Cours SE Le système Linux : La ligne de commande bash - IG IPSET
Numérique à l'école : ce qui change... et ce qui ne change pas !
1. Le numérique à l’école
Ce qui change…
et ce qui ne change pas !
Thomas Laigle
Ingénieur pédagogique
Février 2016 – 2e
printemps numérique d’Istanbul
#numistanbul
33. On en discute ?
@tomlaigle
http://reseaupensant.net
https://www.linkedin.com/in/laigle
@moocandco
http://mooc-et-cie.com/
Hinweis der Redaktion
Au début du 20ème siècle, lorsqu’on imaginait ce que pourrait être l’école du futur, on pensait à quelque chose comme ça :
On remplirait une machine de contenu – des kilos de savoir – on passerait le tout à la moulinette, et, grâce à la magie des nouvelles technologies, le savoir se déverserait dans le cerveau de charmants bambins qui, silencieux, immobiles et paisibles apprendraient sans effort.
Une telle vision s’appuyait sur une vision traditionnelle des savoirs et de leur transmission, où l’élève est un récepteur passif, que l’enseignant s’attache tant bien que mal à remplir d’un savoir immuable.
L’apprentissage était alors conçu comme le fruit d’une relation à 3.
Il y a d’abord le savoir : objectif, structuré, rationnel et scientifique, absolu, indiscutable, de droit divin, faisant autorité, et remontant à la plus haute antiquité.
Il y’a ensuite l’enseignant, dépositaire d’un savoir qui lui a été remis au bout d’une longue quête (le bac, les études supérieures, une thèse, un concours, l’ordre des chevaliers Jedi, etc.).
L’enseignant est donc en possession du savoir,
et doit le transmettre…
L’enseignant possède le savoir, il est en position de guide, autour duquel s’organisent les apprentissages.
Des contenus à foison, à condition de savoir y naviguer (chercher, trier, évaluer, classer, transformer, distribuer, etc.
La connaissance n’est plus l’apanage de l’enseignant, elle est instantanément disponible depuis son téléphone.
Cf Michel Serres : d’une certaine façon toutes les connaissances sont déjà transmises…
Les outils à disposition de tous permettent aux apprenants de ne pas être passifs face au savoir.
Internet, ce n’est pas la télévision ! En théorie, tout le monde peut s’exprimer, écrire et être lu, débattre, créer, etc.
Chacun peut donc trouver à sa portée de très nombreux outils gratuits… Des outils « professionnels » à la disposition de tous.
Vous remarquerez que l’image est déjà vintage…
Les professeurs et leurs élèves sont des travailleurs intellectuels, qui peuvent trouver sur Internet les outils pour satisfaire l’ensemble de leurs besoins intellectuels et organisationnels
Experts, collègues, établissements jumelés, élèves d’autres pays, etc.
Les frontières et les hiérarchies s’abaissent au profit d’un fonctionnement en réseau, décentralisé
A chacun d’organiser son réseau en cercles concentriques, selon ses intérêts, ses besoins…
À l’ère du 2.0 et des réseaux sociaux, les TICE permettent/encouragent des approches plus horizontales. Si le professeur n’est plus le seul détenteur du savoir, sa posture change. Il descend de l’estrade, le cours n’est plus centré sur le professeur mais sur les élèves et leurs actions d’apprentissage. Le professeur laisse de l’espace aux apprenants pour faire autrement, pour apprendre…
Internet permet d’ouvrir la classe sur le monde :
Le monde « réel »,
le monde professionnel,
La culture contemporaine (cf. prof de FLE il y a 11 ans !), Projets orange, MOOC…
Les élèves d’autres pays (échanges scolaires à distance)…
La distinction entre « pendant » et « avant/après » la classe s’efface également. On peut poursuivre des échanges en ligne avec les élèves (communiquer, partager des documents, etc.)
A Stockholm
Plus de classe, ni de salle de cours, mais des zones conçus pour soutenir le projets et les objectifs de développement individuel prônées pas la pédagogie Vittra.
Pédagogie par projet avec autonomie de l’élève
Les cinq espaces d'apprentissage principaux sont :
la 'Grotte', un espace 'privé' pour l'apprentissage
le 'Lab', pour l'expérimentation et les travaux pratiques
le 'Feu de Camp', pour lancer les processus de groupe
'the Watering Hole', un lieu de rencontres et d'impulsions
le 'Showoff', une scène et des gradins pour montrer les progrès et les découvertes
http://www.gentside.com/design/vittra-telefonplan-une-ecole-ludique-et-recreative-en-suede_art35482.html
La distinction entre « pendant » et « avant/après » la classe s’efface également. On peut poursuivre des échanges en ligne avec les élèves (communiquer, partager des documents, etc.)
D’où l’idée de la classe inversée : les contenus sont transmis hors de la classe par des vidéos, etc. que les élèves consultent pendant la semaine via Internet, et les moments passés en classe sont dédiés aux activités : travaux pratiques, collaboration, etc. sous le regard du prof qui peut identifier les difficultés, guider, conseiller, etc.
La distinction entre « pendant » et « avant/après » la classe s’efface également. On peut poursuivre des échanges en ligne avec les élèves (communiquer, partager des documents, etc.)
D’où l’idée de la classe inversée : les contenus sont transmis hors de la classe par des vidéos, etc. que les élèves consultent pendant la semaine via Internet, et les moments passés en classe sont dédiés aux activités : travaux pratiques, collaboration, etc. sous le regard du prof qui peut identifier les difficultés, guider, conseiller, etc.
Faire faire aux apprenants des tâches plus ou moins complexes, plus ou moins proches de la réalité, c’est aussi questionner les distinctions entre matières, questionner la façon dont on présente ou fait découvrir les savoirs, dont organise le travail.
Nécessité d’alterner des moments structurés et des moments plus « chaotiques » d’expérimentation
Enseigner, c’est bien mais est-ce que les élèves apprennent ?
« Comment est-ce que vous apprenez les élèves ? »
Le professeur comme jardinier / coach / facilitateur : mettre à disposition des connaissances, des outils, proposer des activités / des tâches qui permettent aux élèves d’apprendre
Le professeur donne des règles du jeu (consignes, activités), des outils et méthodes… mais c’est aux élèves de jouer / d’apprendre.
Le professeur crée des environnements/des situations d’apprentissage, dont les TICE sont une composante, il « coache » les apprenants, les oriente, les conseille, etc.
Les élèves apprennent du professeur, de l’environnement (Internet, etc.), …et des autres élèves, en « faisant », en étant plus autonome.
Cf le travail en maternelle (Montessori) : Créer des environnements (ateliers) comment autant d’opportunités d’apprendre… Aide-moi à faire tout seul
L’usage des technologies en classe, ça ne veut pas dire moins de professeurs, mais des professeurs qui font plus !
Il faut toujours accompagner les élèves, leur proposer des situations d’apprentissage progressives, les aider à développer des méthodes d’apprentissage, à apprendre à utiliser ces nouveaux outils., qui nécessitent de nouvelles compétences : comment chercher sur Internet, comment vérifier, structurer, synthétiser l’information, etc.
Les digital natives sont un mythe : chater sur snapchat ne vous apprend pas à trouver et évaluer des informations pertinentes sur Internet.
=> Apprendre à apprendre, éducation aux médias, savoir lire, comprendre, écrire… ces compétences ne changent pas !
Internet c’est dangereux
Internet, c’est comme enseigner à Euro Disney
Pour donner de la liberté pendant l’activité, il faut préparer plus en amont (scénarios pédagogiques, outils, méthodologie…)
Enseigner et accompagner les usages plutôt que laisser les élèves les découvrir par eux-mêmes
Internet ça prend du temps. Oui mais on peut en gagner (un peu) sur le long terme.
…et ça permet de se faire plaisir, de changer la routine, de créer des porjets qui n’auraient pas été possible sans les nouvelles technologies, etc.
BYOD, mais surtout, l’important c’est la pédagogie
Les TICE remettent au gout du jour des pédaogies anciennes : freinet, Montessori, Piaget, Vigotsky.
Rendre les élèves acteurs de leur apprentissage, ouvrir l’école sur le monde, créer des projets enthousiasmants, développer l’esprit critique, la créativité… C’est ça le plus important, et ça peut se faire sans ordinateurs.
Utiliser les TICE pour faire la même chose qu’avant ? Ou pour faire autrement…
Les tice ne sont que des outils, jamais une fin.
Qu’est-ce que j’ai envie de faire avec mes élèves ? En quoi les TICE peuvent m’aider à atteindre ces objectifs ?
Méthode expositive, transmissive, passive ou magistrale
Méthode active ou de découverte
Substitution
Définition : La technologie est utilisée pour effectuer la même tâche qu’avant.
Exemple : L’élève utilise un traitement de texte au lieu d’un crayon pour écrire un texte.
Augmentation
Définition : L’informatique propose un outil plus efficace pour effectuer des tâches courantes.
Exemple : L’élève profite des outils de word pour corriger son texte (correcteur automatique, mise en page, etc.).
Modification
Définition : Il s’agit de la première étape qui mène vers une transformation de la salle de classe. Les tâches scolaires ordinaires sont réalisées grâce à la technologie.
Exemple : illustre son texte grâce à des éléments multimédias, publie pour être lu par les parents
Redéfinition
Définition : La technologie informatique permet de nouvelles tâches qui étaient impossibles auparavant.
Exemples : texte rédigé à plusieurs avec d’autres classes de façon collaborative, création de contenus multimédias.