10 pathologies micro-traumatique du systeme extenseur
1. Pathologie non traumatique du
système extenseur
Ou micro-traumatique
• Maladie d’Osgood-Schlatter
• Maladie de Sinding-Larsen-Johanson
• Tendinopathies rotuliennes
2. Maladie d’Osgood-Schlatter
Il s'agit d'une affection qui siège au niveau de la
tubérosité tibiale antérieure, à l'insertion du tendon
rotulien.
Cette zone est particulièrement fragile en raison des
phénomènes de croissance à ce niveau et elle est
soumise, par l'intermédiaire du tendon rotulien, à
des tractions multiples et répétées qui provoquent
des micro-arrachements.
3. Développement normal de la TTA
Les aspects radiologiques de la tubérosité varient avec l'âge.
Apparition d'une excroissance en avant de la chondro-épiphyse tibiale
Elle se sépare de la métaphyse après la naissance, avec développement d'une
plaque de croissance en regard de la tubérosité. La croissance est relativement
descendante par rapport à la métaphyse.
Puis il se développe un deuxième centre d'ossification dans la partie distale de
la tubérosité
4. Développement normal de la TTA
L'ossification commence entre 7 et 9 ans et se fait de façon centrifuge.
Il y a un front d'ossification qui va à la rencontre du foyer distal.
Entre les 2 persistera un mince pont cartilagineux (pseudo fracture).
Enfin les plaques de croissance se ferment, d'abord entre métaphyse et épiphyse
puis au niveau de la tubérosité.
C'est vers 15 ans, pour la fille et 18 ans, pour le garçon que se produit
l'épiphysiodèse physiologique et la fermeture
5. Dans la maladie d'Osgood, il se produit une véritable avulsion
de fragments cartilagineux de la tubérosité, attirés vers le haut
par le tendon (tractions multipes et répétées du tendon)
6. Osgood : diagnostic
• Garçon atteint plus souvent (10 à 13 ans)
• Douleurs exacerbées par le sport
• Bilatéralité habituelle
• Tubérosité saillante
• Douleur à la pression
• Douleur à l’extension forcée
7. Signes d’examen
• Tuméfaction douloureuse
• Douleur à la palpation
• Douleur à l’extension contrariée du genou
• Douleur à l’étirement
8. Osgood : radiologie
• Aspect “flou” du rostre épiphysaire
• Zone “rongée” de l’os épiphysaire sous-
chondral
• Corps étrangers intratendineux
• Fragmentation de la zone d'insertion du tendon
correspondant à des micro-arrachements ostéo-
périostés.
• Déplacement antérieur du bec rostral
• Rarement, arrachement complet
• Œdème du tendon à l’IRM
9. Aspects radiologiques
profil + rayons mous
• Aspect “flou” du rostre épiphysaire
• Corps étrangers intratendineux
• Fragmentation de la zone d'insertion
• Déplacement antérieur du bec rostral
• Rarement, arrachement complet
12. Le traitement
• Arrêt momentané de la pratique sportive
• Dans les formes hyperalgiques, on peut préconiser le port d'un plâtre
pendant 4 à 6 semaines avec une reprise progressive de l'activité (footing,
natation, vélo)
• On a pu constater une guérison plus rapide après immobilisation
• Il faut interdire les sports violents (la gymnastique, l'athlétisme) pendant
3 à 4 mois. interdire les sauts et les shoots
• Il faut contre-indiquer formellement les infiltrations locales de
corticoïdes
• Étirements sous pelviens +++ (quadriceps, IJ, Jumeaux etc..)
• Il faut surveiller régulièrement ces enfants jusqu’à la guérison
13. • L'évolution se fait spontanément en 12 à 18 mois.
Elle est toujours favorable
• Exceptionnellement, on peut noter une
épiphysiodèse spontanée de la tubérosité tibiale
antérieure
• L’évolution est toujours plus longue quand on
n’immobilise pas
15. Évolution non plâtrée
• Elle est plus lente
• Séquelles plus fréquentes
Radios E Brunet-Guedj
Séquelles : éperon derrière le tendon
+/- Calcification mobile
Exemple d’évolution sur 1 an
18. Osgood : complications
• Chronicité simple peu douloureuse
• Périodes subaiguës paroxystiques
• Aspect insesthétique
• Arrachement du rostre
• Tubérosité douloureuse de l’adulte
• Rétraction du tendon rotulien (syndrome
rotulien)
• Genu recurvatum (rares cas
d’épiphysiodèse de la tubérosité)
Arrachement du rostre au cours
de l’évolution
19. Arrachement de la tubérosité sur Osgood
Traitement chirurgical nécessaire : Ostéosynthèse la plus
atraumatique possible (risque d’épiphysiodèse)
21. Maladie de Sinding-Larsen-Johanson
• « Osgood » de la pointe de la rotule (noyau
d’ossification apical)
• Traction du tendon rotulien
• Cette affection frappe surtout le garçon de
10 à 13 ans. Il présente des douleurs
mécaniques à l'effort.
22. Aspects cliniques et radio
• Symptomatologie proche de l’Osgood
• Confusion possible avec un syndrome
rotulien
• Douleur précise à la pression de la pointe
de la rotule.
• Radiographie : petites modifications de la
pointe de la rotule et parfois un petit
fragment détaché
24. • Le traitement est le même que dans la
maladie d'Osgood.
• Les complications sont exceptionnelles.
Elles peuvent exister sous la forme d'un
arrachement
25. Séquelles
Les séquelles sont rares, elles sont morphologiques
modification de la forme de la pointe de la rotule qui parait
parfois allongée : "rotule en goutte"
Radios E Brunet-Guedj
31. Les tendinopathies rotuliennes
Elles se divisent en plusieurs catégories :
• Les tendinopathies
atteinte dégénérative du tendon
• Les tendinites
atteinte inflammatoire du tendon
• Les para-tendinites
inflammation de la gaine du tendon
• Les bursites
35. Les lésions de tendinite sont dues à des sollicitations brutales et
répétées
Elles sont localisées au niveau d'un point plus faible, situé sous la
pointe de la rotule
Les douleurs ressenties sont rythmées par les efforts
L'examen est pauvre
Douleur à la pression de la pointe de la rotule
Rarement il existe une nodosité
Plus rarement des lésions de ruptures partielles et
dégénératives avec constitution de pseudo kystes
37. Les examens para cliniques
- La radiographie peut permettre de
dépister des calcifications intra tendineuses
- L'écho-tomographie permet de dépister
l'existence de kystes intra tendineux
- L'IRM montre la nécrose ou des nodules
et parfois des calcifications
41. Les tendinopathies rotuliennes
Shalaby M, Almekinders LC. Patellar tendinitis: the significance of magnetic resonance imaging
findings. Am J Sports Med 1999.
Elles peuvent être favorisées
par des rotules dont la pointe
est hypertrophiée (séquelles de
Sinding)
42. Les tendinopathies rotuliennes
Histologie :
• Au début :
Dégénérescence mucoïde du collagène
Foyers de dégénérescence intra-tendineuse
Micro-ruptures
• 6-12 mois :
Formations fibro-cartilagineuses avec fibrose
Macro-calcifications avec formation de tissu myxoide
•
• Plus tard :
Formations chondroïdes
Transformation fibro-cartilagineuse de l’enthèse
53. Traitement médical
L'évolution se fait vers la guérison en quelques semaines avec le repos.
Celui-ci doit être complet ou modulé en fonction de l'activité sportive.
Il faut essayer d'analyser les facteurs ayant pu provoquer la tendinite, facteurs
qui pourraient entraîner des modifications dans l'entraînement.
étirements, surtout du quadriceps, mais aussi de tous les muscles sous pelviens.
Un traitement anti-inflammatoire pendant 4 à 6 semaines est utile et il faut
savoir utiliser la physiothérapie.
Il est rare qu'un accident de rupture survienne au niveau du tendon. Cela peut se
voir sur un tendon malencontreusement fragilisé à la suite d'infiltrations de
corticoïdes intra tendineux (qu'il faut proscrire).
54. Tendinite haute du tendon rotulien à l’IRM. Lésions à l’opération. Greffe d’une
bandelette de tendon quadricipital
Le traitement chirurgical
s'adresse aux cas rebelles et aux
Calcifications, nodules, micro kystes, foyers de sclérose
Nettoyage du tendon.
Certains associent à l'excision, le peignage du tendon.
On peut aussi ajouter dans l'épaisseur du tendon malade, une greffe de
tendon sain, prélevé sur un tendon voisin (patte d'oie ou tendon du
quadriceps)
Photos B. Moyen