1. Le Monêtier-les-Bains
Le Monêtier-les-Bains est un village des Hautes-Alpes, situé à 1 500 mètres d'altitude, chef-
lieu du canton du Monêtier-les-Bains (comprenant les communes de Villeneuve-la-Salle et
Saint-Chaffrey) et composante de la station de ski de Serre Chevalier.
Elle s'étend sur 9 787 hectares entre les chaînons du Galibier dans le massif des Cerces et de
Combeynot dans le massif des Écrins, et comprend les fameux cols du Lautaret (limite
climatologique entre les Alpes du Nord et du Sud, ouvrant sur l'Isère et l'Oisans) et du
Galibier (col ouvrant sur la Savoie et haut-lieu du Tour de France).
La commune est limitrophe du Parc national des Écrins ; on trouve une maison du parc au
hameau du Casset.
Le Monêtier-les-Bains a son origine dans l'occitan monestier (ou monastier) le monastère, lieu
d'accueil et refuge pour les pèlerins créé au IXe siècle par des moines à l'initiative d'Eldrade,
supérieur de l'Abbaye de la Novalaise. Il est connu au Moyen Âge comme le Monestier de
Briançon.
En 1893, une délibération du conseil municipal change le nom en « Le Monêtier-les-Bains »
afin de développer le thermalisme, lié à une source thermale réputée pour ses propriétés
gastriques, rhumatologiques et dermatologiques. Cette source était déjà connue au temps des
Romains, quand le village s'appelait Stabatio. Les habitants du Monêtier sont surnommés
« les tripes chaudes » (en occitan vivaro-alpin las tripas chaudas) puisqu'ils soignaient
certains maux en buvant l'eau (chaude) de la source.
À partir du XVIe siècle, la commune a connu une activité minière non négligeable
(anthracite...) avec les exploitations installées au Freyssinet (prospection du BRGM,
concession Mayer, concessions de Pierre-Grosse), au-dessus de plateau de Puy-Jaumar (mine
de la Benoîte), sans oublier la présence de la seule mine de graphite en France (mine du
Chardonnet, à près de 2 800 mètres d'altitude), dont l'activité culmina durant la Première
2. Guerre mondiale, le graphite étant utilisé pour la fabrication des obus. Pour certaines de ces
mines (Benoîte, Chardonnet, etc.), des téléphériques descendaient le produit d'extraction dans
la vallée afin qu'il soit évacué par camions. Cette activité initiée au début du XXe siècle s'est
développée dans les années 1930 pour disparaître au début des années 1970. Pour des raisons
de sécurité, la préfecture a entrepris à la fin des années 1990 de détruire certaines des
installations encore existantes (trémies, entrées de galerie, pylônes, etc.).