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Les religions
et la vie après la mort
2
Les rites funéraires
• La mort fait l’objet d’une production d’un imaginaire social et culturel que prolonge
un ensemble de rites et de pratiques symboliques institutionnalisées par lesquelles
la mort se retrouve socialisée et adaptée à la société qui la pense et la vit
Jean-Pierre Vernant. La mort dans les yeux. Paris, Hachette, 1985
• Aucune société n’accepte naturellement la mort = déni de la mort
• Mort inscrit un vide là où il y avait un plein
• C’est ce principe de mettre à distance ce qui a été si intimement uni qui va présider
aux rites de la mort et va permettre d’installer et de conforter chacun dans son
nouveau statut
• Groupe doit se restructurer, réorganiser les relations
• Unité se fait autour du cadavre
• D’un insignifiant on doit faire un signifiant
3
Les rites funéraires
• La communauté se resserre autour de l’agonisant pour lui porter assistance et
bienveillance. En même temps qu’on l’aide à passer, les vivants resserrent leur lien.
ébranlés par ce départ, ils cherchent à faire rempart, à ne pas se laisser absorber
par cette bouche d’ombre qui vient d’avaler l’un des leurs
• Les funérailles proprement dites vont permettre alors, à travers les textes lus, les
chants, les rites précis auxquels les vivants vont se soumettre, de réinscrire celui
qui s’en va dans l’histoire culturelle et la mémoire de sa communauté, qu’elle soit
religieuse ou pas, et d’assurer une indéfectible continuité que la mort n’aura pas su
rompre
• Reconstruit l’image du mort, il dort, il est des nôtres
• Sélection de faits pour créer une cohérence (fiction) en fonction de nos besoins
4
Les rites funéraires
• Donner un sens pour les vivants
• Freine la brutalité de la séparation, canalise angoisse
• Transcende provisoirement l’horreur, cache la mort
• En donnant à la mort un sens, on donne un sens à la vie
Travail Sur quoi? Comment? Produit Par qui? Désir
Réel Cadavre Technique Monstrance Thanatopracteur Cacher la mort
Imaginaire Le défunt Récits Histoire Famille Faire groupe
Symbolique L’ab-sens Traces Mythe Église, État Faire sens
Primaire
Besoins:
Hygiène
Évacuation
Secondaire
Manière:
Constat du médecin
Prêtre, service
Thanatopracteur
Appels (journaux,
famille, notaire,
fleuriste)
Mode:
Vêtements
Attitudes
Rituel
Technique:
Reconstitution
Enterrement
Incinération
Cercueil
Instrument:
Automobile
Tombe
Monument
Terrain
Urne
Pelle
Instruments musique
Tertiaire
Groupe:
Compagnies
Syndicats
Famille
Paroisse
Contrôle:
Registre
Médecin
Testament
Morgue
Droit de succession
Économie:
Église
Coopérative
Succession
Terrain
Monument
Notaire
Fleuriste
Langage:
Sympathie
Carte
Éducation
Famille
Écoles
Politique
Lois
Quaternaire
Besoins:
Au-delà
Continuité
Sens
Souffrance
Fonctions:
Service religieux
Monuments
Funérailles
Journée des morts
Fleurs
Porteurs
Terrain
Messes
L’industrie
de
la
mort
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Les religions, la mort et l’au-delà
• Les religions disparues
• La préhistoire
• Le pays sans retour des Mésopotamiens
• Le voyage dans l’au-delà des Égyptiens
• Les religions traditionnelles
• Les religions africaines
• Le culte des ancêtres des Toradja
• Les religions amérindiennes
• Les religions d’Asie
• L’hindouisme
• Le bouddhisme
• Les religions de Chine
• Les religions monothéistes
• Le judaïsme
• Le christianisme
• L’islam
7
La préhistoire
8
• Mésopotamie, ± 1750 avant J.C.
• Urbanisation: l’humain pense vaincre la nature
• Gilgamesh le tyran
• Les dieux créent Enkidou
• G le transforme en humain (sexualité+bière+pain) = nature qui se civilise
• E devient le meilleur ami de G
• Les 2 amis vont tuer Houmbaba. G repousse les avances de Ishtar
• Les dieux font mourir E
• G refuse la mort d’E. et cherche la solution à la mort
• Rencontre Uta-napishtin, l’immortel qui a survécu au déluge
• G perd l’immortalité
L’épopée de Gilgamesh
Le grand homme qui ne voulait pas mourir
Le « Pays sans retour » des Mésopotamiens
9
La Mort, personne ne l'a
vue,
Nul n'en a aperçu le
visage,
Ni entendu la voix,
La Mort cruelle,
Qui brise les hommes...
On n'a jamais reproduit
Son image:
Et pourtant l'Homme,
Depuis ses origines,
En est prisonnier...
(X/vi: 13'ss)
Que rôdes-tu ainsi,
Gilgamesh?
La Vie-sans-fin que tu
recherches,
Tu ne la trouveras jamais!
Quand les dieux ont créé
les hommes,
Ils leur ont assigné la
Mort,
Se réservant
l'Immortalité,
À eux seuls!
Toi, plutôt,
Remplis-toi la panse;
Demeure en gaieté
Jour et nuit;
Fais quotidiennement
La fête;
Danse et amuse-toi,
Jour et nuit;
Accoutre-toi
D'habits bien propres;
Lave-toi;
Baigne-toi;
Regarde tendrement
Ton petit qui te tient par
la main,
Et Fais le bonheur de ta
femme
Serrée contre toi!
Car telle est
L'unique perspective des
hommes (III: 1'ss)
" (Mon ami que j'aimais si fort),
qui avait franchi avec moi tous
les obstacles,
Enkidu que j'aimais si fort,
qui avait franchi avec moi tous
les obstacles,
s'en est allé au destin de
l'homme.
Jour et nuit, j'ai pleuré sur lui ;
je n'ai pas permis qu'on
l'enterre
pour voir si mon ami se lèverait
à mes cris,
pendant sept jours et pendant
sept nuits,
jusqu'à ce que les vers lui
tombent du nez.
Depuis qu'il est parti, je n'ai
plus de raison d'être ;
je ne cesse d'errer comme un
trappeur à travers la steppe.
Maintenant, cabaretière, que j'ai
vu ton visage,
puissé-je ne pas voir la mort
que je redoute sans cesse ! "
10
Le « Pays sans retour » des
Mésopotamiens
• En-haut / Ciel = An.
• Humain (Awallu) vit sur Terre qui repose sur nappe d’eau (Apsû).
• En-bas / Enfer = Ki / Arallû . (Ereshkigal + Annunaki)
Éa reçoit un dieu dans l’Apsû
• Mort = inéluctable. Corps se décompose. Etimmu = âme
• Expose cadavre, enduit huile + miel, enroule natte osier, enterre à la maison
avec jarre avec choses utiles.
• Offrandes: « Ô vous, mânes de ma famille..., tous autant que vous êtes à
reposer là-dessous, je vous ai préparé un kispu, et je vous ai versé à boire!
Je vous ai traité avec soin, avec honneur, avec respect! Donc, assistez moi,
aujourd'hui, devant les dieux d'En-bas,...que je célèbre vos louanges!.. »
• ≠ rituel = fantôme. Sel éloigne fantôme.
• Après enterrement traverse fleuve Khubur avec passeur.
• Passe 7 portes et se dévêt, jugement.
• Corps recouvert de plumes, vit dans le noir, mange boue.
Dans la Demeure
obscure,
La Résidence d'Irkalla;
Le Logis d'où ne
ressortent jamais
Ceux qui y sont entrés;
Par le chemin à l'Aller
sans Retour;
En la Demeure où les
arrivants
Sont déprivés de
lumière,
Ne subsistant plus que
d'humus,
Alimentés de terre;
Affalés dans les
ténèbres,
Sans jamais voir le jour;
Revêtus, comme des
oiseaux,
D'un accoutrement de
plumage,
Tandis que la poussière
s'entasse
Sur verrous et vantaux...
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Le voyage dans l’au-delà
des Égyptiens
• Humain composé de plusieurs éléments: Khat (corps), Ba (âme), Akh (esprit),
Ka (double), Ren (nom), Khaibit (ombre), Sekhem (volonté).
• Momification: « Tout d'abord à l'aide d'un crochet de fer, ils retirent le cerveau par les narines ; ils en
extraient une partie par ce moyen, et le reste en injectant certaines drogues dans le crâne. Puis avec une lame
tranchante en pierre d'Éthiopie, ils font une incision le long du flanc, retirent les viscères, nettoient l'abdomen et le
purifient avec du vin de palme et, de nouveau, avec des aromates broyés. Ensuite, ils remplissent le ventre de
myrrhe pure broyée, de cannelle et de toutes les substances aromatiques qu'ils connaissent, sauf l'encens, et le
recousent. Après quoi, ils salent le corps en le couvrant de natron pendant septante jours ; ce temps ne doit pas être
dépassé. Les septante jours écoulés, ils lavent le corps et l'enveloppent tout entier de bandes découpées dans un
tissu de lin très fin et enduites de la gomme dont les Égyptiens se servent d'ordinaire au lieu de colle. Les parents
reprennent ensuite le corps et font faire un sarcophage de bois, taillé à l'image de la forme humaine, dans lequel ils
le déposent ; et quand ils ont fermé ce coffre, ils le conservent précieusement dans une chambre funéraire où ils
l'installent debout, dressé contre un mur. » Hérodote, Histoire, Livre II, 86
Les viscères sont déposées dans quatre vases placés dans un coffre : les canopes, à l'image des quatre fils d‘Horus.
• Rite d'ouverture de la bouche.
• Ka reste dans le tombeau après la mort, doit le nourrir.
• Ba voyage dans pays des morts, monde souterrain,
route semée d’obstacle, affronte tribunal.
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• Rite d'ouverture de la bouche.
• Ka reste dans le tombeau après la
mort, doit le nourrir.
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• Ba voyage dans pays des morts,
monde souterrain,
• Route semée d’obstacle.
• Livre des morts = recettes magiques.
• Chaque livre écrit en fonction de chacun.
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• Affronte tribunal. L’épreuve du jugement, durant laquelle il n’est jamais question
de pardon, tient ainsi davantage d’un rite de purification au terme duquel le
défunt est autorisé à poursuivre une existence immortelle auprès des dieux.
• Jugement face au tribunal d’Osiris « Ô cœur de mon être, ne te dresse pas
contre moi comme témoin… Ne montre pas ton irritation à mon égard devant le
gardien de la balance… Vois ta réputation, si tu es juste de voix! ».
• Peut aller dans tous les lieux. Sortir dans le jour = ombre heureuse parmi les
vivants, surveille et protège.
• Champ d’Ialou / Champ des roseaux.
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Bilan des religions disparues:
• Invariants dans les représentations de la mort:
• Une ou plusieurs des composantes vont survivre à la mort = principe vital.
• Disposition du cadavre = ritualisée.
• Deuil sera marqué = change habitudes pour un certains temps.
• Rites assurent le passage vers un ailleurs. Sinon = menace.
• Voyage.
• Au-delà
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Les religions traditionnelles
• Tradition malgache : Les ancêtres sont extraits avec soin de leurs vieilles
nattes et enroulés dans des linceuls neufs.
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Les religions africaines
• La «religiosité» africaine:
• Le cosmos = réseau de forces, tout est vie, tout est relié : toile d’araignée.
• Le monde invisible fait partie intégrante de la réalité.
• Le monde = équilibre instable. But de la religion = maintenir équilibre.
• Dieu = lointain. Intermédiaires entre Dieu et l’humanité.
• Humain = multiple. Âmes nombreuses: ombre, âme, esprit protecteur…
• Le désordre est inhérent à l’ordre du monde.
• Mort = perdu immortalité : punition/faute; lenteur du caméléon;
gourmandise du crapaud; ruse du lézard.
• Les ancêtres : la mort = initiation, vie continue après la mort, intervient, se
réincarne dans sa famille en fonction de sa force vitale.
• Dans les cultures africaines traditionnelles, le clan n’existe qu’inscrit dans une
lignée ancestrale qui remonte parfois jusqu’à huit générations,. Les morts
structurent ainsi le monde des vivants, qui reste en dette à leur égard. (Jean-
Pierre Dozon)
• Rites funéraires variés.
Accompagne le mort dans son nouveau monde. Danse, masques…
Garde un lien avec les ancêtres: sacrifice, danse…
Funérailles et Danse des masques, Dogon Mali
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Le culte des ancêtres
des Toradja
• À la mort on procède à un sacrifice. Pose le mort sur les pieds du clan.
• On embaume, met nourriture dans sa bouche. On le place dans un cercueil.
• Pieds orientés vers l’est. Lamentations. Garde le corps plusieurs années.
• Période de funérailles. Cérémonie = 1 semaine. Olympiades: sacrifices, course
taureaux, procession. Carnaval.
• Reproduit un village que l’on va brûler à la fin de la cérémonie.
• Âme plane sans but. Ancêtres apparaissent en rêve.
• Fête assure une entrée éclatante dans le domaine des âmes.
• Statue représente la personne qui vient de nous quitter.
• Jour de l’an = temps des esprits.
• Les funérailles Toradja, On a marché sur la terre.
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La mort
chez les Amérindiens
• Divinité suprême à l'origine de la création, a engendré le mouvement
circulaire de la vie.
Cosmologie
 Vie = disjonction
 Vertical = terre génitrice
 Horizontal = ordre du temps
 Pilier
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• Éléments de la création, (humains, animaux, plantes, air, feu, eau, terre,
étoiles) un tout indivisible, une constante interaction. Chacun est moralement
responsable de l'autre et de son bien-être.
• Ces mondes ont en commun, l’énergie de l’univers. Le rêve = voyager à
travers ces mondes, le temps d’un songe.
• Le corps du défunt est incinéré, enterré ou placé sur un échafaudage, face au
ciel. Corps redevient viande.
• Homme a au moins deux âmes : l'une est libre de toute attache et peut
quitter le corps durant le sommeil et la maladie, elle gagne immédiatement le
monde des esprits après la mort. La seconde âme est attaché au corps et doit
franchir douze niveaux cosmiques avant de rejoindre l’autre.
• Modalités du décès déterminent lieu où se rend le principe de vie, monde des
esprits ou devient mauvais esprit.
• Funérailles amérindiennes
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Les religions d'Asie
L’hindouisme
Le bouddhisme
Les religions de Chine
• Dans l’hindouisme, la délivrance (moksha) de l’âme se traduit par son retour
au Principe suprême dont elle était l’émanation. Pour le bouddhisme, en
revanche, cette libération signifie littéralement « extinction » (nirvana).
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L’hindouisme
• Religion = loi éternelle: ni commencement, ni fin.
• Brahman = absolu divin, ne peut se définir.
• Atman = le soi de l’être vivant; équivalent de l’âme du monde.
• Humain = corps + âme (atman).
• L’univers: un monde illusoire (maya); théâtre. Le mal consiste pour l'humain à
se laisser tromper par la maya divine au lieu de reconnaître Celui qui en est
l'auteur. Samsâra = roue qui tourne sans laisser de traces. (Brahmane et puits)
• Organisme humain = cosmos: corps = terre; parole = feu; esprit = air…
Tout est cyclique: jours, mois, saisons, vie.
• À la mort: libération (Moksa) ou continuation (Samsâra) où l’on recueille ce que
l’on a semé = Karma = désigne à la fois toute action humaine, et ses
conséquences à partir du moment où elle est posée. Selon l’expression
indienne, toute action « porte du fruit ».
28
On raconte qu'un brâhmane, retombé dans l'immense cycle des
réincarnations, se trouva dans une forêt impénétrable, regorgeant de
grands fauves, Infestée de tous côtés par des lions, des tigres, des
éléphants par milliers, terribles et affamés, faisant peur à la mort elle-
même. A cette vue, son coeur tomba dans une détresse extrême. Il se
troubla et ses cheveux se dressèrent sur sa tête. Il parcourut cette forêt,
courant de-ci de-là, cherchant de tous côtés, se demandant : « Où me
réfugier ? »
Tremblant de peur, il fuyait, cherchant à se glisser entre les fauves, mais il
ne pouvait s'éloigner ni leur échapper. Il découvrit que de tous côtés des
filets encerclaient cette forêt sinistre et qu'une femme gigantesque
l'enserrait dans ses bras. Cette forêt était cernée par des serpents à cinq
têtes, hauts comme des montagnes, hauts comme des arbres énormes
touchant le ciel.
Au milieu de la forêt, il y avait un puits obstrué de lianes dissimulées sous
des touffes d'herbe. Le brâhmane tomba dans ce puits masqué, et resta
suspendu dans ce conduit tissé de lianes. Il pendait là, la tête en bas et les
pieds en l'air, comme un gros fruit d'arbre à pain accroché à son
pédoncule.
Le brâhmane et le puits
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Et même là, il lui arriva encore un malheur : il vit au fonds du puits, un énorme
serpent, et au bord de la margelle un grand éléphant, Possédant six têtes et
douze pattes, tacheté de noir, qui s’approchait peu à peu de ce puits caché par les
arbres et les lianes.
Dans les branches de la liane à laquelle il était suspendu, habitaient toutes sortes
d’abeilles sauvages qui le terrifiaient. Elles avaient déjà récolté leur nectar. Sans
trêve, elles sécrétaient ce miel, savoureux pour toutes les créatures. Il n’y a pas
que les enfants à l’aimer, ô vaillant Bharata ! De partout coulaient sans cesse des
ruisseaux de miel.
Cet homme, suspendu, buvait à tous ces ruisseaux et, dans ce péril, boire
n’apaisait pas sa convoitise. Insatiable, il en désirait toujours plus ! Il n’était pas
détaché de l’existence, Et même dans cette situation, le désir de vivre était
enraciné en lui.
Des rats blancs et noirs rongeaient la liane à laquelle il était suspendu. La peur
des fauves, la peur de la femme terrible à l’orée des bois, la peur du serpent au
fonds du puits et de l’éléphant près du bord, La peur que la liane ne tombe à
cause des rats, voilà ses cinq peurs, dit-on. Mais la sixième, la plus grande, c’était
la peur des abeilles jalouses de leur miel. Et pourtant, même là, dans cette
situation, rejeté dans l’océan de la réincarnation, il n’était toujours pas détaché de
l’existence !
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L’explication de cette parabole
• La grande forêt vierge dont il a été question, c’est la réincarnation. Cette forêt
est dangereuse en effet, comme la jungle de la réincarnation ici-bas.
• Les bêtes sauvages qu’on a montrées, ce sont, d’après les sages, les maladies,
et la femme gigantesque qui domine la forêt, ils disent que c’est la vieillesse qui
détruit le teint et la beauté.
• Le puits qui se trouve là, ô roi, c’est le corps de ceux qui se sont réincarnés. Le
grand serpent au fond, c’est la mort, la fin de tous les mortels, celle qui emporte
tout.
• La liane au milieu du puits, à laquelle l’homme est accroché, c’est le désir de
vivre des mortels.
• Ils disent que l’éléphant à six têtes au bord du puits, qui s’approche
sournoisement de la liane, ô roi, c’est l’année : ses six têtes sont les saisons, ses
douze pattes les mois.
• Ils disent que les rats qui s’emploient constamment à ronger la liane, ce sont les
jours et les nuits des êtres vivants.
• Les ruisseaux de miel qui coulent nombreux, il faut savoir que ce sont les
plaisirs et les désirs où se plongent les hommes.
• Les sages qui comprennent que la roue de la réincarnation fonctionne ainsi,
brisent les chaînes qui les attachent à cette roue.
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• Dans l’hindouisme, la délivrance (moksha) de l’âme se traduit par son retour au
Principe suprême dont elle était l’émanation. Pour le bouddhisme, en revanche,
cette libération signifie littéralement « extinction » (nirvana).
• Doit respecter devoirs de caste.
Rites pour contrer pollution de la conception à la mort.
Importance divination (gérer sa vie et mort).
• Après la mort = fantôme, puis après rituel = ancêtre.
Détaché du corps, le jivatman devient un fantôme alimenté par les voeux, les
prières et la nourriture, offerts par les proches de la personne défunte. Dans les
mois qui suivent, il franchit les épreuves pour rejoindre le pays des morts, dans
l’attente d’une nouvelle naissance ou, pour ceux qui ont épuisé leur karma,
d’une libération finale.
Peut se fondre dans le Brahman ou rester distinct.
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• Famille fait 8 dons aux brahmanes, + important = vache, car âme en a besoin
pour traverser fleuve puis arriver au royaume de Yama.
• Dépose le mourant par terre avec lampe derrière la tête pour attirer l’atman,
- asperge sol avec eau et herbes sacrées,
- dépose dans sa bouche grains de riz et monnaie.
• Fils chuchote Aum à l’oreille, prières, touche corps pour sortie âme.
• Cadavre = impur. Doit se protéger, prières… Atman rôde 11 jours.
• Toilette du corps, linceul blanc/homme, rouge/femme; tête à l’Est.
• • Temps funérailles = astrologue (± 24-48 hres).
• Crémation = sacrifice ultime du mort.
• Dans la pensée indienne, la crémation est appelée ainsi la « dernière
offrande » (antyeshthi) de celui qui, ayant accompli tous les sacrifices, en
est désormais réduit à sacrifier ce qui lui reste au moment de mourir, son
corps.
• Tourne 3 fois autour.
• Asperge eau, encens, fleurs,
• Dom prépare bûcher, fils allume.
La mort et les funérailles
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• Crâne doit exploser pour ne plus se souvenir de vie antérieure.
• Lorsque cendres, tourne 7 fois autour, recueille et dispose. Lave et change.
• Maison = impure 13 jours. Interdits alimentaires, porte blanc.
• 30 jours après, rites, 3 fois 52 boulettes de riz = ancêtre.
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L’au-delà
• Entre 2 incarnations, atman aborde séjours intermédiaires: enfers ou
paradis.
• Enfers = demeure de Yama, sans soleil, ténèbres.
Greffier assigne lieu de séjour.
Dévorés par bêtes, rôtis, grillés, sectionnés, broyés.
• Paradis = lieu de délices.
Chaque dieu accueille ses adorateurs dans son propre paradis.
Musiciens danseurs, forêt céleste, odeurs suaves, béatitude…
Halte avant retour.
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Le bouddhisme
• Individu = non-soi (anatta), composition de facteurs d’être, perception =
processus qui s’accomplit dans les 5 agrégats (matière, sensations, perceptions,
formations mentales, conscience).
Gandharva = celui qui se nourrit d’odeurs, l’espace qui existe à l’intérieur d’un
vase.
• Vie = succession d’instants vie-mort…
• Rien n’est, tout devient. Pas d’auteur mais des actes.
• Soi= projection mentale plaquée sur phénomènes transitoires.
• L’acte volontaire est porteur de conséquences (kamma)
• Les Quatre Nobles Vérités.
• Diagnostic : tout est mal-être, impermanent, souffrance.
• Étiologie : la soif est la cause de la douleur, l’instinct de conservation.
• Pronostic : on peut éteindre cette soif, faire cesser la douleur, arrêter le cours
du moi-qui-a-soif, qui-souffre-et-qui-transmigre.
• Thérapeutique : corriger, rectifier l’activité du corps, de la parole, de la
pensée, le sentier octuple; moralité, concentration, discernement ou sagesse.
36 • La voie du milieu. Le dharma, a deux sens: • Erreur/ douleur /
impermanent / samsâra • Vérité/ bonheur / immuable / nirvâna
• En l’absence d’âme personnelle, ils considèrent la mort comme le moment
de désagrégation de la personne.
• Tout vivant (étant composé d’éléments hétérogènes, les skandhas) se
désintègre à la mort, mais ces éléments sont des vecteurs d’énergies qui
vont se recomposer ailleurs, autrement, dans un nouvel être humain,
animal ou divin (car l’état de Dieu, dans le bouddhisme, est lui aussi
transitoire).
37
La mort et les funérailles
• Importance de vivre sa mort en pleine conscience.
Dernière pensée = importante. Doit entourer le mourant.
Ne pas le perturber pour permettre libération.
• Position du lion couché. Ne touche plus pendant 3 jrs (processus de mort).
Toilette, habit blanc, pieds vers l’Ouest.
Prières, on le nourrit (bol de riz à côté).
• Cérémonie = Moines + Prise de refuge/5 vœux +
Étoffe + 7 + 100 jours = cérémonies transfert des mérites.
Corps incinéré ou enterré, Tibet = eau, terre, feu, air.
• Terre pure/Amida = divers plans; enseignement Bouddha; dernière étape
avant la libération.
• Bodhisattva.
38 • Le bouddhisme tibétain décrit sobrement son passage de vie à trépas,
comme un glissement d’un état à un autre et, pour autant que l’on puisse
en juger, sans interruption du courant de la conscience.
Bardo Thödol = période intermédiaire.
• Dag-log/Tulku. Le scénario qui fait des délogs des personnages singuliers,
plutôt des femmes, est généralement identique pour tous: ils sont « morts
» dans leur jeunesse après une maladie grave, revenus à la vie après un
temps variant de quelques heures à plusieurs jours, et ont témoigné de
leurs visions.
• La production conditionnée et le cycle des renaissances.
39
40
41
• La roue de l’existence se retrouve dans presque tous les sanctuaires. Yama, le
seigneur de la mort, la tient entre ses griffes. Elle est constituée de trois
cercles concentriques.
• Celui du milieu contient trois animaux qui symbolisent les racines du mal: le
sanglier (l’ignorance), le serpent (la haine) et le coq (le désir).
• Le cercle intermédiaire se divise en six cases qui représentent les six états de
l’existence Les êtres vivants renaissent dans un royaume parti-culier en résultat
de leur karma, et vivent dans ce royaume jusqu’à ce que leur karma soit
épuisé. Chaque monde a plusieurs niveaux:
• dieux: réservé à ceux qui cultivent la pureté, renoncement…
• titans et assura: dieux jaloux, égoïsme sûr de soi.
• preta: avares déchirés par la faim et la soif, convoitise (coq).
• enfers: actions haineuses (serpent).
• animaux: ignorance (porc), manger, boire, sexe.
• humains: bonne conduite, satisfaisons de façon raisonnable les besoins
objectifs humains.
La roue de l’existence
42
Le cercle extérieur illustre l’enchaînement des causes qu’il faut briser, grâce à
l’enseignement bouddhiste, pour parvenir au nirvana.
En dépendance de… apparaît…:
• aveugle / l’ignorance primordiale conditionne…
• potier / impulsions mentales, tendances, potentialités (désir, vouloir agir,
acte) …
• singe / conscience instable…
• deux hommes dans une barque / personnalité, esprit + corps…
• maison à 6 fenêtres / six sens…
• deux amoureux / désir de contact…
• deux flèches dans les yeux / sensation aveugle…
• buveur / soif…
• homme cueillant fruits / attachement matériel, l’appropriation…
• femme enceinte / le devenir de l’existence, continuité…
• accouchement / la naissance…
• homme portant un cadavre / la vieillesse et la mort.
43
Fengdu
44
Shaolin
45
La Chine
• Yin /fém. et yang / masc.: 2 forces motrices, imbriquées, complémentaires,
contradictoires, alternance.
• Le ciel, la terre et l’homme sont les trois composantes d’un tout.
• Système dynamique, mutation perpétuelle, ordre = harmonie.
• Correspondance: 5 éléments, points cardinaux, planètes, sens, organes,
animaux, saisons, vertus…
• L’un se nourrit de l’autre, terre absorbe eau éteint feu fond métal tranche
bois laboure terre.
• Ordre: divination, empereur, ancêtres, dieux, Maître du ciel / Destin / Voie.
• Humain = bon, doit l’éduquer à la vertu, besoin des sages.
• Souffle de vie, qi, chacun dépend de son contraire, l’humain doit se
détacher des aspirations de ce monde.
46
La mort et les funérailles
• Plusieurs âmes d’essence Yin/Yang coexistent en une même personne.
Préserver intégrité du corps.
• Lors des funérailles en Chine, les morts sont ainsi dotés d’un viatique pour
l’au-delà comprenant, notamment, de l’argent sous forme de billets
estampillés « Banque du monde invisible », sur lesquels sont aussi reproduites
des images incarnant le confort moderne: réfrigérateur, télévision et
magnétoscope.
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• Le culte des ancêtres reste encore très vivace en Extrême-Orient. En
particulier en Chine, où on le qualifie de « piété filiale ». « Cette expression
traduit la sensation profonde de n’être que le maillon d’une chaîne dont le
premier devoir est d’assurer une descendance à ses ancêtres».
• Morts restent attachés au clan. Maillon d’une chaîne. 10 générations sous le
même toit (5 vivants + 5 morts). Valident chaque événements.
• Culte des ancêtres = gestion vitaliste de la continuité, produit du vivant avec
du mortel, circulation énergie régénératrice des racines défuntes aux branches
nouvelles.
48
• Dans tous les cas, la vénération des défunts est destinée à leur assurer une
situation plus confortable dans l’au-delà ou une meilleure réincarnation. Elle
permet également de protéger les vivants d’un retour intempestif des
personnes décédées sous la forme de fantômes.
• Maison = petit autel, encens, offrandes (fruits, mets, friandises).
• Printemps = fête des morts = renouer avec eux, nettoie tombe, offrandes +
bougies rouges + encens. Informe des événements de l’année passée.
• Jugement des âmes = nouvelle existence ou douloureux périple de tribunal en
tribunal, chacun avec un châtiment spécifique (administration impériale).
Lieux spécifiques: suicidé; mort prématurée; erreur orientation; dossier perdu;
immortel dans palais de jade de 9 étages du mont Kunlun.
49
Jingzhou
50
Mausolée de l’empereur
Qin Shi Huangdi (IIIe siècle av. J.-C.).
• Selon Sima Qian, elle contiendrait, outre le corps de l’empereur, une
reproduction de son empire, avec des rivières de mercure coulant
éternellement, et un plafond constellé de perles, pour représenter la voûte
étoilée. On dit aussi que la tombe de l’empereur contiendrait les tombes de 48
concubines, enterrées vivantes avec lui. Deux chariots de bronze somptueux
ont été déjà déterrés près du tumulus contenant la tombe.
• S’étend sur environ 56 km².
• À environ 1 500 mètres se trouvent les fosses contenant quelque 8 000
statues.
• 36 ans d’ouvrage, avec une main-d’œuvre de quelque 700 000 personnes.
51
52
53
54
Les religions monothéistes
Le judaïsme
Le christianisme
L’islam
• Quoi qu’il en soit de ces incertitudes, la foi en la résurrection est inséparable,
pour ces trois religions, de la conception d’une âme personnelle, c’est-à-dire
de l’attachement, même au-delà de la mort, d’une âme à un corps tout aussi
unique et individuel que l’âme elle-même.
55
Le judaïsme
• Un Dieu unique et le peuple élu, providence et justice divine. L’Alliance.
• Dieu établit un dialogue personnel avec les humains, ils doivent participer, prendre
leurs responsabilités.
• Humain a le devoir de façonner le monde selon les préceptes divins.
• Humain doit imiter Dieu, il est jugé d’après ses actions.
• 7 lois de Noé, 10 commandements de Moïse, 613 prescriptions de la Torah.
• Ici et maintenant, prédomine.
56
La mort et les funérailles
• Hevrah Kadishah (sainte confrérie), présence indispensable des proches.
L’âme souffrirait de rester seule.
• Prière pour le rétablissement, pas pour la mort.
• Récite Shma (« ECOUTE, Israël! Yhwh est notre Dieu , Yhwh est un » Dt
6,4) . Après mort: Béni soit le Juge de vérité.
• Dépose par terre, lampe tête. Terre de Sion sous tête.
• Toilette avec eau, linceul de lin. Tombe simple.
• Pas embaumement, ni incinération.
• Enseveli quelques heures après la mort.
• Parents déchirent vêtements.
• Prières.
• Jette 3 pelletés de terre, « Poussière, tu retourneras poussière ».
• Deuil de 7 jours, 1 an.
57
L’au-delà
• Derniers jours: Messie (Machiak), période de paix (Sanh. 97a).
• Résurrection des morts (Isaïe 26,19).
• Jugement dernier (A.Z. 2a, b).
• Géhenne (Sanh. 29b).
• Gan Eden (r. J.B. Levi).
58
Le christianisme
• Alliance = Dieu invite l’humain à une vie de communion avec Lui grâce à la
mort et résurrection de J.C.
• Chute = aliénation à l’égard de l’Alliance.
• Mal = refus de la lumière et de la vérité. Nécessaire ou accidentel?
• Le Christ vient introduire l’action de Dieu: le pardon de Dieu et sa présence
paternelle.
• Le Christ est sauveur. Il est la voie à suivre et le but à atteindre.
• Expérience personnelle de l’amour de Dieu.
• Péché = rupture de l’Alliance, Rédemption = réconciliation possible.
• Victoire de Dieu sur le mal; transfiguration de l’humain.
• Mort = sommeil dont le Christ réveillera, entrée dans la plénitude au
royaume de Dieu.
• Corps = temple de l’Esprit-Saint, doit le respecter.
59
La mort et les funérailles
• Viatique = sacrement de l’Eucharistie au malade.
• Extrême-onction = sacrement des malades, huiles sur 5 sens.
• Prière, cierge = présence de Dieu.
• En principe, l’office religieux catholique (messe ou absoute) a lieu trois jours
après le décès: des rites symboliques (eau bénite, encensement du corps,
cierge pascal) et des prières ouvrent au défunt le chemin vers Dieu et
consolent l’assemblée.
• Funérailles: 4 étapes de l’adieu.
• Accueil à l’église. Cierge = lumière ou croix = résurrection Christ.
• Liturgie de la Parole. Proclame mort et résurrection, baptême.
• Liturgie de l’Eucharistie. Mémoire mort, résurrection du Christ.
• Rite du dernier adieu. Eau bénite rappelle baptême.
• Messe pour défunts, anniversaire, messe pour l’âme des défunts.
• 2 novembre jour de prière pour les défunts.
60
L’au-delà
• La tradition des Églises orthodoxes et orientales visualise le cheminement
spirituel de l’âme: du 3e au 9e jour, ascension qui l’éloigne des forces du mal
et, du 9e au 40e jour, entrée dans l’autre monde avec, au terme, un premier
jugement qui sépare les justes des pécheurs.
• Les Églises orthodoxes partagent cette deuxième pensée : le spiritisme et la
transcommunication sont ainsi déclarés « étrangers à la foi ». Le
protestantisme se concentre plus attentivement sur les vivants, et la
communication avec les morts est sujette à de nombreux doutes. Calvin
soutient que les morts sont radicalement coupés des vivants, tandis que les
luthériens les considèrent endormis jusqu’à la Résurrection.
• La tradition des Églises issues de la Réformation est particulièrement sobre
pour tout ce qui touche à la mort et à l’au-delà. Tout se passe entre le fidèle
et son Créateur: en rendant son dernier souffle, la personne défunte passe
instantanément dans les mains de Dieu.
61
L’au-delà
• Pour les catholiques, après la mort =
• Paradis pour les purs.
• Limbes des patriarches = morts avant Jésus-Christ.
• Limbes des enfants = pas eu le temps de les baptiser.
• Purgatoire = lieu d’expiation des péchés. • Cette issue angoissante, surtout
dans la perspective d’un châtiment éternel, est tempérée, dans l’église latine
du Moyen-Âge, par la proposition d’un lieu de purification de l’âme, le
purgatoire.
62
Purgatoire
• Dans la seconde moitié du ( XIIe siècle ), apparaît un troisième lieu
intermédiaire que l’on nomme alors purgatorium. […]Je pense que cela est lié
au désir d’exprimer la plus grande complexité du monde. C’est aussi le
moment où apparaît la notion de proportion. La condamnation au purgatoire
de certains chrétiens après la mort aura des durées différentes,
proportionnelles à l’importance et au nombre de péchés véniels dont ils ne se
seront pas débarrassés essentiellement par la confession avant la mort. […]
L’existence du purgatoire a aussi multiplié le nombre et le pouvoir des
confréries parce qu’il était de leur devoir de prier pour ceux de ses membres
décédés qui se trouvaient au purgatoire. Cette notion permit donc un
allongement de la cohésion familiale et confraternelle.
63
Purgatoire
• Si le christianisme ne peut pas oublier la position de l’Ancien Testament sur la
question du contact avec les morts, le Nouveau Testament semble être moins
catégorique à propos de son interdiction. L’accent y est plutôt mis sur
l’existence d’une relation continue entre les vivants et les morts, grâce
notamment à la prière. Cette proximité, appelée « communion des saints »,
conçoit l’union de toutes les créatures dans l’amour du Christ.
64
L’au-delà
• Enfers pour les damnés.
• Empruntée au prophète Ézéchiel, la vision de la Jérusalem céleste, décrite
dans l’Apocalypse de Jean, est venue compléter la conception du Paradis
chrétien en le rapprochant du ciel. Dans cette nouvelle Jérusalem, désormais
siège du trône divin, on voit les élus réunis autour du Christ ressuscité.
• Antéchrist → retour du Christ → millénium → Jugement → Royaume.
• Après Jugement dernier, restera Paradis, Limbes, Enfers.
65
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69
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71
L’islam
• Islam = projet politique et social total qui englobe la spiritualité individuelle,
l’identité collective et la religion d’État.
• Toute puissance divine et prédestination = souverain législateur.
• Fatalisme, destin, prédestination vs pardon, jugement, liberté.
• Muhammad est l’envoyé de Dieu. Envoi de messagers, prophètes.
• L’humain a surtout besoin de l’autorité, se soumettre.
• Importance de légiférer. Besoin de vie morale du citoyen.
• Ummah = communauté, doit être protégée.
• Prophètes = médecins. Vertueux = fidèle aux prescriptions prophétiques.
Sunna = loi, conduite du Prophète. Vertu + importante = justice. Juste = -
possession.
72
• L’oeuvre des membres, l’aumône, le jeûne et le pèlerinage.
• Partage avec les autres.
• Précarité de la condition humaine.
• Expérimenter le jugement dernier.
• Quant à l’islam, l’ouverture est plus large qu’on ne l’imagine souvent, car
nombre de ses penseurs ont mis en avant la grande miséricorde de Dieu.
• D’une manière générale, l’islam chiite et soufi accordent une grande
importance à la mort, notamment par la commémoration du martyre de
Hussein, petit-fils de Muhammad, lors de la fête de l’Achoura.
73
La mort et les funérailles
• Fin approche, récite Shahada
• Oriente le mourant vers la qibla (direction de La Mecque).
• Yeux fermés à la mort.
• Ablutions rituelles, doit retourner à Dieu pur.
• Enveloppe le corps de 3 pièces de tissus (vêtement du pèlerinage).
• Recouvre d’un linceul blanc.
• Interdit d’altérer le cadavre.
• Enterre en direction de La Mecque et on tourne tête à droite.
• Prière de l’enterrement (p.18)
• Soir = repas funéraire.
• 40 jours après = prière collective.
• Jour des morts fait brûler de l’encens = résurrection.
74
L’au-delà
• Après enterrement = interrogatoire du tombeau.
Le séjour dans la tombe est un état transitoire, agréable ou pénible en
fonction de la foi et des actes de la personne défunte, interrogée par les
anges Munkar et Nakir.
• Jugement dernier
• Signes annonciateurs.
• Rassemblement.
• Dieu apparaît.
• Livre de notre vie nous est remis, balance.
• Pont Sirat.
• Al-Nar = enfers.
• 7 couches de + en + terribles.
• Souffrances (Qur’an 4,56; 88, 5-7).
• Al-janna = paradis.
• 7 niveaux de + en + agréables (Qur’an 76, 12-22).

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  • 1. Les religions et la vie après la mort
  • 2. 2 Les rites funéraires • La mort fait l’objet d’une production d’un imaginaire social et culturel que prolonge un ensemble de rites et de pratiques symboliques institutionnalisées par lesquelles la mort se retrouve socialisée et adaptée à la société qui la pense et la vit Jean-Pierre Vernant. La mort dans les yeux. Paris, Hachette, 1985 • Aucune société n’accepte naturellement la mort = déni de la mort • Mort inscrit un vide là où il y avait un plein • C’est ce principe de mettre à distance ce qui a été si intimement uni qui va présider aux rites de la mort et va permettre d’installer et de conforter chacun dans son nouveau statut • Groupe doit se restructurer, réorganiser les relations • Unité se fait autour du cadavre • D’un insignifiant on doit faire un signifiant
  • 3. 3 Les rites funéraires • La communauté se resserre autour de l’agonisant pour lui porter assistance et bienveillance. En même temps qu’on l’aide à passer, les vivants resserrent leur lien. ébranlés par ce départ, ils cherchent à faire rempart, à ne pas se laisser absorber par cette bouche d’ombre qui vient d’avaler l’un des leurs • Les funérailles proprement dites vont permettre alors, à travers les textes lus, les chants, les rites précis auxquels les vivants vont se soumettre, de réinscrire celui qui s’en va dans l’histoire culturelle et la mémoire de sa communauté, qu’elle soit religieuse ou pas, et d’assurer une indéfectible continuité que la mort n’aura pas su rompre • Reconstruit l’image du mort, il dort, il est des nôtres • Sélection de faits pour créer une cohérence (fiction) en fonction de nos besoins
  • 4. 4 Les rites funéraires • Donner un sens pour les vivants • Freine la brutalité de la séparation, canalise angoisse • Transcende provisoirement l’horreur, cache la mort • En donnant à la mort un sens, on donne un sens à la vie Travail Sur quoi? Comment? Produit Par qui? Désir Réel Cadavre Technique Monstrance Thanatopracteur Cacher la mort Imaginaire Le défunt Récits Histoire Famille Faire groupe Symbolique L’ab-sens Traces Mythe Église, État Faire sens
  • 5. Primaire Besoins: Hygiène Évacuation Secondaire Manière: Constat du médecin Prêtre, service Thanatopracteur Appels (journaux, famille, notaire, fleuriste) Mode: Vêtements Attitudes Rituel Technique: Reconstitution Enterrement Incinération Cercueil Instrument: Automobile Tombe Monument Terrain Urne Pelle Instruments musique Tertiaire Groupe: Compagnies Syndicats Famille Paroisse Contrôle: Registre Médecin Testament Morgue Droit de succession Économie: Église Coopérative Succession Terrain Monument Notaire Fleuriste Langage: Sympathie Carte Éducation Famille Écoles Politique Lois Quaternaire Besoins: Au-delà Continuité Sens Souffrance Fonctions: Service religieux Monuments Funérailles Journée des morts Fleurs Porteurs Terrain Messes L’industrie de la mort
  • 6. 6 Les religions, la mort et l’au-delà • Les religions disparues • La préhistoire • Le pays sans retour des Mésopotamiens • Le voyage dans l’au-delà des Égyptiens • Les religions traditionnelles • Les religions africaines • Le culte des ancêtres des Toradja • Les religions amérindiennes • Les religions d’Asie • L’hindouisme • Le bouddhisme • Les religions de Chine • Les religions monothéistes • Le judaïsme • Le christianisme • L’islam
  • 8. 8 • Mésopotamie, ± 1750 avant J.C. • Urbanisation: l’humain pense vaincre la nature • Gilgamesh le tyran • Les dieux créent Enkidou • G le transforme en humain (sexualité+bière+pain) = nature qui se civilise • E devient le meilleur ami de G • Les 2 amis vont tuer Houmbaba. G repousse les avances de Ishtar • Les dieux font mourir E • G refuse la mort d’E. et cherche la solution à la mort • Rencontre Uta-napishtin, l’immortel qui a survécu au déluge • G perd l’immortalité L’épopée de Gilgamesh Le grand homme qui ne voulait pas mourir Le « Pays sans retour » des Mésopotamiens
  • 9. 9 La Mort, personne ne l'a vue, Nul n'en a aperçu le visage, Ni entendu la voix, La Mort cruelle, Qui brise les hommes... On n'a jamais reproduit Son image: Et pourtant l'Homme, Depuis ses origines, En est prisonnier... (X/vi: 13'ss) Que rôdes-tu ainsi, Gilgamesh? La Vie-sans-fin que tu recherches, Tu ne la trouveras jamais! Quand les dieux ont créé les hommes, Ils leur ont assigné la Mort, Se réservant l'Immortalité, À eux seuls! Toi, plutôt, Remplis-toi la panse; Demeure en gaieté Jour et nuit; Fais quotidiennement La fête; Danse et amuse-toi, Jour et nuit; Accoutre-toi D'habits bien propres; Lave-toi; Baigne-toi; Regarde tendrement Ton petit qui te tient par la main, Et Fais le bonheur de ta femme Serrée contre toi! Car telle est L'unique perspective des hommes (III: 1'ss) " (Mon ami que j'aimais si fort), qui avait franchi avec moi tous les obstacles, Enkidu que j'aimais si fort, qui avait franchi avec moi tous les obstacles, s'en est allé au destin de l'homme. Jour et nuit, j'ai pleuré sur lui ; je n'ai pas permis qu'on l'enterre pour voir si mon ami se lèverait à mes cris, pendant sept jours et pendant sept nuits, jusqu'à ce que les vers lui tombent du nez. Depuis qu'il est parti, je n'ai plus de raison d'être ; je ne cesse d'errer comme un trappeur à travers la steppe. Maintenant, cabaretière, que j'ai vu ton visage, puissé-je ne pas voir la mort que je redoute sans cesse ! "
  • 10. 10 Le « Pays sans retour » des Mésopotamiens • En-haut / Ciel = An. • Humain (Awallu) vit sur Terre qui repose sur nappe d’eau (Apsû). • En-bas / Enfer = Ki / Arallû . (Ereshkigal + Annunaki) Éa reçoit un dieu dans l’Apsû • Mort = inéluctable. Corps se décompose. Etimmu = âme • Expose cadavre, enduit huile + miel, enroule natte osier, enterre à la maison avec jarre avec choses utiles. • Offrandes: « Ô vous, mânes de ma famille..., tous autant que vous êtes à reposer là-dessous, je vous ai préparé un kispu, et je vous ai versé à boire! Je vous ai traité avec soin, avec honneur, avec respect! Donc, assistez moi, aujourd'hui, devant les dieux d'En-bas,...que je célèbre vos louanges!.. » • ≠ rituel = fantôme. Sel éloigne fantôme. • Après enterrement traverse fleuve Khubur avec passeur. • Passe 7 portes et se dévêt, jugement. • Corps recouvert de plumes, vit dans le noir, mange boue. Dans la Demeure obscure, La Résidence d'Irkalla; Le Logis d'où ne ressortent jamais Ceux qui y sont entrés; Par le chemin à l'Aller sans Retour; En la Demeure où les arrivants Sont déprivés de lumière, Ne subsistant plus que d'humus, Alimentés de terre; Affalés dans les ténèbres, Sans jamais voir le jour; Revêtus, comme des oiseaux, D'un accoutrement de plumage, Tandis que la poussière s'entasse Sur verrous et vantaux...
  • 11. 11 Le voyage dans l’au-delà des Égyptiens • Humain composé de plusieurs éléments: Khat (corps), Ba (âme), Akh (esprit), Ka (double), Ren (nom), Khaibit (ombre), Sekhem (volonté). • Momification: « Tout d'abord à l'aide d'un crochet de fer, ils retirent le cerveau par les narines ; ils en extraient une partie par ce moyen, et le reste en injectant certaines drogues dans le crâne. Puis avec une lame tranchante en pierre d'Éthiopie, ils font une incision le long du flanc, retirent les viscères, nettoient l'abdomen et le purifient avec du vin de palme et, de nouveau, avec des aromates broyés. Ensuite, ils remplissent le ventre de myrrhe pure broyée, de cannelle et de toutes les substances aromatiques qu'ils connaissent, sauf l'encens, et le recousent. Après quoi, ils salent le corps en le couvrant de natron pendant septante jours ; ce temps ne doit pas être dépassé. Les septante jours écoulés, ils lavent le corps et l'enveloppent tout entier de bandes découpées dans un tissu de lin très fin et enduites de la gomme dont les Égyptiens se servent d'ordinaire au lieu de colle. Les parents reprennent ensuite le corps et font faire un sarcophage de bois, taillé à l'image de la forme humaine, dans lequel ils le déposent ; et quand ils ont fermé ce coffre, ils le conservent précieusement dans une chambre funéraire où ils l'installent debout, dressé contre un mur. » Hérodote, Histoire, Livre II, 86 Les viscères sont déposées dans quatre vases placés dans un coffre : les canopes, à l'image des quatre fils d‘Horus. • Rite d'ouverture de la bouche. • Ka reste dans le tombeau après la mort, doit le nourrir. • Ba voyage dans pays des morts, monde souterrain, route semée d’obstacle, affronte tribunal.
  • 12. 12 • Rite d'ouverture de la bouche. • Ka reste dans le tombeau après la mort, doit le nourrir.
  • 13. 13 • Ba voyage dans pays des morts, monde souterrain, • Route semée d’obstacle. • Livre des morts = recettes magiques. • Chaque livre écrit en fonction de chacun.
  • 14. 14 • Affronte tribunal. L’épreuve du jugement, durant laquelle il n’est jamais question de pardon, tient ainsi davantage d’un rite de purification au terme duquel le défunt est autorisé à poursuivre une existence immortelle auprès des dieux. • Jugement face au tribunal d’Osiris « Ô cœur de mon être, ne te dresse pas contre moi comme témoin… Ne montre pas ton irritation à mon égard devant le gardien de la balance… Vois ta réputation, si tu es juste de voix! ». • Peut aller dans tous les lieux. Sortir dans le jour = ombre heureuse parmi les vivants, surveille et protège. • Champ d’Ialou / Champ des roseaux.
  • 15. 15
  • 16. 16
  • 17. 17
  • 18. 18
  • 19. 19
  • 20. 20 Bilan des religions disparues: • Invariants dans les représentations de la mort: • Une ou plusieurs des composantes vont survivre à la mort = principe vital. • Disposition du cadavre = ritualisée. • Deuil sera marqué = change habitudes pour un certains temps. • Rites assurent le passage vers un ailleurs. Sinon = menace. • Voyage. • Au-delà
  • 21. 21 Les religions traditionnelles • Tradition malgache : Les ancêtres sont extraits avec soin de leurs vieilles nattes et enroulés dans des linceuls neufs.
  • 22. 22 Les religions africaines • La «religiosité» africaine: • Le cosmos = réseau de forces, tout est vie, tout est relié : toile d’araignée. • Le monde invisible fait partie intégrante de la réalité. • Le monde = équilibre instable. But de la religion = maintenir équilibre. • Dieu = lointain. Intermédiaires entre Dieu et l’humanité. • Humain = multiple. Âmes nombreuses: ombre, âme, esprit protecteur… • Le désordre est inhérent à l’ordre du monde. • Mort = perdu immortalité : punition/faute; lenteur du caméléon; gourmandise du crapaud; ruse du lézard. • Les ancêtres : la mort = initiation, vie continue après la mort, intervient, se réincarne dans sa famille en fonction de sa force vitale. • Dans les cultures africaines traditionnelles, le clan n’existe qu’inscrit dans une lignée ancestrale qui remonte parfois jusqu’à huit générations,. Les morts structurent ainsi le monde des vivants, qui reste en dette à leur égard. (Jean- Pierre Dozon) • Rites funéraires variés. Accompagne le mort dans son nouveau monde. Danse, masques… Garde un lien avec les ancêtres: sacrifice, danse… Funérailles et Danse des masques, Dogon Mali
  • 23. 23 Le culte des ancêtres des Toradja • À la mort on procède à un sacrifice. Pose le mort sur les pieds du clan. • On embaume, met nourriture dans sa bouche. On le place dans un cercueil. • Pieds orientés vers l’est. Lamentations. Garde le corps plusieurs années. • Période de funérailles. Cérémonie = 1 semaine. Olympiades: sacrifices, course taureaux, procession. Carnaval. • Reproduit un village que l’on va brûler à la fin de la cérémonie. • Âme plane sans but. Ancêtres apparaissent en rêve. • Fête assure une entrée éclatante dans le domaine des âmes. • Statue représente la personne qui vient de nous quitter. • Jour de l’an = temps des esprits. • Les funérailles Toradja, On a marché sur la terre.
  • 24. 24 La mort chez les Amérindiens • Divinité suprême à l'origine de la création, a engendré le mouvement circulaire de la vie. Cosmologie  Vie = disjonction  Vertical = terre génitrice  Horizontal = ordre du temps  Pilier
  • 25. 25 • Éléments de la création, (humains, animaux, plantes, air, feu, eau, terre, étoiles) un tout indivisible, une constante interaction. Chacun est moralement responsable de l'autre et de son bien-être. • Ces mondes ont en commun, l’énergie de l’univers. Le rêve = voyager à travers ces mondes, le temps d’un songe. • Le corps du défunt est incinéré, enterré ou placé sur un échafaudage, face au ciel. Corps redevient viande. • Homme a au moins deux âmes : l'une est libre de toute attache et peut quitter le corps durant le sommeil et la maladie, elle gagne immédiatement le monde des esprits après la mort. La seconde âme est attaché au corps et doit franchir douze niveaux cosmiques avant de rejoindre l’autre. • Modalités du décès déterminent lieu où se rend le principe de vie, monde des esprits ou devient mauvais esprit. • Funérailles amérindiennes
  • 26. 26 Les religions d'Asie L’hindouisme Le bouddhisme Les religions de Chine • Dans l’hindouisme, la délivrance (moksha) de l’âme se traduit par son retour au Principe suprême dont elle était l’émanation. Pour le bouddhisme, en revanche, cette libération signifie littéralement « extinction » (nirvana).
  • 27. 27 L’hindouisme • Religion = loi éternelle: ni commencement, ni fin. • Brahman = absolu divin, ne peut se définir. • Atman = le soi de l’être vivant; équivalent de l’âme du monde. • Humain = corps + âme (atman). • L’univers: un monde illusoire (maya); théâtre. Le mal consiste pour l'humain à se laisser tromper par la maya divine au lieu de reconnaître Celui qui en est l'auteur. Samsâra = roue qui tourne sans laisser de traces. (Brahmane et puits) • Organisme humain = cosmos: corps = terre; parole = feu; esprit = air… Tout est cyclique: jours, mois, saisons, vie. • À la mort: libération (Moksa) ou continuation (Samsâra) où l’on recueille ce que l’on a semé = Karma = désigne à la fois toute action humaine, et ses conséquences à partir du moment où elle est posée. Selon l’expression indienne, toute action « porte du fruit ».
  • 28. 28 On raconte qu'un brâhmane, retombé dans l'immense cycle des réincarnations, se trouva dans une forêt impénétrable, regorgeant de grands fauves, Infestée de tous côtés par des lions, des tigres, des éléphants par milliers, terribles et affamés, faisant peur à la mort elle- même. A cette vue, son coeur tomba dans une détresse extrême. Il se troubla et ses cheveux se dressèrent sur sa tête. Il parcourut cette forêt, courant de-ci de-là, cherchant de tous côtés, se demandant : « Où me réfugier ? » Tremblant de peur, il fuyait, cherchant à se glisser entre les fauves, mais il ne pouvait s'éloigner ni leur échapper. Il découvrit que de tous côtés des filets encerclaient cette forêt sinistre et qu'une femme gigantesque l'enserrait dans ses bras. Cette forêt était cernée par des serpents à cinq têtes, hauts comme des montagnes, hauts comme des arbres énormes touchant le ciel. Au milieu de la forêt, il y avait un puits obstrué de lianes dissimulées sous des touffes d'herbe. Le brâhmane tomba dans ce puits masqué, et resta suspendu dans ce conduit tissé de lianes. Il pendait là, la tête en bas et les pieds en l'air, comme un gros fruit d'arbre à pain accroché à son pédoncule. Le brâhmane et le puits
  • 29. 29 Et même là, il lui arriva encore un malheur : il vit au fonds du puits, un énorme serpent, et au bord de la margelle un grand éléphant, Possédant six têtes et douze pattes, tacheté de noir, qui s’approchait peu à peu de ce puits caché par les arbres et les lianes. Dans les branches de la liane à laquelle il était suspendu, habitaient toutes sortes d’abeilles sauvages qui le terrifiaient. Elles avaient déjà récolté leur nectar. Sans trêve, elles sécrétaient ce miel, savoureux pour toutes les créatures. Il n’y a pas que les enfants à l’aimer, ô vaillant Bharata ! De partout coulaient sans cesse des ruisseaux de miel. Cet homme, suspendu, buvait à tous ces ruisseaux et, dans ce péril, boire n’apaisait pas sa convoitise. Insatiable, il en désirait toujours plus ! Il n’était pas détaché de l’existence, Et même dans cette situation, le désir de vivre était enraciné en lui. Des rats blancs et noirs rongeaient la liane à laquelle il était suspendu. La peur des fauves, la peur de la femme terrible à l’orée des bois, la peur du serpent au fonds du puits et de l’éléphant près du bord, La peur que la liane ne tombe à cause des rats, voilà ses cinq peurs, dit-on. Mais la sixième, la plus grande, c’était la peur des abeilles jalouses de leur miel. Et pourtant, même là, dans cette situation, rejeté dans l’océan de la réincarnation, il n’était toujours pas détaché de l’existence !
  • 30. 30 L’explication de cette parabole • La grande forêt vierge dont il a été question, c’est la réincarnation. Cette forêt est dangereuse en effet, comme la jungle de la réincarnation ici-bas. • Les bêtes sauvages qu’on a montrées, ce sont, d’après les sages, les maladies, et la femme gigantesque qui domine la forêt, ils disent que c’est la vieillesse qui détruit le teint et la beauté. • Le puits qui se trouve là, ô roi, c’est le corps de ceux qui se sont réincarnés. Le grand serpent au fond, c’est la mort, la fin de tous les mortels, celle qui emporte tout. • La liane au milieu du puits, à laquelle l’homme est accroché, c’est le désir de vivre des mortels. • Ils disent que l’éléphant à six têtes au bord du puits, qui s’approche sournoisement de la liane, ô roi, c’est l’année : ses six têtes sont les saisons, ses douze pattes les mois. • Ils disent que les rats qui s’emploient constamment à ronger la liane, ce sont les jours et les nuits des êtres vivants. • Les ruisseaux de miel qui coulent nombreux, il faut savoir que ce sont les plaisirs et les désirs où se plongent les hommes. • Les sages qui comprennent que la roue de la réincarnation fonctionne ainsi, brisent les chaînes qui les attachent à cette roue.
  • 31. 31 • Dans l’hindouisme, la délivrance (moksha) de l’âme se traduit par son retour au Principe suprême dont elle était l’émanation. Pour le bouddhisme, en revanche, cette libération signifie littéralement « extinction » (nirvana). • Doit respecter devoirs de caste. Rites pour contrer pollution de la conception à la mort. Importance divination (gérer sa vie et mort). • Après la mort = fantôme, puis après rituel = ancêtre. Détaché du corps, le jivatman devient un fantôme alimenté par les voeux, les prières et la nourriture, offerts par les proches de la personne défunte. Dans les mois qui suivent, il franchit les épreuves pour rejoindre le pays des morts, dans l’attente d’une nouvelle naissance ou, pour ceux qui ont épuisé leur karma, d’une libération finale. Peut se fondre dans le Brahman ou rester distinct.
  • 32. 32 • Famille fait 8 dons aux brahmanes, + important = vache, car âme en a besoin pour traverser fleuve puis arriver au royaume de Yama. • Dépose le mourant par terre avec lampe derrière la tête pour attirer l’atman, - asperge sol avec eau et herbes sacrées, - dépose dans sa bouche grains de riz et monnaie. • Fils chuchote Aum à l’oreille, prières, touche corps pour sortie âme. • Cadavre = impur. Doit se protéger, prières… Atman rôde 11 jours. • Toilette du corps, linceul blanc/homme, rouge/femme; tête à l’Est. • • Temps funérailles = astrologue (± 24-48 hres). • Crémation = sacrifice ultime du mort. • Dans la pensée indienne, la crémation est appelée ainsi la « dernière offrande » (antyeshthi) de celui qui, ayant accompli tous les sacrifices, en est désormais réduit à sacrifier ce qui lui reste au moment de mourir, son corps. • Tourne 3 fois autour. • Asperge eau, encens, fleurs, • Dom prépare bûcher, fils allume. La mort et les funérailles
  • 33. 33 • Crâne doit exploser pour ne plus se souvenir de vie antérieure. • Lorsque cendres, tourne 7 fois autour, recueille et dispose. Lave et change. • Maison = impure 13 jours. Interdits alimentaires, porte blanc. • 30 jours après, rites, 3 fois 52 boulettes de riz = ancêtre.
  • 34. 34 L’au-delà • Entre 2 incarnations, atman aborde séjours intermédiaires: enfers ou paradis. • Enfers = demeure de Yama, sans soleil, ténèbres. Greffier assigne lieu de séjour. Dévorés par bêtes, rôtis, grillés, sectionnés, broyés. • Paradis = lieu de délices. Chaque dieu accueille ses adorateurs dans son propre paradis. Musiciens danseurs, forêt céleste, odeurs suaves, béatitude… Halte avant retour.
  • 35. 35 Le bouddhisme • Individu = non-soi (anatta), composition de facteurs d’être, perception = processus qui s’accomplit dans les 5 agrégats (matière, sensations, perceptions, formations mentales, conscience). Gandharva = celui qui se nourrit d’odeurs, l’espace qui existe à l’intérieur d’un vase. • Vie = succession d’instants vie-mort… • Rien n’est, tout devient. Pas d’auteur mais des actes. • Soi= projection mentale plaquée sur phénomènes transitoires. • L’acte volontaire est porteur de conséquences (kamma) • Les Quatre Nobles Vérités. • Diagnostic : tout est mal-être, impermanent, souffrance. • Étiologie : la soif est la cause de la douleur, l’instinct de conservation. • Pronostic : on peut éteindre cette soif, faire cesser la douleur, arrêter le cours du moi-qui-a-soif, qui-souffre-et-qui-transmigre. • Thérapeutique : corriger, rectifier l’activité du corps, de la parole, de la pensée, le sentier octuple; moralité, concentration, discernement ou sagesse.
  • 36. 36 • La voie du milieu. Le dharma, a deux sens: • Erreur/ douleur / impermanent / samsâra • Vérité/ bonheur / immuable / nirvâna • En l’absence d’âme personnelle, ils considèrent la mort comme le moment de désagrégation de la personne. • Tout vivant (étant composé d’éléments hétérogènes, les skandhas) se désintègre à la mort, mais ces éléments sont des vecteurs d’énergies qui vont se recomposer ailleurs, autrement, dans un nouvel être humain, animal ou divin (car l’état de Dieu, dans le bouddhisme, est lui aussi transitoire).
  • 37. 37 La mort et les funérailles • Importance de vivre sa mort en pleine conscience. Dernière pensée = importante. Doit entourer le mourant. Ne pas le perturber pour permettre libération. • Position du lion couché. Ne touche plus pendant 3 jrs (processus de mort). Toilette, habit blanc, pieds vers l’Ouest. Prières, on le nourrit (bol de riz à côté). • Cérémonie = Moines + Prise de refuge/5 vœux + Étoffe + 7 + 100 jours = cérémonies transfert des mérites. Corps incinéré ou enterré, Tibet = eau, terre, feu, air. • Terre pure/Amida = divers plans; enseignement Bouddha; dernière étape avant la libération. • Bodhisattva.
  • 38. 38 • Le bouddhisme tibétain décrit sobrement son passage de vie à trépas, comme un glissement d’un état à un autre et, pour autant que l’on puisse en juger, sans interruption du courant de la conscience. Bardo Thödol = période intermédiaire. • Dag-log/Tulku. Le scénario qui fait des délogs des personnages singuliers, plutôt des femmes, est généralement identique pour tous: ils sont « morts » dans leur jeunesse après une maladie grave, revenus à la vie après un temps variant de quelques heures à plusieurs jours, et ont témoigné de leurs visions. • La production conditionnée et le cycle des renaissances.
  • 39. 39
  • 40. 40
  • 41. 41 • La roue de l’existence se retrouve dans presque tous les sanctuaires. Yama, le seigneur de la mort, la tient entre ses griffes. Elle est constituée de trois cercles concentriques. • Celui du milieu contient trois animaux qui symbolisent les racines du mal: le sanglier (l’ignorance), le serpent (la haine) et le coq (le désir). • Le cercle intermédiaire se divise en six cases qui représentent les six états de l’existence Les êtres vivants renaissent dans un royaume parti-culier en résultat de leur karma, et vivent dans ce royaume jusqu’à ce que leur karma soit épuisé. Chaque monde a plusieurs niveaux: • dieux: réservé à ceux qui cultivent la pureté, renoncement… • titans et assura: dieux jaloux, égoïsme sûr de soi. • preta: avares déchirés par la faim et la soif, convoitise (coq). • enfers: actions haineuses (serpent). • animaux: ignorance (porc), manger, boire, sexe. • humains: bonne conduite, satisfaisons de façon raisonnable les besoins objectifs humains. La roue de l’existence
  • 42. 42 Le cercle extérieur illustre l’enchaînement des causes qu’il faut briser, grâce à l’enseignement bouddhiste, pour parvenir au nirvana. En dépendance de… apparaît…: • aveugle / l’ignorance primordiale conditionne… • potier / impulsions mentales, tendances, potentialités (désir, vouloir agir, acte) … • singe / conscience instable… • deux hommes dans une barque / personnalité, esprit + corps… • maison à 6 fenêtres / six sens… • deux amoureux / désir de contact… • deux flèches dans les yeux / sensation aveugle… • buveur / soif… • homme cueillant fruits / attachement matériel, l’appropriation… • femme enceinte / le devenir de l’existence, continuité… • accouchement / la naissance… • homme portant un cadavre / la vieillesse et la mort.
  • 45. 45 La Chine • Yin /fém. et yang / masc.: 2 forces motrices, imbriquées, complémentaires, contradictoires, alternance. • Le ciel, la terre et l’homme sont les trois composantes d’un tout. • Système dynamique, mutation perpétuelle, ordre = harmonie. • Correspondance: 5 éléments, points cardinaux, planètes, sens, organes, animaux, saisons, vertus… • L’un se nourrit de l’autre, terre absorbe eau éteint feu fond métal tranche bois laboure terre. • Ordre: divination, empereur, ancêtres, dieux, Maître du ciel / Destin / Voie. • Humain = bon, doit l’éduquer à la vertu, besoin des sages. • Souffle de vie, qi, chacun dépend de son contraire, l’humain doit se détacher des aspirations de ce monde.
  • 46. 46 La mort et les funérailles • Plusieurs âmes d’essence Yin/Yang coexistent en une même personne. Préserver intégrité du corps. • Lors des funérailles en Chine, les morts sont ainsi dotés d’un viatique pour l’au-delà comprenant, notamment, de l’argent sous forme de billets estampillés « Banque du monde invisible », sur lesquels sont aussi reproduites des images incarnant le confort moderne: réfrigérateur, télévision et magnétoscope.
  • 47. 47 • Le culte des ancêtres reste encore très vivace en Extrême-Orient. En particulier en Chine, où on le qualifie de « piété filiale ». « Cette expression traduit la sensation profonde de n’être que le maillon d’une chaîne dont le premier devoir est d’assurer une descendance à ses ancêtres». • Morts restent attachés au clan. Maillon d’une chaîne. 10 générations sous le même toit (5 vivants + 5 morts). Valident chaque événements. • Culte des ancêtres = gestion vitaliste de la continuité, produit du vivant avec du mortel, circulation énergie régénératrice des racines défuntes aux branches nouvelles.
  • 48. 48 • Dans tous les cas, la vénération des défunts est destinée à leur assurer une situation plus confortable dans l’au-delà ou une meilleure réincarnation. Elle permet également de protéger les vivants d’un retour intempestif des personnes décédées sous la forme de fantômes. • Maison = petit autel, encens, offrandes (fruits, mets, friandises). • Printemps = fête des morts = renouer avec eux, nettoie tombe, offrandes + bougies rouges + encens. Informe des événements de l’année passée. • Jugement des âmes = nouvelle existence ou douloureux périple de tribunal en tribunal, chacun avec un châtiment spécifique (administration impériale). Lieux spécifiques: suicidé; mort prématurée; erreur orientation; dossier perdu; immortel dans palais de jade de 9 étages du mont Kunlun.
  • 50. 50 Mausolée de l’empereur Qin Shi Huangdi (IIIe siècle av. J.-C.). • Selon Sima Qian, elle contiendrait, outre le corps de l’empereur, une reproduction de son empire, avec des rivières de mercure coulant éternellement, et un plafond constellé de perles, pour représenter la voûte étoilée. On dit aussi que la tombe de l’empereur contiendrait les tombes de 48 concubines, enterrées vivantes avec lui. Deux chariots de bronze somptueux ont été déjà déterrés près du tumulus contenant la tombe. • S’étend sur environ 56 km². • À environ 1 500 mètres se trouvent les fosses contenant quelque 8 000 statues. • 36 ans d’ouvrage, avec une main-d’œuvre de quelque 700 000 personnes.
  • 51. 51
  • 52. 52
  • 53. 53
  • 54. 54 Les religions monothéistes Le judaïsme Le christianisme L’islam • Quoi qu’il en soit de ces incertitudes, la foi en la résurrection est inséparable, pour ces trois religions, de la conception d’une âme personnelle, c’est-à-dire de l’attachement, même au-delà de la mort, d’une âme à un corps tout aussi unique et individuel que l’âme elle-même.
  • 55. 55 Le judaïsme • Un Dieu unique et le peuple élu, providence et justice divine. L’Alliance. • Dieu établit un dialogue personnel avec les humains, ils doivent participer, prendre leurs responsabilités. • Humain a le devoir de façonner le monde selon les préceptes divins. • Humain doit imiter Dieu, il est jugé d’après ses actions. • 7 lois de Noé, 10 commandements de Moïse, 613 prescriptions de la Torah. • Ici et maintenant, prédomine.
  • 56. 56 La mort et les funérailles • Hevrah Kadishah (sainte confrérie), présence indispensable des proches. L’âme souffrirait de rester seule. • Prière pour le rétablissement, pas pour la mort. • Récite Shma (« ECOUTE, Israël! Yhwh est notre Dieu , Yhwh est un » Dt 6,4) . Après mort: Béni soit le Juge de vérité. • Dépose par terre, lampe tête. Terre de Sion sous tête. • Toilette avec eau, linceul de lin. Tombe simple. • Pas embaumement, ni incinération. • Enseveli quelques heures après la mort. • Parents déchirent vêtements. • Prières. • Jette 3 pelletés de terre, « Poussière, tu retourneras poussière ». • Deuil de 7 jours, 1 an.
  • 57. 57 L’au-delà • Derniers jours: Messie (Machiak), période de paix (Sanh. 97a). • Résurrection des morts (Isaïe 26,19). • Jugement dernier (A.Z. 2a, b). • Géhenne (Sanh. 29b). • Gan Eden (r. J.B. Levi).
  • 58. 58 Le christianisme • Alliance = Dieu invite l’humain à une vie de communion avec Lui grâce à la mort et résurrection de J.C. • Chute = aliénation à l’égard de l’Alliance. • Mal = refus de la lumière et de la vérité. Nécessaire ou accidentel? • Le Christ vient introduire l’action de Dieu: le pardon de Dieu et sa présence paternelle. • Le Christ est sauveur. Il est la voie à suivre et le but à atteindre. • Expérience personnelle de l’amour de Dieu. • Péché = rupture de l’Alliance, Rédemption = réconciliation possible. • Victoire de Dieu sur le mal; transfiguration de l’humain. • Mort = sommeil dont le Christ réveillera, entrée dans la plénitude au royaume de Dieu. • Corps = temple de l’Esprit-Saint, doit le respecter.
  • 59. 59 La mort et les funérailles • Viatique = sacrement de l’Eucharistie au malade. • Extrême-onction = sacrement des malades, huiles sur 5 sens. • Prière, cierge = présence de Dieu. • En principe, l’office religieux catholique (messe ou absoute) a lieu trois jours après le décès: des rites symboliques (eau bénite, encensement du corps, cierge pascal) et des prières ouvrent au défunt le chemin vers Dieu et consolent l’assemblée. • Funérailles: 4 étapes de l’adieu. • Accueil à l’église. Cierge = lumière ou croix = résurrection Christ. • Liturgie de la Parole. Proclame mort et résurrection, baptême. • Liturgie de l’Eucharistie. Mémoire mort, résurrection du Christ. • Rite du dernier adieu. Eau bénite rappelle baptême. • Messe pour défunts, anniversaire, messe pour l’âme des défunts. • 2 novembre jour de prière pour les défunts.
  • 60. 60 L’au-delà • La tradition des Églises orthodoxes et orientales visualise le cheminement spirituel de l’âme: du 3e au 9e jour, ascension qui l’éloigne des forces du mal et, du 9e au 40e jour, entrée dans l’autre monde avec, au terme, un premier jugement qui sépare les justes des pécheurs. • Les Églises orthodoxes partagent cette deuxième pensée : le spiritisme et la transcommunication sont ainsi déclarés « étrangers à la foi ». Le protestantisme se concentre plus attentivement sur les vivants, et la communication avec les morts est sujette à de nombreux doutes. Calvin soutient que les morts sont radicalement coupés des vivants, tandis que les luthériens les considèrent endormis jusqu’à la Résurrection. • La tradition des Églises issues de la Réformation est particulièrement sobre pour tout ce qui touche à la mort et à l’au-delà. Tout se passe entre le fidèle et son Créateur: en rendant son dernier souffle, la personne défunte passe instantanément dans les mains de Dieu.
  • 61. 61 L’au-delà • Pour les catholiques, après la mort = • Paradis pour les purs. • Limbes des patriarches = morts avant Jésus-Christ. • Limbes des enfants = pas eu le temps de les baptiser. • Purgatoire = lieu d’expiation des péchés. • Cette issue angoissante, surtout dans la perspective d’un châtiment éternel, est tempérée, dans l’église latine du Moyen-Âge, par la proposition d’un lieu de purification de l’âme, le purgatoire.
  • 62. 62 Purgatoire • Dans la seconde moitié du ( XIIe siècle ), apparaît un troisième lieu intermédiaire que l’on nomme alors purgatorium. […]Je pense que cela est lié au désir d’exprimer la plus grande complexité du monde. C’est aussi le moment où apparaît la notion de proportion. La condamnation au purgatoire de certains chrétiens après la mort aura des durées différentes, proportionnelles à l’importance et au nombre de péchés véniels dont ils ne se seront pas débarrassés essentiellement par la confession avant la mort. […] L’existence du purgatoire a aussi multiplié le nombre et le pouvoir des confréries parce qu’il était de leur devoir de prier pour ceux de ses membres décédés qui se trouvaient au purgatoire. Cette notion permit donc un allongement de la cohésion familiale et confraternelle.
  • 63. 63 Purgatoire • Si le christianisme ne peut pas oublier la position de l’Ancien Testament sur la question du contact avec les morts, le Nouveau Testament semble être moins catégorique à propos de son interdiction. L’accent y est plutôt mis sur l’existence d’une relation continue entre les vivants et les morts, grâce notamment à la prière. Cette proximité, appelée « communion des saints », conçoit l’union de toutes les créatures dans l’amour du Christ.
  • 64. 64 L’au-delà • Enfers pour les damnés. • Empruntée au prophète Ézéchiel, la vision de la Jérusalem céleste, décrite dans l’Apocalypse de Jean, est venue compléter la conception du Paradis chrétien en le rapprochant du ciel. Dans cette nouvelle Jérusalem, désormais siège du trône divin, on voit les élus réunis autour du Christ ressuscité. • Antéchrist → retour du Christ → millénium → Jugement → Royaume. • Après Jugement dernier, restera Paradis, Limbes, Enfers.
  • 65. 65
  • 66. 66
  • 67. 67
  • 68. 68
  • 69. 69
  • 70. 70
  • 71. 71 L’islam • Islam = projet politique et social total qui englobe la spiritualité individuelle, l’identité collective et la religion d’État. • Toute puissance divine et prédestination = souverain législateur. • Fatalisme, destin, prédestination vs pardon, jugement, liberté. • Muhammad est l’envoyé de Dieu. Envoi de messagers, prophètes. • L’humain a surtout besoin de l’autorité, se soumettre. • Importance de légiférer. Besoin de vie morale du citoyen. • Ummah = communauté, doit être protégée. • Prophètes = médecins. Vertueux = fidèle aux prescriptions prophétiques. Sunna = loi, conduite du Prophète. Vertu + importante = justice. Juste = - possession.
  • 72. 72 • L’oeuvre des membres, l’aumône, le jeûne et le pèlerinage. • Partage avec les autres. • Précarité de la condition humaine. • Expérimenter le jugement dernier. • Quant à l’islam, l’ouverture est plus large qu’on ne l’imagine souvent, car nombre de ses penseurs ont mis en avant la grande miséricorde de Dieu. • D’une manière générale, l’islam chiite et soufi accordent une grande importance à la mort, notamment par la commémoration du martyre de Hussein, petit-fils de Muhammad, lors de la fête de l’Achoura.
  • 73. 73 La mort et les funérailles • Fin approche, récite Shahada • Oriente le mourant vers la qibla (direction de La Mecque). • Yeux fermés à la mort. • Ablutions rituelles, doit retourner à Dieu pur. • Enveloppe le corps de 3 pièces de tissus (vêtement du pèlerinage). • Recouvre d’un linceul blanc. • Interdit d’altérer le cadavre. • Enterre en direction de La Mecque et on tourne tête à droite. • Prière de l’enterrement (p.18) • Soir = repas funéraire. • 40 jours après = prière collective. • Jour des morts fait brûler de l’encens = résurrection.
  • 74. 74 L’au-delà • Après enterrement = interrogatoire du tombeau. Le séjour dans la tombe est un état transitoire, agréable ou pénible en fonction de la foi et des actes de la personne défunte, interrogée par les anges Munkar et Nakir. • Jugement dernier • Signes annonciateurs. • Rassemblement. • Dieu apparaît. • Livre de notre vie nous est remis, balance. • Pont Sirat. • Al-Nar = enfers. • 7 couches de + en + terribles. • Souffrances (Qur’an 4,56; 88, 5-7). • Al-janna = paradis. • 7 niveaux de + en + agréables (Qur’an 76, 12-22).