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hommages aux Martyrs
Durant cette année 2014, l’Armée Djiboutienne a perpétué sa légendaire tradition
d’offrir à la nation le martyr des meilleurs de ses fils.
Nos valeureux soldats ont une fois de plus illustré leur courage et leur abnégation en
Somalie. A Baladwayne, à Boule Bourdeh et partout ailleurs dans les petites localités, ils
se sont acquittés de leur mission avec brio.
Ceux qui sont tombés ont quitté la République de Djibouti dans les honneurs, les armes
à la main en défendant une cause juste et noble. Ils n’ont en aucun cas reculé devant
l’ennemi et se sont vaillamment battus contre les terroristes Al-Shabaab.
Ils se sont adjugé la récompense ultime qui est le sacrifice de leur vie sur l’autel de cet
idéal auquel le monde entier y aspire. Ils sont tombés pour la paix, pour qu’un jour enfin
la Somalie, ce pays frère puisse rejoindre dignement le concert des nations.
Nous somme dans la douleur, certes, mais c’est aussi rempli d’une immense fierté du
devoir accompli, que leur martyr n’a pas été vain, que nous leur faisons un adieu solennel,
en priant Allah de leur accorder le paradis éternel auquel il a promis aux martyrs.
Les noms de ces hommes seront à jamais gravés avec de lettres d’or sur les annales de
l’histoire de la nation, tout comme ceux qui les ont précédés sur ce chemin, à Doumeira
et en d’autres occasion pour défendre la nation de ses ennemis de tout bord.
Ils seront sans nul doute des étoiles accrochés sur la voute de nos cieux, étoiles qui
guideront notre nation sur le chemin de la paix et du développement.
Qu’ils nous servent tous d’exemple pour leur courage
et le service rendu à la nation.
Qu’Allah les accueille dans son paradis, Amin…
Inallilahi wa ina ilayhi rajicun
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HYMNE NATIONALHYMNE NATIONAL
Heesta calanka
Hinjinnee u sara kacaa
Calankaad harraad iyo
Haydaar u mudateen (bis)
Haydaar u mudateen (bis)
Hir cagaarku qariyay iyo
Habkay samadu tahay oo
Xiddig dhiig la hoorshay
Caddaan lagu hadheeyey
Maxaa haybad kugu yaal
Bandiirat gada
Soolisnuuh inkih solaa
Simbiliiy kah baakarree
Macalleeh giclol bahnee (bis)
Macalleeh giclol bahnee (bis)
Bulci kaak qaran siidoo
Hay gubi kaak baaxoh agdaay
Cutuktii caxte cayduu
Qidi wagri silaalo
Faylaay heebati kumuu
4
sommaire du n° 37sommaire du n° 37
	Editorial	 7
Mot du Ministre de la Défense,
Son Excellence,
M. Hassan Darar Houfaneh
DISCOURS du Chef d’Etat-major
Général DES ARMÉES, Le Général
de Division Zakaria Cheikh Ibrahim
Le NOUVEAU COMMANDEMENT
Le changement dans la continuité
Le NOUVEAU COMMANDEMENT
Qui sont ils ?
9
17
25
37
5
de la revue gaashaan/goobde la revue gaashaan/goob
LE BATAILLON HIIL 1,
Mission accomplie !
LA FORMATION DES HOMMES
Une priorité pour les FAD
COOPÉRATION BILATÉRALE
Une vision commune
dans la diversité
CHALLENGE hoLL HOLL
Une émission à succès
47
51
55
63
6
7
Editorial
Chers lecteurs,
Nous voilà arrivés au terme d’une année
longue et pourtant si courte année, longue
pour nous pour communier avec vous dans
les festivités et la joie mais aussi revenir
devant vous pour informer des réalisations
accomplies, courte cependant au vu des
projets achevés et qui reste à finaliser.
L’allégresse des bonne nouvelles fut parfois
assombrie par les coups durs du métier et
les aléas de la vie. C’est pour vous dire que
cette année qui vient de s’écouler a été riche
en événements. Et l’ambiance n’a pas été qu’à la joie et l’exubérance.
Tout comme la grande famille qu’elle est, l’institution militaire a connu
ses hauts et ses bas, ses moments de joie et ses instants de tristesse quand
un de leur tombe aux champs d’honneur. Mais la détermination à aller
de l’avant, cette fougue de vaincre tous les obstacles a été intacte.
Le combat a été de tous les instants, le front ne cessant de s’agrandir
au fil des mois, avec ses défis, ses déboires et surtout les victoires qui se
succèdent.
Comme nous le savons tous, notre pays a été frappé le 24 mai dernier
par un double attentat suicide. Au-delà du restaurant la Chaumière, c’est
toute la République de Djibouti, ses valeurs humaines, son économie,
ses traditions de terre d’accueil et d’échange qui étaient visées. Le haut
commandement Militaire a pris au sérieux cette menace. Il appelle a
tous les militaires, où qu’ils soient à redoubler de vigilance. Informez vos
familles, vos proches et vos amis, que notre combat soit celui contre la
terreur d’une organisation sans foi ni loi.
Chers concitoyens, une année ne se juge pas aux nombres des travaux
effectués, en alignant des chiffres et des statistiques qui parfois ne
montrent pas grand-chose. Dans une institution comme l’Armée cela se
jauge par la capacité à vaincre les défis quels qu’ils soient, mais surtout
cette aptitude à vouloir en affronter davantage avec une énergie et une
fougue sans cesse renouveler.
37 ans déjà ! C’est bien ce que certains d’entre vous diront. Toutefois,
pour d’autres, particulièrement ces valeureux soldats qui veillent sur nos
Editorial
8
frontières, ces hommes déployés à Doumeira pour la défense de chaque
centimètre de notre territoire, pour nos vaillants soldat partis en Somalie
pour y ramener la paix, pour le Haut Commandement qui n’a de cesse
de veiller à ce que tous se passe bien, rien que cette année vaut bien à
elle seule 37 ans !
Ce 37ème anniversaire, avec le nouveau commandement des FAD,
est synonyme d’un nouveau départ pour l’Armée Djiboutienne. C’est
ce que je vous convie cher lecteur à découvrir avec moi à travers ces
quelques pages.
Bonne lecture…
Le Capitaine Rachid Hachi Youssouf
Chef service presse et porte-parole
des Forces Armées Djiboutiennes
Quelques anciennes
publications
9
Allocution de Son Excellence,
M. Hassan Darar Houffaneh,
Ministre de la Défense Nationale
Officier, S/officiers et militaire
du rang
Matelot, aviateurs et
Gendarmes,
Assistants Militaires Techniques
Personnels féminins et civils,
Volontaires du Service National
Adapté
En ce jour particulier où nous
célébrons le 37ème anniversaire
de notre indépendance, je vous
souhaite bonne fête et j’adresse
tous mes vœux de bonheur, de
santé, et de succès à vous-même
et à vos familles.
La souveraineté nationale a été acquise de longue lutte par notre
peuple au prix de nombreux sacrifices.
Notre première pensée va à la mémoire de nos martyrs, héros ou ano-
nymes, qui se sont sacrifiés pour notre liberté et à nos vaillants soldats
tombés sur le champ d’honneur pour la sauvegarde de notre souverai-
neté et la défense de l’intégrité du territoire nationale ou plus récemment
pour la cause de la paix dans le monde.
Comme à l’accoutumé, la célébration de la fête nationale nous donne
l’occasion de faire le point de la situation sur notre outil de défense.
L’Armée nationale est une institution qui a traversé des périodes dif-
ficiles au cours de son existence mais elle a toujours su maintenir les
objectifs fixés par le Gouvernement en matière sécuritaire pour faire face
à toute menace pouvant mettre en danger la souveraineté nationale ou
la paix civile.
mot du ministre de la déÉfense
10
Avant de continuer,
je voudrais rendre
un hommage parti-
culier au Général de
Corps d’Armée FA-
THI AHMED HOUS-
SEIN pour le travail
accompli durant plus
de 35 ans au service
de la nation avec ab-
négation, loyauté et
persévérance.
Il est actuellement en position de 2ème section auprès du Président
de la République.
Depuis l’accession à la magistrature suprême, de S.E Monsieur
ISMAEL OMAR GUELLEH, Président de la République, Chef du Gou-
vernement et Chef Suprême des Armées, notre outil de défense a connu
une transformation
profonde et progres-
sive pour devenir une
armée profession-
nelle, même s’il reste
beaucoup à faire.
C’est ainsi que
nous avons diversi-
fié notre coopération
militaire avec notam-
ment les pays amis,
Arabes, Africains, oc-
cidentaux et asiatique et avec les pays de la Région avec la préparation
de la Force en Attente de l’Afrique de l’Est (EASF), afin de renforcer le
rayonnement de notre politique étrangère.
Conflit avec l’érythrée 
En 2008, depuis le déclenchement des hostilités par l’Erythrée à la
frontière nord de Djibouti, les forces de défense et de sécurité n’ont ces-
sé de faire face à l’ennemi, malgré l’adoption des résolutions du conseil
de sécurité des nations unies à l’encontre dudit pays.
11
Il est dommageable que l’Erythrée joue une politique d’indifférence à
ces appels de la communauté internationale, afin de trouver une solu-
tion pacifique et définitive, tant souhaitée par Djibouti.
Néanmoins, à ce jour, l’interposition des forces qataries n’a pas
donné des résultats tangibles en raison de l’entêtement des autorités
Erythréennes, et nos forces de défense et de sécurité sont prêtes à toute
éventualité.
Intervention en somalie 
Dans le cadre de la mission africaine en somalie (AMISOM), le bataillon
Djiboutien avait exécuté sur le théâtre d’opérations des multiples mis-
sions opérationnelles et des prestations humanitaires au profit des habi-
tants du 4éme secteur
placé sous responsa-
bilité du contingent
Djiboutien.
Récemment des
opérations militaires
d’envergure ont
été menées par les
forces de l’AMISOM
et Somaliennes pour
reconquérir les sec-
teurs stratégiques oc-
cupés par les shababs.
C’est dans cette optique, que le bataillon Hiil1 a eu pour mission de
libérer de ces malfaiteurs la ville de Bulo-burde, bastion stratégique des
shababs sur l’axe principal Mogadishu-Beledweyne.
Cette responsabilité a été accomplie avec professionnalisme et déter-
mination de la part de nos unités au coté des unités somaliennes, payant
au prix fort de leur vie la pacification de la Somalie.
Djibouti compte doubler son contingent prochainement, afin de pour-
suivre cet élan du maintien de la paix en Somalie et se donner une nou-
velle posture opérationnelle et de l’aide humanitaire au profit les plus
nécessiteux des zones enclavées du secteur 4.
12
Renforcement des capacités des forces de défense
et de sécurité 
A l’approche de l’objectif 2015, fixée par la loi d’orientation, il faut
noter le renforcement des capacités opérationnelles des forces armées
par la dotation des équipements neufs, particulièrement aux forces spé-
cifiques pour relever
le défi de projection
des unités d’infante-
rie et de la logistique
par les voies mari-
times et aériennes.
En effet, l’accent a
été mis sur l’acqui-
sition des moyens
aériens comme les
avions de transport
et les hélicoptères
de combat, ainsi que
des moyens navals de haute mer et de détection, pour assurer une cou-
verture aux unités engagées de l’armée de terre et la surveillance et le
contrôle des eaux territoriales.
GARDE RÉPUBLICAINE 
Durant les douze années écoulées, le commandement de la Garde
Républicaine s’est attelé fortement à l’opérationnalité, à la disponibilité
et l’amélioration des conditions de vie des militaires pour leur permettre
d’agir convenablement dans l’exécution de leurs missions.
Pour cela, les activités ont été axées principalement sur la consoli-
dation de l’entraînement et de l’instruction des militaires pour qu’ils
puissent être à tout moment à la hauteur de leurs tâches sécuritaires et
de la protection des hautes autorités de l’Etat et leurs hôtes.
Pour harmoniser cet ensemble, il a fallu rénover les infrastructures et
les espaces propices au repos et à la distraction des soldats pour aboutir
à la bonne cohésion entre les unités et services.
Aussi, on constate clairement l’amélioration dans la formation et la
maitrise des nouvelles technologies de l’information et de communica-
tion.
13
ACADEMIE MILITAIRE INTERARMEES D’ARTA :
S’inspirant de notre politique de défense, cette belle création de l’Aca-
démie militaire interarmées d’Arta constitue un investissement remar-
quable de ressources humaines qui a permis le rajeunissement de l’en-
cadrement des forces et l’homogénéisation des concepts tactiques et de
langage militaire.
En effet, en quatre ans d’existence, un tiers d’effectif du corps des Offi-
ciers ont été formés à l’AMIA et servant aujourd’hui au sein des corps
des forces de défense, de sécurité et des gardes côtes, afin de combler
le déficit des cadres, notamment dans les bataillons susceptibles d’être
engagés dans des opérations extérieures.
Ces jeunes Officiers contribuent au rehaussement de l’opérationnalité
de nos unités, répondant ainsi à l’engagement international, continental
et régional de notre pays, initié par Son Excellence Monsieur ISMAIL
OMAR GUELLEH, Président de la République, Chef du Gouvernement
et Chef Suprême des Armées.
Dans la perspective d’avenir, l’objectif ultime de l’Académie vise à
promouvoir ses capacités de connaissance par l’accueil d’officiers des
pays de la région, devenant ainsi une Ecole de Formation à Vocation
Régionale.
GENDARMERIE NATIONALE :
Suite à la Loi d’orientation, la modernisation et la montée en puis-
sance a été mise en exécution par le commandement de la gendarmerie
nationale, conformément à la priorité fixée par les plus hautes autorités
de l’Etat.
La Gendarmerie Nationale, force spécifique est un pilier de notre sys-
tème sécuritaire et qui contribue également à la défense opérationnelle
du territoire, en cas de besoin.
Pour cela, elle s’est renforcée en capacités opérationnelles ce dernier
temps, pour faire face aux exigences nouvelles de sécurité relative à la
prévention, à la protection des biens et des personnes, ainsi que la sécu-
risation des points sensibles.
Il faut rappeler aussi que le maillage territorial sur l’ensemble des ré-
gions sera bientôt élargi par l’ouverture des nouvelles brigades et la mise
sur pied des unités mobiles pour sécuriser les projets du chemin de fer,
du corridor Tadjourah-Balho et de l’installation du port de Tadjourah.
14
Pour rendre plus performant, la formation offerte aux gendarmes met
l’accent aussi bien
sur les procédures
judiciaires que l’en-
trainement des unités
spécialisées du main-
tien de l’ordre et de
la lutte contre le ter-
rorisme.
C’est ainsi que
dans le cadre des
opérations du Main-
tien de la paix des
Nations Unies, un contingent de 140 gendarmes sera déployé en Cen-
trafrique au cours du 2ème semestre de cette année.
C’est ainsi que le Président de la République, Chef Suprême des Ar-
mées et son Gouvernement ont sans relâche appuyé la modernisation
et la montée en puissance des forces de défense et de sécurité, pour
construire une armée de nos besoins, apte à accomplir leurs missions
traditionnelles et celles imposées par le contexte régional et internatio-
nal.
Encore une fois, j’exprime fortement ma satisfaction et ma confiance
envers les forces de défense et de sécurité, ainsi que les personnels civils
de l’institution de défense pour leur professionnalisme dans le travail.
Au final, j’encourage le haut commandement Militaire et les grands
subordonnés des institutions de défense et de sécurité à poursuivre leurs
efforts de préparation et de préservation de sécurité de nos unités, en vue
de les projeter si nécessaire dans des opérations à caractère national ou
international dans un monde perplexe.
Mes remerciements vont à tous les assistants techniques des armées
de pays amis qui offrent leur expérience et leurs services à nos forces
dans le but de consolider davantage les liens solides d’amitiés entre les
frères d’armes.
BONNE FETE
15
Mot du Général de Division
Zakaria Cheikh Ibrahim,
Chef d’Etat-Major Général des Armées
Officiers, sous-officiers, militaires
du rang,
Matelots et Aviateurs,
Personnels féminins des armées,
Assistants militaires techniques,
Personnels civils des armées.
Nous célébrons, aujourd’hui, le
37ème anniversaire de notre indé-
pendance et l’Armée fête à sa ma-
nière sa création. 37 années d’efforts
et de sacrifices qu’ont consentis des
hommes et des femmes dévoués.
A cette occasion, je vous adresse,
en tant que Chef d’Etat-major Géné-
ral des Armées, mes plus chaleu-
reuses félicitations pour le sens de
l’abnégation dont vous faites preuve pour la défense de la patrie. Je vous
adresse aussi mes vœux de santé, de bonheur, de prospérité et de paix à
vous ainsi qu’à vos familles.
En ce jour de fête, j’adresse un hommage au Général de corps d’Armée
Fathi Ahmed Houssein, mon prédécesseur, actuellement en 2ème Section,
pour les travaux réalisés, durant ses années de Commandement. Cette cé-
lébration est également pour nous tous, un moment de recueillement pour
implorer LE TOUT PUISSANT d’accorder sa miséricorde à nos martyrs,
tombés au champ d’honneur.
Nous exprimons à leurs familles et proches notre sympathie et notre
entière compassion en leur assurant tout notre soutien.
Officiers, sous-officiers et militaires du rang,
Ces festivités sont, comme d’habitude, l’occasion d’évaluer les réalisa-
tions de nos Forces Armées durant l’année écoulée, parallèlement à l’avan-
cée du pays. Il s’agit là, de dresser le bilan de nos actions, d’en tirer les
enseignements mais aussi d’en définir les perspectives en vue de renforcer
nos capacités.
DISCOURS du chef d’État-major général des armées
16
Sur le plan opérationnel, nos vaillants soldats déployés sur l’étendu du
territoire national assurent avec détermination la défense de notre pays,
veillant jour et nuit à préserver l’intégrité du territoire.
D’autre part, les opérations menées par nos unités pour mieux contrôler
les flux migratoires
et lutter efficacement
contre le fléau de la
contrebande, se sont
avérées très fruc-
tueuses.
Notons que ces
phénomènes consti-
tuent un risque ma-
jeur qui menace
l’économie et la sé-
curité de notre pays
et sont considérés
comme une entrave à tout développement. C’est pourquoi, il est de notre
devoir de nous impliquer davantage dans ce combat.
En ce qui concerne le conflit de Doumeira, qui date de six années,
notre Gouvernement maintient toujours son action diplomatique active
pour faire du dialogue l’instrument premier afin de résoudre définitivement
cette crise. Toutefois, vous devez être constamment prêts et déterminés à
faire face à toute éventualité.
Dans le cadre des opérations de rétablissement de la sécurité et de la
paix régionale, je tiens à féliciter particulièrement l’ensemble du personnel
du Bataillon Hiil 1 qui s’acquitte de ses missions avec brio.
Je renouvelle mes encouragements à tous les soldats de la paix Dji-
boutiens déployés depuis presque deux années sur les théâtres d’opération
au Secteur 4 - Hiran en Somalie, qui contribuent véhément au rayonne-
ment de notre pays, de par leurs actions, leur compétence mais surtout leur
sens du devoir et de l’honneur.
Après avoir instauré la stabilité dans la ville de Beledweyne, les hommes
du Bataillon Hiil 1, malgré un effectif restreint, ont mené, en mars dernier,
une action louable en libérant la ville de BOULE BOURDE ; une position
hautement stratégique, située à 130 kilomètres de Beledweyne et considé-
rée comme quartier général des Shababs
La pertinence de cette action a suscité l’admiration de la communauté
internationale et la satisfaction du peuple frère Somalien ainsi que son
gouvernement.
17
Je voudrais, ici, rassurer nos hommes déployés en Somalie, de la fierté et
du soutien de la Nation Djiboutienne toute entière.
Aussi, ayant l’esprit de solidarité indispensable à la sécurisation de notre
sous-région, notre pays a décidé, en dépit de toutes les difficultés, de ren-
forcer sa contribution à l’AMISOM par un 2ème bataillon prêt pour un
déploiement imminent.
Cependant, il nous appartient à tous, forces de sécurité et de défense,
dans toutes nos composantes, de redoubler de vigilance, de jour comme
de nuit, afin de parer à toute menace terroriste visant notre pays.
Officiers, sous-officiers et militaires du rang,
Durant ces dernières années d’édification progressive de notre outil de
défense, le haut commandement militaire a mis l’accent sur la valorisation
de ses ressources humaines, en accordant une priorité à l’instruction et à
l’entraînement de nos militaires.
A ce titre, nous avons veillé à adopter un plan efficient de formation et
de préparation de nos hommes dans différents domaines aussi bien tac-
tiques que techniques pour optimiser nos capacités opérationnelles.
En outre, nous comptons, avec le soutien de nos partenaires, intensifier
et diversifier les domaines de formation et de spécialisation de haut niveau
au profit de nos militaires, dans les meilleures écoles et centres de forma-
tion des pays amis.
L’Académie Militaire Interarmées d’Arta, quand à elle, ne cesse d’évo-
luer en renforçant davantage son dispositif d’accueil et d’enseignement.
En plus du cursus normal de formation qu’elle dispense à ses élèves
officiers, elle a, au cours de l’année dernière, assuré avec succès un com-
plément de formation militaire, à une section de nos cadres spécialistes
formés dans des écoles techniques à l’étranger.
Dans cet élan, nous prévoyons la création d’un centre d’instruction char-
gé d’harmoniser les différentes formations, effectuées par nos stagiaires
dans les pays amis, en vue de mieux les adapter au contexte et aux besoins
de notre armée.
Il y a lieu, par ailleurs, de citer le récent recrutement de 800 jeunes, dont
150 de niveau baccalauréat et plus, qui favorisera de manière significative
le potentiel de nos forces sur le plan technique et administratif.
Je suis persuadé que le rajeunissement de nos soldats et petits gradés,
sera porteur de dynamisme et nous aidera à remédier à l’insuffisance des
cadres et, à la fois, de préparer la relève des anciens.
18
Je voudrais à présent aborder un aspect important concernant la disci-
pline au sein de nos forces, qui constitue, comme vous le savez, le socle
de la cohésion et de l’efficacité d’une armée.
La vision de notre politique de défense exige un comportement irré-
prochable au sein de nos unités et nous appelle à cultiver et privilégier le
respect de l’éthique militaire, la loyauté et l’esprit de corps et de solidarité.
Dans ce sens, j’incite l’ensemble des Chefs de corps et Commandants
de formation ainsi que leurs cadres, chacun à son niveau, à préserver
constamment les vertus et les préceptes de notre institution.
Officiers, sous-officiers et militaires du rang,
Notre Gouvernement soutient fortement notre institution à travers des
allocations financières conséquentes et des appuis multiformes, pour nous
permettre de poursuivre l’amélioration et l’adaptation de notre outil de
défense au contexte actuel de la sécurité.
Rappelons qu’au cours de cette année, le parc aérien a été, en grande
partie, mis en révision, augmentant de façon considérable le potentiel de
notre armée de l’Air, lui permettant ainsi d’assurer pleinement ses missions.
En plus de cet effort dans la maintenance des aéronefs, notre Armée de
l’Air s’est dotée d’un avion de transport, type MA 60, qui a un large rayon
d’action, facilitant par exemple l’aller-retour Djibouti-Beledweyne.
Par ailleurs, deux autres avions modèles Y-12 ont été commandés. Leur
livraison est prévue dans 18 mois.
Ce financement colossal nous impose d’accorder une place toujours plus
importante à la conservation parfaite de nos matériels en vue de consolider
nos dispositifs opérationnels.
Dans le domaine maritime, je félicite la marine nationale qui, malgré
son effectif limité face à la diversité de ses missions, répond parfaitement
aux attentes du commandement militaire, qui prévoit, très prochainement,
renforcer ses effectifs et ses moyens pouvant accroître ses capacités en
haute mer.
Pareillement, il est à souligner la coopération entre la Marine Dji-
boutienne et la flotte internationale engagée dans les missions de lutte
contre la piraterie à travers des opérations conjointes pour sécuriser ce
passage stratégique de tous les bâtiments de commerce qui transitent via
l’océan Indien.
D’autre part, je suis satisfait du travail accompli par la jeune institution
de la Garde-côtes qui combat le fléau de la pêche illégale, le trafic des
clandestins et la contrebande des marchandises. Je l’encourage à pour-
suivre ses efforts tout en étant assurée de notre assistance.
19
Je félicite, également, la Police et la Gendarmerie Nationale pour le
rôle qu’elles accomplissent efficacement, dans le maintien de l’ordre et la
sécurité du pays ainsi que leur participation aux missions internationales.
J’encourage en particulier la Gendarmerie Nationale, qui est appelée à
déployer prochainement une unité en Centrafrique, à porter Haut les cou-
leurs de notre pays et je l’assure, par ailleurs, de notre soutien, là où il
s’avèrera nécessaire.
Mes félicitations s’adressent, aussi, à la Garde Républicaine qui ne mé-
nage aucun effort pour mener à bien ses missions mais aussi pour sa col-
laboration avec les autres institutions de défense et de sécurité, malgré la
spécificité de ses tâches.
Aussi, je profite de ce moment solennel, pour exprimer, au nom des
Forces de défense et de sécurité du pays, et en mon nom personnel, toute
notre gratitude et notre admiration à l’égard de son Excellence Monsieur
le Président de la République, Chef du gouvernement et Chef suprême des
Armées, pour l’attention particulière et l’appui éminent qu’il nous accorde.
Ceci témoigne de son attachement constant à veiller à notre soutien afin
de nous permettre d’accomplir parfaitement nos missions.
En réitérant notre engagement, nous serons, toujours, à la hauteur de
la confiance placée en nous et nous lui assurons notre loyauté et notre
dévouement.
Officiers, sous-officiers et militaires du rang,
Parmi les projets qui méritent d’être soulignés cette année, figure le grand
projet de l’hôpital militaire, don du Président Soudanais AL BASHIR, dont
l’ouverture officielle est prévue très prochainement.
Cet hôpital militaire qui sera aussi ouvert au public, mettra à la disposi-
tion de l’Armée et de la population Djiboutienne une variété de services
indispensables. En outre, notre gouvernement envisage d’élargir la gamme
de ses services, en créant des départements spécialisés en cardiologie,
cancérologie et neurologie chirurgicale.
Pour sa part, le Haut Commandement Militaire œuvrera sans relâche
afin de mettre en place, avec l’appui de notre Gouvernement et le soutien
des pays amis, les moyens humains et matériels nécessaires pour un fonc-
tionnement optimal de cette importante structure sanitaire.
J’appelle les hauts responsables du service de santé des armées ainsi que
leurs cadres à être à la hauteur de la tâche qui leur incombe et faire de leur
mieux pour répondre convenablement aux attentes de notre Gouverne-
ment afin que cet hôpital soit une référence.
20
Officiers, sous-officiers et militaires du rang,
En considération de votre métier difficile, nous avons constamment pla-
cé parmi nos priorités l’amélioration de vos conditions de vie et de travail
afin d’accroître vos capacités opérationnelles.
Soyez certains que nous poursuivrons ces efforts en mobilisant tous
les moyens possibles
en vue de mieux ré-
pondre à vos besoins.
Dès ma prise de
fonction de CEMGA,
j’ai procédé à une ins-
pection des armées
au sein des corps, for-
mations, directions et
services de la garni-
son de Djibouti, pour
me rendre compte de
la situation qui pré-
vaut à tous les niveaux, dans le but d’engager progressivement des actions
visant à apporter des améliorations.
Certes, la plupart des corps et formations se sont distingués par leur
rendement satisfaisant, toutefois, les domaines administratifs et techniques
ainsi que l’entretien des infrastructures, doivent être régulièrement perfec-
tionnés.
Cette inspection se poursuivra, après le mois du Ramadan, au sein des
régiments des régions de l’intérieur.
Officiers, sous-officiers, militaires du rang et personnels civils des armées,
Vous avez toujours fait honneur à notre drapeau en faisant preuve d’un
sens élevé de courage et de professionnalisme dans l’accomplissement de
toutes vos missions.
Persévérez, en donnant le meilleur de vous-mêmes et en étant constam-
ment disposés à servir votre pays, loin de tous les problèmes de quelle que
nature que ce soit.
Il vous convient aussi, chacun dans son domaine, d’œuvrer pour relever
avec détermination les défis qui nous attendent, en ayant le souci d’enca-
drer vos personnels, mettant particulièrement l’accent sur leur instruction
et leur entrainement, et de préserver les matériels et les infrastructures mis
à votre disposition.
21
Je profite de cette opportunité pour adresser mes remerciements à tous
les personnels civils des armées qui nous accompagnent, au quotidien,
dans toutes nos activités, toujours avec le même dévouement.
Je remercie, aussi, l’ensemble des coopérants militaires techniques des
pays amis, pour leur soutien actif au profit des FAD.
Egalement, je tiens à saluer la contribution du Commandement des
Forces Françaises Stationnées à Djibouti pour son appui dans plusieurs
domaines, particulièrement dans la logistique et la formation de nos mili-
taires.
Dans le cadre de notre coopération amicale avec les Forces Améri-
caines, je remercie le Commandement du CJTF-HOA, pour son soutien,
entre autres, dans la montée en puissance de nos contingents chargés des
missions de maintien de la paix.
Je porte un intérêt particulier au renforcement du soutien mutuel avec
nos amis des Forces Françaises et Américaines afin de consolider les rela-
tions amicales entre nos pays.
Officiers, sous-officiers et hommes de troupes,
Partout où vous êtes,
Notre pays, de par sa position géostratégique, a toujours œuvré pour un
développement fructueux de la paix et la sécurité dans la région et c’est
grâce à vous que nous avons pu y parvenir.
Cependant, le contexte sous-régional, nous impose d’accroître les capa-
cités et l’efficacité opérationnelles de nos troupes et de renforcer la coopé-
ration en matière de sécurité avec les pays amis.
Nous continuerons à œuvrer ensemble au raffermissement de l’image
de notre armée et à l’amplification de ses réalisations pour la construction
d’une armée plus solide.
J’implore LE TOUT PUISSANT de nous accorder son aide et de nous
soutenir dans tous les défis qui sont les nôtres.
VIVE L’ARMEE DJIBOUTIENNE
VIVE LA REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
22
23
L
e renouvellement des générations est fait naturel dit-on. Personne
ne peut s’y opposer. La roue de la vie tourne, elle emporte certains
et en amène d’autres à leur place, certes. Mais le changement
est aussi et avant tout une volonté. On le décide, on défini ses
contours et parfois on l’impose.
Après plus d’une décennie de loyaux services, le haut commandement
militaire des Forces Armées Djiboutiennes cèdent la place à un autre, la
seconde fois depuis sa création en juin 1977.
La cérémonie de passation :
C’est un jour de jeudi, le 28 Novembre 2013 que la cérémonie de
passation s’est tenue au CCO en grande pompe. Placé sous le signe
Le nouveau
commandement
24
du changement dans la continuité, le Président de la République,
SEM Ismaël Omar Guelleh, Chef Suprême des Armées a présidé cette
cérémonie haute en couleur.
Cette cérémonie a vu la participation des membres du gouvernement,
des parlementaires, des attachés de Défense près des ambassades des pays
amis, ainsi que les Commandants des Forces Amis stationnées à Djibouti
telles que les FFDJ, l’Armée Américaine et les Forces d’Autodéfense du
Japon.
Du côté des Forces Armées
Djiboutiennes, l’ensemble des
corps et formations de toutes les
régions du territoire nationale
étaient représentés avec à leur
tête leur chef de corps respectif.
Ilestànoteraussilaparticipation
de la Gendarmerie Nationale,
de la Garde Républicaine, de la
Police Nationale et des Gardes
Côtés. Tous ont tenus à rendre
hommage au commandement
sortant et au CEMGA qui passe
letémoinencejourmémorable.
25
Rassemblés tôt le matin, les
troupes étaient parfaitement
alignées, chamarrés dans
leurs tenues de cérémonie
flamboyante, les armes
étincelantes et la tête haute,
signe d’une fierté assumé
et d’une reconnaissance
indéniable de mission
accompli à leur chef. 450
officiers, sous-officiers,
militaires du rang et personnels civils de l’Armée. L’atmosphère est
festive, les officiers se saluent, se donnent des accolades. Le nouveau
commandement est là, fin prêt à prendre le témoin d’une main assurée.
Le Général Zakaria Cheik Ibrahim n’a pas dérogé à ses habitudes.
Droit sur ses bottes, avec sa belle tenue saharienne manche longue, la
taille fine ceinte par un ceinturon de même couleur, il vint à 06 h 00
passé d’abord en revue la troupe et procéder aux dernières corrections.
Le moment est particulière-ment important et le chef de l’Etat en personne
s’est rendu sur les lieux pour rendre un vibrant hommage au Général Fathi
Ahmed Houssein et pour passer le commandement au Général Zakaria
Cheik Ibrahim, deux hommes de valeur qui ont l’un et l’autre marqué
l’histoire des Forces Armées Dji-boutiennes.
Journée d’adieu aux armes du Général Fathi Ahmed Houssein, ce jeudi
28 novembre 2013, fut aussi un grand jour pour le Général Zakaria Cheik
Ibrahim qui prenait ce matin-là ses fonctions à la tête de cette grande
institution de la République, garante de la souveraineté de l’Etat et gardienne
des instances républicaines.
Arrivée au CCO aux
premières heures de la
matinée, le Chef de l’Etat,
SEM Ismaël Omar Guelleh a
été accueilli par le Premier
Ministre, Abdoulkader Kamil
Mohamed, le Ministre de la
Défense Nationale, Hassan
Darar Houffaneh et les
Généraux. Après avoir passé
26
en revue les troupes, le Président de la République a rendu un hommage
au Général Fathi Ahmed Houssein. Ce dernier a été élevé au grade de
Général de Corps d’Armée.
Par la même occasion, le Colonel Taher Mohamed Ali a été élevé au
grade de Général de Brigade avec une prise effective des fonctions de
Sous-chef d’État-major de la Défense.
A l’issue de cette cérémonie chargée d’émo-tion, le Chef de l’Etat s’est
recueilli sur la tombe du père de la Nation, feu El-Hadj Hassan Gouled
Aptidon, père fondateur des Forces Armées Djiboutiennes et de la
République.
Hommage du Président de la République :
«Nous sommes aujourd’hui ras-semblés sur cette belle place d’Armes
pour honorer deux grands serviteurs de l’Etat, au cours de cette cérémonie
qui s’articule en deux phases.
D’abord nous honorons l’adieu aux armes du Général de Division
FATHI AHMED HOUSSEIN, qui a effectué une brillante carrière de
commandement
à la tête de nos
Armées, avant
d’assister ensuite,
à la prise du
commandement
de nos Forces
par le Général
de Division
ZAKARIA CHEIK
IBRAHIM, qui
devient désormais
nouveau Chef
d’Etat-major des
Forces Armées
Djiboutiennes à
l’issue de cette
cérémonie de passation de commandement.
Général de Division FATHI AHMED HOUSSEIN, au moment ou vous
arrivez au terme de votre Commandement, à la tête de nos armées, après
27
trente six (36) années de bons et loyaux service, je tiens à saluer en vous
un grand Chef d’Etat-major Général des armées.
36 années de labeur, 36 années de dévouement et de loyauté qui
méritent respect et considération de toute la nation à votre endroit,
mon général. En effet, vous contribué avec autres collègues officiers du
groupe de FREJUS, à bâtir et consolider progressivement notre institution
nationale de défense.
Après avoir suivi une formation initiale d’officier à FREJUS en 1976-
1977, vous avez effectué le cours d’Etat-major à Compiègne en 1981
avant d’être Breveté de l’Ecole de Guerre de Paris en 1990.
Vous avez également été auditeur des forums de réflexion sur les
grands dossiers de défense et de sécurité tant aux Etats-Unis d’Amérique
qu’en France.
Vous avez ainsi effectué avec brio toutes vos formations, et démontré
votre aisance dans le commandement successif des composantes
militaires de nos frères, aux postes de responsabilités majeures que vous
avez occupés :
l	 Chef de Corps du 1èr Régiment d’Infanterie de 1977 à 1981.
l	 Chef d’Etat-major de la Défense de 1981 à 1991
l	 Chef d’Etat-major Général des Armées depuis le 1/10/1991
Durant cette longue période de l’exercice de vos responsabilités, vous
avez toujours été un meneur d’hommes compétant et rigoureux. Chef
militaire exemplaire, juste, exigent et courageux, je n’ai jamais regretté
la confiance que j’avais placée en vous.
En tant que Chef d’Etat-major Général des Armées, vous avez été
pour moi un collaborateur précieux, car disponible et pragmatique. Par
ailleurs, tout au long de votre Commandement, vous n’avez ménagé
aucun effort, pour renforcer en permanence l’efficacité opérationnelle
de nos forces armées partout ou ses unités étaient amenées à intervenir,
tant dans le cadre de la coopération régionale que sur les théâtres
d’opérations extérieurs.
Marié et père de quatre (04) enfants, vous êtes détenteur :
l	 De la médaille d’honneur de la Nation avec palme de bronze
l	 De la médaille de vaillance avec étoile d’argent
28
Vous avez reçu successivement la distinction de Commandeur dans
l’ordre National du 27 Juin et celle de Commandeur dans l’ordre de la
Grande Etoile de Djibouti.
Enfin vous avez été élevé au rang de Haut Dignitaire dans l’ordre de
la Grande Etoile de Djibouti.
Durant votre carrière militaire, vous avez également reçu des
distinctions françaises :
l	 Officier dans l’Ordre National du Mérite et Commandeur de la
Légion d’Honneur.
Toutes ces récompenses honorables gratifient, mon général, votre
compétence professionnelle, tant sur le plan de l’instruction de nos
militaires que dans le domaine de la planification de leurs équipements
de défense, pour pérenniser toujours l’efficacité opérationnelle de ses
composantes majeures, parfois dans des circonstances difficiles.
A la fin d’une carrière aussi remarquable, moi-même et l’ensemble
des autorités civiles et militaires ici présentes ainsi que toute la troupe
rassemblée devant nous pour honorer votre cérémonie d’adieu aux
armes, nous ressentons un plaisir commun pour vous témoigner notre
estime et la gratitude de notre nation.
Officier de très grande valeur, vous avez été cité en exemple pour
votre loyauté, votre sens du devoir irréprochable, votre collaboration
permanente envers votre hiérarchie et l’estime de vos subordonnés.
Général de Division FATHI AHMED HOUSSEIN, vous avez servi la
République de Djibouti avec loyauté et dévouement, c’est pourquoi, je
vous exprime ma profonde reconnaissance et vous souhaite plein de
bonheur et de joie.
Aujourd’hui, au terme de ces longues années de Commandement,
j’ai décidé de vous placer en deuxième section conformément au statut
général des militaires et de vous élever au grade de Général de Corps
d’Armée.
Le moment est donc venu de céder la place, tête haute, à votre
adjoint et collaborateur direct, le Général de Division ZAKARIA CHEIK
IBRAHIM, auquel je confie désormais le Commandement des Armées.
Ainsi s’est achevé ce matin, avec tous les honneurs, la brillante carrière
de celui qui, désormais devenu Général de Corps d’Armée, reste à la
disposition du Président de la République, chef suprême des Armées.
29
Les moments forts en images
30
31
Le départ du Général Hassan Ali Kamil
en deuxième section
Après trente-six années de bons et loyaux services et au terme d’une
brillante carrière, le Général HASSAN ALI KAMIL, sous Chef d’Etat-
major de la défense, quitte le service actif des FAD pour se mettre en
deuxième section. Le
24 Novembre 2013,
une cérémonie de fin de
service a été organisée
dans la caserne du
Régiment d’Artillerie
des FAD en présence
de tous les Officiers
Généraux et du Ministre
de la Défense, HASSAN
DARAR HOUFFANEH.
C’est ce dernier qui a
lu l’hommage du Chef
de l’Etat à cet Officier
exemplaire.
Un général en fin de service n’est pas un retraité comme un autre. Il
quitte le service actif et est placé en seconde section, c’est-à-dire qu’il
reste à la disposition du
chef de l’Etat.
Le Général HASSAN
ALI KAMIL, Sous Chef
d’Etat-Major de la
Défense fait désormais
partie des Officiers
Généraux de seconde
section. Et ce jour là, au
régiment Artillerie des
FAD, ce fut le temps des
adieux à ce général.
La cérémonie de
fin de service a réunie
32
sur place le général
ZAKARIA CHEIK
IBRAHIM, Chef d’État-
major de la Défense, le
Général FATHI AHMED
HOUSSEIN, Chef
d’État-major Général
des Armées ainsi que
l’ensemble des officiers
des état-major et des
chefs de corps de la
Garnison de Djibouti.
La cérémonie qui
a été présidée par le
ministre de la défense, HASSAN DARAR HOUFFANEH, a en outre
réuni sur place de nombreuses personnalités dont plusieurs membres du
gouvernement ainsi que des Officiers supérieurs Djiboutiens, Français,
Japonais, Américains et Allemands.
S’exprimant au nom du Président de la République, le ministre de la
Défense a rendu un vibrant hommage au Général Hassan Ali KAMIL.
« Travailleur acharné, méthodique et d’une très grande compétence,
vous avez assuré vos fonctions de manière irréprochable, avec conscience
profession-nelle et avec la plus grande réussite » a-t-il notamment dit.
Carrière militaire du Général Hassan Ali KAMIL.
Engagé volontaire le 1èr Juillet 1965, HASSAN ALI KAMIL a servi
au sein de l’Armée
Française jusqu’au 27
juin 1977 puis a intégré
l’Armée Djiboutienne
à l’indépendance de la
République de Djibouti
avec le grade de
lieutenant.
Durant sa riche
carrière, il a effectué
plusieurs cursus de
formation d’officier,
33
à savoir un stage de formation d’officier à Fréjus en France, le cours de
Capitaine en France en septembre 1982, le cours d’État-major à Compiègne
en France en Janvier 1991, le collège Interarmes de Défense (CID) à Paris
en 1997-1998 et enfin en 2002 un stage de hautes études stratégiques de
Défense.
Il a assumé succes-sivement les fonctions de Commandant de la 5ème
compagnie du 1èr Régiment d’infanterie en Avril 1979, le Commandant
de la 3ème compagnie du GCF en Aout 1979 et le Commandant de la
3ème Régiment d’infanterie en Mai 1981.
Ensuite, HASSAN ALI KAMIL a été affecté à l’État-major des Armées
en Janvier 1982 pour
devenir deux mois plus
tard le Chef de Corps
de l’Ecole Militaire
président GOULED. En
1985 il a été nommé
Officier Adjoint du GCF.
En Septembre 1991,
il devient le Chef de
Corps du Groupe Sud et
sept ans plus tard, il est
nommé Sous Chef de
la Division Logistique.
En 2006, après sa
promotion au grade de Général de Brigade, il est devenu Sous Chef
d’État-major de la Défense, fonction qu’il exerça jusqu’au 24 Novembre
2013.
Humble, méthodique, Général Hassan Ali Kamil était connu pour sa
rigueur dans la discipline et sa ponctualité. Officier ascète, il ne tolérait
guère les excès ni les abus. Toutefois, son commandement était empreint
d’humanité. Plus d’un vous diront que le Général Hassan Ali Kamil leur
a donné durant leur carrière un conseil ou un coup de pouce qui les a
sauvé d’une faute certaine qui allait les perdre.
Les Forces Armées Djiboutiennes lui rendent un vibrant hommage.
34
35
L
e choix et le dosage des hommes pour une mission aussi
importante de commander une Armée, de mener au combat
des hommes et femmes qui ont voué leur vie aux métiers des
armes n’est guère chose facile.
Il faut un dosage subtil entre la rigueur et l’humain, l’obstination
et le sens de l’écoute, entre la fermeté qui frôle l’intransigeance et le
pragmatisme.
Qui sont-ils ?
Le nouveau
commandement
36
Le pays s’est habitué à ces derniers décennies à voir du haut
commandement militaire tout ce mélange nécessaire à la bonne marche
de la machine de guerre Djiboutienne, entre le Général Fathi Ahmed
Houssein, fin stratège doué d’un sens de compromis inégalé, le Général
Zakaria Cheik Ibrahim rigoureux dans l’art de commander et méticuleux
sur la gestion de la chose militaire et enfin le Général Hassan Ali Kamil,
cheville ouvrière qui réalise tout le travail d’élaboration en s’appuyant
sur l’Etat-major de la Défense.
Le choix du Chef Suprême des Armées a surpris plus d’un, tant par sa
pertinence mais aussi par le timing que beaucoup ont applaudi : il était
temps d’injecter du sang neuf à la tête pensante de l’Armée.
Néanmoins, après cette brève période d’euphorie passée, la question
fusadepartout :quisont-ils ?Ils ?C’est-à-direlenouveaucommandement.
Portrait du nouveau CEMGA :
Le Général de Division Zakaria Cheik Ibrahim
Le Général Zakaria
Cheik Ibrahim n’est pas
nouveau sur la scène
nationale. Il est connu de
tous, notamment pour le
camp Cheik Osman, le
CCO, qu’il a mis en place
dès les premiers jours de
l’indépendance et qui est
aujourd’hui la principale et
le plus grand camp de base
de l’Armée Djiboutienne.
Cette caserne est d’ailleurs
connue pour le commun
de citoyen « la caserne de
Zakaria ».
Le Général de Division ZAKARIA CHEIK IBRAHIM est né le 21 Mai
1940 à Djibouti, marié et père de 11 enfants (06 garçons et 05 Filles).
Il est engagé volontaire le 1èr Avril 1960, et a servi au sein de l’Armée
Française jusqu’au 27 Juin 1977. Intégré dans l’armée Djiboutienne
37
à l’indépendance de la
République avec le grade
de Capitaine, il a assumé
successivement les fonctions
suivantes :
l	 Commandant CCAS du
1èrRégimentd’Infanterie
du 01.07.1977 au
06.08.1981.
l	 Commandant du CCO
du 07.08.1981 au
26.06.1993.
l	 Commandant de Zone
Sud durant les opérations.
l	 Nommé Chef d’Etat-major de la Défense le 22.10.1992.
l	 Représentant des FAD auprès de la Charia pour les affaires
coutumières depuis 1977.
l	 Président de la Commission « Marathon » en 1984.
l	 Conseiller et proche du Commandement de 1977 à 1993 dans
toutes les actions relatives à l’organisation, le fonctionnement, la
création et l’évolution des unités spécifiques.
l	 Président de la Commission « Mobilisation » et « Démobilisation »
l	 Haute dignitaire de la grande étoile de Djibouti Officier Ordre
National du 27 Juin
l	 Commandeur de la Légion d’Honneur Française
l	 Officier de l’Ordre National du Mérite
La trajectoire du Général de Division ZAKARIA CHEIK IBRAHIM est
à tout point semblable à celle des FAD. Il serait vain de chercher des
dissemblances.
Il était là à la naissance de l’institution militaire et a contribué de
manière décisive à en faire une véritable armée professionnelle, une
armée axée sur la Défense du territoire qui reste sa mission première,
mais aussi résolument proche de la population civile.
La carrière du Général ZAKARIA CHEIK IBRAHIM peut être résumée en
deux mots : une fois inébranlable de tous les instants et à toute épreuve.
38
Une exigence parfaite et inflexible, la foi tout d’abord au Créateur tout
puissant et à son dernier prophète.
Une fois ensuite à son pays pour lequel il professe un patriotisme
ardent. Et enfin une fois en son Armée par sa contribution énorme à la
mise sur pied d’un modèle d’Armée idéale contre vents et marées, à
même de s’acquitter pleinement de ses missions. Tirant une certaines
force de cette fois, le comportement du Général ZAKARIA n’a jamais
fléchi durant toutes ces années de carrière pendant lesquelles il a répondu
présents à tous les événements majeurs qu’ont connus les Forces Armées.
Présent initiale-ment pour la constitu-tion des différentes unités. Il a
ensuite été la cheville ouvrière lors de la crise de 1991-1993 dans le
cadre des opérations de mobilisation et démobilisation. Présent enfin à
chaque fois que le devoir l’exige, la disponibilité et l’exigence sont des
qualités intrinsèques du Général.
Exigeant envers sa propre personne en s’imposant un rythme et une
discipline stricts qui sont innés chez lui, il l’est également envers ses
subordonnés qu’il encourage toujours à se surpasser pour se rapprocher
de la perfection.
Dès sa prise de fonction, le Général Zakaria Cheik Ibrahim a amorcé le
changement, non pas comme une rupture, mais inscrit dans la continuité.
Inspection :
Le premier pas que le nouveau chef d’Etat-major Général des Armées
a entrepris est d’inspecter les différents corps et formations afin de
s’enquérir de la situation des hommes et des matériels au plus près.
Même s’il a toujours été au contact du militaire Djiboutien, et présent
à tout les champs de bataille, répondait à toutes les crises et encourageait
les hommes et les femmes de cetteArmée dans leurs difficultés personnels
ou professionnelles, il a décidé de voir la réalité des choses avec le regard
d’un chef d’Etat-major Général qui vient de prendre ses fonctions. Et
cela pour guider et bien orienter ses prises de décisions dans le moyen
et long terme.
Les premières inspections ont eu lieu à l’Etat-major Général des
Armées, parmi les plus proches collaborateurs du CEMGA. Le cabinet
CEMGA, son secrétariat, les Transmissions et l’Etat-major de la Défense
ont exposé au Général Zakaria leurs missions ainsi que leurs moyens.
39
Puis, peu à peu, l’inspection a été étendue vers les corps. Le Régiment
Quartier Général, la Marine Nationale, la Force Aérienne et l’Artillerie
ont été à leur tour présenté au CEMGA leur savoir faire, leurs missions
nombreuses et diversifiées, mais aussi les moyens mis à leur disposition
par le Haut commandement pour s’acquitter de leur tâche.
Ces longues journées d’inspection n’ont guère dissuadé le Général
Zakaria Cheik Ibrahim d’aller au plus près des hommes, de leur poser
des questions pertinentes, de soulever les remarques qui font mouche.
Il a notamment encouragé les chefs de corps à mettre l’accent sur le
soldat.
«  Il faut centrer
votre action sur
l’homme  » a-t-il
répété sans cesse. Car,
le Chef d’Etat-major
Général des Armées
reste convaincu que
la locomotive qui tire
l’institution c’est bel
et bien l’homme. S’il
est bien formé, bien
nourri, bien habillé,
bien protégé, connaît sérieusement sa mission, comprend les défis
qui l’attend lors de l’accomplissement de sa mission, ce militaire se
surpassera et accomplira sa mission avec brio.
C’est pourquoi le Général Zakaria Cheik Ibrahim commençait son
inspection dans chaque corps par le livret individuel des militaires, là
où est consigné la vie de chaque militaire, depuis son incorporation
jusqu’à son départ à la retraite. D’un coup d’œil le Général apprécie si
ces livrets sont tenus à jour et au-delà de la mise à jour, si les militaires
de tel corps bénéficient de formations adéquates.
Lors de ces inspections, le Général Zakaria Cheik Ibrahim donnait
aussi une attention particulière aux matériels. Rien n’échappait à son
regard inquisiteur. La moindre poussière, le moindre boulon mal serré,
tout avait été passé au peigne fin.
40
Les moments forts de l’inspection en images
41
Le Général de Brigade, OSMAN NOUR SOUBACKLEH
Chef d’État-major de la défense
Formations effectuées :
1959-1971 : Période pendant laquelle
il a poursuivit ses études primaires,
secondaires et au lycée.
1972-1975  : Académie militaire en
Russie (formation Officier d’artillerie)
1983-1985  : Faculté de l’Ingénierie
Civil à l’Université de la ville de Co-
lombia, USA
1990-1991  : Perfectionnement de
Cours d’Etat–Major Fort Leavenworth,
Kansas, USA
1993 : Institut de défense en Gestion
des Ressources
1996-1998 : - Ecole des hautes études naval à Monterey, USA - Obtient
son diplôme de Maîtrise pour la maîtrise de l’art des Affaires de Sécurité
National. Doué dans la culture somalienne.
Diplômé de l’Ecole de Guerre aux Etats-Unis d’Amérique.
Fonctions tenues :
1978-1980 : Commandant de Compagnie
1985-1988 : Chef de Corps du Bataillon Génie Bâtiment
1989-1990 : Chef de Cabinet CEMGA
1993-1995 : Chef de Corps du Groupement Nord
1996-1996 : Président de la Commission National de Démobilisé de
Guerre.
1999-2001 : Commandant de zone (zone Nord)
2001-2003 : Haut représentant de la République de Djibouti auprès de
la Coalition International de l’Anti-terroriste.
Depuis 2004 : il est nommé Directeur du Département de Relation In-
ternational du Ministère de la Défense et conseiller du Chef d’Etat-major
Général des Armées
2008-2011 : Commandant les Forces de l’EASBRIG
2012 : Représentant Djiboutien au sein de l’Etat-major de l’AMISOM à
Mogadishu
42
Le Général de Brigade OSMAN NOUR SOUBACKLEH a été désigné par
le Commandement Militaire avec l’accord du Chef Suprême des Armées
pour commander la Force EASBRIG durant 3 ans. Le Général de Brigade
OSMAN NOUR SOUBACKLEH a une expérience dans les domaines des
opérations militaires et dans les domaines de relations internationales.
Sa nomination en qualité de représentant djiboutien au sein de l’Etat-
major de l’AMISOM à Mogadisho sera très bénéfique pour la somalie,
l’AMISOM et l’Union Africaine.
Langues parlées :
Arabe - Français – Anglais – Somalie - Russie
Décorations djiboutiennes :
Commandeur de la Grande Etoile de Djibouti
Décorations étrangères :
Chevalier de l’Ordre National du Mérite
Medal of honour of the nation
Le Général de Brigade, TAHER ALI MOHAMED,
Sous-chef d’État-major de la Défense
Identité :
Le Général de Brigade, TAHER ALI
MOHAMED est né le 03/09/1955 à
Ewalie (Tadjourah) marié et père de 5
enfants (2 garçons et 3 filles).
Service militaire :
Engagé volontaire le 1er Août 1977
au sein de l’Armée Djiboutienne en
qualité de Militaire de rang au grade
de caporal-chef.
Grades successives au sein des forces
armées:
01.10.1991 : Il est nommé au grade
d’Aspirant
01.10.1994 : Il est nommé au grade de Sous-Lieutenant
43
01.07.1997 : Il est nommé au grade de Lieutenant
04.01.2000 : Il est nommé au grade de Capitaine
01.01.2003 : Il est nommé au grade de Commandant
01.04.2009 : Il est nommé au grade de Lieutenant-Colonel
01.04.2012 : Il est nommé au grade de Colonel
01.12.2013 : Il est nommé au grade de Général de Brigade
Formations effectuées
15.12.1980 : Il a effectué un stage de Formation au CNEC
19.02.1984 : Il a effectué un stage de CT2 Commando Moto
26.08.1990 : Il a effectué un stage d’officier d’application infanterie à
THIES
27.06.1994 : Il a effectué un stage de Commandement des organismes
de formation de l’Armée de Terre
06.07.1998 : Certificat de fin d’études officier d’administration
30.06.2000 : Il a effectué un stage DEM
07.07.2008 : Il a effectué un stage de CID
Fonctions tenues
Il a assumé successivement les fonctions suivantes :
23.08.2000  : Il est nommée officier adjoint au chef de la Division
opérations et Direction de l’Instruction
01.01.2001 : Il est nommé Chef de Corps d’Ecole-Militaire
22.03.2009 : Il est nommé Commandant Zone d’ARTA
01.07.2009 : Il est nommé Chef de Corps du 3°RAR
01.12.2013 : Il est nommé Sous-chef d’État-major de la Défense
Décorations nationales :
Chevalier du 27 Juin
Chevalier de la Grande Etoile de Djibouti
Chevalier dévouement
Officier Ordre National du 27 Juin
Officier de la Grande Etoile de Djibouti
Langues parlees
Français – Arabe – Somalie et Afar
44
45
L
e contingent Hiil 1, Hiil en somali qui veut dire secours. Les
1000 hommes de l’Armée Djiboutienne ont volé au secours
de la Somalie, notamment la population martyrisée par vingt
ans de guerre civile et de lutte impitoyable des chefs de guerre
sanguinaires.
LaRépubliquedeDjiboutiimpliquédanslesprocessusderéconciliation
depuis la chute du dernier gouvernement central en 91, s’est mobilisé
comme un seul homme et a envoyé dans la région de Hiirane ses
meilleurs hommes.
1.	 L’offensive contre les Shabaabs :
Durant plus d’un an, le contingent Hiil Walaal présent à Baladwayne
rongeait ses freins. Après les opérations de pacification et de
réconciliation terminé dans la ville de Baladwayne et ses alentours, suite
au désarmement et à la formation des miliciens tribaux qui perturbaient
le bon fonctionnement de la vie collective par le rapt, le raquette et les
Mission accomplie !
Le Bataillon Hiil 1
46
affrontements sporadiques, le Contingent Hiil prévoyait d’entendre son
influence sur le reste de la région de Hiirane.
Et cela pour mettre fin aux razzias et les intimidations faits par les
miliciens des Shabaabs présents dans les autres localités échappant
encore à son contrôle.
Cet occasion a été
donné l’Union Africaine
qui planifia une opération
d’envergure pour nettoyer
l’ensemble des régions de
la Somalie des Shabaabs
et leurs alliés d’Al-Qaida,
y compris la région de
Hiirane.
Malgré l’entendue de la
région, malgré son effectif
modeste et ses moyens
certes réduits, c’est avec un esprit serein que le Bataillon Hiil a pris le
devant de ces opérations en lançant l’offensive à partir de sa base de
Baladwayne le matin du 13 mars 2014.
L’objectif est loin, bien défendu. C’est le bastion principal des Shabaabs
au centre de la Somalie. La ville de Boule Barde, situé à 120 Km à
l’Est de Baladwayne. La route qui relie les deux villes est sérieusement
endommagée par des années de guerre civile et un manque d’entretien.
Tous les pronostics sont au rouge. Certains ont déjà misé sur la défaite
du contingent face à cette difficulté que bon nombre de contingent plus
nombreux n’ont pas osé. Les plus optimistes prévoient une opération
longue et couteuse en matériels et en vie humaine.
Mais encore une fois, le Bataillon Hiil Walaal a su démentir les
mauvaises prévisions qui pesaient sur sa tête comme une épée de
Damoclès.
Le cortège fort de plus de sept cent hommes ainsi qu’un nombre
conséquent de véhicules blindés et de transport de troupes s’ébranle de
Baladwayne au petit matin.
47
Il traversa sans grande difficulté Buuq Aqable où une faible résistance
fut rencontrée. Serein, confiant dans sa mission, le Bataillon ne fut
aucunement ralenti par les nombreuses embuscades dressé par les
Shabaabslelongdelaroutepouraumoinsralentircerouleaucompresseur
qui broyait ses défenses et libérait les villages les uns après les autres.
2.	 La conquête de Boule Barde :
Enfin, contre toute attente, c’est vers midi que le gros des forces du
contingent Hiil se présenta aux portes de la ville de Boule Barde. Ville
fantôme, rue déserte, maison aux volets clos. Les habitants qui avaient
eu vent de l’arrivée du contingent Djiboutien ont préféré fuir la ville.
La stratégie du Contingent Hiil était claire :
l	 éviter que des combats acharnés aient lieu dans la ville
l	 prendre le pont de Boule Barde qui sépare la ville en deux avant
que les Shabaabs ne
le fassent sauter pour
s’isoler dans une
partie de la ville
La tension est à son
comble. Les Shebaabs se
sont barricadés dans la ville.
Le gros de leur défense est
massé à l’entrée de la ville,
à quelques encablures du
pont.Poureux,lecontingent
Djiboutien essaiera de
traverser en force le seul
pont de la ville. Et pour cela, ils avaient préparé un nombre incalculable
d’obstacles dont le dernier est de faire sauter le pont s’ils se sentaient
débordés.
Mais les choses se passèrent autrement. Le contingent Hiil se divisa
en deux sous-groupements qui attaquèrent la ville sur deux fronts pour
la prendre en tenaille, laissant les Shabaabs faire face à un ennemi qui
n’arrivait pas comme un guerrier Tatar.
Informés du stratagème au dernier moment, les Shabaabs n’eurent
d’autre choix que de quitter leurs postes de combats afin de ne pas être
48
isoler les uns des autres et en fin de compte anéanti par le contingent
Djiboutien mieux entrainé et mieux équipé.
Ainsi tomba la ville de Boule Barde sans effusion de sang vers 16 h 00
heure locale. Le bataillon Djiboutien aura libéré en moins d’une journée
plus d’une dizaine de
localité entre Baladwayne
et Boule Barde et
cette dernière, bastion
essentiel du dispositif
de commandement des
Shabaabs.
Cette prouesse tactique
inégalée démontra pour
le monde entier le niveau
de compétences mais
surtout l’audace des
troupes Djiboutiennes
que ni la distance, ni les
dangers nombreux et diversifiés, ni le risque prévisible de s’embourber
dans des affrontements sans fin n’ont dissuadées de son objectif principal
: la conquête de Boule Barde.
Cette offensive éclair pris les Shabaabs de court, eux qui étaient
habitués à une guerre d’usure, principalement statique avec les autres
contingents présents en Somalie. L’arrivée des troupes du contingent Hiil
aux portes de la ville coupa l’herbe sous leurs pieds. Ni les embuscades,
ni les routes minées, ni les ponts secondaires endommagés et même les
villages fortifiés le long de ces 120 Km n’ont ralenti un tant soit peu les
valeureux soldats Djiboutiens.
Très vite, la population elle aussi surprise par la fin rapide du règne
brutal et sanguinaire des Shabaabs sur la ville, regagnèrent leur domicile
avant la tombée de la nuit, préférant la sécurité de la ville dorénavant
aux mains des soldats qui ont fait leur preuve d’humanité à l’incertitude
des montagnes boisées, dernier refuge des fuyards Al-Shabaabs.
49
L
a formation est un jalon essentiel à plusieurs égards dans le
monde militaire, non seulement elle forge le soldat pour son
métier qui est celui des armes mais elle est aussi essentielle
pour la carrière du soldat lui-même.
Un soldat correctement formé est plus apte à s’acquitter de sa mission
dans des meilleures conditions physiques et mentales. Il est enclin à
respecter sa hiérarchie et connaît parfaitement la ligne de démarcation
entre ses droits et ses devoirs.
Pour sa carrière, elle en est indispensable. Pour passer d’un échelon
à un autre, donc d’une fonction vers une autre, il doit obligatoirement
maitriser les rouages et être initier à ses subtilités.
C’est pourquoi le haut commandement militaire a mis l’accent sur la
formation, pour d’une part professionnaliser l’Armée et d’autre part pour
Une priorité des FAD
formation
des hommes
50
assurerlerajeunissement
progressif des hommes
et des femmes qui la
composent.
La formation a été
décentralisée pour la
rapprocherauxmilitaires
dispersés dans les corps
et formation afin de leur
donner plus de chance
d’accès sans nuire à la
disponibilité des forces
au sein du corps.
Toutefois, les
pépinières de formation
n’ont pas changé, il
s’agit de :
l	Ecole Militaire
Président Gouled
de Holl-Holl pour
la formation de base
et les formations
tactique CT1 00
et CT2 00, mais
aussi les formations
spécifiques comme
les tireurs d’élite
l	 Le cursus d’Officier à
l’Académie Militaire
Interarmes d’Arta
(AMIA) qui va bientôt
clôturer la formation
de la quatrième
promotion d’officiers
tout armes confondus
51
Bilan des différents stages qui ont été réalisés
dans les différents Corps et Formation
Année 2014 (1er et 2ème Trimestre)
I.	Formation Tactique
Corps et Formation Stage Nb. de personnes Total
ECOMIL Ct2.00
Bachelier
Commissionnés
28 personnes
150 personnes
200 personnes
378
BIAAS Commissionnés 150 personnes 150
RIAD (Sud) Commissionnés
CME
150 personnes
32 personnes
182
RIAT Commissionnés 150 personnes 150
RIAO (Zone Nord) CME 32 personnes 32
AMIA EOA 5ème Pro 1ère année
EOA 4ème Pro 1ère année
EOA 3ème Pro 1ère année
Officiers spécialistes
32 personnes
25 personnes
12 personnes
24 personnes
93
Total 985
II.	Formation Technique :
Corps et Formation Stage Nb. de personnes Total
Service Informatique CTE Bureautique 18 personnes 18
DCMAT CTE AEB
CTE Groupe Electrogène
20 personnes
20 personnes
40
DCMAT (Service
Génie bâtiment)
CTE casernement 22 personnes 22
R-ART CT1 Artillerie (reco + obs) 17 personnes 17
Transmissions CTE Exploitant radio 40 personnes 40
Total 137
En tout, ce ne sont pas moins de 1120 hommes et femmes des Forces
Armées Djiboutiennes, toutes armes confondus qui ont passé par la case du
stage locale, durant la fin de l’année 2013 et le premier semestre de l’année
2014. Chiffre qui montre l’intérêt qu’accorde le haut commandement à la
formation. De plus, le nouveau commandement a dès sa prise de fonction
décidé de décentraliser la formation de base vers les corps et régiments
des régions de l’intérieur.
Ce cap sera maintenu dans les années à venir…
52
53
L
a coopération est un outil indispensable pour tout pays. Elle
rapproche les acteurs principaux en matière politique et
militaire. Par la coopération, on échange l’expérience, on
partage les visions et s’entraide dans des domaines divers.
L’Armée Djiboutienne a adopté cette stratégie dès sa création en 1977.
A l’accession de notre pays à son indépendance, la politique sage de
feu le père de la nation, El Hadj Hassan Gouled Aptidon a été de privilé-
gier les liens de fraternité durable plutôt que la rupture avec l’ancienne
puissance coloniale.
Une continuité des relations concrétisées par les accords de Défense
et de coopération qui ont perduré depuis. La France s’est alors attelée à
la tâche d’épauler l’Armée naissante de la République.
Une vision commune
dans la diversité
coopération
bilatérale
54
Coopération basée sur le respect mutuel, riche et diversifiée. Elle en-
globait plusieurs domaines comme la formation, l’assistance technique
et tactique.
Avec l’arrivée au pouvoir de l’actuel président, SEM Ismaël Omar
Guelleh et sa politique d’ouverture et de bon voisinage, l’Armée Dji-
boutienne est entré dans une nouvelle ère dans le domaine de la coopéra-
tion Militaire. Des relations de coopération fructueuse ont été établies
avec bon nombre de pays.
2001, année charnière :
En 2001, l’ordre mondial est chamboulé. Les attentats du 11 septem-
bre font apparaître au grand jour l’ennemi commun des nations : le ter-
rorisme.
Les Etats-Unis bles-
sés scrutent le monde
et pointent tous les
points stratégiques
auxquels ils peuvent
s’implanter pour men-
er cette lutte. Et Dji-
bouti en faisait partie.
Ainsi naquit le Camp
Lemonnier.
Ce camp fut le
départ d’une coo-
pération Militaire pro-
fonde, riche et diversifié.
La stratégie des FAD, une vision commune dans la diversité, s’est belle
et bien concrétisée grâce aux efforts de l’Armée Djiboutienne en matière
de maintien de la paix dans la région, notamment en Somalie.
Lors du déploiement du premier Bataillon, la coopération française a
apporté son concours par l’octroie des véhicules Land Rover. Les FFDJ
ont aussi activement participé à la formation des hommes. Les améric-
ains pour leur part ont aussi contribué à la formation et l’octroie de ma-
tériels pour rehausser le niveau opérationnelle du Bataillon Hiil 1.
Cet effort de coordination s’est maintenu pour le bataillon Hiil 2 actu-
ellement en formation au camp de cohésion de Maryama. À l’instar du
premier Bataillon Français et américains ont apporté encore une fois leur
concours en formation et en équipements.
55
Visite du CEMGA à l’AFRICOM :
C’est dans ce contexte de resserrement des liens avec les Etats-Unis
d’Amérique et faisant suite à la visite officielle du Président de la Ré-
publique, chef Suprême des Armées, à la maison blanche le 05 mai
2014, le Général de Division Zakaria Cheik Ibrahim, chef d’Etat-major
Général des Armées
a été reçu en grande
pompe à l’AFRICOM à
Stuttgart en Allemagne
par le Général Rodri-
guez, commandant de
l’AFRICOM.
Dans une allocution
prononcée à cette oc-
casion, le Général Za-
karia a plaidé pour un
renforcement des liens
en ces termes :
« Rappelons que suite aux événements du 11 Septembre qui ont per-
turbé l’ordre mondial, la République de Djibouti fut un des premiers
partenaires à soutenir les Etats-Unis d’Amérique dans la lutte contre le
terrorisme, d’où l’attribution du Camp Lemonnier aux Forces Améric-
aines.
De ce fait, Djibouti, en tant que partenaire privilégié des Etats-Unis
d’Amérique doit être le 1er pays Africain à bénéficier d’une coopération
exemplaire.
Comme vous le savez, mon général, notre pays se trouve dans une
région troublée par des phénomènes de la piraterie maritime, menaces
terroristes des groupes extrémistes comme Al-Shababs en Somalie, phé-
nomènes migratoires complexes, etc.
D’autre part, il est important de souligner que notre pays jouit d’une
stabilité politique et économique grâce à la politique avisée du Président
de la République, Chef Suprême des Armées, qui a su maintenir la paix
et la stabilité de notre pays. Il est important de soulever que ma visite en
tant que nouveau chef d’Etat-major des Armées au centre de comman-
dement de L’AFRICOM coïncidant avec la visite du président Guelleh
à Washington va marquer un nouvel élan dans les relations militaires,
permettant ainsi d’exploiter en Amont les différents programmes initiés
par le département d’état Américain au profit de l’Armée Djiboutienne.
56
Mon Général,
Notre présence parmi vous aujourd’hui, témoigne encore une fois
l’importance particulière que nous accordons au renforcement de la
Coopération entre l’Armée des Etats-Unis d’Amérique et l’Armée Dji-
boutienne ainsi que nos deux peuples.
Compte tenu de tous les défis auxquels nous faisons face, il s’avère
plus que primordial d’accroître le potentiel de notre armée afin de ren-
forcer ses capacités opérationnelles.»
Lutte contre la piraterie :
La position géostratégique de la République de Djibouti, havre de paix
dans une région tourmentée, vouée aux guerres civiles et à la famine, fut
de ce petit pays une grande nation qui joue son rôle dans le concert des
nations.
Quand la pirate-
rie explosa au large
des côtes somalis et
dans l’océan indien,
les pays européens et
tous ceux qui voulai-
ent protéger leurs in-
térêts dans cette partie
du globe vitale pour
l’économie se sont
tournés vers le Ré-
publique de Djibouti.
Ainsi naquit aussi l’opération ATALANTE, mission européenne de lutte
contre la piraterie.
Djibouti devint le port d’ancrage, le phare d’Alexandrie dans une
corne d’Afrique sombre, déchiré par les guerres et le terrorisme d’Al-
Shabaabs. Cette opération unique en son genre fut pour des nombreux
pays européens l’occasion de découvrir Djibouti et ses atouts incom-
mensurables.
L’Espagne, mais aussi l’Italie, tout comme les pays scandinaves com-
me le Danemark et la Norvège ont signé avec l’Armée Djiboutienne des
Mémorandum d’entente de coopération Militaire.
57
L’Italie est pour sa part allé plus loin en demandant à la République
de Djibouti l’octroie d’une base permanente, base qui est maintenant
opérationnelle depuis plusieurs mois avec la présence d’à peu près 300
militaires italiens.
La coopération asiatique :
L’horizon de la coopération s’est davantage élargi vers les pays asi-
atiques. L’Histoire vient de se réécrire à Djibouti. Pour la première fois
depuis la seconde guerre mondiale et les bombes atomiques qui avaient
anéanti son pays, le Japon vient d’inaugurer à Djibouti une base militaire
permanente.
Les forces d’auto-défense de ce pays se sont installées durablement à
Djibouti pour participer aux côtés des autres forces à la lutte contre la pi-
raterie. Cette démarche pour le moins surprenant démontre l’intérêt que
revêt notre pays. Pas seulement cela. Il est aussi un indicateur indéniable
de la qualité de la relation humaine que nous faisons montre et l’apport
que notre Armée apporte dans les relations d’amitié et de coopération
que nous nouons.
Visite du Ministre chinois de la Défense :
Ne voulant pas être en marge du concert des nations qui se sont regrou-
pés en ce point hautement stratégique qu’est la République de Djibouti,
et dans la droite lignée des relations bilatérales entre les pays depuis
l’accession de Djibouti à son indépendance, le Ministre Chinois de la
Défense, CHANG
Wanquan, Général
de Corps d’Armée et
Conseiller d’Etat est
venu en visite offici-
elle à Djibouti au mois
de février dernier.
Accompagné d’une
forte délégation
d’officier généraux et
un staff de haut niveau,
le Général Chang fut
reçu avec les hon-
neurs par le Ministre
de la Défense Mr Hassan Darar Houffaneh et le Général de Division
Zakaria Cheik Ibrahim.
58
Une réception fut organisée au camp Cheik Osman (CCO) sous une
grande tente spécialement amené pour ces hôtes de marque. Suite à ces
discussions fructueuses, le Général CHANG a tenu à visiter des sites
stratégiques de l’Armée Djiboutienne, tel que la Marine Nationale et la
Force Aérienne.
Signe de l’importance que revêt cette visite aux deux parties, le Gé-
néral CHANG fut aussi reçu au palais présidentiel par le président de
la République, SEM
Ismaël Omar Guelleh
qui l’a décoré avec la
médaille du chevalier
de l’ordre du 27 juin.
Le Premier Ministre,
M. Abdoulkader Kamil
Mohamed a offert un
déjeuner au Kempeski
Palace Hôtel à la dé-
légation chinoise, en
présence du ministre
de la Défense, du Gé-
néral Zakaria Cheik Ibrahim et des nombreux officiers de l’Armée qui
ont participé aux pourparlers de deux parties.
Dans son allocution, le Général CHANG a vivement remercié pour
l’accueil chaleureux qui lui a été réservé depuis son arrivée. Il a en outre
plaidé pour le renforcement de coopération Militaire entre les deux pays.
Il a promis que la Chine ferait tout pour soutenir Djibouti à maintenir sa
stabilité d’abord et à secourir la région ensuite, comme par exemple la
Somalie.
Coopération Sud-Sud :
Visite au Soudan :
La coopération militaire de l’Armée Djiboutienne reste néanmoins di-
versifiée. Elle s’accommode aussi de la coopération naissante après le
monde bipolaire qui est la coopération Sud-Sud.
C’est dans cet esprit que le Ministre de la Défense M. Hassan Darar
Houffaneh et le Général Zakaria Cheik Ibrahim, chef d’État-major Gé-
59
néral des Armées, accompagnés d’une forte délégation se sont rendus
au Soudan en réponse à une invitation officielle de la part des autorités
soudanaises.
La Répub-
lique du Soudan
épaule l’Armée
D j i b o u t i e n n e
depuis des nom-
breuses années,
notamment par
l’octroie des
dons dont le plus
retentissant est
l’hôpital miliaire
de grande en-
vergure en cours
d’achèvement à
côté du stade Hassan Gouled.
L’ouverture prochaine de cet hôpital va rehausser le niveau de soutien
médicale à un niveau inégalé jusque là. D’une capacité d’accueil au des-
sus de la moyenne, regroupant à peu près toutes les spécialités, l’hôpital
sera aussi ouvert au public Djiboutien qui voudrait se soigner.
C’est dans ce contexte de relation au beau fixe que le Ministre de la
Défense et le Chef d’Etat-major Général ont eu des discussions fructueus-
es avec leur homologue soudanais. Les discussions ont notamment porté
sur les voix et moyens d’élargir et de pérenniser la coopération. Il a été
question d’échange d’expertise et de coopération dans le domaine de la
formation.
Réunion bilatéral Djibouto-Ethiopienne :
De l’autre, la réunion annuelle de coopération militaire bilatérale Dji-
bouto-Ethiopienne s’est tenue à Djibouti cette fois-ci à l’hôtel Palace
Kempeski au mois d’Avril dernier.
Cette réunion de haut niveau fait suite à celle d’Addis-Abeba d’Octobre
de l’année. La partie éthiopienne était représenté par une délégation de
haut niveau conduite par le Général Samora Yunus, chef d’Etat-major de
l’Armée Ethiopienne.
Le premier volet des discussions se sont déroulés au niveau des ex-
perts de deux experts, et ont porté sur des sujets diverses tels que la lutte
60
contre la contrebande
des armes, la limita-
tion de l’immigration
clandestine mais aussi
la sécurisation per-
manente du poumon
économique de deux
pays, à savoir les cor-
ridors Djibouto-Ethi-
opien, puisqu’avec la
route de Balho et le
port de Tadjourah, il y
en aura plusieurs cor-
ridors.
La réunion des chefs d’Etat-major a ensuite eu lieu dans une entente
cordiale. Et enfin, les réunions ont été clôturées par un conseil de min-
istre.
Les deux parties se sont mis d’accord au renforcement des rela-
tions de coopération entre les deux pays, relations qui ne datent pas
d’aujourd’hui. Ce lien d’amitié et d’entente cordiale qui a toujours existé
entre les deux Armées a été renforcé ces dernières années pour préserver
l’intérêt de deux pays.
61
Une émission à succès
challenge
holl-holl
C
hallenge Holl-Holl… une émission télévision, le Koh lanta
Djiboutien. Un environnement austère, où les activités sont
dures mais que la gamelle est sûre : l’Ecole Militaire Président
Gouled de Holl-Holl.
Pourquoi un tel challenge vous dites-vous ? Est-ce pour une simple dis-
traction ? Est-ce pour amadouer un public toujours à l’affût de sensation ?
Ou bien est-ce un programme télévisé pour les autres pour remplir la grille
d’émission de la RTD ?
La Radio Télévision de Djibouti entend par cette émission regagner la
place qui lui revient, certes, qui est d’informer la population mais aussi
d’accroitre leur connaissance de la chose nationale en diffusant des docu-
mentaires fait maison.
62
63
L’Armée, la grande muette, a besoin de temps à autre à poser pieds
dans le monde médiatique pour faire passer son message tout comme
elle doit montrer au public, surtout à la jeunesse intéressé à s’enrôler un
jour, que les opportunités ne manquent pas et que des carrières fulgu-
rantes étaient toujours possibles malgré un environnement de dur labeur
et de sacrifice.
Les autres armées
du monde font des
journées portes ou-
vertes, tout comme les
FFDJ basés à Djibouti.
Les Forces Armées Dji-
boutiennes ont trouvé
une autre parade, en
collaboration avec la
RTD : Holl-Holl Chal-
lenge.
Douze jeunes gar-
çons et filles de niveau intellectuel élevé, de condition physique assez
satisfaisante ont été retenus pour ce jeu-concours inédit à Djibouti.
Marche, course à pieds, course d’orientation, corde et parcours
d’obstacle pour ne citer que cela, constituaient un terrain propice pour
pousser jusqu’au
bout les candidats
du groupe Alfa et le
groupe Bravo. Certains
craquent et jettent
l’éponge, d’autres
s’affirment et mènent
le reste du groupe.
Les premiers clashs
explosent, la rage de
vaincre conduisent
parfois à l’excès, au
dépassement de soi.
Les groupes se réduisent comme une peau de chagrin pour finalement
se stabiliser : les meilleurs candidats.
64
65
Cette émission qui ne cesse de drainer un large public devant le petit
écran rehausse l’image de l’Armée. La population qui ne voyait naguère
son Armée paradé les jours des festivités est maintenant sensibiliser sur
le parcours semé d’embuches qu’empreinte les recrues pour se ranger
sous le drapeau.
Ses hommes et femmes debout comme un I, ses grands galonnés
chamarrés dans leur beau treillis et bardé de décorations ont tous passé
par cette case, l’Ecole et ses difficultés, le recrutement et ses illusions, le
début de la vie d’un soldat et ses hallucinations, le manque du cocon fa-
milial et les pertes de repères, les aspirations de la jeunesse et la sévérité
des instructions, les habitudes tenaces et la punition qu’elles occasion-
nent, le verbe toujours
facile et accrocheur
et le monde de dis-
crétion dans lequel
tout recru se retrouve
subitement empaque-
té.
Holl-Holl challenge
n’a pas été que des sé-
ances de sueur et de
sacrifice. Ce fut pour
les jeunes des instants
d’échange, des moments où chacun mesure son potentiel par rapport
aux autres et révise ses ambitions, parfois à la baisse.
Ce fut aussi l’occasion de faire revivre ce melting-pot Djiboutien, par
ce mélange de culture, Afar, Arabe et Somali, par l’utilisation obligatoire
des langues nationales. Ces jeunes issus de différents horizons se côtoi-
ent, échangent des idées et des manières de voir les choses et arrivent
finalement à se connaître.
Du coup les préjugés disparaissent, les barrières tombent et Djibouti
sort resplendissante de cette émission.
Le commandement militaire suit de près Holl-Holl Challenge depuis
sa genèse jusqu’aujourd’hui. Confiant que la RTD, comme d’habitude
avec professionnalisme, s’acquittera de tâche avec brio, le Haut com-
mandement militaire souhaite « bon courage » aux candidats encore en
lice.
© - État-Major Général des Armées - Djibouti - Juin 2014

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Gaashaan-2014

  • 1. 1
  • 2. 2 hommages aux Martyrs Durant cette année 2014, l’Armée Djiboutienne a perpétué sa légendaire tradition d’offrir à la nation le martyr des meilleurs de ses fils. Nos valeureux soldats ont une fois de plus illustré leur courage et leur abnégation en Somalie. A Baladwayne, à Boule Bourdeh et partout ailleurs dans les petites localités, ils se sont acquittés de leur mission avec brio. Ceux qui sont tombés ont quitté la République de Djibouti dans les honneurs, les armes à la main en défendant une cause juste et noble. Ils n’ont en aucun cas reculé devant l’ennemi et se sont vaillamment battus contre les terroristes Al-Shabaab. Ils se sont adjugé la récompense ultime qui est le sacrifice de leur vie sur l’autel de cet idéal auquel le monde entier y aspire. Ils sont tombés pour la paix, pour qu’un jour enfin la Somalie, ce pays frère puisse rejoindre dignement le concert des nations. Nous somme dans la douleur, certes, mais c’est aussi rempli d’une immense fierté du devoir accompli, que leur martyr n’a pas été vain, que nous leur faisons un adieu solennel, en priant Allah de leur accorder le paradis éternel auquel il a promis aux martyrs. Les noms de ces hommes seront à jamais gravés avec de lettres d’or sur les annales de l’histoire de la nation, tout comme ceux qui les ont précédés sur ce chemin, à Doumeira et en d’autres occasion pour défendre la nation de ses ennemis de tout bord. Ils seront sans nul doute des étoiles accrochés sur la voute de nos cieux, étoiles qui guideront notre nation sur le chemin de la paix et du développement. Qu’ils nous servent tous d’exemple pour leur courage et le service rendu à la nation. Qu’Allah les accueille dans son paradis, Amin… Inallilahi wa ina ilayhi rajicun
  • 3. 3 HYMNE NATIONALHYMNE NATIONAL Heesta calanka Hinjinnee u sara kacaa Calankaad harraad iyo Haydaar u mudateen (bis) Haydaar u mudateen (bis) Hir cagaarku qariyay iyo Habkay samadu tahay oo Xiddig dhiig la hoorshay Caddaan lagu hadheeyey Maxaa haybad kugu yaal Bandiirat gada Soolisnuuh inkih solaa Simbiliiy kah baakarree Macalleeh giclol bahnee (bis) Macalleeh giclol bahnee (bis) Bulci kaak qaran siidoo Hay gubi kaak baaxoh agdaay Cutuktii caxte cayduu Qidi wagri silaalo Faylaay heebati kumuu
  • 4. 4 sommaire du n° 37sommaire du n° 37 Editorial 7 Mot du Ministre de la Défense, Son Excellence, M. Hassan Darar Houfaneh DISCOURS du Chef d’Etat-major Général DES ARMÉES, Le Général de Division Zakaria Cheikh Ibrahim Le NOUVEAU COMMANDEMENT Le changement dans la continuité Le NOUVEAU COMMANDEMENT Qui sont ils ? 9 17 25 37
  • 5. 5 de la revue gaashaan/goobde la revue gaashaan/goob LE BATAILLON HIIL 1, Mission accomplie ! LA FORMATION DES HOMMES Une priorité pour les FAD COOPÉRATION BILATÉRALE Une vision commune dans la diversité CHALLENGE hoLL HOLL Une émission à succès 47 51 55 63
  • 6. 6
  • 7. 7 Editorial Chers lecteurs, Nous voilà arrivés au terme d’une année longue et pourtant si courte année, longue pour nous pour communier avec vous dans les festivités et la joie mais aussi revenir devant vous pour informer des réalisations accomplies, courte cependant au vu des projets achevés et qui reste à finaliser. L’allégresse des bonne nouvelles fut parfois assombrie par les coups durs du métier et les aléas de la vie. C’est pour vous dire que cette année qui vient de s’écouler a été riche en événements. Et l’ambiance n’a pas été qu’à la joie et l’exubérance. Tout comme la grande famille qu’elle est, l’institution militaire a connu ses hauts et ses bas, ses moments de joie et ses instants de tristesse quand un de leur tombe aux champs d’honneur. Mais la détermination à aller de l’avant, cette fougue de vaincre tous les obstacles a été intacte. Le combat a été de tous les instants, le front ne cessant de s’agrandir au fil des mois, avec ses défis, ses déboires et surtout les victoires qui se succèdent. Comme nous le savons tous, notre pays a été frappé le 24 mai dernier par un double attentat suicide. Au-delà du restaurant la Chaumière, c’est toute la République de Djibouti, ses valeurs humaines, son économie, ses traditions de terre d’accueil et d’échange qui étaient visées. Le haut commandement Militaire a pris au sérieux cette menace. Il appelle a tous les militaires, où qu’ils soient à redoubler de vigilance. Informez vos familles, vos proches et vos amis, que notre combat soit celui contre la terreur d’une organisation sans foi ni loi. Chers concitoyens, une année ne se juge pas aux nombres des travaux effectués, en alignant des chiffres et des statistiques qui parfois ne montrent pas grand-chose. Dans une institution comme l’Armée cela se jauge par la capacité à vaincre les défis quels qu’ils soient, mais surtout cette aptitude à vouloir en affronter davantage avec une énergie et une fougue sans cesse renouveler. 37 ans déjà ! C’est bien ce que certains d’entre vous diront. Toutefois, pour d’autres, particulièrement ces valeureux soldats qui veillent sur nos Editorial
  • 8. 8 frontières, ces hommes déployés à Doumeira pour la défense de chaque centimètre de notre territoire, pour nos vaillants soldat partis en Somalie pour y ramener la paix, pour le Haut Commandement qui n’a de cesse de veiller à ce que tous se passe bien, rien que cette année vaut bien à elle seule 37 ans ! Ce 37ème anniversaire, avec le nouveau commandement des FAD, est synonyme d’un nouveau départ pour l’Armée Djiboutienne. C’est ce que je vous convie cher lecteur à découvrir avec moi à travers ces quelques pages. Bonne lecture… Le Capitaine Rachid Hachi Youssouf Chef service presse et porte-parole des Forces Armées Djiboutiennes Quelques anciennes publications
  • 9. 9 Allocution de Son Excellence, M. Hassan Darar Houffaneh, Ministre de la Défense Nationale Officier, S/officiers et militaire du rang Matelot, aviateurs et Gendarmes, Assistants Militaires Techniques Personnels féminins et civils, Volontaires du Service National Adapté En ce jour particulier où nous célébrons le 37ème anniversaire de notre indépendance, je vous souhaite bonne fête et j’adresse tous mes vœux de bonheur, de santé, et de succès à vous-même et à vos familles. La souveraineté nationale a été acquise de longue lutte par notre peuple au prix de nombreux sacrifices. Notre première pensée va à la mémoire de nos martyrs, héros ou ano- nymes, qui se sont sacrifiés pour notre liberté et à nos vaillants soldats tombés sur le champ d’honneur pour la sauvegarde de notre souverai- neté et la défense de l’intégrité du territoire nationale ou plus récemment pour la cause de la paix dans le monde. Comme à l’accoutumé, la célébration de la fête nationale nous donne l’occasion de faire le point de la situation sur notre outil de défense. L’Armée nationale est une institution qui a traversé des périodes dif- ficiles au cours de son existence mais elle a toujours su maintenir les objectifs fixés par le Gouvernement en matière sécuritaire pour faire face à toute menace pouvant mettre en danger la souveraineté nationale ou la paix civile. mot du ministre de la déÉfense
  • 10. 10 Avant de continuer, je voudrais rendre un hommage parti- culier au Général de Corps d’Armée FA- THI AHMED HOUS- SEIN pour le travail accompli durant plus de 35 ans au service de la nation avec ab- négation, loyauté et persévérance. Il est actuellement en position de 2ème section auprès du Président de la République. Depuis l’accession à la magistrature suprême, de S.E Monsieur ISMAEL OMAR GUELLEH, Président de la République, Chef du Gou- vernement et Chef Suprême des Armées, notre outil de défense a connu une transformation profonde et progres- sive pour devenir une armée profession- nelle, même s’il reste beaucoup à faire. C’est ainsi que nous avons diversi- fié notre coopération militaire avec notam- ment les pays amis, Arabes, Africains, oc- cidentaux et asiatique et avec les pays de la Région avec la préparation de la Force en Attente de l’Afrique de l’Est (EASF), afin de renforcer le rayonnement de notre politique étrangère. Conflit avec l’érythrée  En 2008, depuis le déclenchement des hostilités par l’Erythrée à la frontière nord de Djibouti, les forces de défense et de sécurité n’ont ces- sé de faire face à l’ennemi, malgré l’adoption des résolutions du conseil de sécurité des nations unies à l’encontre dudit pays.
  • 11. 11 Il est dommageable que l’Erythrée joue une politique d’indifférence à ces appels de la communauté internationale, afin de trouver une solu- tion pacifique et définitive, tant souhaitée par Djibouti. Néanmoins, à ce jour, l’interposition des forces qataries n’a pas donné des résultats tangibles en raison de l’entêtement des autorités Erythréennes, et nos forces de défense et de sécurité sont prêtes à toute éventualité. Intervention en somalie  Dans le cadre de la mission africaine en somalie (AMISOM), le bataillon Djiboutien avait exécuté sur le théâtre d’opérations des multiples mis- sions opérationnelles et des prestations humanitaires au profit des habi- tants du 4éme secteur placé sous responsa- bilité du contingent Djiboutien. Récemment des opérations militaires d’envergure ont été menées par les forces de l’AMISOM et Somaliennes pour reconquérir les sec- teurs stratégiques oc- cupés par les shababs. C’est dans cette optique, que le bataillon Hiil1 a eu pour mission de libérer de ces malfaiteurs la ville de Bulo-burde, bastion stratégique des shababs sur l’axe principal Mogadishu-Beledweyne. Cette responsabilité a été accomplie avec professionnalisme et déter- mination de la part de nos unités au coté des unités somaliennes, payant au prix fort de leur vie la pacification de la Somalie. Djibouti compte doubler son contingent prochainement, afin de pour- suivre cet élan du maintien de la paix en Somalie et se donner une nou- velle posture opérationnelle et de l’aide humanitaire au profit les plus nécessiteux des zones enclavées du secteur 4.
  • 12. 12 Renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité  A l’approche de l’objectif 2015, fixée par la loi d’orientation, il faut noter le renforcement des capacités opérationnelles des forces armées par la dotation des équipements neufs, particulièrement aux forces spé- cifiques pour relever le défi de projection des unités d’infante- rie et de la logistique par les voies mari- times et aériennes. En effet, l’accent a été mis sur l’acqui- sition des moyens aériens comme les avions de transport et les hélicoptères de combat, ainsi que des moyens navals de haute mer et de détection, pour assurer une cou- verture aux unités engagées de l’armée de terre et la surveillance et le contrôle des eaux territoriales. GARDE RÉPUBLICAINE  Durant les douze années écoulées, le commandement de la Garde Républicaine s’est attelé fortement à l’opérationnalité, à la disponibilité et l’amélioration des conditions de vie des militaires pour leur permettre d’agir convenablement dans l’exécution de leurs missions. Pour cela, les activités ont été axées principalement sur la consoli- dation de l’entraînement et de l’instruction des militaires pour qu’ils puissent être à tout moment à la hauteur de leurs tâches sécuritaires et de la protection des hautes autorités de l’Etat et leurs hôtes. Pour harmoniser cet ensemble, il a fallu rénover les infrastructures et les espaces propices au repos et à la distraction des soldats pour aboutir à la bonne cohésion entre les unités et services. Aussi, on constate clairement l’amélioration dans la formation et la maitrise des nouvelles technologies de l’information et de communica- tion.
  • 13. 13 ACADEMIE MILITAIRE INTERARMEES D’ARTA : S’inspirant de notre politique de défense, cette belle création de l’Aca- démie militaire interarmées d’Arta constitue un investissement remar- quable de ressources humaines qui a permis le rajeunissement de l’en- cadrement des forces et l’homogénéisation des concepts tactiques et de langage militaire. En effet, en quatre ans d’existence, un tiers d’effectif du corps des Offi- ciers ont été formés à l’AMIA et servant aujourd’hui au sein des corps des forces de défense, de sécurité et des gardes côtes, afin de combler le déficit des cadres, notamment dans les bataillons susceptibles d’être engagés dans des opérations extérieures. Ces jeunes Officiers contribuent au rehaussement de l’opérationnalité de nos unités, répondant ainsi à l’engagement international, continental et régional de notre pays, initié par Son Excellence Monsieur ISMAIL OMAR GUELLEH, Président de la République, Chef du Gouvernement et Chef Suprême des Armées. Dans la perspective d’avenir, l’objectif ultime de l’Académie vise à promouvoir ses capacités de connaissance par l’accueil d’officiers des pays de la région, devenant ainsi une Ecole de Formation à Vocation Régionale. GENDARMERIE NATIONALE : Suite à la Loi d’orientation, la modernisation et la montée en puis- sance a été mise en exécution par le commandement de la gendarmerie nationale, conformément à la priorité fixée par les plus hautes autorités de l’Etat. La Gendarmerie Nationale, force spécifique est un pilier de notre sys- tème sécuritaire et qui contribue également à la défense opérationnelle du territoire, en cas de besoin. Pour cela, elle s’est renforcée en capacités opérationnelles ce dernier temps, pour faire face aux exigences nouvelles de sécurité relative à la prévention, à la protection des biens et des personnes, ainsi que la sécu- risation des points sensibles. Il faut rappeler aussi que le maillage territorial sur l’ensemble des ré- gions sera bientôt élargi par l’ouverture des nouvelles brigades et la mise sur pied des unités mobiles pour sécuriser les projets du chemin de fer, du corridor Tadjourah-Balho et de l’installation du port de Tadjourah.
  • 14. 14 Pour rendre plus performant, la formation offerte aux gendarmes met l’accent aussi bien sur les procédures judiciaires que l’en- trainement des unités spécialisées du main- tien de l’ordre et de la lutte contre le ter- rorisme. C’est ainsi que dans le cadre des opérations du Main- tien de la paix des Nations Unies, un contingent de 140 gendarmes sera déployé en Cen- trafrique au cours du 2ème semestre de cette année. C’est ainsi que le Président de la République, Chef Suprême des Ar- mées et son Gouvernement ont sans relâche appuyé la modernisation et la montée en puissance des forces de défense et de sécurité, pour construire une armée de nos besoins, apte à accomplir leurs missions traditionnelles et celles imposées par le contexte régional et internatio- nal. Encore une fois, j’exprime fortement ma satisfaction et ma confiance envers les forces de défense et de sécurité, ainsi que les personnels civils de l’institution de défense pour leur professionnalisme dans le travail. Au final, j’encourage le haut commandement Militaire et les grands subordonnés des institutions de défense et de sécurité à poursuivre leurs efforts de préparation et de préservation de sécurité de nos unités, en vue de les projeter si nécessaire dans des opérations à caractère national ou international dans un monde perplexe. Mes remerciements vont à tous les assistants techniques des armées de pays amis qui offrent leur expérience et leurs services à nos forces dans le but de consolider davantage les liens solides d’amitiés entre les frères d’armes. BONNE FETE
  • 15. 15 Mot du Général de Division Zakaria Cheikh Ibrahim, Chef d’Etat-Major Général des Armées Officiers, sous-officiers, militaires du rang, Matelots et Aviateurs, Personnels féminins des armées, Assistants militaires techniques, Personnels civils des armées. Nous célébrons, aujourd’hui, le 37ème anniversaire de notre indé- pendance et l’Armée fête à sa ma- nière sa création. 37 années d’efforts et de sacrifices qu’ont consentis des hommes et des femmes dévoués. A cette occasion, je vous adresse, en tant que Chef d’Etat-major Géné- ral des Armées, mes plus chaleu- reuses félicitations pour le sens de l’abnégation dont vous faites preuve pour la défense de la patrie. Je vous adresse aussi mes vœux de santé, de bonheur, de prospérité et de paix à vous ainsi qu’à vos familles. En ce jour de fête, j’adresse un hommage au Général de corps d’Armée Fathi Ahmed Houssein, mon prédécesseur, actuellement en 2ème Section, pour les travaux réalisés, durant ses années de Commandement. Cette cé- lébration est également pour nous tous, un moment de recueillement pour implorer LE TOUT PUISSANT d’accorder sa miséricorde à nos martyrs, tombés au champ d’honneur. Nous exprimons à leurs familles et proches notre sympathie et notre entière compassion en leur assurant tout notre soutien. Officiers, sous-officiers et militaires du rang, Ces festivités sont, comme d’habitude, l’occasion d’évaluer les réalisa- tions de nos Forces Armées durant l’année écoulée, parallèlement à l’avan- cée du pays. Il s’agit là, de dresser le bilan de nos actions, d’en tirer les enseignements mais aussi d’en définir les perspectives en vue de renforcer nos capacités. DISCOURS du chef d’État-major général des armées
  • 16. 16 Sur le plan opérationnel, nos vaillants soldats déployés sur l’étendu du territoire national assurent avec détermination la défense de notre pays, veillant jour et nuit à préserver l’intégrité du territoire. D’autre part, les opérations menées par nos unités pour mieux contrôler les flux migratoires et lutter efficacement contre le fléau de la contrebande, se sont avérées très fruc- tueuses. Notons que ces phénomènes consti- tuent un risque ma- jeur qui menace l’économie et la sé- curité de notre pays et sont considérés comme une entrave à tout développement. C’est pourquoi, il est de notre devoir de nous impliquer davantage dans ce combat. En ce qui concerne le conflit de Doumeira, qui date de six années, notre Gouvernement maintient toujours son action diplomatique active pour faire du dialogue l’instrument premier afin de résoudre définitivement cette crise. Toutefois, vous devez être constamment prêts et déterminés à faire face à toute éventualité. Dans le cadre des opérations de rétablissement de la sécurité et de la paix régionale, je tiens à féliciter particulièrement l’ensemble du personnel du Bataillon Hiil 1 qui s’acquitte de ses missions avec brio. Je renouvelle mes encouragements à tous les soldats de la paix Dji- boutiens déployés depuis presque deux années sur les théâtres d’opération au Secteur 4 - Hiran en Somalie, qui contribuent véhément au rayonne- ment de notre pays, de par leurs actions, leur compétence mais surtout leur sens du devoir et de l’honneur. Après avoir instauré la stabilité dans la ville de Beledweyne, les hommes du Bataillon Hiil 1, malgré un effectif restreint, ont mené, en mars dernier, une action louable en libérant la ville de BOULE BOURDE ; une position hautement stratégique, située à 130 kilomètres de Beledweyne et considé- rée comme quartier général des Shababs La pertinence de cette action a suscité l’admiration de la communauté internationale et la satisfaction du peuple frère Somalien ainsi que son gouvernement.
  • 17. 17 Je voudrais, ici, rassurer nos hommes déployés en Somalie, de la fierté et du soutien de la Nation Djiboutienne toute entière. Aussi, ayant l’esprit de solidarité indispensable à la sécurisation de notre sous-région, notre pays a décidé, en dépit de toutes les difficultés, de ren- forcer sa contribution à l’AMISOM par un 2ème bataillon prêt pour un déploiement imminent. Cependant, il nous appartient à tous, forces de sécurité et de défense, dans toutes nos composantes, de redoubler de vigilance, de jour comme de nuit, afin de parer à toute menace terroriste visant notre pays. Officiers, sous-officiers et militaires du rang, Durant ces dernières années d’édification progressive de notre outil de défense, le haut commandement militaire a mis l’accent sur la valorisation de ses ressources humaines, en accordant une priorité à l’instruction et à l’entraînement de nos militaires. A ce titre, nous avons veillé à adopter un plan efficient de formation et de préparation de nos hommes dans différents domaines aussi bien tac- tiques que techniques pour optimiser nos capacités opérationnelles. En outre, nous comptons, avec le soutien de nos partenaires, intensifier et diversifier les domaines de formation et de spécialisation de haut niveau au profit de nos militaires, dans les meilleures écoles et centres de forma- tion des pays amis. L’Académie Militaire Interarmées d’Arta, quand à elle, ne cesse d’évo- luer en renforçant davantage son dispositif d’accueil et d’enseignement. En plus du cursus normal de formation qu’elle dispense à ses élèves officiers, elle a, au cours de l’année dernière, assuré avec succès un com- plément de formation militaire, à une section de nos cadres spécialistes formés dans des écoles techniques à l’étranger. Dans cet élan, nous prévoyons la création d’un centre d’instruction char- gé d’harmoniser les différentes formations, effectuées par nos stagiaires dans les pays amis, en vue de mieux les adapter au contexte et aux besoins de notre armée. Il y a lieu, par ailleurs, de citer le récent recrutement de 800 jeunes, dont 150 de niveau baccalauréat et plus, qui favorisera de manière significative le potentiel de nos forces sur le plan technique et administratif. Je suis persuadé que le rajeunissement de nos soldats et petits gradés, sera porteur de dynamisme et nous aidera à remédier à l’insuffisance des cadres et, à la fois, de préparer la relève des anciens.
  • 18. 18 Je voudrais à présent aborder un aspect important concernant la disci- pline au sein de nos forces, qui constitue, comme vous le savez, le socle de la cohésion et de l’efficacité d’une armée. La vision de notre politique de défense exige un comportement irré- prochable au sein de nos unités et nous appelle à cultiver et privilégier le respect de l’éthique militaire, la loyauté et l’esprit de corps et de solidarité. Dans ce sens, j’incite l’ensemble des Chefs de corps et Commandants de formation ainsi que leurs cadres, chacun à son niveau, à préserver constamment les vertus et les préceptes de notre institution. Officiers, sous-officiers et militaires du rang, Notre Gouvernement soutient fortement notre institution à travers des allocations financières conséquentes et des appuis multiformes, pour nous permettre de poursuivre l’amélioration et l’adaptation de notre outil de défense au contexte actuel de la sécurité. Rappelons qu’au cours de cette année, le parc aérien a été, en grande partie, mis en révision, augmentant de façon considérable le potentiel de notre armée de l’Air, lui permettant ainsi d’assurer pleinement ses missions. En plus de cet effort dans la maintenance des aéronefs, notre Armée de l’Air s’est dotée d’un avion de transport, type MA 60, qui a un large rayon d’action, facilitant par exemple l’aller-retour Djibouti-Beledweyne. Par ailleurs, deux autres avions modèles Y-12 ont été commandés. Leur livraison est prévue dans 18 mois. Ce financement colossal nous impose d’accorder une place toujours plus importante à la conservation parfaite de nos matériels en vue de consolider nos dispositifs opérationnels. Dans le domaine maritime, je félicite la marine nationale qui, malgré son effectif limité face à la diversité de ses missions, répond parfaitement aux attentes du commandement militaire, qui prévoit, très prochainement, renforcer ses effectifs et ses moyens pouvant accroître ses capacités en haute mer. Pareillement, il est à souligner la coopération entre la Marine Dji- boutienne et la flotte internationale engagée dans les missions de lutte contre la piraterie à travers des opérations conjointes pour sécuriser ce passage stratégique de tous les bâtiments de commerce qui transitent via l’océan Indien. D’autre part, je suis satisfait du travail accompli par la jeune institution de la Garde-côtes qui combat le fléau de la pêche illégale, le trafic des clandestins et la contrebande des marchandises. Je l’encourage à pour- suivre ses efforts tout en étant assurée de notre assistance.
  • 19. 19 Je félicite, également, la Police et la Gendarmerie Nationale pour le rôle qu’elles accomplissent efficacement, dans le maintien de l’ordre et la sécurité du pays ainsi que leur participation aux missions internationales. J’encourage en particulier la Gendarmerie Nationale, qui est appelée à déployer prochainement une unité en Centrafrique, à porter Haut les cou- leurs de notre pays et je l’assure, par ailleurs, de notre soutien, là où il s’avèrera nécessaire. Mes félicitations s’adressent, aussi, à la Garde Républicaine qui ne mé- nage aucun effort pour mener à bien ses missions mais aussi pour sa col- laboration avec les autres institutions de défense et de sécurité, malgré la spécificité de ses tâches. Aussi, je profite de ce moment solennel, pour exprimer, au nom des Forces de défense et de sécurité du pays, et en mon nom personnel, toute notre gratitude et notre admiration à l’égard de son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef du gouvernement et Chef suprême des Armées, pour l’attention particulière et l’appui éminent qu’il nous accorde. Ceci témoigne de son attachement constant à veiller à notre soutien afin de nous permettre d’accomplir parfaitement nos missions. En réitérant notre engagement, nous serons, toujours, à la hauteur de la confiance placée en nous et nous lui assurons notre loyauté et notre dévouement. Officiers, sous-officiers et militaires du rang, Parmi les projets qui méritent d’être soulignés cette année, figure le grand projet de l’hôpital militaire, don du Président Soudanais AL BASHIR, dont l’ouverture officielle est prévue très prochainement. Cet hôpital militaire qui sera aussi ouvert au public, mettra à la disposi- tion de l’Armée et de la population Djiboutienne une variété de services indispensables. En outre, notre gouvernement envisage d’élargir la gamme de ses services, en créant des départements spécialisés en cardiologie, cancérologie et neurologie chirurgicale. Pour sa part, le Haut Commandement Militaire œuvrera sans relâche afin de mettre en place, avec l’appui de notre Gouvernement et le soutien des pays amis, les moyens humains et matériels nécessaires pour un fonc- tionnement optimal de cette importante structure sanitaire. J’appelle les hauts responsables du service de santé des armées ainsi que leurs cadres à être à la hauteur de la tâche qui leur incombe et faire de leur mieux pour répondre convenablement aux attentes de notre Gouverne- ment afin que cet hôpital soit une référence.
  • 20. 20 Officiers, sous-officiers et militaires du rang, En considération de votre métier difficile, nous avons constamment pla- cé parmi nos priorités l’amélioration de vos conditions de vie et de travail afin d’accroître vos capacités opérationnelles. Soyez certains que nous poursuivrons ces efforts en mobilisant tous les moyens possibles en vue de mieux ré- pondre à vos besoins. Dès ma prise de fonction de CEMGA, j’ai procédé à une ins- pection des armées au sein des corps, for- mations, directions et services de la garni- son de Djibouti, pour me rendre compte de la situation qui pré- vaut à tous les niveaux, dans le but d’engager progressivement des actions visant à apporter des améliorations. Certes, la plupart des corps et formations se sont distingués par leur rendement satisfaisant, toutefois, les domaines administratifs et techniques ainsi que l’entretien des infrastructures, doivent être régulièrement perfec- tionnés. Cette inspection se poursuivra, après le mois du Ramadan, au sein des régiments des régions de l’intérieur. Officiers, sous-officiers, militaires du rang et personnels civils des armées, Vous avez toujours fait honneur à notre drapeau en faisant preuve d’un sens élevé de courage et de professionnalisme dans l’accomplissement de toutes vos missions. Persévérez, en donnant le meilleur de vous-mêmes et en étant constam- ment disposés à servir votre pays, loin de tous les problèmes de quelle que nature que ce soit. Il vous convient aussi, chacun dans son domaine, d’œuvrer pour relever avec détermination les défis qui nous attendent, en ayant le souci d’enca- drer vos personnels, mettant particulièrement l’accent sur leur instruction et leur entrainement, et de préserver les matériels et les infrastructures mis à votre disposition.
  • 21. 21 Je profite de cette opportunité pour adresser mes remerciements à tous les personnels civils des armées qui nous accompagnent, au quotidien, dans toutes nos activités, toujours avec le même dévouement. Je remercie, aussi, l’ensemble des coopérants militaires techniques des pays amis, pour leur soutien actif au profit des FAD. Egalement, je tiens à saluer la contribution du Commandement des Forces Françaises Stationnées à Djibouti pour son appui dans plusieurs domaines, particulièrement dans la logistique et la formation de nos mili- taires. Dans le cadre de notre coopération amicale avec les Forces Améri- caines, je remercie le Commandement du CJTF-HOA, pour son soutien, entre autres, dans la montée en puissance de nos contingents chargés des missions de maintien de la paix. Je porte un intérêt particulier au renforcement du soutien mutuel avec nos amis des Forces Françaises et Américaines afin de consolider les rela- tions amicales entre nos pays. Officiers, sous-officiers et hommes de troupes, Partout où vous êtes, Notre pays, de par sa position géostratégique, a toujours œuvré pour un développement fructueux de la paix et la sécurité dans la région et c’est grâce à vous que nous avons pu y parvenir. Cependant, le contexte sous-régional, nous impose d’accroître les capa- cités et l’efficacité opérationnelles de nos troupes et de renforcer la coopé- ration en matière de sécurité avec les pays amis. Nous continuerons à œuvrer ensemble au raffermissement de l’image de notre armée et à l’amplification de ses réalisations pour la construction d’une armée plus solide. J’implore LE TOUT PUISSANT de nous accorder son aide et de nous soutenir dans tous les défis qui sont les nôtres. VIVE L’ARMEE DJIBOUTIENNE VIVE LA REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
  • 22. 22
  • 23. 23 L e renouvellement des générations est fait naturel dit-on. Personne ne peut s’y opposer. La roue de la vie tourne, elle emporte certains et en amène d’autres à leur place, certes. Mais le changement est aussi et avant tout une volonté. On le décide, on défini ses contours et parfois on l’impose. Après plus d’une décennie de loyaux services, le haut commandement militaire des Forces Armées Djiboutiennes cèdent la place à un autre, la seconde fois depuis sa création en juin 1977. La cérémonie de passation : C’est un jour de jeudi, le 28 Novembre 2013 que la cérémonie de passation s’est tenue au CCO en grande pompe. Placé sous le signe Le nouveau commandement
  • 24. 24 du changement dans la continuité, le Président de la République, SEM Ismaël Omar Guelleh, Chef Suprême des Armées a présidé cette cérémonie haute en couleur. Cette cérémonie a vu la participation des membres du gouvernement, des parlementaires, des attachés de Défense près des ambassades des pays amis, ainsi que les Commandants des Forces Amis stationnées à Djibouti telles que les FFDJ, l’Armée Américaine et les Forces d’Autodéfense du Japon. Du côté des Forces Armées Djiboutiennes, l’ensemble des corps et formations de toutes les régions du territoire nationale étaient représentés avec à leur tête leur chef de corps respectif. Ilestànoteraussilaparticipation de la Gendarmerie Nationale, de la Garde Républicaine, de la Police Nationale et des Gardes Côtés. Tous ont tenus à rendre hommage au commandement sortant et au CEMGA qui passe letémoinencejourmémorable.
  • 25. 25 Rassemblés tôt le matin, les troupes étaient parfaitement alignées, chamarrés dans leurs tenues de cérémonie flamboyante, les armes étincelantes et la tête haute, signe d’une fierté assumé et d’une reconnaissance indéniable de mission accompli à leur chef. 450 officiers, sous-officiers, militaires du rang et personnels civils de l’Armée. L’atmosphère est festive, les officiers se saluent, se donnent des accolades. Le nouveau commandement est là, fin prêt à prendre le témoin d’une main assurée. Le Général Zakaria Cheik Ibrahim n’a pas dérogé à ses habitudes. Droit sur ses bottes, avec sa belle tenue saharienne manche longue, la taille fine ceinte par un ceinturon de même couleur, il vint à 06 h 00 passé d’abord en revue la troupe et procéder aux dernières corrections. Le moment est particulière-ment important et le chef de l’Etat en personne s’est rendu sur les lieux pour rendre un vibrant hommage au Général Fathi Ahmed Houssein et pour passer le commandement au Général Zakaria Cheik Ibrahim, deux hommes de valeur qui ont l’un et l’autre marqué l’histoire des Forces Armées Dji-boutiennes. Journée d’adieu aux armes du Général Fathi Ahmed Houssein, ce jeudi 28 novembre 2013, fut aussi un grand jour pour le Général Zakaria Cheik Ibrahim qui prenait ce matin-là ses fonctions à la tête de cette grande institution de la République, garante de la souveraineté de l’Etat et gardienne des instances républicaines. Arrivée au CCO aux premières heures de la matinée, le Chef de l’Etat, SEM Ismaël Omar Guelleh a été accueilli par le Premier Ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, le Ministre de la Défense Nationale, Hassan Darar Houffaneh et les Généraux. Après avoir passé
  • 26. 26 en revue les troupes, le Président de la République a rendu un hommage au Général Fathi Ahmed Houssein. Ce dernier a été élevé au grade de Général de Corps d’Armée. Par la même occasion, le Colonel Taher Mohamed Ali a été élevé au grade de Général de Brigade avec une prise effective des fonctions de Sous-chef d’État-major de la Défense. A l’issue de cette cérémonie chargée d’émo-tion, le Chef de l’Etat s’est recueilli sur la tombe du père de la Nation, feu El-Hadj Hassan Gouled Aptidon, père fondateur des Forces Armées Djiboutiennes et de la République. Hommage du Président de la République : «Nous sommes aujourd’hui ras-semblés sur cette belle place d’Armes pour honorer deux grands serviteurs de l’Etat, au cours de cette cérémonie qui s’articule en deux phases. D’abord nous honorons l’adieu aux armes du Général de Division FATHI AHMED HOUSSEIN, qui a effectué une brillante carrière de commandement à la tête de nos Armées, avant d’assister ensuite, à la prise du commandement de nos Forces par le Général de Division ZAKARIA CHEIK IBRAHIM, qui devient désormais nouveau Chef d’Etat-major des Forces Armées Djiboutiennes à l’issue de cette cérémonie de passation de commandement. Général de Division FATHI AHMED HOUSSEIN, au moment ou vous arrivez au terme de votre Commandement, à la tête de nos armées, après
  • 27. 27 trente six (36) années de bons et loyaux service, je tiens à saluer en vous un grand Chef d’Etat-major Général des armées. 36 années de labeur, 36 années de dévouement et de loyauté qui méritent respect et considération de toute la nation à votre endroit, mon général. En effet, vous contribué avec autres collègues officiers du groupe de FREJUS, à bâtir et consolider progressivement notre institution nationale de défense. Après avoir suivi une formation initiale d’officier à FREJUS en 1976- 1977, vous avez effectué le cours d’Etat-major à Compiègne en 1981 avant d’être Breveté de l’Ecole de Guerre de Paris en 1990. Vous avez également été auditeur des forums de réflexion sur les grands dossiers de défense et de sécurité tant aux Etats-Unis d’Amérique qu’en France. Vous avez ainsi effectué avec brio toutes vos formations, et démontré votre aisance dans le commandement successif des composantes militaires de nos frères, aux postes de responsabilités majeures que vous avez occupés : l Chef de Corps du 1èr Régiment d’Infanterie de 1977 à 1981. l Chef d’Etat-major de la Défense de 1981 à 1991 l Chef d’Etat-major Général des Armées depuis le 1/10/1991 Durant cette longue période de l’exercice de vos responsabilités, vous avez toujours été un meneur d’hommes compétant et rigoureux. Chef militaire exemplaire, juste, exigent et courageux, je n’ai jamais regretté la confiance que j’avais placée en vous. En tant que Chef d’Etat-major Général des Armées, vous avez été pour moi un collaborateur précieux, car disponible et pragmatique. Par ailleurs, tout au long de votre Commandement, vous n’avez ménagé aucun effort, pour renforcer en permanence l’efficacité opérationnelle de nos forces armées partout ou ses unités étaient amenées à intervenir, tant dans le cadre de la coopération régionale que sur les théâtres d’opérations extérieurs. Marié et père de quatre (04) enfants, vous êtes détenteur : l De la médaille d’honneur de la Nation avec palme de bronze l De la médaille de vaillance avec étoile d’argent
  • 28. 28 Vous avez reçu successivement la distinction de Commandeur dans l’ordre National du 27 Juin et celle de Commandeur dans l’ordre de la Grande Etoile de Djibouti. Enfin vous avez été élevé au rang de Haut Dignitaire dans l’ordre de la Grande Etoile de Djibouti. Durant votre carrière militaire, vous avez également reçu des distinctions françaises : l Officier dans l’Ordre National du Mérite et Commandeur de la Légion d’Honneur. Toutes ces récompenses honorables gratifient, mon général, votre compétence professionnelle, tant sur le plan de l’instruction de nos militaires que dans le domaine de la planification de leurs équipements de défense, pour pérenniser toujours l’efficacité opérationnelle de ses composantes majeures, parfois dans des circonstances difficiles. A la fin d’une carrière aussi remarquable, moi-même et l’ensemble des autorités civiles et militaires ici présentes ainsi que toute la troupe rassemblée devant nous pour honorer votre cérémonie d’adieu aux armes, nous ressentons un plaisir commun pour vous témoigner notre estime et la gratitude de notre nation. Officier de très grande valeur, vous avez été cité en exemple pour votre loyauté, votre sens du devoir irréprochable, votre collaboration permanente envers votre hiérarchie et l’estime de vos subordonnés. Général de Division FATHI AHMED HOUSSEIN, vous avez servi la République de Djibouti avec loyauté et dévouement, c’est pourquoi, je vous exprime ma profonde reconnaissance et vous souhaite plein de bonheur et de joie. Aujourd’hui, au terme de ces longues années de Commandement, j’ai décidé de vous placer en deuxième section conformément au statut général des militaires et de vous élever au grade de Général de Corps d’Armée. Le moment est donc venu de céder la place, tête haute, à votre adjoint et collaborateur direct, le Général de Division ZAKARIA CHEIK IBRAHIM, auquel je confie désormais le Commandement des Armées. Ainsi s’est achevé ce matin, avec tous les honneurs, la brillante carrière de celui qui, désormais devenu Général de Corps d’Armée, reste à la disposition du Président de la République, chef suprême des Armées.
  • 29. 29 Les moments forts en images
  • 30. 30
  • 31. 31 Le départ du Général Hassan Ali Kamil en deuxième section Après trente-six années de bons et loyaux services et au terme d’une brillante carrière, le Général HASSAN ALI KAMIL, sous Chef d’Etat- major de la défense, quitte le service actif des FAD pour se mettre en deuxième section. Le 24 Novembre 2013, une cérémonie de fin de service a été organisée dans la caserne du Régiment d’Artillerie des FAD en présence de tous les Officiers Généraux et du Ministre de la Défense, HASSAN DARAR HOUFFANEH. C’est ce dernier qui a lu l’hommage du Chef de l’Etat à cet Officier exemplaire. Un général en fin de service n’est pas un retraité comme un autre. Il quitte le service actif et est placé en seconde section, c’est-à-dire qu’il reste à la disposition du chef de l’Etat. Le Général HASSAN ALI KAMIL, Sous Chef d’Etat-Major de la Défense fait désormais partie des Officiers Généraux de seconde section. Et ce jour là, au régiment Artillerie des FAD, ce fut le temps des adieux à ce général. La cérémonie de fin de service a réunie
  • 32. 32 sur place le général ZAKARIA CHEIK IBRAHIM, Chef d’État- major de la Défense, le Général FATHI AHMED HOUSSEIN, Chef d’État-major Général des Armées ainsi que l’ensemble des officiers des état-major et des chefs de corps de la Garnison de Djibouti. La cérémonie qui a été présidée par le ministre de la défense, HASSAN DARAR HOUFFANEH, a en outre réuni sur place de nombreuses personnalités dont plusieurs membres du gouvernement ainsi que des Officiers supérieurs Djiboutiens, Français, Japonais, Américains et Allemands. S’exprimant au nom du Président de la République, le ministre de la Défense a rendu un vibrant hommage au Général Hassan Ali KAMIL. « Travailleur acharné, méthodique et d’une très grande compétence, vous avez assuré vos fonctions de manière irréprochable, avec conscience profession-nelle et avec la plus grande réussite » a-t-il notamment dit. Carrière militaire du Général Hassan Ali KAMIL. Engagé volontaire le 1èr Juillet 1965, HASSAN ALI KAMIL a servi au sein de l’Armée Française jusqu’au 27 juin 1977 puis a intégré l’Armée Djiboutienne à l’indépendance de la République de Djibouti avec le grade de lieutenant. Durant sa riche carrière, il a effectué plusieurs cursus de formation d’officier,
  • 33. 33 à savoir un stage de formation d’officier à Fréjus en France, le cours de Capitaine en France en septembre 1982, le cours d’État-major à Compiègne en France en Janvier 1991, le collège Interarmes de Défense (CID) à Paris en 1997-1998 et enfin en 2002 un stage de hautes études stratégiques de Défense. Il a assumé succes-sivement les fonctions de Commandant de la 5ème compagnie du 1èr Régiment d’infanterie en Avril 1979, le Commandant de la 3ème compagnie du GCF en Aout 1979 et le Commandant de la 3ème Régiment d’infanterie en Mai 1981. Ensuite, HASSAN ALI KAMIL a été affecté à l’État-major des Armées en Janvier 1982 pour devenir deux mois plus tard le Chef de Corps de l’Ecole Militaire président GOULED. En 1985 il a été nommé Officier Adjoint du GCF. En Septembre 1991, il devient le Chef de Corps du Groupe Sud et sept ans plus tard, il est nommé Sous Chef de la Division Logistique. En 2006, après sa promotion au grade de Général de Brigade, il est devenu Sous Chef d’État-major de la Défense, fonction qu’il exerça jusqu’au 24 Novembre 2013. Humble, méthodique, Général Hassan Ali Kamil était connu pour sa rigueur dans la discipline et sa ponctualité. Officier ascète, il ne tolérait guère les excès ni les abus. Toutefois, son commandement était empreint d’humanité. Plus d’un vous diront que le Général Hassan Ali Kamil leur a donné durant leur carrière un conseil ou un coup de pouce qui les a sauvé d’une faute certaine qui allait les perdre. Les Forces Armées Djiboutiennes lui rendent un vibrant hommage.
  • 34. 34
  • 35. 35 L e choix et le dosage des hommes pour une mission aussi importante de commander une Armée, de mener au combat des hommes et femmes qui ont voué leur vie aux métiers des armes n’est guère chose facile. Il faut un dosage subtil entre la rigueur et l’humain, l’obstination et le sens de l’écoute, entre la fermeté qui frôle l’intransigeance et le pragmatisme. Qui sont-ils ? Le nouveau commandement
  • 36. 36 Le pays s’est habitué à ces derniers décennies à voir du haut commandement militaire tout ce mélange nécessaire à la bonne marche de la machine de guerre Djiboutienne, entre le Général Fathi Ahmed Houssein, fin stratège doué d’un sens de compromis inégalé, le Général Zakaria Cheik Ibrahim rigoureux dans l’art de commander et méticuleux sur la gestion de la chose militaire et enfin le Général Hassan Ali Kamil, cheville ouvrière qui réalise tout le travail d’élaboration en s’appuyant sur l’Etat-major de la Défense. Le choix du Chef Suprême des Armées a surpris plus d’un, tant par sa pertinence mais aussi par le timing que beaucoup ont applaudi : il était temps d’injecter du sang neuf à la tête pensante de l’Armée. Néanmoins, après cette brève période d’euphorie passée, la question fusadepartout :quisont-ils ?Ils ?C’est-à-direlenouveaucommandement. Portrait du nouveau CEMGA : Le Général de Division Zakaria Cheik Ibrahim Le Général Zakaria Cheik Ibrahim n’est pas nouveau sur la scène nationale. Il est connu de tous, notamment pour le camp Cheik Osman, le CCO, qu’il a mis en place dès les premiers jours de l’indépendance et qui est aujourd’hui la principale et le plus grand camp de base de l’Armée Djiboutienne. Cette caserne est d’ailleurs connue pour le commun de citoyen « la caserne de Zakaria ». Le Général de Division ZAKARIA CHEIK IBRAHIM est né le 21 Mai 1940 à Djibouti, marié et père de 11 enfants (06 garçons et 05 Filles). Il est engagé volontaire le 1èr Avril 1960, et a servi au sein de l’Armée Française jusqu’au 27 Juin 1977. Intégré dans l’armée Djiboutienne
  • 37. 37 à l’indépendance de la République avec le grade de Capitaine, il a assumé successivement les fonctions suivantes : l Commandant CCAS du 1èrRégimentd’Infanterie du 01.07.1977 au 06.08.1981. l Commandant du CCO du 07.08.1981 au 26.06.1993. l Commandant de Zone Sud durant les opérations. l Nommé Chef d’Etat-major de la Défense le 22.10.1992. l Représentant des FAD auprès de la Charia pour les affaires coutumières depuis 1977. l Président de la Commission « Marathon » en 1984. l Conseiller et proche du Commandement de 1977 à 1993 dans toutes les actions relatives à l’organisation, le fonctionnement, la création et l’évolution des unités spécifiques. l Président de la Commission « Mobilisation » et « Démobilisation » l Haute dignitaire de la grande étoile de Djibouti Officier Ordre National du 27 Juin l Commandeur de la Légion d’Honneur Française l Officier de l’Ordre National du Mérite La trajectoire du Général de Division ZAKARIA CHEIK IBRAHIM est à tout point semblable à celle des FAD. Il serait vain de chercher des dissemblances. Il était là à la naissance de l’institution militaire et a contribué de manière décisive à en faire une véritable armée professionnelle, une armée axée sur la Défense du territoire qui reste sa mission première, mais aussi résolument proche de la population civile. La carrière du Général ZAKARIA CHEIK IBRAHIM peut être résumée en deux mots : une fois inébranlable de tous les instants et à toute épreuve.
  • 38. 38 Une exigence parfaite et inflexible, la foi tout d’abord au Créateur tout puissant et à son dernier prophète. Une fois ensuite à son pays pour lequel il professe un patriotisme ardent. Et enfin une fois en son Armée par sa contribution énorme à la mise sur pied d’un modèle d’Armée idéale contre vents et marées, à même de s’acquitter pleinement de ses missions. Tirant une certaines force de cette fois, le comportement du Général ZAKARIA n’a jamais fléchi durant toutes ces années de carrière pendant lesquelles il a répondu présents à tous les événements majeurs qu’ont connus les Forces Armées. Présent initiale-ment pour la constitu-tion des différentes unités. Il a ensuite été la cheville ouvrière lors de la crise de 1991-1993 dans le cadre des opérations de mobilisation et démobilisation. Présent enfin à chaque fois que le devoir l’exige, la disponibilité et l’exigence sont des qualités intrinsèques du Général. Exigeant envers sa propre personne en s’imposant un rythme et une discipline stricts qui sont innés chez lui, il l’est également envers ses subordonnés qu’il encourage toujours à se surpasser pour se rapprocher de la perfection. Dès sa prise de fonction, le Général Zakaria Cheik Ibrahim a amorcé le changement, non pas comme une rupture, mais inscrit dans la continuité. Inspection : Le premier pas que le nouveau chef d’Etat-major Général des Armées a entrepris est d’inspecter les différents corps et formations afin de s’enquérir de la situation des hommes et des matériels au plus près. Même s’il a toujours été au contact du militaire Djiboutien, et présent à tout les champs de bataille, répondait à toutes les crises et encourageait les hommes et les femmes de cetteArmée dans leurs difficultés personnels ou professionnelles, il a décidé de voir la réalité des choses avec le regard d’un chef d’Etat-major Général qui vient de prendre ses fonctions. Et cela pour guider et bien orienter ses prises de décisions dans le moyen et long terme. Les premières inspections ont eu lieu à l’Etat-major Général des Armées, parmi les plus proches collaborateurs du CEMGA. Le cabinet CEMGA, son secrétariat, les Transmissions et l’Etat-major de la Défense ont exposé au Général Zakaria leurs missions ainsi que leurs moyens.
  • 39. 39 Puis, peu à peu, l’inspection a été étendue vers les corps. Le Régiment Quartier Général, la Marine Nationale, la Force Aérienne et l’Artillerie ont été à leur tour présenté au CEMGA leur savoir faire, leurs missions nombreuses et diversifiées, mais aussi les moyens mis à leur disposition par le Haut commandement pour s’acquitter de leur tâche. Ces longues journées d’inspection n’ont guère dissuadé le Général Zakaria Cheik Ibrahim d’aller au plus près des hommes, de leur poser des questions pertinentes, de soulever les remarques qui font mouche. Il a notamment encouragé les chefs de corps à mettre l’accent sur le soldat. «  Il faut centrer votre action sur l’homme  » a-t-il répété sans cesse. Car, le Chef d’Etat-major Général des Armées reste convaincu que la locomotive qui tire l’institution c’est bel et bien l’homme. S’il est bien formé, bien nourri, bien habillé, bien protégé, connaît sérieusement sa mission, comprend les défis qui l’attend lors de l’accomplissement de sa mission, ce militaire se surpassera et accomplira sa mission avec brio. C’est pourquoi le Général Zakaria Cheik Ibrahim commençait son inspection dans chaque corps par le livret individuel des militaires, là où est consigné la vie de chaque militaire, depuis son incorporation jusqu’à son départ à la retraite. D’un coup d’œil le Général apprécie si ces livrets sont tenus à jour et au-delà de la mise à jour, si les militaires de tel corps bénéficient de formations adéquates. Lors de ces inspections, le Général Zakaria Cheik Ibrahim donnait aussi une attention particulière aux matériels. Rien n’échappait à son regard inquisiteur. La moindre poussière, le moindre boulon mal serré, tout avait été passé au peigne fin.
  • 40. 40 Les moments forts de l’inspection en images
  • 41. 41 Le Général de Brigade, OSMAN NOUR SOUBACKLEH Chef d’État-major de la défense Formations effectuées : 1959-1971 : Période pendant laquelle il a poursuivit ses études primaires, secondaires et au lycée. 1972-1975  : Académie militaire en Russie (formation Officier d’artillerie) 1983-1985  : Faculté de l’Ingénierie Civil à l’Université de la ville de Co- lombia, USA 1990-1991  : Perfectionnement de Cours d’Etat–Major Fort Leavenworth, Kansas, USA 1993 : Institut de défense en Gestion des Ressources 1996-1998 : - Ecole des hautes études naval à Monterey, USA - Obtient son diplôme de Maîtrise pour la maîtrise de l’art des Affaires de Sécurité National. Doué dans la culture somalienne. Diplômé de l’Ecole de Guerre aux Etats-Unis d’Amérique. Fonctions tenues : 1978-1980 : Commandant de Compagnie 1985-1988 : Chef de Corps du Bataillon Génie Bâtiment 1989-1990 : Chef de Cabinet CEMGA 1993-1995 : Chef de Corps du Groupement Nord 1996-1996 : Président de la Commission National de Démobilisé de Guerre. 1999-2001 : Commandant de zone (zone Nord) 2001-2003 : Haut représentant de la République de Djibouti auprès de la Coalition International de l’Anti-terroriste. Depuis 2004 : il est nommé Directeur du Département de Relation In- ternational du Ministère de la Défense et conseiller du Chef d’Etat-major Général des Armées 2008-2011 : Commandant les Forces de l’EASBRIG 2012 : Représentant Djiboutien au sein de l’Etat-major de l’AMISOM à Mogadishu
  • 42. 42 Le Général de Brigade OSMAN NOUR SOUBACKLEH a été désigné par le Commandement Militaire avec l’accord du Chef Suprême des Armées pour commander la Force EASBRIG durant 3 ans. Le Général de Brigade OSMAN NOUR SOUBACKLEH a une expérience dans les domaines des opérations militaires et dans les domaines de relations internationales. Sa nomination en qualité de représentant djiboutien au sein de l’Etat- major de l’AMISOM à Mogadisho sera très bénéfique pour la somalie, l’AMISOM et l’Union Africaine. Langues parlées : Arabe - Français – Anglais – Somalie - Russie Décorations djiboutiennes : Commandeur de la Grande Etoile de Djibouti Décorations étrangères : Chevalier de l’Ordre National du Mérite Medal of honour of the nation Le Général de Brigade, TAHER ALI MOHAMED, Sous-chef d’État-major de la Défense Identité : Le Général de Brigade, TAHER ALI MOHAMED est né le 03/09/1955 à Ewalie (Tadjourah) marié et père de 5 enfants (2 garçons et 3 filles). Service militaire : Engagé volontaire le 1er Août 1977 au sein de l’Armée Djiboutienne en qualité de Militaire de rang au grade de caporal-chef. Grades successives au sein des forces armées: 01.10.1991 : Il est nommé au grade d’Aspirant 01.10.1994 : Il est nommé au grade de Sous-Lieutenant
  • 43. 43 01.07.1997 : Il est nommé au grade de Lieutenant 04.01.2000 : Il est nommé au grade de Capitaine 01.01.2003 : Il est nommé au grade de Commandant 01.04.2009 : Il est nommé au grade de Lieutenant-Colonel 01.04.2012 : Il est nommé au grade de Colonel 01.12.2013 : Il est nommé au grade de Général de Brigade Formations effectuées 15.12.1980 : Il a effectué un stage de Formation au CNEC 19.02.1984 : Il a effectué un stage de CT2 Commando Moto 26.08.1990 : Il a effectué un stage d’officier d’application infanterie à THIES 27.06.1994 : Il a effectué un stage de Commandement des organismes de formation de l’Armée de Terre 06.07.1998 : Certificat de fin d’études officier d’administration 30.06.2000 : Il a effectué un stage DEM 07.07.2008 : Il a effectué un stage de CID Fonctions tenues Il a assumé successivement les fonctions suivantes : 23.08.2000  : Il est nommée officier adjoint au chef de la Division opérations et Direction de l’Instruction 01.01.2001 : Il est nommé Chef de Corps d’Ecole-Militaire 22.03.2009 : Il est nommé Commandant Zone d’ARTA 01.07.2009 : Il est nommé Chef de Corps du 3°RAR 01.12.2013 : Il est nommé Sous-chef d’État-major de la Défense Décorations nationales : Chevalier du 27 Juin Chevalier de la Grande Etoile de Djibouti Chevalier dévouement Officier Ordre National du 27 Juin Officier de la Grande Etoile de Djibouti Langues parlees Français – Arabe – Somalie et Afar
  • 44. 44
  • 45. 45 L e contingent Hiil 1, Hiil en somali qui veut dire secours. Les 1000 hommes de l’Armée Djiboutienne ont volé au secours de la Somalie, notamment la population martyrisée par vingt ans de guerre civile et de lutte impitoyable des chefs de guerre sanguinaires. LaRépubliquedeDjiboutiimpliquédanslesprocessusderéconciliation depuis la chute du dernier gouvernement central en 91, s’est mobilisé comme un seul homme et a envoyé dans la région de Hiirane ses meilleurs hommes. 1. L’offensive contre les Shabaabs : Durant plus d’un an, le contingent Hiil Walaal présent à Baladwayne rongeait ses freins. Après les opérations de pacification et de réconciliation terminé dans la ville de Baladwayne et ses alentours, suite au désarmement et à la formation des miliciens tribaux qui perturbaient le bon fonctionnement de la vie collective par le rapt, le raquette et les Mission accomplie ! Le Bataillon Hiil 1
  • 46. 46 affrontements sporadiques, le Contingent Hiil prévoyait d’entendre son influence sur le reste de la région de Hiirane. Et cela pour mettre fin aux razzias et les intimidations faits par les miliciens des Shabaabs présents dans les autres localités échappant encore à son contrôle. Cet occasion a été donné l’Union Africaine qui planifia une opération d’envergure pour nettoyer l’ensemble des régions de la Somalie des Shabaabs et leurs alliés d’Al-Qaida, y compris la région de Hiirane. Malgré l’entendue de la région, malgré son effectif modeste et ses moyens certes réduits, c’est avec un esprit serein que le Bataillon Hiil a pris le devant de ces opérations en lançant l’offensive à partir de sa base de Baladwayne le matin du 13 mars 2014. L’objectif est loin, bien défendu. C’est le bastion principal des Shabaabs au centre de la Somalie. La ville de Boule Barde, situé à 120 Km à l’Est de Baladwayne. La route qui relie les deux villes est sérieusement endommagée par des années de guerre civile et un manque d’entretien. Tous les pronostics sont au rouge. Certains ont déjà misé sur la défaite du contingent face à cette difficulté que bon nombre de contingent plus nombreux n’ont pas osé. Les plus optimistes prévoient une opération longue et couteuse en matériels et en vie humaine. Mais encore une fois, le Bataillon Hiil Walaal a su démentir les mauvaises prévisions qui pesaient sur sa tête comme une épée de Damoclès. Le cortège fort de plus de sept cent hommes ainsi qu’un nombre conséquent de véhicules blindés et de transport de troupes s’ébranle de Baladwayne au petit matin.
  • 47. 47 Il traversa sans grande difficulté Buuq Aqable où une faible résistance fut rencontrée. Serein, confiant dans sa mission, le Bataillon ne fut aucunement ralenti par les nombreuses embuscades dressé par les Shabaabslelongdelaroutepouraumoinsralentircerouleaucompresseur qui broyait ses défenses et libérait les villages les uns après les autres. 2. La conquête de Boule Barde : Enfin, contre toute attente, c’est vers midi que le gros des forces du contingent Hiil se présenta aux portes de la ville de Boule Barde. Ville fantôme, rue déserte, maison aux volets clos. Les habitants qui avaient eu vent de l’arrivée du contingent Djiboutien ont préféré fuir la ville. La stratégie du Contingent Hiil était claire : l éviter que des combats acharnés aient lieu dans la ville l prendre le pont de Boule Barde qui sépare la ville en deux avant que les Shabaabs ne le fassent sauter pour s’isoler dans une partie de la ville La tension est à son comble. Les Shebaabs se sont barricadés dans la ville. Le gros de leur défense est massé à l’entrée de la ville, à quelques encablures du pont.Poureux,lecontingent Djiboutien essaiera de traverser en force le seul pont de la ville. Et pour cela, ils avaient préparé un nombre incalculable d’obstacles dont le dernier est de faire sauter le pont s’ils se sentaient débordés. Mais les choses se passèrent autrement. Le contingent Hiil se divisa en deux sous-groupements qui attaquèrent la ville sur deux fronts pour la prendre en tenaille, laissant les Shabaabs faire face à un ennemi qui n’arrivait pas comme un guerrier Tatar. Informés du stratagème au dernier moment, les Shabaabs n’eurent d’autre choix que de quitter leurs postes de combats afin de ne pas être
  • 48. 48 isoler les uns des autres et en fin de compte anéanti par le contingent Djiboutien mieux entrainé et mieux équipé. Ainsi tomba la ville de Boule Barde sans effusion de sang vers 16 h 00 heure locale. Le bataillon Djiboutien aura libéré en moins d’une journée plus d’une dizaine de localité entre Baladwayne et Boule Barde et cette dernière, bastion essentiel du dispositif de commandement des Shabaabs. Cette prouesse tactique inégalée démontra pour le monde entier le niveau de compétences mais surtout l’audace des troupes Djiboutiennes que ni la distance, ni les dangers nombreux et diversifiés, ni le risque prévisible de s’embourber dans des affrontements sans fin n’ont dissuadées de son objectif principal : la conquête de Boule Barde. Cette offensive éclair pris les Shabaabs de court, eux qui étaient habitués à une guerre d’usure, principalement statique avec les autres contingents présents en Somalie. L’arrivée des troupes du contingent Hiil aux portes de la ville coupa l’herbe sous leurs pieds. Ni les embuscades, ni les routes minées, ni les ponts secondaires endommagés et même les villages fortifiés le long de ces 120 Km n’ont ralenti un tant soit peu les valeureux soldats Djiboutiens. Très vite, la population elle aussi surprise par la fin rapide du règne brutal et sanguinaire des Shabaabs sur la ville, regagnèrent leur domicile avant la tombée de la nuit, préférant la sécurité de la ville dorénavant aux mains des soldats qui ont fait leur preuve d’humanité à l’incertitude des montagnes boisées, dernier refuge des fuyards Al-Shabaabs.
  • 49. 49 L a formation est un jalon essentiel à plusieurs égards dans le monde militaire, non seulement elle forge le soldat pour son métier qui est celui des armes mais elle est aussi essentielle pour la carrière du soldat lui-même. Un soldat correctement formé est plus apte à s’acquitter de sa mission dans des meilleures conditions physiques et mentales. Il est enclin à respecter sa hiérarchie et connaît parfaitement la ligne de démarcation entre ses droits et ses devoirs. Pour sa carrière, elle en est indispensable. Pour passer d’un échelon à un autre, donc d’une fonction vers une autre, il doit obligatoirement maitriser les rouages et être initier à ses subtilités. C’est pourquoi le haut commandement militaire a mis l’accent sur la formation, pour d’une part professionnaliser l’Armée et d’autre part pour Une priorité des FAD formation des hommes
  • 50. 50 assurerlerajeunissement progressif des hommes et des femmes qui la composent. La formation a été décentralisée pour la rapprocherauxmilitaires dispersés dans les corps et formation afin de leur donner plus de chance d’accès sans nuire à la disponibilité des forces au sein du corps. Toutefois, les pépinières de formation n’ont pas changé, il s’agit de : l Ecole Militaire Président Gouled de Holl-Holl pour la formation de base et les formations tactique CT1 00 et CT2 00, mais aussi les formations spécifiques comme les tireurs d’élite l Le cursus d’Officier à l’Académie Militaire Interarmes d’Arta (AMIA) qui va bientôt clôturer la formation de la quatrième promotion d’officiers tout armes confondus
  • 51. 51 Bilan des différents stages qui ont été réalisés dans les différents Corps et Formation Année 2014 (1er et 2ème Trimestre) I. Formation Tactique Corps et Formation Stage Nb. de personnes Total ECOMIL Ct2.00 Bachelier Commissionnés 28 personnes 150 personnes 200 personnes 378 BIAAS Commissionnés 150 personnes 150 RIAD (Sud) Commissionnés CME 150 personnes 32 personnes 182 RIAT Commissionnés 150 personnes 150 RIAO (Zone Nord) CME 32 personnes 32 AMIA EOA 5ème Pro 1ère année EOA 4ème Pro 1ère année EOA 3ème Pro 1ère année Officiers spécialistes 32 personnes 25 personnes 12 personnes 24 personnes 93 Total 985 II. Formation Technique : Corps et Formation Stage Nb. de personnes Total Service Informatique CTE Bureautique 18 personnes 18 DCMAT CTE AEB CTE Groupe Electrogène 20 personnes 20 personnes 40 DCMAT (Service Génie bâtiment) CTE casernement 22 personnes 22 R-ART CT1 Artillerie (reco + obs) 17 personnes 17 Transmissions CTE Exploitant radio 40 personnes 40 Total 137 En tout, ce ne sont pas moins de 1120 hommes et femmes des Forces Armées Djiboutiennes, toutes armes confondus qui ont passé par la case du stage locale, durant la fin de l’année 2013 et le premier semestre de l’année 2014. Chiffre qui montre l’intérêt qu’accorde le haut commandement à la formation. De plus, le nouveau commandement a dès sa prise de fonction décidé de décentraliser la formation de base vers les corps et régiments des régions de l’intérieur. Ce cap sera maintenu dans les années à venir…
  • 52. 52
  • 53. 53 L a coopération est un outil indispensable pour tout pays. Elle rapproche les acteurs principaux en matière politique et militaire. Par la coopération, on échange l’expérience, on partage les visions et s’entraide dans des domaines divers. L’Armée Djiboutienne a adopté cette stratégie dès sa création en 1977. A l’accession de notre pays à son indépendance, la politique sage de feu le père de la nation, El Hadj Hassan Gouled Aptidon a été de privilé- gier les liens de fraternité durable plutôt que la rupture avec l’ancienne puissance coloniale. Une continuité des relations concrétisées par les accords de Défense et de coopération qui ont perduré depuis. La France s’est alors attelée à la tâche d’épauler l’Armée naissante de la République. Une vision commune dans la diversité coopération bilatérale
  • 54. 54 Coopération basée sur le respect mutuel, riche et diversifiée. Elle en- globait plusieurs domaines comme la formation, l’assistance technique et tactique. Avec l’arrivée au pouvoir de l’actuel président, SEM Ismaël Omar Guelleh et sa politique d’ouverture et de bon voisinage, l’Armée Dji- boutienne est entré dans une nouvelle ère dans le domaine de la coopéra- tion Militaire. Des relations de coopération fructueuse ont été établies avec bon nombre de pays. 2001, année charnière : En 2001, l’ordre mondial est chamboulé. Les attentats du 11 septem- bre font apparaître au grand jour l’ennemi commun des nations : le ter- rorisme. Les Etats-Unis bles- sés scrutent le monde et pointent tous les points stratégiques auxquels ils peuvent s’implanter pour men- er cette lutte. Et Dji- bouti en faisait partie. Ainsi naquit le Camp Lemonnier. Ce camp fut le départ d’une coo- pération Militaire pro- fonde, riche et diversifié. La stratégie des FAD, une vision commune dans la diversité, s’est belle et bien concrétisée grâce aux efforts de l’Armée Djiboutienne en matière de maintien de la paix dans la région, notamment en Somalie. Lors du déploiement du premier Bataillon, la coopération française a apporté son concours par l’octroie des véhicules Land Rover. Les FFDJ ont aussi activement participé à la formation des hommes. Les améric- ains pour leur part ont aussi contribué à la formation et l’octroie de ma- tériels pour rehausser le niveau opérationnelle du Bataillon Hiil 1. Cet effort de coordination s’est maintenu pour le bataillon Hiil 2 actu- ellement en formation au camp de cohésion de Maryama. À l’instar du premier Bataillon Français et américains ont apporté encore une fois leur concours en formation et en équipements.
  • 55. 55 Visite du CEMGA à l’AFRICOM : C’est dans ce contexte de resserrement des liens avec les Etats-Unis d’Amérique et faisant suite à la visite officielle du Président de la Ré- publique, chef Suprême des Armées, à la maison blanche le 05 mai 2014, le Général de Division Zakaria Cheik Ibrahim, chef d’Etat-major Général des Armées a été reçu en grande pompe à l’AFRICOM à Stuttgart en Allemagne par le Général Rodri- guez, commandant de l’AFRICOM. Dans une allocution prononcée à cette oc- casion, le Général Za- karia a plaidé pour un renforcement des liens en ces termes : « Rappelons que suite aux événements du 11 Septembre qui ont per- turbé l’ordre mondial, la République de Djibouti fut un des premiers partenaires à soutenir les Etats-Unis d’Amérique dans la lutte contre le terrorisme, d’où l’attribution du Camp Lemonnier aux Forces Améric- aines. De ce fait, Djibouti, en tant que partenaire privilégié des Etats-Unis d’Amérique doit être le 1er pays Africain à bénéficier d’une coopération exemplaire. Comme vous le savez, mon général, notre pays se trouve dans une région troublée par des phénomènes de la piraterie maritime, menaces terroristes des groupes extrémistes comme Al-Shababs en Somalie, phé- nomènes migratoires complexes, etc. D’autre part, il est important de souligner que notre pays jouit d’une stabilité politique et économique grâce à la politique avisée du Président de la République, Chef Suprême des Armées, qui a su maintenir la paix et la stabilité de notre pays. Il est important de soulever que ma visite en tant que nouveau chef d’Etat-major des Armées au centre de comman- dement de L’AFRICOM coïncidant avec la visite du président Guelleh à Washington va marquer un nouvel élan dans les relations militaires, permettant ainsi d’exploiter en Amont les différents programmes initiés par le département d’état Américain au profit de l’Armée Djiboutienne.
  • 56. 56 Mon Général, Notre présence parmi vous aujourd’hui, témoigne encore une fois l’importance particulière que nous accordons au renforcement de la Coopération entre l’Armée des Etats-Unis d’Amérique et l’Armée Dji- boutienne ainsi que nos deux peuples. Compte tenu de tous les défis auxquels nous faisons face, il s’avère plus que primordial d’accroître le potentiel de notre armée afin de ren- forcer ses capacités opérationnelles.» Lutte contre la piraterie : La position géostratégique de la République de Djibouti, havre de paix dans une région tourmentée, vouée aux guerres civiles et à la famine, fut de ce petit pays une grande nation qui joue son rôle dans le concert des nations. Quand la pirate- rie explosa au large des côtes somalis et dans l’océan indien, les pays européens et tous ceux qui voulai- ent protéger leurs in- térêts dans cette partie du globe vitale pour l’économie se sont tournés vers le Ré- publique de Djibouti. Ainsi naquit aussi l’opération ATALANTE, mission européenne de lutte contre la piraterie. Djibouti devint le port d’ancrage, le phare d’Alexandrie dans une corne d’Afrique sombre, déchiré par les guerres et le terrorisme d’Al- Shabaabs. Cette opération unique en son genre fut pour des nombreux pays européens l’occasion de découvrir Djibouti et ses atouts incom- mensurables. L’Espagne, mais aussi l’Italie, tout comme les pays scandinaves com- me le Danemark et la Norvège ont signé avec l’Armée Djiboutienne des Mémorandum d’entente de coopération Militaire.
  • 57. 57 L’Italie est pour sa part allé plus loin en demandant à la République de Djibouti l’octroie d’une base permanente, base qui est maintenant opérationnelle depuis plusieurs mois avec la présence d’à peu près 300 militaires italiens. La coopération asiatique : L’horizon de la coopération s’est davantage élargi vers les pays asi- atiques. L’Histoire vient de se réécrire à Djibouti. Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale et les bombes atomiques qui avaient anéanti son pays, le Japon vient d’inaugurer à Djibouti une base militaire permanente. Les forces d’auto-défense de ce pays se sont installées durablement à Djibouti pour participer aux côtés des autres forces à la lutte contre la pi- raterie. Cette démarche pour le moins surprenant démontre l’intérêt que revêt notre pays. Pas seulement cela. Il est aussi un indicateur indéniable de la qualité de la relation humaine que nous faisons montre et l’apport que notre Armée apporte dans les relations d’amitié et de coopération que nous nouons. Visite du Ministre chinois de la Défense : Ne voulant pas être en marge du concert des nations qui se sont regrou- pés en ce point hautement stratégique qu’est la République de Djibouti, et dans la droite lignée des relations bilatérales entre les pays depuis l’accession de Djibouti à son indépendance, le Ministre Chinois de la Défense, CHANG Wanquan, Général de Corps d’Armée et Conseiller d’Etat est venu en visite offici- elle à Djibouti au mois de février dernier. Accompagné d’une forte délégation d’officier généraux et un staff de haut niveau, le Général Chang fut reçu avec les hon- neurs par le Ministre de la Défense Mr Hassan Darar Houffaneh et le Général de Division Zakaria Cheik Ibrahim.
  • 58. 58 Une réception fut organisée au camp Cheik Osman (CCO) sous une grande tente spécialement amené pour ces hôtes de marque. Suite à ces discussions fructueuses, le Général CHANG a tenu à visiter des sites stratégiques de l’Armée Djiboutienne, tel que la Marine Nationale et la Force Aérienne. Signe de l’importance que revêt cette visite aux deux parties, le Gé- néral CHANG fut aussi reçu au palais présidentiel par le président de la République, SEM Ismaël Omar Guelleh qui l’a décoré avec la médaille du chevalier de l’ordre du 27 juin. Le Premier Ministre, M. Abdoulkader Kamil Mohamed a offert un déjeuner au Kempeski Palace Hôtel à la dé- légation chinoise, en présence du ministre de la Défense, du Gé- néral Zakaria Cheik Ibrahim et des nombreux officiers de l’Armée qui ont participé aux pourparlers de deux parties. Dans son allocution, le Général CHANG a vivement remercié pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé depuis son arrivée. Il a en outre plaidé pour le renforcement de coopération Militaire entre les deux pays. Il a promis que la Chine ferait tout pour soutenir Djibouti à maintenir sa stabilité d’abord et à secourir la région ensuite, comme par exemple la Somalie. Coopération Sud-Sud : Visite au Soudan : La coopération militaire de l’Armée Djiboutienne reste néanmoins di- versifiée. Elle s’accommode aussi de la coopération naissante après le monde bipolaire qui est la coopération Sud-Sud. C’est dans cet esprit que le Ministre de la Défense M. Hassan Darar Houffaneh et le Général Zakaria Cheik Ibrahim, chef d’État-major Gé-
  • 59. 59 néral des Armées, accompagnés d’une forte délégation se sont rendus au Soudan en réponse à une invitation officielle de la part des autorités soudanaises. La Répub- lique du Soudan épaule l’Armée D j i b o u t i e n n e depuis des nom- breuses années, notamment par l’octroie des dons dont le plus retentissant est l’hôpital miliaire de grande en- vergure en cours d’achèvement à côté du stade Hassan Gouled. L’ouverture prochaine de cet hôpital va rehausser le niveau de soutien médicale à un niveau inégalé jusque là. D’une capacité d’accueil au des- sus de la moyenne, regroupant à peu près toutes les spécialités, l’hôpital sera aussi ouvert au public Djiboutien qui voudrait se soigner. C’est dans ce contexte de relation au beau fixe que le Ministre de la Défense et le Chef d’Etat-major Général ont eu des discussions fructueus- es avec leur homologue soudanais. Les discussions ont notamment porté sur les voix et moyens d’élargir et de pérenniser la coopération. Il a été question d’échange d’expertise et de coopération dans le domaine de la formation. Réunion bilatéral Djibouto-Ethiopienne : De l’autre, la réunion annuelle de coopération militaire bilatérale Dji- bouto-Ethiopienne s’est tenue à Djibouti cette fois-ci à l’hôtel Palace Kempeski au mois d’Avril dernier. Cette réunion de haut niveau fait suite à celle d’Addis-Abeba d’Octobre de l’année. La partie éthiopienne était représenté par une délégation de haut niveau conduite par le Général Samora Yunus, chef d’Etat-major de l’Armée Ethiopienne. Le premier volet des discussions se sont déroulés au niveau des ex- perts de deux experts, et ont porté sur des sujets diverses tels que la lutte
  • 60. 60 contre la contrebande des armes, la limita- tion de l’immigration clandestine mais aussi la sécurisation per- manente du poumon économique de deux pays, à savoir les cor- ridors Djibouto-Ethi- opien, puisqu’avec la route de Balho et le port de Tadjourah, il y en aura plusieurs cor- ridors. La réunion des chefs d’Etat-major a ensuite eu lieu dans une entente cordiale. Et enfin, les réunions ont été clôturées par un conseil de min- istre. Les deux parties se sont mis d’accord au renforcement des rela- tions de coopération entre les deux pays, relations qui ne datent pas d’aujourd’hui. Ce lien d’amitié et d’entente cordiale qui a toujours existé entre les deux Armées a été renforcé ces dernières années pour préserver l’intérêt de deux pays.
  • 61. 61 Une émission à succès challenge holl-holl C hallenge Holl-Holl… une émission télévision, le Koh lanta Djiboutien. Un environnement austère, où les activités sont dures mais que la gamelle est sûre : l’Ecole Militaire Président Gouled de Holl-Holl. Pourquoi un tel challenge vous dites-vous ? Est-ce pour une simple dis- traction ? Est-ce pour amadouer un public toujours à l’affût de sensation ? Ou bien est-ce un programme télévisé pour les autres pour remplir la grille d’émission de la RTD ? La Radio Télévision de Djibouti entend par cette émission regagner la place qui lui revient, certes, qui est d’informer la population mais aussi d’accroitre leur connaissance de la chose nationale en diffusant des docu- mentaires fait maison.
  • 62. 62
  • 63. 63 L’Armée, la grande muette, a besoin de temps à autre à poser pieds dans le monde médiatique pour faire passer son message tout comme elle doit montrer au public, surtout à la jeunesse intéressé à s’enrôler un jour, que les opportunités ne manquent pas et que des carrières fulgu- rantes étaient toujours possibles malgré un environnement de dur labeur et de sacrifice. Les autres armées du monde font des journées portes ou- vertes, tout comme les FFDJ basés à Djibouti. Les Forces Armées Dji- boutiennes ont trouvé une autre parade, en collaboration avec la RTD : Holl-Holl Chal- lenge. Douze jeunes gar- çons et filles de niveau intellectuel élevé, de condition physique assez satisfaisante ont été retenus pour ce jeu-concours inédit à Djibouti. Marche, course à pieds, course d’orientation, corde et parcours d’obstacle pour ne citer que cela, constituaient un terrain propice pour pousser jusqu’au bout les candidats du groupe Alfa et le groupe Bravo. Certains craquent et jettent l’éponge, d’autres s’affirment et mènent le reste du groupe. Les premiers clashs explosent, la rage de vaincre conduisent parfois à l’excès, au dépassement de soi. Les groupes se réduisent comme une peau de chagrin pour finalement se stabiliser : les meilleurs candidats.
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  • 65. 65 Cette émission qui ne cesse de drainer un large public devant le petit écran rehausse l’image de l’Armée. La population qui ne voyait naguère son Armée paradé les jours des festivités est maintenant sensibiliser sur le parcours semé d’embuches qu’empreinte les recrues pour se ranger sous le drapeau. Ses hommes et femmes debout comme un I, ses grands galonnés chamarrés dans leur beau treillis et bardé de décorations ont tous passé par cette case, l’Ecole et ses difficultés, le recrutement et ses illusions, le début de la vie d’un soldat et ses hallucinations, le manque du cocon fa- milial et les pertes de repères, les aspirations de la jeunesse et la sévérité des instructions, les habitudes tenaces et la punition qu’elles occasion- nent, le verbe toujours facile et accrocheur et le monde de dis- crétion dans lequel tout recru se retrouve subitement empaque- té. Holl-Holl challenge n’a pas été que des sé- ances de sueur et de sacrifice. Ce fut pour les jeunes des instants d’échange, des moments où chacun mesure son potentiel par rapport aux autres et révise ses ambitions, parfois à la baisse. Ce fut aussi l’occasion de faire revivre ce melting-pot Djiboutien, par ce mélange de culture, Afar, Arabe et Somali, par l’utilisation obligatoire des langues nationales. Ces jeunes issus de différents horizons se côtoi- ent, échangent des idées et des manières de voir les choses et arrivent finalement à se connaître. Du coup les préjugés disparaissent, les barrières tombent et Djibouti sort resplendissante de cette émission. Le commandement militaire suit de près Holl-Holl Challenge depuis sa genèse jusqu’aujourd’hui. Confiant que la RTD, comme d’habitude avec professionnalisme, s’acquittera de tâche avec brio, le Haut com- mandement militaire souhaite « bon courage » aux candidats encore en lice.
  • 66. © - État-Major Général des Armées - Djibouti - Juin 2014