SlideShare ist ein Scribd-Unternehmen logo
1 von 35
Downloaden Sie, um offline zu lesen
Circonscription de Zéramdine
Rapport de stage
L’enseignement /apprentissage
de l’oral
dans les écoles tunisiennes
les difficultés et les solutions
Cas de la 4ème
année primaire
Elaboré par Inspectrice formatrice
Kallel Sahbi Lamya Lakhal.ep. Atrous
Année Scolaire 2015 – 2016
Remerciment
A l’issue de ce travail, je remercie, en premier lieu, le bon Dieu de
m’avoir donné la force et le courage de le mener à terme.
Je tiens, également, à exprimer ma sincère reconnaissance et ma
profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin
à la réalisation de ce rapport de stage, notamment les formateurs
Mme Lamya Lakhal et Mr Borgi Hssen dont leurs conseils,
documentations et orientations m’ont été précieusement utiles.
Je n'oublie pas de remercier les directeurs de l’école de « Siida » Mr
Ribii Youssef et celui de l’école de « Mzaougha »,Mr Ali Haj
Massoud ;pour leur sollicitude à la réalisation de cette enquête.
Aussi toute l’équipe qui travaille dans l’école primaire Elhouda,
pour avoir assuré le bon déroulement de ma deuxième année de
stage.
Enfin, j'adresse mes plus sincères remerciements à ma mère pour sa
contribution, son soutien et sa patience.
INTRODUCTION GENERALE
La langue, qu'elle soit maternelle ou étrangère, elle est
présente dans la vie quotidienne de l'homme car elle est un outil de
communication indispensable qui facilite le contact entre les membres
de la société, c'est à l'aide de cet outil que l’homme arrive à émettre
des messages, exprimer ses idées et ses pensées et obéir à ses
différents besoins.
L'aspect écrit de la langue demeure, généralement, la propriété
d'une couche sociale limitée, tandis que l'aspect oral reste à la portée
de tout individu de la société. Orale ou écrite, la langue est enseignée
dans les différentes institutions sociales.
Le français est la deuxième langue la plus parlée en Tunisie
après l’arabe, il est enseigné à partir de la troisième année primaire
dans les écoles de base tunisiennes, d’ou par un simple calcul, un cadre
tunisien a dû étudier en moyenne 11 ans la langue de Molière.
Le français est pourtant victime d’un massacre à l’écrit comme à
l’oral ; les erreurs se suivent et ne se ressemblent pas.
La meilleure valeur d'un orateur
lui vient de la foule ou de
l'assemblée.
Pour que l'orateur soit grand et
puissant, il faut que l'auditoire
fasse la moitié du chemin.
Victor Hugo
Ce massacre de la langue seconde se manifeste d’une manière
flagrante dans les écoles rurales aussi bien au niveau de l’oral qu’à
l’écrit, ce qui conduit à revoir l’enseignement de cette discipline au
niveau du deuxième cycle de l’enseignement de base.
Nous essayerons, en premier lieu, dans ce travail de présenter
l’oral, sa mission et comment permet-t-il l’acquisition du français
comme langue étrangère.
Puis dans un second lieu, de révéler l’attitude des opérants au
sein de l’école, en tant qu’enseignant et apprenant, vis à vis de
l’enseignement apprentissage de l’oral, par le biais d’une enquête
menée à travers un questionnaire rempli par ces deux derniers.
Et pour conclure nous essayerons de proposer des solutions pour
remédier aux lacunes et des pratiques pédagogiques pour renforcer
l’apprentissage de l’oral de français.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 1
Chapitre I : L'ORAL EN FLE A L'ECOLE PRIMAIRE
L’orale occupe une place prépondérante dans l’enseignement de la langue
française. Il véhicule, d’une part un nombre appréciable de disciplines : récitation,
langage, chant, comptine, dialogue…, d’autre part, il reprend à son compte la lecture.
En effet, cette dernière est considérée comme une activité orale car son
principal objectif est la lecture courante et expressive.
Section 1 : L’enseignement/apprentissage de l’orale du FLE au primaire
La parole est très importante dans la vie humaine, c'est l'un des moyens qui
permet aux hommes de communiquer entre eux.
Elle reflète la pensée de l'être humain dès son jeune âge (l'enfance). Après avoir
appris sa langue maternelle, l'enfant apprend aussi à l'école d'autres langues dites
étrangères pour le préparer à sa citoyenneté et ouvrir son esprit à d'autres cultures.
L'enseignement /apprentissage de FLE va mettre en œuvre une didactique de
l'oral en profitant du jeune âge de l'enfant, un facteur qui favorise l'acquisition facile
et rapide de la langue.
I) la didactique de l’oral en classe primaire :
Au primaire on apprend d'abord à parler le français avant d'apprendre à le lire et
l'écrire ; la maîtrise de l'oral se développe dans et par les interactions en classe
auxquelles les enfants prennent part.
Pour cette raison on trouve que la didactique de l'oral en classe primaire impose
toujours une mise en œuvre des pratiques pédagogiques d'intégration , car ce n'est pas
facile de faire entrer un enfant dans une tâche langagière en langue étrangère, une
chose qui demande une organisation de ses actions, pour qu'il peut construire des
représentations spécifiques de la classe ; c'est-à-dire la manière dont l’apprenant se
situe par rapport aux autres et à l'enseignant lorsqu'il essaie de prendre la parole.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 2
II) L’importance de l’oral :
L'oral en classe du FLE au primaire doit être développé et valorisé en tant que
pratique et moyen de communication utile dans le contexte scolaire et extra scolaire,
sans oublier que la production orale est une pratique de classe indispensable aux
apprentissages qui a son importance.
L'oral pour un enfant au primaire est un moyen d'exposition de son imagination. Il
est aussi pour beaucoup d'élèves un bon support de perception et d'apprentissage, les
apprenants se souviennent mieux d'une idée ou d’une notion qu'ils ont entendue.
Ainsi l'oral permet l'entrainement à formuler et à réfléchir, puisque la
connaissance est mieux structurée lorsqu'elle est exprimée oralement.
Au moment de l'apprentissage oral, l'élève a le droit à l'erreur en tant qu'outil
d'enseignement, donc l'erreur à l'oral permet à l'élève de reformuler sa parole jusqu'à
ce que l'idée soit juste et la notion soit exprimée d'une manière correcte, pour
l'objectif d'améliorer sa performance.
L'expression orale en classe est indispensable dans la construction du savoir,
c'est une activité qui permet aux enseignants de vérifier et d'évaluer la compréhension
des apprenants à travers la participation et le débat.
III) L’oral selon les programmes officiels :
1) La compétence transversale et ses composantes :
a) La composante transversale englobant l’oral de FLE est que l’apprenant
communique dans cette langue de façon appropriée.
b) Cette compétence se subdivise dans les trois composantes suivantes :
 Ecouter les autres.
 Prendre la parole et s’exprimer de façon compréhensible.
 Utiliser le registre de langue adéquat.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 3
2) La compétence terminale et ses composantes :
a) La Compétence terminale :
Elle est liée au savoir-communiquer oralement :
Écouter, comprendre, parler consiste à intégrer les acquis : savoirs, savoir-faire
et savoir être, dans des énoncés oraux cohérents et intelligibles pour :
- manifester sa compréhension d’un message oral ;
- rendre compte d’un événement de la vie quotidienne ;
- communiquer avec autrui dans le cadre d’une situation significative.
b) les composantes qui la constituent sont :
- Ecouter l’autre ;
- Manifester sa compréhension d’un message oral ;
- Intégrer les acquis liés aux règles de prononciation du français ;
- Intégrer les acquis liés aux règles de fonctionnement de la langue ;
- Etablir un contact social.
Cette compétence doit être maîtrisée par l’élève au terme du 1er cycle de
l’enseignement de base correspondant aux quatre années d’apprentissage de la langue
française.
Section 2 : la méthodologie de l’enseignement / apprentissage de l’oral du FLE
I) Les activités de l’orale en classe :
Une didactique de la langue qui répond aux objectifs de
l'enseignement/apprentissage de l'oral en FLE demande toujours une corrélation entre
deux activités de base qui sont la compréhension et l'expression. En suivant une
approche communicative on commence nécessairement par comprendre avant de
produire.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 4
1) Compréhension orale :
La compréhension orale est une compétence qui vise à créer progressivement chez
l'apprenant une stratégie d'écoute et de compréhension de l'énoncé oral, pour l'objectif
de former des apprenants autonomes au moment de la prise de parole, et même de
réinvestir ce qu'ils ont appris en classe à l'extérieur (vie quotidienne).
Ses objectifs sont d'ordre lexicaux, socioculturels, communicatifs, phonétiques,
discursifs, morphosyntaxiques...
En effet à travers la séance de compréhension orale les apprenants peuvent
reconnaître des structures grammaticales, des sons, un lexique en situation
d'énonciation, et des structures de communication qui amènent l'élève à une
compréhension globale plus détaillée de l'activité proposée.
2) Expression orale
L'expression orale, rebaptisée production orale, est une compétence que les
apprenants doivent progressivement acquérir, qui consiste à s'exprimer dans des
situations d'énonciation diverses en FLE.
Il s'agit toujours d'un rapport interactif entre un émetteur et un récepteur qui
consiste à faire appel aux compétences de compréhension :
 pour que l'apprenant soit capable de produire oralement des énoncés dans des
différentes situations de communication,
 pour qu'il puisse répondre, interroger, s’exprimer, demander,
communiquer...etc.,
Après avoir surmonté les problèmes de prononciation, du rythme et d'énonciation,
de grammaire, et d'autres liés à la compréhension.
3) les étapes d’apprentissage de l’oral :
Le passage insensible (inaperçu) de l’activité de mise en train à l’activité d’expression
orale vise à assurer l’unité de l’apprentissage qui constitue un tout indissociable.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 5
a) La situation d’exploration :
Elle doit être attractive, signifiante, motivante, conflictuelle et problématique
pour Provoquer la réaction spontanée, le contrôle et le réemploi.
Pendant cette situation il faut laisser les apprenants s’exprimer librement et ne
jamais poser des questions.
b) La situation d’apprentissage systématique :Le montage d’automatismes.
Elle se base sur la répétition ; la communication et le dialogue.
Le maître doit créer un besoin langagier chez l’apprenant, et se limiter à une seule
structure par jour.
c) La situation d’intégration :
Ramener l’apprentissage dans une situation qui relève du vécu de l’apprenant pour
donner une signification au savoir qu’il acquiert.
d) L’évaluation :
L’apprenant produit un énoncé oral pour communiquer dans le cadre d’une nouvelle
mini-situation en rapport avec son quotidien, en employant la structure du jour.
II) les supports pédagogiques de l’oral :
L'enseignement est toujours appuyé autant que possible sur les supports
pédagogiques de son époque, livre, tableau, images, cassette, CD,....etc.
Ces supports ne sont pas de simples changements de la technologie moderne et
d'actualité mais c'est l'occasion de renouvellement des pratiques et une remise en cause
des rapports entre l'objet de l'enseignement, l'apprenant et l'enseignant.
1) Le support tableau
Le tableau est un support visible par tous, sur lequel on peut écrire une infinité
des mots, exercices, énoncés....etc. C'est un support de connaissance et de construction.
Pendant une séance orale le tableau deviendra un champ d'illustration et d'explication si
une idée dite oralement est ambiguë pour certains apprenants.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 6
2) Le manuel scolaire, support écrit
Le manuel scolaire est un support didactique de base indispensable, sous forme
d'un livre, ouvrage ; qui représente un outil de travail commun aux élèves de la même
classe. Le manuel est envisagé à la fois comme objet et moyen d'apprentissage, il permet
aux élèves de poser leurs questions sur la compréhension du texte.
Ce support écrit peut contribuer à une meilleure compréhension et expression de
l'oral.
3) L'image
L'image est l'un des supports utilisés dans la didactique des langues au primaire
pour son pouvoir de véhiculer le sens aux enfants.
L'image est capable de faire appel à l'imagination de l'enfant, la chose qui
l'encourage à parler et s'exprimer, sans oublier que c'est un support de concrétisation
de l'abstrait et un moyen d'illustration.
4) Le support audio
Pendant la séance de l'oral l'enseignant peut utiliser des documents sonores,
cassette, CD... enregistrés par des francophones, ou bien il peut faire ses propres
enregistrements. L'outil audio peut présenter une chanson, conte, dialogue.....etc.
Les écoutes de l'apprenant aux produits sonores vont l'aider à construire une idée
sur le contexte qui va l'amener vers une production orale au moment de répondre aux
questions posées.
5) Support TIC et audio-visuel
Les TIC et les vidéos permettent d'accroitre la motivation et le plaisir
d'apprendre, on peut remarquer l'intérêt particulier que les enfants portent aux
activités qui se déroulent dans cet environnement d'outils technologiques, les TIC et les
vidéos ont cette puissance de la bonne représentation des images qui retiennent
d'avantage l'attention de l'élève, permettent la transmission d'un grand nombre
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 7
d'informations en peu de temps et offre une meilleure mémorisation de la langue en
stimulant l'élève à émietter les mots et à les bien prononcer.
Chapitre 2 : les difficultés de l’enseignement /apprentissage de l’oral
Constamment présente dans la classe, la pratique de la langue orale est perçue par
les maîtres comme une composante du rapport pédagogique et du fonctionnement du
groupe classe ;
Il s’agit d’un oral de régulation des rapports humains, de cogestion de l’espace,
d’organisation, de recentrage, d’explication de consignes etc.
Cependant, la pratique quotidienne de cet oral devrait être davantage envisagée
comme un moment particulièrement privilégié pour améliorer et diversifier les
performances des apprenants.
Section 1 : Pourquoi est-il si difficile d’enseigner l’oral ?
I. L’oral est pratiqué dans toutes les situations et dans toutes les
disciplines
La communication orale n’est pas à proprement parler une pratique scolaire.
L’oral se pratique dans l’école mais aussi hors de l’école. Il apparaît comme
spontané.
Son développement a commencé avant l’entrée de l’enfant à l’école, de façon
empirique et à peine consciente.
Il est difficile d’en faire un objet d’enseignement/apprentissage au même titre
que d’autres matières plus spécifiques au monde de l’école.
D’autre part, la pratique de l’oral est transversale à toutes les matières.
II. L’apprentissage de l’oral n’a pas toujours été une mission de
l’école
L’oral ne figure pas parmi les préoccupations majeures de l’école et il semble ne
pas y avoir de culture de l’enseignement de l’oral et de ses outils didactiques.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 8
Nous verrons plus loin qu’effectivement, le corps enseignant semble dépourvu de
cette culture.
III. L’oral implique l’ensemble de la personne
Parler c’est communiquer : les recherches ont centré leurs travaux sur la notion
de relation, considérée comme constitutive de toute communication, au même titre que
le contenu des messages.
Ces apports de la sociolinguistique, notamment de la compétence de
communication qui désigne l’adéquation d’un message (verbal ou non) échangé entre deux
sujets dans un contexte donné.
Communiquer c’est interagir : les co-actants, au cours de leur interaction,
construisent leur relation, leur définition sociale et le cadre de la situation de
communication.
Parler c’est se situer en tant que personne : la parole n’est pas seulement une
manifestation sonore.
En prenant la parole, l’individu, élève ou maître, se positionne ; en effet, l’oral
suppose que soient mis en jeu les aspects affectif, identitaire, social, mais aussi cognitif
de la personne. Dans la communication orale, l’individu s’affirme alors comme sujet.
Il ne s’agit plus de répondre à quelqu’un (qui sait, par ailleurs !), mais de prendre la
parole, d’oser, de risquer l’oral, acte qui engage l’individu dans sa totalité, mais qui aussi
le construit.
IV. L’oral est profondément marqué par les pratiques sociales de
référence :
Les enfants arrivent avec leur bagage culturel, avec la langue vernaculaire de la
famille et son mode de communication, qui peuvent être très différents de ceux de
l’école.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 9
Ils peuvent, au regard de cet écart, avoir une mauvaise image d’eux-mêmes, alors
qu’ils réussissent les mêmes opérations intellectuelles que leurs camarades qui utilisent
un code communicationnel plus proche de celui attendu par l’école.
Par exemple, dans certaines cultures, parler fort est un signe d’attention envers
son interlocuteur, et dans d’autres, il n’est pas obligatoire de répondre aux questions.
V. L’oral est difficile à observer et complexe à analyser :
Les paramètres qui interviennent dans l’interprétation d’un énoncé oral sont
nombreux et liés : aux éléments syntaxiques et sémantiques, il faut ajouter notamment
l’intonation, la prosodie, les variations de débit, les pauses…
On voit difficilement comment évaluer « à chaud », en classe, une interaction
orale dans sa complexité et ses implications affectives.
D’une part, l’oral ne laisse pas de trace et requiert pour son étude des
enregistrements techniques exigeants.
D’autre part, son évaluation nécessite beaucoup de temps, à la fois dans le temps
de la classe et dans le travail personnel de l’enseignant.
Les effectifs moyens actuels des classes ne permettent qu’une évaluation très
occasionnelle des performances de chacun des élèves.
De plus, les indicateurs de maîtrise de l’oral ne sont pas clairement synthétisés.
VI. Les recherches didactiques sur l’oral et le matériel pédagogique
pour enseigner l’oral :
L’intérêt porté à l’enseignement de l’oral dans les recherches est plus tardif que
celui porté à l’enseignement de l’écrit. Pour ces raisons, les outils disponibles sont
encore trop peu nombreux.
Il en existe, mais généralement ils ont été conçus pour un public spécifique (FLE,
formation pour adultes…).
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 10
Par ailleurs, le coût en temps pour leur analyse, et l’intérêt tardif que la
didactique lui porte, sont autant de difficultés qui en font un sujet mal maîtrisé par les
maîtres.
Section 2 : Attentes et représentations des maîtres en matière d’oral dans la classe
Nous rappellerons ici le but de l’enquête qui consiste à connaître les
représentations et les pratiques des enseignants du primaire en matière d’oral dans la
classe.
I. Les représentations :
L’oral est défini comme un moyen privilégié de communication permettant la
relation entre les individus, et comme un moyen d’expression de la pensée et des
affects.
Si la communication pour les maîtres renvoie essentiellement à la construction de
l’être social, c'est-à-dire à l’adaptation de l’individu non scolaire, l’expression est
d’avantage perçue comme contribuant à la construction intellectuelle de l’élève en tant
que sujet non scolaire.
L’oral comme moyen d’enseignement est, lui aussi, à peine mentionné.
D’autre part, si l’oral est clairement perçu comme un code, synonyme de langue
orale, les aspects linguistiques de ce code ne sont jamais définis.
Cependant, ce code oral est évoqué à travers trois caractéristiques fonctionnelles
1) l’oral est un code qui donne accès à l’écrit :
Un lien unissant la maîtrise de l’oral et l’écrit existe dans les représentations des
maîtres, mais il semble peu analysé.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 11
2) confondre entre langue et langage :
a) le langage :
Le langage est la capacité spécifique aux humains de communiquer par des mots.
C’est un système abstrait qui inclut la connaissance du sens des mots et la
capacité à organiser ces mots en phrases.
Les phrases se combinent dans la conversation pour exprimer des idées, des
événements, pour décrire des choses et des personnes; le langage humain se réalise dans
une langue (par exemple l’arabe, le français, l’espagnol).
Le langage est inné chez l’être humain.
Plusieurs animaux ont un langage mais ils n’ont pas de langue.
b) La langue :
La langue est le langage utilisé par une communauté linguistique, elle est propre à
une civilisation, elle est faite de règles.
Alors la langue est un moyen particulier, un système de communication propre à la
communauté à laquelle l’apprenant appartient.
3) L’ambigüité du statut de l’oral :
D’après l’approche par compétence l’oral devrait faire l’objet d’un enseignement
spécifique afin d’atteindre les performances attendues fixées d’avance par les
pédagogues mais en réalité on le trouve comme médium d’enseignement.
a) L’oral en tant que médium d’enseignement : L’oral pour apprendre ;
L’oral est un tremplin pour l’apprentissage de l’écrit d’où l’attitude de l’enseignant
qui mesure le savoir de ses élèves à l’écrit par l’oral.
Le déroulement de la communication orale est régulé par des normes qui relèvent
de l’écrit.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 12
b) L’oral considéré comme objet d’enseignement :
 l’oral comme objet d’enseignement est plus difficile à cerner pour les
enseignants, mais s’avère tout à fait nécessaire ;
 développer des stratégies d’enseignement et des moyens didactiques pour
que l’enseignement de l’oral ne reste pas accroché à l’écrit ;
 définir clairement ce qui peut et ce qui doit faire l’objet d’un apprentissage
organisé à l’oral ;
 constituer une didactique, c’est-à-dire des procédures d’apprentissage, de
solution et d’évaluation qui permettent de travailler l’objet (l’oral) de manière
obligatoire ;
 aller vers une intégration de l’oral et de l’écrit.
II. Les pratiques
Plutôt que d’interroger les enseignants sur leurs pratiques, il a été choisi de les
questionner sur leurs intentions de pratiques. Deux questions leur étaient posées sur ce
qui leur paraissait possible ou non de faire.
« D’après vous, dans le domaine de l’oral :
 Qu’est-ce qu’il vous paraît difficile d’enseigner ?
 Que proposez-vous pour résoudre ces difficultés ? »
1) les enseignables dans une séance de l’oral :
a) Dans les réponses, en premier lieu viennent les objectifs d’enseignement visant
les capacités de communication : les productions langagières et l’écoute.
b) Ensuite, alors que la langue n’apparaissait pas comme un enjeu de l’oral dans la
classe, dès lors qu’il s’agit de définir ce qui est enseignable ou pas, elle réapparaît sous
trois thèmes majeurs : la norme, la syntaxe et le lexique en rapprochement aux normes
de l’écrit et dans un souci permanent de correction linguistique.
 la norme :
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 13
On a listé des expressions telles que « formulation correcte », « les différents
niveaux de langue » ou encore « le français correct » largement utilisées par les maîtres
pour caractériser leurs objectifs d’enseignement de l’oral.
 la syntaxe :
L’expression fréquemment citée par les enseignants, est « structuration des
phrases ».
- Et pour le dernier thème définissant les enseignables envisagés par les maîtres
concernant l’oral, c’est
 le lexique :
Le lexique est mentionné, lexique qu’il s’agit d’enrichir plutôt que d’adapter aux
situations.
Quand on demande un avis général sur l’oral dans la classe, c’est la dimension
communicationnelle de l’oral qui prime, mais dès qu’il est question des pratiques
d’enseignement, c’est la langue qui surgit.
2) ce qui est difficile à enseigner :
C’est l’argumentation qui revient le plus fréquemment sous la forme du nom «
argumentation », du verbe « argumenter » ou encore, dans une moindre part, sous forme
d’opérations discursives précises relevant de l’argumentation comme :
 « justifier »,
 « exprimer un point de vue »
 ou bien « défendre une opinion ».
Pour ce qui est des pratiques envisagées, elles sont centrées sur la pratique de
genres oraux typiquement scolaires ou ayant des référents des genres oraux pratiqués
hors de l’école.
a) les genres scolaires :
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 14
On retrouve les pratiques des genres oraux artistiques ; récitations, chants et
lecture à haute voix.
b) les genres sociaux :
L’exposé à la première place, suivi du débat et de l’interview.
Très peu de réponses évoquent des situations d’apprentissage concernant ces
genres sociaux.
Conclusion :
Par ce qui est avancé ; enseigner /apprendre l’oral de français langue étrangère
(FLE) dans les écoles en Tunisie parait une mission pénible et complexe pour les deux
grands opérants (maître ; apprenant) sachant qu’au point de vue institutionnel et de la
recherche, l’oral apparait comme un sujet maîtrisé, d’où l’intérêt de cette enquête qui
consiste à :
 ressortir les types de difficultés liées à l’oral de FLE
 proposer des solutions pour améliorer la pratique de l’oral.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 15
Chapitre I : l’enquête
L’enquête sur l’enseignement / apprentissage de l’oral, dans les trois écoles
primaires mentionnées plus tard, a conjugué deux démarches sur le terrain :
 un questionnaire destiné aux maîtres du FLE concernant les difficultés
rencontrées, les pratiques en classe et leur avis personnel pour remédier à ces
difficultés.
 Un deuxième questionnaire qui cible les apprenants en leur origine
socioculturelle et leur sensibilité vis-à-vis les pratiques en classe.
Section I : présentation
I. l’échantillon d’étude :
1. les écoles :
Pour mener cette enquête il s’est avéré bénéfique de la réaliser autour de trois
écoles qui appartiennent à des zones rurales du gouvernorat de Monastir et qui sont les
suivantes :
- l’école primaire (Siida) de Hdadra ;
- l’école primaire (2 mars ) de Mzaougha ;
- l’école primaire (El-Houda) d’Ouled Ardaoui.
Ces trois institutions se rapprochent par les points suivants :
a) un emplacement géographique comparable en fait ces trois écoles sont à une
distance similaire dans le sud-ouest du gouvernorat.
b) Un niveau de vie semblable en général puisque la plupart des parents opèrent
dans les mêmes usines et manufactures.
c) Un milieu culturel et social proche puisque ces trois villages ont les mêmes
coutumes et traditions, ils ont tous un langage identique et ont même des liens de
parentés et des attaches conjugales qui unissent ces trois communautés.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 16
2. Les maîtres :
Le nombre des maîtres sollicités pour ce questionnaire est de dix, ils opèrent dans
le deuxième et le troisième cycle d’enseignement primaire de la discipline de FLE.
Les enseignants sollicités ont été intéressés, mais surpris par la commande passée
vue que l’importance dédiée à l’écrit domine la discipline.
3. Les apprenants :
Cette enquête s’attache aux apprenants de la quatrième année primaire du
nombre de 48 dont 23 garçons et 25 filles.
Le questionnaire qui leur est adressé est rempli illico après l’explication du maître
des questions posées.
Ce questionnaire a pour but de mesurer le degré d’exposition de ces derniers à
cette langue étrangère que se soit en milieu scolaire ou hors scolarité.
II. Les questionnaires :
1. Pour les maîtres :
a) Objectif : ce questionnaire est adressé aux maîtres afin qu’ils apportent leur
contribution à l’amélioration des pratiques en classe de l’oral de FLE.
b) Contenu :
i. Compte tenu de votre expérience en enseignement que pensez-vous des
pratiques de l’oral de FLE dans vos classes ?
ii. D’après vous les apprenants ont –ils des difficultés à la pratique de l’oral ?
iii. Quelles sont ces difficultés : prononciation, intonation ou liaison obligatoire et
si autres précisez les ?
iv. Les apprenants ont –ils des difficultés en grammaire ?
v. Les apprenants ne maitrisent pas le vocabulaire adéquat à la situation ?
vi. Les apprenants ont du mal à construire des phrases correctes ?
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 17
vii. Les apprenants présentent-ils des carences en conjugaison ?
viii. Selon vous les apprenants sont angoissés de s’exprimer en français ?
ix. A votre avis les apprenants s’intimident de parler en français ?
x. Pendant une correction l’intéressé se sente-t-il embarrassé ?
xi. Quelles sont les stratégies que vous adoptez pour surmonter ces difficultés ?
xii. Consacrez vous une partie de vos cours à la compréhension et à la production
orale en français ?
xiii. Appliquez-vous toujours une méthodologie qui valorise la compréhension et la
production orales ?
xiv. Si oui comment réalisez-vous cette activité ?
xv. A votre avis la méthodologie employée actuellement répond-t-elle aux
attentes de l’apprentissage /enseignement de l’oral ?
xvi. La programmation de l’oral et les manuels scolaires favorisent-t-il
l’enseignement/apprentissage de l’oral de FLE ?
xvii. Les supports pédagogiques que vous utilisez satisfassent-t-ils à atteindre les
objectifs fixés ?
xviii. Selon vous comment peut-t-on vaincre les difficultés liées à
l’enseignement/apprentissage de l’oral du FLE ?
2. Pour l’apprenant :
a. Objectif :
Ce questionnaire est adressé aux apprenants afin de recueillir les informations
suivantes :
 Le degré d’exposition de l’apprenant de ces écoles à la langue française ;
 Son affection à cette langue étrangère ;
 Sa réaction vis-à-vis les pratiques de l’oral du FLE dans la classe.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 18
b. Contenu :
i. Sexe et âge.
ii. Est-ce que tu aimes la langue française ?
iii. Où communiques –tu en français ?
En classe à la maison en dehors de l’école
iv. Avec qui parles-tu en français ?
Le maître les amis les camarades de classe les parents
v. Regardes-tu des émissions télévisées en langues française ?
vi. Lis-tu des contes ou des petites histoires en français ?
vii. Pour parler en français dans la classe :
le maitre pose beaucoup de questions ;
il vous demande de faire des dialogues en français ;
il travaille la prononciation des phonèmes.
viii. As- tu du mal à parler la langue française ?
ix. Commets- tu des erreurs en parlant le français ? beaucoup souvent
rarement
x. Fournis-tu des efforts personnels pour corriger ta production en cas
d’omissions ?
xi. Comprends-tu tout ce que dit le maître ?
xii. Parmi ces difficultés lesquelles affrontes-tu le plus ?
La prononciation, l’intonation ou la liaison
xiii. Pour produire un énoncé oralement trouves-tu facilement les mots adéquats ?
xiv. As-tu des difficultés de grammaire pour construire des phrases ?
xv. Te sens-tu embarrassé d’être corriger devant l’ensemble de la classe ?
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 19
xvi. Est-ce que ça t’intimide de parler français ? si oui devant qui ?
Le maître les apprenants la famille
xvii. Ton père pratique-t-il le français ?
xviii. Ta maman pratique-t-elle le français ?
NB : pour assurer la réalisation de ce questionnaire, les questions qui y figurent
sont plus simples et plus court pour assurer la compréhension chez les représentants.
Section 2 : les résultats
Les résultats seront classés par catégorie (maître ; apprenant) puis selon le
domaine d’intérêt (les pratiques en classe, les difficultés et les solutions) vis-à-vis des
instituteurs et (l’influence du FLE, leur intérêt et leurs réactions) à l’égard des
apprenants.
I. Les maîtres :
Les enseignants concernés par l’enquête, loin de récuser la demande qui leur était
faite, ont tenté de traduire leurs pratiques ordinaires, centrées sur l'écrit, dans les
catégories nouvelles qui leur étaient proposées.
La pédagogie de l'oral qu'ils ont présentée renvoie, en fait, à quatre différents
axes de réflexion.
1. L’importance de l’oral :
 Dans la discipline de français l’oral arrive en troisième position après l’écrit et
la lecture a été mentionné par 6 tandis que 4 d’entre eux disent qu’ils sont tous de même
importance.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 20
 La mission de L’oral présente une ambigüité, citent 7 maîtres cependant 2
parlent des objectifs fixés par la législation et un dernier qui prétend avoir une large
manœuvre pour réaliser cette activité visant la certitude que l’oral est avant tout un
moyen social de communication.
 Par hasard à part égale ils sont convaincus que les pratiques actuelles ne
comblent pas les déficiences, faisant du français, non seulement une langue écrite mais
aussi un témoin d’inégalité sociale.
60%
40%
ils sont tous de même
importance
l'oral arrive en troisième
place après l'écrit et la
lesture
7
2
1
la mission de l'oral
est ambigue
elle englobe les
ojectifs
une large maneuvre
au maître
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 21
2. Leurs propres méthodologies :
Les méthodologies employées par ces maîtres interfèrent dans les deux états
suivants :
a. La mise en train :
Tout les maîtres sont persuadés qu’une mise en train expansive favorisera le
déroulement de l’activité de l’oral mais du point de vue durée 6 parmi eu en consument
dix minutes, deux prennent 15 minutes et avec les deux deniers elle peut durer 20.
b. La répartition du temps de l’oral :
En ce qui concerne la démarche tous sont d’accord de suivre la démarche
législative mais Parler du temps nous ramène à parler des étapes poursuivies au cours de
la réalisation de cette activité.
En fait, ce temps est étalé entre compréhension et production orale.
Pour les 6 maitres qui consacrent seulement 30 minutes ils donnent 20 min à la
production et ce qui reste est dédié à la compréhension mais pour les quatre autres qui
offrent 35et40 minutes à cette activité divisent cette durée à part égale.
3. Les difficultés
affrontées :
6
2 2
0
5
10
15
20
25
1 2 3
la durée de la ME
le nombre des
maîtres
4 maîtres
divisentle
temps à part
égale
6 maîtres
:2/3
production et
1/3
compréhen…
1
2
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 22
i. Le temps consacré à cette activité est limité.
ii. La répartition hebdomadaire des heures de français dans les après –midi.
iii. L’absence d’une stratégie d’évaluation et de remédiation instantanée.
iv. Les déficiences au niveau des équipements et du matériel pédagogique.
v. Les écoles ne possèdent ni connexion internet ni aucun matériel numérique.
vi. Le nombre d’élèves par classe est élevé, il est d’une moyenne de 28 par
classe.
vii. La prononciation qui interfère avec l’accent local et surtout la traduction
arabe-français.
4) Les solutions envisagées par les maîtres :
 Consacrer plus de temps à la séance d’enseignement / apprentissage de
français et par conséquent à l’activité de l’oral.
 Echelonner les séances de français pendant la matinée.
 L’impuissance des maîtres à évaluer et remédier les lacunes illico , et ce à
cause de l’absence des outils nécessaires à réaliser cette tache.
 Diversifier le matériel pédagogique nécessaire pour le soutien et
l’accompagnement de l’apprenant tout au long de son apprentissage.
 Créer une bibliothèque de contes, illustrés, dictionnaires et histoires en
langue française dans chaque école.
 Réaliser des projets culturels en français à savoir une pièce de théâtre, un
dossier de recherche (sur la faune, la flore ou un autre sujet d’intérêt), des jeux de
devinettes…
RQ : d’autres propositions n’ont pas été prise en compte car elles font l’objet de
clauses à remplir pour atteindre la mission de l’oral.
II. Les apprenants :
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 23
Nous rappelons tout d’abord que l’échantillon est de 48 apprenants de la
quatrième année de base dont 25 filles et 23 garçons.
1. La motivation :
Après classification des données la première remarque qui nous saute aux yeux
est que tous les apprenants prétendent aimer cette langue, porter beaucoup d’intérêt à
son apprentissage et avouent tous faire des efforts pour corriger les erreurs et
améliorer leurs productions.
Ceci est un grand facteur de motivation pour les maîtres et un atout aussi pour
Les impliquer autant dans leur apprentissage.
2. L’exposition des apprenants à la langue française :
a. La communication en français :
Tout les apprenants disent pratiquer cette langue étrangère dans la classe mais à
la maison seulement 5 communiquent en français, cependant, 10 avancent qu’ils
communiquent en dehors de l’école que se soit entre eux ou avec des personnes plus
âgées qui maîtrisent cette langue.
Ce graphique nous montre que 69% des apprenants ne parlent le français qu’en
classe et ce renvoyé au milieu socioculturel à lequel ils appartiennent.
Mais pour ceux qui pratiquent le français hors scolarité dont 5 seulement le
parlent dans leurs foyers, il faut découvrir l’origine de cette situation quoique ce soit les
33
10
5
48
en classe seulement
hors scolarité
à la maison
total
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 24
parents ne parlent pas le français ou n’acceptent pas la communication en cette langue
dans leurs foyers.
Ce questionnaire repère trois parents qui pratique cette langue mais qui ne
permettent pas sa pratique dans le foyer.
b. Suivre des émissions télévisées en langue française :
L’audio visuel est un moyen d’ampleur dans l’acquisition d’une langue, d’où l’intérêt
de poser cette question.
Ce n’est pas essentiellement les émissions télévisées mais aussi les films DVD, les
vidéos en ligne sur internet, des programmes à la radio et même les enregistrements des
pièces de théâtre ou des spectacles dans les cirques ou dans les parcs d’attraction.
36 apprenants disent avoir regardé des programmes en langue française, qui se
résument à des dessins animés sur la chaîne « tounisna » arrêtant la diffusion depuis le
mois de mars.
Tandis que les 12 qui restent n’ont jamais intercepté une séquence de ce genre.
Il reste un autre détail à clarifier ; c’est la faible fréquence de poursuite de ces
programmes.
36
12
48
il regardent la tv en
fr
aucune E tv
total
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 25
c) La lecture :
Cette lecture concerne les illustrés, les bandes dessinés et les petits contes en
français.
Selon ce questionnaire 16 apprenants n’ont jamais lu en français hors scolarité
mais les 32 autres affirment avoir effectué des lectures hors classe.
3. L’impression des apprenants vis-à-vis les pratiques en classe :
Les apprenants réagissent différemment à l’égard des pratiques suivies en
classe d’où détailler les comportements par rapport aux méthodologies adoptées
pendant l’apprentissage de l’oral en classe.
a. L’animation d’une séance de l’oral :
Elle consiste à démontrer les actions les plus fréquentes par les maîtres pour
réaliser une activité de l’oral.
Avec un pourcentage de 50% ,24 apprenants affirment que le maître pose
beaucoup de question en français.
Si ces derniers estiment beaucoup le nombre de questions posées, alors ils
mettent en question le rôle du maître comme animateur.
73 % des élèves avec le nombre de 35 racontent que le maître demande
d’effectuer des dialogues en français et 37 d’entre eux et chiffrant en pourcentage de
77% répondent qu’il insiste à la bonne prononciation en classe.
32
16
48
lecture hors classe
aucune lecture
total
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 26
Pour réaliser l'activité de l'oral :
b. La compréhension orale :
Pendant cette activité dont la production en dépend étroitement, 25% (12) des
apprenants lancent qu’ils ne comprennent pas ce que dit le maître d’où leur inaptitude de
passer à la production orale.
Cette situation pourra nous révéler le tas de difficultés affrontées par les
apprenants pendant une séance de français.
C. Les types de difficultés pour parler français :
Selon le questionnaire les types sont limités à trois à savoir :
 La prononciation : 26 apprenants (55%) annoncent qu’ils ont des difficultés à
prononcer les phonèmes de français ainsi que les mots longs
 L’intonation : 17 apprenants (36%) dévoilent rencontrer des difficultés avec le
ton adopté pour s’exprimer.
 Les liaisons : 18 apprenants (38%) rapportent se heurter à la complexité de
réaliser les liaisons obligatoires de français.
24
35 37
0
5
10
15
20
25
30
35
40
le maître pose beaucoup
de question
il demande de faire des
dialogues en français
il insiste sur la
prononciation française
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 27
Les types de difficultés
 Le manque de vocabulaire : 34 apprenants (71%) confirment avoir un
vocabulaire rétrécis et non actif ce qui les empêche de prendre la parole a peur de
produire des phrases à trous ou incomplètes.
4. L’affectif :
Pour parler de l’émotion de l’apprenant, il est pratique de préciser que c’est juste
au moment de la correction des erreurs qu’il a commis.
42 apprenants (87,5%) dévoilent être embarrassés suite à une correction de l’une
de ses erreurs de l’oral.
Pour 23 d’entre eux cet embarras est senti à cause de leurs camarades et les 19
autres se sentent gênés d’être corrigés devant le maître.
L’embarras pendant la correction des erreurs
26
18 17
la
prononciation
l'intonation les liaisons
0
5
10
15
20
25
30
Série1
0
5
10
15
20
25
devant les
camarades
devant le
maître
indifférent
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 28
Ce graphique remet en cause l’initiative de prise de parole par l’apprenant
pendant une activité d’enseignement/apprentissage de l’oral.
Résumé :
Cette enquête a permis de faire ressortir deux types de difficultés. La première
est liée aux problèmes posés par la gestion simultanée de l’individu et du groupe, la
seconde au sens de l’activité pour l’apprenant.
En conclusion de l’enquête, il apparaît que l’oral est perçu comme un moyen
d’acquérir des compétences linguistiques au service de l’écrit et comme un moyen
d’acquérir des compétences communicationnelles au service de la vie dans la communauté
scolaire.
Cet exercice de synthèse nous a permis de mettre en lumière le fait que
l’apprentissage/enseignement de l’oral, du point de vue institutionnel et de la recherche,
peut apparaître comme un sujet maîtrisé.
Mais l’oral est complexe, et son apprentissage/ enseignement dans la classe est
ressenti comme quelque chose de difficile par les enseignants.
Ces difficultés sont d’ordre didactique et pédagogique.
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 29
Section 3 : les solutions proposées :
I. Actions concernant l’apprenant :
La situation de l'enseignement-apprentissage du FLE en Tunisie dénote une
carence qui semble perdurer malgré les réformes dans le système éducatif.
Revoir les conséquences directes, et analyser les causes médiates nous
permettraient d'aborder concrètement le problème.
Il ne s'agit plus de décrire les situations alarmantes d'acquisition du FLE, mais
d'y remédier en prenant du recul et en se rendant à l'évidence d'un malaise linguistique
qui ne sera apaisé que par une approche actionnelle où agira la compétence immédiate.
Les enfants concernés, sont les adultes de demain.
Et si personne n'ose agir, nous verrons les difficultés augmenter de jour en jour.
Si chacun de nous se remettrait en question sur chaque intervention fait avec l'enfant,
en se posant une seule question " Ce que je viens de faire ou de dire, aide cet enfant à
lui donner confiance en lui?"
Un enfant qui a confiance en lui, donne des résultats, même pour celui qui a des
difficultés d'apprentissage en langue française, car il développe ses forces.
Donc pour améliorer le niveau de la langue française chez les élèves nous serons
devant l'obligation :
1. d'approfondir les apprentissages installés depuis la 1e année d'enseignement
de français à l'oral et à l'écrit, en réception et en production ;
2. de développer les apprentissages linguistiques au service de la communication
en s'appuyant sur :
a) la variété des situations orales et écrites,
b) l'observation réfléchie des faits de langue fondamentaux,
c) l'enrichissement et l'organisation du stock lexical ;
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 30
3. d'amener l'apprenant à produire un énoncé intelligible par le
perfectionnement de la prononciation ;
4. d’amener l'apprenant à articuler différents acquis en vue de les mobiliser
dans des situations de production orale ou écrite.
II. L’évolution du comportement des maîtres :
L’enseignant se voyait lui même comme un transmetteur de savoir, cette image,
qui persiste encore chez beaucoup est souvent jugée démodée parce que la notion même
du savoir a évolué, notamment en langue vivante.
Donc l'enseignant est un maître d'œuvre incitateur et organisateur de
l'apprentissage, il doit être dynamique, franc et tolérant, il encourage les élèves, et il
doit être en contact avec les apprenants, il donne aussi une bonne image de savoir, il
prépare ses cours et explique bien, cela veut dire qu'il donne du sens à son
enseignement.
Alors le maître doit jouer le rôle d’informateur et de conseiller, qui doit bien
sure avoir des connaissances sur la langue française et son fonctionnement, mais aussi
avoir conduit un groupe et gérer des programmes, et surtout savoir ce qu'est
l'apprentissage autodirigé.
III. les consignes proposées pendant l’oral :
le maître peut demander à ses élèves de réaliser les taches suivantes :
- dramatisation d'un texte (mimique, intonation, ...),
- récitation d'un poème,
- reformulation de phrases,
- résumé oral d'un texte lu ou entendu,
- jeux de rôle à partir d'un thème donné,
- formulation d'énoncé (contenus de bulles de BD, questions à poser, consignes)
E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage
Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 31
- expression à partir d'un support auditif ou visuel,
- récitation à plusieurs voix d'un texte appris,
- lecture expressive à haute voix,
- lecture dialoguée.
- réalisation des projets culturels par groupe ;ces projets sont liés étroitement à
l’environnement de l’apprenant.
- employer la pédagogie des jeux pour assurer l’épanouissement des apprenants
dans leur apprentissage et surtout pour les classes de troisième et de quatrième année.
- l’écoute en silence pour préparer leurs productions.
IV. les tendances de pratiques en classe :
Ces pratiques on pour but de développer l’esprit critique face à l’utilisation de la
langue orale en :
1. Amener les élèves à connaître, à utiliser, à justifier et à discriminer les
différences entre l’oral et l’écrit, entre les différents registres de langue;
2. Favoriser l’utilisation des registres de langue corrects et soutenu dans
toutes les disciplines afin de préparer les élèves à la vie en société (accès à la culture,
à la vie sociale et professionnelle).
3. Construire un objet d’enseignement stable qui ne soit pas calqué sur l’écrit ;
4. Ne pas empiéter sur l’expression de soi, l’identité profonde passant par la
parole ;
5. Travailler le langage spontané, celui qui est inné et qui ne s’enseigne pas à
l’école ;

Weitere ähnliche Inhalte

Was ist angesagt?

Verbo tonal tableaux_correctifs
Verbo tonal tableaux_correctifsVerbo tonal tableaux_correctifs
Verbo tonal tableaux_correctifsMichel Billières
 
Atelier sur l'exploitation des documents authentiques en classe de FLE
Atelier sur l'exploitation des documents authentiques en classe de FLEAtelier sur l'exploitation des documents authentiques en classe de FLE
Atelier sur l'exploitation des documents authentiques en classe de FLEGeetanjali Shrivastava
 
2. verbo tonal et_articulatoire
2. verbo tonal et_articulatoire2. verbo tonal et_articulatoire
2. verbo tonal et_articulatoireMichel Billières
 
Panorama des-methodologies-cours-fle
Panorama des-methodologies-cours-flePanorama des-methodologies-cours-fle
Panorama des-methodologies-cours-fleGO Nom de famille
 
didactique-de-l-oral2 (2).ppt
didactique-de-l-oral2 (2).pptdidactique-de-l-oral2 (2).ppt
didactique-de-l-oral2 (2).pptKaderBouguerra
 
CV Marion Chaillet. Prof ESL FLE Lettres
CV Marion Chaillet. Prof ESL FLE LettresCV Marion Chaillet. Prof ESL FLE Lettres
CV Marion Chaillet. Prof ESL FLE LettresMarion Chaillet
 
Les étapes de la compréhension orale
Les étapes de la compréhension oraleLes étapes de la compréhension orale
Les étapes de la compréhension oraleEsteban Alvarado Vega
 
Introduction du cours de phonétique
Introduction du cours de phonétiqueIntroduction du cours de phonétique
Introduction du cours de phonétiqueLiseth Villar
 
Cours 2 Sociolinguistique Labov Bernstein[1]
Cours 2   Sociolinguistique   Labov Bernstein[1]Cours 2   Sociolinguistique   Labov Bernstein[1]
Cours 2 Sociolinguistique Labov Bernstein[1]Tumza Baby
 
Ppt les types de discours
Ppt les types de discoursPpt les types de discours
Ppt les types de discoursSeverine Loutil
 
Corps, prosodie , correction de la prononciation en L2
Corps, prosodie , correction de la prononciation en L2Corps, prosodie , correction de la prononciation en L2
Corps, prosodie , correction de la prononciation en L2Michel Billières
 
1edito_a1_methode_de_francais.pdf
1edito_a1_methode_de_francais.pdf1edito_a1_methode_de_francais.pdf
1edito_a1_methode_de_francais.pdfssuser2f82dd
 
Power point delf b1
Power point delf b1Power point delf b1
Power point delf b1LACANICA
 
Lettre de motivation
Lettre de motivationLettre de motivation
Lettre de motivationYarubi Sol
 
l`approche communicative 2
  l`approche communicative 2  l`approche communicative 2
l`approche communicative 2LILIBETH MELO H
 
le-fos-et-la-classe-de-langue-fle-techniques-et-pratiques-de-classe
 le-fos-et-la-classe-de-langue-fle-techniques-et-pratiques-de-classe le-fos-et-la-classe-de-langue-fle-techniques-et-pratiques-de-classe
le-fos-et-la-classe-de-langue-fle-techniques-et-pratiques-de-classeAmiraRebouh
 
Les Registres De Langue
Les Registres De LangueLes Registres De Langue
Les Registres De Langueguestbb7e3f
 

Was ist angesagt? (20)

Verbo tonal tableaux_correctifs
Verbo tonal tableaux_correctifsVerbo tonal tableaux_correctifs
Verbo tonal tableaux_correctifs
 
Atelier sur l'exploitation des documents authentiques en classe de FLE
Atelier sur l'exploitation des documents authentiques en classe de FLEAtelier sur l'exploitation des documents authentiques en classe de FLE
Atelier sur l'exploitation des documents authentiques en classe de FLE
 
2. verbo tonal et_articulatoire
2. verbo tonal et_articulatoire2. verbo tonal et_articulatoire
2. verbo tonal et_articulatoire
 
Panorama des-methodologies-cours-fle
Panorama des-methodologies-cours-flePanorama des-methodologies-cours-fle
Panorama des-methodologies-cours-fle
 
didactique-de-l-oral2 (2).ppt
didactique-de-l-oral2 (2).pptdidactique-de-l-oral2 (2).ppt
didactique-de-l-oral2 (2).ppt
 
Professeur de FLE cv en francaispdf
Professeur de FLE cv en francaispdfProfesseur de FLE cv en francaispdf
Professeur de FLE cv en francaispdf
 
CV Marion Chaillet. Prof ESL FLE Lettres
CV Marion Chaillet. Prof ESL FLE LettresCV Marion Chaillet. Prof ESL FLE Lettres
CV Marion Chaillet. Prof ESL FLE Lettres
 
Les étapes de la compréhension orale
Les étapes de la compréhension oraleLes étapes de la compréhension orale
Les étapes de la compréhension orale
 
Introduction du cours de phonétique
Introduction du cours de phonétiqueIntroduction du cours de phonétique
Introduction du cours de phonétique
 
Cours 2 Sociolinguistique Labov Bernstein[1]
Cours 2   Sociolinguistique   Labov Bernstein[1]Cours 2   Sociolinguistique   Labov Bernstein[1]
Cours 2 Sociolinguistique Labov Bernstein[1]
 
Ppt les types de discours
Ppt les types de discoursPpt les types de discours
Ppt les types de discours
 
Corps, prosodie , correction de la prononciation en L2
Corps, prosodie , correction de la prononciation en L2Corps, prosodie , correction de la prononciation en L2
Corps, prosodie , correction de la prononciation en L2
 
Langue et didactique
Langue et didactiqueLangue et didactique
Langue et didactique
 
1edito_a1_methode_de_francais.pdf
1edito_a1_methode_de_francais.pdf1edito_a1_methode_de_francais.pdf
1edito_a1_methode_de_francais.pdf
 
Power point delf b1
Power point delf b1Power point delf b1
Power point delf b1
 
Lettre de motivation
Lettre de motivationLettre de motivation
Lettre de motivation
 
l`approche communicative 2
  l`approche communicative 2  l`approche communicative 2
l`approche communicative 2
 
le-fos-et-la-classe-de-langue-fle-techniques-et-pratiques-de-classe
 le-fos-et-la-classe-de-langue-fle-techniques-et-pratiques-de-classe le-fos-et-la-classe-de-langue-fle-techniques-et-pratiques-de-classe
le-fos-et-la-classe-de-langue-fle-techniques-et-pratiques-de-classe
 
La communication non verbale
La communication non verbaleLa communication non verbale
La communication non verbale
 
Les Registres De Langue
Les Registres De LangueLes Registres De Langue
Les Registres De Langue
 

Ähnlich wie L'oral en fle

Extract from Kisco_Spring2015_part1_rev
Extract from Kisco_Spring2015_part1_revExtract from Kisco_Spring2015_part1_rev
Extract from Kisco_Spring2015_part1_revAngela Bourgogne
 
Lettre n°5 de l’inspection pédagogique sur le nouveau lycée
Lettre n°5 de l’inspection pédagogique sur le nouveau lycéeLettre n°5 de l’inspection pédagogique sur le nouveau lycée
Lettre n°5 de l’inspection pédagogique sur le nouveau lycéekgoldmann
 
l`approche communicative
  l`approche communicative  l`approche communicative
l`approche communicativeLILIBETH MELO H
 
Dossier expression orale
Dossier expression oraleDossier expression orale
Dossier expression oralekgoldmann
 
Propos introductif
Propos introductifPropos introductif
Propos introductifkgoldmann
 
Oral en l2 difficultés inhérentes et quelques pistes d'exploitation
Oral en l2 difficultés inhérentes et quelques pistes d'exploitationOral en l2 difficultés inhérentes et quelques pistes d'exploitation
Oral en l2 difficultés inhérentes et quelques pistes d'exploitationMichel Billières
 
Les activités orales efficaces dans les centres de littératie de l'oral en im...
Les activités orales efficaces dans les centres de littératie de l'oral en im...Les activités orales efficaces dans les centres de littératie de l'oral en im...
Les activités orales efficaces dans les centres de littératie de l'oral en im...Josée Le Bouthillier
 
L'education des sourds muets
L'education des sourds muetsL'education des sourds muets
L'education des sourds muetslina ayoub
 
Cours L3 FLE - FLS / L.Puren
Cours L3 FLE - FLS / L.PurenCours L3 FLE - FLS / L.Puren
Cours L3 FLE - FLS / L.PurenNaimahtl
 
Ce2 introduction-guide-coquelicot
Ce2 introduction-guide-coquelicotCe2 introduction-guide-coquelicot
Ce2 introduction-guide-coquelicotMourad Sellak
 
L’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatif
L’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatifL’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatif
L’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatifAbdellatif Hssaini
 
L’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatif
L’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatifL’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatif
L’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatifAbdellatif Hssaini
 
Conférence Nationale sur le projet de Document de Politique Linguistique du M...
Conférence Nationale sur le projet de Document de Politique Linguistique du M...Conférence Nationale sur le projet de Document de Politique Linguistique du M...
Conférence Nationale sur le projet de Document de Politique Linguistique du M...Boukary Konate
 
Importance de la langue dans la vie
Importance de la langue dans la vieImportance de la langue dans la vie
Importance de la langue dans la vieOthmane Zourzi
 

Ähnlich wie L'oral en fle (20)

Extract from Kisco_Spring2015_part1_rev
Extract from Kisco_Spring2015_part1_revExtract from Kisco_Spring2015_part1_rev
Extract from Kisco_Spring2015_part1_rev
 
Lettre n°5 de l’inspection pédagogique sur le nouveau lycée
Lettre n°5 de l’inspection pédagogique sur le nouveau lycéeLettre n°5 de l’inspection pédagogique sur le nouveau lycée
Lettre n°5 de l’inspection pédagogique sur le nouveau lycée
 
l`approche communicative
  l`approche communicative  l`approche communicative
l`approche communicative
 
Dossier expression orale
Dossier expression oraleDossier expression orale
Dossier expression orale
 
Propos introductif
Propos introductifPropos introductif
Propos introductif
 
Oral en l2 difficultés inhérentes et quelques pistes d'exploitation
Oral en l2 difficultés inhérentes et quelques pistes d'exploitationOral en l2 difficultés inhérentes et quelques pistes d'exploitation
Oral en l2 difficultés inhérentes et quelques pistes d'exploitation
 
Les activités orales efficaces dans les centres de littératie de l'oral en im...
Les activités orales efficaces dans les centres de littératie de l'oral en im...Les activités orales efficaces dans les centres de littératie de l'oral en im...
Les activités orales efficaces dans les centres de littératie de l'oral en im...
 
245098440 9eme-annee
245098440 9eme-annee245098440 9eme-annee
245098440 9eme-annee
 
245098440 9eme-annee
245098440 9eme-annee245098440 9eme-annee
245098440 9eme-annee
 
Oral au c3
Oral au c3Oral au c3
Oral au c3
 
Article 02 (1)
Article 02 (1)Article 02 (1)
Article 02 (1)
 
L'education des sourds muets
L'education des sourds muetsL'education des sourds muets
L'education des sourds muets
 
FLS
FLSFLS
FLS
 
Cours L3 FLE - FLS / L.Puren
Cours L3 FLE - FLS / L.PurenCours L3 FLE - FLS / L.Puren
Cours L3 FLE - FLS / L.Puren
 
Ce2 introduction-guide-coquelicot
Ce2 introduction-guide-coquelicotCe2 introduction-guide-coquelicot
Ce2 introduction-guide-coquelicot
 
Cours fondamental (Rachida BOUZNAKARI)
Cours  fondamental (Rachida BOUZNAKARI)Cours  fondamental (Rachida BOUZNAKARI)
Cours fondamental (Rachida BOUZNAKARI)
 
L’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatif
L’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatifL’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatif
L’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatif
 
L’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatif
L’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatifL’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatif
L’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire hssaini abdellatif
 
Conférence Nationale sur le projet de Document de Politique Linguistique du M...
Conférence Nationale sur le projet de Document de Politique Linguistique du M...Conférence Nationale sur le projet de Document de Politique Linguistique du M...
Conférence Nationale sur le projet de Document de Politique Linguistique du M...
 
Importance de la langue dans la vie
Importance de la langue dans la vieImportance de la langue dans la vie
Importance de la langue dans la vie
 

Kürzlich hochgeladen

GIÁO ÁN DẠY THÊM (KẾ HOẠCH BÀI DẠY BUỔI 2) - TIẾNG ANH 6, 7 GLOBAL SUCCESS (2...
GIÁO ÁN DẠY THÊM (KẾ HOẠCH BÀI DẠY BUỔI 2) - TIẾNG ANH 6, 7 GLOBAL SUCCESS (2...GIÁO ÁN DẠY THÊM (KẾ HOẠCH BÀI DẠY BUỔI 2) - TIẾNG ANH 6, 7 GLOBAL SUCCESS (2...
GIÁO ÁN DẠY THÊM (KẾ HOẠCH BÀI DẠY BUỔI 2) - TIẾNG ANH 6, 7 GLOBAL SUCCESS (2...Nguyen Thanh Tu Collection
 
L'expression du but : fiche et exercices niveau C1 FLE
L'expression du but : fiche et exercices  niveau C1 FLEL'expression du but : fiche et exercices  niveau C1 FLE
L'expression du but : fiche et exercices niveau C1 FLElebaobabbleu
 
Télécommunication et transport .pdfcours
Télécommunication et transport .pdfcoursTélécommunication et transport .pdfcours
Télécommunication et transport .pdfcourshalima98ahlmohamed
 
CompLit - Journal of European Literature, Arts and Society - n. 7 - Table of ...
CompLit - Journal of European Literature, Arts and Society - n. 7 - Table of ...CompLit - Journal of European Literature, Arts and Society - n. 7 - Table of ...
CompLit - Journal of European Literature, Arts and Society - n. 7 - Table of ...Universidad Complutense de Madrid
 
Apolonia, Apolonia.pptx Film documentaire
Apolonia, Apolonia.pptx         Film documentaireApolonia, Apolonia.pptx         Film documentaire
Apolonia, Apolonia.pptx Film documentaireTxaruka
 
python-Cours Officiel POO Python-m103.pdf
python-Cours Officiel POO Python-m103.pdfpython-Cours Officiel POO Python-m103.pdf
python-Cours Officiel POO Python-m103.pdftrendingv83
 
Intégration des TICE dans l'enseignement de la Physique-Chimie.pptx
Intégration des TICE dans l'enseignement de la Physique-Chimie.pptxIntégration des TICE dans l'enseignement de la Physique-Chimie.pptx
Intégration des TICE dans l'enseignement de la Physique-Chimie.pptxabdououanighd
 
RAPPORT DE STAGE D'INTERIM DE ATTIJARIWAFA BANK
RAPPORT DE STAGE D'INTERIM DE ATTIJARIWAFA BANKRAPPORT DE STAGE D'INTERIM DE ATTIJARIWAFA BANK
RAPPORT DE STAGE D'INTERIM DE ATTIJARIWAFA BANKNassimaMdh
 
Neuvaine de la Pentecôte avec des textes de saint Jean Eudes
Neuvaine de la Pentecôte avec des textes de saint Jean EudesNeuvaine de la Pentecôte avec des textes de saint Jean Eudes
Neuvaine de la Pentecôte avec des textes de saint Jean EudesUnidad de Espiritualidad Eudista
 
Bilan énergétique des chambres froides.pdf
Bilan énergétique des chambres froides.pdfBilan énergétique des chambres froides.pdf
Bilan énergétique des chambres froides.pdfAmgdoulHatim
 
L application de la physique classique dans le golf.pptx
L application de la physique classique dans le golf.pptxL application de la physique classique dans le golf.pptx
L application de la physique classique dans le golf.pptxhamzagame
 
les_infections_a_streptocoques.pptkioljhk
les_infections_a_streptocoques.pptkioljhkles_infections_a_streptocoques.pptkioljhk
les_infections_a_streptocoques.pptkioljhkRefRama
 
Copie de Engineering Software Marketing Plan by Slidesgo.pptx.pptx
Copie de Engineering Software Marketing Plan by Slidesgo.pptx.pptxCopie de Engineering Software Marketing Plan by Slidesgo.pptx.pptx
Copie de Engineering Software Marketing Plan by Slidesgo.pptx.pptxikospam0
 
Formation échiquéenne jwhyCHESS, parallèle avec la planification de projet
Formation échiquéenne jwhyCHESS, parallèle avec la planification de projetFormation échiquéenne jwhyCHESS, parallèle avec la planification de projet
Formation échiquéenne jwhyCHESS, parallèle avec la planification de projetJeanYvesMoine
 
Cours Généralités sur les systèmes informatiques
Cours Généralités sur les systèmes informatiquesCours Généralités sur les systèmes informatiques
Cours Généralités sur les systèmes informatiquesMohammedAmineHatoch
 

Kürzlich hochgeladen (16)

GIÁO ÁN DẠY THÊM (KẾ HOẠCH BÀI DẠY BUỔI 2) - TIẾNG ANH 6, 7 GLOBAL SUCCESS (2...
GIÁO ÁN DẠY THÊM (KẾ HOẠCH BÀI DẠY BUỔI 2) - TIẾNG ANH 6, 7 GLOBAL SUCCESS (2...GIÁO ÁN DẠY THÊM (KẾ HOẠCH BÀI DẠY BUỔI 2) - TIẾNG ANH 6, 7 GLOBAL SUCCESS (2...
GIÁO ÁN DẠY THÊM (KẾ HOẠCH BÀI DẠY BUỔI 2) - TIẾNG ANH 6, 7 GLOBAL SUCCESS (2...
 
L'expression du but : fiche et exercices niveau C1 FLE
L'expression du but : fiche et exercices  niveau C1 FLEL'expression du but : fiche et exercices  niveau C1 FLE
L'expression du but : fiche et exercices niveau C1 FLE
 
Télécommunication et transport .pdfcours
Télécommunication et transport .pdfcoursTélécommunication et transport .pdfcours
Télécommunication et transport .pdfcours
 
CompLit - Journal of European Literature, Arts and Society - n. 7 - Table of ...
CompLit - Journal of European Literature, Arts and Society - n. 7 - Table of ...CompLit - Journal of European Literature, Arts and Society - n. 7 - Table of ...
CompLit - Journal of European Literature, Arts and Society - n. 7 - Table of ...
 
Apolonia, Apolonia.pptx Film documentaire
Apolonia, Apolonia.pptx         Film documentaireApolonia, Apolonia.pptx         Film documentaire
Apolonia, Apolonia.pptx Film documentaire
 
python-Cours Officiel POO Python-m103.pdf
python-Cours Officiel POO Python-m103.pdfpython-Cours Officiel POO Python-m103.pdf
python-Cours Officiel POO Python-m103.pdf
 
Echos libraries Burkina Faso newsletter 2024
Echos libraries Burkina Faso newsletter 2024Echos libraries Burkina Faso newsletter 2024
Echos libraries Burkina Faso newsletter 2024
 
Intégration des TICE dans l'enseignement de la Physique-Chimie.pptx
Intégration des TICE dans l'enseignement de la Physique-Chimie.pptxIntégration des TICE dans l'enseignement de la Physique-Chimie.pptx
Intégration des TICE dans l'enseignement de la Physique-Chimie.pptx
 
RAPPORT DE STAGE D'INTERIM DE ATTIJARIWAFA BANK
RAPPORT DE STAGE D'INTERIM DE ATTIJARIWAFA BANKRAPPORT DE STAGE D'INTERIM DE ATTIJARIWAFA BANK
RAPPORT DE STAGE D'INTERIM DE ATTIJARIWAFA BANK
 
Neuvaine de la Pentecôte avec des textes de saint Jean Eudes
Neuvaine de la Pentecôte avec des textes de saint Jean EudesNeuvaine de la Pentecôte avec des textes de saint Jean Eudes
Neuvaine de la Pentecôte avec des textes de saint Jean Eudes
 
Bilan énergétique des chambres froides.pdf
Bilan énergétique des chambres froides.pdfBilan énergétique des chambres froides.pdf
Bilan énergétique des chambres froides.pdf
 
L application de la physique classique dans le golf.pptx
L application de la physique classique dans le golf.pptxL application de la physique classique dans le golf.pptx
L application de la physique classique dans le golf.pptx
 
les_infections_a_streptocoques.pptkioljhk
les_infections_a_streptocoques.pptkioljhkles_infections_a_streptocoques.pptkioljhk
les_infections_a_streptocoques.pptkioljhk
 
Copie de Engineering Software Marketing Plan by Slidesgo.pptx.pptx
Copie de Engineering Software Marketing Plan by Slidesgo.pptx.pptxCopie de Engineering Software Marketing Plan by Slidesgo.pptx.pptx
Copie de Engineering Software Marketing Plan by Slidesgo.pptx.pptx
 
Formation échiquéenne jwhyCHESS, parallèle avec la planification de projet
Formation échiquéenne jwhyCHESS, parallèle avec la planification de projetFormation échiquéenne jwhyCHESS, parallèle avec la planification de projet
Formation échiquéenne jwhyCHESS, parallèle avec la planification de projet
 
Cours Généralités sur les systèmes informatiques
Cours Généralités sur les systèmes informatiquesCours Généralités sur les systèmes informatiques
Cours Généralités sur les systèmes informatiques
 

L'oral en fle

  • 1. Circonscription de Zéramdine Rapport de stage L’enseignement /apprentissage de l’oral dans les écoles tunisiennes les difficultés et les solutions Cas de la 4ème année primaire Elaboré par Inspectrice formatrice Kallel Sahbi Lamya Lakhal.ep. Atrous Année Scolaire 2015 – 2016
  • 2. Remerciment A l’issue de ce travail, je remercie, en premier lieu, le bon Dieu de m’avoir donné la force et le courage de le mener à terme. Je tiens, également, à exprimer ma sincère reconnaissance et ma profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce rapport de stage, notamment les formateurs Mme Lamya Lakhal et Mr Borgi Hssen dont leurs conseils, documentations et orientations m’ont été précieusement utiles. Je n'oublie pas de remercier les directeurs de l’école de « Siida » Mr Ribii Youssef et celui de l’école de « Mzaougha »,Mr Ali Haj Massoud ;pour leur sollicitude à la réalisation de cette enquête. Aussi toute l’équipe qui travaille dans l’école primaire Elhouda, pour avoir assuré le bon déroulement de ma deuxième année de stage. Enfin, j'adresse mes plus sincères remerciements à ma mère pour sa contribution, son soutien et sa patience.
  • 3. INTRODUCTION GENERALE La langue, qu'elle soit maternelle ou étrangère, elle est présente dans la vie quotidienne de l'homme car elle est un outil de communication indispensable qui facilite le contact entre les membres de la société, c'est à l'aide de cet outil que l’homme arrive à émettre des messages, exprimer ses idées et ses pensées et obéir à ses différents besoins. L'aspect écrit de la langue demeure, généralement, la propriété d'une couche sociale limitée, tandis que l'aspect oral reste à la portée de tout individu de la société. Orale ou écrite, la langue est enseignée dans les différentes institutions sociales. Le français est la deuxième langue la plus parlée en Tunisie après l’arabe, il est enseigné à partir de la troisième année primaire dans les écoles de base tunisiennes, d’ou par un simple calcul, un cadre tunisien a dû étudier en moyenne 11 ans la langue de Molière. Le français est pourtant victime d’un massacre à l’écrit comme à l’oral ; les erreurs se suivent et ne se ressemblent pas. La meilleure valeur d'un orateur lui vient de la foule ou de l'assemblée. Pour que l'orateur soit grand et puissant, il faut que l'auditoire fasse la moitié du chemin. Victor Hugo
  • 4. Ce massacre de la langue seconde se manifeste d’une manière flagrante dans les écoles rurales aussi bien au niveau de l’oral qu’à l’écrit, ce qui conduit à revoir l’enseignement de cette discipline au niveau du deuxième cycle de l’enseignement de base. Nous essayerons, en premier lieu, dans ce travail de présenter l’oral, sa mission et comment permet-t-il l’acquisition du français comme langue étrangère. Puis dans un second lieu, de révéler l’attitude des opérants au sein de l’école, en tant qu’enseignant et apprenant, vis à vis de l’enseignement apprentissage de l’oral, par le biais d’une enquête menée à travers un questionnaire rempli par ces deux derniers. Et pour conclure nous essayerons de proposer des solutions pour remédier aux lacunes et des pratiques pédagogiques pour renforcer l’apprentissage de l’oral de français.
  • 5. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 1 Chapitre I : L'ORAL EN FLE A L'ECOLE PRIMAIRE L’orale occupe une place prépondérante dans l’enseignement de la langue française. Il véhicule, d’une part un nombre appréciable de disciplines : récitation, langage, chant, comptine, dialogue…, d’autre part, il reprend à son compte la lecture. En effet, cette dernière est considérée comme une activité orale car son principal objectif est la lecture courante et expressive. Section 1 : L’enseignement/apprentissage de l’orale du FLE au primaire La parole est très importante dans la vie humaine, c'est l'un des moyens qui permet aux hommes de communiquer entre eux. Elle reflète la pensée de l'être humain dès son jeune âge (l'enfance). Après avoir appris sa langue maternelle, l'enfant apprend aussi à l'école d'autres langues dites étrangères pour le préparer à sa citoyenneté et ouvrir son esprit à d'autres cultures. L'enseignement /apprentissage de FLE va mettre en œuvre une didactique de l'oral en profitant du jeune âge de l'enfant, un facteur qui favorise l'acquisition facile et rapide de la langue. I) la didactique de l’oral en classe primaire : Au primaire on apprend d'abord à parler le français avant d'apprendre à le lire et l'écrire ; la maîtrise de l'oral se développe dans et par les interactions en classe auxquelles les enfants prennent part. Pour cette raison on trouve que la didactique de l'oral en classe primaire impose toujours une mise en œuvre des pratiques pédagogiques d'intégration , car ce n'est pas facile de faire entrer un enfant dans une tâche langagière en langue étrangère, une chose qui demande une organisation de ses actions, pour qu'il peut construire des représentations spécifiques de la classe ; c'est-à-dire la manière dont l’apprenant se situe par rapport aux autres et à l'enseignant lorsqu'il essaie de prendre la parole.
  • 6. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 2 II) L’importance de l’oral : L'oral en classe du FLE au primaire doit être développé et valorisé en tant que pratique et moyen de communication utile dans le contexte scolaire et extra scolaire, sans oublier que la production orale est une pratique de classe indispensable aux apprentissages qui a son importance. L'oral pour un enfant au primaire est un moyen d'exposition de son imagination. Il est aussi pour beaucoup d'élèves un bon support de perception et d'apprentissage, les apprenants se souviennent mieux d'une idée ou d’une notion qu'ils ont entendue. Ainsi l'oral permet l'entrainement à formuler et à réfléchir, puisque la connaissance est mieux structurée lorsqu'elle est exprimée oralement. Au moment de l'apprentissage oral, l'élève a le droit à l'erreur en tant qu'outil d'enseignement, donc l'erreur à l'oral permet à l'élève de reformuler sa parole jusqu'à ce que l'idée soit juste et la notion soit exprimée d'une manière correcte, pour l'objectif d'améliorer sa performance. L'expression orale en classe est indispensable dans la construction du savoir, c'est une activité qui permet aux enseignants de vérifier et d'évaluer la compréhension des apprenants à travers la participation et le débat. III) L’oral selon les programmes officiels : 1) La compétence transversale et ses composantes : a) La composante transversale englobant l’oral de FLE est que l’apprenant communique dans cette langue de façon appropriée. b) Cette compétence se subdivise dans les trois composantes suivantes :  Ecouter les autres.  Prendre la parole et s’exprimer de façon compréhensible.  Utiliser le registre de langue adéquat.
  • 7. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 3 2) La compétence terminale et ses composantes : a) La Compétence terminale : Elle est liée au savoir-communiquer oralement : Écouter, comprendre, parler consiste à intégrer les acquis : savoirs, savoir-faire et savoir être, dans des énoncés oraux cohérents et intelligibles pour : - manifester sa compréhension d’un message oral ; - rendre compte d’un événement de la vie quotidienne ; - communiquer avec autrui dans le cadre d’une situation significative. b) les composantes qui la constituent sont : - Ecouter l’autre ; - Manifester sa compréhension d’un message oral ; - Intégrer les acquis liés aux règles de prononciation du français ; - Intégrer les acquis liés aux règles de fonctionnement de la langue ; - Etablir un contact social. Cette compétence doit être maîtrisée par l’élève au terme du 1er cycle de l’enseignement de base correspondant aux quatre années d’apprentissage de la langue française. Section 2 : la méthodologie de l’enseignement / apprentissage de l’oral du FLE I) Les activités de l’orale en classe : Une didactique de la langue qui répond aux objectifs de l'enseignement/apprentissage de l'oral en FLE demande toujours une corrélation entre deux activités de base qui sont la compréhension et l'expression. En suivant une approche communicative on commence nécessairement par comprendre avant de produire.
  • 8. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 4 1) Compréhension orale : La compréhension orale est une compétence qui vise à créer progressivement chez l'apprenant une stratégie d'écoute et de compréhension de l'énoncé oral, pour l'objectif de former des apprenants autonomes au moment de la prise de parole, et même de réinvestir ce qu'ils ont appris en classe à l'extérieur (vie quotidienne). Ses objectifs sont d'ordre lexicaux, socioculturels, communicatifs, phonétiques, discursifs, morphosyntaxiques... En effet à travers la séance de compréhension orale les apprenants peuvent reconnaître des structures grammaticales, des sons, un lexique en situation d'énonciation, et des structures de communication qui amènent l'élève à une compréhension globale plus détaillée de l'activité proposée. 2) Expression orale L'expression orale, rebaptisée production orale, est une compétence que les apprenants doivent progressivement acquérir, qui consiste à s'exprimer dans des situations d'énonciation diverses en FLE. Il s'agit toujours d'un rapport interactif entre un émetteur et un récepteur qui consiste à faire appel aux compétences de compréhension :  pour que l'apprenant soit capable de produire oralement des énoncés dans des différentes situations de communication,  pour qu'il puisse répondre, interroger, s’exprimer, demander, communiquer...etc., Après avoir surmonté les problèmes de prononciation, du rythme et d'énonciation, de grammaire, et d'autres liés à la compréhension. 3) les étapes d’apprentissage de l’oral : Le passage insensible (inaperçu) de l’activité de mise en train à l’activité d’expression orale vise à assurer l’unité de l’apprentissage qui constitue un tout indissociable.
  • 9. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 5 a) La situation d’exploration : Elle doit être attractive, signifiante, motivante, conflictuelle et problématique pour Provoquer la réaction spontanée, le contrôle et le réemploi. Pendant cette situation il faut laisser les apprenants s’exprimer librement et ne jamais poser des questions. b) La situation d’apprentissage systématique :Le montage d’automatismes. Elle se base sur la répétition ; la communication et le dialogue. Le maître doit créer un besoin langagier chez l’apprenant, et se limiter à une seule structure par jour. c) La situation d’intégration : Ramener l’apprentissage dans une situation qui relève du vécu de l’apprenant pour donner une signification au savoir qu’il acquiert. d) L’évaluation : L’apprenant produit un énoncé oral pour communiquer dans le cadre d’une nouvelle mini-situation en rapport avec son quotidien, en employant la structure du jour. II) les supports pédagogiques de l’oral : L'enseignement est toujours appuyé autant que possible sur les supports pédagogiques de son époque, livre, tableau, images, cassette, CD,....etc. Ces supports ne sont pas de simples changements de la technologie moderne et d'actualité mais c'est l'occasion de renouvellement des pratiques et une remise en cause des rapports entre l'objet de l'enseignement, l'apprenant et l'enseignant. 1) Le support tableau Le tableau est un support visible par tous, sur lequel on peut écrire une infinité des mots, exercices, énoncés....etc. C'est un support de connaissance et de construction. Pendant une séance orale le tableau deviendra un champ d'illustration et d'explication si une idée dite oralement est ambiguë pour certains apprenants.
  • 10. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 6 2) Le manuel scolaire, support écrit Le manuel scolaire est un support didactique de base indispensable, sous forme d'un livre, ouvrage ; qui représente un outil de travail commun aux élèves de la même classe. Le manuel est envisagé à la fois comme objet et moyen d'apprentissage, il permet aux élèves de poser leurs questions sur la compréhension du texte. Ce support écrit peut contribuer à une meilleure compréhension et expression de l'oral. 3) L'image L'image est l'un des supports utilisés dans la didactique des langues au primaire pour son pouvoir de véhiculer le sens aux enfants. L'image est capable de faire appel à l'imagination de l'enfant, la chose qui l'encourage à parler et s'exprimer, sans oublier que c'est un support de concrétisation de l'abstrait et un moyen d'illustration. 4) Le support audio Pendant la séance de l'oral l'enseignant peut utiliser des documents sonores, cassette, CD... enregistrés par des francophones, ou bien il peut faire ses propres enregistrements. L'outil audio peut présenter une chanson, conte, dialogue.....etc. Les écoutes de l'apprenant aux produits sonores vont l'aider à construire une idée sur le contexte qui va l'amener vers une production orale au moment de répondre aux questions posées. 5) Support TIC et audio-visuel Les TIC et les vidéos permettent d'accroitre la motivation et le plaisir d'apprendre, on peut remarquer l'intérêt particulier que les enfants portent aux activités qui se déroulent dans cet environnement d'outils technologiques, les TIC et les vidéos ont cette puissance de la bonne représentation des images qui retiennent d'avantage l'attention de l'élève, permettent la transmission d'un grand nombre
  • 11. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 7 d'informations en peu de temps et offre une meilleure mémorisation de la langue en stimulant l'élève à émietter les mots et à les bien prononcer. Chapitre 2 : les difficultés de l’enseignement /apprentissage de l’oral Constamment présente dans la classe, la pratique de la langue orale est perçue par les maîtres comme une composante du rapport pédagogique et du fonctionnement du groupe classe ; Il s’agit d’un oral de régulation des rapports humains, de cogestion de l’espace, d’organisation, de recentrage, d’explication de consignes etc. Cependant, la pratique quotidienne de cet oral devrait être davantage envisagée comme un moment particulièrement privilégié pour améliorer et diversifier les performances des apprenants. Section 1 : Pourquoi est-il si difficile d’enseigner l’oral ? I. L’oral est pratiqué dans toutes les situations et dans toutes les disciplines La communication orale n’est pas à proprement parler une pratique scolaire. L’oral se pratique dans l’école mais aussi hors de l’école. Il apparaît comme spontané. Son développement a commencé avant l’entrée de l’enfant à l’école, de façon empirique et à peine consciente. Il est difficile d’en faire un objet d’enseignement/apprentissage au même titre que d’autres matières plus spécifiques au monde de l’école. D’autre part, la pratique de l’oral est transversale à toutes les matières. II. L’apprentissage de l’oral n’a pas toujours été une mission de l’école L’oral ne figure pas parmi les préoccupations majeures de l’école et il semble ne pas y avoir de culture de l’enseignement de l’oral et de ses outils didactiques.
  • 12. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 8 Nous verrons plus loin qu’effectivement, le corps enseignant semble dépourvu de cette culture. III. L’oral implique l’ensemble de la personne Parler c’est communiquer : les recherches ont centré leurs travaux sur la notion de relation, considérée comme constitutive de toute communication, au même titre que le contenu des messages. Ces apports de la sociolinguistique, notamment de la compétence de communication qui désigne l’adéquation d’un message (verbal ou non) échangé entre deux sujets dans un contexte donné. Communiquer c’est interagir : les co-actants, au cours de leur interaction, construisent leur relation, leur définition sociale et le cadre de la situation de communication. Parler c’est se situer en tant que personne : la parole n’est pas seulement une manifestation sonore. En prenant la parole, l’individu, élève ou maître, se positionne ; en effet, l’oral suppose que soient mis en jeu les aspects affectif, identitaire, social, mais aussi cognitif de la personne. Dans la communication orale, l’individu s’affirme alors comme sujet. Il ne s’agit plus de répondre à quelqu’un (qui sait, par ailleurs !), mais de prendre la parole, d’oser, de risquer l’oral, acte qui engage l’individu dans sa totalité, mais qui aussi le construit. IV. L’oral est profondément marqué par les pratiques sociales de référence : Les enfants arrivent avec leur bagage culturel, avec la langue vernaculaire de la famille et son mode de communication, qui peuvent être très différents de ceux de l’école.
  • 13. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 9 Ils peuvent, au regard de cet écart, avoir une mauvaise image d’eux-mêmes, alors qu’ils réussissent les mêmes opérations intellectuelles que leurs camarades qui utilisent un code communicationnel plus proche de celui attendu par l’école. Par exemple, dans certaines cultures, parler fort est un signe d’attention envers son interlocuteur, et dans d’autres, il n’est pas obligatoire de répondre aux questions. V. L’oral est difficile à observer et complexe à analyser : Les paramètres qui interviennent dans l’interprétation d’un énoncé oral sont nombreux et liés : aux éléments syntaxiques et sémantiques, il faut ajouter notamment l’intonation, la prosodie, les variations de débit, les pauses… On voit difficilement comment évaluer « à chaud », en classe, une interaction orale dans sa complexité et ses implications affectives. D’une part, l’oral ne laisse pas de trace et requiert pour son étude des enregistrements techniques exigeants. D’autre part, son évaluation nécessite beaucoup de temps, à la fois dans le temps de la classe et dans le travail personnel de l’enseignant. Les effectifs moyens actuels des classes ne permettent qu’une évaluation très occasionnelle des performances de chacun des élèves. De plus, les indicateurs de maîtrise de l’oral ne sont pas clairement synthétisés. VI. Les recherches didactiques sur l’oral et le matériel pédagogique pour enseigner l’oral : L’intérêt porté à l’enseignement de l’oral dans les recherches est plus tardif que celui porté à l’enseignement de l’écrit. Pour ces raisons, les outils disponibles sont encore trop peu nombreux. Il en existe, mais généralement ils ont été conçus pour un public spécifique (FLE, formation pour adultes…).
  • 14. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 10 Par ailleurs, le coût en temps pour leur analyse, et l’intérêt tardif que la didactique lui porte, sont autant de difficultés qui en font un sujet mal maîtrisé par les maîtres. Section 2 : Attentes et représentations des maîtres en matière d’oral dans la classe Nous rappellerons ici le but de l’enquête qui consiste à connaître les représentations et les pratiques des enseignants du primaire en matière d’oral dans la classe. I. Les représentations : L’oral est défini comme un moyen privilégié de communication permettant la relation entre les individus, et comme un moyen d’expression de la pensée et des affects. Si la communication pour les maîtres renvoie essentiellement à la construction de l’être social, c'est-à-dire à l’adaptation de l’individu non scolaire, l’expression est d’avantage perçue comme contribuant à la construction intellectuelle de l’élève en tant que sujet non scolaire. L’oral comme moyen d’enseignement est, lui aussi, à peine mentionné. D’autre part, si l’oral est clairement perçu comme un code, synonyme de langue orale, les aspects linguistiques de ce code ne sont jamais définis. Cependant, ce code oral est évoqué à travers trois caractéristiques fonctionnelles 1) l’oral est un code qui donne accès à l’écrit : Un lien unissant la maîtrise de l’oral et l’écrit existe dans les représentations des maîtres, mais il semble peu analysé.
  • 15. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 11 2) confondre entre langue et langage : a) le langage : Le langage est la capacité spécifique aux humains de communiquer par des mots. C’est un système abstrait qui inclut la connaissance du sens des mots et la capacité à organiser ces mots en phrases. Les phrases se combinent dans la conversation pour exprimer des idées, des événements, pour décrire des choses et des personnes; le langage humain se réalise dans une langue (par exemple l’arabe, le français, l’espagnol). Le langage est inné chez l’être humain. Plusieurs animaux ont un langage mais ils n’ont pas de langue. b) La langue : La langue est le langage utilisé par une communauté linguistique, elle est propre à une civilisation, elle est faite de règles. Alors la langue est un moyen particulier, un système de communication propre à la communauté à laquelle l’apprenant appartient. 3) L’ambigüité du statut de l’oral : D’après l’approche par compétence l’oral devrait faire l’objet d’un enseignement spécifique afin d’atteindre les performances attendues fixées d’avance par les pédagogues mais en réalité on le trouve comme médium d’enseignement. a) L’oral en tant que médium d’enseignement : L’oral pour apprendre ; L’oral est un tremplin pour l’apprentissage de l’écrit d’où l’attitude de l’enseignant qui mesure le savoir de ses élèves à l’écrit par l’oral. Le déroulement de la communication orale est régulé par des normes qui relèvent de l’écrit.
  • 16. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 12 b) L’oral considéré comme objet d’enseignement :  l’oral comme objet d’enseignement est plus difficile à cerner pour les enseignants, mais s’avère tout à fait nécessaire ;  développer des stratégies d’enseignement et des moyens didactiques pour que l’enseignement de l’oral ne reste pas accroché à l’écrit ;  définir clairement ce qui peut et ce qui doit faire l’objet d’un apprentissage organisé à l’oral ;  constituer une didactique, c’est-à-dire des procédures d’apprentissage, de solution et d’évaluation qui permettent de travailler l’objet (l’oral) de manière obligatoire ;  aller vers une intégration de l’oral et de l’écrit. II. Les pratiques Plutôt que d’interroger les enseignants sur leurs pratiques, il a été choisi de les questionner sur leurs intentions de pratiques. Deux questions leur étaient posées sur ce qui leur paraissait possible ou non de faire. « D’après vous, dans le domaine de l’oral :  Qu’est-ce qu’il vous paraît difficile d’enseigner ?  Que proposez-vous pour résoudre ces difficultés ? » 1) les enseignables dans une séance de l’oral : a) Dans les réponses, en premier lieu viennent les objectifs d’enseignement visant les capacités de communication : les productions langagières et l’écoute. b) Ensuite, alors que la langue n’apparaissait pas comme un enjeu de l’oral dans la classe, dès lors qu’il s’agit de définir ce qui est enseignable ou pas, elle réapparaît sous trois thèmes majeurs : la norme, la syntaxe et le lexique en rapprochement aux normes de l’écrit et dans un souci permanent de correction linguistique.  la norme :
  • 17. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 13 On a listé des expressions telles que « formulation correcte », « les différents niveaux de langue » ou encore « le français correct » largement utilisées par les maîtres pour caractériser leurs objectifs d’enseignement de l’oral.  la syntaxe : L’expression fréquemment citée par les enseignants, est « structuration des phrases ». - Et pour le dernier thème définissant les enseignables envisagés par les maîtres concernant l’oral, c’est  le lexique : Le lexique est mentionné, lexique qu’il s’agit d’enrichir plutôt que d’adapter aux situations. Quand on demande un avis général sur l’oral dans la classe, c’est la dimension communicationnelle de l’oral qui prime, mais dès qu’il est question des pratiques d’enseignement, c’est la langue qui surgit. 2) ce qui est difficile à enseigner : C’est l’argumentation qui revient le plus fréquemment sous la forme du nom « argumentation », du verbe « argumenter » ou encore, dans une moindre part, sous forme d’opérations discursives précises relevant de l’argumentation comme :  « justifier »,  « exprimer un point de vue »  ou bien « défendre une opinion ». Pour ce qui est des pratiques envisagées, elles sont centrées sur la pratique de genres oraux typiquement scolaires ou ayant des référents des genres oraux pratiqués hors de l’école. a) les genres scolaires :
  • 18. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 14 On retrouve les pratiques des genres oraux artistiques ; récitations, chants et lecture à haute voix. b) les genres sociaux : L’exposé à la première place, suivi du débat et de l’interview. Très peu de réponses évoquent des situations d’apprentissage concernant ces genres sociaux. Conclusion : Par ce qui est avancé ; enseigner /apprendre l’oral de français langue étrangère (FLE) dans les écoles en Tunisie parait une mission pénible et complexe pour les deux grands opérants (maître ; apprenant) sachant qu’au point de vue institutionnel et de la recherche, l’oral apparait comme un sujet maîtrisé, d’où l’intérêt de cette enquête qui consiste à :  ressortir les types de difficultés liées à l’oral de FLE  proposer des solutions pour améliorer la pratique de l’oral.
  • 19. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 15 Chapitre I : l’enquête L’enquête sur l’enseignement / apprentissage de l’oral, dans les trois écoles primaires mentionnées plus tard, a conjugué deux démarches sur le terrain :  un questionnaire destiné aux maîtres du FLE concernant les difficultés rencontrées, les pratiques en classe et leur avis personnel pour remédier à ces difficultés.  Un deuxième questionnaire qui cible les apprenants en leur origine socioculturelle et leur sensibilité vis-à-vis les pratiques en classe. Section I : présentation I. l’échantillon d’étude : 1. les écoles : Pour mener cette enquête il s’est avéré bénéfique de la réaliser autour de trois écoles qui appartiennent à des zones rurales du gouvernorat de Monastir et qui sont les suivantes : - l’école primaire (Siida) de Hdadra ; - l’école primaire (2 mars ) de Mzaougha ; - l’école primaire (El-Houda) d’Ouled Ardaoui. Ces trois institutions se rapprochent par les points suivants : a) un emplacement géographique comparable en fait ces trois écoles sont à une distance similaire dans le sud-ouest du gouvernorat. b) Un niveau de vie semblable en général puisque la plupart des parents opèrent dans les mêmes usines et manufactures. c) Un milieu culturel et social proche puisque ces trois villages ont les mêmes coutumes et traditions, ils ont tous un langage identique et ont même des liens de parentés et des attaches conjugales qui unissent ces trois communautés.
  • 20. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 16 2. Les maîtres : Le nombre des maîtres sollicités pour ce questionnaire est de dix, ils opèrent dans le deuxième et le troisième cycle d’enseignement primaire de la discipline de FLE. Les enseignants sollicités ont été intéressés, mais surpris par la commande passée vue que l’importance dédiée à l’écrit domine la discipline. 3. Les apprenants : Cette enquête s’attache aux apprenants de la quatrième année primaire du nombre de 48 dont 23 garçons et 25 filles. Le questionnaire qui leur est adressé est rempli illico après l’explication du maître des questions posées. Ce questionnaire a pour but de mesurer le degré d’exposition de ces derniers à cette langue étrangère que se soit en milieu scolaire ou hors scolarité. II. Les questionnaires : 1. Pour les maîtres : a) Objectif : ce questionnaire est adressé aux maîtres afin qu’ils apportent leur contribution à l’amélioration des pratiques en classe de l’oral de FLE. b) Contenu : i. Compte tenu de votre expérience en enseignement que pensez-vous des pratiques de l’oral de FLE dans vos classes ? ii. D’après vous les apprenants ont –ils des difficultés à la pratique de l’oral ? iii. Quelles sont ces difficultés : prononciation, intonation ou liaison obligatoire et si autres précisez les ? iv. Les apprenants ont –ils des difficultés en grammaire ? v. Les apprenants ne maitrisent pas le vocabulaire adéquat à la situation ? vi. Les apprenants ont du mal à construire des phrases correctes ?
  • 21. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 17 vii. Les apprenants présentent-ils des carences en conjugaison ? viii. Selon vous les apprenants sont angoissés de s’exprimer en français ? ix. A votre avis les apprenants s’intimident de parler en français ? x. Pendant une correction l’intéressé se sente-t-il embarrassé ? xi. Quelles sont les stratégies que vous adoptez pour surmonter ces difficultés ? xii. Consacrez vous une partie de vos cours à la compréhension et à la production orale en français ? xiii. Appliquez-vous toujours une méthodologie qui valorise la compréhension et la production orales ? xiv. Si oui comment réalisez-vous cette activité ? xv. A votre avis la méthodologie employée actuellement répond-t-elle aux attentes de l’apprentissage /enseignement de l’oral ? xvi. La programmation de l’oral et les manuels scolaires favorisent-t-il l’enseignement/apprentissage de l’oral de FLE ? xvii. Les supports pédagogiques que vous utilisez satisfassent-t-ils à atteindre les objectifs fixés ? xviii. Selon vous comment peut-t-on vaincre les difficultés liées à l’enseignement/apprentissage de l’oral du FLE ? 2. Pour l’apprenant : a. Objectif : Ce questionnaire est adressé aux apprenants afin de recueillir les informations suivantes :  Le degré d’exposition de l’apprenant de ces écoles à la langue française ;  Son affection à cette langue étrangère ;  Sa réaction vis-à-vis les pratiques de l’oral du FLE dans la classe.
  • 22. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 18 b. Contenu : i. Sexe et âge. ii. Est-ce que tu aimes la langue française ? iii. Où communiques –tu en français ? En classe à la maison en dehors de l’école iv. Avec qui parles-tu en français ? Le maître les amis les camarades de classe les parents v. Regardes-tu des émissions télévisées en langues française ? vi. Lis-tu des contes ou des petites histoires en français ? vii. Pour parler en français dans la classe : le maitre pose beaucoup de questions ; il vous demande de faire des dialogues en français ; il travaille la prononciation des phonèmes. viii. As- tu du mal à parler la langue française ? ix. Commets- tu des erreurs en parlant le français ? beaucoup souvent rarement x. Fournis-tu des efforts personnels pour corriger ta production en cas d’omissions ? xi. Comprends-tu tout ce que dit le maître ? xii. Parmi ces difficultés lesquelles affrontes-tu le plus ? La prononciation, l’intonation ou la liaison xiii. Pour produire un énoncé oralement trouves-tu facilement les mots adéquats ? xiv. As-tu des difficultés de grammaire pour construire des phrases ? xv. Te sens-tu embarrassé d’être corriger devant l’ensemble de la classe ?
  • 23. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 19 xvi. Est-ce que ça t’intimide de parler français ? si oui devant qui ? Le maître les apprenants la famille xvii. Ton père pratique-t-il le français ? xviii. Ta maman pratique-t-elle le français ? NB : pour assurer la réalisation de ce questionnaire, les questions qui y figurent sont plus simples et plus court pour assurer la compréhension chez les représentants. Section 2 : les résultats Les résultats seront classés par catégorie (maître ; apprenant) puis selon le domaine d’intérêt (les pratiques en classe, les difficultés et les solutions) vis-à-vis des instituteurs et (l’influence du FLE, leur intérêt et leurs réactions) à l’égard des apprenants. I. Les maîtres : Les enseignants concernés par l’enquête, loin de récuser la demande qui leur était faite, ont tenté de traduire leurs pratiques ordinaires, centrées sur l'écrit, dans les catégories nouvelles qui leur étaient proposées. La pédagogie de l'oral qu'ils ont présentée renvoie, en fait, à quatre différents axes de réflexion. 1. L’importance de l’oral :  Dans la discipline de français l’oral arrive en troisième position après l’écrit et la lecture a été mentionné par 6 tandis que 4 d’entre eux disent qu’ils sont tous de même importance.
  • 24. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 20  La mission de L’oral présente une ambigüité, citent 7 maîtres cependant 2 parlent des objectifs fixés par la législation et un dernier qui prétend avoir une large manœuvre pour réaliser cette activité visant la certitude que l’oral est avant tout un moyen social de communication.  Par hasard à part égale ils sont convaincus que les pratiques actuelles ne comblent pas les déficiences, faisant du français, non seulement une langue écrite mais aussi un témoin d’inégalité sociale. 60% 40% ils sont tous de même importance l'oral arrive en troisième place après l'écrit et la lesture 7 2 1 la mission de l'oral est ambigue elle englobe les ojectifs une large maneuvre au maître
  • 25. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 21 2. Leurs propres méthodologies : Les méthodologies employées par ces maîtres interfèrent dans les deux états suivants : a. La mise en train : Tout les maîtres sont persuadés qu’une mise en train expansive favorisera le déroulement de l’activité de l’oral mais du point de vue durée 6 parmi eu en consument dix minutes, deux prennent 15 minutes et avec les deux deniers elle peut durer 20. b. La répartition du temps de l’oral : En ce qui concerne la démarche tous sont d’accord de suivre la démarche législative mais Parler du temps nous ramène à parler des étapes poursuivies au cours de la réalisation de cette activité. En fait, ce temps est étalé entre compréhension et production orale. Pour les 6 maitres qui consacrent seulement 30 minutes ils donnent 20 min à la production et ce qui reste est dédié à la compréhension mais pour les quatre autres qui offrent 35et40 minutes à cette activité divisent cette durée à part égale. 3. Les difficultés affrontées : 6 2 2 0 5 10 15 20 25 1 2 3 la durée de la ME le nombre des maîtres 4 maîtres divisentle temps à part égale 6 maîtres :2/3 production et 1/3 compréhen… 1 2
  • 26. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 22 i. Le temps consacré à cette activité est limité. ii. La répartition hebdomadaire des heures de français dans les après –midi. iii. L’absence d’une stratégie d’évaluation et de remédiation instantanée. iv. Les déficiences au niveau des équipements et du matériel pédagogique. v. Les écoles ne possèdent ni connexion internet ni aucun matériel numérique. vi. Le nombre d’élèves par classe est élevé, il est d’une moyenne de 28 par classe. vii. La prononciation qui interfère avec l’accent local et surtout la traduction arabe-français. 4) Les solutions envisagées par les maîtres :  Consacrer plus de temps à la séance d’enseignement / apprentissage de français et par conséquent à l’activité de l’oral.  Echelonner les séances de français pendant la matinée.  L’impuissance des maîtres à évaluer et remédier les lacunes illico , et ce à cause de l’absence des outils nécessaires à réaliser cette tache.  Diversifier le matériel pédagogique nécessaire pour le soutien et l’accompagnement de l’apprenant tout au long de son apprentissage.  Créer une bibliothèque de contes, illustrés, dictionnaires et histoires en langue française dans chaque école.  Réaliser des projets culturels en français à savoir une pièce de théâtre, un dossier de recherche (sur la faune, la flore ou un autre sujet d’intérêt), des jeux de devinettes… RQ : d’autres propositions n’ont pas été prise en compte car elles font l’objet de clauses à remplir pour atteindre la mission de l’oral. II. Les apprenants :
  • 27. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 23 Nous rappelons tout d’abord que l’échantillon est de 48 apprenants de la quatrième année de base dont 25 filles et 23 garçons. 1. La motivation : Après classification des données la première remarque qui nous saute aux yeux est que tous les apprenants prétendent aimer cette langue, porter beaucoup d’intérêt à son apprentissage et avouent tous faire des efforts pour corriger les erreurs et améliorer leurs productions. Ceci est un grand facteur de motivation pour les maîtres et un atout aussi pour Les impliquer autant dans leur apprentissage. 2. L’exposition des apprenants à la langue française : a. La communication en français : Tout les apprenants disent pratiquer cette langue étrangère dans la classe mais à la maison seulement 5 communiquent en français, cependant, 10 avancent qu’ils communiquent en dehors de l’école que se soit entre eux ou avec des personnes plus âgées qui maîtrisent cette langue. Ce graphique nous montre que 69% des apprenants ne parlent le français qu’en classe et ce renvoyé au milieu socioculturel à lequel ils appartiennent. Mais pour ceux qui pratiquent le français hors scolarité dont 5 seulement le parlent dans leurs foyers, il faut découvrir l’origine de cette situation quoique ce soit les 33 10 5 48 en classe seulement hors scolarité à la maison total
  • 28. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 24 parents ne parlent pas le français ou n’acceptent pas la communication en cette langue dans leurs foyers. Ce questionnaire repère trois parents qui pratique cette langue mais qui ne permettent pas sa pratique dans le foyer. b. Suivre des émissions télévisées en langue française : L’audio visuel est un moyen d’ampleur dans l’acquisition d’une langue, d’où l’intérêt de poser cette question. Ce n’est pas essentiellement les émissions télévisées mais aussi les films DVD, les vidéos en ligne sur internet, des programmes à la radio et même les enregistrements des pièces de théâtre ou des spectacles dans les cirques ou dans les parcs d’attraction. 36 apprenants disent avoir regardé des programmes en langue française, qui se résument à des dessins animés sur la chaîne « tounisna » arrêtant la diffusion depuis le mois de mars. Tandis que les 12 qui restent n’ont jamais intercepté une séquence de ce genre. Il reste un autre détail à clarifier ; c’est la faible fréquence de poursuite de ces programmes. 36 12 48 il regardent la tv en fr aucune E tv total
  • 29. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 25 c) La lecture : Cette lecture concerne les illustrés, les bandes dessinés et les petits contes en français. Selon ce questionnaire 16 apprenants n’ont jamais lu en français hors scolarité mais les 32 autres affirment avoir effectué des lectures hors classe. 3. L’impression des apprenants vis-à-vis les pratiques en classe : Les apprenants réagissent différemment à l’égard des pratiques suivies en classe d’où détailler les comportements par rapport aux méthodologies adoptées pendant l’apprentissage de l’oral en classe. a. L’animation d’une séance de l’oral : Elle consiste à démontrer les actions les plus fréquentes par les maîtres pour réaliser une activité de l’oral. Avec un pourcentage de 50% ,24 apprenants affirment que le maître pose beaucoup de question en français. Si ces derniers estiment beaucoup le nombre de questions posées, alors ils mettent en question le rôle du maître comme animateur. 73 % des élèves avec le nombre de 35 racontent que le maître demande d’effectuer des dialogues en français et 37 d’entre eux et chiffrant en pourcentage de 77% répondent qu’il insiste à la bonne prononciation en classe. 32 16 48 lecture hors classe aucune lecture total
  • 30. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 26 Pour réaliser l'activité de l'oral : b. La compréhension orale : Pendant cette activité dont la production en dépend étroitement, 25% (12) des apprenants lancent qu’ils ne comprennent pas ce que dit le maître d’où leur inaptitude de passer à la production orale. Cette situation pourra nous révéler le tas de difficultés affrontées par les apprenants pendant une séance de français. C. Les types de difficultés pour parler français : Selon le questionnaire les types sont limités à trois à savoir :  La prononciation : 26 apprenants (55%) annoncent qu’ils ont des difficultés à prononcer les phonèmes de français ainsi que les mots longs  L’intonation : 17 apprenants (36%) dévoilent rencontrer des difficultés avec le ton adopté pour s’exprimer.  Les liaisons : 18 apprenants (38%) rapportent se heurter à la complexité de réaliser les liaisons obligatoires de français. 24 35 37 0 5 10 15 20 25 30 35 40 le maître pose beaucoup de question il demande de faire des dialogues en français il insiste sur la prononciation française
  • 31. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 27 Les types de difficultés  Le manque de vocabulaire : 34 apprenants (71%) confirment avoir un vocabulaire rétrécis et non actif ce qui les empêche de prendre la parole a peur de produire des phrases à trous ou incomplètes. 4. L’affectif : Pour parler de l’émotion de l’apprenant, il est pratique de préciser que c’est juste au moment de la correction des erreurs qu’il a commis. 42 apprenants (87,5%) dévoilent être embarrassés suite à une correction de l’une de ses erreurs de l’oral. Pour 23 d’entre eux cet embarras est senti à cause de leurs camarades et les 19 autres se sentent gênés d’être corrigés devant le maître. L’embarras pendant la correction des erreurs 26 18 17 la prononciation l'intonation les liaisons 0 5 10 15 20 25 30 Série1 0 5 10 15 20 25 devant les camarades devant le maître indifférent
  • 32. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 28 Ce graphique remet en cause l’initiative de prise de parole par l’apprenant pendant une activité d’enseignement/apprentissage de l’oral. Résumé : Cette enquête a permis de faire ressortir deux types de difficultés. La première est liée aux problèmes posés par la gestion simultanée de l’individu et du groupe, la seconde au sens de l’activité pour l’apprenant. En conclusion de l’enquête, il apparaît que l’oral est perçu comme un moyen d’acquérir des compétences linguistiques au service de l’écrit et comme un moyen d’acquérir des compétences communicationnelles au service de la vie dans la communauté scolaire. Cet exercice de synthèse nous a permis de mettre en lumière le fait que l’apprentissage/enseignement de l’oral, du point de vue institutionnel et de la recherche, peut apparaître comme un sujet maîtrisé. Mais l’oral est complexe, et son apprentissage/ enseignement dans la classe est ressenti comme quelque chose de difficile par les enseignants. Ces difficultés sont d’ordre didactique et pédagogique.
  • 33. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 29 Section 3 : les solutions proposées : I. Actions concernant l’apprenant : La situation de l'enseignement-apprentissage du FLE en Tunisie dénote une carence qui semble perdurer malgré les réformes dans le système éducatif. Revoir les conséquences directes, et analyser les causes médiates nous permettraient d'aborder concrètement le problème. Il ne s'agit plus de décrire les situations alarmantes d'acquisition du FLE, mais d'y remédier en prenant du recul et en se rendant à l'évidence d'un malaise linguistique qui ne sera apaisé que par une approche actionnelle où agira la compétence immédiate. Les enfants concernés, sont les adultes de demain. Et si personne n'ose agir, nous verrons les difficultés augmenter de jour en jour. Si chacun de nous se remettrait en question sur chaque intervention fait avec l'enfant, en se posant une seule question " Ce que je viens de faire ou de dire, aide cet enfant à lui donner confiance en lui?" Un enfant qui a confiance en lui, donne des résultats, même pour celui qui a des difficultés d'apprentissage en langue française, car il développe ses forces. Donc pour améliorer le niveau de la langue française chez les élèves nous serons devant l'obligation : 1. d'approfondir les apprentissages installés depuis la 1e année d'enseignement de français à l'oral et à l'écrit, en réception et en production ; 2. de développer les apprentissages linguistiques au service de la communication en s'appuyant sur : a) la variété des situations orales et écrites, b) l'observation réfléchie des faits de langue fondamentaux, c) l'enrichissement et l'organisation du stock lexical ;
  • 34. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 30 3. d'amener l'apprenant à produire un énoncé intelligible par le perfectionnement de la prononciation ; 4. d’amener l'apprenant à articuler différents acquis en vue de les mobiliser dans des situations de production orale ou écrite. II. L’évolution du comportement des maîtres : L’enseignant se voyait lui même comme un transmetteur de savoir, cette image, qui persiste encore chez beaucoup est souvent jugée démodée parce que la notion même du savoir a évolué, notamment en langue vivante. Donc l'enseignant est un maître d'œuvre incitateur et organisateur de l'apprentissage, il doit être dynamique, franc et tolérant, il encourage les élèves, et il doit être en contact avec les apprenants, il donne aussi une bonne image de savoir, il prépare ses cours et explique bien, cela veut dire qu'il donne du sens à son enseignement. Alors le maître doit jouer le rôle d’informateur et de conseiller, qui doit bien sure avoir des connaissances sur la langue française et son fonctionnement, mais aussi avoir conduit un groupe et gérer des programmes, et surtout savoir ce qu'est l'apprentissage autodirigé. III. les consignes proposées pendant l’oral : le maître peut demander à ses élèves de réaliser les taches suivantes : - dramatisation d'un texte (mimique, intonation, ...), - récitation d'un poème, - reformulation de phrases, - résumé oral d'un texte lu ou entendu, - jeux de rôle à partir d'un thème donné, - formulation d'énoncé (contenus de bulles de BD, questions à poser, consignes)
  • 35. E.P Ouled Ardaoui Rapport de stage Les difficultés de l’oral dans lesécoles tunisiennes. Page 31 - expression à partir d'un support auditif ou visuel, - récitation à plusieurs voix d'un texte appris, - lecture expressive à haute voix, - lecture dialoguée. - réalisation des projets culturels par groupe ;ces projets sont liés étroitement à l’environnement de l’apprenant. - employer la pédagogie des jeux pour assurer l’épanouissement des apprenants dans leur apprentissage et surtout pour les classes de troisième et de quatrième année. - l’écoute en silence pour préparer leurs productions. IV. les tendances de pratiques en classe : Ces pratiques on pour but de développer l’esprit critique face à l’utilisation de la langue orale en : 1. Amener les élèves à connaître, à utiliser, à justifier et à discriminer les différences entre l’oral et l’écrit, entre les différents registres de langue; 2. Favoriser l’utilisation des registres de langue corrects et soutenu dans toutes les disciplines afin de préparer les élèves à la vie en société (accès à la culture, à la vie sociale et professionnelle). 3. Construire un objet d’enseignement stable qui ne soit pas calqué sur l’écrit ; 4. Ne pas empiéter sur l’expression de soi, l’identité profonde passant par la parole ; 5. Travailler le langage spontané, celui qui est inné et qui ne s’enseigne pas à l’école ;