Les analystes économiques s'entendent sur une conjoncture favorable durant les deux ans à venir...
Et sur une tendance positive pour le secteur immobilier basée sur la prédiction d'une Politique gouvernementale favorable...
Le libéralisme à la source de la défense des droits !
Point Economique et Immobilier
1. Investir, le Journal des Finances / N° 2260 / 29 avril 2017
Une belle vague
haussière en vue
Signaux Réduction du risque politique, diminution de la volatilité, amélioration des
bénéfices des entreprises, tous les ingrédients sont réunis pour une appréciation des actions.
O
ublions quelques instants la politique.
Mêmesionnepeutqu’êtresatisfaitpour
son portefeuille de la forte hausse de la
Bourse, dans de gros volumes, au lende-
main du premier tour. Le Cac 40 affiche désormais
un gain de 8 % pour les quatre premiers mois de
l’année. Le mouvement n’est probablement pas ter-
miné. Après le second tour, il est possible que
l’indice se dirige vers les 5.500 points si, scénario le
plus probable mais pas totalement garanti, Emma-
nuelMacronestéluprésidentdelaRépublique.Les
fluxinternationauxdevraienteneffetrevenirsurla
placeparisienne.
Nous sommes probablement à l’aube d’une belle
vague de hausses. Si Marine Le Pen ne gagne pas
la présidentielle française, le risque politique en
Europe deviendra pratiquement nul cette année.
Il n’y aura pas, finalement, d’élections anticipées
nuent de dévoiler de belles publications trimes-
trielles. Dans 68 % des cas, parmi les 28 sociétés
ayant présenté leurs comptes, les performances
sont supérieures aux attentes, et 80 % des diri-
geants sont optimistes pour
la suite. Le consensus des
analystes financiers conti-
nue donc d’être revu à la
hausse pour les estimations
de profits 2017. Une ten-
dance qui a été initiée en
août dernier, a été confirmée
en octobre et s’est accélérée
en février. Les analystes pré-
voient désormais une amé-
lioration de 8 % du bénéfice
netmoyenduCac40.
Tous ces facteurs positifs
vont irriguer le marché et
donner confiance aux investisseurs, qui accepte-
rontdepayerdeplusenpluscherlesactions.Méca-
niquement le marché s’appréciera. Dans ce
contexte, Investir adopte une stratégie plus offen-
sive. Nous augmentons la part des actions dans
notre allocation d’actifs pour la porter de 50 à 55 %.
Cesupplémentseraallouéintégralementàlapoche
Europe. Pour ce faire, le poste liquidités a été
ramené de 23 à 18 %. Au lendemain du second tour,
jepourraisêtreamenéàaugmenterde5%encorela
partdesactions.
Si nous devenons plus offensifs à l’égard des actifs
risqués, cela ne signifie pas pour autant que nous
croyons à une hausse en ligne droite du Cac 40. Les
turbulences sont inhérentes à la Bourse. Cela ne
signifie pas non plus que nous excluons toute
probabilité de krach. Nous l’estimons possible, mais
pas pour cette année. Selon Pierre-Olivier Beffy,
chef économiste d’Exane BNP Paribas, qui vient de
publier un excellent ouvrage sur les cycles écono-
miques et boursiers à partir des innovations et de
l’évolution du crédit dans le monde, intitulé Talkin’
About 20 Generations, « le krach viendra d’ici deux à
troisansavecl’entrée en récessiondes Etats-Unis».Ce
krach servirait de transition entre une période de
stagnationetunnouvelâged’or,marquéparl’avène-
ment du digital dans toute l’économie, que Pierre-
Olivier Beffy anticipe à partir de 2022. Nous ne
sommes pas très éloignés des travaux des cher-
cheurs américains William Strauss et Neil Howe,
spécialisésdanslescomportementsgénérationnels,
qui prévoient que la crise que nous traversons
durera jusqu’en 2025 (lire les pistes d’investissement
delasemainedernière)!
SelonExaneBNPParibas,unenouvelleèredeforte
croissance économique mondiale, avec beaucoup
d’inflation, débutera dans cinq ans à l’image des
quatre autres périodes de grandes innovations, qui
ont connu aussi un âge d’or et qui ont marqué l’his-
toire : la mécanisation de la fin du XVIIIe siècle à
l’année 1808, la machine à vapeur et le développe-
ment du train de 1843 à 1854, l’électricité de 1886 à
1901 et, enfin, le pétrole combiné à la production de
massedesvoituresetdesavionsde1946à1966.
En attendant, une bulle devrait commencer à se
construire sur les actions. Il est opportun de profi-
ter de cette dernière vague de hausses… avant de
prendre des profits. - FMONNIER@INVESTIR.FR
Les pistes d’investissement
Par François Monnier,
directeur de la rédaction
enItalieen2017,etcelles,redoutées,auxPays-Bas
se sont bien déroulées.
A la baisse du risque politique européen s’ajoute
une réduction de la volatilité sur le marché
d’actions qui a commencé
depuis quatre mois. Les
investisseurs vont donc enfin
arbitrer des obligations qui
ne rapportent plus rien mais
qui semblaient jouer un rôle
protecteur dans leur porte-
feuille, vers des actions deve-
nues moins risquées en
théorie et qui génèrent de
plus gros rendements, grâce à
de généreux dividendes.
Après d’excellents résultats
annuels, les entreprises conti-
Les analystes
aiment
SECTEUR BANCAIRE
l Davantage de confiance
après le vote français
Les banques étaient aux pre
mières loges de l’euphorie qui a
animé les marchés financiers,
lundi. «Les signes persistants
d’une amélioration de l’activité
économique en Europe, le relè-
vement attendu des anticipa-
tions d’inflation et la levée du
risque entourant l’élection fran-
çaise devraient conduire à une
remontée des rendements obli-
gataires de long terme et à une
surperformance corrélée des
valeurs bancaires », explique
ton chez Kepler Cheuvreux,
avec un conseil d’achat sur le
secteur bancaire européen,
contre neutre auparavant.
Société Générale remplace
Santander parmi leurs valeurs
préférées. Les analystes de
Deutsche Bank ont quant à eux
décidé d’augmenter leur exposi
tion aux banques, compte tenu
d’une probabilité de victoire
d’Emmanuel Macron au second
tour, qu’ils estiment à 80 %.
Bankia, BNP Paribas, Crédit
Agricole, KBC et ING figurent
parmi leurs valeurs bancaires
favorites.
2. Investir, le Journal des Finances / N° 2260 / 29 avril 2017
Ruée vers les promoteurs après le premier tour
de la présidentielle : Nexity aux premières loges
Immobilier Au lendemain du premier tour, le promoteur Nexity trônait au palmarès de la Bourse, avec les
valeurs financières. Ses chiffres trimestriels ainsi que ceux de Kaufman & Broad ont été publiés par la suite.
B
ien sûr, l’euphorie
qu’ontsuscitélesrésul-
tats du premier tour
ont touché toute la
cote. Bien sûr, le Cac 40 a gagné
plusde4%,lundi,aveclesvaleurs
financières, et Nexity n’est pas
une exception. Il n’empêche que
l’envol de 9 % de l’action du pro-
moteur l’a propulsé en tête de la
cote parisienne, ce qui soulève
quelquesquestions.
L’allégement des incertitudes
liées à la politique est la raison
première de cet engouement. Le
risque d’un second tour dominé
par les extrêmes est définitive-
ment écarté, et, à en croire les
sondages, qui ne se sont, en
définitive, pas trompés sur
l’issue du premier tour, Emma-
nuel Macron part favori pour le
second.
Or, le candidat, perçu comme
pro-business, a quelques inten-
tions favorables aux profession-
nelsdel’immobilier.
PAS DE NOUVELLES
NORMES DE CONSTRUCTION
Lors de la présentation de l’acti-
vité trimestrielle, mardi, le PDG
de Nexity, Alain Dinin, a
déploré n’avoir « pratique-
ment rien entendu » sur le
thème du logement de la
part des candidats à la
présidentielle. « La politi-
que du logement aura été la
grande absente de cette
campagne électorale pour
l’élection présidentielle »,
regrette-t-il.
On trouve pourtant dans le
programme du mouve-
ment En marche ! quelques élé-
ments rassurants pour le secteur
delaconstruction.
Emmanuel Macron veut notam-
ment construire plus de
logements«làoùc’estnécessaire»,
« en délivrant les permis de
construire, en détendant les règles
deconstructibilitéaumaximum».
Faciliter l’accès au logement
pour les jeunes et les actifs en
mobilité, accroître les solutions
de logement pour les ménages
aux ressources modestes et
exonérer 80 % des Français de la
taxe d’habitation font également
partie des mesures figurant au
programme. Une promesse sem-
ble particulièrement alléchante ;
«Nousnecréeronspasdenouvelles
normes de construction sur le
quinquennat.»
Maintenir le contexte fiscal qui
soutient le secteur depuis fin
2014, voire l’assouplir, et faciliter
en parallèle l’accès au logement
serait un cocktail tout à fait favo-
rable aux promoteurs. En atten-
dant,NexityetKaufman&Broad
ont tous deux connu un début
d’année très encourageant.
Publiés simultanément mardi
soir, leurs chiffres ont fait état de
revenus en hausse de 5 % pour le
premier et de 25 % pour le
second.
Nexitynedonnepasdebénéfices
partrimestre,maisceuxdeKauf-
man sont en hausse de 8 % au
niveauopérationneletde15%en
net. Les deux concurrents se
montrent optimistes pour l’exer-
ciceencours.- VINCENT BRANCHET
NOS PRÉFÉRÉES
l
ACHETER : NEXITY Nous
sommes acheteurs pour la
croissance des revenus et l’amélio
ration des bénéfices, entamée en
2014, qui semble durable.
Objectif : 60 € (NXI).
l
KAUFMAN & BROAD Le
rendement du titre est
supérieur à celui de Nexity (5,2 %,
contre 4,8 % sur la base des cours
actuels) et les perspectives tout
aussi favorables.
Objectif : 43 € (KOF).
Leurs afaires en pleine croissance
Réservations de logements en valeur (Md€)
Les mesures favorables d’Emmanuel Macron
Pas de
nouvelles
normes
Politique
de l’ofre
Pour
la renovation
Logements
pour les jeunes
Les promoteurs recherchés en Bourse
+9,14%
NEXITY KAUFMAN
&
BROAD
+6,82%
(lundi)(lundi)
10Mds$ 80.000
2014 2015 2016 2014 2015 2016
2,1
2,5
3,2
1,1 1,2
1,5
Sources : sociétés, En marche !.
« La politique du
logement aura été
la grande absente
de cette campagne
électorale pour
l’élection
présidentielle »
Alain Dinin, PDG de Nexity