1. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
V. Faiblesse et
défensive (1)
Comment vainc-t-on les illusions ?
Sûrement pas par la force ou la colère, ni
en s’y opposant de quelque façon que ce
soit. Simplement en laissant la raison te
dire qu’elles contredisent la réalité. Elles
vont à l’encontre de ce qui doit être vrai.
L’opposition vient d’elles, et non de la
réalité. La réalité ne s’oppose à rien. Ce qui
est, tout simplement, n’a besoin d’aucune
défense, et n’en offre aucune. Seules les
illusions ont besoin de défense à cause de
leur faiblesse. Et comment peut-il être
difficile de suivre la voie de la vérité quand
seule la faiblesse interfère ? C’est toi qui es
fort dans ce semblant de conflit. Et tu n’as
pas besoin de défense. Tout ce qui a
besoin de défense, tu n’en veux pas, car
n’importe quoi qui a besoin de défense
t’affaiblira.
2. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
V. Faiblesse et
défensive (2)
Considère pour quoi l’ego veut des
défenses. Toujours pour justifier ce qui
va à l’encontre de la vérité, défie la
raison et n’a aucun sens. Cela peut-il
être justifié ? Cela peut-il être autre
chose qu’une invitation à l’insanité,
pour te sauver de la vérité ? Et de quoi
voudrais-tu être sauvé, sinon de ce
dont tu as peur ? La croyance dans le
péché a besoin de grandes défenses,
et à un coût énorme. Tout ce que
t’offre le Saint-Esprit, il faut t’en
défendre et le sacrifier. Car le péché
est un bloc taillé dans ta paix et posé
entre toi et son retour.
3. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
V. Faiblesse et
défensive (3)
Or comment la paix peut-elle être si
fragmentée ? Elle est encore entière et
rien ne lui a été pris. Vois comme les
moyens et les matériaux des rêves
mauvais ne sont rien. En vérité toi et ton
frère vous tenez ensemble, sans rien entre
les deux. Dieu vous tient la main, et que
peut séparer ceux qu’Il a joints ne faisant
qu’un avec Lui ? C’est contre ton Père que
tu voudrais te défendre. Or il reste
impossible d’exclure l’amour. Dieu repose
avec toi dans la quiétude, non défendu et
entièrement non défendant, car dans ce
seul état de quiétude sont la force et le
pouvoir. Ici nulle faiblesse ne peut entrer,
car ici il n’y a pas d’attaque et donc pas
d’illusions. L’amour repose dans la
certitude. Seule l’incertitude peut être
défensive. Et toute incertitude est doute
sur toi-même.
4. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
V. Faiblesse et
défensive (4)
Comme la peur est faible; comme elle est
petite et in-signifiante. Comme elle est in-
signifiante devant la force quiète de ceux
que l’amour a joints ! Voilà ton “ennemi” :
une souris effrayée qui voudrait attaquer
l’univers. Quelles sont ses chances de
succès ? Peut-il être difficile de faire fi de
ses faibles couinements, qui disent son
omnipotence et voudraient noyer l’hymne
à la louange de son Créateur que tous les
cœurs dans l’univers chantent à jamais
d’une seule voix ? Lequel est le plus fort ?
Cette minuscule souris ou tout ce que Dieu
a créé ? Ce n’est pas par cette souris que
vous êtes joints, toi et ton frère, mais par
la Volonté de Dieu. Et une souris peut-elle
trahir ceux que Dieu a joints ?
5. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
V. Faiblesse et
défensive (5)
Si seulement tu reconnaissais comme c’est
peu de chose qui se dresse entre toi et la
conscience de ton union avec ton frère !
Ne te laisse pas tromper par l’illusion qu’il
donne de taille et d’épaisseur, de poids, de
solidité et de fermeté de fondements. Oui,
aux yeux du corps, cela ressemble à un
énorme corps solide, aussi inamovible
qu’une montagne. Or au-dedans de toi est
une Force à laquelle aucune illusion ne
peut résister. Ce corps n’est inamovible
qu’en apparence : cette Force est
irrésistible en vérité. Que doit-il donc
arriver, lorsqu’ils se rencontrent ? Est-ce
que l’illusion d’inamovibilité peut
longtemps être défendue contre ce qui a
tranquillement passé au-travers et au-
delà?
6. Chapitre 22
LE SALUT ET LA
RELATION SAINTE
V. Faiblesse et
défensive (6)
N’oublie pas : quand tu sens le besoin
surgir d’être sur la défensive à n’importe
quel sujet, tu t’es identifié toi-même à une
illusion. Et tu sens par conséquent que tu
es faible parce que tu es seul. Tel est le
coût de toutes les illusions. Il n’en est pas
une qui ne repose sur la croyance que tu
es séparé. Pas une qui ne semble se
dresser, pesante, solide et inamovible,
entre toi et ton frère. Et pas une sur
laquelle la vérité ne puisse passer
légèrement et si facilement que tu dois
être convaincu, malgré ce que tu pensais
qu’elle était, qu’elle n’est rien. Si tu
pardonnes à ton frère, c’est ce qui doit
arriver. Car c’est ton indésir de passer sur
ce qui semble se dresser entre toi et ton
frère qui le fait paraître impénétrable et
défend l’illusion de son inamovibilité.