1. Cours de jeudi pour les 3e
I. Un réseau de métropoles comme base de l’organisation nationale
Seule métropole mondiale française, Paris est le moteur de la croissance économique nationale. La
capitale concentre les activités de commandement et les IDE (Investissements Directs de l’Etranger ex :
qataris au PSG). Les politiques publiques visent à renforcer l’agglomération qui domine déjà l’organisation
du territoire nationale car elle doit aujourd’hui affronter une concurrence mondiale (ex : Projet du Grand
Paris).
Voici quelques décennies, la mondialisation et le fort déséquilibre du territoire (Gravier, Paris et le désert
français !) avait entraîné une politique d’aménagement du territoire visant à renforcer les métropoles
régionales (ex : décentralisation industrielle). Elle existe encore (ex : décentralisation des services) mais
n’est plus prioritaire. Certaines métropoles ont réussi à développer leur attractivité à l’échelle nationale,
voire internationale (Lille, Lyon), grâce en outre à la proximité de la mégalopole européenne.
Le territoire national s’organise donc aujourd’hui à partir d’un réseau maillé de métropoles plus ou moins
puissantes reliées entre elles par des flux de communications, de transports (axe Lille-Paris-Lyon-
Marseille).
Mondialisation : augmentation et accélération des échanges à l’échelle planétaire.
Métropolisation : dynamique spatiale de concentration des activités et des hommes dans les métropoles.
Exercice : Résumons
La crise économique actuelle affecte particulièrement les territoires industriels déjà fragilisés par
l’adaptation à la mondialisation et par la faiblesse relative des revenus liés à l’emploi public, au tourisme et
à la consommation des retraités. Les petits bassins d’emplois industriels localisés dans la moitié nord du
pays sont les plus touchés : bassin d’Oyonnax, d’Epernay, du Choletais, en Picardie, en Bourgogne…En
revanche, deux autres types de territoire résistent bien mieux à la crise : d’une part les territoires du Sud et
de l’Ouest qui vivent sur une économie résidentielle (retraités ou tourisme) : Languedoc-Roussillon,
Aquitaine, Bretagne…. ; et d’autre part les territoires les plus modernes qui ont développé les secteurs des
nouvelles technologies et de l’informatique, les activités socio-médicales, les banques, l’assurance… : la
région parisienne et les grandes métropoles régionales comme Toulouse ou Nantes.
D’après Y. Colombel et D. Oster,
La France. Territoires et aménagement face à la mondialisation, Nathan, 2001.
Questions
1. Où serais-tu allé à la ligne pour mieux organiser le texte ?
2. Résume les idées principales du texte.
A l’aide d’accolades, place une expression en face de chaque partie du cours précédent pour le résumer (3
mots maximum).
1. Quelles sont les métropoles les plus
peuplées ? Classe-les en précisant le nom de la
région qu’elle administre.

2. 2. Quelles est le nombre
d’emplois de commandement
à Paris ? Quelles sont les
métropoles où la part des
emplois de commandement
est supérieure à 12% ?
Précise le nom de la région
qu’elle administre.
3. Quelles sont les 8
régions les plus
riches ? Classe-les.

3. 1. Quelles sont les deux grands objectifs de
l’Etat pour organiser le territoire ?
2. Quels sont les espaces qui reçoivent une
aide de l’UE pour réduire leurs difficultés ?
3. Comment les politiques de l’Etat et de
l’UE renforcent-elles la métropolisation du
territoire ?
1. Quelles sont les trois régions qui attirent le plus d’IDE ? Quels sont les atouts de chaque région ?
2. Quels sont les trois régions qui reçoivent le moins d’IDE ? Quels sont leurs handicaps ?

4. II. Des contrastes territoriaux renforcés ou atténués en fonction de l’intégration à la mondialisation
et à l’UE
A l’échelle nationale, les clivages sont moins marqués (Paris/Province, France industrielle et riche au Nord-
Est/France plus rurale et plus pauvre au Sud Ouest) du fait de l’affirmation des métropoles régionales dans
tout le pays. Aujourd’hui, ce qui caractérise l’organisation du territoire, c’est sa fragmentation en fonction de
l’adaptation aux contraintes de la mondialisation.
En dehors des métropoles, les espaces les plus dynamiques sont les régions d’interfaces maritimes et/ou
frontalières (ex : la proximité de la mégalopole européenne a facilité la reconversion des espaces indus-
triels lillois). A l’Ouest et au Sud, la littoralisation (ZIP, activités touristiques,…) explique le dynamisme.
A l’inverse, la concurrence mondiale a appauvris certains territoires (ex : espaces industriels de moyenne
technologie comme Florange et la vallée des "-ange" de Lorraine) et les problèmes de connectivité ont
accentué la difficile situation économique de certains espaces ruraux et des DOM à l’échelle nationale, des
quartiers "sensibles" à l’échelle locale. Certains parlent même de ségrégation socio-spatiale à cette échelle
(quartiers riches ≠ quartiers pauvres).
La politique d’aménagement du territoire de l’Etat est progressivement passé d’une logique d’équité
spatiale à une politique d’accompagnement des territoires les plus compétitifs (ex : pôle de compétitivité,
ZIP) sans totalement abandonner les territoires en difficulté (subventions publiques pour rénover les
Tarterêts).
Aménagement du territoire : politique visant à répartir les activités et les équipements en vue d’organiser un
territoire.
Interface : zone de contact entre deux espaces géographiques différents
ZIP : Zone Industrialo-Portuaire.