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À travers des lettres fictives, des récits se déroulent au fil des
échanges. Le quotidien, des histoires de vie, des faits plus ou moins
proches de tout un chacun transcrits par écrits. Écriture à double
voix, le mélange de style sera sans doute au rendez-vous.
Plumes Mêlées
Licka Choops
M.C Agnini
2
C’est avec beaucoup de recul que l’on réalise que le temps passe
à une vitesse phénoménale. Germant dans l’esprit, de simples idées
peuvent prendre des formes plus élaborées en devenant des projets.
À ce niveau, il faudra user de détermination, de courage et surtout
d’une bonne dose de « folie » pour voir les choses prendre forme
pour de vrai.
Nous avons rêvé « Plumes Mêlées ». Tout s’est fait comme sur un
coup de tête donné avec une ravissante cruauté, par la passion des
belles lettres.
Les choses ne se sont pas toujours passées comme nous
l’espérions. Oui des fois nous nous sommes sentis seuls dans cette
aventure, seuls jusqu’au jour ou des lecteurs commencent à laisser
parler leurs cœurs, leurs émotions. De leur part, les encouragements
représentent le meilleur des carburants pour pouvoir garder le cap.
Partager une passion commune, explorer des instants de vies pour
toucher des cœurs, susciter l’envie d’écrire, de lire tout en se faisant
plaisir tout simplement.
Après 12 mois, Plumes Mêlées a une histoire à raconter,
seulement, voudriez-vous prendre la peine de l’écouter ? Là est la
question…
Plumes Mêlées
Plumes Mêlées
4
Présentez-vous aux lecteurs
Je suis Ouattara Malicka je suis née dans les années 90. Et je suis
une amoureuse des lettres. Je suis la fille des mots, parce que les
lettres sont dans mon sang, infiltrées dans mon ADN et je ne vis que
pour elles. Depuis mon enfance, je disais a tout le monde que moi je
deviendrais écrivain un jour. Et aujourd'hui je suis auteur d'un
recueil de nouvelle : Le film d'une vie. Ce livre pour moi, c'est le
début d'une nouvelle vie et un rêve d'enfant qui se réalise. C'est
aussi l'une de mes fiertés. Cependant, je dois dire que Plumes Mêlées
dont je suis l’une des administratrices est pour moi une autre fierté.
Ce n’était pas un rêve d’enfant, mais je dirai plutôt un challenge pour
moi.
Comment la page Plumes mêlées est-elle née ?
Je dirais que plumes mêlées est comme un enfant non désiré, mais
qu’on a fini par chérir du moins pour moi. Déjà Stéphane et moi nous
nous sommes rencontrés sur une plateforme littéraire. Nous étions
et sommes toujours deux auteurs du site 225nouvelles.com . Ce jour-
là, nous avions tous deux écrit sur les maladies rares si je ne me
trompe pas. Nous avons commenté l’un le texte de l’autre et nous
avons vu à travers nos écrans chacun chez lui, la même passion pour
les mots. C’est fou, mais on reconnait son frère de mot même à
distance et cela, Stéphane l’a vu en moi et moi en lui. Alors nous avons
5
discuté. Nous nous sommes vite rendu compte que nos histoires
personnelles avaient à certains moments le même poids, la même
souffrance, la même tonalité. C’est comme ça que nous avons
commencé à écrire une histoire sous la forme épistolaire. Pour moi,
on écrivait pour écrire. Stéphane me disait, créons une page ! Je lui
répondais "pardon, n’abuse pas hein". Mais on continuait d’écrire et
l’histoire a pris forme. Je me suis rendu à l’évidence qu’une page
n’était pas mal venue. Mais aussi créer une page voulait dire continuer
à écrire et pour moi tant qu’il y a des mots et une histoire je suis
partante.
Nous avons donc lancé la page. Stéphane s’occupant de tout ce qui est
technique. Nous avons eu, je crois « 100 likes » en un laps de temps.
J’en étais heureuse. À partir de là, nous avons publié la première
série "des mots pour panser des maux". Nous avions « 100 likes »,
mais pas vraiment de lecteurs. C’était difficile, mais nous avions
donné vie à cette page, à notre bébé et nous voulions l’éduquer. C’est
ainsi qu’est né Plumes Mêlées. Plumes Mêlées parce que nous écrivons
à deux, nous mêlons nos plumes tout simplement.
Comment écrivez-vous ?
Nous avons écrit, je crois, deux séries sans jamais nous être vus en
vrai, juste sur Facebook. Nous écrivions, discutions en inbox pour
s’entendre. C’est ce qui est beau pour moi et montre la force des
mots. Pour écrire c’est très simple : on cherche une idée, on
l’améliore ensemble, on programme un scénario et on écrit selon. C’est
vrai, c’est parfois difficile de nous entendre. Ou le temps nous fait
défaut. Je peux mettre un mois à lui donner une réponse, mais on
tient le coup.
Moi, mon inspiration me vient des émotions qui m’entourent. Je tire
beaucoup des émotions parfois les plus tristes, mais c’est une
observation de mon monde qui m’inspire.
6
Quelle serait votre plus grande récompense ?
Ma plus grande récompense serait de voir la page grandir de voir
plumes mêlées être une vraie communauté. Et surtout si par nos mots
nous pouvons donner l’amour des lettres aux autres c’est parfait.
Pour le moment je suis satisfaite parce que nous avons quelques
fidèles lecteurs ce n’est pas rien. Et un an ? Je suis choquée, je ne
savais pas, le temps passe très vite. Je suis heureuse de voir que
nous avons tenu le coup et que nous gardons nos ambitions pour la
page.
Un dernier mot aux lecteurs ?
Aux lecteurs je n’ai qu’un seul mot à dire c’est "merci". Mine de rien,
nous sommes plus de 500 sur cette page. Et aux fidèles lecteurs, je
dirai, continuons de partager ensemble l’amour des lettres.
7
Présentez-vous aux lecteurs
Stéphane TANO Agnini (M.C Agnini), co-animateur de la
page littéraire Plumes Mêlées. Ma passion pour les lettres, aussi loin
que je suis capable de remonter dans ma mémoire, je ne me souviens
pas de la manière dont elle m'est venue. Innée me direz-vous ? Je ne
compte certainement pas vous contredire. Personnellement, je dirais
que cette passion a pris son "envol" lorsque j'ai senti la nécessité de
me libérer. Oui écrire pour moi c'est une sorte de thérapie qui me
permet de me libérer de mon mal-être et de mes peines. N'allez
surtout pas croire qu'un mouchoir sera toujours exigé avant de me
lire, pas du tout ! Mes mots vacillent au gré de plusieurs sentiments,
alors autant qu'il y aura de la tristesse, la tonalité gaie n'est pas une
zone interdite pour ma plume. Aussi je tiens un blog
(penseeconcise.com). Avant j'écrivais pour passer le temps, mais
aujourd'hui, je passe mon temps à écrire.
Comment la page Plumes mêlées est-elle née ?
Plumes Mêlées, c'est une histoire fabuleuse. Quand j'y pense, j'ai le
sourire aux lèvres. Tout d'abord, je souhaiterais dire un grand merci
à Yehni Djidji, l'initiatrice de la plateforme communautaire
225nouvelles.com. Il faut dire que sans cette plateforme, pas sûr que
j'aurais rencontré Malicka, que dis-je, l'écrivain Malicka Ouattara.
8
Journée mondiale du don d'organe, 225nouvelles en fait une journée
à thème. Nous sommes invités à produire des textes sur le sujet.
Après publication des textes, l'un attire mon attention: "Nous
méritons tous une chance" (il figure dans le recueil de nouvelles "Le
film d'une vie"). Je laisse un commentaire après lecture. Elle en fait
de même après lecture du mien qui lui avait pour titre, "Receveur ou
Donneur". De là, tout part. Très vite, je lui découvre une passion pour
ainsi dire folle pour les lettres. Je trouve enfin une personne qui
saura comprendre ma folie pour les mots. De fil en aiguille, nous nous
découvrons et les choses tendent à nous rapprocher sur bien de
points. Très vite nous nous mettons à faire ce que nous aimons tous
les deux faire. Écrire bien sûr, esprits tordus.
Pour moi, la magie de l'écriture a lieu lorsqu'on arrive à partager ses
émotions avec les autres. Je propose donc à Malicka que nous créions
une page sur Facebook. Inutile de vous dire que la discussion fut
houleuse. Il faut dire que ce n'est pas la collaboratrice de laquelle on
voudrait se débarrasser du fait de son incompétence, mais elle est
parfois difficile. En fin de compte, elle adhère à l'idée. Nous lançons
donc la page le 15 Décembre 2013. Notre première série "Des Mots
Pour Panser Les Maux" est très personnelle pour nous deux car c'est
en quelque sorte une parcelle de la vie de tout un chacun qui a été
exposée.
Il faut préciser que la première fois que nous nous sommes
rencontrés, notre page ou plutôt notre bébé comme le dirait Malicka,
était déjà en train de faire ses premiers pas. Le virtuel a aidé pour
beaucoup.
Comment écrivez-vous ?
Pour Plumes mêlées nous n'avons pas de formule toute faite. Tout
d'abord, il faut savoir que nous n'arrivons pas à nous voir
physiquement, du moins, pas comme nous l'aurions souhaité, du fait
des activités de tout un chacun. C'est donc en ligne que nous
organisons tout. Tout part d'une idée, disons une proposition, ensuite
9
nous en discutons. Lorsque nous réussissons à nous accorder, j'avoue
que les discussions sont parfois très longues, nous montons ensemble
un scénario. Pour ce point, je peux vous garantir que LICKA a une
mémoire très fertile. Ensuite, nous développons le concept, toujours
en ligne. La forme épistolaire de nos écrits, c'est toute leur magie.
Je me surprends parfois à attendre une lettre comme si elle
apporterait quelque chose dans ma vie, et ce pour de vrai. Vous
l'aurez compris, nous vivons chaque histoire, nous
portons fièrement les costumes de nos personnages pour mieux les
comprendre, les apprendre et les rendre à nos lecteurs. Lorsqu'une
idée vient au pif comme ça, nous pouvons en discuter même par sms,
c'est fou ce que la passion peut produire. Plumes mêlées, c'est aussi
une école pour nous, elle nous aide à nous améliorer et à apprendre
beaucoup.
D'où vous vient votre inspiration ?
Pour ce qui est de ma source d'inspiration, je dirai que j'écris comme
les choses me viennent, au gré de mon quotidien. Une scène anodine,
un texte de chanson, une image... bref l'inspiration me vient de
partout.
Quelle serait votre plus grande récompense ?
Cette question ressemble plutôt à une question piège, mais je vais
y répondre. La création de cette page a été motivée par une passion
toute particulière pour les lettres, pour l'écriture. La plus
grande récompense selon moi serait de pouvoir partager cette
passion-là avec un grand nombre de personnes. Susciter l'amour des
lettres et pourquoi pas, toucher des cœurs par nos écrits. C'est
fabuleux de sentir une certaine interaction avec nos lecteurs. Si
ceux-ci se retrouvent dans nos productions et arrivent à en tirer
10
des leçons, ce serait l'idéal. Et plus loin nous envisageons... non, je ne
vendrai pas la mèche. [rire]
Un dernier mot aux lecteurs ?
À tous les lecteurs, je dirai un grand MERCI. Nous restons à
votre entière disposition si vous avez des éventuelles suggestions.
Aujourd'hui et encore plus qu'hier, continuons à entretenir la
flamme, continuons à mêler nos plumes.
11
RETOUR SUR LES DIFFERENTES
SERIES
Durant ces 12 mois, nous avons exploré quatre
séries différentes. Tristesse, lueur d’espoir,
leçons de vie… Tel est le cocktail qui a orné nos
deux plumes et que nous avons voulu partager
avec les lecteurs.
Découvrez les prologues de ces séries dont
l’intégralité reste disponible sur la page.
 Des mots pour panser les maux (20 lettres)
 Coups de canons (13 lettres)
 Une sœur pour la vie (15 lettres)
 L’aube de la vie (10 lettres)
Plumes Mêlées
12
En étant la dernière à quitter l'amphithéâtre ce soir, elle ne se
doutait guère qu'elle s'engluerait dans quelque chose de si profond,
elle ne s'imaginait pas qu'elle ferait une telle découverte. Et
pourtant elle osa. Elle osa s'approcher du bout de papier posé avec
attention dans le casier de la longue table. Ses mains l'empoignèrent,
de ses doigts, elle le saisie délicatement, pour éviter de le froisser, il
était déjà précieux simplement au touché, à ses yeux aussi.
Elle se surprit sur le chemin de la maison, la feuille avec elle, en fait,
il s'agissait d'une confession, d'une lettre anonyme. Pourquoi la
lecture de ces taches sur cette feuille lui paraissait si intime, bien
qu’elles ne lui soient pas directement adressées. En vérité, étaient-
elles destinées à quelqu'un de particulier ?
Elle la lue, avec son cœur et ne put s'empêcher d'y répondre, de
donner une suite à l'histoire entamée (par hasard ?). Et il eut une
réponse et une autre, et une autre encore, anonymats gardés.
Toujours le même endroit, là où elle déposait sa réponse, là elle en
trouvait une autre. Sans intermédiaire. Elle trouva inutile d'essayer
de mettre un visage sur la plume désormais si familière, y serait-elle
parvenu avec tout ce monde qui fréquente cet amphi devenu si
chaleureuse à ses yeux ?
Elle signait B. et lui S. ainsi se mêlaient et s'entremêlaient leurs
plumes. Il eut d'abord S1 et B1, ensuite S2 et B2 ainsi de suite.
Jusqu’où les mèneront ces mots si sincèrement confessés ?
13
La situation sécuritaire était des moins reluisantes au KABORATI.
Une guerre sans précédent poussait les frères d'hier à être les
pires ennemis aujourd'hui. Les canons devenaient de plus en plus
bavards. De leurs bouches grandement ouvertes, la désolation se
propageait à grande vitesse, le malheur frappait à toutes les portes.
Aurélie craignait pour sa famille, les nuits, elle voyait, ces rebelles
qui débarquaient à la maison. Dans ses souvenirs, elle préférait taire
les choses abominables qu'elle voyait. Et les choses allaient de mal en
pis. Cependant, il y avait Fabrice, ce jeune homme qui ornait ses
journées de gaité et dont elle ne pouvait plus se passer. La situation
les obligeait à se voir de moins en moins, fini les doux baisers sous du
soleil couchant. C'était pénible.
Mais depuis deux semaines, pour Aurelie, le silence de son bien aimé
devenait pesant, elle sentait que quelque chose n'allait pas du tout,
elle le savait, son intuition ne pouvait pas lui jouer de si mauvais
tours. Il fallut qu'elle reçoive ce mail qui commençait par ces mots :
"Aurélie chérie, Je commencerai cette lettre en te demandant
pardon. Un pardon qui, je le sais, ne changera rien à ta situation.
Crois moi je n'ai pas voulu..."
A cet instant précis, Aurelie réalisa que plus rien ne serait comme
avant. Il lui fallait répondre, elle s'y attela.
14
Sophie n’en revenait pas. Tout semblait lui échapper, absolument
tout ! Son foyer, les nombreuses années de mariage, le bonheur qu’ils
avaient mis énormément de temps et d’énergie à construire. Son
homme lui filait tout doucement d’entre les mains. Elle s’en doutait,
elle le remarquait, le pire c’est qu’elle ne savait que faire pour
changer les choses. Elle aurait bien aimé tout effacer d’un coup de
baguette magique ou même remonter le temps pour se retrouver à la
période durant laquelle Franck et elle filait le véritable amour. Que
de bonheur ! La réalité était pourtant là, implacable et amère ;
souvenirs radieux, avenir douteux ! Franck était bien présent, du
moins physiquement, mais son esprit, son cœur, tout de lui était
ailleurs.
Comment en étaient-ils arrivés là ?
Sophie ressentait le besoin de parler, de se confier à quelqu’un à
cœur ouvert, et même si pour cela elle devait être contrainte de
mettre ses maux en mots.
15
La mort est plus présente dans la vie que la vie ne l'est dans la mort.
Une fois que le rideau se ferme sur nos vies, c'est la fin et nous
devenons des souvenirs, peu importe si l'on rend de bons ou de
mauvais témoignages de nous, nous ne pouvons les contester. Triste
sort ! Triste fin pour tout homme ! Nous y passerons tous. Que
ferions-nous si nous avions la possibilité d'adresser la parole à dame
mort ? Que lui dirions-nous ? Tout est impossible jusqu'à ce que nous
le vivions, alors finalement, il n'y a rien d'impossible.
Épouse et mère, Marlène avait eu ce "privilège". Elle sur qui le
malheur n'avait pas hésité à s'acharner avec
une cruauté inqualifiable. Mais qu'avait-elle donc fait pour voir
sombrer dans l'infinie pénombre, son époux et son fils de 7 ans ?
Tous les deux, en une fraction de seconde. Elle entendit à l'autre
bout du fil, une voix étrangère, lui annoncer que son époux et son fils
avaient été victimes d'un accident de la circulation. Un accident très
grave, elle le constata une fois dans cet hôpital où elle élirait
désormais domicile. Son monde venait de basculer. Le malheur était
trop grand pour elle, trop lourd, trop dur, trop tard pour que
son cœur ne se déchire en lambeau.
Pour cette fois, elle s'adresserait directement à la mort . . .
16
Plus
Loin
Ensemble.
Dans l’aventure que nous avons menée
durant toute cette période, nous avons eu à
produire certains textes spontanés ou pas,
en dehors des séries publiées sur la page.
Nous en avons fait une sélection…
Plumes Mêlées
17
#1
Ces deux lettres ont été déclamées lors d’une rencontre
littéraire dénommée Livresque. Ce fut l’occasion pour nous,
de nous « confronter » à un public. Le retour fut plutôt
positif.
LE MAL DES MOTS
Prologue
La princesse Takinda du royaume des lettres sombre dans une
terrible dépression depuis des jours.
Elle ne mange, plus, ne boit plus, tout va mal. Le roi son père a fait
venir à elle, tous les plus grands médecins du royaume et d’ailleurs ;
mais rien, Takinda ne retrouve plus sa paix.
Un soir froid de décembre, la princesse fit un songe, un songe qui la
toucha au plus profond d’elle-même ! Alors dans l’obscurité de la nuit,
elle se leva et décida d’écrire à son fidèle ami le prince Baloia du
royaume des mots.
18
LETTRE 1
Mon frère,
Comme tu le sais depuis de nombreuses semaines le décor de ma vie
est sombre. Plus rien ne me touche. En moi frère, il y a un vide ! J’ai
envie de dire tant de choses, j’ai envie de partager tant de peines !
Mais comment faire ? Comment dire aux gens ce qui ne va pas ? Dans
ce royaume, je suis prisonnière de mon rang, prisonnière de la
couronne et très peu d’ami à mon compteur.
Cette nuit en fermant les yeux, j’étais désespérée, encore. Mais mon
ami, j’ai fait un rêve. Je me suis vu écrire mes peines, je me suis vu
m’exprimer sans peine ni contrainte ; j’ai vu s’écrire ma haine, mes
joies, je partageais tout, je dénonçais tout avec des mots ; avec des
lettres !
Oui, je suis la princesse des lettres ! Et je m’en rends compte à
présent. Tu es le prince des mots, mon ami, alors prend mes lettres
et forme des mots afin que nos peines nous chantions ; afin
d’expressions nous partagions.
Je sais que cela peut te paraitre absurde, j’ai des sueurs froides en y
pensant ! Comment te l’expliquer mieux encore ? J’ai trouvé le mal qui
me ronge ! C’est ce trop lourd poids comprimé en moi, ce sont toutes
ces choses que je n’ose dire ! Ce sont toutes ces choses que la
société tait et qui pourtant tuent ! Je veux parler ! Je veux
m’exprimer ! Est-ce que ce rêve est trop grand ? Comment m’y
prendre ? Ne rêves-tu pas toi aussi de cette liberté ? Aide-moi
frère, aide-moi prince des mots. Comment faire ?
Avec tous mes espoirs Takinda
19
LETTRE 2
Très chère princesse Takinda,
Quel est donc ce mal auquel tu ne peux trouver remède ? Si tu as le
mal des mots, nous trouverons les mots pour éternuer ton mal.
Souffrir et ne pouvoir le dire, c'est le pire enfer qui puisse exister.
Crois-moi, je ne trouve rien d'absurde à ce que tu souffres. Je
partage, bien au contraire, ta peine. Parler, s'exprimer, trouver un
exutoire à ses peines, c'est une guérison.
Princesse des lettres, ce rang te confère bien d'avantages qui au
final te ferment les portes du bonheur. J'imagine que tes amis, ceux
qui disent l'être, sont pour la plupart à la solde de ta couronne et
valsent à son rythme. Pourtant il te faut évacuer cet excès
d'émotion.
Ton rêve, celui que tu as fait, je le sens, je le sais, il peut être
prémonitoire. Mais pour cela, il te faudra oser, oui oser te dénuder.
Accepter de te mettre à nue, sans pudeur. Auras-tu le courage de te
débarrasser de toutes tes couvertures ? Sans craindre ces regards
vicieux ?
Tu sais, ici au royaume des mots, il y a de cela peu, ma douleur était
calquée sur la tienne. Je noyais mes solitudes dans l'amertume, je me
sentais vraiment seul au monde et un jour, j'ai découvert que je
pouvais ouvrir mon monde aux autres, pour ainsi sortir de ma
bulle. Mon amie, au tout début j'avais l'impression de parler dans un
vide insoupçonné, je pensais à ne plus pouvoir continuer cette
aventure-amère. Pourtant je ne cachais rien, je parlais de mes
inquiétudes, de mes peurs et mes craintes. Alors je te tends la
perche.
20
Mais crois-moi ma sœur, il faudra t'armer de courage et de
détermination car quelque part, il y a surement quelqu'un pour qui
cela sera aussi une thérapie, un remède inespéré. Expose ton monde,
invite le monde à te rejoindre car au final, aucune réalité n'est
personnelle, on la partagera un jour ou l'autre avec celui qui nous
touchera là où il faut.
Alors mots ou lettres, qu'importe si le monde ne nous comprends pas,
tant que cet espace sera notre havre de paix, continuons sans
rechigner et un jour c'est sûr, le mal s'en ira loin.
21
#2
UN MOT POUR TOI
Ces deux lettres empreintes d’amour ont été publiées le jour de la
Saint-Valentin. Pour nous, c’était une manière de magnifier et de
célébrer l’amour véritable qui de plus en plus devient rare ici-bas.
LETTRE 1
Je ne sais par quoi commencer tant j’en ai beaucoup à dire. Une vie
entière serait insuffisante, mais tu sais, je serai bien contraint de
m’arrêter à un moment donné. Je ne sais pas pourquoi je perds mes
mots quand il s’agit de m’ouvrir à toi, ton charme me donne des idées
ankylosées. Avant que ces quelques mots qui tourbillonnent dans mon
esprit ne se dissipent, il vaudrait mieux que je te les exprime dès à
présent.
S’il m’était possible de t’ouvrir mon cœur, cela ferait de moi l’homme
le plus heureux de l’univers car, je parviendrais de cette manière à te
faire mesurer l’importance que tu occupes dans ma vie. Cependant, je
prends sur moi de te l’offrir, en espérant que tu parviennes à capter
ses moindres pulsions, ses battements dirigés à ton endroit, à les
comprendre.
Je ne désire guère que tu t’émeuves de mes paroles. Simplement,
regarde-les ; lis-les ; écoute-les ; ressens-les ; touche-les ; prends-
les ; garde-les avec soin. Une partie de moi s’y trouve.
22
Pourquoi suis-je épris de toi ? Autant me demander comment tu t’y es
prise toi, pour me faire tomber sous ton charme innocent. Jusque-là
je n’y ai pas encore trouvé de réponse. J’émets simplement des
hypothèses incandescentes, des soupçons écarlates, rien de plus. Je
sais juste que sans toi, je ne suis plus moi. Sous mes pieds le sol
s’écroulerait à la minute. Tu es mon équilibre, ma chance, mon
bonheur, mon assurance. Celle qui équilibre mes chances de bonheur
et me donne de l’assurance.
Le commun des mortels, une année durant, n’a retenu qu’un seul jour
pour célébrer l’Amour, moi j’en garde trois-cent-soixante-cinq,
certaines fois trois-cent-soixante-six pour te célébrer, toi mon
amour.
Si un jour ton Amour pour moi passe, crois-moi je trépasse. Alors
sans thème, je garderai les mêmes termes pour espérer ne jamais
mettre un terme à notre idylle, car je t’aime.
Celui qui t’aime . . .
23
LETTRE 2
L’amour que tu sembles me porter réveille en moi bien des émotions.
Il y a cette fierté d’avoir volé un cœur ; mais le plus important c’est
cette joie de se savoir aimée.
Oui le commun des mortels a décidé de faire de cette date la fête de
l’amour. Et je l’en remercie, car en ce jour, tu as eu la force de me
chanter tes plus beaux mots. Je souhaite après ce jour, qu’encore tu
puisses m’aimer, qu’encore tu puisses me le dire.
Merci de refaire naitre en moi l’amour, je le croyais perdu pour moi.
Tes simples mots ont allumé la flamme de mon cœur.
À partir aujourd’hui, nous n’aurons plus besoin de ce jour pour nous
aimer, car enfin je peux aimer à plein temps.
Joyeuse fête de l’amour à toi et merci pour ce sourire qui s’allume
dans mon cœur.
Celle qui se laisse aimer. . .
24
#3
Au-delà de l’action d’écrire et de se faire lire, c’est une véritable
interaction que nous créons entre la page et le monde extérieur.
Ainsi, le 19 Mai 2014, nous avons reçu un message de la part de
l’administratrice de la page littéraire "mille mots un amour". À la
suite de cela, nous avons produit un texte qui a été publié sur cette
page. Ce fut une autre belle expérience.
Voici l’intégralité du message reçu
Bonsoir,
Je suis l'administratrice de la page "mille mots un amour" j'aime bien
ce que vous faites en vous lisant j'ai eu une idée, je pense qu'elle est
géniale!
En fait, j'aimerais qu'on écrive ensemble une lettre en rapport avec
l'histoire que j'écris actuellement, elle sera publiée dans une des
parties de la chronique, bien sûr il sera mentionné qu'il s'agit de
votre œuvre, cela vous fera encore plus de PUB
Dites-moi ce que vous en pensez !
Bonne soirée
25
TEXTE PROPOSE
Le bonheur est si difficile à tenir, il se perd si vite. Des fois on
ignore que l'on vit le vrai bonheur jusqu'à ce qu'on le perde. Je
préfère te le dire dès à présent, pour commencer, je m'en veux
terriblement.
Dans mon esprit, les souvenirs de nos instants de bonheur chantent
avec joie, oui ils chantent à tue-tête.
Je ne cesse de me repasser en mémoire notre rencontre. C'est fou
ce que nous étions fous. La vie nous faisait là, un don inestimable. Il
était impossible que nous ne puissions le saisir, et nous l'avons saisie,
avec engouement et étreinte.
Pour tous ces instants passés à mes côtés je voudrais te dire merci,
un merci plein de sincérité. Tu m'as appris la vie par ton amour, par
ton soutien inestimable tu m'as rassuré alors qu'elle me faisait la
cour. Je t'avais juré fidélité, je ne pouvais donc pas succomber à ses
charmes. Pourtant . . .
Il y a de cela quelques mois, les médecins m'ont diagnostiqué
un anévrisme inopérable. La réalité est crue, je souffre d'une maladie
incurable et bientôt ce sera fini. Je sens la mort chaque jour un peu
plus près de moi, je commence même à m'habituer à son étrange
présence. D'ici peu, je partirai. À vrai dire, je n'ai pas peur de ce qui
m'attend de l'autre côté, je n'en tremble même pas et je préfère ne
pas y penser. Ce qui me chagrine, c'est de savoir que je te laisserai,
rien que cette pensée m'arrache le peu de souffle et d'espérance qui
me restent.
Pardonne-moi de t'avoir caché la vérité. Pardonne-moi si d'un moment
à l'autre j'accepte ses avances. Si j'en avais eu le courage, je
n'aurais pas hésité à t'en parler, mais je n'ai pas pu. J'ai maintes fois
pris la résolution de le faire, mais une fois devant toi, le regard plein
d'amour innocent que tu me lançais à chaque fois, me désarmait. J'ai
dû faire le choix de souffrir seul pour te voir sourire
26
à chaque instant. Je n'aurais pas supporté de te voir triste, je ne me
le serais jamais plus pardonné.
Je partirai, mais mon amour pour toi jamais ne mourra. Je sens mes
forces m'abandonner douloureusement . . .
27
L’une des particularités de cette page c’est
l’interaction qui est pour nous une valeur essentielle.
Ici, nous ouvrons une lucarne pour nos lecteurs. Lire
procure beaucoup de bonheur, mais se faire lire n’en
procure pas moins. Pourtant, cet exercice n’est pas
toujours aisé, il faut l’admettre, mais nos lecteurs
sont fabuleux. Les plus courageux d’entre eux ont
tenu à nous proposer le fruit de leur imagination et la
teneur de leurs plumes plongées dans l’encre de la
passion des belles lettres. Nous en avons sélectionné
deux qui, nous l’espérons, vous feront bonne
impression.
Plumes Mêlées
28
TEXTE 1
TITRE : MA RÉALITÉ
AUTEUR : MEBAEL
Entre monologue et référence à une pièce de théâtre, notre
lectrice nous transporte dans un univers sacré, celui d’une mère.
Encore un bébé abandonné. C’est récurent ces derniers mois, on
dirait des filles ou femmes se sont données le mot pour abandonner
leurs enfants, d’ailleurs qui dit que c’est forcément le fait du sexe
faible ? Quasi toutes les semaines, ces abandons défrayent la
chronique des faits divers sur les chaînes publiques et du câble. Je
ne veux point porter de jugement, mais comment peut-on porter en
soi la vie et agir de la sorte ? Dans des bennes à ordures, lieux au
magma de microbes et bestioles en tout genre, jeter ces bouts de
chou. Pourtant l’orphelinat, le bon berger est prêt à accueillir ces
innocents qui n’ont pas demandé à être conçu. Le monde est vraiment
cruel, non c’est nous les Hommes qui le sommes. Seigneur tu nous as
créés à ton image, voilà ce que nous faisons de cette image. Nous
sommes vraiment mesquins nous les Hommes.
Ce n’est pas tout ma mie, assez monologué, il y a tes mamours
qui ont besoin de toi, seulement je ne peux m’empêcher de ressentir
de la honte car ces évènements ravivent en moi des souvenirs plus
que douloureux. Intervalle de ma vie que je souhaite oublier, mais
hélas ancrée en moi, marquée dans ma chair, inscrite dans mon
essence. Il est temps de ranger fer à repasser et table de
repassage. Je vais bientôt entendre le couinement de Judicael-
29
Michel suivie des babillements de sa sœur Urielle-Seatiel. Oui mes
mamours nés à dix minutes d’intervalles.
Ils m’en ont fait baver ces deux-là. Grignotage à tout heure,
envie de goyaves acide et sel, boire uniquement du " top
pamplemousses ", résultat 20 kg en plus. Diabète, hypertension,
alitée et monitorée les trois derniers mois. Le coquin de " dumi "
(judical-michel) s’est présenté par le siège. Si c’était à refaire je
dirais non au grignotage. Mais à choisir ça et mes mamours
j’endurerai pire, rien que pour les avoir. Ils sont ma pierre d’angle,
mon h20. Quand on parle des loups .......
Viens là mon bonhomme, je me doutais bien que tu m’avais fait un
cadeau. On y va changer cette coucouche . Tu ne m’arroses pas
compris ! Je pari que tu as faim petit glouton. On va chercher ta
sœur ?
Alors ma chica vient dans les bras de maman.
Chacun sur mes flancs, je m’installe dans le rocking-chair. Purs
moments de bonheur ou j’atteins la félicité, le nirvana. C’est
indescriptible. Je les observe se regarder dans les yeux, plongés
dans leur monde en s’agrippant à mes seins. Remuant leurs jambes.
Rien ne compte plus pour nous que cette causerie muette, mais pleine
en intensité. Nous sommes dans notre bulle. J’aime cette quiétude, ce
partage, ces minutes, ces instants sont inestimables.
Bébé mamá mámã kă gųondiğø poupée
Poupée çă bābāyœ
Bébé mamá mámă kă gųondiğø guitűtú
Guitűtú çă bābāyœ ........
Drrrrrrrriiiinnnggggg ! Drrrrrrrriiiinnnggggg ! Drrrrrrrriiiinnnggggg !
Pas envie de répondre, de gâcher ce bonheur avec mes mamours.
L’empêcheur de tourner s’en ira bien.
30
Drrrrrrrriiiinnnggggg ! Drrrrrrrriiiinnnggggg !
Purée on ne peut avoir la paix ?
Drrrrrrrriiiinnnggggg ! Drrrrrrrriiiinnnggggg ! Drrrrrrrriiiinnnggggg !
Sacré bleu de mille sabords, encore ce rêve. Oh seigneur jusqu’à
quand ? Toute ma vie je paierai ces actes. Mon insouciance du passé,
je sais que j’ai fauté. Tu ne tueras point, j’ai tué. Je me suis
confessée fait amende honorable. Ils reviennent me hanter. Me
torturer me faisant voir à côté de quoi je suis passée en avortant.
Trois fois de suites. Aujourd’hui, je vis ce bonheur à travers ce rêve
qui ne se réalisera jamais. Je me suis amochée, esquintée, massacrée,
l’utérus par des IVG du quartier.
Des regrets et des illusions il ne me reste que ça. Mon travail
est mon refuge de jour, mes rêves, mes mirages le sont la nuit.
Si seulement j’avais su ...........
MEBAEL.
31
TEXTE 2
TITRE : Parcours d’amoureux
AUTEUR : MUSS
La disposition faite à souhait sous forme de strophes ne fait pas
perdre à ce texte son caractère évolutif, qui transporte le
lecteur dans une aventure que chacun de nous a vécue au moins
une fois, le parcours de deux amoureux.
Un mercredi après-midi, on se rencontra.
Tout partit si vite, la sympathie s’installa comme si le destin voulait
nous réunir.
Dès le début, on s’apprécia. On avait les mêmes envies, on partageait
tout.
Petit à petit, on devenait accro l’un à l’autre. Le matin, on marchait côte
à côte et la nuit, assis sur la terrasse devant la maison, on contemplait
le ciel et ces étoiles.
Comme dans un conte de fée, au passage d’une étoile filante, on se
pressait de formuler en symphonie nos vœux.
Inconsciemment, dans l’innocence, on devenait « amoureux », ou plutôt
je devenais amoureux. On construisait ensemble des châteaux de rêves.
Aimer, c’est s’apprécier. Aimer, c’est se faire des reproches. Au-delà de
tout, aimer c’est se comprendre et s’accepter.
Ainsi les problèmes commençaient.
Au fur et à mesure que les jours passaient, les envies se séparaient. Les
idées se déformaient.
Mensonges, foutaises, devenaient le quotidien. La joie de nous retrouver
les matins et les soirs s’était troquée contre les malentendus et les
querelles.
32
Je la sentais s’éloigner et je me consolais avec l’idée que c’était rien de
grave, juste une autre face du love story : ERREUR
Comme dirait l’autre, j’étais aveuglé. En réalité, l’amour ne rend pas
aveugle, mais nous fait croire que l’autre n’a aucune raison de nous
mentir : ERREUR
Comme pris dans un ‘’genjutsu’’, je ne contrôlais plus rien, j’étais dans
une parfaite illusion et elle en tirait profit. « La meilleure manière
d’attraper un homme, c’est de lui faire croire ce qu’il désire de plus
cher. »
J’étais devenu sourd à tout ce que je savais, aveugle à tout ce que
j’avais vu. Je me surpassais. Pour moi, ma bonne foi et ma sincérité
finiraient par payer : ERREUR
A vouloir tout faire pour obtenir son cœur, j’avais oublié et perdu le
mien jusqu’au jour où…
MUSS
33
Jeux
de
Mots
Plumes Mêlées
34
Notre passion pour les mots, c’est sans
aucun doute la première raison qui nous a
incités à créer et à animer cette page.
Ainsi, chaque fois que l’occasion se
présente, nous nous engageons avec nos
lecteurs, dans une randonnée au cours de
laquelle, les seuls éléments autorisés sont
« des mots ». Ici, le principe est simple, sur
la base d’une phrase, nous nous greffons les
uns aux autres selon une logique très
simple : « le dernier mot ou groupe de mot
de la phrase précédente sera le début de la
phrase suivante ». Le résultat, de toutes les
esquisses des lecteurs qui se prêtent au
jeu, est parfois amusant et original.
35
#1
Bonjour chère demoiselle, ce n’est qu’un euphémisme si je vous dis
que vous êtes agressivement belle !
Belle telle une fleur rebelle qui s’ouvre à moi en me décochant des
flèches de délicieuses mirabelles
Délicieuses mirabelles dont je me délecte sans me soucier si
demain sera gaie ou morose
Morose, que je déteste ce mot qui semble vouloir voler tout ce qui
fait de moi un être spécial
Être spécial incendiaire de mon cœur qui se noie dans un océan de
sentiments que je n’arrive pas à expliquer, alors comment les
exprimer ?
Exprimer mes pensées les plus sournoises ! Ah ça jamais, j’aime
autant brûler en enfer
Enfer dans lequel je me sentirai comme l’or, éprouvée certes par
des flammes ardentes, mais pour en ressortir plus embellie et
convoité par tous.
Par tous les saints qu’as-tu fait chéri ?
Chéri un jour et banni le jour d’après, notre relation, un méli-mélo
auquel je ne peux trouver d’explication
36
#2
Je t’aime plus que tout et même l’argent ne pourra rien y changer
Changer encore et toujours, je n’en ai pas du tout envie, j’aime ma
routine
Ma routine qui a un moment donné de mon existence a failli me
couter la vie
La vie, une si belle pièce de théâtre ou tout y passe, joie, peine,
jalousie, haine douleur, envie, désirs, amour, etc, mais oh Combien y
avoir un rôle est formidable
Formidable enlisement dans la stagnation. Oups ! Un peu de
Hollandisme, juste pour rire
Rire du mal des autres, exercice macabre
Macabre comme ces Hommes qui se délectent des méandres de la vie
de leur prochain sans tendre la main pour leur venir en aide en cas de
besoin
Besoin, besoin et encore besoin; besoin ne rime-t-il pas avec envie ?
Désir ? Et n’aboutit-il pas s’il est mal canaliser à la jalousie ?
Jalousie qui pour certains constitue une preuve d’amour, mais qui
très souvent rend l’existence cruelle
Cruelle amitié qui mena ma sœur, mon amie, mon épouse sur les
chemins funestes de la perdition
Perdition qui peut lui aussi mener au bonheur, si on apprend de ses
erreurs et dès lors à nous le bien-être et un avenir meilleur
Meilleur je serai, j’en fais le serment
Serment d’Ippocrate afin de redonner le sourire aux personnes
désespérées qui viendront vers moi retrouver leur santé perdu à
force de chercher de l’argent , argent qu’ils dépenseront pour
retrouver leur santé
Santé qui n’a point de prix, que rien ne peut égaler, ni l’argent, ni
tout l’or du monde
37
#3
Cette journée commence avec un temps qui fait énormément de
caprices . . .
Caprices, j’aurai dû appeler ma fille ainsi, de son père elle tient
ses lubies.
Lubie aurait dû être mon deuxième prénom. Toujours à insupporter
mon entourage avec mes exigences quelque peu absurdes
Absurdes décisions qui, je me tue à lui faire comprendre, ne
seront bientôt plus de son âge
Age, il n’y en a pas un de particulier pour être heureuse
Heureuse, tu le seras, si tu oublies quelque peu le prince charmant
de ton feuilleton.
Feuilleton à l’eau de rose qui me permet de m’enfuir de la
méchanceté de ce monde froid
Froid comme par une nuit d’hiver où tu nous quitta.
Quitta pour cette minette mal refaite que tu as vue dans un bar
un soir de lundi
Lundi qui devint alors pour nous un mot interdit. Tant le souvenir
de ton départ nous causait d’effroyables tourments
Tourments qui depuis lors nous hantent, papa si je suis un lâche
aujourd’hui c’est bien à cause de toi. Si j’ai couru quand Helene m’a
dit " je suis en cloque"
"Je suis en cloque" papa, "je suis en cloque". C’est ce qu’elle m’a
dit. Depuis lors, j’ère au gré du vent, refusant d’être pour cet
enfant ce que tu as été pour moi : un lâche.
Un lâche pauvre de moi j’ai un héritage maudit
Maudit soit ce jour où tu me conçus. J’aimerais tant revenir sur
mes pas, assumer mes responsabilités. Mais c’est plus fort que
moi, la lâcheté est inscrite dans mes gènes. Je suis pathétique !
38
#4
Pathétique comme la vie que tu me laisses, comment pourrais-je
vivre désormais ma vie si tu m’as incité chaque jour à la rêver ? J’y
croyais dur comme fer, mais il a fallu qu’un jour
Jour fatidique que la providence n’a pas pu interdire
Interdits qui nous fascinent tant et dont on succombe avec
délectation
Délectation ? Tu parles d’un fait dont tu n’as connaissance, on y
est obligé, la vie est souvent cruelle
Cruelle mais surtout pleine de surprises
Surprises dont l'on veut les effets éternels mais hélas
Mais hélas l’éternité est un luxe que la doxa ne peut se permettre
Permettre à un père d’abuser de sa propre fille ! La raison humaine
est souvent incapable
Incapable ! Tu es incapable me disait mon enseignant du fait de
ma dyslexie.
Dyslexie qui en quelque sorte, m’a obligé à me surpasser et à
toujours donner deux fois plus que les autres
Les autres qui se moquaient très souvent de moi
Le Moi conscient ou inconscient ?
Inconscient est celui qui désobéit à ses parents
Parent, un luxe que je n’ai pas eu la chance d’avoir car
Car très tôt la vie m’a fait découvrir ses faces les plus sombres
Sombre rivalité entre la vie et la mort
La mort est une dette que chacun ne peut payer qu’une fois
Qu’une fois infliger la douleur à nos proches par notre mort. Mais
tous les jours les torturer par notre absence et notre souvenir
Assez parlé de mort. Parlons de naissance
Naissance ou renaissance telle est la question
La question de l’importance de la littérature dans le
développement d’un pays.
39
#5
Il me manque terriblement
Terriblement, que dis-je désespérément, je m’agrippe à un ultime
espoir de le voir franchir cette porte pour m’enlacer
M’enlacer comme autrefois, oui comme ce soir-là, ce fameux soir ou
nous avons avec amour conçu notre enfant
Enfant de la prophétie, celui de mon rêve
Rêve qui me hante encore
Encore une fois je verserai des larmes de douleur
Douleur chaude, douleur amère, ah oui il me manque terriblement
mais la vie est devant moi
Devant moi l’homme qui fait battre mon cœur
Cœur trop plein d’amour pour lui, mais ciel pourquoi refuse-t-il de me
pardonner ? Je reconnais l’avoir trompée une fois, la plus grande
erreur de ma vie, mais depuis ce jour je sais que jamais homme ne
fera frémir mon corps mieux que lui
Lui mon péché mignon, il ravive mes sens, me redonne le sourire, me
console quand je suis triste, mon fondant au chocolat, hum ! Quel
délice
Délice qui m’était pourtant défendu
Défendu que j’aime l’interdit !
L’interdit qui m’attire autant que la flamme attire le papillon, je ne
peux me détourner de toi mon amour, mon bourreau
Bourreau était le nom que lui donnait Cassy, détrompez-vous, c’était
une marque d’affectation car, il était son défenseur
Défenseur contre le monde, défenseur de leur amour sal, car
figurez-vous qu’il était l’époux de sa mère
Mère et maire, amère était la coupe qu’elle voulût faire boire à ses
collaborateurs mais mal lui en a pris
Pris d’un remord soudain
Soudain le lit craqua car fragilisé par les charançons et sous l’assaut
40
de nos corps mêlés et entremêlés
Entremêlez vos plumes aux nôtres amateurs, amoureux des mots,
ouverte est la tribune
La tribune des mots où, amoureux des belles lettres, du verbe,
mettons nos âmes à nu...
A nu pour exprimer nos plus tendres sentiments, et je dois le dire
mes amis je vais mal
Je vais mal gérer le dossier, n’ayant pas connaissance des faits, je
ne pourrais te représenter en tant qu’avocate
Avocate des peines perdues qui perdurent par temps de peines qui
durent
Qui durent, oui ces peines durent pour toujours
41
#6
L’on me disait autrefois que sans argent, l’amour est vain
Vain comme cette théorie
Théorie que l’univers prend plaisir à inscrire dans la mémoire
collective
Mémoire collective qui contraste avec un amour que l’on construit
à deux
Deux vies, deux visions, prêtent à briser les barrières pour vivre
ensemble
Vivre ensemble un amour, c’est faire des concessions pour l’être
aimé
Etre aimé, oh qu’il est difficile de savoir si l’on est vraiment aimé
comme l’on a aimé
Aimer, désirer, exacerber exciter, déclencher, assouvir, assoupir
Assoupir, vouloir pour soi, étreindre, enlacer, s’élancer, se
chevaucher, goutter au fruit défendu
Fruit défendu duquel je ne peux plus me passer
Passer une seconde avec toi parait être une éternité, et loin de toi
cette vie devient invivable
Invivable cette connerie appelée amour, seulement pouvons-nous
nous en passer ?
Passer toute son existence dans l’isoloir d’un manque d’amour et de
tendresse
Tendresse qui remplit le regard que je pose sur cet homme pour
qui je suis prête à tout, il est mon essentiel, mon tout, mon alpha
mon oméga
Mon alpha mon Omega, mais rassurez-vous je préserve la place de
Dieu, car un homme reste un homme, une boule de qualités et de
défauts
Qualités et défauts, est-ce à dire que Dieu en est doté, car il a
fait l’Homme à son image
Image d’une polémique qui ne fera que trop durer car chacun ayant
sa propre conception de Dieu
42
Cette conception de Dieu ne saurait-elle souffrir de
questionnement !
Questionnement voué à faire souffrir ?
Souffrir, non mais plutôt s’enrichir de questionnement car au final,
ce qui compte c’est l’amour
Amour que les hommes n’ont plus pour leurs semblables
Semblables étaient leurs opinions par rapports aux écrits des
chroniqueurs
Chroniqueurs, architectes de vies et faiseurs de rêves
43
« La lecture est un moment d’évasion, de distraction, de partage,
d’échange entre le lecteur et l’esprit de l’auteur, elle induit
l’attachement au personnage. L’écriture c’est de la magie, c’est
créer un monde, écrire c’est la liberté ».
Licka
« La lecture est une balade dirigée par l’auteur à travers les
vagues de son imagination. L’écriture, une promenade qu’on mène
soi-même en entrainant le lecteur. Écrire est un second
souffle ».
M.C Agnini
44
Au final, Plumes Mêlées est une école qui nous permet
d’apprendre, de nous découvrir et de mieux nous connaitre.
Comme le témoigne la réalisation du rêve d’enfant de Malicka
Ouattara, avec son recueil de nouvelles Le film d’une vie, sorti
aux éditions Balafons. Il est disponible dans toutes les librairies
au prix de 2500 francs CFA.
Vous devriez vous le procurer…

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Plumes mêlées, une aventure epistolaire.

  • 1. À travers des lettres fictives, des récits se déroulent au fil des échanges. Le quotidien, des histoires de vie, des faits plus ou moins proches de tout un chacun transcrits par écrits. Écriture à double voix, le mélange de style sera sans doute au rendez-vous. Plumes Mêlées Licka Choops M.C Agnini
  • 2. 2 C’est avec beaucoup de recul que l’on réalise que le temps passe à une vitesse phénoménale. Germant dans l’esprit, de simples idées peuvent prendre des formes plus élaborées en devenant des projets. À ce niveau, il faudra user de détermination, de courage et surtout d’une bonne dose de « folie » pour voir les choses prendre forme pour de vrai. Nous avons rêvé « Plumes Mêlées ». Tout s’est fait comme sur un coup de tête donné avec une ravissante cruauté, par la passion des belles lettres. Les choses ne se sont pas toujours passées comme nous l’espérions. Oui des fois nous nous sommes sentis seuls dans cette aventure, seuls jusqu’au jour ou des lecteurs commencent à laisser parler leurs cœurs, leurs émotions. De leur part, les encouragements représentent le meilleur des carburants pour pouvoir garder le cap. Partager une passion commune, explorer des instants de vies pour toucher des cœurs, susciter l’envie d’écrire, de lire tout en se faisant plaisir tout simplement. Après 12 mois, Plumes Mêlées a une histoire à raconter, seulement, voudriez-vous prendre la peine de l’écouter ? Là est la question… Plumes Mêlées
  • 4. 4 Présentez-vous aux lecteurs Je suis Ouattara Malicka je suis née dans les années 90. Et je suis une amoureuse des lettres. Je suis la fille des mots, parce que les lettres sont dans mon sang, infiltrées dans mon ADN et je ne vis que pour elles. Depuis mon enfance, je disais a tout le monde que moi je deviendrais écrivain un jour. Et aujourd'hui je suis auteur d'un recueil de nouvelle : Le film d'une vie. Ce livre pour moi, c'est le début d'une nouvelle vie et un rêve d'enfant qui se réalise. C'est aussi l'une de mes fiertés. Cependant, je dois dire que Plumes Mêlées dont je suis l’une des administratrices est pour moi une autre fierté. Ce n’était pas un rêve d’enfant, mais je dirai plutôt un challenge pour moi. Comment la page Plumes mêlées est-elle née ? Je dirais que plumes mêlées est comme un enfant non désiré, mais qu’on a fini par chérir du moins pour moi. Déjà Stéphane et moi nous nous sommes rencontrés sur une plateforme littéraire. Nous étions et sommes toujours deux auteurs du site 225nouvelles.com . Ce jour- là, nous avions tous deux écrit sur les maladies rares si je ne me trompe pas. Nous avons commenté l’un le texte de l’autre et nous avons vu à travers nos écrans chacun chez lui, la même passion pour les mots. C’est fou, mais on reconnait son frère de mot même à distance et cela, Stéphane l’a vu en moi et moi en lui. Alors nous avons
  • 5. 5 discuté. Nous nous sommes vite rendu compte que nos histoires personnelles avaient à certains moments le même poids, la même souffrance, la même tonalité. C’est comme ça que nous avons commencé à écrire une histoire sous la forme épistolaire. Pour moi, on écrivait pour écrire. Stéphane me disait, créons une page ! Je lui répondais "pardon, n’abuse pas hein". Mais on continuait d’écrire et l’histoire a pris forme. Je me suis rendu à l’évidence qu’une page n’était pas mal venue. Mais aussi créer une page voulait dire continuer à écrire et pour moi tant qu’il y a des mots et une histoire je suis partante. Nous avons donc lancé la page. Stéphane s’occupant de tout ce qui est technique. Nous avons eu, je crois « 100 likes » en un laps de temps. J’en étais heureuse. À partir de là, nous avons publié la première série "des mots pour panser des maux". Nous avions « 100 likes », mais pas vraiment de lecteurs. C’était difficile, mais nous avions donné vie à cette page, à notre bébé et nous voulions l’éduquer. C’est ainsi qu’est né Plumes Mêlées. Plumes Mêlées parce que nous écrivons à deux, nous mêlons nos plumes tout simplement. Comment écrivez-vous ? Nous avons écrit, je crois, deux séries sans jamais nous être vus en vrai, juste sur Facebook. Nous écrivions, discutions en inbox pour s’entendre. C’est ce qui est beau pour moi et montre la force des mots. Pour écrire c’est très simple : on cherche une idée, on l’améliore ensemble, on programme un scénario et on écrit selon. C’est vrai, c’est parfois difficile de nous entendre. Ou le temps nous fait défaut. Je peux mettre un mois à lui donner une réponse, mais on tient le coup. Moi, mon inspiration me vient des émotions qui m’entourent. Je tire beaucoup des émotions parfois les plus tristes, mais c’est une observation de mon monde qui m’inspire.
  • 6. 6 Quelle serait votre plus grande récompense ? Ma plus grande récompense serait de voir la page grandir de voir plumes mêlées être une vraie communauté. Et surtout si par nos mots nous pouvons donner l’amour des lettres aux autres c’est parfait. Pour le moment je suis satisfaite parce que nous avons quelques fidèles lecteurs ce n’est pas rien. Et un an ? Je suis choquée, je ne savais pas, le temps passe très vite. Je suis heureuse de voir que nous avons tenu le coup et que nous gardons nos ambitions pour la page. Un dernier mot aux lecteurs ? Aux lecteurs je n’ai qu’un seul mot à dire c’est "merci". Mine de rien, nous sommes plus de 500 sur cette page. Et aux fidèles lecteurs, je dirai, continuons de partager ensemble l’amour des lettres.
  • 7. 7 Présentez-vous aux lecteurs Stéphane TANO Agnini (M.C Agnini), co-animateur de la page littéraire Plumes Mêlées. Ma passion pour les lettres, aussi loin que je suis capable de remonter dans ma mémoire, je ne me souviens pas de la manière dont elle m'est venue. Innée me direz-vous ? Je ne compte certainement pas vous contredire. Personnellement, je dirais que cette passion a pris son "envol" lorsque j'ai senti la nécessité de me libérer. Oui écrire pour moi c'est une sorte de thérapie qui me permet de me libérer de mon mal-être et de mes peines. N'allez surtout pas croire qu'un mouchoir sera toujours exigé avant de me lire, pas du tout ! Mes mots vacillent au gré de plusieurs sentiments, alors autant qu'il y aura de la tristesse, la tonalité gaie n'est pas une zone interdite pour ma plume. Aussi je tiens un blog (penseeconcise.com). Avant j'écrivais pour passer le temps, mais aujourd'hui, je passe mon temps à écrire. Comment la page Plumes mêlées est-elle née ? Plumes Mêlées, c'est une histoire fabuleuse. Quand j'y pense, j'ai le sourire aux lèvres. Tout d'abord, je souhaiterais dire un grand merci à Yehni Djidji, l'initiatrice de la plateforme communautaire 225nouvelles.com. Il faut dire que sans cette plateforme, pas sûr que j'aurais rencontré Malicka, que dis-je, l'écrivain Malicka Ouattara.
  • 8. 8 Journée mondiale du don d'organe, 225nouvelles en fait une journée à thème. Nous sommes invités à produire des textes sur le sujet. Après publication des textes, l'un attire mon attention: "Nous méritons tous une chance" (il figure dans le recueil de nouvelles "Le film d'une vie"). Je laisse un commentaire après lecture. Elle en fait de même après lecture du mien qui lui avait pour titre, "Receveur ou Donneur". De là, tout part. Très vite, je lui découvre une passion pour ainsi dire folle pour les lettres. Je trouve enfin une personne qui saura comprendre ma folie pour les mots. De fil en aiguille, nous nous découvrons et les choses tendent à nous rapprocher sur bien de points. Très vite nous nous mettons à faire ce que nous aimons tous les deux faire. Écrire bien sûr, esprits tordus. Pour moi, la magie de l'écriture a lieu lorsqu'on arrive à partager ses émotions avec les autres. Je propose donc à Malicka que nous créions une page sur Facebook. Inutile de vous dire que la discussion fut houleuse. Il faut dire que ce n'est pas la collaboratrice de laquelle on voudrait se débarrasser du fait de son incompétence, mais elle est parfois difficile. En fin de compte, elle adhère à l'idée. Nous lançons donc la page le 15 Décembre 2013. Notre première série "Des Mots Pour Panser Les Maux" est très personnelle pour nous deux car c'est en quelque sorte une parcelle de la vie de tout un chacun qui a été exposée. Il faut préciser que la première fois que nous nous sommes rencontrés, notre page ou plutôt notre bébé comme le dirait Malicka, était déjà en train de faire ses premiers pas. Le virtuel a aidé pour beaucoup. Comment écrivez-vous ? Pour Plumes mêlées nous n'avons pas de formule toute faite. Tout d'abord, il faut savoir que nous n'arrivons pas à nous voir physiquement, du moins, pas comme nous l'aurions souhaité, du fait des activités de tout un chacun. C'est donc en ligne que nous organisons tout. Tout part d'une idée, disons une proposition, ensuite
  • 9. 9 nous en discutons. Lorsque nous réussissons à nous accorder, j'avoue que les discussions sont parfois très longues, nous montons ensemble un scénario. Pour ce point, je peux vous garantir que LICKA a une mémoire très fertile. Ensuite, nous développons le concept, toujours en ligne. La forme épistolaire de nos écrits, c'est toute leur magie. Je me surprends parfois à attendre une lettre comme si elle apporterait quelque chose dans ma vie, et ce pour de vrai. Vous l'aurez compris, nous vivons chaque histoire, nous portons fièrement les costumes de nos personnages pour mieux les comprendre, les apprendre et les rendre à nos lecteurs. Lorsqu'une idée vient au pif comme ça, nous pouvons en discuter même par sms, c'est fou ce que la passion peut produire. Plumes mêlées, c'est aussi une école pour nous, elle nous aide à nous améliorer et à apprendre beaucoup. D'où vous vient votre inspiration ? Pour ce qui est de ma source d'inspiration, je dirai que j'écris comme les choses me viennent, au gré de mon quotidien. Une scène anodine, un texte de chanson, une image... bref l'inspiration me vient de partout. Quelle serait votre plus grande récompense ? Cette question ressemble plutôt à une question piège, mais je vais y répondre. La création de cette page a été motivée par une passion toute particulière pour les lettres, pour l'écriture. La plus grande récompense selon moi serait de pouvoir partager cette passion-là avec un grand nombre de personnes. Susciter l'amour des lettres et pourquoi pas, toucher des cœurs par nos écrits. C'est fabuleux de sentir une certaine interaction avec nos lecteurs. Si ceux-ci se retrouvent dans nos productions et arrivent à en tirer
  • 10. 10 des leçons, ce serait l'idéal. Et plus loin nous envisageons... non, je ne vendrai pas la mèche. [rire] Un dernier mot aux lecteurs ? À tous les lecteurs, je dirai un grand MERCI. Nous restons à votre entière disposition si vous avez des éventuelles suggestions. Aujourd'hui et encore plus qu'hier, continuons à entretenir la flamme, continuons à mêler nos plumes.
  • 11. 11 RETOUR SUR LES DIFFERENTES SERIES Durant ces 12 mois, nous avons exploré quatre séries différentes. Tristesse, lueur d’espoir, leçons de vie… Tel est le cocktail qui a orné nos deux plumes et que nous avons voulu partager avec les lecteurs. Découvrez les prologues de ces séries dont l’intégralité reste disponible sur la page.  Des mots pour panser les maux (20 lettres)  Coups de canons (13 lettres)  Une sœur pour la vie (15 lettres)  L’aube de la vie (10 lettres) Plumes Mêlées
  • 12. 12 En étant la dernière à quitter l'amphithéâtre ce soir, elle ne se doutait guère qu'elle s'engluerait dans quelque chose de si profond, elle ne s'imaginait pas qu'elle ferait une telle découverte. Et pourtant elle osa. Elle osa s'approcher du bout de papier posé avec attention dans le casier de la longue table. Ses mains l'empoignèrent, de ses doigts, elle le saisie délicatement, pour éviter de le froisser, il était déjà précieux simplement au touché, à ses yeux aussi. Elle se surprit sur le chemin de la maison, la feuille avec elle, en fait, il s'agissait d'une confession, d'une lettre anonyme. Pourquoi la lecture de ces taches sur cette feuille lui paraissait si intime, bien qu’elles ne lui soient pas directement adressées. En vérité, étaient- elles destinées à quelqu'un de particulier ? Elle la lue, avec son cœur et ne put s'empêcher d'y répondre, de donner une suite à l'histoire entamée (par hasard ?). Et il eut une réponse et une autre, et une autre encore, anonymats gardés. Toujours le même endroit, là où elle déposait sa réponse, là elle en trouvait une autre. Sans intermédiaire. Elle trouva inutile d'essayer de mettre un visage sur la plume désormais si familière, y serait-elle parvenu avec tout ce monde qui fréquente cet amphi devenu si chaleureuse à ses yeux ? Elle signait B. et lui S. ainsi se mêlaient et s'entremêlaient leurs plumes. Il eut d'abord S1 et B1, ensuite S2 et B2 ainsi de suite. Jusqu’où les mèneront ces mots si sincèrement confessés ?
  • 13. 13 La situation sécuritaire était des moins reluisantes au KABORATI. Une guerre sans précédent poussait les frères d'hier à être les pires ennemis aujourd'hui. Les canons devenaient de plus en plus bavards. De leurs bouches grandement ouvertes, la désolation se propageait à grande vitesse, le malheur frappait à toutes les portes. Aurélie craignait pour sa famille, les nuits, elle voyait, ces rebelles qui débarquaient à la maison. Dans ses souvenirs, elle préférait taire les choses abominables qu'elle voyait. Et les choses allaient de mal en pis. Cependant, il y avait Fabrice, ce jeune homme qui ornait ses journées de gaité et dont elle ne pouvait plus se passer. La situation les obligeait à se voir de moins en moins, fini les doux baisers sous du soleil couchant. C'était pénible. Mais depuis deux semaines, pour Aurelie, le silence de son bien aimé devenait pesant, elle sentait que quelque chose n'allait pas du tout, elle le savait, son intuition ne pouvait pas lui jouer de si mauvais tours. Il fallut qu'elle reçoive ce mail qui commençait par ces mots : "Aurélie chérie, Je commencerai cette lettre en te demandant pardon. Un pardon qui, je le sais, ne changera rien à ta situation. Crois moi je n'ai pas voulu..." A cet instant précis, Aurelie réalisa que plus rien ne serait comme avant. Il lui fallait répondre, elle s'y attela.
  • 14. 14 Sophie n’en revenait pas. Tout semblait lui échapper, absolument tout ! Son foyer, les nombreuses années de mariage, le bonheur qu’ils avaient mis énormément de temps et d’énergie à construire. Son homme lui filait tout doucement d’entre les mains. Elle s’en doutait, elle le remarquait, le pire c’est qu’elle ne savait que faire pour changer les choses. Elle aurait bien aimé tout effacer d’un coup de baguette magique ou même remonter le temps pour se retrouver à la période durant laquelle Franck et elle filait le véritable amour. Que de bonheur ! La réalité était pourtant là, implacable et amère ; souvenirs radieux, avenir douteux ! Franck était bien présent, du moins physiquement, mais son esprit, son cœur, tout de lui était ailleurs. Comment en étaient-ils arrivés là ? Sophie ressentait le besoin de parler, de se confier à quelqu’un à cœur ouvert, et même si pour cela elle devait être contrainte de mettre ses maux en mots.
  • 15. 15 La mort est plus présente dans la vie que la vie ne l'est dans la mort. Une fois que le rideau se ferme sur nos vies, c'est la fin et nous devenons des souvenirs, peu importe si l'on rend de bons ou de mauvais témoignages de nous, nous ne pouvons les contester. Triste sort ! Triste fin pour tout homme ! Nous y passerons tous. Que ferions-nous si nous avions la possibilité d'adresser la parole à dame mort ? Que lui dirions-nous ? Tout est impossible jusqu'à ce que nous le vivions, alors finalement, il n'y a rien d'impossible. Épouse et mère, Marlène avait eu ce "privilège". Elle sur qui le malheur n'avait pas hésité à s'acharner avec une cruauté inqualifiable. Mais qu'avait-elle donc fait pour voir sombrer dans l'infinie pénombre, son époux et son fils de 7 ans ? Tous les deux, en une fraction de seconde. Elle entendit à l'autre bout du fil, une voix étrangère, lui annoncer que son époux et son fils avaient été victimes d'un accident de la circulation. Un accident très grave, elle le constata une fois dans cet hôpital où elle élirait désormais domicile. Son monde venait de basculer. Le malheur était trop grand pour elle, trop lourd, trop dur, trop tard pour que son cœur ne se déchire en lambeau. Pour cette fois, elle s'adresserait directement à la mort . . .
  • 16. 16 Plus Loin Ensemble. Dans l’aventure que nous avons menée durant toute cette période, nous avons eu à produire certains textes spontanés ou pas, en dehors des séries publiées sur la page. Nous en avons fait une sélection… Plumes Mêlées
  • 17. 17 #1 Ces deux lettres ont été déclamées lors d’une rencontre littéraire dénommée Livresque. Ce fut l’occasion pour nous, de nous « confronter » à un public. Le retour fut plutôt positif. LE MAL DES MOTS Prologue La princesse Takinda du royaume des lettres sombre dans une terrible dépression depuis des jours. Elle ne mange, plus, ne boit plus, tout va mal. Le roi son père a fait venir à elle, tous les plus grands médecins du royaume et d’ailleurs ; mais rien, Takinda ne retrouve plus sa paix. Un soir froid de décembre, la princesse fit un songe, un songe qui la toucha au plus profond d’elle-même ! Alors dans l’obscurité de la nuit, elle se leva et décida d’écrire à son fidèle ami le prince Baloia du royaume des mots.
  • 18. 18 LETTRE 1 Mon frère, Comme tu le sais depuis de nombreuses semaines le décor de ma vie est sombre. Plus rien ne me touche. En moi frère, il y a un vide ! J’ai envie de dire tant de choses, j’ai envie de partager tant de peines ! Mais comment faire ? Comment dire aux gens ce qui ne va pas ? Dans ce royaume, je suis prisonnière de mon rang, prisonnière de la couronne et très peu d’ami à mon compteur. Cette nuit en fermant les yeux, j’étais désespérée, encore. Mais mon ami, j’ai fait un rêve. Je me suis vu écrire mes peines, je me suis vu m’exprimer sans peine ni contrainte ; j’ai vu s’écrire ma haine, mes joies, je partageais tout, je dénonçais tout avec des mots ; avec des lettres ! Oui, je suis la princesse des lettres ! Et je m’en rends compte à présent. Tu es le prince des mots, mon ami, alors prend mes lettres et forme des mots afin que nos peines nous chantions ; afin d’expressions nous partagions. Je sais que cela peut te paraitre absurde, j’ai des sueurs froides en y pensant ! Comment te l’expliquer mieux encore ? J’ai trouvé le mal qui me ronge ! C’est ce trop lourd poids comprimé en moi, ce sont toutes ces choses que je n’ose dire ! Ce sont toutes ces choses que la société tait et qui pourtant tuent ! Je veux parler ! Je veux m’exprimer ! Est-ce que ce rêve est trop grand ? Comment m’y prendre ? Ne rêves-tu pas toi aussi de cette liberté ? Aide-moi frère, aide-moi prince des mots. Comment faire ? Avec tous mes espoirs Takinda
  • 19. 19 LETTRE 2 Très chère princesse Takinda, Quel est donc ce mal auquel tu ne peux trouver remède ? Si tu as le mal des mots, nous trouverons les mots pour éternuer ton mal. Souffrir et ne pouvoir le dire, c'est le pire enfer qui puisse exister. Crois-moi, je ne trouve rien d'absurde à ce que tu souffres. Je partage, bien au contraire, ta peine. Parler, s'exprimer, trouver un exutoire à ses peines, c'est une guérison. Princesse des lettres, ce rang te confère bien d'avantages qui au final te ferment les portes du bonheur. J'imagine que tes amis, ceux qui disent l'être, sont pour la plupart à la solde de ta couronne et valsent à son rythme. Pourtant il te faut évacuer cet excès d'émotion. Ton rêve, celui que tu as fait, je le sens, je le sais, il peut être prémonitoire. Mais pour cela, il te faudra oser, oui oser te dénuder. Accepter de te mettre à nue, sans pudeur. Auras-tu le courage de te débarrasser de toutes tes couvertures ? Sans craindre ces regards vicieux ? Tu sais, ici au royaume des mots, il y a de cela peu, ma douleur était calquée sur la tienne. Je noyais mes solitudes dans l'amertume, je me sentais vraiment seul au monde et un jour, j'ai découvert que je pouvais ouvrir mon monde aux autres, pour ainsi sortir de ma bulle. Mon amie, au tout début j'avais l'impression de parler dans un vide insoupçonné, je pensais à ne plus pouvoir continuer cette aventure-amère. Pourtant je ne cachais rien, je parlais de mes inquiétudes, de mes peurs et mes craintes. Alors je te tends la perche.
  • 20. 20 Mais crois-moi ma sœur, il faudra t'armer de courage et de détermination car quelque part, il y a surement quelqu'un pour qui cela sera aussi une thérapie, un remède inespéré. Expose ton monde, invite le monde à te rejoindre car au final, aucune réalité n'est personnelle, on la partagera un jour ou l'autre avec celui qui nous touchera là où il faut. Alors mots ou lettres, qu'importe si le monde ne nous comprends pas, tant que cet espace sera notre havre de paix, continuons sans rechigner et un jour c'est sûr, le mal s'en ira loin.
  • 21. 21 #2 UN MOT POUR TOI Ces deux lettres empreintes d’amour ont été publiées le jour de la Saint-Valentin. Pour nous, c’était une manière de magnifier et de célébrer l’amour véritable qui de plus en plus devient rare ici-bas. LETTRE 1 Je ne sais par quoi commencer tant j’en ai beaucoup à dire. Une vie entière serait insuffisante, mais tu sais, je serai bien contraint de m’arrêter à un moment donné. Je ne sais pas pourquoi je perds mes mots quand il s’agit de m’ouvrir à toi, ton charme me donne des idées ankylosées. Avant que ces quelques mots qui tourbillonnent dans mon esprit ne se dissipent, il vaudrait mieux que je te les exprime dès à présent. S’il m’était possible de t’ouvrir mon cœur, cela ferait de moi l’homme le plus heureux de l’univers car, je parviendrais de cette manière à te faire mesurer l’importance que tu occupes dans ma vie. Cependant, je prends sur moi de te l’offrir, en espérant que tu parviennes à capter ses moindres pulsions, ses battements dirigés à ton endroit, à les comprendre. Je ne désire guère que tu t’émeuves de mes paroles. Simplement, regarde-les ; lis-les ; écoute-les ; ressens-les ; touche-les ; prends- les ; garde-les avec soin. Une partie de moi s’y trouve.
  • 22. 22 Pourquoi suis-je épris de toi ? Autant me demander comment tu t’y es prise toi, pour me faire tomber sous ton charme innocent. Jusque-là je n’y ai pas encore trouvé de réponse. J’émets simplement des hypothèses incandescentes, des soupçons écarlates, rien de plus. Je sais juste que sans toi, je ne suis plus moi. Sous mes pieds le sol s’écroulerait à la minute. Tu es mon équilibre, ma chance, mon bonheur, mon assurance. Celle qui équilibre mes chances de bonheur et me donne de l’assurance. Le commun des mortels, une année durant, n’a retenu qu’un seul jour pour célébrer l’Amour, moi j’en garde trois-cent-soixante-cinq, certaines fois trois-cent-soixante-six pour te célébrer, toi mon amour. Si un jour ton Amour pour moi passe, crois-moi je trépasse. Alors sans thème, je garderai les mêmes termes pour espérer ne jamais mettre un terme à notre idylle, car je t’aime. Celui qui t’aime . . .
  • 23. 23 LETTRE 2 L’amour que tu sembles me porter réveille en moi bien des émotions. Il y a cette fierté d’avoir volé un cœur ; mais le plus important c’est cette joie de se savoir aimée. Oui le commun des mortels a décidé de faire de cette date la fête de l’amour. Et je l’en remercie, car en ce jour, tu as eu la force de me chanter tes plus beaux mots. Je souhaite après ce jour, qu’encore tu puisses m’aimer, qu’encore tu puisses me le dire. Merci de refaire naitre en moi l’amour, je le croyais perdu pour moi. Tes simples mots ont allumé la flamme de mon cœur. À partir aujourd’hui, nous n’aurons plus besoin de ce jour pour nous aimer, car enfin je peux aimer à plein temps. Joyeuse fête de l’amour à toi et merci pour ce sourire qui s’allume dans mon cœur. Celle qui se laisse aimer. . .
  • 24. 24 #3 Au-delà de l’action d’écrire et de se faire lire, c’est une véritable interaction que nous créons entre la page et le monde extérieur. Ainsi, le 19 Mai 2014, nous avons reçu un message de la part de l’administratrice de la page littéraire "mille mots un amour". À la suite de cela, nous avons produit un texte qui a été publié sur cette page. Ce fut une autre belle expérience. Voici l’intégralité du message reçu Bonsoir, Je suis l'administratrice de la page "mille mots un amour" j'aime bien ce que vous faites en vous lisant j'ai eu une idée, je pense qu'elle est géniale! En fait, j'aimerais qu'on écrive ensemble une lettre en rapport avec l'histoire que j'écris actuellement, elle sera publiée dans une des parties de la chronique, bien sûr il sera mentionné qu'il s'agit de votre œuvre, cela vous fera encore plus de PUB Dites-moi ce que vous en pensez ! Bonne soirée
  • 25. 25 TEXTE PROPOSE Le bonheur est si difficile à tenir, il se perd si vite. Des fois on ignore que l'on vit le vrai bonheur jusqu'à ce qu'on le perde. Je préfère te le dire dès à présent, pour commencer, je m'en veux terriblement. Dans mon esprit, les souvenirs de nos instants de bonheur chantent avec joie, oui ils chantent à tue-tête. Je ne cesse de me repasser en mémoire notre rencontre. C'est fou ce que nous étions fous. La vie nous faisait là, un don inestimable. Il était impossible que nous ne puissions le saisir, et nous l'avons saisie, avec engouement et étreinte. Pour tous ces instants passés à mes côtés je voudrais te dire merci, un merci plein de sincérité. Tu m'as appris la vie par ton amour, par ton soutien inestimable tu m'as rassuré alors qu'elle me faisait la cour. Je t'avais juré fidélité, je ne pouvais donc pas succomber à ses charmes. Pourtant . . . Il y a de cela quelques mois, les médecins m'ont diagnostiqué un anévrisme inopérable. La réalité est crue, je souffre d'une maladie incurable et bientôt ce sera fini. Je sens la mort chaque jour un peu plus près de moi, je commence même à m'habituer à son étrange présence. D'ici peu, je partirai. À vrai dire, je n'ai pas peur de ce qui m'attend de l'autre côté, je n'en tremble même pas et je préfère ne pas y penser. Ce qui me chagrine, c'est de savoir que je te laisserai, rien que cette pensée m'arrache le peu de souffle et d'espérance qui me restent. Pardonne-moi de t'avoir caché la vérité. Pardonne-moi si d'un moment à l'autre j'accepte ses avances. Si j'en avais eu le courage, je n'aurais pas hésité à t'en parler, mais je n'ai pas pu. J'ai maintes fois pris la résolution de le faire, mais une fois devant toi, le regard plein d'amour innocent que tu me lançais à chaque fois, me désarmait. J'ai dû faire le choix de souffrir seul pour te voir sourire
  • 26. 26 à chaque instant. Je n'aurais pas supporté de te voir triste, je ne me le serais jamais plus pardonné. Je partirai, mais mon amour pour toi jamais ne mourra. Je sens mes forces m'abandonner douloureusement . . .
  • 27. 27 L’une des particularités de cette page c’est l’interaction qui est pour nous une valeur essentielle. Ici, nous ouvrons une lucarne pour nos lecteurs. Lire procure beaucoup de bonheur, mais se faire lire n’en procure pas moins. Pourtant, cet exercice n’est pas toujours aisé, il faut l’admettre, mais nos lecteurs sont fabuleux. Les plus courageux d’entre eux ont tenu à nous proposer le fruit de leur imagination et la teneur de leurs plumes plongées dans l’encre de la passion des belles lettres. Nous en avons sélectionné deux qui, nous l’espérons, vous feront bonne impression. Plumes Mêlées
  • 28. 28 TEXTE 1 TITRE : MA RÉALITÉ AUTEUR : MEBAEL Entre monologue et référence à une pièce de théâtre, notre lectrice nous transporte dans un univers sacré, celui d’une mère. Encore un bébé abandonné. C’est récurent ces derniers mois, on dirait des filles ou femmes se sont données le mot pour abandonner leurs enfants, d’ailleurs qui dit que c’est forcément le fait du sexe faible ? Quasi toutes les semaines, ces abandons défrayent la chronique des faits divers sur les chaînes publiques et du câble. Je ne veux point porter de jugement, mais comment peut-on porter en soi la vie et agir de la sorte ? Dans des bennes à ordures, lieux au magma de microbes et bestioles en tout genre, jeter ces bouts de chou. Pourtant l’orphelinat, le bon berger est prêt à accueillir ces innocents qui n’ont pas demandé à être conçu. Le monde est vraiment cruel, non c’est nous les Hommes qui le sommes. Seigneur tu nous as créés à ton image, voilà ce que nous faisons de cette image. Nous sommes vraiment mesquins nous les Hommes. Ce n’est pas tout ma mie, assez monologué, il y a tes mamours qui ont besoin de toi, seulement je ne peux m’empêcher de ressentir de la honte car ces évènements ravivent en moi des souvenirs plus que douloureux. Intervalle de ma vie que je souhaite oublier, mais hélas ancrée en moi, marquée dans ma chair, inscrite dans mon essence. Il est temps de ranger fer à repasser et table de repassage. Je vais bientôt entendre le couinement de Judicael-
  • 29. 29 Michel suivie des babillements de sa sœur Urielle-Seatiel. Oui mes mamours nés à dix minutes d’intervalles. Ils m’en ont fait baver ces deux-là. Grignotage à tout heure, envie de goyaves acide et sel, boire uniquement du " top pamplemousses ", résultat 20 kg en plus. Diabète, hypertension, alitée et monitorée les trois derniers mois. Le coquin de " dumi " (judical-michel) s’est présenté par le siège. Si c’était à refaire je dirais non au grignotage. Mais à choisir ça et mes mamours j’endurerai pire, rien que pour les avoir. Ils sont ma pierre d’angle, mon h20. Quand on parle des loups ....... Viens là mon bonhomme, je me doutais bien que tu m’avais fait un cadeau. On y va changer cette coucouche . Tu ne m’arroses pas compris ! Je pari que tu as faim petit glouton. On va chercher ta sœur ? Alors ma chica vient dans les bras de maman. Chacun sur mes flancs, je m’installe dans le rocking-chair. Purs moments de bonheur ou j’atteins la félicité, le nirvana. C’est indescriptible. Je les observe se regarder dans les yeux, plongés dans leur monde en s’agrippant à mes seins. Remuant leurs jambes. Rien ne compte plus pour nous que cette causerie muette, mais pleine en intensité. Nous sommes dans notre bulle. J’aime cette quiétude, ce partage, ces minutes, ces instants sont inestimables. Bébé mamá mámã kă gųondiğø poupée Poupée çă bābāyœ Bébé mamá mámă kă gųondiğø guitűtú Guitűtú çă bābāyœ ........ Drrrrrrrriiiinnnggggg ! Drrrrrrrriiiinnnggggg ! Drrrrrrrriiiinnnggggg ! Pas envie de répondre, de gâcher ce bonheur avec mes mamours. L’empêcheur de tourner s’en ira bien.
  • 30. 30 Drrrrrrrriiiinnnggggg ! Drrrrrrrriiiinnnggggg ! Purée on ne peut avoir la paix ? Drrrrrrrriiiinnnggggg ! Drrrrrrrriiiinnnggggg ! Drrrrrrrriiiinnnggggg ! Sacré bleu de mille sabords, encore ce rêve. Oh seigneur jusqu’à quand ? Toute ma vie je paierai ces actes. Mon insouciance du passé, je sais que j’ai fauté. Tu ne tueras point, j’ai tué. Je me suis confessée fait amende honorable. Ils reviennent me hanter. Me torturer me faisant voir à côté de quoi je suis passée en avortant. Trois fois de suites. Aujourd’hui, je vis ce bonheur à travers ce rêve qui ne se réalisera jamais. Je me suis amochée, esquintée, massacrée, l’utérus par des IVG du quartier. Des regrets et des illusions il ne me reste que ça. Mon travail est mon refuge de jour, mes rêves, mes mirages le sont la nuit. Si seulement j’avais su ........... MEBAEL.
  • 31. 31 TEXTE 2 TITRE : Parcours d’amoureux AUTEUR : MUSS La disposition faite à souhait sous forme de strophes ne fait pas perdre à ce texte son caractère évolutif, qui transporte le lecteur dans une aventure que chacun de nous a vécue au moins une fois, le parcours de deux amoureux. Un mercredi après-midi, on se rencontra. Tout partit si vite, la sympathie s’installa comme si le destin voulait nous réunir. Dès le début, on s’apprécia. On avait les mêmes envies, on partageait tout. Petit à petit, on devenait accro l’un à l’autre. Le matin, on marchait côte à côte et la nuit, assis sur la terrasse devant la maison, on contemplait le ciel et ces étoiles. Comme dans un conte de fée, au passage d’une étoile filante, on se pressait de formuler en symphonie nos vœux. Inconsciemment, dans l’innocence, on devenait « amoureux », ou plutôt je devenais amoureux. On construisait ensemble des châteaux de rêves. Aimer, c’est s’apprécier. Aimer, c’est se faire des reproches. Au-delà de tout, aimer c’est se comprendre et s’accepter. Ainsi les problèmes commençaient. Au fur et à mesure que les jours passaient, les envies se séparaient. Les idées se déformaient. Mensonges, foutaises, devenaient le quotidien. La joie de nous retrouver les matins et les soirs s’était troquée contre les malentendus et les querelles.
  • 32. 32 Je la sentais s’éloigner et je me consolais avec l’idée que c’était rien de grave, juste une autre face du love story : ERREUR Comme dirait l’autre, j’étais aveuglé. En réalité, l’amour ne rend pas aveugle, mais nous fait croire que l’autre n’a aucune raison de nous mentir : ERREUR Comme pris dans un ‘’genjutsu’’, je ne contrôlais plus rien, j’étais dans une parfaite illusion et elle en tirait profit. « La meilleure manière d’attraper un homme, c’est de lui faire croire ce qu’il désire de plus cher. » J’étais devenu sourd à tout ce que je savais, aveugle à tout ce que j’avais vu. Je me surpassais. Pour moi, ma bonne foi et ma sincérité finiraient par payer : ERREUR A vouloir tout faire pour obtenir son cœur, j’avais oublié et perdu le mien jusqu’au jour où… MUSS
  • 34. 34 Notre passion pour les mots, c’est sans aucun doute la première raison qui nous a incités à créer et à animer cette page. Ainsi, chaque fois que l’occasion se présente, nous nous engageons avec nos lecteurs, dans une randonnée au cours de laquelle, les seuls éléments autorisés sont « des mots ». Ici, le principe est simple, sur la base d’une phrase, nous nous greffons les uns aux autres selon une logique très simple : « le dernier mot ou groupe de mot de la phrase précédente sera le début de la phrase suivante ». Le résultat, de toutes les esquisses des lecteurs qui se prêtent au jeu, est parfois amusant et original.
  • 35. 35 #1 Bonjour chère demoiselle, ce n’est qu’un euphémisme si je vous dis que vous êtes agressivement belle ! Belle telle une fleur rebelle qui s’ouvre à moi en me décochant des flèches de délicieuses mirabelles Délicieuses mirabelles dont je me délecte sans me soucier si demain sera gaie ou morose Morose, que je déteste ce mot qui semble vouloir voler tout ce qui fait de moi un être spécial Être spécial incendiaire de mon cœur qui se noie dans un océan de sentiments que je n’arrive pas à expliquer, alors comment les exprimer ? Exprimer mes pensées les plus sournoises ! Ah ça jamais, j’aime autant brûler en enfer Enfer dans lequel je me sentirai comme l’or, éprouvée certes par des flammes ardentes, mais pour en ressortir plus embellie et convoité par tous. Par tous les saints qu’as-tu fait chéri ? Chéri un jour et banni le jour d’après, notre relation, un méli-mélo auquel je ne peux trouver d’explication
  • 36. 36 #2 Je t’aime plus que tout et même l’argent ne pourra rien y changer Changer encore et toujours, je n’en ai pas du tout envie, j’aime ma routine Ma routine qui a un moment donné de mon existence a failli me couter la vie La vie, une si belle pièce de théâtre ou tout y passe, joie, peine, jalousie, haine douleur, envie, désirs, amour, etc, mais oh Combien y avoir un rôle est formidable Formidable enlisement dans la stagnation. Oups ! Un peu de Hollandisme, juste pour rire Rire du mal des autres, exercice macabre Macabre comme ces Hommes qui se délectent des méandres de la vie de leur prochain sans tendre la main pour leur venir en aide en cas de besoin Besoin, besoin et encore besoin; besoin ne rime-t-il pas avec envie ? Désir ? Et n’aboutit-il pas s’il est mal canaliser à la jalousie ? Jalousie qui pour certains constitue une preuve d’amour, mais qui très souvent rend l’existence cruelle Cruelle amitié qui mena ma sœur, mon amie, mon épouse sur les chemins funestes de la perdition Perdition qui peut lui aussi mener au bonheur, si on apprend de ses erreurs et dès lors à nous le bien-être et un avenir meilleur Meilleur je serai, j’en fais le serment Serment d’Ippocrate afin de redonner le sourire aux personnes désespérées qui viendront vers moi retrouver leur santé perdu à force de chercher de l’argent , argent qu’ils dépenseront pour retrouver leur santé Santé qui n’a point de prix, que rien ne peut égaler, ni l’argent, ni tout l’or du monde
  • 37. 37 #3 Cette journée commence avec un temps qui fait énormément de caprices . . . Caprices, j’aurai dû appeler ma fille ainsi, de son père elle tient ses lubies. Lubie aurait dû être mon deuxième prénom. Toujours à insupporter mon entourage avec mes exigences quelque peu absurdes Absurdes décisions qui, je me tue à lui faire comprendre, ne seront bientôt plus de son âge Age, il n’y en a pas un de particulier pour être heureuse Heureuse, tu le seras, si tu oublies quelque peu le prince charmant de ton feuilleton. Feuilleton à l’eau de rose qui me permet de m’enfuir de la méchanceté de ce monde froid Froid comme par une nuit d’hiver où tu nous quitta. Quitta pour cette minette mal refaite que tu as vue dans un bar un soir de lundi Lundi qui devint alors pour nous un mot interdit. Tant le souvenir de ton départ nous causait d’effroyables tourments Tourments qui depuis lors nous hantent, papa si je suis un lâche aujourd’hui c’est bien à cause de toi. Si j’ai couru quand Helene m’a dit " je suis en cloque" "Je suis en cloque" papa, "je suis en cloque". C’est ce qu’elle m’a dit. Depuis lors, j’ère au gré du vent, refusant d’être pour cet enfant ce que tu as été pour moi : un lâche. Un lâche pauvre de moi j’ai un héritage maudit Maudit soit ce jour où tu me conçus. J’aimerais tant revenir sur mes pas, assumer mes responsabilités. Mais c’est plus fort que moi, la lâcheté est inscrite dans mes gènes. Je suis pathétique !
  • 38. 38 #4 Pathétique comme la vie que tu me laisses, comment pourrais-je vivre désormais ma vie si tu m’as incité chaque jour à la rêver ? J’y croyais dur comme fer, mais il a fallu qu’un jour Jour fatidique que la providence n’a pas pu interdire Interdits qui nous fascinent tant et dont on succombe avec délectation Délectation ? Tu parles d’un fait dont tu n’as connaissance, on y est obligé, la vie est souvent cruelle Cruelle mais surtout pleine de surprises Surprises dont l'on veut les effets éternels mais hélas Mais hélas l’éternité est un luxe que la doxa ne peut se permettre Permettre à un père d’abuser de sa propre fille ! La raison humaine est souvent incapable Incapable ! Tu es incapable me disait mon enseignant du fait de ma dyslexie. Dyslexie qui en quelque sorte, m’a obligé à me surpasser et à toujours donner deux fois plus que les autres Les autres qui se moquaient très souvent de moi Le Moi conscient ou inconscient ? Inconscient est celui qui désobéit à ses parents Parent, un luxe que je n’ai pas eu la chance d’avoir car Car très tôt la vie m’a fait découvrir ses faces les plus sombres Sombre rivalité entre la vie et la mort La mort est une dette que chacun ne peut payer qu’une fois Qu’une fois infliger la douleur à nos proches par notre mort. Mais tous les jours les torturer par notre absence et notre souvenir Assez parlé de mort. Parlons de naissance Naissance ou renaissance telle est la question La question de l’importance de la littérature dans le développement d’un pays.
  • 39. 39 #5 Il me manque terriblement Terriblement, que dis-je désespérément, je m’agrippe à un ultime espoir de le voir franchir cette porte pour m’enlacer M’enlacer comme autrefois, oui comme ce soir-là, ce fameux soir ou nous avons avec amour conçu notre enfant Enfant de la prophétie, celui de mon rêve Rêve qui me hante encore Encore une fois je verserai des larmes de douleur Douleur chaude, douleur amère, ah oui il me manque terriblement mais la vie est devant moi Devant moi l’homme qui fait battre mon cœur Cœur trop plein d’amour pour lui, mais ciel pourquoi refuse-t-il de me pardonner ? Je reconnais l’avoir trompée une fois, la plus grande erreur de ma vie, mais depuis ce jour je sais que jamais homme ne fera frémir mon corps mieux que lui Lui mon péché mignon, il ravive mes sens, me redonne le sourire, me console quand je suis triste, mon fondant au chocolat, hum ! Quel délice Délice qui m’était pourtant défendu Défendu que j’aime l’interdit ! L’interdit qui m’attire autant que la flamme attire le papillon, je ne peux me détourner de toi mon amour, mon bourreau Bourreau était le nom que lui donnait Cassy, détrompez-vous, c’était une marque d’affectation car, il était son défenseur Défenseur contre le monde, défenseur de leur amour sal, car figurez-vous qu’il était l’époux de sa mère Mère et maire, amère était la coupe qu’elle voulût faire boire à ses collaborateurs mais mal lui en a pris Pris d’un remord soudain Soudain le lit craqua car fragilisé par les charançons et sous l’assaut
  • 40. 40 de nos corps mêlés et entremêlés Entremêlez vos plumes aux nôtres amateurs, amoureux des mots, ouverte est la tribune La tribune des mots où, amoureux des belles lettres, du verbe, mettons nos âmes à nu... A nu pour exprimer nos plus tendres sentiments, et je dois le dire mes amis je vais mal Je vais mal gérer le dossier, n’ayant pas connaissance des faits, je ne pourrais te représenter en tant qu’avocate Avocate des peines perdues qui perdurent par temps de peines qui durent Qui durent, oui ces peines durent pour toujours
  • 41. 41 #6 L’on me disait autrefois que sans argent, l’amour est vain Vain comme cette théorie Théorie que l’univers prend plaisir à inscrire dans la mémoire collective Mémoire collective qui contraste avec un amour que l’on construit à deux Deux vies, deux visions, prêtent à briser les barrières pour vivre ensemble Vivre ensemble un amour, c’est faire des concessions pour l’être aimé Etre aimé, oh qu’il est difficile de savoir si l’on est vraiment aimé comme l’on a aimé Aimer, désirer, exacerber exciter, déclencher, assouvir, assoupir Assoupir, vouloir pour soi, étreindre, enlacer, s’élancer, se chevaucher, goutter au fruit défendu Fruit défendu duquel je ne peux plus me passer Passer une seconde avec toi parait être une éternité, et loin de toi cette vie devient invivable Invivable cette connerie appelée amour, seulement pouvons-nous nous en passer ? Passer toute son existence dans l’isoloir d’un manque d’amour et de tendresse Tendresse qui remplit le regard que je pose sur cet homme pour qui je suis prête à tout, il est mon essentiel, mon tout, mon alpha mon oméga Mon alpha mon Omega, mais rassurez-vous je préserve la place de Dieu, car un homme reste un homme, une boule de qualités et de défauts Qualités et défauts, est-ce à dire que Dieu en est doté, car il a fait l’Homme à son image Image d’une polémique qui ne fera que trop durer car chacun ayant sa propre conception de Dieu
  • 42. 42 Cette conception de Dieu ne saurait-elle souffrir de questionnement ! Questionnement voué à faire souffrir ? Souffrir, non mais plutôt s’enrichir de questionnement car au final, ce qui compte c’est l’amour Amour que les hommes n’ont plus pour leurs semblables Semblables étaient leurs opinions par rapports aux écrits des chroniqueurs Chroniqueurs, architectes de vies et faiseurs de rêves
  • 43. 43 « La lecture est un moment d’évasion, de distraction, de partage, d’échange entre le lecteur et l’esprit de l’auteur, elle induit l’attachement au personnage. L’écriture c’est de la magie, c’est créer un monde, écrire c’est la liberté ». Licka « La lecture est une balade dirigée par l’auteur à travers les vagues de son imagination. L’écriture, une promenade qu’on mène soi-même en entrainant le lecteur. Écrire est un second souffle ». M.C Agnini
  • 44. 44 Au final, Plumes Mêlées est une école qui nous permet d’apprendre, de nous découvrir et de mieux nous connaitre. Comme le témoigne la réalisation du rêve d’enfant de Malicka Ouattara, avec son recueil de nouvelles Le film d’une vie, sorti aux éditions Balafons. Il est disponible dans toutes les librairies au prix de 2500 francs CFA. Vous devriez vous le procurer…