2. A- Introduction
B- Des acteurs et des risques en classe:
1 - Que se passe t-il classe?
2 - Dualité
3 - Les risques
C- De l'obligation d'une approche adaptée:
1 - Définitions
2 - Dans quel but communiquer en classe?
3 - Les nouveaux rôles en classe:
D-Conclusion
3. Maurice Tardif -
professeur titulaire à la
Faculté des sciences de
l'éducation de l'Université
de Montréal, disait :
" enseigner ce n'est pas faire
quelque chose, c'est faire
avec d'autres quelque
chose de significatif."
4. Autrement dit,
si nous , enseignants/enseignantes ,voulons
faire quelque chose dans notre classe,
nous nous auto proclamons seuls acteurs
et nous réduisons automatiquement nos
élèves cet "autrui collectif " dans son rôle
inactif de spectateur.
5. Si par contre nous voulons faire avec nos élèves
quelques choses de significatif, mieux vaut
chercher une entente et communiquez
avec eux.
Pour cela , Il suffit donc de ne plus voir cet
enfant tel un vase à remplir mais comme
potentiel immense qui n’attend qu’à être
sollicité pour s’épanouir.
6. En classe , il s’agit beaucoup plus de
faire agir l’esprit et l’intelligence.
Pour être actif, l’élève doit parler à son
tour, il doit collaborer, il doit être heureux.
Ainsi, son intelligence s’aiguise car il
s’implique dans sa propre instruction.
7.
8. En classe, l'activité principale est conduite par
le maître. De par sa fonction de "délégué des
programmes officiels", de par ses moyens
plus ou moins subjectifs, il va tenter
d'imposer la collaboration de tous.
Du coup, se pose non seulement le problème
de l'interprétation que se fait le maître du sujet
mais aussi de son imposition.
Ces conditions ne peuvent garantir à elles
seules une présentation ou exposition
quantitative et qualitative du fait
d'enseigner.
9. Comme le confirme le
linguiste américain
Stephen Krashen,
l'enseignement magistral
ou frontal est sans grands
effets sur les aspects
pratiques de
l'apprentissage d'une
langue. Selon lui,
" l’exposition à la langue
cible est insuffisante pour
qu’il y ait acquisition de cette
langue; il importe que
l’apprenant puisse y donner
du sens et soit motivé à le
faire.» S.Krashen-1989.
10. En effet, l'élève, se trouvant à la merci de cette
action univoque du maître, ne joue qu'un rôle
subordonné. Certains avancent qu'il ne constitue
que l'objet de l'enseignement.
11. C'est pour palier à cette imposition et à cette
charge que subit constamment l'élève que le
développement de la psycholinguistique,
principalement aux états unis au début des années
80, qu'un équilibrage a été amorcé.
Cet équilibrage concerne la part de l'élève l’orsqu'il
construit ses propres apprentissages.
12. Ce développement n'est que le fruit d'une
interaction entre l'enfant et son
environnement.
Les spécialistes parlent
d'adaptation,
d'assimilation
et d'accommodation.
Nous sommes donc, très loin de la simple
transmission, acquisition, restitution.
13. L'acte d'enseigner est ce que fait ou apporte
le maître,
l'acte d'apprendre est relatif à la part de l'élève qui
change de statut et qui devient l'apprenant.
De ce fait, en classe, il ne s'agit pas seulement
d'enseigner, mais aussi d'apprendre.
14. Dans une classe équilibrée donc, chacun doit
jouer son son rôle, le sein. Cela devient un
impératif de complémentarité pédagogique.
Il va du devenir psychologique de l'enfant et du
rôle de l'école.
15. Avec la centration sur l'apprenant et la
modification du rôle de l'enseignant, la
psycholinguistique a induit d'importants
changements pédagogiques.
Il est évident de
ne pas négliger,
ni de neutraliser,
ni encore de bloquer
cet effort insoupçonné , très méconnu mais
combien vital de la construction du savoir par
l'apprenant.
16. Le risque est grand
de voir la méthode
d'enseignement
pratiquée en classe
par le maître, au lieu
d'encourager et
d'aider les
apprenants, les
bloquer et les
brimer…
17.
18. Afin de voir très clair, nous devons lever
quelques ambigüités qui polluent le terme
communication. Nous commencerons par
distinguer trois notions très différentes:
l'information,
la communication et
la relation.
Nous proposons ici des extraits des
définitions que se donne Thierry
TOURNEBISE : Praticien en
psychothérapie depuis 1979.
19. 1-a- L'information:
L'information est une chose qu'on peut
déplacer,
stocker,
classer,
transmettre,
déformer…..
Evidement l'information n'est qu'un objet et non
un individu. Il est exagéré d'appeler
"communication" la technologie qui s'occupe
de la circulation des informations.
20. 1-b- La relation :
C'est quand l'information compte plus que
l'individu. Dans le monde relationnel, les
meilleures idées ne sont qu'idéologies.
C'est quand on tente de convaincre l'autre.
La relation génère de l'affectivité mais nuit
à la qualité,
à l'efficacité,
au respect et
à l'humanisme des échanges.
21. Dans la relation, l'information est
imposée par l'émetteur et subie par le
récepteur. Elle passe très mal…
Un exemple: les gens qui s'insultent,
échangent bien de l'information… mais ne
communiquent pas. Que font-ils? Ils
échangent sur le mode relationnel.
22. 1-c- La communication:
C'est l'état de liberté et d'ouverture d'esprit.
C'est quand l'individu compte plus de
l'information.
Etre communicant, c'est d'abord être ouvert
alors qu'être relationnel, c'est être attaché
et dépendant.
23. Dans la communication, l'information est
proposée par l'émetteur et accueillie par le
récepteur.
C'est aussi sortir des reflexes quasis
animaux pour entrer dans la dimension
humanisée.
24. Centrée sur l'apprenant,
l'approche communicative
privilégie les besoins
langagiers de l'enfant.
Jean-Pierre Cuq -Ancien
instituteur en Afrique du
Nord,agrégé de grammaire et
docteur en linguistique
préconise la connaissance
des règles socioculturelles
d’emploi de la langue et des
règles assurant la cohérence
et la cohésion textuelles.
25.
26. Ces matériaux langagiers agrées par
l'apprenant et déclinés sous formes
"d'actes de paroles " doivent être d'abord
suffisamment compréhensibles.
Ils sont adaptés au vécu quotidien de
l’apprenant et de ses spécificités
culturelles.
27. L'intelligence est, par là, sollicitée car elle
est disposée à l'expérience lucide, à
l'observation et au bon sens.
Ce qui compte pour l'apprentissage, ce n'est
pas le résultat ,aussi correct soit-il, mais le
travail cognitif que doit entreprendre
l'apprenant.
28.
29. c-3-a-Le candidat- apprenant:
Les théories cognitivistes considèrent l'apprenant
comme un être doté d’un cerveau qui lui permet de
traiter l’information nouvelle en fonction de l’information
stockée antérieurement en mémoire.
Ces théories ont permis aussi aux l'élèves de
changer de statut. Ils deviennent des apprenants sur
lesquels sont focalisés tous les regards.
Cependant, si pour certains apprenants, cette
promotion est assumée, pour d'autres, par contre, elle
n'est guère aisée. Ils doivent attendre l'encouragement
nécessaire.
30. Tous les apprenants doivent être guidés et
surtout aidés pour que :
- Leurs compétences cognitives et
métacognitives soient développées.
- Les nouvelles connaissances seront
autrement et mieux construites.
- Les tâches auxquelles ils seront soumis
régulièrement seront mieux représentées.
- Les buts seront efficacement précis.
- Les procédures de travail seront
réorganisées et renouvelées.
31. C- 2-b- Le nouveau rôle du maître:
Puisque tout est centré sur l'apprenant,
le nouveau rôle du maître doit évoluer.
Il ne se limite plus à apporter des
connaissances en classe mais doit
promouvoir et provoquer des situations
claires que le candidat-apprenant peut
explorer comme il veut par ses propres
prises de conscience.
32. Dans ce contexte, nous ne pouvons taire le
remarquable travail de Me BENAMAR Rabéa,
responsable de la filière français de
l’Université Abou Bekr Belkaïd, Tlemcen .
33. Dans son ouvrage
‘Stratégies d’aide à la production orale en classe de FLE" ,
Elle indique que
« … pour faciliter la communication, le rôle de
l’enseignant est de maintenir un bon équilibre
relationnel, en diminuant la distance que les
interactants établissent dans leurs relations.
Autrement dit, la relation doit tendre vers la
collaboration, vers l’entraide, qui va se traduire
dans la pratique par des répétitions, des
questions, des reformulations, des achèvements
interactifs, etc »
34. Autrement dit, le rôle du maître apparait
multiple...
D'un côté, il est l'agent de l'institution
scolaire et par conséquent, il entretient un
processus d'enseignement dont la finalité
est l'acquisition des programmes
officiels,
de l'autre, il développe « des procédures
d'étayage de la tâche d'apprendre »
comme le préconise Jérôme Bruner
Psychologue américain dans le domaine
de la pédagogie.
35. Nous pouvons citer pour l'enseignant, les
activités suivantes:
- Faire assurer aux apprenants un savoir pratique
approprié à leurs futurs besoins.
-
-Faire apprendre à apprendre. (Ne me donne point de
poisson mais apprend moi à le pécher- P.Chinois)
-Il module son discours en fonction des besoins afin
de lancer la mise en œuvre pratique chez les
apprenants. Les tâches…
-Crée le climat qui incite l'apprenant à l'initiative, à
l'autonomie et à la prise de risque dans le discours.
-Il met en place des séquences de correction et de
reformulation qui sont des types de communication.
36. - Il contribue à faire de l'apprenant un
partenaire.
- Il habitue les apprenants à travailler en
groupe.
39. Nous avons des
raisons de penser qu’il
est possible que cet
élève, réduit à un
vulgaire objet
d’apprentissage,
n’accorde que peu de
crédit à notre démarche
imposée et à laquelle il
n’a jamais été associé.
Parce que
…
40. Nous ne communiquons pas avec lui
même si les finalités de l’enseignement
des langues étrangères en Algérie
définissent les objectifs généraux
comme suit :
« le français est enseigné en tant qu’outil
de communication et d’accès direct à la
pensée universelle en suscitant les
interactions fécondes avec les langues et
les cultures nationales. »
41. M. B.Midoun
Vous remercie de
votre attention.Travail élaboré par
M. Belkacem MIDOUN
sur instruction de l’I.E.P.
Nédroma Mai 2013