10. Druetz, les variations micro territoriales de la transmission du paludisme
1. Les variations micro-territoriales de la
transmission du paludisme
Quelles implications pour la planification des
interventions ?
Thomas Druetz, Emmanuel Bonnet, Valéry Ridde, Seni
Kouanda, Slim Haddad
Recherche sur le paludisme
Atelier de restitution des résultats
Kaya, le 21-22 novembre 2013
2. Problématique
Approche par territoires
À Kaya, en 2011, la prévalence du paludisme chez les
enfants de moins de cinq ans était de :
• 13 % en milieu urbain
• 34 % en milieu rural
La prévalence varie d’un village à l’autre
• 60 % Zorkoum
• 25 % Dondolé
S. Haddad 2013
3. Problématique
Approche par zone de concentration
Les analyses spatiales ont permis de définir des zones
de concentration (≠ territoires)
• Hot spot (Delga, Zorkoum, Dahisma, Koulogo)
• Cold spot (milieu urbain)
Importance des facteurs environnementaux (densité
de l’habitat, eau stagnante, couvert végétal, etc.)
Mais, au sein d’une zone de concentration, le risque
de transmission est-il identique pour tout le monde ?
S. Haddad 2013
4. Hypothèse et objectif de l’étude
Hypothèse : Le risque de transmission varie au sein
des zones de concentration
Il existe des « îlots »
Objectif :
1) Identifier les îlots d’enfants de moins de 5 ans
a) Les îlots de faible prévalence dans une zone de
concentration élevée de paludisme (hot spot)
b) Les îlots de forte prévalence dans une zone de
concentration faible de paludisme (cold spot)
2) Contraster les profils des individus dans les îlots
de ceux de la zone de concentration sous-jacente.
S. Haddad 2013
5. Méthodologie
Enquêtes menées en août 2011 dans la zone à l’étude (2
secteurs urbains et 16 villages) auprès de 2000 ménages
sélectionnés de façon aléatoire.
Données collectées :
• Questionnaire administré (caractéristiques des ménages et
des enfants)
• Tests parasitologiques du paludisme pour tous les enfants de
moins de cinq ans (n=1705)
• Localisation par géo-positionnement (GPS) de chaque
ménage et centre de santé
Analyses d’autocorrélation spatiale (LISA) et
regroupements des individus en 4 classes (HH-LH ; LL-HL)
S. Haddad 2013
8. Résultats (3)
K-URB
K-RUR
COLD SPOT
HOT SPOT
HL
(n=83)
LL
(n=448)
HH
(n=143)
LH
(n=48)
Filles
57 %
49 %
48 %
48 %
Enfants ayant dormi sous une
moustiquaire la veille
70 %
59 %
71 %
79 %
Âge moyen des enfants (0-4)
2,8
1,9
2,5
1,4
CARACTÉRISTIQUES OBSERVÉES
NIVEAU : ENFANT
S. Haddad 2013
9. Résultats (4)
K-URB
COLD SPOT
CARACTÉRISTIQUES OBSERVÉES
NIVEAU : MÉNAGES
K-RUR
HOT SPOT
HL
(n=83)
LL
HH
(n=448) (n=143)
LH
(n=48)
Mères éliminant les gîtes larvaires
37 %
50 %
33 %
44 %
Mère ayant été scolarisée
9%
20 %
1%
6%
Père ayant été scolarisé
18 %
31 %
4%
3%
Père agriculteur
46 %
37 %
95 %
91 %
Ménage possédant une terre agricole
37 %
29 %
71 %
79 %
2,6
2,2
2,7
2,7
Ménage étant défavorisé (1er quartile)
18 %
18 %
34 %
19 %
Distance du centre de santé le plus proche (mètres)
555
616
3252
3558
Densité de personnes dans le ménage (n par pièce)
S. Haddad 2013
10. Résultats (5)
K-URB
K-RUR
COLD SPOT
HOT SPOT
HL
(n=83)
LL
(n=448)
HH
(n=143)
LH
(n=48)
Accès à un robinet
95 %
84 %
19 %
15 %
Accès à des latrines ou à une fosse septique
95 %
98 %
22 %
31 %
0,7
0,7
3,2
3,1
CARACTÉRISTIQUES OBSERVÉES
NIVEAU : LOGEMENT
Qualité du logement (0 = faible à 5 = élevée)
S. Haddad 2013
11. Conclusions (1)
Il existe bien des îlots discordants au sein des zones
de concentration.
En milieu urbain, où la prévalence du paludisme est
plus faible, il existe des îlots de forte prévalence
Rejoindre ces îlots par des mesures ciblées (en plus des
mesures populationnelles)
S. Haddad 2013
12. Conclusions (2)
En milieu rural, les îlots de LH (= super-héros) sont
caractérisés par un meilleur statut socio-économique
Difficile d’agir
L’élimination des gîtes larvaires est une pratique :
• plus présente dans les îlots de faible prévalence en zone de
concentration élevée
• moins présente dans les îlots de prévalence élevée en zone
de faible concentration
Renforcer la sensibilisation ?
S. Haddad 2013