GIB2015_Closing Financing Gap in Resilient Infrastructure_Bresch
Compte rendu eco.villages2013v3sml
1.
Reflets
de
la
rencontre
eco.villages
2013
Le
29
août
dernier,
une
centaine
de
personnes
ont
participé
à
la
2e
édition
d’eco.villages,
un
congrès
baptisé
«Shift
to
green»
de
manière
informelle
lors
de
sa
première
édition
en
2012.
La
journée,
qui
s’articulait
autour
des
innovations
pour
un
futur
durable
des
villages,
et
de
ceux
de
montagne
en
particulier,
proposait
quatre
débats
à
thème
et
des
présentations
courtes.
Les
participants,
-‐
parmi
lesquels
des
politiciens,
des
décideurs,
des
investisseurs,
des
techniciens
et
une
belle
représentation
locale
–
ont
apprécié
la
diversité
des
débats
ainsi
que
les
six
firestarters,
présentant
des
innovations
technologiques
déjà
en
application.
Père
du
concept
de
l’empreinte
écologique,
-‐
qui
permet
de
quantifier
l’impact
de
l’activité
humaine
sur
la
Terre
-‐
Mathis
Wackernagel
a
dialogué
en
ouverture
avec
Michael
Liebreich,
co-‐fondateur
du
forum
eco.villages.
Une
semaine
après
que
diverses
associations
écologistes
avaient
annoncé
le
«jour
du
dépassement»,
soit
que
l’homme
a
consommé
toutes
les
ressources
naturelles
que
la
Terre
produit
en
un
an,
provoquant
un
équilibre
délicat,
l’ingénieur
d’origine
suisse
a
apporté
explications
et
pistes
de
changements.
«Le
seul
indicateur
qui
dit
que
l’on
peut
se
développer
encore,
c’est
la
proportion
de
ressource
naturelle
par
personne.
Or
celle-‐ci
ne
cesse
de
diminuer
alors
que
la
population
est
en
pleine
croissance.
Cela
ne
peut
pas
fonctionner,
on
ne
peut
pas
maintenir
à
long
terme
le
niveau
de
consommation
actuel.
Je
ne
suis
pas
opposé
au
système
économique,
ni
à
la
croissance.
Mais
il
faut
que
les
acteurs
des
milieux
industriels
et
financiers
comprennent
qu’ils
n’ont
aucun
intérêt
à
dilapider
les
ressources
naturelles.»
A
l’échelle
régionale
ou
locale
d’un
village,
le
calcul
de
l’empreinte
écologique
est
tout
à
fait
possible.
«Cela
revient
à
réfléchir
à
notre
propre
consommation,
et
à
se
demander
très
concrètement
quelle
empreinte
nous
laissons
sur
la
planète.
Nous
pouvons
tous
agir
à
notre
niveau.»,
conclut
Mathis
Wackernagel.
Calculateur
sous
:
www.footprintnetwork.org/calculator.
Lors
du
deuxième
débat
modéré
par
Brindusa
Fidanza,
„Comment
réconcilier
les
besoins
des
villages
avec
ceux
des
centres“,
le
panel
était
composé
de
Daniel
Wiener,
CEO
d’ecos
à
Bâle,
d’OIga
Vázquez
Ruano,
urbanise,
de
Jérôme
Christen,
directeur
romand
de
l’Agence
des
énergies
renouvelables
et
de
l’efficacité
énergétique
et
de
Jean-‐Marc
Udriot,
syndic
de
Leysin
et
président
de
la
Communauté
des
intérêts
touristiques
des
Alpes
vaudoises.
La
table-‐ronde
a
notamment
clairement
mis
en
évidence
les
divergences
de
vue
entre
les
citadins
–
qui
refusent
que
campagne
et
montagne
se
transforment
-‐
et
les
gens
des
villages,
qui
veulent
une
vie
économiquement
vialbes
dans
leur
région.
Les
décisions
prises
lors
des
dernières
votations
ont
imposé
de
nouvelles
contraintes
légales,
ainsi
que
l’a
montré
Daniel
Wiener
en
introduction.
Des
contraintes
auxquelles
s’ajoutent
celles
induites
par
le
changement
climatique.
Malgré
cela,
des
2.
opportunités
existent.
«Il
y
a
du
potentiel
touristique
sur
l’été
et
l’automne»,
a
relevé
Jean-‐Marc
Udriot,
soulignant
que
le
changement
climatique,
et
l’élévation
des
températures
prolonge
la
saison
estivale
en
montagne.
Il
est
également
ressorti
que
du
point
de
vue
tant
de
l’aménagement
du
territoire
que
du
développement
durable,
on
ne
peut
plus
laisser
faire
le
marché
et
que
les
collectivités
publiques
doivent
être
aidées.
Le
besoin
de
renouer
le
dialogue
entre
villes
et
campagnes
a
aussi
été
mis
en
exergue.
«Il
faut
reconquérir
les
citadins,
qui
ne
se
rendent
pas
compte
que
les
villages
doivent
vivre»,
estime
Jérôme
Christen.
La
volonté
du
Conseil
fédéral
d’atteindre
à
moyen
terme
une
société
à
2000
watts,
et
donc
la
nécessité
de
diminuer
de
deux
tiers
la
consommation
d’énergies
non
renouvelables
,
a
également
été
relevée
comme
une
opportunité
pour
les
villages.
Dans
ce
cadre,
des
techniques
comme
les
petites
centrales
hydrauliques,
la
biomasse
ou
l’éolien,
joueront
en
effet
des
rôles
clés.
Invité
en
tant
que
président
de
Solar
Impulse,
Bertrand
Piccard
a
apporté
sa
vision
du
développement
durable.
„Nous
disons
toujours
que
Solar
Impulse
ce
n’est
pas
un
projet
„green“
car
pour
moi
cette
notion
est
toujours
basée
sur
cette
imitation
de
la
qualtié
de
vie
par
obstruction,
par
interdiction
ou
par
limitation
telle
qu’en
vogue
jusqu’à
la
fin
des
années
90
mais
c’est
un
projet
„clean“,
c’est
à
dire
propre,
qui
permet
de
concilier
les
besoins
humains
de
vie,
de
confort
et
de
mobilité
avec
une
diminution
draconienne
de
l’impact
environnemental.
Si
toutes
les
technologies
que
nous
avons
sur
Solar
Impulse
en
termes
de
moteur
électrique
de
très
haut
rendement,
de
batteries,
de
panneaux
solaires,
de
systèmes
d’éclairage,
de
panneaux
ultra-‐légers,
d’isolation
thermiques,
si
toutes
ces
technologies
là
étaient
utilisées
massivement
dans
le
monde,
aujourd’hui,
on
pourrait
déjà
diviser
par
deux
la
consommation
énergétique
de
l’humanité
et
produire
la
moitié
du
reste
avec
du
renouvelable.
Pourquoi
est-‐ce
que
cela
ne
se
fait
pas?
Parce
que
chacun
attend
que
l’autre
fasse
le
premier
pas.
Parce
que
les
gouvernements
pensent
que
c’est
aux
industriels
d’investir
dans
les
nouvelles
technologies,
les
industriels
pensent
que
c’est
au
gouvernement
de
légiférer.
Le
public
est
prêt
à
rouler
en
voiture
électrique,
à
isoler
sa
maison
mais
attend
désespérément
que
tous
ces
produits
arrivent
au
consommateur
final.
Et
c’est
ce
manque
d’esprit
de
pionnier,
d’initiative,
qui
explique
que
l’on
se
trouve
toujours
aujourd’hui
avec
des
technologies
qui
ont
cent
ans
alors
que
les
technologies
de
demain
sont
déjà
accessibles“.
3.
Il
a
également
évoqué
quelques
pistes
tout
à
fait
personnelles
pour
la
station
des
Diablerets,
qu’il
connaît
et
apprécie
de
très
longue
date.
„Le
village
des
Diablerets
aimerait
se
positionner
comme
un
ecovillages,
utilisant
beaucoup
de
ces
technologies
propres.
Mais
pour
que
ce
soit
viable,
il
faut
également
attirer
des
touristes,
il
faut
également
que
l’économie
locale
puisse
y
trouver
son
compte
et
là,
il
y
a
un
développement
à
faire
au
niveau
des
pistes
qui
descendent
du
massif
des
Diablerets,
notamment
des
pistes
qui
descendent
du
Scex
Rouge
sur
le
Pillon,
qui
peuvent
représenter
l’un
des
plus
beaux
domaines
de
freeride
de
Suisse.
Evidemment,
il
faut
trouver
le
bon
équilibre
entre
l’écologie
et
le
développement
touristique“.
Un
rapide
état
de
l’avancement
des
projets
Les
Diablerets
vert
–
développement
durable
pour
la
commune
d’Ormont-‐Desus
–
a
été
présenté
par
Jean-‐Marie
Schlaubitz,
municipal
et
responsabe
du
projet.
Avec
notamment
pour
ambition
de
de
venir
éergétiquement
neutre,
remontées
mécaniquest
et
trains
inclus.
Il
s’agit
pour
l’heure
de
d’évelopper
l’efficience
énergétique
notamment
à
travers
la
biomasse
(projet
réalisé)
du
photovoltaïque
(un
projet
sur
une
toiture
privée
a
été
réalisé
cette
année),
de
l’hydroélectrique
(travaux
préparatoires).
Sur
le
plan
touristique,
l’idée
est
de
devenir
une
station
interantionalement
reconnue
pour
sa
politique
de
développement
alpin
authentique
et
durable.
Lors
du
troisième
débat,
modéré
par
François
Vuille
d’E4tech,
le
panel
était
composé
de
Konstantin
Tselenis,
directeur
des
investissements
chez
Quadia
SA,
de
Greg
Kats,
présient
de
Capital-‐E,
de
Laurent
Balsiger,
direceur
de
l’énergie
pour
le
Canton
de
Vaud,
d’Olivier
Augé,
directeur
du
projet
TOSA
chez
ABB
et
de
Philippe
Durr,
directeur
commercial
de
Romande
Energie.
Quid
du
futur
de
l’énergie
et
des
villages,
thème
de
cette
table-‐ronde?
Il
en
ressort
qu’à
l’échelle
d’un
village,
on
peut
trouver
des
investissements
qui
aient
des
retours
sur
investissements
intéressants
et
ce
malgré
des
échelles
relativement
petites.
„Les
nouvelles
technologies
sont
à
disposition.
Il
faut
trouver
des
projets
pilotes
et
les
villages
sont
tout
à
fait
adaptés“,
a
estimé
Olivier
Augé,
directeur
du
projet
de
bus
électrique
TOSA
chez
ABB.
Directeur
de
l’énergie
pour
le
Canton
de
Vaud,
Laurent
Balsiger
a
insisté
sur
la
nécessité
d’une
planification,
notamment
à
l’aide
de
l’outil
proposé
par
le
Canton
appelé
„Outil
de
concept
énergétique
pour
les
communes“.
Celui-‐ci
permet
de
faire
un
inventaire
de
ce
qui
existe
dans
les
communes,
d’estimer
les
potentiels
et
de
dégager
des
pistes.
La
table-‐ronde
a
également
permis
de
dresser
quelques
pistes
pour
réduire
l’empreinte
carbone
des
villages
en
gérant
mieux
les
transports.
„La
voiture
4.
électrique
ou
hybride
est
une
possibilité.
Elle
a
l’avantage,
dans
des
profils
escarpés,
d’avoir
une
efficacité
énergétique
démultipliée“,
a
évoqué
Olivier
Augé.
„Au
niveau
des
transports
publics,
c’est
un
challenge
car
environ
40
à
50%
du
coût
d’exploitation,
c’est
le
salaire
du
chauffeur.
La
différence
de
technologie
va
elle
représenter
10
à
15%
de
la
facture
globale.
Mais
on
va
souvent
regarder
que
cet
aspect
là
car
c’est
un
investissement“.
Le
quatrième
débat,
„Les
nouveaux
secteurs
économiques
pour
une
croissance
durable“
avec
Patrick
Jermann,
directeur
exécutif
du
Center
for
digital
education
(CEDE)
à
l’EPFL,
Laurent
Matile,
avocat
et
enseignent
en
management
durable
à
la
HEC-‐HEG
Genève,
était
modéré
par
Mark
Halle,
directeur
de
l’Iisd
(International
institut
for
sustainable
development).
Lors
de
son
introduction,
Patrick
Jermanna
mis
en
lumière
les
formidables
opportunités
qu’offrent
les
MOOCS
(Massive
open
online
courses).
„Alors
qu’un
professeur
aura
10'000
élèves
durant
toute
son
existence
académique,
un
de
nos
courts,
donné
par
quatre
professeurs,
a
touché
150'000
étudiants
en
une
année“.
Les
élèves
suivent
les
cours
du
lieu
qui
leur
convient,
donnant
des
perspectives
économiques
pour
les
villages
également.
Le
5e
débat
„Un
tourisme
durable“,
modéré
par
Daniel
Wiener,
et
qui
accueillait
Marie-‐Gabrielle
Ineichen-‐
Fleisch,
directrice
du
secrétariat
d’Etat
à
l’économie,
Frédéric
Borloz,
syndic
d’Aigle
et
Sébastien
Angelini,
hôtelier
à
Villars,
co-‐fondateur
de
la
Table
Verte
de
Villars
et
manger
en
développement
durable,
a
permis
de
confronter
le
cadre
et
les
moyens
mis
en
place
au
niveau
national
avec
les
besoins
et
les
opportunités
au
niveau
local
et
régional.
Sébastien
Angelini
a
notamment
présentée
l’initiative
Table
verte
à
Villars,
qui
a
débouché
sur
un
label
autoproclamé
„eco-‐partenaire“.
A
ce
jour,
13
membres
de
la
station
villardoue
sont
partenaires
5.
(dont
l’OT,
la
commune,
quatre
écoles,
des
entreprises
et
une
crèche).
Chacun
des
membres
s’engage
à
développer
chaque
année
son
catalogue
de
prestations
avec
des
mesures
environnementales
et
sociales.
Enfin,
faute
d’avoir
pu
l’accueillir
aux
Diablerets
en
raison
du
début
de
l’année
académique,
l’architecte
Toshiko
Mori
était
en
vidéoconférence
(photo:
son
collaborateur
Landon
Brown)
depuis
l’université
d’Harvard.
Elle
nous
a
présenté
un
aperçu
de
sa
vision
d’un
développement
durable
pour
les
villages
de
montagne
qui
tiennent
compte
d’une
intérgration
des
facteurs
paysages,
infrastructures,
écologies,
mais
aussi
de
la
population
locale,
des
tradition
et
du
savoir-‐faire.
Sa
vision
devrait
faire
l’objet
d’un
sémnaire
futur
aux
Diablerets
avec
des
étudiants
de
la
Harward
University
Graduate
School
of
Design.
Vous
trouverez
une
galerie
d’images
ainsi
qu’une
revue
de
presse
sur
notre
site
www.eco-‐villages.ch.
Nous
remercions
encore
chaleureusement
le
public,
les
sponsors,
les
participants
aux
débats
et
conférenciers,
les
firestarters,
les
modérateurs
ainsi
que
le
staff
de
Diablerets
tourisme
et
les
bénévoles
qui
ont
contribué
au
succès
de
cette
deuxième
édition.
La
3e
édition
d’eco.villages
se
déroulera
le
jeudi
28
août
2014
aux
Diablerets.
Nous
nous
réjouissons
d’ores
et
déjà
de
vous
y
accueillir.
Nous
articulerons
la
journée
principalement
autour
des
deux
axes
suivants:
- Le
tourisme
et
notamment
quelles
perspectives
pour
l’après-‐ski
et
après
le
ski
- L’esprit
d’entreprise:
comment
faire
des
choses
innovantes
lorsqu’on
est
entrepreneur
dans
les
Alpes
ou
un
village
Un
projet
d’atelier
est
également
en
cours
d’élaboration.
Vous
faites
partie
de
notre
mailing
liste
et
recevrez
donc
régulièrement
des
informations
de
notre
part.
Au
plaisir
de
vous
retrouver
en
2014!
Pour
eco.villages,
Corinne
Feuz