2. Écriture Maya
L'écriture maya apparaît à partir de 300 avant JC. A en juger par les documents
que nous possédons, l'écriture maya passe assez rapidement d'une forme
logographique, où chaque mot est représenté par un dessin, à une forme
mixte, logographique et phonétique de type syllabique : le mot peut aussi être
divisé en unités plus petites, dans le cas maya, des syllabes, chacune
représentée par un signe.
3. Les sons
Cette évolution est facilitée par le fait que la majorité des mots mayas sont
monosyllabiques et que les mots polysyllabiques sont en général décomposables
en mots d'une syllabe. De plus, ce qui caractérise ce système, c'est sa
polyvalence : chaque signe peut avoir plusieurs sons, et chaque son, plusieurs
sens. L'invention du complément phonétique au milieu de l'époque classique,
aux alentours du VIIe siècle, permet d'indiquer, parmi plusieurs lectures
phonétiques, la bonne lecture. Cette détermination n'évacue pas les homophones,
c'est-à-dire la pluralité de sens pour un même son.
4. L’évolution
Cette évolution va de pair avec l'importance toujours plus grande accordée aux
dates dans la société maya et l'instauration d'un système politique centralisateur : à
l'image de la Grèce, plusieurs cités-États se disputent le pouvoir sans qu'aucune
n'arrive à s'imposer durablement à toutes les autres. Chaque ensemble est dominé
par la figure du roi et de sa dynastie. L'écriture est alors utilisée sur les stèles de
pierre - matériau " éternel " - pour écrire l'histoire des rois, de leur naissance et de
leur mort, de leurs succès, et décrire les rituels qui jalonnent leurs règnes.
5. La destruction
Considérée comme le véhicule de l'idolâtrie par les Espagnols, la plupart
des codex mayas finirent brûlés dans des autodafés au xvie siècle. Le
franciscain Diego de Landa fit preuve en la matière d'un zèle particulier ;
on doit cependant à ce même Diego de Landa un document précieux, qui
fut publié par l'abbé Brasseur de Bourbourg, et qui contient notamment
une sorte d'alphabet maya qui est en fait un syllabaire. Quelques
manuscrits mayas échappèrent à la destruction et furent envoyés en
Europe à titre de curiosités.
6. Diego De Landa
●
Diego de Landa apporte dans sa
« Relación de las Cosas de
Yucatán » un grand nombre
d'informations sur l'histoire
ancienne des Mayas, leurs
coutumes, leurs croyances, leurs
monuments, etc. Il nous décrit le
ou plutôt les calendriers des
Mayas, ce qui a permis aux
chercheurs de dater avec
précision leurs inscriptions :