dernier titre est entré dans la postérité comme un des
plus complexes jamais joué en live. Citons le journaliste radio Marc Yasaye :
« Quand Hendrix jouait ce solo, si on écoutait attentivement, on pouvait entendre
les bombes tomber sur les forĂȘts vietnamiennes, on pouvait entendre les cris. C’est
une fresque de l’horreur Ă  laquelle la nation au drapeau lignĂ© et Ă©toilĂ© a participĂ© ».
4
A voir : son interprétation de « Joe Hill », en acoustique, une pépite.
5
Baptiste et Phil, vous buvez !
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On a su plus tard combien ont été payé tous ces artistes. Selon le site Consequence
for Sound6
ž Hendrix (le mieux payĂ© de tous) aurait gagnĂ© 18 000$. Aujourd’hui,
cette somme représente environ 117 000$, avec le taux de change actuel. Pour
celles et ceux qui n’y connaissent rien, ce n’est pas beaucoup...
Le festival de Woodstock a été enregistré avec les moyens du bord. Un film
documentaire, rĂ©alisĂ© par Michael Wadleigh (assistĂ© par M. Scorsese, ça ne s’in-
vente pas) est sorti en 1970. Pendant pas loin de quatre heures d’images, le spec-
tateur voyage littéralement dans le temps. On assiste aux préparatifs des organi-
sateurs, les dĂ©boires qu’ils ont connus, les performances (entiĂšres !) de plusieurs
groupes. Une scĂšne particuliĂšrement marquante est sans doute celle dans laquelle
Santana joue Soul Sacrifice, accompagné par son batteur Michael Schrive, alors
ùgé de 20 ans. Le solo de batterie de ce jeune talent est purement épique. Pendant
plusieurs minutes, le rythme de la batterie est effréné. Le long-métrage, sobrement
intitulĂ© Woodstock, a reçu l’Oscar du meilleur documentaire en 1970.
Tout le monde connaßt cette anecdote : durant le festival, il a été recensé
deux dĂ©cĂšs des suites d’une overdose, quatre fausses couches et deux accouche-
ments7
. Il n’en est pas moins que le festival de Woodstock reste une rĂ©fĂ©rence et
continue de faire rĂȘver. VĂ©ritable symbole du pacifisme, de la contre-culture et du
flower power, « Woodstock est devenu une légende, et est resté aussi présent dans
les esprits, et est non seulement un événement musical majeur, mais aussi un évé-
nement historique ».
Les Trois jours de paix et de musique se terminent donc le lundi matin,
aprÚs tous les retards accumulés, avec Jimi himself, se produisant devant 30 000
spectateurs (!). Plusieurs producteurs ambitieux ont tenté de rééditer cette expé-
rience, sans rencontrer le succĂšs des premiers jours. Au final, Woodstock aura
forgé une génération entiÚre, une jeunesse meurtrie par les guerres, les politiques
de l’époque, un mouvement qui trouve
son repos dans la drogue et la musique,
dans tout ce qu’il y a de plus pur.
6
http://consequenceofsound.net/2015/03/heres-how-much-each-artist-earned-from-playing-woodstock/
7
http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/08/13/woodstock-son-herbe-ses-hippies-sa-mu-
sique_1228254_3246.html
23
(RE)LIS TES CLASSIQUES !
Salut ! On se retrouve dans cet Ă©loge pour le second article de ma rubrique
sur les classiques littĂ©raires. Petit saut dans le temps (vers l’arriĂšre) par rapport Ă 
la fois passée, puisque cette fois-ci, nous nous plongeons dans la seconde moitié
du XVIIe siĂšcle avec Les CaractĂšres de La BruyĂšre.
On a ici affaire Ă  un genre d’Ɠuvre peu publiĂ© dans l’histoire de la littĂ©rature
et mĂȘme inexistant sous cette forme de nos jours : le genre de la rĂ©flexion morale.
Bon, dit comme ça, ça a l’air ennuyeux
 Mais ça serait bien mal juger ce genre
parce que la réflexion morale est sans doute le genre le plus « utile », concret et/ou
instructif de la littĂ©rature (Ă  mon humble avis). Le principe est d’écrire des rĂ©-
flexions personnelles autour de grands sujets de la vie et de la société. Dans le cas
de La BruyĂšre, on s’attache Ă  dĂ©crire diffĂ©rents comportements et attitudes hu-
mains8
, les « caractĂšres », que l’on prĂ©sente sous forme de portraits (de person-
nages au nom inventé) ou de grandes généralités.
J’arrĂȘte ici la partie « prĂ©sentation » et je passe au plus intĂ©ressant : en quoi
ce livre est-il intéressant ? Je propose de répondre en deux points, raisons essen-
tielles pour lesquelles lire Les CaractĂšres.
Le premier argument est la terrible véracité du propos. Les thÚmes et les
caractĂšres abordĂ©s sont tout Ă  fait d’actualitĂ© et bon nombre de comportements et
d’avis Ă©noncĂ©s se retrouvent tout Ă  fait aujourd’hui. Et pourtant l’Ɠuvre date du
XVIIe, ce que je trouve inouï ! Prenons deux exemples, un portrait et une ré-
flexion. Dans le chapitre « Du mérité personnel » (p. 110 de mon édition), La
BruyÚre parle de Mopse (personnage inventé, pour rappel) :
Je connais Mopse d’une visite qu’il m’a rendue sans me connaütre ; il prie des gens qu’il
ne connaĂźt point de le mener chez d’autres dont il est n’est pas connu ; il Ă©crit Ă  des
femmes qu’il connaüt de vue. Il s’insinue dans un cercle de personnes respectables, et
qui ne savent pas quel il est, et là, sans attendre qu’on l’interroge, ni sans sentir qu’il
interrompt, il parle, et souvent, et ridiculement. [
]
On reconnaĂźt ici le syndrome de la personne qui veut tout le temps « s’in-
cruster », qu’on connaĂźt tous. Et cela vaut pour beaucoup de portraits du livre.
8
Non, ce n’est pas une faute.
24
Autre exemple, du chapitre « De la sociĂ©tĂ© de conversation » (p. 158), oĂč La
BruyĂšre dĂ©crit une situation dans laquelle on s’est tous retrouvĂ© :
Vivre avec des gens qui sont brouillĂ©s, et dont il faut Ă©couter de part et d’autre les
plaintes rĂ©ciproques, c’est, pour ainsi dire, ne pas sortir de l’audience, et entendre du
matin au soir plaider et parler procĂšs.
Je n’ai qu’une seule chose à dire sur cet exemple : Dieu, comme c’est vrai !
Le fait que les propos soient trĂšs justes provoquent, en plus de nous faire sourire
la plupart du temps, un important effet de catharsis (si tu ne sais pas ce que c’est,
il va falloir te renseigner tout seul, parce que pas le temps d’expliquer ça ici !), et
permettent aussi de pouvoir les considérer comme de grandes vérités sur la nature
humaine. Les CaractĂšres peut trĂšs bien se lire comme une peinture intemporelle
des mƓurs9
et des humeurs, et constituer par là une mine de réflexions anthropo-
logiques, plus que littĂ©raires. J’emploie l’expression « une mine de » parce qu’il
faut souligner l’abondance et la variĂ©tĂ© des rĂ©flexions. La science, les femmes,
l’orgueil, en passant par l’amour et la politique, La Bruyùre s’attarde sur tout et
de maniĂšre trĂšs approfondie, puisque chaque chapitre contient plus ou moins une
centaine de réflexions et portraits.
Le second point est tout simplement le style10
. Les mots sont justes et la
structure se veut souvent directe et courte, bien qu’il y ait des exceptions notables.
Il y a également une certaine volonté de raffinement, sans doute propre au style
du XVIIe siÚcle, ce qui est toujours appréciable, à condition de ne pas tomber dans
la préciosité. Certes, le style et la syntaxe « classiques » du XVIIe siÚcle, avec
leurs archaĂŻsmes (sĂ©mantiques et syntaxiques), en rebuteront peut-ĂȘtre certains,
mais je trouverais cela bien dommage de passer Ă  cĂŽtĂ© de cette Ɠuvre Ă  cause
d’une phrase trop longue ou d’un mot dĂ©suet. À bon entendeur
.
Je conclurai cet article par une petite citation du livre, qui vous permettra
de relativiser si vous vous reconnaissez dans un caractÚre présenté négativement :
« Un caractĂšre bien fade est celui de n’en avoir aucun ».
Chelala
9
Au passage : arrĂȘte de dire [mĆ“Ês] ! C’est un *** de pseudo-archaĂŻsme de mes deux ! Pourquoi, uniquement
pour ce mot-lĂ , tu prononcerais le [s] du pluriel ? Prononce [mĆ“Ê] et puis c’est tout !
10
Oui, je sais, j’ai dĂ©jĂ  utilisĂ© cette phrase dans l’article prĂ©cĂ©dent, et alors ?
25
26
CES FEMMES QUI NOUS INSPIRENT
Chers lecteurs assidus de notre bel Éloge11
, ma chĂšre rubrique traitera au-
jourd’hui d’une femme qui n’est pas nĂ©e dans les annĂ©es soixante ou septante,
mais dont le fait particulier, fait qui a fait d’elle une femme inspirante aujourd’hui,
a éclaté dans les années septante.
Je peignerai aujourd’hui le portrait de Simone Veil.
Simone Veil, née Jacob en 1927, est une femme politique française, dont
la famille est de confession juive.
En 1944, Ă  l’ñge de 17 ans, elle se fait arrĂȘter Ă  Nice par deux SS. Elle
séjournait alors, sous une fausse identité, chez son professeur de lettres classiques.
Le reste de sa famille (composĂ©e de ses deux parents, d’un frĂšre et d’une sƓur)
est Ă©galement arrĂȘtĂ© par la Gestapo, Simone ne reverra jamais son pĂšre et son
frÚre, déportés tous deux en Lituanie.
Simone, sa sƓur Madeleine et leur mĂšre sont, elles, dĂ©portĂ©es Ă  Auschwitz,
et finiront ensuite Ă  Bergen-Belsen jusqu’à l’arrivĂ©e des AlliĂ©s et la libĂ©ration du
camp. Leur mùre meurt du typhus, mais Simone et sa sƓur survivent.
En 1945, elle s’inscrit Ă  la facultĂ© de droit de Paris et Ă  l’Institut d’études
politiques de Paris. DiplÎmée, elle passe avec succÚs le concours de la magistra-
ture en 1956, elle s’occupe alors des af-
faires judiciaires au ministĂšre de la Jus-
tice.
Veil mĂšne une grande carriĂšre
jusqu’aux environs de la fin des annĂ©es
deux-mille, et Ă  partir de ce moment-lĂ ,
se retire peu Ă  peu de la vie politique. Si-
mone Veil est Ă©galement membre de
l’AcadĂ©mie française.
Pourquoi Simone Veil est-elle une femme
inspirante ?
Venons-en au fait. Simone Veil est
surtout connue pour la loi Veil, ou la loi
11
Oui, je sais que vous l’ĂȘtes.
27
du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse. Cette loi,
préparée par Simone Veil alors ministre de la santé, encadre une dépénalisation
de l’avortement en France.
Il se trouve que les années soixante/septante seront la scÚne de plusieurs
mouvements de liberté concernant la sexualité, entre autres. De ce fait, la loi Veil
arrive à la suite de la légalisation de la contraception en 1967, du « Manifeste des
343 » (pĂ©tition en faveur de la dĂ©pĂ©nalisation et de la lĂ©galisation de l’IVG), etc.
Le 17 janvier 1975, Simone Veil se présente donc au Parlement12
, devant
une assemblĂ©e, constituĂ©e majoritairement d’hommes, et prononcera son dis-
cours, dont voici un extrait :
« Je le dis avec toute ma conviction : l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours
pour des situations sans issue. Mais comment le tolérer sans qu'il perde ce caractÚre
d'exception, sans que la société paraisse l'encourager ? Je voudrais tout d'abord vous
faire partager une conviction de femme - Je m'excuse de le faire devant cette Assemblée
presque exclusivement composée d'hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de
cƓur à l'avortement13
. Il suffit d'Ă©couter les femmes. C’est toujours un drame, cela res-
tera toujours un drame. »
Grñce (ou à cause, diront certains) à Simone Veil, donc, l’avortement est
depuis ce jour lĂ©galisĂ© en France (chez nous l’avortement, sera lĂ©galisĂ© en 1990).
Pour conclure, je dirai que comme toujours, il en a fallu du courage Ă  cette
petite dame pour oser monter devant une assemblĂ©e d’hommes, et exprimer une
idĂ©e, un point de vue, trĂšs mal vu Ă  l’époque. Beaucoup de critiques fuseront quant
Ă  l’adoption de cette loi, nĂ©anmoins, elle permet, depuis 1975, aux femmes d’avoir
le choix, et ça, c’est important. Comme je l’ai dit prĂ©cĂ©demment, la loi Veil n’est
que la concrĂ©tisation d’une Ă©poque, oĂč l’idĂ©e de libertĂ©, qu’elle soit sexuelle ou
autre, germe et Ă©clos partout. Merci Simone !
En espérant que vous ayez apprécié cet article, on se retrouve la semaine
prochaine pour un autre portait !
12
La vidĂ©o est d’ailleurs disponible sur YouTube, allez checker !
13
N’en dĂ©plaise Ă  cette chĂšre Marine Lepen.
28
IVANDLAMOUR
J'ai eu un rĂȘve Ă©rotique avec
mon frĂšre. Cela me perturbe depuis,
je ne peux presque plus le regarder
dans les yeux. Mais c'est de l'inceste
! Help me Ivandlamour ! - Enilime,
20 ans.
Eh bien, chĂšre Enilime, sache
tout d'abord que les rĂȘves ne reflĂštent,
bien souvent, pas nos envies. Il faut
plus les voir comme une conceptualisa-
tion de notre pensée, rien est à prendre au premier degré en onirologie. Dans ton
cas, par exemple, cela veut peut-ĂȘtre simplement dire que ton frĂšre te manque,
peut-ĂȘtre que tes Ă©tudes t'empĂȘchent de le voir la semaine et qu'il est loin de toi.
Il n'y a pas à s'inquiéter, tu peux dormir sur tes deux oreilles (voir ton frÚre
).
Bonjour, comment puis-je trouver
l'amour si je suis persuadée qu'il
n'existe pas ? AprĂšs tout c'est comme
Dieu, on en parle beaucoup mais per-
sonne ne l'a jamais rencontré... - Jus-
tine, 19 ans.
Bonjour Justine, laisse-moi juste te
poser une question : As-tu besoin de toucher le soleil pour savoir qu'il brûle ?
L'amour est comme un papillon, beau, difficile à attraper et éphémÚre. Mais de
quoi a besoin le papillon pour voler ? De poudre sur ses ailes ! Et cette poudre,
tout comme la poussiÚre de fée dans Peter Pan, il faut y croire pour que ça fonc-
tionne. Ne perds pas espoir, cela peut te sembler cliché, mais il te tombera des-
sus quand tu ne t'y attendras pas

Je suis actuellement amoureuse d'un gars en couple. Je sais qu'il est mal-
heureux dans son couple... Comment faire pour qu'il me remarque ? J'ai
besoin de toi Ivandlamour ! - Aline Terrieur, 22 ans.
29
Alors, tout d'abord, il faut te demander s’il est vraiment malheureux dans
son couple, et pourquoi ? Peut-ĂȘtre que la situation de cĂ©libataire ne lui convient
pas et que changer de copine n'y changera rien. Ce n'est déjà pas évident de se
faire remarquer par quelqu'un de célibataire, alors en couple
 Je te conseille de
t'armer de patience, mais ne l'attends pas, puisque lui ne t'attends pas en retour,
c'est une perte de temps

J'ai été derniÚrement fortement attirée par un garçon, qui m'a avoué
ses sentiments, voilĂ  quelques semaines. Le problĂšme, c'est que j'ai comme
l'impression qu'il ne se soucie plus de moi, et mĂȘme, qu'il serait attirĂ© par
une autre fille. Je ne sais pas quoi faire, dois-je lui parler, lui dire tout ce que
j'ai dans la tĂȘte ? Ou alors, dois-je simplement l’oublier ? Et si oui, comment
faire, étant donné que je suis amenée à le voir assez réguliÚrement ? Aide-
moi Ivandlamour ! - CĂ©line Monsarrat, 21 ans.
Laisse-moi te dire une chose sur
les garçons, ils ne savent pas ce qu'ils
veulent, jusqu'au moment oĂč ils l'obtien-
nent, mais c'est Ă  ce moment-lĂ  qu'ils
n'en veulent plus. Et quand ils ne l'ont
plus, c'est lĂ  qu'ils le veulent de nouveau,
sauf s’ils le rĂ©cupĂšrent trop facilement,
alors ils en veulent plus, mais quand ils
veulent cette chose mais qu'on ne leur
donne pas, ils la veulent d'autant plus, car si on la leur donnait, ils n'en voudraient
plus.
Et voilà la phrase qui explique, à elle seule, la simplicité de la complexité de ce
que veulent les hommes...
N'hésitez pas à m'envoyer vos questions
par SMS au 0472/38.31.32,
elles restent bien Ă©videmment anonymes,
tous les noms ont été changés pour la réalisation de cet article.
Ivandlamour
30
INVENTIONS EN TOUT GENRE
Les années 60 furent un petit pas pour la législation des Etats Unis mais un
grand pas pour la liberté des femmes à travers le monde. Cette initiative a été
suivie par le corps législatif belge dÚs 1968. Mesdemoiselles et messieurs-les-
porteurs-de-corps-de-chasse, vous pouvez donc remercier le médecin Gregory
Pincus et l'obstétricien John Rock pour leur invention qui changera le monde. (Pi-
lule contraceptive : - création : 1956 - Vente : 1960 aux USA).
Suite à cette délivrance, une invention dans le milieu de la mode a fait fu-
reur. Ce nouveau vĂȘtement a fait son apparition dans une boutique britannique en
196214
. Cette petite boutique avant-gardiste a pu se rendre compte de son génie
visionnaire quand, en 1965, cette création a eu un impact phénoménal dans la
collection d’une certaine Mary Quant. (Minijupe - 1962).
Les soirĂ©es d’anniversaire, de pendaison de crĂ©maillĂšre, de dĂ©part en re-
traite ou encore de fiançailles n’ont jamais Ă©tĂ© aussi excitantes. Mais comment
avoir de la musique de qualité à cette époque ? Philips arrive alors sur ce nouveau
marché en développement et apporte sa solution afin de chauffer le dancefloor sur
Stand by me de Ben E King. (Cassette audio-1963).
Il faut bien se dire que les retours de soirées à pieds dans le Nord ne sont
pas faciles, et ce n’est pas Dany Boon qui vous dira le contraire. Ce vĂȘtement qui
revient à la mode chaque année avec de nouveaux motifs et de nouvelles coupes,
a fait son apparition au milieu des années 60 ! Cette création que nous avons tous
un jour regretté  Vous voyez, ce jour oĂč vous le portiez et que, dĂ» Ă  la pluie, il
se colle Ă  vous plus que votre mĂšre avant de partir pour la premiĂšre fois en kot.
(K-Way - 1965).
Ces inventions ont eu un impact majeur sur le notre société actuelle. Pre-
nons l’exemple de la pilule contraceptive, le marchĂ© de la contraception est un
marché évoluant avec la société. Selon une étude de 2005, 58,9%15
des femmes
ùgées entre 18 et 49 ans y recourent. Au vu de la population belge, cela repré-
sente environ 3 000 000 de personnes sur les 11 000 000 habitants du pays. Sui-
vant les informations disponibles sur internet, la pilule coûte à une femme entre 0
et 10€ par mois. Poussons plus loin le calcul, nous allons prendre la moyenne de
5€ par mois donc 60€ par annĂ©e. Ce calcul des plus approximatifs nous montre un
marchĂ© avec un potentiel de 180 000 000€ (Prix de 60€ X 3 000 000 de femmes
de 18 à 45ans). Je me permets de répéter que ce calcul est trÚs approximatif de par
le fait de la variable de prix mais aussi de la population sélectionnée. Pour éviter
14
Et bizarrement mon pĂšre est nĂ© moins d’un an aprĂšs
 CoĂŻncidence ? Only god can judge this.
15
EnquĂȘte de « Choisirsacontraception.fr »
31
d’étendre mes calculs en long et en large, je donnerais un potentiel de marchĂ©
moyen de 180 millions mais un potentiel maximal de 420 millions16
.
Un marché non négligeable mais aussi un marché trÚs difficile. Il est vrai il
faut faire face à la concurrence. Le marché croßt mais la pilule contraceptive dé-
croit. Les patchs contraceptifs, les implants contraceptifs, l’anneau vaginal, le prĂ©-
servatif féminin ou encore le stérilet, le marché est saturé de solutions différentes.
Ce marchĂ© est trĂšs intĂ©ressant car avant l’arrivĂ©e de la pilule, les fabricants de
prĂ©servatifs avaient le monopole du marchĂ© de la contraception. Ensuite, Ă  l’arri-
vĂ©e de la pilule, le marchĂ© s’est transformĂ© en oligopole, c’est Ă  dire un marchĂ©
avec peu de vendeurs mais une forte demande, cet oligopole s’est finalement
transformĂ© en marchĂ© des plus concurrentiels suite Ă  l’arrivĂ©e de grosses firmes
pharmaceutiques.
Cette analyse est une analyse personnelle et trÚs simplifiée, je ne voudrais
pas prendre l’entiĂšretĂ© de l’Eloge de la Folie avec un thĂšme, l’économie, qui est,
pour une grande partie d’entre vous, une hantise. J’espĂšre malgrĂ© tout que vous
avez pris note sur un petit papier que vous collerez sur vos livres, sur votre bureau
ou encore sur votre frigo. (Post-it – 1968 - 1974).
Ces derniers paragraphes vous ont peut-ĂȘtre retournĂ©s la tĂȘte comme ce pe-
tit cube qu’on a tous eu Ă©tant jeune mais que personnellement je n’ai jamais fini.
« Regarde Alexandre, quand tu rĂ©ussis Ă  faire une face entiĂšre avec la mĂȘme cou-
leur partout c’est bon tu as quasi fini » me disait ma mĂšre
 Quasi fini
 Quasi
fini qu’elle disait
 La face est faite mais ce petit cube arlequin est toujours ina-
chevĂ© dans un coin de mon grenier. (Rubik’s Cube - 1974).
Je ne saurais l’expliquer, mais j’ai la chanson « Le lundi au soleil » de ce
cher Cloclo en tĂȘte. Malheureusement, je n’ai pas pris mes Ă©couteurs pour essayer
d’écouter une chanson « plus rĂ©cente ». En 1979, Sony a dĂ©posĂ© une marque qui
changera notre façon de percevoir la musique. Cette invention fera enfin marcher
l’homme. (Walkman – 1979).
Vous vous ĂȘtes surement demandĂ© pourquoi il y avait deux dates pour le
Post-it. Vous vous dites « il ne faut quand mĂȘme pas 6 ans pour inventer un papier
qui colle ». Eh bien si ! En 1968, Spencer Silver invente par hasard ce qui devien-
dra par la suite l’adhĂ©sif du Post-it. Il en fit des sprays mais n’arriva pas Ă  les
commercialiser. C’est alors 6 ans aprùs, qu’un de ses amis, chef de chƓur au sein
d’une Ă©glise, utilisa ce spray pour empĂȘcher ses signets de tomber de son hym-
naire. Cette invention prendra encore 3 autres années pour se commercialiser, le
Post-it sort alors en 1977 sous le nom Press 'n Peel.
16
Diva, n’oublie pas que tu parles Ă  des Ă©tudiants en Lettres... Les calculs ce n’est pas leur fort ! (NDLR)
32
Je dĂ©veloppe un peu plus ce cas car l’anecdote est des plus intĂ©ressantes.
Le cas Post-it nous montre l’importance de l’adaptation du produit en fonction de
la demande. De plus, on peut avoir une invention de génie en mains mais ne pas
réussir à la vendre. Il est donc important de se concentrer sur le problÚme des
potentiels clients et de pouvoir s’adapter à tout moment. Pour finir par une cita-
tion :
“La science, c'est ce que le pùre enseigne à son fils. La technologie, c'est ce que
le fils enseigne à son papa.”
Michel Serres
Alexandre Fleury, alias Diva
33
34
LES ANNEES 60 ET LA POPULARISATION DU TATOUAGE
Que ce soit philosophiquement, esthétiquement ou symboliquement, les an-
nées 60 marquent, tout du moins dans nos contrées, un profond changement, ou
en tout cas un profond besoin de changement qui est ressenti dans le monde occi-
dental. Preuve en est l’engouement que les annĂ©es autour de mai 68 rencontrent
encore aujourd’hui : collections de mode Ă  la gloire des sixties, commĂ©morations
des grands rassemblements ou ouvrages spĂ©cialisĂ©s, tout porte Ă  croire que l’on
ne sait se dĂ©tacher de ce passĂ© glorifiĂ©. Certains avancent mĂȘme que l’on ne sait
plus se renouveler, et que l’on ne fait que recycler du vieux pour faire du neuf.
Si ce dĂ©bat est sĂ»rement trĂšs intĂ©ressant, ce n’est pas du tout de cela que
nous allons parler ici. Au contraire, tournons-nous vers un monde qui est en cons-
tante Ă©volution, en renouvellement et recherche continus : le monde du tatouage.
Pour ceux qui avaient lu mon article dans l’Eloge de Mars 2015 (oui, je sais, ça
date !) au sujet des motifs traditionnels dans le tatouage, cela peut paraĂźtre un peu
incongru, puisque j’y parlais de dessins intemporels, de graphismes souvent repris
et de l’importance de la tradition. Mais si cette tradition est trùs importante dans
le monde du tatouage, l’évolution et la recherche de nouveaux styles y est Ă©gale-
ment prépondérante ! Il suffit de se rendre dans une convention, ou, plus simple-
ment, sur un site spécialisé (comme le forum bodyworks) pour se rendre compte
de la multiplicité des styles, qui ne cesse de grandir. On pourrait croire que cette
diversitĂ© de styles n’est qu’un pĂąle copiĂ©-collĂ© de celle qui existe dĂ©jĂ  dans le
monde de la peinture et du dessin, mais le rap-
port au corps et à la « toile » instaurant un rap-
port esthĂ©tique particulier entre l’artiste et son
Ɠuvre qui ne saurait ĂȘtre comparĂ© Ă  un dessin
sur papier17
, a fortiori si l’on prend en compte
le cÎté subversif du tatouage, qui, certes, a
tendance à disparaütre aujourd’hui, mais qui
est encore fort présent dans la génération ac-
tuelle de tatoueurs.
Bref, revenons-en Ă  ce qui nous occupe ici,
à savoir, le rÎle du tatouage dans les années
17
Non pas que l’un soit mieux que l’autre, juste qu’ils sont incomparables.
35
60, et plus prĂ©cisĂ©ment, son essor en France et en Europe, et ce que l’on peut en
dĂ©duire concernant le tatouage aujourd’hui.
Alors qu’aux Etats-Unis, aprĂšs une pĂ©riode intense pour le tatouage qui,
s’émancipant des freak shows, trouve sa renommĂ©e grĂące aux tatoueurs itinĂ©rants
proposant des premiers carnets de flashs (vers le tiers du XXÚme siÚcle) les années
60 vont ĂȘtre bien plus sombres. En effet, suite Ă  une Ă©pidĂ©mie d’hĂ©patite, les con-
ditions d’hygiĂšne des tatoueurs vont ĂȘtre pointĂ©es du doigt, au point qu’il devien-
dra illégal de se faire tatouer dans certaines villes, dont New-York. Cette interdic-
tion ne sera levée que des années plus tard !
Cette situation offre un grand contraste avec celle qui se déroule outre-
Atlantique, puisque c’est en 1963 que s’ouvre le premier salon de tatouage à Pi-
galle, celui du célÚbre tatoueur « Bruno ». Formé par un des meilleurs tatoueurs
d’Amsterdam, Peter, il devient rapidement un maĂźtre en la matiĂšre (en mĂȘme
temps, Ă  l’époque, ils Ă©taient genre cinq Ă  tatoueur en Europe donc ĂȘtre au top
c’était pas forcĂ©ment compliquĂ©). Le tatouage n’était Ă©videmment pas une nou-
veauté en France, puisque les prisonniers, marins et durs à cuire en étaient déjà
porteurs, mais l’innovation rĂ©side dans le fait de crĂ©er un salon, avec pignon sur
rue, destinĂ© Ă  n’importe quel quidam. Evidemment, Pigalle, Ă  l’époque, ce n’était
pas trĂšs diffĂ©rent des prisons oĂč l’on tatouait d’habitude, puisque s’y mĂ©langeaient
gaiement filles de joie, malfrats et artistes en quĂȘte d’inspiration populaire.
Mais ce n’est pas un scarificateur à la petite semaine qui vient d’ouvrir ses
portes : c’est un vĂ©ritable salon de tatouage, qui entend bien crĂ©er son style artis-
tique et sortir le tatouage de sa rĂ©putation glauque et synonyme d’un certain temps
derriĂšre les barreaux. Bruno a officiĂ© jusque dans les annĂ©es 80, et l’on peut sans
36
doute affirmer que sans des pionniers tels que lui en Europe, le tatouage n’aurait
pas Ă  l’heure actuelle une telle renommĂ©e. D’autant que le « meilleur tatoueur de
Paris » aurait formĂ© des centaines d’apprentis, entraĂźnant ainsi toute une vague
d’ouverture de salons et un mouvement d’engouement pour le tatouage.
Que pouvons-nous penser de cette réapparition du tatouage dans un con-
texte ouvert à tous, en lien avec la philosophie et les changements sociétaux de
l’époque ? Les annĂ©es 60 sont souvent
évoquées comme des années de rup-
ture, de rĂ©volution, d’un profond be-
soin de changement. Que ce soit avec
la décolonisation étudiée par les an-
thropologues et sociologues, qui jet-
tent un doute sur les pratiques passées
des grandes nations, ou mĂȘme une
mode qui s’affranchit des carcans im-
posés par la guerre et les années qui
l’ont suivi, tout indique un besoin de renouveau, et mĂȘme de dĂ©tachement net avec
le passĂ©. C’est Ă©galement l’arrivĂ©e du mouvement hippie, traduisant l’envie de
libertĂ© d’une jeunesse rejetant les valeurs oppressantes de leurs parents. Le ta-
touage, de par sa mauvaise réputation, son caractÚre subversif, et surtout le fait
qu’il marque un engagement à vie, traduit à la fois cette envie de rupture mais
Ă©galement, d’une maniĂšre paradoxale, ce besoin fondamental de se rattacher Ă 
quelque chose, d’ĂȘtre reconnu par ses pairs et d’appartenir Ă  un mĂȘme mouve-
ment.
Si aujourd’hui, l’on peut se faire tatouer tout et n’importe quoi, que l’on
trouve des shops Ă  chaque coin de rue et qu’il est de plus en plus acceptĂ© de se
prĂ©senter Ă  un entretien d’embauche sans cacher ses tatouages, c’est notamment
grĂące Ă  des pionniers qui, dans les annĂ©es 60, ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un mouvement so-
ciétal de grande ampleur qui a marqué chaque aspect de la création artistique.
MM
37
PEPITES DE CINEMA
Les deux dĂ©cennies mises Ă  l’honneur dans ce numĂ©ro de l’Eloge de la Folie
sont une vĂ©ritable mine d’or. Sur Ă©normĂ©ment d’aspects, mais essentiellement sur
le plan artistique. Il me serait impossible de vous citer toutes les Ɠuvres mar-
quantes de cette génération. Prenez le milieu musical : Les Stones, les Beatles,
pour ne citer qu’eux. Oui, je ne cite qu’eux, mon cerveau est dĂ©jĂ  en Ă©bullition Ă 
l’idĂ©e de citer tous les artistes qui me tiennent Ă  cƓur.
Mais ce n’est pas tout. Vous commencez à me reconnaitre, je suis le tiche
assidu de Cinéma. Permettez-moi donc de vous toucher un mot sur les pépites du
septiÚme art qui ont vu le jour durant ces années-là.
Les années 60, ce sont les années western avec Sergio Leone et John Ford,
Hitchcock (du moins ses longs-métrages les plus connus), des polars français qui
valent le coup, et la pĂ©riode d’or de papa Kubrick. De nouveau, je dois me tenir Ă 
ma chaise pour ne pas vous citer les 1846 autres auteurs et films qui me viennent
en tĂȘte.
Ensuite, les annĂ©es 70 voient l’arrivĂ©e des gugus des Monty Python, des
fresques réalistes de Coppola, les premiers Scorsese, les premiers Spielberg18
, les
premiers Woody Allen, les premiers Carpenter, et un petit film de second rang qui
n’a pas connu un trùs grand succùs : Star Wars.
Je vais vous proposer quelque chose que je ne fais que rarement entre ces
si belles pages ; un classement. Ou plutĂŽt une liste. Une liste (non-exhaustive,
Ă©videmment) d’une infime partie des pĂ©pites qui composent ces vingt annĂ©es de
cinéma.
GO !
18
ArrĂȘtez avec lui, c’est un bon rĂ©alisateur ! Non mais oh.
38
SIXTIES
 Il Ă©tait une fois dans l’Ouest (1968) Sergio Leone
 La planĂšte des singes (1968) Franklin Schaffner
 Lawrence d’Arabie (1962) David Lean
 Psychose (1960) Alfred Hitchcock
 Pour une poignĂ©e de dollars... (1964) Sergio Leone
 ...Et pour quelques dollars de plus (1965) Sergio Leone
 Docteur Folamour (1964) Stanley Kubrick
 Rosemary’s Baby (1968) Roman Polanski
 La horde sauvage (1969) Sam Peckinpah
 Barberousse (1965) Akira Kurosawa
 Les Oiseaux (1963) Alfred Hitchock
 Le Bon, la Brute et le Truand (1966) Sergio Leone
 Les tontons flingueurs (1963) Georges Lautner
 La grande vadrouille (1966) GĂ©rard Oury
 A bout de souffle (1960) Jean-Luc Godard
 L’homme qui tua Liberty Valance (1962) John Ford
 Point limite (1964) Sidney Lumet
Et pour finir avec la base de la base :
 2001 : L’odyssĂ©e de l’espace (1969) Stanley Kubrick
39
SEVENTIES
 Le Parrain (1972) Francis Ford Coppola
 Le Parrain : 2e
partie (1974) Francis Ford Coppola
 Voyage au bout de l’Enfer (1978) Michael Cimino
 Alien : le huitiĂšme passager (1979) Ridley Scott
 Taxi Driver (1976) Martin Scorses
 Apocalypse Now (1979) Francis Ford Coppola
 Orange MĂ©canique (1971) Stanley Kubrick
 Star Wars (1977) George Lucas
 Rocky (1976) John G. Avildsen
 Les Dents de la Mer (1975) Steven Spielberg
 Phantom of the Paradise (1974) Brian De Palma
 Chinatown (1974) Roman Polanski
 L’Exorciste (1973) William Friedkin
 Monty Python : The Holy Grail (1975) Terry Gilliam/Terry Jones
 Annie Hall (1977) Woody Allen
 Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975) Milos Forman
 Stalker (1979) AndreĂŻ Tarkovski
Je vous le rĂ©pĂšte, ceci n’est qu’un infime Ă©chantillon des films sortis entre
1960 et 1979. Mais avec ceux-ci, vous vous ferez un joli petit bagage de l’apprenti
cinéphile. Bon visionnage !
40
IL ETAIT UNE FOIS, UN COMPOSITEUR
Bien le bonjour à toi, cher lecteur de ce merveilleux Éloge de la Folie,
Comme tu le sais maintenant (parce que oui, tu as déjà lu entiÚrement le
premier Éloge et tu sais donc comment se structure ce fascicule), une rubrique
dédiée aux compositeurs t'est réservée au sein de ce journal facultaire. Pour le
second tome de l'année, j'ai décidé de vous parler d'un compositeur que je chéris
énormément et que je pense que beaucoup de personne aiment (sans pour autant
le savoir) ; ce fabuleux SERGUEI PROKOFIEV !
Sergueï Sergueïevitch Prokofiev est né durant l'année 1891 en Russie. Pen-
dant son enfance, sa mĂšre, grande amatrice de musique classique, l'initie Ă  l'art de
la musique classique en lui jouant des Ɠuvres crĂ©Ă©es par les plus grands tels que
Chopin et TchaĂŻkovski. C'est grĂące Ă  cette
influence maternelle que le jeune SergueĂŻ
prend goût pour la musique. DÚs l'ùge de 10
ans, il se met à composer sa premiùre Ɠuvre
: un opéra pour enfant intitulé Le Géant.
Voyant son talent, sa mĂšre l'envoie au con-
servatoire de Saint-PĂ©tersbourg afin qu'il
peaufine son Ă©ducation musicale. Au cours
de ces années, Sergueï ne cesse de se reven-
diquer supérieur par rapport aux autres
compositeurs et se qualifie lui-mĂȘme d'avant-gardiste et il n'a pas tort. En effet,
alors ùgé que de 20 ans, Prokofiev donne son Premier concerto pour piano qui
remporte un franc succÚs, bien qu'il soit qualifié d'avant-garde.
Une fois le conservatoire rĂ©ussi, Prokofiev rĂȘve de conquĂ©rir l'Europe grĂące
à sa musique, tout comme Stravinsky l'a fait, accompagné de Diaghilev19
. Il en-
tame donc ce voyage vers l'Europe et y rencontre Diaghilev qui lui propose de
composer un ballet. De cette maniĂšre, SergueĂŻ compose Ala & Loli, mais cette
Ɠuvre ce solde sur un Ă©chec. Cela ne va pas le dĂ©motiver et quelques temps aprĂšs,
toujours sous la direction de Diaghilev, Prokofiev compose Chout ou l'histoire
d'un bouffon. Ce dernier ballet remporte un grand succĂšs et le pousse Ă  composer
davantage. De cette façon, il compose de tous les genres : symphonie, opéra, so-
nate... Cependant cette passion dĂ©vorante pour l'Ă©criture va ĂȘtre mise Ă  mal par le
19
Stravinsky et Diaghilev cartonnent Ă  Paris notamment grĂące Ă  leurs ballets russes qui sont vus comme innovants
pour l'Ă©poque en France et en Europe.
41
contexte sociopolitique de l'époque. Effectivement, face aux répressions bolché-
viques, Sergueï Prokofiev s'exile et se réfugie au Japon, puis aux USA.
Lassé de son exil et voulant retourner au sein de son berceau natal, Proko-
fiev dĂ©cide de revenir en URSS, oĂč son succĂšs est garanti. Cependant, son retour
n'est pas voulu que par sa propre personne. En effet, Staline veut faire revenir
toutes les grandes figures de la nation. C'est pourquoi, il contacte Prokofiev afin
qu'il revienne et s'assimile Ă  son projet politique. SergueĂŻ Prokofiev, vu comme
un héritage de la bourgeoisie russe20
, entame la composition d'Ɠuvres purement
ancrées dans le réalisme soviétique imposé par Staline. C'est à ce moment qu'il
compose son fabuleux ballet Roméo et Juliette (1935)21
. Par la suite, ses autres
Ɠuvres vont Ă©galement ĂȘtre imprĂ©gnĂ©es par la propagande, notamment les bandes
sonores qui accompagnent les films de propagande dont Alexandre Nevsky (1940).
NĂ©anmoins, il ne compose pas uniquement pour la propagande, mais Ă©galement
pour les enfants comme le prouve sa cĂ©lĂ©brissime Ɠuvre Pierre et le loup, com-
posé en 1936.
Par la suite, Prokofiev continue à composer en toute plénitude jusqu'en
1948. En effet, lors de cette année, il se voit critiqué par ses contemporains qui
interdisent l'interprĂ©tation de ses Ɠuvres. Cela provoquera une production de
composition moins intense pour le musicien. Le 5 mars 1953, SergueĂŻ Prokofiev
s'Ă©teint Ă  quelques minutes d'intervalle de Staline. L'agitation qui tourne autour de
la mort du dictateur efface celle du compositeur.
De nos jours, les Ɠuvres de Prokofiev restent de trùs grands chefs-d'Ɠuvre
et continuent Ă  ĂȘtre interprĂ©tĂ©s. MalgrĂ© son influence stalinienne, il est indĂ©niable
que son talent demeure unique. Si vous ne me croyez pas, je vous laisse Ă©couter
Pierre et le loup, Roméo et Juliette ou encore son Second concerto pour violon.
J’espùre que ce petit article vous a plu. Il ne me reste plus qu'à vous sou-
haiter beaucoup de bonheur et de musique jusqu'au prochain numéro !
Musicalement vĂŽtre,
Pouet
20
En effet, en provenant d'une famille de bonne Ă©ducation et en ayant appris au conservatoire, SergueĂŻ Prokofiev
est perçu comme un bourgeois.
21
J'avoue, je ne suis pas trĂšs objective, mais prend juste le temps d'Ă©couter la Danse des Chevaliers et tu me
comprendras !
42
LES RECETTES DE GRAND-MERES
Bonjour !
Si vous me lisez aujourd’hui, c’est parce qu’avec ce thĂšme « AnnĂ©es 60’ »,
la premiĂšre chose Ă  laquelle j’ai pensĂ©, c’est ma grand-mĂšre ! Oui, je sais, ma vie
est cool, mais attendez, ne tournez pas si vite la page ! J’ai eu envie de vous prĂ©-
senter une chose qui me tient beaucoup à cƓur : les recettes de grand-mùre

Je ne suis pas sĂ»re de vous vendre du rĂȘve, mais tant pis, laissez-moi es-
sayer. Je vous parlerai de 2 recettes, l’une culinaire, et l’autre plutĂŽt cosmĂ©tique.
LE DENTIFRICE MAISON :
Il fut une Ă©poque oĂč nos supermarchĂ©s ne regorgeaient pas d’autant de di-
versité, et celle-ci ayant ses
qualitĂ©s, n’est pas exempte de
dĂ©fauts, car on s’éloigne de
plus en plus des recettes
simples et efficaces qui
étaient utilisées avant.
Savez-vous tout ce
qu’il y a dans votre denti-
frice ? Comprenez-vous cha-
cun de ces noms chelous de la
composition ? Non ? Bah moi
non plus ! Mais quand je vois
qu’une tĂąche de dentifrice sur un vĂȘtement le dĂ©colore, ou quand je lis que les
microbilles de plastiques sont parmi les pires polluants de nos océans, je me pose
quand mĂȘme des questions
 Mais plutĂŽt que de parler de problĂšmes, parlons
alternatives !
Il existe plusieurs ingrédients naturels qui sont efficaces pour blanchir nos
dents, donner bonne haleine, ou prendre soin de nos gencives : le bicarbonate de
soude ou le charbon actif blanchissent, les huiles essentielles (surtout de menthe
ou de chlorophylle), qui nous donnent une haleine Hollywood Chewing Gum, et
l’argile, qui prend soin de nos gencives si sensibles.
Voici donc ma recette de dentifrice maison fétiche :
43
Il vous faudra :
o Un petit récipient
o De l’argile (blanche, verte ou rouge, peu importe, mais peut-ĂȘtre que la
blanche donnera une plus belle allure Ă  votre mixture)
o Du bicarbonate de soude alimentaire
o De la glycérine végétale
o Une huile essentielle de votre choix pour le goĂ»t et l’odeur (moi j’utilise
celle de menthe poivrée)
OĂč trouver tous ces ingrĂ©dients ? Personnellement, je me fournis sur le site
Aroma-zone.com, mais il existe d’autres possibilitĂ©s : la glycĂ©rine se trouve en
pharmacie, de mĂȘme que les huiles essentielles, l’argile et le bicarbonate de soude
dans des supermarchĂ©s ou des magasins bio’, par exemple.
ConcrĂštement :
 Dans votre rĂ©cipient, versez 6 cuillĂšres Ă  cafĂ© rases d’argile.
 Ensuite, ajoutez 2 cuillĂšres Ă  cafĂ© rases de bicarbonate de soude (voire
moins, le goût est fort prononcé).
 MĂ©langez ces deux ingrĂ©dients solides.
 Ajoutez 2 cuillĂšres Ă  cafĂ© de glycĂ©rine vĂ©gĂ©tale.
 Ajoutez quelques gouttes d’huile essentielle de menthe poivrĂ©e (entre 2 et
10, selon la force de goût que vous désirez).
 MĂ©langez le tout.
 Si le dentifrice vous paraĂźt trop solide, ajoutez de l’eau, goutte par goutte
(attention, le dentifrice devient trùs vite trop liquide, donc j’insiste, une
goutte Ă  la fois !).
LES « LÉGUMES OUBLIÉS » :
Je suis presque sûre que vous avez déjà entendu cette expression quelque
part. Non ? Eh bien, ces légumes « oubliés » sont les légumes qui étaient les plus
utilisĂ©s par chez nous dans le temps, avant qu’on ne fasse venir des tomates, poi-
vrons, et autre au milieu de l’hiver par avion/bateau, etc. Concrùtement, il s’agit
de lĂ©gumes d’hiver, principalement, qui poussent bien dans nos rĂ©gions.
On y trouve les topinambours, panais, choux en tout genre (rouges, raves,
chinois, pointus, etc.), salsifis, vitelottes (patates mauves), patates douces, rutaba-
gas (tiens, ça me fait pensez à une chanson), butternut, et tant d’autres !
44
Je vous invite fortement à tenter de (re)découvrir ces légumes, parce que
d’un, en hiver, ils sont de saison, et la planùte nous remercie, de deux, ils sont
bons, et ça change un peu des tomates, de trois, ils sont souvent locaux et pour ça
aussi, la planùte nous remercie, et de quatre, c’est bien souvent moins cher de
manger local et de saison, donc, votre portefeuille vous remercie aussi !
Je n’ai malheureusement pas de recette prĂ©cise Ă  vous proposer, Ă©tant donnĂ©
que j’improvise toujours quand je cuisine, mais je vous conseille quand mĂȘme de
faire une soupe. DĂ©jĂ  parce la soupe, on peut en faire une Ă©norme casserole et en
avoir pour plusieurs jours, ou bien surgeler une partie, et c’est assez pratique, et
ensuite, parce que dans une soupe, on peut mettre un peu tout ce que l’on veut

En général, je mets tous les légumes que je trouve (potiron, potimarron,
carottes, butternut, panais, chou-rave, patate douce), un oignon, un cube de bouil-
lon, j’assaisonne selon mon humeur, je mixe, et voilà ! Le mix potiron/potimarron
– carottes – panais est un top pour moi, mais laissez votre crĂ©ativitĂ© s’exprimer !
Sinon, la patate douce remplace super méga bien la patate dans un gratin (ça
goutte la patate-carotte un peu sucrée).
J’espĂšre vous avoir donnĂ© envie de cuisiner un peu, de manger une bonne
soupe et plein de lĂ©gumes, et d’ensuite vous brosser les dents, en ayant tout fait
vous-mĂȘme !
CĂ©cile
45
STRANGER THINGS
Sortie cet été sur le géant de la télévision Netflix, Stran-
ger Things est LA série de ces derniers mois. Créée et mise
en scÚne par les frÚres Duffer, cette série de huit épisodes
se situe à un carrefour d’influences, entre E.T. de Spielberg
et Super 8 d’Abrams, Stranger Things a tout pour faire cra-
quer et vous plonger dans le binge watching.
Le pitch en quelques mots22
: Un soir de l'année 1983 à
Hawkins, dans l'Indiana, le jeune Will Byers, 12 ans, dispa-
raĂźt brusquement sans laisser de traces. Plusieurs person-
nages vont alors tenter de le retrouver : sa mĂšre Joyce, ses
amis menés par Mike Wheeler et guidés par l'intrigante Eleven23
, ainsi que le chef
de la police Jim Hopper. ParallÚlement, la ville est le théùtre de phénomÚnes sur-
naturels liĂ©s au Laboratoire national d'Hawkins, gĂ©rĂ© par le dĂ©partement de l'Éner-
gie (DoE) et dont les expériences dans le cadre du projet MKULTRA ne semblent
pas Ă©trangĂšres Ă  la disparition de Will.
La premiùre grande force de Stranger Things, c’est sa narration. Le fil con-
ducteur est simple, tout en ne l’étant pas. Le mystĂšre est dosĂ© juste comme il faut,
et le scénario se dévoile progressivement, sans forcer. Les personnages sont tous
attachant, et il est quasiment impossible de ne pas se sentir proches de ceux-ci. De
plus, ils sont tous interprétés de maniÚre impeccable par des acteurs sensationnels.
Comment parler de Stranger Things sans
Ă©voquer la perfection formelle qu’il nous offre ?
Une esthĂ©tique eighties kitch qu’on adore, une
image soignée, un cadrage parfait, et une photo-
graphie qui n’a rien à envier aux grandes pro-
ductions cinématographiques. Les images font
rĂȘver, entre les balades nocturnes en vĂ©lo des trois personnages principaux, et la
fameuse scÚne des guirlandes de Noël24
, on est dedans de bout en bout.
Enfin, le meilleur pour la fin : la bande originale. HonnĂȘtement, je peux
vous dire que j’ai entendu un bon paquet de bandes originales, et celle-ci, c’est
quelque chose. Des sonorités pesantes et vintage à la fois, du synthé et des per-
cussions qui nous renvoient aux années geek et néon.
22
Merci WikipĂ©dia ! Oui, j’avais la flemme de chercher plus loin.
23
Oui, elle s’appelle Onze.
24
Allez voir la série, et vous comprendrez.
46
10 (FUN) FACTS
1. Babtou fragile vient de « toubab », prononcé en verlan. « Toubab » est un
terme utilisĂ© en Afrique de l’Ouest pour dĂ©signer quelqu’un Ă  la peau blanche.
Ce mot a ensuite Ă©tĂ© dĂ©rivĂ© de façon pĂ©jorative pour dĂ©signer quelqu’un de
victime, d’oĂč le « fragile. »25
2. L’étymologie du mot « belge » peut venir de deux sources. Une possibilitĂ© se-
rait BEL + GA. Bel (ou bhel) est un objet gonflé, rond. Au sens figuratif :
cercle, alliance. Ga vient du gaulois « homme armé. » « Belge » signifierait
donc « les hommes de l’alliance. » Une autre alternative est le dĂ©rivĂ© du verbe
*belgen signifiant se fĂącher, se gonfler.26
3. Un cachalot Ă©chouĂ© ne meure pas du fait qu’il ne soit plus dans l’eau, mais
Ă©touffĂ© par son poids, n’étant plus supportĂ© par l’eau.27
4. La reproduction des tortues peut ressembler Ă  un viol. Le male poursuit la fe-
melle, lui mort la tĂȘte, les membres, l'immobilise contre un obstacle puis la
féconde.28
5. Une femme a Ă©tĂ© une nuit en prison et a payĂ© 2000€ d’amende pour une cas-
sette non rendue, remontant il y a plus de 10 ans !29
6. Des parents ont tué leur fille avec du jus de raisin. En effet, afin de punir leur
fille qui aurait bu du jus de raison en cachette, les parents l’auraient forcĂ© Ă 
boire les 2,4 litres restant. Direction : l’hîpital.30
7. Le Nutella fait rétrécir les jeans.31
8. Si on soulùve la queue d’un kangourou du sol, il ne sait plus sautiller.32
9. Tu ne peux pas travailler en Antarctique Ă  moins que tes dents de sagesse et
ton appendice soient retirés.33
10.Une femme passe 136 jours sur toute sa vie à se préparer pour sortir, tandis
qu’un homme se contente de 46.34
25
http://www.fdesouche.com/534707-veut-dire-babtou#
26
http://www.baroude.com/Etymologie-des-noms-des-Pays-La,380.html
27
Snapchat story de Peeta.
28
http://reproductiontortue.free.fr/la-reproduction-des-tortues.html
29
http://www.letribunaldunet.fr/insolite/les-8-faits-divers-les-plus-wtf-7.html
30
Ibid.
31
Peut-ĂȘtre le seul fait vĂ©ridique de cet article.
32
http://www.thefactsite.com/2011/07/top-100-random-funny-facts.html
33
http://bestpictureblog.com/20-facts-you-never-knew-about-antarctica/?utm_source=taboola2&utm_me-
dium=referral&utm_term=thefactsite
34
http://www.topito.com/top-temps-perdu-vie
47
M’AS-TU LU ? : RU
Salut bande de loulous ! (Argh, pardon. RĂ©miniscence de trois semaines en
colonie de vacances
 Comprenne qui pourra). Qui dit nouvel Éloge dit nouveau
M’as-tu lu, et la prĂ©sentation d’un nouveau livre ! *BRUITS DE FOULE EN DÉ-
LIRE*
Ce mois-ci, c’est le roman Ru de Kim ThĂșy qui est au centre du propos.
PubliĂ© en 2009, ce petit livre prĂ©sente plusieurs souvenirs de l’auteure, Ă©migrĂ©e
vietnamienne. Enfance dorée à Saigon. Arrivée du communisme. Un voyage clan-
destin et périlleux en bateau pour fuir le Vietnam. Un camp de réfugié en Malaisie.
Une nouvelle vie au QuĂ©bec. Un fils autiste. Une carriĂšre d’avocate

Au fil de la lecture, nous découvrons de petits récits tenant tous en quelques
pages, mélangés chronologiquement, mais liés ensemble, comme les perles du
petit bracelet bleu de la narratrice, par un fil ténu : un mot, une idée ou encore une
image. Chaque fin d’un souvenir entraine le dĂ©but d’un autre ; la machine mnĂ©-
sique semble ne jamais pouvoir s’arrĂȘter et emmĂšne le lecteur sur un ruisseau
d’images, de couleurs et d’objets.
Je te vois dĂ©jĂ  venir, petit Ă©tudiant. « Un livre sur l’expĂ©rience d’une rĂ©fu-
giĂ©e. GÉ-NIAL. Comme si on n’en parlait pas dĂ©jĂ  assez Ă  la tĂ©lĂ©, dans les jour-
naux, etc. etc. etc. » Oui, mais non. Ru n’est pas un roman polĂ©mique sur l’immi-
gration. Pas plus qu’un roman philosophique sur la situation d’émigrĂ©. Et est en-
core moins un roman tire-larme victimisant les réfugiés et pointant du doigt les
occidentaux. Non, rien de tout cela. Le roman de Kim ThĂșy est un composĂ© hĂ©tĂ©-
rogùne et touchant de souvenirs trùs concrets, parfois insignifiants, n’ayant en
outre pas toujours un rapport avec l’émigration. Son titre rĂ©vĂšle d’ailleurs la vo-
lontĂ© de l’auteure de placer la souffrance relative Ă  son parcours dans une aura de
tendresse : en français, « ru » désigne au sens figuré un écoulement de larmes, de
sang ; mais il signifie également « berceuse » en vietnamien.
Difficile, donc, de qualifier prĂ©cisĂ©ment ce roman. Ru, c’est attendrissant,
drĂŽle, singulier, chaleureux, poignant. Ru, c’est un recueil de souvenirs, un rĂ©cit
de vie, un jeu d’écriture, une tranche de fragilitĂ©, un poĂšme aux relations hu-
maines. Un véritable album photo dont les clichés se seraient mélangés malgré
eux. À vous d’aller le feuilleter.
Élise Deschambre
48
CRWTH
(Anecdotes cocasses ou nulles du monde musical)
♫ Le « Millennial Whoop » (terme inventĂ© par Patrick Metzger) est une succes-
sion de notes communes Ă  de nombreuses chansons pop Ă  succĂšs de ces der-
niÚres années. Impossible de dire qui l'a utilisé en premier mais on le retrouve
par exemple dans des chansons de Katy Perry, Chris Brown et Kings of Leon.
♫ Mike Oldfield est un musicien anglais qui, Ă  juste 19 ans, a composĂ© et jouĂ©
seul presque tous les instruments du premier album publié par Virgin Records,
et qui a fait sa fortune : "Tubular Bells". Mike avait d'abord fait le tour de
toutes les maisons de disques existantes qui l'avaient refusé ! L'album est cons-
titué de 2 plages instrumentales d'une vingtaine de minutes, et s'est vendu à
environ 16 millions d'exemplaires. Écoutez le dĂ©but de la premiĂšre partie, je
suis persuadé que vous reconnaitrez

♫ Un instrument de musique peut tuer son propriĂ©taire. Ce fut le cas pour un
sonneur de cornemuse qui fut victime d'une infection pulmonaire causée par
des champignons provenant de son instrument qu'il négligeait de nettoyer.
♫ La chanson « Sweetest Things » de U2 a Ă©tĂ© composĂ©e par Bono pour s'excuser
auprÚs de sa femme à qui il avait oublié de souhaiter l'anniversaire, alors qu'il
était à l'étranger. D'ailleurs, on la voit au début du clip vidéo qui est tourné à
la premiĂšre personne avec la vue de sa femme : il l'emmĂšne en balade et utilise
différents stratagÚmes pour essayer de se faire pardonner, dont différentes ban-
niÚres géantes "Je suis désolé" dans la rue.
♫ "Longplayer" est un morceau de musique long de mille ans. LancĂ© le 1er jan-
vier 2000, un ordinateur actionne un ensemble de gongs et de bols tibétains
qui, si tout se déroule comme prévu par l'auteur, joueront en continu et sans
répétition jusqu'au 31 décembre 2999. Passé cette date, le morceau devra re-
commencer comme au premier jour. L'ordinateur se base sur un morceau ori-
ginal de 20 minutes composé par l'artiste anglais Jem Finer, et en produisant
suffisamment de variations pour durer exactement un millénaire. "Longplayer"
peut ĂȘtre Ă©coutĂ© en direct sur Internet.
♫ Le thĂšme principal bien connu du gĂ©nĂ©rique de « Mission : Impossible » n'a
peut-ĂȘtre pas Ă©tĂ© composĂ© au hasard : il reproduit les lettres M (Mission) et I
(impossible) en code morse, avec deux bips longs (M) et deux bips courts (I).
♫ Le cĂ©lĂšbre logo des Rolling Stones reprĂ©sentant une bouche avec la langue
tirée a été créé en 1970 par John Pasche, simple étudiant au Royal College of
Art de Londres, qui avait été choisi pour proposer des esquisses de logo à Mick
49
Jagger. L'étudiant s'était d'ailleurs inspiré de la bouche du chanteur pour la
réalisation de son dessin.
♫ Selon un calcul mathĂ©matique rĂ©alisĂ© par un chercheur en neuroscience nĂ©er-
landais, la chanson "Don't Stop Me Now" du groupe Queen est la chanson qui
rend le plus heureux. En effet, elle exploite au mieux les trois ingrédients qui
seraient essentiels au « bonheur » musical : paroles positives, tempo de 150
battements par minute et notes en tonalité majeure. Cela dépend cependant de
beaucoup de facteurs pour chacun en dehors des trois ingrédients essentiels.
♫ Hans Zimmer est connu pour ĂȘtre un des plus grands compositeurs de musique
de films, avec entre autres la bande originale de Gladiator, de Rain Man ou
d'Interstellar. Mais il n'a pas connu le succĂšs que dans les films : en 1971, il
intégra le groupe « The Buggles », mondialement célÚbre pour le titre Video
Killed the Radio Star. On le voit d'ailleurs Ă  la fin du clip, en train de jouer du
clavier.
♫ DĂšs le 11 septembre 2001 aux USA (enfin, dans l’aprĂšs-midi), toutes les radios
du pays se mirent d’accord pour Ă©tablir une liste de chansons Ă  ne plus diffuser
(jusqu’à nouvel ordre), certaines d’entre elles traitant de trop prùs le sujet
« aviation ». Exemples : Aeroplane (Red Hot Chili Peppers), Fly Away (Lenny
Kravitz), I believe I can fly (R-Kelly), etc.
♫ Barry Dale Loukaitis a tuĂ© deux Ă©tudiants ainsi que son professeur d'algĂšbre
en 1996. Alors ùgé de 14 ans, il a blùmé le vidéo Jeremy de Pearl Jam de l'avoir
influencé à commettre ces meurtres.
♫ Depuis 1979, l'hymne national de l'Ă©tat de la GĂ©orgie, aux États-Unis, est
"Georgia On My Mind", la chanson popularisée par Ray Charles. Cette adop-
tion s'est accompagnée d'excuses publiques envers le chanteur qui était interdit
de concert depuis 20 ans pour avoir lutté contre la ségrégation raciale.
♫ De son vrai nom David Robert Jones, David Bowie changea son nom de scĂšne
pour ne pas ĂȘtre confondu avec Davy Jones, leader du groupe « The Mon-
kees ». Le Bowie est un couteau de combat imposant, créé par un certain Jim
Bowie, et qui a notamment été popularisé par les films Rambo et Crocodile
Dundee.
♫ Pour faire face Ă  la baisse du marchĂ© du disque, les seuils de certification du
nombre de ventes (disque d'or, disque de platine, etc.) sont fréquemment revus
Ă  la baisse. Ainsi, jusqu'en 2006, il fallait vendre 100 000 albums pour ĂȘtre
disque d'or, alors qu'aujourd'hui, 50 000 suffisent (ces données reprennent les
ventes physiques comme numériques).
50
À ECOUTER (dĂ©couvertes de ces derniĂšres semaines)
Johnny Cash – Sons of Katie Elder (1965)
Joe Hisaishi – Path of the Wind (1988)
Jazmine Sullivan – Bust Your Windows (2008)
Dawn Richard – Billie Jean (2015)
Nick Cave & The Bad Seeds – Muddy Water (1986)
Willie Bobo – Evil Ways (1967)
Andrew Gold – Spooky Scary Skeletons (1996)
Pieter Bourke & Lisa Gerrard – Sacrifice (1998)
Lord Huron – The yawning grave (2015)
Jim O’ Rourke – Half Life Crisis (2015)
Miguel – Simple Things (2015)
Pixies – Baal’s Back (2016)
The Moody Blues – The Story in Your Eyes (1971)
Flatbush Zombies – Bliss (2013)
Metallica – Moth into Flame (2016)
Shane MacGowan, Chanteur des « Pogues ». Un gros dégueulasse.
A2L1
51
TEST : QUELLE STAR DES ANNEES SOIXANTE/SEPTANTE
ETES-VOUS ?
1. Dans la vie de tous les jours, ton kiff, c’est plutît :
a. La drogue.
b. Les animaux.
c. Danser avec des costumes colorés.
2. Physiquement, tu es :
a. Un(e) bon(ne) vieux/vielle youkou des familles.
b. Une vraie bombe, et tous les mecs/filles te veulent.
c. Quelqu’un avec une coupe au bol bien dĂ©guelasse.
3. Tu penses refléter :
a. Un mode de vie rock ‘n roll, un peu yolo.
b. Une image sulfureuse, tout en restant un symbole d’élĂ©gance.
c. Une image « fofolle » et joyeuse.
4. Point de vue alimentaire :
a. Tu ne te nourris pas parce que la drogue et l’alcool te donnent tout ce
dont tu as besoin.
b. Tu es végétarienne.
c. Tu ne prends pas de petit dĂ©j’, seulement un cafĂ©, parce que tous les
matins, t’es en retard, comme d’habitude.
5. Pour te déplacer, tu aimerais :
a. Rouler en Mercedes-Benz
b. Posséder un yacht.
c. Avoir un bus, pour te caser toi et tes potes qui te servent de faire-valoir.
6. Quand tu mourras, tu seras :
a. Abandonné(e) de tous, avec pour seul compagnon un joint et une bou-
teille.
b. IncinĂ©rĂ©(e), et tes cendres seront jetĂ©es dans l’ocĂ©an, parmi les baleines.
c. Brûlé(e), mais propre !
52
 Tu possĂšdes un maximum de « a » : Tu es Janis Joplin !
Reposes tout de suite cette seringue, parce que la drogue au niveau professionnel
ça lui a réussi à Janis, mais toi, ça te donnera les dents jaunes, et déjà que ce sera
galĂšre pour trouver un emploi avec ton diplĂŽme de FIAL, ne te rends pas les
choses plus compliquées avec une haleine fétide.
 Tu possĂšdes un maximum de « b » : Tu es Brigitte Bardot !
Si tu as honnĂȘtement obtenu un maximum de « b », tu dois certainement ĂȘtre le
mec/la meuf le/la plus orgueilleux(se) que cette Terre ait porté !
 Tu possĂšdes un maximum de « c » : Tu es Claude François !
On ne le répétera jamais assez : ne change pas une ampoule lorsque tu prends ton
bain !
53
JEUX
SUDOKU :
Pour les POG : Pour les KOG :
ENIGMES :
- Un prisonnier est enfermĂ© dans une cellule qui a une fenĂȘtre trop petite pour
qu'il puisse passer et deux portes. Une des portes est gardée par un gardien
et l'autre porte par un chien qui s'appelle "AĂŻe". Le prisonnier est en pos-
session d'un caillou. Comment va-t-il faire pour s'Ă©chapper ?35
35
Le prisonnier lance le caillou sur la tĂȘte du gardien, celui-ci s’écrit alors « Aie », le chien accourt vert lui car il
a prononcĂ© son nom, le prisonnier peut donc s’échapper par la porte qui Ă©tait gardĂ©e par le chien.
54
- Dans une famille, le pĂšre est en prison, la fille pleure devant l'hĂŽtel et la
mĂšre est contente, elle sourit. Que se passe-t-il dans cette famille ?36
- Imagine que tu es le conducteur d'un bus. Au 1er
arrĂȘt, 10 personnes mon-
tent, 5 descendent au 2Ăšme
arrĂȘt, 19 personnes montent, 12 descendent, au
3Ăšme
arrĂȘt, 7 personnes montent et personne ne descend, au 4Ăšme
, 23 per-
sonnes montent et 6 descendent. Quel Ăąge a le conducteur du bus ?37
- Un pÚre, une mÚre et leur fils sont sur un pont. Le pÚre dit : « Si je tombe,
fils, tu hĂ©riteras de ma fortune mais Ă  toi femme, je ne donnerai rien, mĂȘme
si je t'aime beaucoup et que sans toi je ne suis rien. La femme répond :
« Moi, si je tombe de ce pont, je lÚguerai mes biens à mon doux époux et
non à mon fils ». Le fils (qui ne pense qu'à l'argent) décide alors d'assassiner
un de ses parents, mais veut avoir le plus d'argent possible. Qui va-t-il pous-
ser du pont ?38
- Dans un petit village, il y a deux coiffeurs, l'un a les cheveux bien coupé
tandis que l'autre non. Tous les villageois vont toujours se faire couper les
cheveux chez un des coiffeurs. Si vous Ă©tiez un villageois, chez quel coif-
feur iriez-vous ?39
VDM :
ï‚š Aujourd'hui, et comme chaque jour, je prĂŽne Ă  mon copain que faire l'amour
rÚgle tous les conflits. J'aurais dû préciser "avec moi". VDM
ï‚š Aujourd'hui, ma grand-mĂšre m'a expliquĂ© que pour ĂȘtre beau, il fallait avant
tout ne pas ĂȘtre noir. VDM
ï‚š Aujourd'hui, comme d'habitude, je signe ce que je dis en parlant, Ă©tant ma-
lendante. Le garçon avec qui je sortais me dit : "Tu peux arrĂȘter de faire des
gestes bizarres ? C'est chiant." VDM
ï‚š Aujourd'hui, lors d'un repas avec mes parents et ma copine, mon pĂšre de-
mande Ă  cette derniĂšre quelle est la chose la plus bizarre que j'ai pu faire.
Elle a répondu trÚs sérieusement : ''Il m'a fait l'amour sur du Colonel Reyel.''
VDM
36
Ils jouent au Monopoly.
37
Il a TON Ăąge (« Imagine que tu es le conducteur d’un bus »).
38
Sa mÚre, car si elle meurt, elle lÚgue tout son argent au pÚre, qui le léguera plus tard au fils.
39
Chez celui qui a les cheveux mal coupĂ©s. Car, les coiffeurs sont eux-mĂȘmes des villageois. Cela veut dire que si
l’un des coiffeurs a les cheveux mal coupĂ©s, c’est que c’est celui au cheveux bien coupĂ©s qui a mal fait son travail !
55
MANDALA
Laisse parler ta créativité et ton imagination !
56
KIKADIKOIS
Assistant Thibaut Radomme : Sous Philippe Le Bel, le maĂźtre des Templiers
sera condamné à mort pour hérésie, simonie, idolùtrie, mais aussi pour sodomie.
Eh oui, à défaut de mourir pour ses idées, on peut aussi mourir pour ses fesses.
Charles (Ă©tudiant FIAL) : Il y a Haribo et HORIBA.
Gilles : Quelqu’un a vu une passoire ?
Maxime : Sûrement dans le frigo !
Elise Champion (en parlant de son mec de la MDS) : J'ai envie de pratiquer le
coĂŻt avec ma chĂšvre !
Un bleu : Je suis con comme un moulin Ă  biĂšres.
Gilles, Ă  un bleu : Gueule-en-terre !
Le bleu : EN TERRE !
Pouet : Mais la tĂ©tanie 
 y’a pas un vaccin pour ça ?
Ivan : Non, le vaccin, c’est pour le tĂ©tanos.
Adelin : Alexe, mĂȘme quand tu n’as pas service, tu es derriĂšre le bar !
Chelala : Au moins elle, elle le fait bien.
Eli : La biĂšre fait boire.
Elise D. : Le thĂšme de la revue, c’est le Seigneur des Anneaux ? Je peux ĂȘtre LeĂŻa
?
Baptiste : AprĂšs, les bleus iront au Socrate OKLM.
Alexe : C’est oĂč le KLM ?
Felix : La derniĂšre fois que j’ai Ă©tĂ© Ă  la CAROLO, c’était avec une meuf qui con-
naissais toutes les paroles de « On fait tourner les serviettes » 
 Genre, mĂȘme les
couplets !
57
Mathou : La vieille Julie, sans son cÎté « vieille Julie », elle est sympa.
Pauline (suite Ă  l’affiche de CĂ©drik Fairon « Emilie prend des cours de champ ») :
A l’exam, tu mets : la lexicologie compte les mots 
 la suite dans trois jours.
Taverne : J’ai la moule fourrĂ©e au riz.
Taverne : On coupe la tĂȘte, puis la queue. C’est toujours comme ça, t’abord la
tĂȘte puis la queue.
Baptiste et Alexe : Les gars vous pensez quoi de se faire réveiller par une pipe ?
Gilles : Déjà, ça dépend si c'est un homme ou une femme.
Anna : Tu préfÚres les femmes maigres ou fortes ?
Vincent Daubresse : Moi, je préfÚre les petits garçons.
A2L1 : Alexe, tu sais ce qui est cool avec le fait de mettre un baffle ? C'est que tu
n'entends plus quand je pĂšte !
Alexe : Oh, ça m'ennuie, il y a un problùme de gaz

MM : Ben vas aux toilettes !
Alexe : Je parlais de la pression des biĂšres !
Phil : Alors les gars, on a beaucoup d'infos, ça va ĂȘtre chaud de tout retenir pour
vous.
Guillaume : Ben ça va, on n’est pas cons !
Phil : Quand on oublie de passer un examen, on se tait !
Pauline : J'aime pas les souris !
Ivan : Quoi, c'est la queue qui te dérange ?
Pauline : Ah ça non ! Les queues ça ne me dérange pas !
Pauline : Isis, comment ça se fait que tu es fraßche et propre aprÚs avoir travaillé
chez Cellul' Sush ?
Isis : J'Ă©tais juste en salle.
Ivan : Bah justement, t'es pas en salle (/sale), t'es propre !
Isis : Je dis ça, je dis rien !
Lorella : Ben alors dis rien !
Eli : Nous aurons réunion comité ce dimanche à 18h30, suivi d'une petite sur-
prise

Anna : OUAIS LA CORONA DE GILLES !
Eli : ... qui n'est plus une surprise.
58
(En week-end comité)
Ivan : HĂ© ! On est place de BrouckĂšre ! Comme Cynthia de BrouckĂšre !
Mr le guide : Alors ces poires viennent d'un arbre dit "basse-tiges". Vous savez
ce que c'est ?
Guillaume : Ben oui, la prise de la basse-tige !
Ivan : Tu sais qui est le mec parfait pour Manon ? Messi ! Parce que mais si
(Messi), mais non (Manon) !
Lorella : Bleuette, c'est quoi mon poste dans le comité ?
Bleuette Margaux : Déléguée nettoyage ?
Isis : HĂ© ! Ciccio me chatouille avec un marteau !
Bleuette France 2, expliquant la phrase comité de Pauline : Elle a donné une
calotte Ă  Mr le doyen car elle est super gentille !
Alexe, parlant du char pour le cortĂšge GCL : Pour rendre le char encore plus
beau, tu vas coller une photo de la présidente de cercle, d'accord bleuette ?
Bleuette Nina : Je vais coller une photo d'une baleine !
La langue de ton professeur, assis-
tant,
ami, copain, pote, connaissance,
chat a fourché ?
Envoie-nous tes kikadikois Ă 
l’adresse
suivante :
elogedelafolie.fial@gmail.com
59
LE COIN PHOTOS40
Le Philo de Namur, bien représenté Des millions de groupes de potes
Monsieur le Doyen, trÚs bien entouré Des photoshoots toujours aussi glamours
Les célébrissimes dabs La relÚve familiale (externe)
40
Tu peux retrouver toutes les photos sur notre site : www.fltr.be
60

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Eloge de la Folie - Octobre 2016

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  • 2. 2 SOMMAIRE SOMMAIRE................................................................................................. 2 EDITO........................................................................................................... 3 MOT DU PRAESIDIUM.............................................................................. 4 RETOUR SUR LE WEEKEND COMITÉ.................................................... 6 MOT DU BAPTÊME.................................................................................... 9 MOT DE L’ORGA........................................................................................ 11 MOT DE LA CULTURE.............................................................................. 13 MOT DE L’ANIM’BAR – COCKTAILS..................................................... 15 ORTALIA : KESAKO ?............................................................................... 17 L’HOMOSEXUALITE : OSONS EN PARLER.......................................... 19 GENERATION WOODSTOCK.................................................................. 21 (RE)LIS TES CLASSIQUES !...................................................................... 23 CES FEMMES QUI NOUS INSPIRENT..................................................... 26 IVANDLAMOUR........................................................................................ 28 INVENTIONS EN TOUT GENRE............................................................... 30 LES ANNEES 60 ET LA POPULARISATION DU TATOUAGE.............. 34 PEPITES DE CINEMA................................................................................. 37 IL ÉTAIT UNE FOIS, UN COMPOSITEUR................................................ 40 LES RECETTES DE GRAND-MERE......................................................... 42 STRANGER THINGS.................................................................................. 45 10 (FUN) FACTS.......................................................................................... 46 M’AS-TU LU ? : RU..................................................................................... 47 CRWTH........................................................................................................ 48 TEST............................................................................................................. 51 JEUX............................................................................................................. 53 KIKADIKOIS............................................................................................... 55 LE COIN PHOTOS....................................................................................... 58
  • 3. 3 EDITO A toi, si tu tiens ce magnifique ouvrage entre tes mains, c’est soit parce qu’aprĂšs avoir lu le premier numĂ©ro de l’Eloge de la Folie, tu t’es dit : « Oh my God, ceci est certainement le meilleur journal facultaire qu’il m’ai Ă©tĂ© donnĂ© de lire, je ne raterai plus jamais aucune de leur parution ! », ou soit parce que tu Ă©tais trop tĂȘte en l’air le jour de la rentrĂ©e et que tu n’as pas vu ce dernier trĂŽner fiĂšre- ment dans le hall de la BFLT, et que c’est donc seulement maintenant que la cou- verture de ce deuxiĂšme numĂ©ro a attirĂ© ton attention. Dans tous les cas, (re)bien- venue ! Avant de continuer, l’Eloge tenait Ă  rĂ©server dans son Ă©dito une mention spĂ©ciale pour les 30 nouveaux baptisĂ©s Philo & Lettres, qui ont rejoint notre grande famille vendredi passĂ©. FĂ©licitations Ă  vous, les bleus ! Vous le mĂ©ritez ! Que l’Eloge nous rĂ©serve-t-il de beau pour ce mois-ci ? Tout d’abord, un petit retour sur les diffĂ©rentes activitĂ©s qui ont Ă©tĂ© organisĂ©es ces derniers temps : le baptĂȘme, le week-end comitĂ©, les non 24h (« mais que fera la culture, alors ? »), ainsi que l’annonce des prochains Ă©vĂšnements organisĂ©s en notre Antre. Ensuite, si tu as un bon Ɠil (et surtout un peu de culture), tu aurais aisĂ©ment devinĂ© le thĂšme de ce mois-ci grĂące Ă  la fabuleuse couverture, rĂ©alisĂ©e par nos soins 1 : les annĂ©es soixante et septante ! De nombreux articles intĂ©ressants et di- versifiĂ©s nous ont donc Ă©tĂ© proposĂ©s Ă  ce sujet : la popularisation du tatouage dans les annĂ©es soixante, un article sur Woodstock, des recettes de grand-mĂšres, et bien plus encore ! Comme vous pouvez le lire, cet Eloge promet d’ĂȘtre fabuleux et toujours aussi enrichissant ! Cher lecteur, avant de te laisser poursuivre, nous souhaitons te rappeler que nous sommes avides de nouvelles plumes qui apporteraient leur contribution Ă  l’Eloge. Saches que nous ne refusons jamais de publier quiconque ! S’il te plairait d’écrire sur n’importe quel sujet que ce soit, n’hĂ©sites pas Ă  nous envoyer ton ou tes article(s) Ă  l’adresse mail suivante : elogedelafolie.fial@gmail.com. Sur ce, on te fait une grosse bise, et on espĂšre que l’Eloge te plaira ! Anna et Gilles, dĂ©lĂ©guĂ©s Eloge 2016-2017 1 Bon, si tu n’es vraiment pas douĂ©, il s’agit de l’affiche officielle de Woodstock. Et si tu ne sais ce qu’est Woods- tock, on ne peut plus rien faire pour toi 

  • 4. 4 MOT DU PRAESIDIUM Chers Ă©tudiants, chers professeurs, chers amis, Bref, chers lecteurs de notre journal facultaire prĂ©fĂ©rĂ©, Alors que l’annĂ©e avance Ă  grand pas et que nous commençons petit Ă  petit Ă  sortir manteaux d’hiver, Ă©charpes, gros pulls, votre cercle facultaire lui, ne re- cule devant rien pour continuer Ă  vous proposer de plus en plus d’activitĂ©s ! Mais avant tout, un bref retour sur les Ă©vĂ©nements qui se sont dĂ©roulĂ©s
 La rentrĂ©e et l’arrivage de nouvelles tĂȘte au sein de la facultĂ© nous a ravis. Entre l’accueil des Erasmus, la Casa et les Philundi, tout le monde a pu y trouver son compte. Et aprĂšs trois semaines de bleusailles, nous pouvons dĂšs Ă  prĂ©sent fĂ©lici- ter Baptiste Marredda et BenoĂźt Collyns, notre praesidium de baptĂȘme, pour leur fournĂ©e de trente « loulous ». FĂ©licitations Ă©galement Ă  nos nouvelles recrues et bienvenue chez vous ! D’ailleurs, le baptĂȘme Ă  peine fini, nous avons enchaĂźnĂ© avec notre ouver- ture ainsi qu’une ouverture facultaire. Cette derniĂšre a permis une rencontre entre le comitĂ© et les professeurs, assistants et toutes les petites mains de la facultĂ© qui sont venus nous honorer de leur prĂ©sence. Merci Ă  tous, c’était trĂšs sympa- thique. Bien Ă©videmment, comment Ă©crire sans mentionner la triste nouvelle qui s’est abattue sur Louvain-la-Neuve cette annĂ©e : pas de 24H vĂ©los ! Fort heureu- sement, grĂące au GCL et Ă  notre Ă©quipe Culture/Relex’, nous avons pu trouver une alternative afin de quand mĂȘme faire la fĂȘte et rĂ©unir tous ceux qui le souhai- taient ! Mais nous laissons le soin Ă  Emiline, Guillaume et Arthur de vous fournir plus de dĂ©tails. Sinon, un grand Ă©vĂ©nement, relancĂ© depuis uniquement un an se profile Ă  l’horizon : LE GARGAMEL TROPHY ! Pour les anciens, nous savons que vous en ĂȘtes plus que ravis, pour les petits nouveaux : laissez-vous donc attirer par cet Ă©vĂ©nement hors du commun qui faisait la rĂ©putation de notre cercle alors que vous n’étiez pas encore nĂ©s ! Notre Ă©quipe Orga vous en parlera plus longue- ment, soyez patients, plus que quelques pages. Outres ces Ă©vĂ©nements plus consĂ©quents, notre cercle vous propose tou- jours bien entendu des activitĂ©s et services hebdomadaires. A commencer par notre dĂ©licieuse Kfet, situĂ©e Ă  l’Erasme 51, qui, tous les jours, de 12h Ă  14h, vous propose des sandwiches des plus variĂ©s et toujours Ă  prix dĂ©mocratiques !
  • 5. 5 Il y a Ă©galement notre trĂšs cĂ©lĂšbre soirĂ©e du lundi #Philundi oĂč notre Ă©quipe sono vous fera danser, vous amuser comme des fous de 21h Ă  3h. De plus, chaque semaine nous mettons en place une Happy Song : Ă  chaque fois qu’une musique choisie et annoncĂ©e comme « Happy Song » passe, la biĂšre est Ă  0,60€ ! Vous n’aimez pas trop la biĂšre ? Pas de problĂšme ! Nos Anim’Bar vont Ă©galement reprendre du service dĂšs le mois de novembre avec toujours une carte de cocktail aussi variĂ©e mais Ă©galement une arrivĂ©e de vins de fruit de qualitĂ© qui nous viennent d’un producteur local, Les ApĂ©ros de PhilomĂšne. Cependant, si vous prĂ©fĂ©rez les moments « plus calmes », le cercle est ou- vert tous les dimanches soir de 21h Ă  3h, pour une petite biĂšre autour d’un jeu de carte et mĂȘme les aprĂšs-midi, tous les jours de 14h Ă  18h, oĂč nous vendons Ă©ga- lement des insignes. Hormis tout cela, notre trĂšs cĂ©lĂšbre Revue, spectacle rassemblant 150 par- ticipants et qui parodie nos chers professeurs de la facultĂ©, commence dĂ©jĂ  ses castings afin de prĂ©parer tout doucement ce qui sera sans aucun doute un chef d’Ɠuvre visuel et auditif en avril prochain ! Nous vous souhaitons Ă  tous une bonne continuation dans ce quadrimestre, Au plaisir de vous voir dans notre Antre, Elisabeth et Melissa, XXXe praesidium du Cercle Philo et Lettres
  • 6. 6 RETOUR SUR LE WEEK-END COMITE Le 23 septembre dernier, le comitĂ© « Philo is the new black » se mettait en route pour un petit week-end comitĂ© de derriĂšre les fagots, organisĂ© par Elisabeth et moi-mĂȘme ! Bref retour sur le week-end comité  Vendredi, nous avions donnĂ© rendez-vous au comitĂ© Ă  17h15 afin de char- ger les voitures et de se mettre en route mais, bien Ă©videmment, partir Ă  l’heure aurait Ă©tĂ© trop beau pour ĂȘtre vrai et aprĂšs 45 minutes de retard, nous voilĂ  tous en route, voitures chargĂ©es de bouffe Everyday, de palettes de Carapils2 et de sacs de couchage Ă  destination de la ferme Chapeauvau Ă  HĂ©lĂ©cine. Pendant que cer- tains s’installent, d’autres font des jeux pour s’occuper afin que le temps passe plus vite pendant que notre Team Cuisine (Pouet, tu bois !) puisse nous concocter un vrai dĂ©lice ! AprĂšs ce plantureux repas, nous passĂąmes enfin au petit jeu concoctĂ© par Elisabeth et moi-mĂȘme : un genre de Cranium, revisitĂ©, cela va s’en dire. Entre estafettes, guindailles minutes (oĂč Adelin nous prouva encore sa verve exception- nelle), affonds acrobatiques, quiz musicaux et culturels, le temps passa trĂšs vite, mais nous abandonnĂąmes trĂšs vite le jeu afin d’amĂ©nager une petite piste de danse dans la salle Ă  manger oĂč rĂ©gnĂšrent les chansons françaises, Fatal Bazooka, bref, toutes les musiques de notre adolescence ! Tout ça dans la bonne humeur et mar- quĂ© par un Ă©vĂ©nement trĂšs particulier : l’anniversaire de Marie-Marie, qui, ni une, ni deux, se vit a-fonnĂ©e par un grand nombre des membres du comitĂ© ! 2 En suffisance ! lol, on vous aime les praesi <3 (NDLR)
  • 7. 7 AprĂšs cette soirĂ©e, au dodo (ou pas, c’est selon), pour la longue journĂ©e du samedi qui nous attend. Au programme : journĂ©e dans la Capitale ! Dans la mati- nĂ©e, nous fĂźmes un jeu de piste dans Bruxelles, jeu de piste organisĂ© par la Maison du Chocolat. Le comitĂ© Ă©tait divisĂ© en cinq Ă©quipes et ce fĂ»t celle d’Elisabeth (pistonnĂ©s !), Pauline, Joachim, Lorella, Arthur et Phil qui sortit vainqueur de ce jeu de piste ! Bravo aux gagnants et pour les perdants, nous avons pu nous rĂ©con- forter avec du chocolat. AprĂšs cette marche matinale, voilĂ  dĂ©jĂ  venue l’activitĂ© de l’aprĂšs-midi : OCEADE ! Entre toboggans, jacuzzi, sauna, hammam, voilĂ  de quoi rafraĂźchir le comitĂ© en cette chaude journĂ©e de septembre. Pour la journĂ©e du dimanche, la tradition veut que nous visitions une bras- serie et cette annĂ©e, ce fut la Brasserie Waterloo qui fut mise Ă  l’honneur. AprĂšs une petite visite et explications quant Ă  la fabrication de la biĂšre, nous pĂ»mes goĂ»- ter cette biĂšre – blanche – tout en admirant la beautĂ© du cadre.
  • 8. 8 Mais n’allez pas croire que le week-end comitĂ© s’arrĂȘte ici. A quelques ki- lomĂštres de la micro-brasserie Waterloo, se trouve la liquoristerie Les ApĂ©ros de PhilomĂšne, oĂč nous pĂ»mes Ă©couter les petites anecdotes du patron avant de passer Ă  la dĂ©gustation de ses dĂ©licieux vins de fruits et pĂ©kets. D’ailleurs, cela nous a tant sĂ©duits que nous avons pris la dĂ©cision de vous proposer quatre sortes de vin de fruits Ă  nos Anim’Bar : le Faneur, le vin de fruit Ă  la myrtille, le vin de fruit au melon, le vin de fruit Ă  la groseille. Venez donc goĂ»ter ces merveilles ! AprĂšs ce week-end chargĂ© en Ă©motions et en activitĂ©s, nous reprĂźmes enfin la route vers Louvain-la-Neuve
 Non, pas pour dormir mais pour clĂŽturer ce week-end en beautĂ© avec le repassage de calotte de Gilles, qui Ă  prĂ©sent n’a plus l’air d’un « gros nĂ©o ». FĂ©licitations ! En tout cas, merci Ă  vous pour ce week-end comitĂ©, j’espĂšre que vous vous ĂȘtes autant amusĂ©s que moi ! Melissa, Vice-prĂ©sidente du Cercle Philo et Lettres
  • 9. 9 MOT DU BAPTEME Vendredi 14 octobre 2016, Ă  6h44, le dernier bleu est baptisĂ© ! Que ce soit pour lui, ses co-bleus ou mĂȘme pour nous, c’est la fin de trois semaines riches en Ă©preuves et en Ă©motions. Mais cette pĂ©riode d’investissement, ça rime Ă  quoi ? Il est vrai que durant ces bleusailles, nos 30 bleus ont dĂ» se donner Ă  fond (et faire des Ă -fonds aussi), endurer un certain stress et connaĂźtre la fatigue. Mais au-delĂ  de tout ça, le groupe qu’ils ont forgĂ© sera soudĂ©, nous l’espĂ©rons, le plus longtemps possible. Un co- bleu, c’est un ami pour la vie, et c’est ce que nous voulions leur inculquer. Bien que les bleusailles soient finies, l’esprit du baptĂȘme reste ancrĂ© en chacun de nous. Bien sĂ»r, il ne s’agit plus de mettre nos nĂ©o-baptisĂ©s gueule-en-terre ou leur faire encore subir d’autres Ă©preuves, mais de perpĂ©tuer la solidaritĂ© et la camaraderie que nos petits bleus ont construites durant trois semaines. En tout cas, nous sommes fiers d’eux, et heureux de les avoir intĂ©grĂ©s au sein de la grande famille des baptisĂ©s Philo et Lettres. Avoir tenu et animĂ© cette bande de loulous pendant trois semaines dans le cadre de la colonie de vacances FLTR (car oui, on Ă©tait inspirĂ©s pour le thĂšme) fut une des expĂ©riences les plus enrichissantes que nous ayons vĂ©cues. On a appris Ă  connaĂźtre ces 30 petits bleus d’une maniĂšre particuliĂšre, c’est un peu comme si on Ă©tait leurs papas maintenant. C’est Ă  nous maintenant de continuer leur Ă©ducation, pour qu’ils soient toujours enclin Ă  partager la bonne humeur, et la joie de vivre au Philo et Lettres. Une chouette annĂ©e au FLTR s’annonce avec nos nouvelles recrues ! Pour ceux qui n’ont pas encore vu nos bleus, venez leur faire un coucou, ils sont chauds taules ! (Du moins, je crois
 Enfin, on l’espĂšre
 En tout cas, ils ont l’air chauds !) PS : Bande de loulous, si vous lisez cet article, sachez qu’on vous adore dĂ©jĂ  et le plus important
 ON CLAQUE UNE CHOPPE !
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  • 11. 11 MOT DE L’ORGA Salut Ă  toi, ĂŽ cher lecteur de cette Éloge de la Folie ! Depuis le 19 septembre, jour de rentrĂ©e acadĂ©mique, l’Orga’ n’a pas chĂŽmĂ© ! Il a fallu moins de dix jours (neuf pour ĂȘtre exact) pour que notre premier Ă©vĂšnement pointe le bout de son nez ! Eh oui, le mercredi 28 septembre avait dĂ©jĂ  lieu notre premiĂšre CASA de l’annĂ©e
 et quelle CASA ! Il devait y avoir au moins MILLE gens (on vous le jure !) qui ont rĂ©pondu prĂ©sents ! Il faut croire que le thĂšme « AnnĂ©es 2000 » a bien plu. Tout s’est donc trĂšs bien passĂ©. Pourtant, ce n’était pas couru d’avance ! Le baptĂȘme, c’est bien beau, mais ça laisse des traces ! Et par traces, on veut bien entendu parler d’Ɠuf ! En arrivant Ă  la CASA en fin d’aprĂšs-midi, nos visages se dĂ©composĂšrent. Les jeux GCL avaient battu leur plein et la CASA Ă©tait dĂ©gueulasse. Ne nous comprenez pas mal, on aime beaucoup les Ɠufs : les Ɠufs sur le plat, les Ɠufs Ă  la coque, les Ɠufs dans les pancakes
 pas de problĂšmes ! Mais sur le sol de la CASA, pas trop. Bref, un peu d’eau par ci, un coup de raclette par lĂ  et surtout, 5 bleus au travail, et la CASA Ă©tait propre et fin prĂȘte pour ac- cueillir tout le monde ! L’ambiance Ă©tait au beau fixe et la biĂšre aussi. Les dĂ©lĂ©guĂ©s Sono’ Ă©taient contents. Les dĂ©lĂ©guĂ©es Orga’ Ă©taient contentes. Le Praesidium Ă©tait content. Vous l’aurez compris, tout le monde Ă©tait content (surtout le trĂ©sorier, en fait) ! Si, par le plus grand des hasards, tu as ratĂ© notre premiĂšre CASA de l’annĂ©e (sacrilĂšge !), ne t’en fais pas, deux autres sont prĂ©vues ! Nous t’attendrons le mardi 8 novembre ainsi que le jeudi 24 novembre dĂšs 21h. À ton agenda donc ! Quand on te dit qu’il y avait mille gens !
  • 12. 12 Mais ce n’est pas tout ! Si tu as fait tes devoirs, c’est-Ă -dire, si tu as lu le prĂ©cĂ©dent Éloge, tu sais qu’un Ă©vĂšnement d’une trĂšs grande importance est sur le point de se dĂ©rouler ! Tu l’as devinĂ© (ou pas), nous parlons du beau, du grand, du tant attendu 
 GARGAMEL TROPHY ! Si tu vis dans une cave et que tu ne connais pas le Gargamel Trophy, laisse- nous Ă©clairer ta lanterne ! Le Gargamel Trophy n’est autre qu’une course folklo- rique durant laquelle chaque Ă©quipe, composĂ©e de deux participants, porte un fĂ»t et s’arrĂȘte Ă  divers stands oĂč des biĂšres ou des softs leur sont proposĂ©s. Que tu sois pressĂ© ou intriguĂ© par cet Ă©vĂšnement, une seule solution : y par- ticiper ! Rendez-vous ce mardi 1er novembre au cercle Philo & Lettres pour cette quarante et uniĂšme Ă©dition du Gargamel Trophy ! C’est congĂ©, donc pas de raison de le rater ! Pour toute info supplĂ©mentaire, tu peux trouver l’évĂšnement Face- book « Gargamel Trophy @FLTR » ou encore, nous envoyer un mail Ă  l’adresse orga.fltr@gmail.com ! Le Garga en images 
 Ce sera tout pour nous ! À trĂšs vite ! Les dĂ©lĂ©guĂ©es Orga t’aiment ! PLL3 (Aka Pouet, Lorella et Louise) 3 Si tu as compris la rĂ©fĂ©rence Ă  Pretty Little Liars, on t’aime encore plus !
  • 13. 13 MOT DE LA CULTURE « Nous avons de beaux projets pour cette annĂ©e, la plupart sont classĂ©s se- cret dĂ©fense, mais nous pouvons tout de mĂȘme vous en rĂ©vĂ©ler un, et de taille : les 24h vĂ©lo ! » En tant que bon lecteur assidu, vous aurez (peut-ĂȘtre) reconnu le mot de la Culture dans le premier Eloge. C’était donc tout fiers que nous avions parlĂ© de nos projets pour cette annĂ©e, et, comme vous, que nous avons Ă©tĂ© déçu/horri- fiĂ©/choquĂ©/en colĂšre/triste/en dĂ©pression/content (Jean-Luc ?)/autre : 


. (Entourez votre rĂ©action ou complĂ©tez les petits points) par son annulation. Mais reprenons depuis le dĂ©but. DĂ©jĂ  fin juin (oui oui, on ne chĂŽme pas, ça ne s’organise pas la veille !), le CSE nous contacta afin de faire une premiĂšre approche. Et pendant les grandes vacances, entre deux rĂ©unions Skype (n’étant pas tous les trois sur le mĂȘme con- tinent), le dossier premier Ă©tait complĂ©tĂ© et renvoyĂ©. Assez stressĂ©s mais excitĂ©s par notre premier gros projet, nous attendions la suite avec impatience. La rentrĂ©e approcha et une nouvelle rĂ©union de groupe Ă©tait prĂ©vue. Tous Ă©tions prĂȘts et les dossiers d’emplacement acceptĂ©s. C’est alors que, un 14 sep- tembre, nous avons reçu un appel du CSE nous annonçant que les autoritĂ©s nous imposaient un Ă©norme changement d’organisation pour cette annĂ©e. Un peu affo- lĂ©s, nous essayions tous de retomber sur nos pattes et le CSE arriva avec un nou- veau dossier essayant de satisfaire tout le monde, cercles, rĂ©gios, kap et autoritĂ©s. Trois zones (l’Aula Magna, le parking FĂ©dĂ© et le haut de la ville) Ă©taient donc convenues, Ă  dĂ©faut de pouvoir circuler librement dans la ville. Mais les autoritĂ©s nous demandaient une sĂ©curitĂ© plus renforcĂ©e, augmentant donc consi- dĂ©rablement les dĂ©penses. Plusieurs rĂ©unions furent organisĂ©es, et chacun tombait de haut en voyant la somme demandĂ©e et le peu de bĂ©nĂ©fices qui rentreraient Ă  cĂŽtĂ©. Le changement risquerait d’attirer beaucoup moins de monde et donc de diminuer les rentrĂ©es. Une nouvelle idĂ©e naquit : faire payer les 24H. Il y eut pas mal de soulĂšve- ment, mais cela couvrait une partie des dĂ©penses et rendait possible les 24H. Ce- pendant, tous les chiffres Ă©taient basĂ©s sur des hypothĂšses. Chacun avait trĂšs envie d’organiser les 24H pour qu’ils aient lieu, mais jusqu’à quel prix ?
  • 14. 14 Le bourgmestre laisse tomber une nouvelle info : la zone de l’Aula Magna est supprimĂ©e. Et, n’ayant pas reçu de financement de la part de la ville (contrai- rement aux fĂȘtes de Wallonie, par exemple), nous nous rendirent bien compte que cela ne serait plus possible. AprĂšs que les journalistes aient contactĂ© le CSE, plusieurs sponsors dĂ©ci- dĂšrent de nous venir en aide financiĂšrement, afin de rendre cette 40e Ă©dition pos- sible. Mais cette solution fut refusĂ©e. La culture FLTR, comme tout le monde, est trĂšs déçue de voir ce beau pro- jet folklorique ĂȘtre annulĂ©. C’est une institution depuis 40 ans qui tombe Ă  l’eau. Sachez que le CSE a tout fait pour garder la terre hors de l’eau et satisfaire tout le monde. Sachez que nous n’avons pas baisser les bras facilement, que nous ne les avons pas baissĂ©s, tout simplement. Nous espĂ©rons que vous passerez un bon 26 octobre et que cela fera changer les choses pour l’annĂ©e prochaine. Nous espĂ©rons que les autoritĂ©s comprendront que nous tenons Ă  notre folklore et que les 24H en sont un pilier important ; supprimer les 24H est donc en tuer une partie. Face Ă  leurs restrictions, battons-nous Ă  coups d’a-fond. Les cercles seront nĂ©anmoins ouverts, afin d’essayer de passer un bon mo- ment dans une bonne ambiance. Passez donc en aprĂšs-midi afin de jouer au beer pong, faire un jeu de dames bibitifs, un blind test ou encore passer un moment posĂ© autour d’une/des biĂšre(s) ! A plus, au coin du bar ! La culture 2016-2017 Guillaume, Emi, Arthur
  • 15. 15 MOT DE L'ANIM’BAR - COCKTAILS Cher tous, AprĂšs quelques semaines de vacances suite aux pĂ©riodes baptismales, l'Anim’Bar Cocktails reprendra du service le mercredi 2 novembre Ă  partir de 21h sur le thĂšme d'Halloween. Pour rappel, le but de l'Anim’Bar Cocktails est de vous proposer des soirĂ©es dans une ambiance conviviale, oĂč le cercle est dĂ©corĂ© selon le thĂšme. De plus, nous proposons diverses animations ludiques afin d'ambiancer la soirĂ©e ! Si tu viens dĂ©guisĂ© dans le thĂšme, un cocktail gratuit te sera offert ! De plus, dĂšs ce mercredi 2 novembre, l'Anim’Bar proposera Ă©galement une carte de vin fruitĂ© :  Un vin blanc au melon  Un vin rosĂ© aux groseilles  Un vin rouge aux myrtilles  Le Faneur, un vin Ă  base de fleurs de tilleul et de sureau Ces diffĂ©rents vins sont artisanaux et proviennent des ApĂ©ros de PhilomĂšne dont voici le site internet : http://www.lesaperosdephilomene.be Le 9 novembre, Ă  vos agendas les filles, une dĂ©monstration de produits Ă©rotiques (huiles de massage, sextoys, etc.) vous sera proposĂ©e exceptionnelle- ment Ă  partir de 20h. Cocktails et Kasteel rouge y seront ! Si tu souhaites pimenter tes moments intimes au lit, ceci est fait pour toi ! DĂšs 22h, nous ouvrirons les portes aux mecs pour un Anim'baphrodisiaque ! Messieurs, c'est votre soir ou jamais. Si tu souhaites plus d'informations sur nos soirĂ©es Ă  thĂšme du mercredi, n'hĂ©site pas Ă  passer lors de nos bars aprem’ entre 14h et 18h ! Nous vous attendons d'ors et dĂ©jĂ  le 2 novembre dĂšs 21h dans votre plus horrible habillement pour notre Anim'bar Cocktails Halloween ! Vos dĂ©vouĂ©s dĂ©lĂ©guĂ©s Anim'bar Cocktails MaĂ«lle, Maxime et P-O
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  • 17. 17 ORTALIA : LA NOUVELLE PLATEFORME UCL : KESAKO ? Durant la semaine 4, Vous avez sans doute vu dans toute la facultĂ© et par- tout dans la ville des affiches parlant d’une certaine Émilie qui prend des « cours de champ » – ou de « chant », on ne sait plus trĂšs bien
 Il s’agit en fait de la campagne de pub annonçant le lancement d’une toute nouvelle plateforme de l’UCL : Ortalia. Disponible en ligne gratuitement pour tous les Ă©tudiants de l’UCL, cette plateforme propose aux personnes intĂ©ressĂ©es d’amĂ©liorer leur orthographe, avec un lĂ©ger cĂŽtĂ© ludique en prime. ConcrĂštement, si vous allez sur www.ortalia.com, on vous proposera de faire des dictĂ©es, qui, dans la seconde qui suit, sont corrigĂ©es automatiquement par la plateforme. Mieux vous rĂ©ussissez, plus vous obtiendrez de points, ce qui vous permettra Ă  terme d’atteindre le(s) niveau(x) supĂ©rieur(s) contenant des dictĂ©es d’un niveau chaque fois plus Ă©levĂ©. L’avantage de l’utilisation de cette plateforme par rapport Ă  votre profes- seur de français de primaire ou de secondaire, c’est que cela vous offre la possi- bilitĂ© d’amĂ©liorer votre orthographe Ă  n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, le regard sĂ©vĂšre et moralisateur de votre professeur en cas de fautes « grosse comme des maisons » en moins ! Les corrections proposĂ©es Ă©valuent le type d’er- reurs commises et fournissent les rĂšgles grammaticales tirĂ©es du Bon usage qui permettent de les corriger. On ne vous laisse donc pas en plan en cas d’erreur, que du contraire ! Vous devez sans doute vous demander pourquoi l’UCL a choisi de dĂ©ve- lopper Ortalia et quel est l’intĂ©rĂȘt d’un tel projet. « L’orthographe est une matiĂšre de l’école primaire ! » me direz-vous. La rĂ©ponse part d’un constat simple, mais prĂ©occupant : avoir une orthographe correcte devient une qualitĂ© de plus en plus rare, y compris chez les Ă©tudiants universitaires. Or, cette compĂ©tence de base est exigĂ©e par une trĂšs grande majoritĂ© d’entreprises et d’employeurs, surtout Ă  l’heure oĂč la communication est de plus en plus rapide et directe. En effet, les textes passent de nos jours par de moins en moins de relecteurs avant d’ĂȘtre pu- bliĂ©s et les jeunes employĂ©s (peu importe le domaine dans lequel ils travaillent) peuvent ĂȘtre amenĂ©s Ă  publier du texte sans le faire relire par leurs supĂ©rieurs. Sans compter que la prĂ©sence d’une faute d’orthographe dans un texte, tout de suite repĂ©rĂ©e et raillĂ©e sur la toile, peut parfois gĂącher tout son propos... L’enjeu d’Ortalia, qui a Ă©tĂ© conçue comme un service d’aide proposĂ© gratuitement aux
  • 18. 18 Ă©tudiants de l’UCL, se veut donc avant tout pragmatique et ne reflĂšte pas une vision hyper normĂ©e ou archaĂŻque de l’orthographe par l’UCL. Avant de conclure cet article, il convient de signaler que la plateforme a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par l’UCL, et plus prĂ©cisĂ©ment par les ingĂ©nieurs du CENTAL (CENtre de Traitement Automatique du Langage), dont les bureaux se trouvent au sein mĂȘme de notre belle facultĂ©. Cocorico, donc ! Les plus curieux pourront voir ou revoir l’interview Ă  ce sujet de M. Fairon, directeur du centre et professeur dans la fa- cultĂ©, dans le journal de 13h de La Une du jeudi 13 octobre. VoilĂ , j’espĂšre que la plateforme Ortalia n’a maintenant plus de secret pour vous ! Le mieux reste tout de mĂȘme d’aller voir par soi-mĂȘme sur www.orta- lia.com. Ce n’est pas parce qu’on est en lettres que l’orthographe nous est Ă  jamais acquise
 Et puisque l’orthographe ne sera pas rĂ©formĂ©e de sitĂŽt, il vaudrait peut- ĂȘtre mieux s’y mettre dĂšs qu’on en ressent le besoin
 À bon entendeur, salut ! Jeremy Chelala P.S : Des concours en Ă©quipes seront bientĂŽt organisĂ©s par l’UCL et les gestionnaires de la plateforme afin de rĂ©compenser les meilleurs scripteurs de l’universitĂ© ! Si tu souhaites y participer avec tes amis, reste Ă  l’affĂ»t !
  • 19. 19 L’HOMOSEXUALITE : OSONS EN PARLER Salut Ă  vous tous, chers Ă©tudiants et professeurs, J’ai dĂ©cidĂ© dans cet Éloge de vous Ă©crire un article concernant l’homo- sexualitĂ©, Ă©tant moi-mĂȘme homosexuel. Cette envie m’est venue, car il y a quelques temps, un groupe de personnes m’a demandĂ© Ă  moi et quelques amis ce que l’on pensait de l’homosexualitĂ©. Nous avons rĂ©pondu que nous n’avions rien contre les homosexuels. Ensuite, l’un deux prĂ©cisa qu’il n’était pas gay et lĂ , le reste du groupe se mit Ă  rire. Je ne pus m’em- pĂȘchĂ© de prĂ©ciser que j’étais moi-mĂȘme homosexuel, ce qui mis un froid directe- ment. Pourquoi ces rires, alors que nous sommes tout comme les hĂ©tĂ©rosexuels ? Nous n’avons pas choisi d’ĂȘtre gays, nous avons choisi d’assumer qui nous sommes, nous avons choisi d’arrĂȘter de mentir Ă  nos proches, nous avons simple- ment choisi la possibilitĂ© d’ĂȘtre heureux avec quelqu’un qui nous rend heureux. Cela fait maintenant trois ans que j’ai fait mon coming out auprĂšs de ma famille, lorsque je suis arrivĂ© Ă  Louvain-La-Neuve, Ă  mes 18 ans. Et je peux vous assurer que cela n’a pas Ă©tĂ© facile. Il a fallu du temps Ă  ma maman pour l’accepter. J’ai attendu plus d’un an et demi avant qu’elle rencontre mon copain et je pense qu’aujourd’hui cela reste encore le plus beau jour de ma vie. D’un autre cĂŽtĂ©, cela fait trois ans que je n’ai pas eu un bĂȘte « ça va ? » de mon grand frĂšre. Un bĂȘte « ça va » qui aurait une valeur immense pour moi. Mais j’attends, je me bats, je reste qui je suis. Maintenant, je vais vous parler un peu du cĂŽtĂ© positif. En effet, j’ai vĂ©cu ma premiĂšre relation amoureuse avec un garçon pendant environ un an et demi et je peux vous assurer que je n’ai jamais Ă©tĂ© aussi heureux dans ma vie. GrĂące Ă  cette premiĂšre rencontre, j’ai eu le courage de faire mon coming out auprĂšs de ma famille et quelques mois plus tard, auprĂšs de mes amis. J’ai passĂ© les plus beaux moments de ma vie en sa compagnie. Sachez que je n’ai perdu aucun de mes amis, je dirais mĂȘme que je me suis rapprochĂ© de certains. Chaque jour on en rigole, j’en rigole. Par exemple, parfois, j’arrive en vĂ©lo prĂšs de mes potes et je leur lance : « Vous avez dĂ©jĂ  vu un vĂ©lo Ă  trois pĂ©dales ? » ou bien mon meilleur ami me dit : « Ça te va PD ? ». Alors Ă  tous ceux qui se moquent des homosexuels, imaginez ne serait-ce qu’une seule seconde ce que nous avons vĂ©cu, ce que j’ai vĂ©cu. Et malgrĂ© tout cela, je continue d’avancer pour faire valoir qui je suis, pour ĂȘtre heureux.
  • 20. 20 Et Ă  tous ceux qui ont peur, qui n’osent pas s’assumer, ayez le courage de montrer qui vous ĂȘtes et d’arrĂȘter de vous cacher ! Vous avez le droit d’ĂȘtre heu- reux avec la personne qui vous convient. Cela sera surement l’étape la plus diffi- cile de votre vie, mais ça en vaudra la peine, en tout cas, selon moi. J’espĂšre que ces quelques lignes permettront Ă  certains de mieux com- prendre ce que l’on vit quand on est homosexuel et de comprendre que notre par- cours n’est pas Ă©vident. Merci de m’avoir lu, Pierre-Olivier
  • 21. 21 GENERATION WOODSTOCK C’est en aoĂ»t 1969 que plus de 500 000 spectateurs se rassemblent sur la plaine de Bethel, Ă©tat de New York, Ă  environ cent kilomĂštres du village de Woodstock. OrganisĂ© pour accueillir 50 000 personnes, le site du festival, avec ses organisateurs et ses infrastructures pris de court, s’est vu forcĂ© de devenir gra- tuit. Des groupes et artistes de nos jours entrĂ©s dans la lĂ©gende s’y sont produits, de jour comme de nuit. Le festival de Woodstock reste encore aujourd’hui consi- dĂ©rĂ© comme un Ă©vĂ©nement majeur de la musique populaire mondiale. Tout part d’une idĂ©e du jeune producteur Michael Lang, qui avait dĂ©jĂ  or- ganisĂ© quelques petits festivals et concerts. Il recrute son voisin, Artie Kornfeld, et deux jeunes entrepreneurs, John Roberts et Joel Rosenman. Tous ces jeunes hommes ont environ 24 ans. Ils postent ensemble une annonce dans le New York Times dĂ©sormais cĂ©lĂšbre : « Jeunes hommes avec un capital illimitĂ© cherchent des occasions d’investissement intĂ©ressantes et des propositions d’affaire ». Un vieux fermier accepte finalement de leur louer son champ de 243 hectares, pour 50 000 dollars. Bien que le festival se dĂ©roule Ă  Bethel, l’appellation Woodstock est res- tĂ©e. Plusieurs problĂšmes sont survenus dĂšs le dĂ©but du festival. Le groupe Sweetwater, censĂ© ouvrir la sĂ©rie de concerts est bloquĂ© dans les bouchons. C’est donc Richie Havens qui lance les festivitĂ©s. En plus de cela, des embouteillages colossaux bloquent les arrivĂ©es des festivaliers. MĂȘme la nature se dĂ©chaĂźne, et fait tomber des trombes d’eau sur le site dĂšs la fin du premier jour, rendant le terrain extrĂȘmement boueux. Les issues de secours sont dĂ©clarĂ©es inadaptĂ©es au nombre de personnes prĂ©sentes. DĂšs ce moment-lĂ , les organisateurs dĂ©cident de rendre l’accĂšs libre : « From now on, this is a free concert ! ». Durant trois jours, les groupes se succĂšdent. AprĂšs Richie Havens, Joan Boaz se produit sur scĂšne4 , suivie par d’autres grands noms : Santana, The Incre- dible String Band, Janis Joplin, Jefferson Airplane, The Who, Joe Cocker, Ten Years After, The Band, Crosby Stills Nash & Young, pour finir en apothĂ©ose5 avec la lĂ©gende Jimi Hendrix. Ce dernier preste une de ses plus impressionnantes performances, avec des titres comme Hey Joe, Foxy Lady, All Along the Watchto- wer, Voodoo Child, Purple Haze, et bien sĂ»r Star Spangled Banner. Le solo de guitare se trouvant sur ce dernier titre est entrĂ© dans la postĂ©ritĂ© comme un des plus complexes jamais jouĂ© en live. Citons le journaliste radio Marc Yasaye : « Quand Hendrix jouait ce solo, si on Ă©coutait attentivement, on pouvait entendre les bombes tomber sur les forĂȘts vietnamiennes, on pouvait entendre les cris. C’est une fresque de l’horreur Ă  laquelle la nation au drapeau lignĂ© et Ă©toilĂ© a participĂ© ». 4 A voir : son interprĂ©tation de « Joe Hill », en acoustique, une pĂ©pite. 5 Baptiste et Phil, vous buvez !
  • 22. 22 On a su plus tard combien ont Ă©tĂ© payĂ© tous ces artistes. Selon le site Consequence for Sound6 ž Hendrix (le mieux payĂ© de tous) aurait gagnĂ© 18 000$. Aujourd’hui, cette somme reprĂ©sente environ 117 000$, avec le taux de change actuel. Pour celles et ceux qui n’y connaissent rien, ce n’est pas beaucoup... Le festival de Woodstock a Ă©tĂ© enregistrĂ© avec les moyens du bord. Un film documentaire, rĂ©alisĂ© par Michael Wadleigh (assistĂ© par M. Scorsese, ça ne s’in- vente pas) est sorti en 1970. Pendant pas loin de quatre heures d’images, le spec- tateur voyage littĂ©ralement dans le temps. On assiste aux prĂ©paratifs des organi- sateurs, les dĂ©boires qu’ils ont connus, les performances (entiĂšres !) de plusieurs groupes. Une scĂšne particuliĂšrement marquante est sans doute celle dans laquelle Santana joue Soul Sacrifice, accompagnĂ© par son batteur Michael Schrive, alors ĂągĂ© de 20 ans. Le solo de batterie de ce jeune talent est purement Ă©pique. Pendant plusieurs minutes, le rythme de la batterie est effrĂ©nĂ©. Le long-mĂ©trage, sobrement intitulĂ© Woodstock, a reçu l’Oscar du meilleur documentaire en 1970. Tout le monde connaĂźt cette anecdote : durant le festival, il a Ă©tĂ© recensĂ© deux dĂ©cĂšs des suites d’une overdose, quatre fausses couches et deux accouche- ments7 . Il n’en est pas moins que le festival de Woodstock reste une rĂ©fĂ©rence et continue de faire rĂȘver. VĂ©ritable symbole du pacifisme, de la contre-culture et du flower power, « Woodstock est devenu une lĂ©gende, et est restĂ© aussi prĂ©sent dans les esprits, et est non seulement un Ă©vĂ©nement musical majeur, mais aussi un Ă©vĂ©- nement historique ». Les Trois jours de paix et de musique se terminent donc le lundi matin, aprĂšs tous les retards accumulĂ©s, avec Jimi himself, se produisant devant 30 000 spectateurs (!). Plusieurs producteurs ambitieux ont tentĂ© de rĂ©Ă©diter cette expĂ©- rience, sans rencontrer le succĂšs des premiers jours. Au final, Woodstock aura forgĂ© une gĂ©nĂ©ration entiĂšre, une jeunesse meurtrie par les guerres, les politiques de l’époque, un mouvement qui trouve son repos dans la drogue et la musique, dans tout ce qu’il y a de plus pur. 6 http://consequenceofsound.net/2015/03/heres-how-much-each-artist-earned-from-playing-woodstock/ 7 http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/08/13/woodstock-son-herbe-ses-hippies-sa-mu- sique_1228254_3246.html
  • 23. 23 (RE)LIS TES CLASSIQUES ! Salut ! On se retrouve dans cet Ă©loge pour le second article de ma rubrique sur les classiques littĂ©raires. Petit saut dans le temps (vers l’arriĂšre) par rapport Ă  la fois passĂ©e, puisque cette fois-ci, nous nous plongeons dans la seconde moitiĂ© du XVIIe siĂšcle avec Les CaractĂšres de La BruyĂšre. On a ici affaire Ă  un genre d’Ɠuvre peu publiĂ© dans l’histoire de la littĂ©rature et mĂȘme inexistant sous cette forme de nos jours : le genre de la rĂ©flexion morale. Bon, dit comme ça, ça a l’air ennuyeux
 Mais ça serait bien mal juger ce genre parce que la rĂ©flexion morale est sans doute le genre le plus « utile », concret et/ou instructif de la littĂ©rature (Ă  mon humble avis). Le principe est d’écrire des rĂ©- flexions personnelles autour de grands sujets de la vie et de la sociĂ©tĂ©. Dans le cas de La BruyĂšre, on s’attache Ă  dĂ©crire diffĂ©rents comportements et attitudes hu- mains8 , les « caractĂšres », que l’on prĂ©sente sous forme de portraits (de person- nages au nom inventĂ©) ou de grandes gĂ©nĂ©ralitĂ©s. J’arrĂȘte ici la partie « prĂ©sentation » et je passe au plus intĂ©ressant : en quoi ce livre est-il intĂ©ressant ? Je propose de rĂ©pondre en deux points, raisons essen- tielles pour lesquelles lire Les CaractĂšres. Le premier argument est la terrible vĂ©racitĂ© du propos. Les thĂšmes et les caractĂšres abordĂ©s sont tout Ă  fait d’actualitĂ© et bon nombre de comportements et d’avis Ă©noncĂ©s se retrouvent tout Ă  fait aujourd’hui. Et pourtant l’Ɠuvre date du XVIIe, ce que je trouve inouĂŻ ! Prenons deux exemples, un portrait et une rĂ©- flexion. Dans le chapitre « Du mĂ©ritĂ© personnel » (p. 110 de mon Ă©dition), La BruyĂšre parle de Mopse (personnage inventĂ©, pour rappel) : Je connais Mopse d’une visite qu’il m’a rendue sans me connaĂźtre ; il prie des gens qu’il ne connaĂźt point de le mener chez d’autres dont il est n’est pas connu ; il Ă©crit Ă  des femmes qu’il connaĂźt de vue. Il s’insinue dans un cercle de personnes respectables, et qui ne savent pas quel il est, et lĂ , sans attendre qu’on l’interroge, ni sans sentir qu’il interrompt, il parle, et souvent, et ridiculement. [
] On reconnaĂźt ici le syndrome de la personne qui veut tout le temps « s’in- cruster », qu’on connaĂźt tous. Et cela vaut pour beaucoup de portraits du livre. 8 Non, ce n’est pas une faute.
  • 24. 24 Autre exemple, du chapitre « De la sociĂ©tĂ© de conversation » (p. 158), oĂč La BruyĂšre dĂ©crit une situation dans laquelle on s’est tous retrouvĂ© : Vivre avec des gens qui sont brouillĂ©s, et dont il faut Ă©couter de part et d’autre les plaintes rĂ©ciproques, c’est, pour ainsi dire, ne pas sortir de l’audience, et entendre du matin au soir plaider et parler procĂšs. Je n’ai qu’une seule chose Ă  dire sur cet exemple : Dieu, comme c’est vrai ! Le fait que les propos soient trĂšs justes provoquent, en plus de nous faire sourire la plupart du temps, un important effet de catharsis (si tu ne sais pas ce que c’est, il va falloir te renseigner tout seul, parce que pas le temps d’expliquer ça ici !), et permettent aussi de pouvoir les considĂ©rer comme de grandes vĂ©ritĂ©s sur la nature humaine. Les CaractĂšres peut trĂšs bien se lire comme une peinture intemporelle des mƓurs9 et des humeurs, et constituer par lĂ  une mine de rĂ©flexions anthropo- logiques, plus que littĂ©raires. J’emploie l’expression « une mine de » parce qu’il faut souligner l’abondance et la variĂ©tĂ© des rĂ©flexions. La science, les femmes, l’orgueil, en passant par l’amour et la politique, La BruyĂšre s’attarde sur tout et de maniĂšre trĂšs approfondie, puisque chaque chapitre contient plus ou moins une centaine de rĂ©flexions et portraits. Le second point est tout simplement le style10 . Les mots sont justes et la structure se veut souvent directe et courte, bien qu’il y ait des exceptions notables. Il y a Ă©galement une certaine volontĂ© de raffinement, sans doute propre au style du XVIIe siĂšcle, ce qui est toujours apprĂ©ciable, Ă  condition de ne pas tomber dans la prĂ©ciositĂ©. Certes, le style et la syntaxe « classiques » du XVIIe siĂšcle, avec leurs archaĂŻsmes (sĂ©mantiques et syntaxiques), en rebuteront peut-ĂȘtre certains, mais je trouverais cela bien dommage de passer Ă  cĂŽtĂ© de cette Ɠuvre Ă  cause d’une phrase trop longue ou d’un mot dĂ©suet. À bon entendeur
. Je conclurai cet article par une petite citation du livre, qui vous permettra de relativiser si vous vous reconnaissez dans un caractĂšre prĂ©sentĂ© nĂ©gativement : « Un caractĂšre bien fade est celui de n’en avoir aucun ». Chelala 9 Au passage : arrĂȘte de dire [mĆ“Ês] ! C’est un *** de pseudo-archaĂŻsme de mes deux ! Pourquoi, uniquement pour ce mot-lĂ , tu prononcerais le [s] du pluriel ? Prononce [mĆ“Ê] et puis c’est tout ! 10 Oui, je sais, j’ai dĂ©jĂ  utilisĂ© cette phrase dans l’article prĂ©cĂ©dent, et alors ?
  • 25. 25
  • 26. 26 CES FEMMES QUI NOUS INSPIRENT Chers lecteurs assidus de notre bel Éloge11 , ma chĂšre rubrique traitera au- jourd’hui d’une femme qui n’est pas nĂ©e dans les annĂ©es soixante ou septante, mais dont le fait particulier, fait qui a fait d’elle une femme inspirante aujourd’hui, a Ă©clatĂ© dans les annĂ©es septante. Je peignerai aujourd’hui le portrait de Simone Veil. Simone Veil, nĂ©e Jacob en 1927, est une femme politique française, dont la famille est de confession juive. En 1944, Ă  l’ñge de 17 ans, elle se fait arrĂȘter Ă  Nice par deux SS. Elle sĂ©journait alors, sous une fausse identitĂ©, chez son professeur de lettres classiques. Le reste de sa famille (composĂ©e de ses deux parents, d’un frĂšre et d’une sƓur) est Ă©galement arrĂȘtĂ© par la Gestapo, Simone ne reverra jamais son pĂšre et son frĂšre, dĂ©portĂ©s tous deux en Lituanie. Simone, sa sƓur Madeleine et leur mĂšre sont, elles, dĂ©portĂ©es Ă  Auschwitz, et finiront ensuite Ă  Bergen-Belsen jusqu’à l’arrivĂ©e des AlliĂ©s et la libĂ©ration du camp. Leur mĂšre meurt du typhus, mais Simone et sa sƓur survivent. En 1945, elle s’inscrit Ă  la facultĂ© de droit de Paris et Ă  l’Institut d’études politiques de Paris. DiplĂŽmĂ©e, elle passe avec succĂšs le concours de la magistra- ture en 1956, elle s’occupe alors des af- faires judiciaires au ministĂšre de la Jus- tice. Veil mĂšne une grande carriĂšre jusqu’aux environs de la fin des annĂ©es deux-mille, et Ă  partir de ce moment-lĂ , se retire peu Ă  peu de la vie politique. Si- mone Veil est Ă©galement membre de l’AcadĂ©mie française. Pourquoi Simone Veil est-elle une femme inspirante ? Venons-en au fait. Simone Veil est surtout connue pour la loi Veil, ou la loi 11 Oui, je sais que vous l’ĂȘtes.
  • 27. 27 du 17 janvier 1975 relative Ă  l’interruption volontaire de grossesse. Cette loi, prĂ©parĂ©e par Simone Veil alors ministre de la santĂ©, encadre une dĂ©pĂ©nalisation de l’avortement en France. Il se trouve que les annĂ©es soixante/septante seront la scĂšne de plusieurs mouvements de libertĂ© concernant la sexualitĂ©, entre autres. De ce fait, la loi Veil arrive Ă  la suite de la lĂ©galisation de la contraception en 1967, du « Manifeste des 343 » (pĂ©tition en faveur de la dĂ©pĂ©nalisation et de la lĂ©galisation de l’IVG), etc. Le 17 janvier 1975, Simone Veil se prĂ©sente donc au Parlement12 , devant une assemblĂ©e, constituĂ©e majoritairement d’hommes, et prononcera son dis- cours, dont voici un extrait : « Je le dis avec toute ma conviction : l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue. Mais comment le tolĂ©rer sans qu'il perde ce caractĂšre d'exception, sans que la sociĂ©tĂ© paraisse l'encourager ? Je voudrais tout d'abord vous faire partager une conviction de femme - Je m'excuse de le faire devant cette AssemblĂ©e presque exclusivement composĂ©e d'hommes : aucune femme ne recourt de gaietĂ© de cƓur Ă  l'avortement13 . Il suffit d'Ă©couter les femmes. C’est toujours un drame, cela res- tera toujours un drame. » GrĂące (ou Ă  cause, diront certains) Ă  Simone Veil, donc, l’avortement est depuis ce jour lĂ©galisĂ© en France (chez nous l’avortement, sera lĂ©galisĂ© en 1990). Pour conclure, je dirai que comme toujours, il en a fallu du courage Ă  cette petite dame pour oser monter devant une assemblĂ©e d’hommes, et exprimer une idĂ©e, un point de vue, trĂšs mal vu Ă  l’époque. Beaucoup de critiques fuseront quant Ă  l’adoption de cette loi, nĂ©anmoins, elle permet, depuis 1975, aux femmes d’avoir le choix, et ça, c’est important. Comme je l’ai dit prĂ©cĂ©demment, la loi Veil n’est que la concrĂ©tisation d’une Ă©poque, oĂč l’idĂ©e de libertĂ©, qu’elle soit sexuelle ou autre, germe et Ă©clos partout. Merci Simone ! En espĂ©rant que vous ayez apprĂ©ciĂ© cet article, on se retrouve la semaine prochaine pour un autre portait ! 12 La vidĂ©o est d’ailleurs disponible sur YouTube, allez checker ! 13 N’en dĂ©plaise Ă  cette chĂšre Marine Lepen.
  • 28. 28 IVANDLAMOUR J'ai eu un rĂȘve Ă©rotique avec mon frĂšre. Cela me perturbe depuis, je ne peux presque plus le regarder dans les yeux. Mais c'est de l'inceste ! Help me Ivandlamour ! - Enilime, 20 ans. Eh bien, chĂšre Enilime, sache tout d'abord que les rĂȘves ne reflĂštent, bien souvent, pas nos envies. Il faut plus les voir comme une conceptualisa- tion de notre pensĂ©e, rien est Ă  prendre au premier degrĂ© en onirologie. Dans ton cas, par exemple, cela veut peut-ĂȘtre simplement dire que ton frĂšre te manque, peut-ĂȘtre que tes Ă©tudes t'empĂȘchent de le voir la semaine et qu'il est loin de toi. Il n'y a pas Ă  s'inquiĂ©ter, tu peux dormir sur tes deux oreilles (voir ton frĂšre
). Bonjour, comment puis-je trouver l'amour si je suis persuadĂ©e qu'il n'existe pas ? AprĂšs tout c'est comme Dieu, on en parle beaucoup mais per- sonne ne l'a jamais rencontrĂ©... - Jus- tine, 19 ans. Bonjour Justine, laisse-moi juste te poser une question : As-tu besoin de toucher le soleil pour savoir qu'il brĂ»le ? L'amour est comme un papillon, beau, difficile Ă  attraper et Ă©phĂ©mĂšre. Mais de quoi a besoin le papillon pour voler ? De poudre sur ses ailes ! Et cette poudre, tout comme la poussiĂšre de fĂ©e dans Peter Pan, il faut y croire pour que ça fonc- tionne. Ne perds pas espoir, cela peut te sembler clichĂ©, mais il te tombera des- sus quand tu ne t'y attendras pas
 Je suis actuellement amoureuse d'un gars en couple. Je sais qu'il est mal- heureux dans son couple... Comment faire pour qu'il me remarque ? J'ai besoin de toi Ivandlamour ! - Aline Terrieur, 22 ans.
  • 29. 29 Alors, tout d'abord, il faut te demander s’il est vraiment malheureux dans son couple, et pourquoi ? Peut-ĂȘtre que la situation de cĂ©libataire ne lui convient pas et que changer de copine n'y changera rien. Ce n'est dĂ©jĂ  pas Ă©vident de se faire remarquer par quelqu'un de cĂ©libataire, alors en couple
 Je te conseille de t'armer de patience, mais ne l'attends pas, puisque lui ne t'attends pas en retour, c'est une perte de temps
 J'ai Ă©tĂ© derniĂšrement fortement attirĂ©e par un garçon, qui m'a avouĂ© ses sentiments, voilĂ  quelques semaines. Le problĂšme, c'est que j'ai comme l'impression qu'il ne se soucie plus de moi, et mĂȘme, qu'il serait attirĂ© par une autre fille. Je ne sais pas quoi faire, dois-je lui parler, lui dire tout ce que j'ai dans la tĂȘte ? Ou alors, dois-je simplement l’oublier ? Et si oui, comment faire, Ă©tant donnĂ© que je suis amenĂ©e Ă  le voir assez rĂ©guliĂšrement ? Aide- moi Ivandlamour ! - CĂ©line Monsarrat, 21 ans. Laisse-moi te dire une chose sur les garçons, ils ne savent pas ce qu'ils veulent, jusqu'au moment oĂč ils l'obtien- nent, mais c'est Ă  ce moment-lĂ  qu'ils n'en veulent plus. Et quand ils ne l'ont plus, c'est lĂ  qu'ils le veulent de nouveau, sauf s’ils le rĂ©cupĂšrent trop facilement, alors ils en veulent plus, mais quand ils veulent cette chose mais qu'on ne leur donne pas, ils la veulent d'autant plus, car si on la leur donnait, ils n'en voudraient plus. Et voilĂ  la phrase qui explique, Ă  elle seule, la simplicitĂ© de la complexitĂ© de ce que veulent les hommes... N'hĂ©sitez pas Ă  m'envoyer vos questions par SMS au 0472/38.31.32, elles restent bien Ă©videmment anonymes, tous les noms ont Ă©tĂ© changĂ©s pour la rĂ©alisation de cet article. Ivandlamour
  • 30. 30 INVENTIONS EN TOUT GENRE Les annĂ©es 60 furent un petit pas pour la lĂ©gislation des Etats Unis mais un grand pas pour la libertĂ© des femmes Ă  travers le monde. Cette initiative a Ă©tĂ© suivie par le corps lĂ©gislatif belge dĂšs 1968. Mesdemoiselles et messieurs-les- porteurs-de-corps-de-chasse, vous pouvez donc remercier le mĂ©decin Gregory Pincus et l'obstĂ©tricien John Rock pour leur invention qui changera le monde. (Pi- lule contraceptive : - crĂ©ation : 1956 - Vente : 1960 aux USA). Suite Ă  cette dĂ©livrance, une invention dans le milieu de la mode a fait fu- reur. Ce nouveau vĂȘtement a fait son apparition dans une boutique britannique en 196214 . Cette petite boutique avant-gardiste a pu se rendre compte de son gĂ©nie visionnaire quand, en 1965, cette crĂ©ation a eu un impact phĂ©nomĂ©nal dans la collection d’une certaine Mary Quant. (Minijupe - 1962). Les soirĂ©es d’anniversaire, de pendaison de crĂ©maillĂšre, de dĂ©part en re- traite ou encore de fiançailles n’ont jamais Ă©tĂ© aussi excitantes. Mais comment avoir de la musique de qualitĂ© Ă  cette Ă©poque ? Philips arrive alors sur ce nouveau marchĂ© en dĂ©veloppement et apporte sa solution afin de chauffer le dancefloor sur Stand by me de Ben E King. (Cassette audio-1963). Il faut bien se dire que les retours de soirĂ©es Ă  pieds dans le Nord ne sont pas faciles, et ce n’est pas Dany Boon qui vous dira le contraire. Ce vĂȘtement qui revient Ă  la mode chaque annĂ©e avec de nouveaux motifs et de nouvelles coupes, a fait son apparition au milieu des annĂ©es 60 ! Cette crĂ©ation que nous avons tous un jour regretté  Vous voyez, ce jour oĂč vous le portiez et que, dĂ» Ă  la pluie, il se colle Ă  vous plus que votre mĂšre avant de partir pour la premiĂšre fois en kot. (K-Way - 1965). Ces inventions ont eu un impact majeur sur le notre sociĂ©tĂ© actuelle. Pre- nons l’exemple de la pilule contraceptive, le marchĂ© de la contraception est un marchĂ© Ă©voluant avec la sociĂ©tĂ©. Selon une Ă©tude de 2005, 58,9%15 des femmes ĂągĂ©es entre 18 et 49 ans y recourent. Au vu de la population belge, cela reprĂ©- sente environ 3 000 000 de personnes sur les 11 000 000 habitants du pays. Sui- vant les informations disponibles sur internet, la pilule coĂ»te Ă  une femme entre 0 et 10€ par mois. Poussons plus loin le calcul, nous allons prendre la moyenne de 5€ par mois donc 60€ par annĂ©e. Ce calcul des plus approximatifs nous montre un marchĂ© avec un potentiel de 180 000 000€ (Prix de 60€ X 3 000 000 de femmes de 18 Ă  45ans). Je me permets de rĂ©pĂ©ter que ce calcul est trĂšs approximatif de par le fait de la variable de prix mais aussi de la population sĂ©lectionnĂ©e. Pour Ă©viter 14 Et bizarrement mon pĂšre est nĂ© moins d’un an aprĂšs
 CoĂŻncidence ? Only god can judge this. 15 EnquĂȘte de « Choisirsacontraception.fr »
  • 31. 31 d’étendre mes calculs en long et en large, je donnerais un potentiel de marchĂ© moyen de 180 millions mais un potentiel maximal de 420 millions16 . Un marchĂ© non nĂ©gligeable mais aussi un marchĂ© trĂšs difficile. Il est vrai il faut faire face Ă  la concurrence. Le marchĂ© croĂźt mais la pilule contraceptive dĂ©- croit. Les patchs contraceptifs, les implants contraceptifs, l’anneau vaginal, le prĂ©- servatif fĂ©minin ou encore le stĂ©rilet, le marchĂ© est saturĂ© de solutions diffĂ©rentes. Ce marchĂ© est trĂšs intĂ©ressant car avant l’arrivĂ©e de la pilule, les fabricants de prĂ©servatifs avaient le monopole du marchĂ© de la contraception. Ensuite, Ă  l’arri- vĂ©e de la pilule, le marchĂ© s’est transformĂ© en oligopole, c’est Ă  dire un marchĂ© avec peu de vendeurs mais une forte demande, cet oligopole s’est finalement transformĂ© en marchĂ© des plus concurrentiels suite Ă  l’arrivĂ©e de grosses firmes pharmaceutiques. Cette analyse est une analyse personnelle et trĂšs simplifiĂ©e, je ne voudrais pas prendre l’entiĂšretĂ© de l’Eloge de la Folie avec un thĂšme, l’économie, qui est, pour une grande partie d’entre vous, une hantise. J’espĂšre malgrĂ© tout que vous avez pris note sur un petit papier que vous collerez sur vos livres, sur votre bureau ou encore sur votre frigo. (Post-it – 1968 - 1974). Ces derniers paragraphes vous ont peut-ĂȘtre retournĂ©s la tĂȘte comme ce pe- tit cube qu’on a tous eu Ă©tant jeune mais que personnellement je n’ai jamais fini. « Regarde Alexandre, quand tu rĂ©ussis Ă  faire une face entiĂšre avec la mĂȘme cou- leur partout c’est bon tu as quasi fini » me disait ma mĂšre
 Quasi fini
 Quasi fini qu’elle disait
 La face est faite mais ce petit cube arlequin est toujours ina- chevĂ© dans un coin de mon grenier. (Rubik’s Cube - 1974). Je ne saurais l’expliquer, mais j’ai la chanson « Le lundi au soleil » de ce cher Cloclo en tĂȘte. Malheureusement, je n’ai pas pris mes Ă©couteurs pour essayer d’écouter une chanson « plus rĂ©cente ». En 1979, Sony a dĂ©posĂ© une marque qui changera notre façon de percevoir la musique. Cette invention fera enfin marcher l’homme. (Walkman – 1979). Vous vous ĂȘtes surement demandĂ© pourquoi il y avait deux dates pour le Post-it. Vous vous dites « il ne faut quand mĂȘme pas 6 ans pour inventer un papier qui colle ». Eh bien si ! En 1968, Spencer Silver invente par hasard ce qui devien- dra par la suite l’adhĂ©sif du Post-it. Il en fit des sprays mais n’arriva pas Ă  les commercialiser. C’est alors 6 ans aprĂšs, qu’un de ses amis, chef de chƓur au sein d’une Ă©glise, utilisa ce spray pour empĂȘcher ses signets de tomber de son hym- naire. Cette invention prendra encore 3 autres annĂ©es pour se commercialiser, le Post-it sort alors en 1977 sous le nom Press 'n Peel. 16 Diva, n’oublie pas que tu parles Ă  des Ă©tudiants en Lettres... Les calculs ce n’est pas leur fort ! (NDLR)
  • 32. 32 Je dĂ©veloppe un peu plus ce cas car l’anecdote est des plus intĂ©ressantes. Le cas Post-it nous montre l’importance de l’adaptation du produit en fonction de la demande. De plus, on peut avoir une invention de gĂ©nie en mains mais ne pas rĂ©ussir Ă  la vendre. Il est donc important de se concentrer sur le problĂšme des potentiels clients et de pouvoir s’adapter Ă  tout moment. Pour finir par une cita- tion : “La science, c'est ce que le pĂšre enseigne Ă  son fils. La technologie, c'est ce que le fils enseigne Ă  son papa.” Michel Serres Alexandre Fleury, alias Diva
  • 33. 33
  • 34. 34 LES ANNEES 60 ET LA POPULARISATION DU TATOUAGE Que ce soit philosophiquement, esthĂ©tiquement ou symboliquement, les an- nĂ©es 60 marquent, tout du moins dans nos contrĂ©es, un profond changement, ou en tout cas un profond besoin de changement qui est ressenti dans le monde occi- dental. Preuve en est l’engouement que les annĂ©es autour de mai 68 rencontrent encore aujourd’hui : collections de mode Ă  la gloire des sixties, commĂ©morations des grands rassemblements ou ouvrages spĂ©cialisĂ©s, tout porte Ă  croire que l’on ne sait se dĂ©tacher de ce passĂ© glorifiĂ©. Certains avancent mĂȘme que l’on ne sait plus se renouveler, et que l’on ne fait que recycler du vieux pour faire du neuf. Si ce dĂ©bat est sĂ»rement trĂšs intĂ©ressant, ce n’est pas du tout de cela que nous allons parler ici. Au contraire, tournons-nous vers un monde qui est en cons- tante Ă©volution, en renouvellement et recherche continus : le monde du tatouage. Pour ceux qui avaient lu mon article dans l’Eloge de Mars 2015 (oui, je sais, ça date !) au sujet des motifs traditionnels dans le tatouage, cela peut paraĂźtre un peu incongru, puisque j’y parlais de dessins intemporels, de graphismes souvent repris et de l’importance de la tradition. Mais si cette tradition est trĂšs importante dans le monde du tatouage, l’évolution et la recherche de nouveaux styles y est Ă©gale- ment prĂ©pondĂ©rante ! Il suffit de se rendre dans une convention, ou, plus simple- ment, sur un site spĂ©cialisĂ© (comme le forum bodyworks) pour se rendre compte de la multiplicitĂ© des styles, qui ne cesse de grandir. On pourrait croire que cette diversitĂ© de styles n’est qu’un pĂąle copiĂ©-collĂ© de celle qui existe dĂ©jĂ  dans le monde de la peinture et du dessin, mais le rap- port au corps et Ă  la « toile » instaurant un rap- port esthĂ©tique particulier entre l’artiste et son Ɠuvre qui ne saurait ĂȘtre comparĂ© Ă  un dessin sur papier17 , a fortiori si l’on prend en compte le cĂŽtĂ© subversif du tatouage, qui, certes, a tendance Ă  disparaĂźtre aujourd’hui, mais qui est encore fort prĂ©sent dans la gĂ©nĂ©ration ac- tuelle de tatoueurs. Bref, revenons-en Ă  ce qui nous occupe ici, Ă  savoir, le rĂŽle du tatouage dans les annĂ©es 17 Non pas que l’un soit mieux que l’autre, juste qu’ils sont incomparables.
  • 35. 35 60, et plus prĂ©cisĂ©ment, son essor en France et en Europe, et ce que l’on peut en dĂ©duire concernant le tatouage aujourd’hui. Alors qu’aux Etats-Unis, aprĂšs une pĂ©riode intense pour le tatouage qui, s’émancipant des freak shows, trouve sa renommĂ©e grĂące aux tatoueurs itinĂ©rants proposant des premiers carnets de flashs (vers le tiers du XXĂšme siĂšcle) les annĂ©es 60 vont ĂȘtre bien plus sombres. En effet, suite Ă  une Ă©pidĂ©mie d’hĂ©patite, les con- ditions d’hygiĂšne des tatoueurs vont ĂȘtre pointĂ©es du doigt, au point qu’il devien- dra illĂ©gal de se faire tatouer dans certaines villes, dont New-York. Cette interdic- tion ne sera levĂ©e que des annĂ©es plus tard ! Cette situation offre un grand contraste avec celle qui se dĂ©roule outre- Atlantique, puisque c’est en 1963 que s’ouvre le premier salon de tatouage Ă  Pi- galle, celui du cĂ©lĂšbre tatoueur « Bruno ». FormĂ© par un des meilleurs tatoueurs d’Amsterdam, Peter, il devient rapidement un maĂźtre en la matiĂšre (en mĂȘme temps, Ă  l’époque, ils Ă©taient genre cinq Ă  tatoueur en Europe donc ĂȘtre au top c’était pas forcĂ©ment compliquĂ©). Le tatouage n’était Ă©videmment pas une nou- veautĂ© en France, puisque les prisonniers, marins et durs Ă  cuire en Ă©taient dĂ©jĂ  porteurs, mais l’innovation rĂ©side dans le fait de crĂ©er un salon, avec pignon sur rue, destinĂ© Ă  n’importe quel quidam. Evidemment, Pigalle, Ă  l’époque, ce n’était pas trĂšs diffĂ©rent des prisons oĂč l’on tatouait d’habitude, puisque s’y mĂ©langeaient gaiement filles de joie, malfrats et artistes en quĂȘte d’inspiration populaire. Mais ce n’est pas un scarificateur Ă  la petite semaine qui vient d’ouvrir ses portes : c’est un vĂ©ritable salon de tatouage, qui entend bien crĂ©er son style artis- tique et sortir le tatouage de sa rĂ©putation glauque et synonyme d’un certain temps derriĂšre les barreaux. Bruno a officiĂ© jusque dans les annĂ©es 80, et l’on peut sans
  • 36. 36 doute affirmer que sans des pionniers tels que lui en Europe, le tatouage n’aurait pas Ă  l’heure actuelle une telle renommĂ©e. D’autant que le « meilleur tatoueur de Paris » aurait formĂ© des centaines d’apprentis, entraĂźnant ainsi toute une vague d’ouverture de salons et un mouvement d’engouement pour le tatouage. Que pouvons-nous penser de cette rĂ©apparition du tatouage dans un con- texte ouvert Ă  tous, en lien avec la philosophie et les changements sociĂ©taux de l’époque ? Les annĂ©es 60 sont souvent Ă©voquĂ©es comme des annĂ©es de rup- ture, de rĂ©volution, d’un profond be- soin de changement. Que ce soit avec la dĂ©colonisation Ă©tudiĂ©e par les an- thropologues et sociologues, qui jet- tent un doute sur les pratiques passĂ©es des grandes nations, ou mĂȘme une mode qui s’affranchit des carcans im- posĂ©s par la guerre et les annĂ©es qui l’ont suivi, tout indique un besoin de renouveau, et mĂȘme de dĂ©tachement net avec le passĂ©. C’est Ă©galement l’arrivĂ©e du mouvement hippie, traduisant l’envie de libertĂ© d’une jeunesse rejetant les valeurs oppressantes de leurs parents. Le ta- touage, de par sa mauvaise rĂ©putation, son caractĂšre subversif, et surtout le fait qu’il marque un engagement Ă  vie, traduit Ă  la fois cette envie de rupture mais Ă©galement, d’une maniĂšre paradoxale, ce besoin fondamental de se rattacher Ă  quelque chose, d’ĂȘtre reconnu par ses pairs et d’appartenir Ă  un mĂȘme mouve- ment. Si aujourd’hui, l’on peut se faire tatouer tout et n’importe quoi, que l’on trouve des shops Ă  chaque coin de rue et qu’il est de plus en plus acceptĂ© de se prĂ©senter Ă  un entretien d’embauche sans cacher ses tatouages, c’est notamment grĂące Ă  des pionniers qui, dans les annĂ©es 60, ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un mouvement so- ciĂ©tal de grande ampleur qui a marquĂ© chaque aspect de la crĂ©ation artistique. MM
  • 37. 37 PEPITES DE CINEMA Les deux dĂ©cennies mises Ă  l’honneur dans ce numĂ©ro de l’Eloge de la Folie sont une vĂ©ritable mine d’or. Sur Ă©normĂ©ment d’aspects, mais essentiellement sur le plan artistique. Il me serait impossible de vous citer toutes les Ɠuvres mar- quantes de cette gĂ©nĂ©ration. Prenez le milieu musical : Les Stones, les Beatles, pour ne citer qu’eux. Oui, je ne cite qu’eux, mon cerveau est dĂ©jĂ  en Ă©bullition Ă  l’idĂ©e de citer tous les artistes qui me tiennent Ă  cƓur. Mais ce n’est pas tout. Vous commencez Ă  me reconnaitre, je suis le tiche assidu de CinĂ©ma. Permettez-moi donc de vous toucher un mot sur les pĂ©pites du septiĂšme art qui ont vu le jour durant ces annĂ©es-lĂ . Les annĂ©es 60, ce sont les annĂ©es western avec Sergio Leone et John Ford, Hitchcock (du moins ses longs-mĂ©trages les plus connus), des polars français qui valent le coup, et la pĂ©riode d’or de papa Kubrick. De nouveau, je dois me tenir Ă  ma chaise pour ne pas vous citer les 1846 autres auteurs et films qui me viennent en tĂȘte. Ensuite, les annĂ©es 70 voient l’arrivĂ©e des gugus des Monty Python, des fresques rĂ©alistes de Coppola, les premiers Scorsese, les premiers Spielberg18 , les premiers Woody Allen, les premiers Carpenter, et un petit film de second rang qui n’a pas connu un trĂšs grand succĂšs : Star Wars. Je vais vous proposer quelque chose que je ne fais que rarement entre ces si belles pages ; un classement. Ou plutĂŽt une liste. Une liste (non-exhaustive, Ă©videmment) d’une infime partie des pĂ©pites qui composent ces vingt annĂ©es de cinĂ©ma. GO ! 18 ArrĂȘtez avec lui, c’est un bon rĂ©alisateur ! Non mais oh.
  • 38. 38 SIXTIES  Il Ă©tait une fois dans l’Ouest (1968) Sergio Leone  La planĂšte des singes (1968) Franklin Schaffner  Lawrence d’Arabie (1962) David Lean  Psychose (1960) Alfred Hitchcock  Pour une poignĂ©e de dollars... (1964) Sergio Leone  ...Et pour quelques dollars de plus (1965) Sergio Leone  Docteur Folamour (1964) Stanley Kubrick  Rosemary’s Baby (1968) Roman Polanski  La horde sauvage (1969) Sam Peckinpah  Barberousse (1965) Akira Kurosawa  Les Oiseaux (1963) Alfred Hitchock  Le Bon, la Brute et le Truand (1966) Sergio Leone  Les tontons flingueurs (1963) Georges Lautner  La grande vadrouille (1966) GĂ©rard Oury  A bout de souffle (1960) Jean-Luc Godard  L’homme qui tua Liberty Valance (1962) John Ford  Point limite (1964) Sidney Lumet Et pour finir avec la base de la base :  2001 : L’odyssĂ©e de l’espace (1969) Stanley Kubrick
  • 39. 39 SEVENTIES  Le Parrain (1972) Francis Ford Coppola  Le Parrain : 2e partie (1974) Francis Ford Coppola  Voyage au bout de l’Enfer (1978) Michael Cimino  Alien : le huitiĂšme passager (1979) Ridley Scott  Taxi Driver (1976) Martin Scorses  Apocalypse Now (1979) Francis Ford Coppola  Orange MĂ©canique (1971) Stanley Kubrick  Star Wars (1977) George Lucas  Rocky (1976) John G. Avildsen  Les Dents de la Mer (1975) Steven Spielberg  Phantom of the Paradise (1974) Brian De Palma  Chinatown (1974) Roman Polanski  L’Exorciste (1973) William Friedkin  Monty Python : The Holy Grail (1975) Terry Gilliam/Terry Jones  Annie Hall (1977) Woody Allen  Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975) Milos Forman  Stalker (1979) AndreĂŻ Tarkovski Je vous le rĂ©pĂšte, ceci n’est qu’un infime Ă©chantillon des films sortis entre 1960 et 1979. Mais avec ceux-ci, vous vous ferez un joli petit bagage de l’apprenti cinĂ©phile. Bon visionnage !
  • 40. 40 IL ETAIT UNE FOIS, UN COMPOSITEUR Bien le bonjour Ă  toi, cher lecteur de ce merveilleux Éloge de la Folie, Comme tu le sais maintenant (parce que oui, tu as dĂ©jĂ  lu entiĂšrement le premier Éloge et tu sais donc comment se structure ce fascicule), une rubrique dĂ©diĂ©e aux compositeurs t'est rĂ©servĂ©e au sein de ce journal facultaire. Pour le second tome de l'annĂ©e, j'ai dĂ©cidĂ© de vous parler d'un compositeur que je chĂ©ris Ă©normĂ©ment et que je pense que beaucoup de personne aiment (sans pour autant le savoir) ; ce fabuleux SERGUEI PROKOFIEV ! SergueĂŻ SergueĂŻevitch Prokofiev est nĂ© durant l'annĂ©e 1891 en Russie. Pen- dant son enfance, sa mĂšre, grande amatrice de musique classique, l'initie Ă  l'art de la musique classique en lui jouant des Ɠuvres crĂ©Ă©es par les plus grands tels que Chopin et TchaĂŻkovski. C'est grĂące Ă  cette influence maternelle que le jeune SergueĂŻ prend goĂ»t pour la musique. DĂšs l'Ăąge de 10 ans, il se met Ă  composer sa premiĂšre Ɠuvre : un opĂ©ra pour enfant intitulĂ© Le GĂ©ant. Voyant son talent, sa mĂšre l'envoie au con- servatoire de Saint-PĂ©tersbourg afin qu'il peaufine son Ă©ducation musicale. Au cours de ces annĂ©es, SergueĂŻ ne cesse de se reven- diquer supĂ©rieur par rapport aux autres compositeurs et se qualifie lui-mĂȘme d'avant-gardiste et il n'a pas tort. En effet, alors ĂągĂ© que de 20 ans, Prokofiev donne son Premier concerto pour piano qui remporte un franc succĂšs, bien qu'il soit qualifiĂ© d'avant-garde. Une fois le conservatoire rĂ©ussi, Prokofiev rĂȘve de conquĂ©rir l'Europe grĂące Ă  sa musique, tout comme Stravinsky l'a fait, accompagnĂ© de Diaghilev19 . Il en- tame donc ce voyage vers l'Europe et y rencontre Diaghilev qui lui propose de composer un ballet. De cette maniĂšre, SergueĂŻ compose Ala & Loli, mais cette Ɠuvre ce solde sur un Ă©chec. Cela ne va pas le dĂ©motiver et quelques temps aprĂšs, toujours sous la direction de Diaghilev, Prokofiev compose Chout ou l'histoire d'un bouffon. Ce dernier ballet remporte un grand succĂšs et le pousse Ă  composer davantage. De cette façon, il compose de tous les genres : symphonie, opĂ©ra, so- nate... Cependant cette passion dĂ©vorante pour l'Ă©criture va ĂȘtre mise Ă  mal par le 19 Stravinsky et Diaghilev cartonnent Ă  Paris notamment grĂące Ă  leurs ballets russes qui sont vus comme innovants pour l'Ă©poque en France et en Europe.
  • 41. 41 contexte sociopolitique de l'Ă©poque. Effectivement, face aux rĂ©pressions bolchĂ©- viques, SergueĂŻ Prokofiev s'exile et se rĂ©fugie au Japon, puis aux USA. LassĂ© de son exil et voulant retourner au sein de son berceau natal, Proko- fiev dĂ©cide de revenir en URSS, oĂč son succĂšs est garanti. Cependant, son retour n'est pas voulu que par sa propre personne. En effet, Staline veut faire revenir toutes les grandes figures de la nation. C'est pourquoi, il contacte Prokofiev afin qu'il revienne et s'assimile Ă  son projet politique. SergueĂŻ Prokofiev, vu comme un hĂ©ritage de la bourgeoisie russe20 , entame la composition d'Ɠuvres purement ancrĂ©es dans le rĂ©alisme soviĂ©tique imposĂ© par Staline. C'est Ă  ce moment qu'il compose son fabuleux ballet RomĂ©o et Juliette (1935)21 . Par la suite, ses autres Ɠuvres vont Ă©galement ĂȘtre imprĂ©gnĂ©es par la propagande, notamment les bandes sonores qui accompagnent les films de propagande dont Alexandre Nevsky (1940). NĂ©anmoins, il ne compose pas uniquement pour la propagande, mais Ă©galement pour les enfants comme le prouve sa cĂ©lĂ©brissime Ɠuvre Pierre et le loup, com- posĂ© en 1936. Par la suite, Prokofiev continue Ă  composer en toute plĂ©nitude jusqu'en 1948. En effet, lors de cette annĂ©e, il se voit critiquĂ© par ses contemporains qui interdisent l'interprĂ©tation de ses Ɠuvres. Cela provoquera une production de composition moins intense pour le musicien. Le 5 mars 1953, SergueĂŻ Prokofiev s'Ă©teint Ă  quelques minutes d'intervalle de Staline. L'agitation qui tourne autour de la mort du dictateur efface celle du compositeur. De nos jours, les Ɠuvres de Prokofiev restent de trĂšs grands chefs-d'Ɠuvre et continuent Ă  ĂȘtre interprĂ©tĂ©s. MalgrĂ© son influence stalinienne, il est indĂ©niable que son talent demeure unique. Si vous ne me croyez pas, je vous laisse Ă©couter Pierre et le loup, RomĂ©o et Juliette ou encore son Second concerto pour violon. J’espĂšre que ce petit article vous a plu. Il ne me reste plus qu'Ă  vous sou- haiter beaucoup de bonheur et de musique jusqu'au prochain numĂ©ro ! Musicalement vĂŽtre, Pouet 20 En effet, en provenant d'une famille de bonne Ă©ducation et en ayant appris au conservatoire, SergueĂŻ Prokofiev est perçu comme un bourgeois. 21 J'avoue, je ne suis pas trĂšs objective, mais prend juste le temps d'Ă©couter la Danse des Chevaliers et tu me comprendras !
  • 42. 42 LES RECETTES DE GRAND-MERES Bonjour ! Si vous me lisez aujourd’hui, c’est parce qu’avec ce thĂšme « AnnĂ©es 60’ », la premiĂšre chose Ă  laquelle j’ai pensĂ©, c’est ma grand-mĂšre ! Oui, je sais, ma vie est cool, mais attendez, ne tournez pas si vite la page ! J’ai eu envie de vous prĂ©- senter une chose qui me tient beaucoup Ă  cƓur : les recettes de grand-mĂšre
 Je ne suis pas sĂ»re de vous vendre du rĂȘve, mais tant pis, laissez-moi es- sayer. Je vous parlerai de 2 recettes, l’une culinaire, et l’autre plutĂŽt cosmĂ©tique. LE DENTIFRICE MAISON : Il fut une Ă©poque oĂč nos supermarchĂ©s ne regorgeaient pas d’autant de di- versitĂ©, et celle-ci ayant ses qualitĂ©s, n’est pas exempte de dĂ©fauts, car on s’éloigne de plus en plus des recettes simples et efficaces qui Ă©taient utilisĂ©es avant. Savez-vous tout ce qu’il y a dans votre denti- frice ? Comprenez-vous cha- cun de ces noms chelous de la composition ? Non ? Bah moi non plus ! Mais quand je vois qu’une tĂąche de dentifrice sur un vĂȘtement le dĂ©colore, ou quand je lis que les microbilles de plastiques sont parmi les pires polluants de nos ocĂ©ans, je me pose quand mĂȘme des questions
 Mais plutĂŽt que de parler de problĂšmes, parlons alternatives ! Il existe plusieurs ingrĂ©dients naturels qui sont efficaces pour blanchir nos dents, donner bonne haleine, ou prendre soin de nos gencives : le bicarbonate de soude ou le charbon actif blanchissent, les huiles essentielles (surtout de menthe ou de chlorophylle), qui nous donnent une haleine Hollywood Chewing Gum, et l’argile, qui prend soin de nos gencives si sensibles. Voici donc ma recette de dentifrice maison fĂ©tiche :
  • 43. 43 Il vous faudra : o Un petit rĂ©cipient o De l’argile (blanche, verte ou rouge, peu importe, mais peut-ĂȘtre que la blanche donnera une plus belle allure Ă  votre mixture) o Du bicarbonate de soude alimentaire o De la glycĂ©rine vĂ©gĂ©tale o Une huile essentielle de votre choix pour le goĂ»t et l’odeur (moi j’utilise celle de menthe poivrĂ©e) OĂč trouver tous ces ingrĂ©dients ? Personnellement, je me fournis sur le site Aroma-zone.com, mais il existe d’autres possibilitĂ©s : la glycĂ©rine se trouve en pharmacie, de mĂȘme que les huiles essentielles, l’argile et le bicarbonate de soude dans des supermarchĂ©s ou des magasins bio’, par exemple. ConcrĂštement :  Dans votre rĂ©cipient, versez 6 cuillĂšres Ă  cafĂ© rases d’argile.  Ensuite, ajoutez 2 cuillĂšres Ă  cafĂ© rases de bicarbonate de soude (voire moins, le goĂ»t est fort prononcĂ©).  MĂ©langez ces deux ingrĂ©dients solides.  Ajoutez 2 cuillĂšres Ă  cafĂ© de glycĂ©rine vĂ©gĂ©tale.  Ajoutez quelques gouttes d’huile essentielle de menthe poivrĂ©e (entre 2 et 10, selon la force de goĂ»t que vous dĂ©sirez).  MĂ©langez le tout.  Si le dentifrice vous paraĂźt trop solide, ajoutez de l’eau, goutte par goutte (attention, le dentifrice devient trĂšs vite trop liquide, donc j’insiste, une goutte Ă  la fois !). LES « LÉGUMES OUBLIÉS » : Je suis presque sĂ»re que vous avez dĂ©jĂ  entendu cette expression quelque part. Non ? Eh bien, ces lĂ©gumes « oubliĂ©s » sont les lĂ©gumes qui Ă©taient les plus utilisĂ©s par chez nous dans le temps, avant qu’on ne fasse venir des tomates, poi- vrons, et autre au milieu de l’hiver par avion/bateau, etc. ConcrĂštement, il s’agit de lĂ©gumes d’hiver, principalement, qui poussent bien dans nos rĂ©gions. On y trouve les topinambours, panais, choux en tout genre (rouges, raves, chinois, pointus, etc.), salsifis, vitelottes (patates mauves), patates douces, rutaba- gas (tiens, ça me fait pensez Ă  une chanson), butternut, et tant d’autres !
  • 44. 44 Je vous invite fortement Ă  tenter de (re)dĂ©couvrir ces lĂ©gumes, parce que d’un, en hiver, ils sont de saison, et la planĂšte nous remercie, de deux, ils sont bons, et ça change un peu des tomates, de trois, ils sont souvent locaux et pour ça aussi, la planĂšte nous remercie, et de quatre, c’est bien souvent moins cher de manger local et de saison, donc, votre portefeuille vous remercie aussi ! Je n’ai malheureusement pas de recette prĂ©cise Ă  vous proposer, Ă©tant donnĂ© que j’improvise toujours quand je cuisine, mais je vous conseille quand mĂȘme de faire une soupe. DĂ©jĂ  parce la soupe, on peut en faire une Ă©norme casserole et en avoir pour plusieurs jours, ou bien surgeler une partie, et c’est assez pratique, et ensuite, parce que dans une soupe, on peut mettre un peu tout ce que l’on veut
 En gĂ©nĂ©ral, je mets tous les lĂ©gumes que je trouve (potiron, potimarron, carottes, butternut, panais, chou-rave, patate douce), un oignon, un cube de bouil- lon, j’assaisonne selon mon humeur, je mixe, et voilĂ  ! Le mix potiron/potimarron – carottes – panais est un top pour moi, mais laissez votre crĂ©ativitĂ© s’exprimer ! Sinon, la patate douce remplace super mĂ©ga bien la patate dans un gratin (ça goutte la patate-carotte un peu sucrĂ©e). J’espĂšre vous avoir donnĂ© envie de cuisiner un peu, de manger une bonne soupe et plein de lĂ©gumes, et d’ensuite vous brosser les dents, en ayant tout fait vous-mĂȘme ! CĂ©cile
  • 45. 45 STRANGER THINGS Sortie cet Ă©tĂ© sur le gĂ©ant de la tĂ©lĂ©vision Netflix, Stran- ger Things est LA sĂ©rie de ces derniers mois. CrĂ©Ă©e et mise en scĂšne par les frĂšres Duffer, cette sĂ©rie de huit Ă©pisodes se situe Ă  un carrefour d’influences, entre E.T. de Spielberg et Super 8 d’Abrams, Stranger Things a tout pour faire cra- quer et vous plonger dans le binge watching. Le pitch en quelques mots22 : Un soir de l'annĂ©e 1983 Ă  Hawkins, dans l'Indiana, le jeune Will Byers, 12 ans, dispa- raĂźt brusquement sans laisser de traces. Plusieurs person- nages vont alors tenter de le retrouver : sa mĂšre Joyce, ses amis menĂ©s par Mike Wheeler et guidĂ©s par l'intrigante Eleven23 , ainsi que le chef de la police Jim Hopper. ParallĂšlement, la ville est le thĂ©Ăątre de phĂ©nomĂšnes sur- naturels liĂ©s au Laboratoire national d'Hawkins, gĂ©rĂ© par le dĂ©partement de l'Éner- gie (DoE) et dont les expĂ©riences dans le cadre du projet MKULTRA ne semblent pas Ă©trangĂšres Ă  la disparition de Will. La premiĂšre grande force de Stranger Things, c’est sa narration. Le fil con- ducteur est simple, tout en ne l’étant pas. Le mystĂšre est dosĂ© juste comme il faut, et le scĂ©nario se dĂ©voile progressivement, sans forcer. Les personnages sont tous attachant, et il est quasiment impossible de ne pas se sentir proches de ceux-ci. De plus, ils sont tous interprĂ©tĂ©s de maniĂšre impeccable par des acteurs sensationnels. Comment parler de Stranger Things sans Ă©voquer la perfection formelle qu’il nous offre ? Une esthĂ©tique eighties kitch qu’on adore, une image soignĂ©e, un cadrage parfait, et une photo- graphie qui n’a rien Ă  envier aux grandes pro- ductions cinĂ©matographiques. Les images font rĂȘver, entre les balades nocturnes en vĂ©lo des trois personnages principaux, et la fameuse scĂšne des guirlandes de NoĂ«l24 , on est dedans de bout en bout. Enfin, le meilleur pour la fin : la bande originale. HonnĂȘtement, je peux vous dire que j’ai entendu un bon paquet de bandes originales, et celle-ci, c’est quelque chose. Des sonoritĂ©s pesantes et vintage Ă  la fois, du synthĂ© et des per- cussions qui nous renvoient aux annĂ©es geek et nĂ©on. 22 Merci WikipĂ©dia ! Oui, j’avais la flemme de chercher plus loin. 23 Oui, elle s’appelle Onze. 24 Allez voir la sĂ©rie, et vous comprendrez.
  • 46. 46 10 (FUN) FACTS 1. Babtou fragile vient de « toubab », prononcĂ© en verlan. « Toubab » est un terme utilisĂ© en Afrique de l’Ouest pour dĂ©signer quelqu’un Ă  la peau blanche. Ce mot a ensuite Ă©tĂ© dĂ©rivĂ© de façon pĂ©jorative pour dĂ©signer quelqu’un de victime, d’oĂč le « fragile. »25 2. L’étymologie du mot « belge » peut venir de deux sources. Une possibilitĂ© se- rait BEL + GA. Bel (ou bhel) est un objet gonflĂ©, rond. Au sens figuratif : cercle, alliance. Ga vient du gaulois « homme armĂ©. » « Belge » signifierait donc « les hommes de l’alliance. » Une autre alternative est le dĂ©rivĂ© du verbe *belgen signifiant se fĂącher, se gonfler.26 3. Un cachalot Ă©chouĂ© ne meure pas du fait qu’il ne soit plus dans l’eau, mais Ă©touffĂ© par son poids, n’étant plus supportĂ© par l’eau.27 4. La reproduction des tortues peut ressembler Ă  un viol. Le male poursuit la fe- melle, lui mort la tĂȘte, les membres, l'immobilise contre un obstacle puis la fĂ©conde.28 5. Une femme a Ă©tĂ© une nuit en prison et a payĂ© 2000€ d’amende pour une cas- sette non rendue, remontant il y a plus de 10 ans !29 6. Des parents ont tuĂ© leur fille avec du jus de raisin. En effet, afin de punir leur fille qui aurait bu du jus de raison en cachette, les parents l’auraient forcĂ© Ă  boire les 2,4 litres restant. Direction : l’hĂŽpital.30 7. Le Nutella fait rĂ©trĂ©cir les jeans.31 8. Si on soulĂšve la queue d’un kangourou du sol, il ne sait plus sautiller.32 9. Tu ne peux pas travailler en Antarctique Ă  moins que tes dents de sagesse et ton appendice soient retirĂ©s.33 10.Une femme passe 136 jours sur toute sa vie Ă  se prĂ©parer pour sortir, tandis qu’un homme se contente de 46.34 25 http://www.fdesouche.com/534707-veut-dire-babtou# 26 http://www.baroude.com/Etymologie-des-noms-des-Pays-La,380.html 27 Snapchat story de Peeta. 28 http://reproductiontortue.free.fr/la-reproduction-des-tortues.html 29 http://www.letribunaldunet.fr/insolite/les-8-faits-divers-les-plus-wtf-7.html 30 Ibid. 31 Peut-ĂȘtre le seul fait vĂ©ridique de cet article. 32 http://www.thefactsite.com/2011/07/top-100-random-funny-facts.html 33 http://bestpictureblog.com/20-facts-you-never-knew-about-antarctica/?utm_source=taboola2&utm_me- dium=referral&utm_term=thefactsite 34 http://www.topito.com/top-temps-perdu-vie
  • 47. 47 M’AS-TU LU ? : RU Salut bande de loulous ! (Argh, pardon. RĂ©miniscence de trois semaines en colonie de vacances
 Comprenne qui pourra). Qui dit nouvel Éloge dit nouveau M’as-tu lu, et la prĂ©sentation d’un nouveau livre ! *BRUITS DE FOULE EN DÉ- LIRE* Ce mois-ci, c’est le roman Ru de Kim ThĂșy qui est au centre du propos. PubliĂ© en 2009, ce petit livre prĂ©sente plusieurs souvenirs de l’auteure, Ă©migrĂ©e vietnamienne. Enfance dorĂ©e Ă  Saigon. ArrivĂ©e du communisme. Un voyage clan- destin et pĂ©rilleux en bateau pour fuir le Vietnam. Un camp de rĂ©fugiĂ© en Malaisie. Une nouvelle vie au QuĂ©bec. Un fils autiste. Une carriĂšre d’avocate
 Au fil de la lecture, nous dĂ©couvrons de petits rĂ©cits tenant tous en quelques pages, mĂ©langĂ©s chronologiquement, mais liĂ©s ensemble, comme les perles du petit bracelet bleu de la narratrice, par un fil tĂ©nu : un mot, une idĂ©e ou encore une image. Chaque fin d’un souvenir entraine le dĂ©but d’un autre ; la machine mnĂ©- sique semble ne jamais pouvoir s’arrĂȘter et emmĂšne le lecteur sur un ruisseau d’images, de couleurs et d’objets. Je te vois dĂ©jĂ  venir, petit Ă©tudiant. « Un livre sur l’expĂ©rience d’une rĂ©fu- giĂ©e. GÉ-NIAL. Comme si on n’en parlait pas dĂ©jĂ  assez Ă  la tĂ©lĂ©, dans les jour- naux, etc. etc. etc. » Oui, mais non. Ru n’est pas un roman polĂ©mique sur l’immi- gration. Pas plus qu’un roman philosophique sur la situation d’émigrĂ©. Et est en- core moins un roman tire-larme victimisant les rĂ©fugiĂ©s et pointant du doigt les occidentaux. Non, rien de tout cela. Le roman de Kim ThĂșy est un composĂ© hĂ©tĂ©- rogĂšne et touchant de souvenirs trĂšs concrets, parfois insignifiants, n’ayant en outre pas toujours un rapport avec l’émigration. Son titre rĂ©vĂšle d’ailleurs la vo- lontĂ© de l’auteure de placer la souffrance relative Ă  son parcours dans une aura de tendresse : en français, « ru » dĂ©signe au sens figurĂ© un Ă©coulement de larmes, de sang ; mais il signifie Ă©galement « berceuse » en vietnamien. Difficile, donc, de qualifier prĂ©cisĂ©ment ce roman. Ru, c’est attendrissant, drĂŽle, singulier, chaleureux, poignant. Ru, c’est un recueil de souvenirs, un rĂ©cit de vie, un jeu d’écriture, une tranche de fragilitĂ©, un poĂšme aux relations hu- maines. Un vĂ©ritable album photo dont les clichĂ©s se seraient mĂ©langĂ©s malgrĂ© eux. À vous d’aller le feuilleter. Élise Deschambre
  • 48. 48 CRWTH (Anecdotes cocasses ou nulles du monde musical) ♫ Le « Millennial Whoop » (terme inventĂ© par Patrick Metzger) est une succes- sion de notes communes Ă  de nombreuses chansons pop Ă  succĂšs de ces der- niĂšres annĂ©es. Impossible de dire qui l'a utilisĂ© en premier mais on le retrouve par exemple dans des chansons de Katy Perry, Chris Brown et Kings of Leon. ♫ Mike Oldfield est un musicien anglais qui, Ă  juste 19 ans, a composĂ© et jouĂ© seul presque tous les instruments du premier album publiĂ© par Virgin Records, et qui a fait sa fortune : "Tubular Bells". Mike avait d'abord fait le tour de toutes les maisons de disques existantes qui l'avaient refusĂ© ! L'album est cons- tituĂ© de 2 plages instrumentales d'une vingtaine de minutes, et s'est vendu Ă  environ 16 millions d'exemplaires. Écoutez le dĂ©but de la premiĂšre partie, je suis persuadĂ© que vous reconnaitrez
 ♫ Un instrument de musique peut tuer son propriĂ©taire. Ce fut le cas pour un sonneur de cornemuse qui fut victime d'une infection pulmonaire causĂ©e par des champignons provenant de son instrument qu'il nĂ©gligeait de nettoyer. ♫ La chanson « Sweetest Things » de U2 a Ă©tĂ© composĂ©e par Bono pour s'excuser auprĂšs de sa femme Ă  qui il avait oubliĂ© de souhaiter l'anniversaire, alors qu'il Ă©tait Ă  l'Ă©tranger. D'ailleurs, on la voit au dĂ©but du clip vidĂ©o qui est tournĂ© Ă  la premiĂšre personne avec la vue de sa femme : il l'emmĂšne en balade et utilise diffĂ©rents stratagĂšmes pour essayer de se faire pardonner, dont diffĂ©rentes ban- niĂšres gĂ©antes "Je suis dĂ©solĂ©" dans la rue. ♫ "Longplayer" est un morceau de musique long de mille ans. LancĂ© le 1er jan- vier 2000, un ordinateur actionne un ensemble de gongs et de bols tibĂ©tains qui, si tout se dĂ©roule comme prĂ©vu par l'auteur, joueront en continu et sans rĂ©pĂ©tition jusqu'au 31 dĂ©cembre 2999. PassĂ© cette date, le morceau devra re- commencer comme au premier jour. L'ordinateur se base sur un morceau ori- ginal de 20 minutes composĂ© par l'artiste anglais Jem Finer, et en produisant suffisamment de variations pour durer exactement un millĂ©naire. "Longplayer" peut ĂȘtre Ă©coutĂ© en direct sur Internet. ♫ Le thĂšme principal bien connu du gĂ©nĂ©rique de « Mission : Impossible » n'a peut-ĂȘtre pas Ă©tĂ© composĂ© au hasard : il reproduit les lettres M (Mission) et I (impossible) en code morse, avec deux bips longs (M) et deux bips courts (I). ♫ Le cĂ©lĂšbre logo des Rolling Stones reprĂ©sentant une bouche avec la langue tirĂ©e a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1970 par John Pasche, simple Ă©tudiant au Royal College of Art de Londres, qui avait Ă©tĂ© choisi pour proposer des esquisses de logo Ă  Mick
  • 49. 49 Jagger. L'Ă©tudiant s'Ă©tait d'ailleurs inspirĂ© de la bouche du chanteur pour la rĂ©alisation de son dessin. ♫ Selon un calcul mathĂ©matique rĂ©alisĂ© par un chercheur en neuroscience nĂ©er- landais, la chanson "Don't Stop Me Now" du groupe Queen est la chanson qui rend le plus heureux. En effet, elle exploite au mieux les trois ingrĂ©dients qui seraient essentiels au « bonheur » musical : paroles positives, tempo de 150 battements par minute et notes en tonalitĂ© majeure. Cela dĂ©pend cependant de beaucoup de facteurs pour chacun en dehors des trois ingrĂ©dients essentiels. ♫ Hans Zimmer est connu pour ĂȘtre un des plus grands compositeurs de musique de films, avec entre autres la bande originale de Gladiator, de Rain Man ou d'Interstellar. Mais il n'a pas connu le succĂšs que dans les films : en 1971, il intĂ©gra le groupe « The Buggles », mondialement cĂ©lĂšbre pour le titre Video Killed the Radio Star. On le voit d'ailleurs Ă  la fin du clip, en train de jouer du clavier. ♫ DĂšs le 11 septembre 2001 aux USA (enfin, dans l’aprĂšs-midi), toutes les radios du pays se mirent d’accord pour Ă©tablir une liste de chansons Ă  ne plus diffuser (jusqu’à nouvel ordre), certaines d’entre elles traitant de trop prĂšs le sujet « aviation ». Exemples : Aeroplane (Red Hot Chili Peppers), Fly Away (Lenny Kravitz), I believe I can fly (R-Kelly), etc. ♫ Barry Dale Loukaitis a tuĂ© deux Ă©tudiants ainsi que son professeur d'algĂšbre en 1996. Alors ĂągĂ© de 14 ans, il a blĂąmĂ© le vidĂ©o Jeremy de Pearl Jam de l'avoir influencĂ© Ă  commettre ces meurtres. ♫ Depuis 1979, l'hymne national de l'Ă©tat de la GĂ©orgie, aux États-Unis, est "Georgia On My Mind", la chanson popularisĂ©e par Ray Charles. Cette adop- tion s'est accompagnĂ©e d'excuses publiques envers le chanteur qui Ă©tait interdit de concert depuis 20 ans pour avoir luttĂ© contre la sĂ©grĂ©gation raciale. ♫ De son vrai nom David Robert Jones, David Bowie changea son nom de scĂšne pour ne pas ĂȘtre confondu avec Davy Jones, leader du groupe « The Mon- kees ». Le Bowie est un couteau de combat imposant, crĂ©Ă© par un certain Jim Bowie, et qui a notamment Ă©tĂ© popularisĂ© par les films Rambo et Crocodile Dundee. ♫ Pour faire face Ă  la baisse du marchĂ© du disque, les seuils de certification du nombre de ventes (disque d'or, disque de platine, etc.) sont frĂ©quemment revus Ă  la baisse. Ainsi, jusqu'en 2006, il fallait vendre 100 000 albums pour ĂȘtre disque d'or, alors qu'aujourd'hui, 50 000 suffisent (ces donnĂ©es reprennent les ventes physiques comme numĂ©riques).
  • 50. 50 À ECOUTER (dĂ©couvertes de ces derniĂšres semaines) Johnny Cash – Sons of Katie Elder (1965) Joe Hisaishi – Path of the Wind (1988) Jazmine Sullivan – Bust Your Windows (2008) Dawn Richard – Billie Jean (2015) Nick Cave & The Bad Seeds – Muddy Water (1986) Willie Bobo – Evil Ways (1967) Andrew Gold – Spooky Scary Skeletons (1996) Pieter Bourke & Lisa Gerrard – Sacrifice (1998) Lord Huron – The yawning grave (2015) Jim O’ Rourke – Half Life Crisis (2015) Miguel – Simple Things (2015) Pixies – Baal’s Back (2016) The Moody Blues – The Story in Your Eyes (1971) Flatbush Zombies – Bliss (2013) Metallica – Moth into Flame (2016) Shane MacGowan, Chanteur des « Pogues ». Un gros dĂ©gueulasse. A2L1
  • 51. 51 TEST : QUELLE STAR DES ANNEES SOIXANTE/SEPTANTE ETES-VOUS ? 1. Dans la vie de tous les jours, ton kiff, c’est plutĂŽt : a. La drogue. b. Les animaux. c. Danser avec des costumes colorĂ©s. 2. Physiquement, tu es : a. Un(e) bon(ne) vieux/vielle youkou des familles. b. Une vraie bombe, et tous les mecs/filles te veulent. c. Quelqu’un avec une coupe au bol bien dĂ©guelasse. 3. Tu penses reflĂ©ter : a. Un mode de vie rock ‘n roll, un peu yolo. b. Une image sulfureuse, tout en restant un symbole d’élĂ©gance. c. Une image « fofolle » et joyeuse. 4. Point de vue alimentaire : a. Tu ne te nourris pas parce que la drogue et l’alcool te donnent tout ce dont tu as besoin. b. Tu es vĂ©gĂ©tarienne. c. Tu ne prends pas de petit dĂ©j’, seulement un cafĂ©, parce que tous les matins, t’es en retard, comme d’habitude. 5. Pour te dĂ©placer, tu aimerais : a. Rouler en Mercedes-Benz b. PossĂ©der un yacht. c. Avoir un bus, pour te caser toi et tes potes qui te servent de faire-valoir. 6. Quand tu mourras, tu seras : a. AbandonnĂ©(e) de tous, avec pour seul compagnon un joint et une bou- teille. b. IncinĂ©rĂ©(e), et tes cendres seront jetĂ©es dans l’ocĂ©an, parmi les baleines. c. BrĂ»lĂ©(e), mais propre !
  • 52. 52  Tu possĂšdes un maximum de « a » : Tu es Janis Joplin ! Reposes tout de suite cette seringue, parce que la drogue au niveau professionnel ça lui a rĂ©ussi Ă  Janis, mais toi, ça te donnera les dents jaunes, et dĂ©jĂ  que ce sera galĂšre pour trouver un emploi avec ton diplĂŽme de FIAL, ne te rends pas les choses plus compliquĂ©es avec une haleine fĂ©tide.  Tu possĂšdes un maximum de « b » : Tu es Brigitte Bardot ! Si tu as honnĂȘtement obtenu un maximum de « b », tu dois certainement ĂȘtre le mec/la meuf le/la plus orgueilleux(se) que cette Terre ait portĂ© !  Tu possĂšdes un maximum de « c » : Tu es Claude François ! On ne le rĂ©pĂ©tera jamais assez : ne change pas une ampoule lorsque tu prends ton bain !
  • 53. 53 JEUX SUDOKU : Pour les POG : Pour les KOG : ENIGMES : - Un prisonnier est enfermĂ© dans une cellule qui a une fenĂȘtre trop petite pour qu'il puisse passer et deux portes. Une des portes est gardĂ©e par un gardien et l'autre porte par un chien qui s'appelle "AĂŻe". Le prisonnier est en pos- session d'un caillou. Comment va-t-il faire pour s'Ă©chapper ?35 35 Le prisonnier lance le caillou sur la tĂȘte du gardien, celui-ci s’écrit alors « Aie », le chien accourt vert lui car il a prononcĂ© son nom, le prisonnier peut donc s’échapper par la porte qui Ă©tait gardĂ©e par le chien.
  • 54. 54 - Dans une famille, le pĂšre est en prison, la fille pleure devant l'hĂŽtel et la mĂšre est contente, elle sourit. Que se passe-t-il dans cette famille ?36 - Imagine que tu es le conducteur d'un bus. Au 1er arrĂȘt, 10 personnes mon- tent, 5 descendent au 2Ăšme arrĂȘt, 19 personnes montent, 12 descendent, au 3Ăšme arrĂȘt, 7 personnes montent et personne ne descend, au 4Ăšme , 23 per- sonnes montent et 6 descendent. Quel Ăąge a le conducteur du bus ?37 - Un pĂšre, une mĂšre et leur fils sont sur un pont. Le pĂšre dit : « Si je tombe, fils, tu hĂ©riteras de ma fortune mais Ă  toi femme, je ne donnerai rien, mĂȘme si je t'aime beaucoup et que sans toi je ne suis rien. La femme rĂ©pond : « Moi, si je tombe de ce pont, je lĂšguerai mes biens Ă  mon doux Ă©poux et non Ă  mon fils ». Le fils (qui ne pense qu'Ă  l'argent) dĂ©cide alors d'assassiner un de ses parents, mais veut avoir le plus d'argent possible. Qui va-t-il pous- ser du pont ?38 - Dans un petit village, il y a deux coiffeurs, l'un a les cheveux bien coupĂ© tandis que l'autre non. Tous les villageois vont toujours se faire couper les cheveux chez un des coiffeurs. Si vous Ă©tiez un villageois, chez quel coif- feur iriez-vous ?39 VDM : ï‚š Aujourd'hui, et comme chaque jour, je prĂŽne Ă  mon copain que faire l'amour rĂšgle tous les conflits. J'aurais dĂ» prĂ©ciser "avec moi". VDM ï‚š Aujourd'hui, ma grand-mĂšre m'a expliquĂ© que pour ĂȘtre beau, il fallait avant tout ne pas ĂȘtre noir. VDM ï‚š Aujourd'hui, comme d'habitude, je signe ce que je dis en parlant, Ă©tant ma- lendante. Le garçon avec qui je sortais me dit : "Tu peux arrĂȘter de faire des gestes bizarres ? C'est chiant." VDM ï‚š Aujourd'hui, lors d'un repas avec mes parents et ma copine, mon pĂšre de- mande Ă  cette derniĂšre quelle est la chose la plus bizarre que j'ai pu faire. Elle a rĂ©pondu trĂšs sĂ©rieusement : ''Il m'a fait l'amour sur du Colonel Reyel.'' VDM 36 Ils jouent au Monopoly. 37 Il a TON Ăąge (« Imagine que tu es le conducteur d’un bus »). 38 Sa mĂšre, car si elle meurt, elle lĂšgue tout son argent au pĂšre, qui le lĂ©guera plus tard au fils. 39 Chez celui qui a les cheveux mal coupĂ©s. Car, les coiffeurs sont eux-mĂȘmes des villageois. Cela veut dire que si l’un des coiffeurs a les cheveux mal coupĂ©s, c’est que c’est celui au cheveux bien coupĂ©s qui a mal fait son travail !
  • 55. 55 MANDALA Laisse parler ta crĂ©ativitĂ© et ton imagination !
  • 56. 56 KIKADIKOIS Assistant Thibaut Radomme : Sous Philippe Le Bel, le maĂźtre des Templiers sera condamnĂ© Ă  mort pour hĂ©rĂ©sie, simonie, idolĂątrie, mais aussi pour sodomie. Eh oui, Ă  dĂ©faut de mourir pour ses idĂ©es, on peut aussi mourir pour ses fesses. Charles (Ă©tudiant FIAL) : Il y a Haribo et HORIBA. Gilles : Quelqu’un a vu une passoire ? Maxime : SĂ»rement dans le frigo ! Elise Champion (en parlant de son mec de la MDS) : J'ai envie de pratiquer le coĂŻt avec ma chĂšvre ! Un bleu : Je suis con comme un moulin Ă  biĂšres. Gilles, Ă  un bleu : Gueule-en-terre ! Le bleu : EN TERRE ! Pouet : Mais la tĂ©tanie 
 y’a pas un vaccin pour ça ? Ivan : Non, le vaccin, c’est pour le tĂ©tanos. Adelin : Alexe, mĂȘme quand tu n’as pas service, tu es derriĂšre le bar ! Chelala : Au moins elle, elle le fait bien. Eli : La biĂšre fait boire. Elise D. : Le thĂšme de la revue, c’est le Seigneur des Anneaux ? Je peux ĂȘtre LeĂŻa ? Baptiste : AprĂšs, les bleus iront au Socrate OKLM. Alexe : C’est oĂč le KLM ? Felix : La derniĂšre fois que j’ai Ă©tĂ© Ă  la CAROLO, c’était avec une meuf qui con- naissais toutes les paroles de « On fait tourner les serviettes » 
 Genre, mĂȘme les couplets !
  • 57. 57 Mathou : La vieille Julie, sans son cĂŽtĂ© « vieille Julie », elle est sympa. Pauline (suite Ă  l’affiche de CĂ©drik Fairon « Emilie prend des cours de champ ») : A l’exam, tu mets : la lexicologie compte les mots 
 la suite dans trois jours. Taverne : J’ai la moule fourrĂ©e au riz. Taverne : On coupe la tĂȘte, puis la queue. C’est toujours comme ça, t’abord la tĂȘte puis la queue. Baptiste et Alexe : Les gars vous pensez quoi de se faire rĂ©veiller par une pipe ? Gilles : DĂ©jĂ , ça dĂ©pend si c'est un homme ou une femme. Anna : Tu prĂ©fĂšres les femmes maigres ou fortes ? Vincent Daubresse : Moi, je prĂ©fĂšre les petits garçons. A2L1 : Alexe, tu sais ce qui est cool avec le fait de mettre un baffle ? C'est que tu n'entends plus quand je pĂšte ! Alexe : Oh, ça m'ennuie, il y a un problĂšme de gaz
 MM : Ben vas aux toilettes ! Alexe : Je parlais de la pression des biĂšres ! Phil : Alors les gars, on a beaucoup d'infos, ça va ĂȘtre chaud de tout retenir pour vous. Guillaume : Ben ça va, on n’est pas cons ! Phil : Quand on oublie de passer un examen, on se tait ! Pauline : J'aime pas les souris ! Ivan : Quoi, c'est la queue qui te dĂ©range ? Pauline : Ah ça non ! Les queues ça ne me dĂ©range pas ! Pauline : Isis, comment ça se fait que tu es fraĂźche et propre aprĂšs avoir travaillĂ© chez Cellul' Sush ? Isis : J'Ă©tais juste en salle. Ivan : Bah justement, t'es pas en salle (/sale), t'es propre ! Isis : Je dis ça, je dis rien ! Lorella : Ben alors dis rien ! Eli : Nous aurons rĂ©union comitĂ© ce dimanche Ă  18h30, suivi d'une petite sur- prise
 Anna : OUAIS LA CORONA DE GILLES ! Eli : ... qui n'est plus une surprise.
  • 58. 58 (En week-end comitĂ©) Ivan : HĂ© ! On est place de BrouckĂšre ! Comme Cynthia de BrouckĂšre ! Mr le guide : Alors ces poires viennent d'un arbre dit "basse-tiges". Vous savez ce que c'est ? Guillaume : Ben oui, la prise de la basse-tige ! Ivan : Tu sais qui est le mec parfait pour Manon ? Messi ! Parce que mais si (Messi), mais non (Manon) ! Lorella : Bleuette, c'est quoi mon poste dans le comitĂ© ? Bleuette Margaux : DĂ©lĂ©guĂ©e nettoyage ? Isis : HĂ© ! Ciccio me chatouille avec un marteau ! Bleuette France 2, expliquant la phrase comitĂ© de Pauline : Elle a donnĂ© une calotte Ă  Mr le doyen car elle est super gentille ! Alexe, parlant du char pour le cortĂšge GCL : Pour rendre le char encore plus beau, tu vas coller une photo de la prĂ©sidente de cercle, d'accord bleuette ? Bleuette Nina : Je vais coller une photo d'une baleine ! La langue de ton professeur, assis- tant, ami, copain, pote, connaissance, chat a fourchĂ© ? Envoie-nous tes kikadikois Ă  l’adresse suivante : elogedelafolie.fial@gmail.com
  • 59. 59 LE COIN PHOTOS40 Le Philo de Namur, bien reprĂ©sentĂ© Des millions de groupes de potes Monsieur le Doyen, trĂšs bien entourĂ© Des photoshoots toujours aussi glamours Les cĂ©lĂ©brissimes dabs La relĂšve familiale (externe) 40 Tu peux retrouver toutes les photos sur notre site : www.fltr.be
  • 60. 60