E1 attracting and retaining french speaking immigrants in ontario-léonie tchatat
1. Immigration francophone
en Ontario
Une mission en marche et à accomplir
Léonie Tchatat, La Passerelle-I.D.É.
2. Plan de présentation
1. Quelques éléments historiques
2. Des bénéfices initiaux vers l’accomplissement
des bénéfices
3. La 1ère stratégie d’immigration de l’Ontario
3. Éléments historiques
1. La francophonie canadienne hors Québec
• Besoins démographiques
• Besoins économiques
• Cadre constitutionnel et législatif
2. Revendication d’une démarche proactive
4. Éléments historiques
1. Le gouvernement fédéral agit
• Concertation gouvernementale/communautaire
• Développement d’une stratégie
• Rôle des provinces et présence de l’Ontario
2. Cadre stratégique pour l’immigration dans les
communautés francophones minoritaires
5. Le Cadre stratégique : enjeux
1. Assurer la viabilité des communautés
francophones
2. Bâtir les capacités d’accueil/établissement
3. Intégration économique
4. Intégration sociale et culturelle
5. Régionalisation (hors Toronto et Vancouver)
6. Maximiser les bénéfices
1. Promotion et recrutement outremer
• CIC : Destination Canada
• Excellent effort proactif, impliquant les provinces
• Un bémol : les cibles souhaitées, pas atteintes
• Couverture géographique inégale
• Un incontournable : l’adaptation culturelle
• Changements suite au plus récent budget fédéral
7. Maximiser les bénéfices
2. Capacités d’accueil et d’intégration
• Financement pour des services par et pour les francophones
• Réseaux régionaux de soutien à l’immigration
• Perfectionnement professionnel
• Capacités organisationnelles : Compétences culturelles
• Les collectivités au-delà du secteur de l’établissement ?
10. Maximiser les bénéfices
3. Intégration économique, sociale et culturelle
• Coût d’opportunité d’une intégration ratée
• BRC (2011) : 30.7 milliards de dollars non payés aux immigrants
• Revenu gouvernemental diminué
• Coûts supplémentaires : recours au bien-être social, par exemple
• Les collectivités d’accueil, au-delà du secteur d’établissement
• Éducation publique : un besoin criant, retroussons les manches!
• Le marché du travail et le milieu du travail doivent être
transformés
11. Lé développement
d’une stratégie d’immigration
pour l’Ontario
An effective, integrated Francophone stream
1. Attirer efficacement les immigrants francophones
2. Réponses adaptées aux besoins des différentes régions
de l’Ontario
3. Soutien à la performance professionnelle des immigrants
en anglais
12. Lé développement
d’une stratégie d’immigration
pour l’Ontario
4. Éducation publique, éducation publique, éducation
publique !
5. Bâtir les capacités chez les employeurs
6. Soutenir des stratégies novatrices pour la réussite
économique des immigrants
SALUTATIONSREMERCIEMENTS : DEBBIE,OCASIBLAGUE : on dit d’ailleurs que Debbie est devenue bilingue !MOT À PROPOS DE RONALD BISSON
Nous assistons à beaucoup de changements qui affectent l’immigration francophone.Dans le passé récent, on a vu des progrès dans l’immigration francophone au Canada et en Ontario : il est important de consolider et approfondir les acquis.J’ai l’honneur de siéger : Au Comité directeur – Citoyenneté et Immigration Canada Communautés francophones en situation minoritaireAu Sous-comité CIC Région de l’Ontario À la Table ronde d’experts en matière d’immigration convoquée par le Ministre des Affaires civiques et de l’Immigration de l’OntarioJe vais partager quelques réflexions appuyées sur l’histoire des années récentes : Depuis le Cadre stratégique fédéral pour l’immigration francophone en situation minoritaire (2005) Jusqu’à l’élaboration de la 1ère stratégie de l’Ontario en matière d’immigration (2012)
Un peu d’histoire et de contexte.Les francophones hors Québec ne profitaient pas de l’immigration comme le faisait le reste du Canada.Les défis des francophones en situation minoritaire : Vieillissement de la population Faible taux de natalité Assimilation des francophones dans les provinces majoritairement anglophonesVoilà pourquoi les francophones ont voulu bénéficier de l’immigration.Maintenant, cette aspiration voyait le jour dans un CADRE CONSTITUTIONNEL ET LÉGISLATIF: Canada constitué comme pays ayant 2 langues officielles : anglais et français Cela se reflète dans la Charte des droits et libertés et dans la Loi des langues officiellesEn Ontario, le cadre législatif et institutionnel comprend: La Loi sur les services en français: régions désignés pour les services en français L’Office des Affaires francophones Le Commissaire aux services en français La Définition inclusive de francophone: qui permet notamment de reconnaître des immigrants comme francophones (ceux qui, n’ayant pas le français comme langue maternelle, ont le français comme première langue officielle et comme parlée à la maison) D’autres lois: en matière d’Éducation, de Tribunaux de justice et de Services à l’enfance et à la famille.C’est donc ce cadre constitutionnel, juridique qui permet de comprendre pourquoi on a une démarche proactive et ciblée en matière d’immigration francophone au Canada.
Au début des années 2000, le Gouvernement fédéral agit pour répondre aux aspirations des communautés francophones et acadienne du Canada.C’est un effort de concertation entre le gouvernement et les communautés: On met sur pied un Comité directeur Composé de représentants gouvernementaux et de Représentants communautaires provenant de toutes les provinces Les gouvernements provinciaux, dont celui de l’Ontario, sont autour de la table à titre d’observateurs.En 2005, voit le jour le Cadre stratégique pour favoriser l’immigration dans les communautés francophones en situation minoritaire.
Qu’est-ce que ce cadre stratégique couvre ?Premièrement : accroître le poids démographique des communautés francophones hors Québec.Deuxièmement : bâtir les capacités des collectivités locales francophones pour l’accueil et l’établissement des immigrants francophones. Troisièmement : assurer l’intégration économique des immigrants francophones (dans la société canadienne ET dans les communautés francophones minoritaires). Quatrièmement : assurer l’intégration sociale et culturelle des immigrants francophones (dans la société canadienne ET dans les communautés francophones minoritaires), et finalement Cinquièmement : favoriser la régionalisation de l’immigration francophone au-delà de Toronto et Vancouver.Je vous partage 5 de mes réflexions importantes à ce sujet: Il s’agit d’un effort concerté et proactif impliquant le gouvernement et les communautés.De ce fait, il y a des responsabilités de part et d’autre par rapport :À la mise en œuvre de la stratégie etAux immigrants qui auront été recrutés.3. Il est important de mesurer, dans les faits, si le poids démographique des francophones a en effet augmenté.Est-ce que les cibles annuelles souhaitées ont été atteintes ?Est-ce que les immigrants francophones restent ici ou bien ils repartent pour leur pays?4. L’intégration souhaitée et visée est une intégration AUSSI à la société canadienne plus large. En Ontario, l’intégration économique passe par un niveau minimal de fonctionnalité en anglais.5. Suite aux années de mise en œuvre de la stratégie, on aura gagné un certain terrain. L’Ontario a été présent et à joué un rôle. Nous devrions pouvoir bâtir sur cette base.
Le Canada a investit par le biais de la promotion et du recrutement outremer. Destination Canada : mission périodique. L’Ontario y a participé. Villes visitées : Paris, Bruxelles, Tunis, Dakar…Voici quelques réflexions que j’aimerais partager aujourd’hui:Les cibles annuelles souhaitées n’ont pas encore été atteintes.La couverture géographique des missions de promotion outremer a été inégale : les villes européennes l’emportent de loin sur les villes maghrébines et subsahariennes.Les approches lors de la promotion outremer n’étaient pas adaptées du point de vue culturelle aux divers pays visités.L’Ontario reçoit des immigrants francophones de plusieurs continents, mais ceux qui viennent du Sud de la planète tendent davantage à rester ici définitivement.Finalement : le budget fédéral récemment annoncé laisse la participation des provinces à Destination Canada à leurs propres frais.
Le Canada investit aussi au renforcement des capacités pour l’accueil et l’établissement des francophones. Il y a eu du financement pour des services par et pour les francophones On a mis sur pied des Réseaux régionaux de soutien à l’immigration Le perfectionnement professionnel : notamment à travers OCASI, mais en plus de ce qu’OCASI fait, certainement on peut faire plus pour renforcer les francophones En termes de capacités organisationnelles : notre programme de Compétences culturelles, une pratique exemplaire reconnue par le Gouvernement de l’Ontario et par Citoyenneté et Immigration Canada, nous a permis de faire le tour de la province, formant les intervenants des organismes d’accueil et d’établissement. Mais il reste beaucoup à faire en la matière aussi. Mais il faut aussi penser au renforcement des capacités au sein des collectivités au-delà du seul secteur de l’établissement. Je reviendrai là-dessus.
DES DÉFIS IMPORTANTS.À titre d’exemple : le faible revenu chez les immigrants francophones.Ce tableau présente la situation des francophones dans la Région métropolitaine de recensement de Toronto, selon les données du recensement de 2006.Vous pouvez comparer les jeunes francophones, par groupe d’âge et par genre, selon qu’ils soient immigrants ou bien nés au Canada. On voit que les jeunes francophones immigrants sont de 2 à 3 fois plus fortement frappés par le faible revenu que les jeunes francophones nés au Canada.
Regardez maintenant de deuxième tableau.Il est semblable au tableau précédent, sauf qu’il compare la situation des jeunes francophones de « minorités visibles » à celle des jeunes francophones blancs.Encore une fois, les jeunes francophones de minorités visibles sont frappés par le faible revenu entre 2 et 3 fois plus fortement que les jeunes francophones blancs.
Ces données nous mènent directement vers le thème de l’intégration économique, sociale et culturelle.Il y a d’autres indicateurs également préoccupants, dont certains ont été publiés par la Fondation Trillium de l’Ontario.Mais j’aimerais plutôt parler du coût encouru par la société et par le gouvernement de ne pas intégrer adéquatement les immigrants au marché du travail.En 2011, si on avait payé aux immigrants au Canada le même salaire qu’aux Canadiens nés ici ayant des qualification semblables, les immigrants auraient gagné 30.7 milliards de dollars de plus.Cela veut dire : des taxes qui n’ont pas alimenté le revenu des gouvernements.Un immigrant non intégré au marché du travail veut dire également une utilisation accrue de programmes gouvernementaux tel le bien-être social.L’intégration des immigrants francophones au marché du travail nécessite d’une augmentation des capacités au-delà du seul secteur des services d’établissement.La population de la société d’accueil doit bénéficier d’une sensibilisation efficace.Le secteur privé, les employeurs doivent bénéficier d’un renforcement de leurs capacités à bien intégrer les immigrants – le bénéfice ne sera que mutuel.
C’est ainsi que j’arrive à mes conclusions, qui prennent la forme de recommandations pour la stratégie ontarienne en matière d’immigration.Comme je disais au début, il faut saluer cette initiative – et aussi le fait que l’immigration francophone soit prise en considération dans cette démarche.Lundi passé, le Ministère de Affaires civiques et de l’immigration de l’Ontario a tenu une consultation à Ottawa, avec la participation des représentants de la communauté franco-ontarienne provenant des 4 coins de la province.Donc, comment maximiser les bénéfices de l’immigration francophone, tant pour les communautés d’accueil que pour les immigrants eux-mêmes ?La promotion outremer de l’Ontario comme destination de choix est un élément essentiel qui mérite une attention soigneuse. (Je sais que Ronald Bisson abordera aussi cette question dans sa présentation).La stratégie doit prendre en considération le fait que les besoins à Toronto ne sont pas les mêmes qu’à Sudbury, et que la situation à Ottawa est différente de celle de London. La stratégie des Partenariats locaux en matière d’immigration a porté fruit pour les francophones dans diverses municipalités. Il faudrait parier sur une utilisation améliorée de ces mécanismes, et du travail avec les municipalités francophones de l’Ontario, pour « informer » la composante francophone de la stratégie ontarienne.Nous avons souligné, en rappelant les engagements du Cadre stratégique de CIC, l’importance de l’intégration des immigrants francophones non seulement aux communautés francophones de l’Ontario, mais aussi à la société canadienne plus large. D’où l’importance capitale de renforcer la capacité des immigrants francophones en langue anglaise. On vit en Ontario...
(Continuation des conclusions/recommandations)4. Il y a énormément de travail à faire en matière de sensibilisation publique pour une intégration heureuse des immigrants francophones. L’an passé, La Passerelle a lancé la campagne « Immigrant veut dire : une francophonie ontarienne plus forte! », qui a couvert toutes les régions de la province et a compté sur l’appui de joueurs de taille de la francophonie ontarienne. Mais il faut faire plus pour démystifier l’immigration et communiquer la valeur ajoutée de l’immigration francophone pour l’Ontario.Les employeurs, eux aussi, ont besoin d’un renforcement de leurs capacités pour mieux intégrer les immigrants. C’est un aspect incontournable si l’on veut éviter de faire venir ici des gens triés sur le volet qui vont seulement se retrouver dans la précarité, avec tous les coûts que cela entraîne : des coûts humains avant tout, pour les familles immigrantes que nous invitons à venir ici, et des coûts économiques et sociaux pour la société dans son ensemble et pour l’État.Je ne voudrais pas terminer sans soulever un point crucial. Au vu des obstacles systémiques barrant l’accès pour les immigrants au marché du travail, il serait important d’appuyer les stratégies novatrices pour la réussite économique des immigrants. Je pense notamment au soutien au développement de l’initiative entrepreneuriale des immigrants. À titre d’exemple, l’initiativeLa Bonne Affaire du RDEE, le Fonds de microcrédit pour lancer des petites entreprises francophonesde Ronald Bisson et Associ.e.s et aussi La Passerelle pilote également un projet sur 3 ans, financé par la Fondation Trillium de l’Ontario, combinant des approches actuellement novatrices pour soutenir l’entreprenariat et l’insertion dans le monde des affaires chez les immigrants francophones du Grand Toronto.Sur cette note soulignant l’importance de la créativité et de l’appui à l’éclosion des talents des immigrants, je vous remercie infiniment de votre gentille attention.
(Continuation des conclusions/recommandations)4. Il y a énormément de travail à faire en matière de sensibilisation publique pour une intégration heureuse des immigrants francophones. L’an passé, La Passerelle a lancé la campagne « Immigrant veut dire : une francophonie ontarienne plus forte! », qui a couvert toutes les régions de la province et a compté sur l’appui de joueurs de taille de la francophonie ontarienne. Mais il faut faire plus pour démystifier l’immigration et communiquer la valeur ajoutée de l’immigration francophone pour l’Ontario.Les employeurs, eux aussi, ont besoin d’un renforcement de leurs capacités pour mieux intégrer les immigrants. C’est un aspect incontournable si l’on veut éviter de faire venir ici des gens triés sur le volet qui vont seulement se retrouver dans la précarité, avec tous les coûts que cela entraîne : des coûts humains avant tout, pour les familles immigrantes que nous invitons à venir ici, et des coûts économiques et sociaux pour la société dans son ensemble et pour l’État.Je ne voudrais pas terminer sans soulever un point crucial. Au vu des obstacles systémiques barrant l’accès pour les immigrants au marché du travail, il serait important d’appuyer les stratégies novatrices pour la réussite économique des immigrants. Je pense notamment au soutien au développement de l’initiative entrepreneuriale des immigrants. À titre d’exemple, l’initiativeLa Bonne Affaire du RDEE, le Fonds de microcrédit pour lancer des petites entreprises francophonesde Ronald Bisson et Associ.e.s et aussi La Passerelle pilote également un projet sur 3 ans, financé par la Fondation Trillium de l’Ontario, combinant des approches actuellement novatrices pour soutenir l’entreprenariat et l’insertion dans le monde des affaires chez les immigrants francophones du Grand Toronto.Sur cette note soulignant l’importance de la créativité et de l’appui à l’éclosion des talents des immigrants, je vous remercie infiniment de votre gentille attention.