1. IMAGERIE DE LA RHINO-SINUSITE FONGIQUE ALLERGIQUE
La rhino-sinusite fongique allergique(RSFA) est une entité clinique rare représentant 5–10 % des rhinosinusites chroniques. Le diagnostic,
l’individualisation nosologique et le traitement restent difficiles et controversés malgré des publications de plus en plus nombreuses.
But:But: définir la place de l’imagerie dans le diagnostic et la prise en charge de la RSFA.
La RSFA est encore mal définie. L’imagerie n’est ni spécifique ni pathognomonique mais peut être évocatrice dans un contexte clinique et immuno-
allergologique particulier. D’autres études de séries de SFA plus nombreuses permettraient une meilleure appréciation de la valeur prédictive réelle des
différents signes radiologique et de leurs associations.
Bouatay R, Kolsi N, Guizani R, Bouaziz N, El Korbi A, Ferjaoui M, Harrathi K, Koubaa J
Service d’orl et chirurgie cervico-faciale, EPS Fattouma Bourguiba, Monastir
Épidémiologie:
-Incidence: 5 – 10%
- Age moyen = 30 ans; SR=1
Les critères diagnostiques restent discutés : nécessité de critères cliniques, scanographiques, anatomopathologiques, biologiques,
immunoallergologiques et mycologiques.
Imagerie:
Outre le comblement sinusien, non spécifique, la TDM du massif facial permet d’évoquer l’origine fongique devant:
La présence des calcifications intra sinusiennes
Le caractère agressif des lésions avec lyse osseuse importante
Extensions intra orbitaires
Extension endocrânienne
L’ IRM du massif facial:
Montre des anomalies du signal évocateurs de l’origine fongique :
T1: hyposignal intra sinusien, parfois très hétérogène
T2: hyposignal intense lié aux composants paramagnétiques fongiques peuvent en imposer pour de l’air (l’aspect d’un vide signal T 2+++ )
Après Gadolinium: rehaussement de la muqueuse inflammatoire
Confirme l’extension orbitaire et /ou intracrânienne.
Le traitement: essentiellement médico-chirurgical
l’utilisation systématique d’antifongique (amphotéricine B, itraconazole, kétoconazole) par voie locale ou générale et L’immunothérapie restent
également très discutées.
L’évolution: les récidives sont fréquentes surveillance clinique, biologique et radiologique
Fig1: TDM massif facial en coupes coronales sans (A) et avec injection de PDC
( B): processus expansif pansinusien droit hétérogène avec calcifications, étendu à
la fosse nasale homolatérale avec lyse du cornet inférieur, de la cloison inter-
sinuso-nasale, lame papyracée et extension orbitaire droite.
INTRODUCTION
Il s’agit de 2 hommes et 4 femmes dont l'âge moyen était de 31 ans
(22-44 ans).
Signes fonctionnels: une obstruction nasale( tous les cas)
des troubles de l’odorat (3 cas).
Une exophtalmie (2 cas).
L’examen physique a objectivé une formation polypoïde provenant
du méat moyen dans tous les cas.
TDM du massif facial: (pratiquée chez tous les patients), (Fig1)
-Une pan-sinusite strictement unilatérale dans 4 cas, et bilatérale mais
asymétrique dans 2 cas
- Un aspect pseudo-tumoral dans 2 cas avec lyse de la corticale de sinus
frontal sans extension intra-crânienne
- Une lyse de la lame papyracée avec extension orbitaire: chez un
patient
- Les calcifications au sein du comblement sinusien: dans 4 cas
IRM du massif facial (pratiquée chez 3 patients devant la suspicion
d’une extension orbitaire et/ou endocrânienne) a montré:
l’aspect d’un vide signal T 2 dans 2 cas, signe fortement évocateur de
l’origine fongique,
Une extension orbitaire dans un cas.
Traitement:
Tous les patients ont eu une éthmoϊdectomie fonctionnelle qui était
associée à une sphénoidotomie dans 3 cas.
Evolution:
Deux patientes ont présenté une récidive ayant nécessité une reprise de
l’éthmoϊdectomie bilatérale avec un traitement antifongique
(voriconazole) pendant 6 mois. L’évolution était favorable après un
suivi moyen de 2 ans.
CONCLUSION
Fig 2: IRM du massif facial en coupes coronales: processus expansif développé à
partir du sinus maxillaire droit en hyposignal T1, hyposignal intense T2 avec
refoulement du muscle droit médial
T1 T2
DISCUSSION
P 73
A B