1. La recherche comme métiers :
sens et attachements,
de l'individuel au collectif
2. Me présenter
- Biologiste moléculaire et cellulaire de formation – ENS Lyon ;
- Bifurcation au moment de la thèse vers les sciences humaines
et sociales ;
- Travail sur les questions de réflexivité dans les discours et les
pratiques ;
Où cela se joue-t-il de pouvoir se projeter ou pas dans un métier ?
Dans un certain monde (de la recherche) ?
Que signifie être scientifique ? Que signifie être biologiste ?
- Cours « Sciences et société » avec Ioan Negrutiu, pour la
formation de biologistes réflexifs.
3. Suite d’un parcours, les bifurcations
- Direction de la Maison pour la science en Alsace, au service
des professeurs ;
Comment faire commun dans un projet ?
Comment réactualiser un rapport aux sciences tout au long
d’un parcours professionnel ?
Quelles méthodes ?
Comment fait-on sens en commun ? Comment faire de la science un
bien commun ?
Un monde commun est-il possible ?
4. Aujourd’hui
Retour aux études de sciences – que signifie faire de la recherche
aujourd’hui ?
Projet « Vers une philosophie des sciences, du commun et de la
joie politique »
Lien à l’Anthropocène, via la pensée critique de Donna Haraway
Que sommes-nous en train de faire en tant qu’humains,
avec d’autres êtres vivants et non vivants ?
Quelle rôle pour // et joué par la science moderne ?
5. Faire de la recherche
Comment, avec qui ?
- Chargée de mission sciences-société auprès de la vice-
présidence « Culture, sciences en société et actions solidaires »
de l’Université de Strasbourg
Chargée notamment du développement des sciences
participatives :
quelles formes ? Quels modes relationnels ?
Quelles implications ? Quelles pratiques concrètes ?
Quelles relations entre les différents types de savoirs ?
Que fait-on importer dans le projet ? Qui pose la question ?
6. Les paroles des doctorant.es
« Parcours de chercheurs. De la pratique de recherche à un discours
sur la science : quel rapport identitaire et culturel aux sciences ? »
(2012) https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00744210
Pourquoi et comment y revenir aujourd’hui ?
L’infraordinaire, le quotidien d’une pratique
L’expérience vécue de la recherche
Les conflits de normes et de valeurs, le sens du métier
Les attachements
L’imaginaire
Les manières de se relier à son sujet de recherche
7. Les paroles des doctorant.es
10 ans plus tard
Qu’est-ce qui était important pour eux et qui s’est déployé ou au
contraire n’est plus présent aujourd’hui ? Quel a été leur parcours ?
Quelle conception de la recherche font-ils et elles vivre dans leurs
discours ?
Reconstruction d’un récit qui ne vise pas l’objectivité, mais
témoignent des attachements, des enthousiasmes, des conflits de
valeurs, de leurs engagements dans leur pratique professionnelle.
Exemples du terrain
8. Comment se relie-t-on ?
Nos attachements – Ce qui importe dans nos pratiques
La réflexivité ne suffit pas comprendre à quel monde on contribue.
Comment se relie-ton et à quoi ? Que fait-on importer ?
Comment fait-on alliance avec des importances qui ne sont pas
nécessairement les nôtres ?
A quels niveaux ces alliances se nouent-elles ?
s'intéresser « aux attachements qui s'expriment »,
ie à ce qui « fait faire » C. Grandsard (2005) B. Latour (2001), T.
Nathan (2001)
9. Mettre le dedans dehors,
faire circuler l’air
Mener et être transformée par l’enquête
La réflexivité ne suffit pas
Se situer, oui mais comment ? Ingrédients joyeux
Du souffle dans nos mots – fabuler les possibles qui insistent
Etre ou ne pas être concerné.es ?
Sentir-penser et habiter le trouble épistémologique
10. Toucher et être touchés
"Pour ce merle, c'est le terme "importance" qui devrait s’imposer.
Quelque chose importe, plus que tout, et plus rien d’autre n’importe si
ce n’est le fait de chanter. L’importance s’était inventée dans un chant de
merle, elle le traversait, le transportait, l’envoyait au plus loin, à d’autres,
à l’autre merle là-bas, à mon corps tendu pour l’entendre, aux confins où
le portait sa puissance. Et sans doute le sentiment que j’avais eu d’un
total silence, indubitablement impossible dans le milieu urbanisé sur
lequel ouvra ma fenêtre, témoignait-il que cette importance m’avait si
bien capturée qu’elle avait effacé tout ce qui n’était pas ce chant. Le
chant m’avait donné le silence. L’importance m’avait touchée. »
Vinciane Despret, Habiter en oiseau, p. 14
11. Comment formuler ce qui importe ?
A partir de l’exemple des doctorant.es
- Espace mental de la recherche
- Choix forcés
13. Définition :
Espace physique et symbolique que vous pouvez investir à partir
de ce que vous imaginez que la recherche est
ce dont elle est constituée
ce qui importe
ce à quoi vous êtes attachés
La pratique de recherche :
notion d’espace mental
Mélodie Faury. Parcours de chercheurs. De la pratique de recherche à un discours sur la
science : quel rapport identitaire et culturel aux sciences ?. Sciences de l'information et de
la communication. Ecole normale supérieure de lyon - ENS LYON, 2012.
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00744210
14. Tension entre un espace attribué et un espace à conquérir.
Cet espace étant tout autant symbolique que défini par la présence où la place,
au sens d’importance attribuée par le doctorant, qu’y prennent certains aspects
de la pratique de recherche : les expériences, la rédaction et la publication
d’article notamment, mais également les communications aux paires et les
collaborations.
Nous avons vu dans quelle mesure la conception de son propre travail et de son
statut au sein de l’équipe de recherche, peut influencer la façon dont le doctorant
va investir un espace. La conception de la recherche, très différente d’un
doctorant à l’autre, va avoir de son côté un effet performatif sur la façon dont le
doctorant va investir sa pratique.
Notion d’espace mental
15. Proposition
Dessiner votre espace mental de la recherche
Mélodie Faury. Parcours de chercheurs. De la pratique de recherche à un discours sur la science : quel rapport identitaire et culturel aux sciences ?. Sciences de
l'information et de la communication. Ecole normale supérieure de lyon - ENS LYON, 2012. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00744210
Le possible comme occasion de faire autrement
(Wittgenstein via M. Jahjah)
Ce qui importe dans votre pratique vécue : le central, le marginal
Les relations associées à la pratique en laboratoire
Ce qui est invisibilisé et pourtant essentiel –
ce qui en disparaissant
ne permettrait plus à la pratique d’exister,
ce qui fait partie du quotidien et que l’on ne raconte pas
16.
17.
18. Matter of fact
=> matter of concern
=> matter of care
Prendre soin
Se relier
Faire alliance avec des importances
Faire partie du monde
Ne pas/plus en être « détaché »
« le politique signifie rapport, mais pas uniquement de pouvoir,
rapport au sens de mise en relation. »
Maria Puig de la Bellacasa, 2012, p.41
19. Interdépendance
« Besoin de nouveaux arts de parler et de percevoir (…) des
manières et des styles qui restaurent l’interdépendance entre nos
modes d’attention et de sentir et les multiples êtres et choses,
qui, alentour sollicitent sans cesse notre participation »,
D. Abram, p.12
Quel rapport entre ce qui se passe dans le laboratoire et
l’interpellation de l’Anthropocène ?
20. Interdépendance
« susciter, induire, faire exister, rendre désirable d’autres modes d’attentions.
Et inviter à prêter attention à ces modes d’attention. Non pas devenir plus sensibles (un
fourre-tout un peu trop commode et qui risque tout aussi bien de conduire aux
allergies), mais apprendre à, devenir capable d’accorder de l’attention. Accorder prend
ici en charge le double sens de « donner son attention à » et de reconnaître la manière
dont d’autres êtres sont porteurs d’attentions. C’est une autre façon de déclarer des
importances »
Vinciane Despret – Introduction au manifeste des espèces compagnes de Donna
Haraway (2003, trad. 2019)
ó Relation avec nos « objets » / sujets de recherche
21. Interdépendance
« la création de mondes plus habitables", avec tous les "êtres-autres-qui-comptent".
Façonner des futurs multispécifiques propices à la vie : sans innocence, mais en
s'efforçant de devenir, l'un avec l'autre, plus responsables, c'est-à-dire plus capables de
répondre."
Vinciane Despret – Introduction au manifeste des espèces compagnes de Donna
Haraway (2003, trad. 2019)
óRelation avec nos « objets » / sujets de recherche
=> Comment cela modifie-t-il nos pratiques de recherche ?
óAnthropocène et hypothèse Gaïa
22. Interdépendance
« La surcharge de travail est réelle pour la plupart d’entre nous, le temps manque souvent,
pour ne pas dire tout le temps. Mais ce qui fait la force de l’équipe c’est le plaisir de se
retrouver régulièrement, de co-habiter dans un voisinage attentif, et dans une attention aux
autres, à ce qu’ils peuvent apporter de différent. C’est un certain rapport au collectif, un
certain rapport aux autres. De la vitalité dans le travail (…) cette envie de réinventer une
certaine manière de faire collectif et d’habiter nos lieux : « on apprend ce que veut dire
coopérer, prendre soin, se réapproprier des savoirs », « s’attacher au lieu où l’on habite et à
en faire un lieu d’hospitalité pour celles et ceux qui passent », « des rapports
d’interdépendance et de solidarité qui font la vie et la force de ce lieu. » (Isabelle Stengers
et Serge Gutwirth)
Dans la pratique, des quiproquos émergent parfois et d’autres fois ce sont de fausses
évidences bloquantes, ou de mauvaises représentations qui sont à déconstruire. Il y a aussi
des modes relationnels à (ré-)inventer, en mettant au cœur de la dynamique collective et
inter-personnelle le consentement, l’intérêt, la valorisation réciproque et l’apprentissage
réciproque, le « care » dans une forme de réciprocité ouverte déjà évoquée : « du
mouvement de l’un vers l’autre des êtres, de chacun des êtres que nous sommes ; il faut
bien reconnaître qu’on s’y perd, dans ce lien, dans la recherche du consentement, d’un «
sentir ensemble ».
23. « Il s’agit réellement de collaborer, de co-construire. De partir des besoins de chacun, de
ses envies, de ses compétences pour construire le projet. De partir des individus réunis
pour donner sens au projet.
Garder le travail vivant et prendre soin de ses collègues »
Les individus ne sont pas interchangeables. Leur histoire, leur parcours, leurs envies, leurs
idées comptent. J’ai toujours beaucoup tenu à l’intention initiale du projet d’être un lieu
d’expérimentation : ce que j’interprète par expérience, créativité, réflexivité et sérendipité.
Tout n’est pas écrit par avance, tout dépend de ce que les individus apporteront. Comme
une partition qui prend vie grâce à ses interprètes, comme un code génétique dont
l’expression est liée en partie à la composition de son environnement. J’ai transformé cette
proposition de départ en une proposition à mes collègues : le projet sera ce que vous en
ferez. Il ne s’agit pas seulement de « l’appliquer », d’être des « opérateurs », mais de
donner vie à une idée, à une vision. Et nous dépendons de chaque implication pour cela.
Nous sommes interdépendants. Le projet n’existe pas de la même manière sans chacun des
engagements. Et il importe profondément de le reconnaître. De sortir d’un management
mortifère pour garder la vitalité d’un projet qui dépend avant tout des forces vives qui s’y
plongent. »
Interdépendance
24. une Constitution des liens paraîtra, aux
éditions Les Liens qui Libèrent, dans un
ouvrage disponible dès le 4 juin, réunissant les
réflexions et propositions des
« parlementaires » dans trente domaines aussi
différents que l’économie, la santé, le droit,
l’environnement, la philosophie, les
organisations politiques, le climat, mais aussi
l’art, l’architecture, la langue, la démocratie,
l’agriculture, la monnaie, la physique ou les
sciences du vivant.
25.
26. Comment faire commun ?
Ne pas uniquement s’inviter chez les uns et les autres,
mais co-habiter dans des lieux partagés
Créer de nouveaux groupes de pairs, par le projet dont nous
prenons soin en commun
Comment entrer en relation avec d’autres ? Hors de l’entre-soi ?
Méthodologies, modes relationnels
27. Comment faire commun ?
« En Alsace, une Maison habitée pour transformer l’enseignement des sciences »
https://theconversation.com/en-alsace-une-maison-habitee-pour-transformer-
lenseignement-des-sciences-92488
28. Quatre niveaux de participation peuvent être distingués (Muki Haklay) :
31. Conflit avec
le « contrat épistémologique »
de la science moderne
Les sciences contemporaines adhèrent à un modèle de
perception construit conformément aux notions du XVIIIe siècle
sur la nature mécanique du monde physique.
« Ce modèle décrit la perception telle que nous devons la
concevoir si nous voulons poursuivre notre programme culturel
de manipulation de la nature et de dégradation de
l'environnement sans être gênés par des contraintes éthiques. »
< à partir de D. Abram, 2019 sur l’hypothèse Gaïa, mobilisant
Gibson et Merleau-Ponty
32. • Pour le doctorant ?
• Pour le directeur de thèse ?
• Pour la communauté scientifique ?
Quels sont les objectifs d’une thèse ?
• Pour l’institution de recherche ?
• Pour l’Etat ?
Les importances et attachements versus le
milieu de la pratique de recherche
Amorce possible – « Faire une thèse ? »
Est-ce que tout le monde
« se sent bien »
dans le système ?
33. Comment les chercheuses et les chercheurs
travaillent-ils au quotidien ?
Quels sont leurs expériences vécues
de la pratique de recherche ?
Quel sens et valeurs donnent–elles et ils à leur métier ?
Quels sont les lieux de frictions ?
34. Différentes méthodes
Ø Agendas
ØChoix forcés
ØRécits de vie
Quotidien de la pratique de recherche
Positionnement / rapport au métier, aux sciences, etc.
Parcours, incarnation du parcours, construction d’un récit
Réflexivité et attachement
Rapport aux sciences, relation au sens du métier
35. Méthode des agendas
Mélodie Faury. Parcours de chercheurs. De la pratique de recherche à un discours sur la science : quel rapport identitaire et culturel aux sciences ?. Sciences de
l'information et de la communication. Ecole normale supérieure de lyon - ENS LYON, 2012. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00744210
36. Exemples de choix forcés et de réponses
chez les doctorantes et doctorants.
La démarche d’entretien dit de « choix forcés » est adaptée d’une méthode utilisée dans le
cadre du GERSULP (Groupe d’Etude et de Recherche sur la Science) en 1977
37. La thèse est une situation
idéale pour faire de la science
La thèse ne constitue pas un
travail de recherche en soi,
il faut obtenir un poste
permanent pour connaître
vraiment ce à quoi correspond
faire de la recherche
Choix forcés
Mélodie Faury. Parcours de chercheurs. De la pratique de recherche à un discours sur la science : quel rapport identitaire et culturel aux sciences ?. Sciences
de l'information et de la communication. Ecole normale supérieure de lyon - ENS LYON, 2012. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00744210
38. Alternatives infernales
=> la réflexion des collectifs, ancrés sur leur réalité, qui « osent et
sont capables de penser ensemble ».
Stengers et Pignarre, 2005
« Ce sont toutes les situations où nous nous trouvons face à des alternatives qui, par la
manière dont elles se présentent (en limitant radicalement le nombre de solutions et en «
imposant » certaines d’entre elles), nous rendent collectivement impuissants. On pourrait
dire qu’il s’agit alors de dispositifs moins « idéologiques » et plus pratiques que le précédent
car il s’agit de mettre les personnes concernées devant des choix qui semblent surgir tout
faits de la réalité elle-même. »
P. Pignarre, 2004
=> Poser les termes du problème autrement, ouvrir d’autres possibles
39. Et pour vous ?
Exemple
… Exercice qui peut se décliner…
Ce que je fais en tant
que biologistes dans mon
laboratoire
n’a rien à voir
avec les enjeux de
l’Anthropocène
Etre biologiste, c’est
contribuer
à la construction de
connaissances
scientifiques qui changent
notre rapport au vivant
40. Nous faisons exister
ce à quoi nous accordons de l’attention
Etre ou ne pas être concerné.es ?
Manières de formuler nos questions de recherche
Se détacher ou se relier ? Se couper ou se déprotéger ?
« L’un des chemins qui peut alors s’ouvrir pour ne pas succomber
au chaos d’affects, à la tristesse, à l’effroi, aux angoisses qui
accompagnent la mise en contact avec les désastres écologiques,
consiste à s’« anesthésier », à supprimer la faculté d’être affecté
et touché par ce qui nous entoure »
Vanessa Kohner, p.10
41. « mise à distance car son essence est de nous faire nous voir
nous-mêmes à l’écart du monde. Nous sommes à distance de la
nature, des autres êtres humains, et même de certaines parties
de nous-mêmes.
Nous voyons le monde comme constitué de parties divisées,
isolées, sans vie, qui n’ont pas de valeur par elles-mêmes. Elles ne
sont même pas mortes car la mort implique la vie. Parmi les
choses divisées et sans vie, les seules relations de pouvoir
possibles sont celles de la manipulation et de la domination. »
Starhawk, 2003
Culture de la mise à distance
42. Faire alliance autrement chez Baptiste Morizot
Faire partie du monde
Ne plus « se dispenser de l’attention »
= ne pas faire alliance avec les importances de ce que l’on « étudie »,
surplomber hors sol, hors lieu, hors considération pour la situation et pour la
relation
« c’est un débranchement à l’égard de ce qui dans le monde vivant alentour
exige une disponibilité généreuse »
se rendre disponible, se rendre compagnon, sur quoi choisir de se brancher,
sur quoi porter son attention
Le laboratoire comme lieu de détachement ?
Þ Sciences impliquées Léo coutellec
ÞValeurs et engagement, sens de son métier
Crise de la sensibilité
Se déprotéger
- est-ce seulement
possible ?
43. De l’ontologie extractiviste à
l’ontologie relationnelle
« Philippe Descola décrit l’ontologie comme le système des propriétés que les
êtres humains attribuent aux êtres et qui intervient dans la détermination des
relations qui peuvent exister entre identités humaines et identités non-
humaines.
(…) l’ontologie c’est l’ensemble des choses que l’on fait exister,
le monde (…) que l’on fait exister. »
Claude Bourguignon Rougier, à paraître
Post-dualisme => la relation à nous-mêmes, et aux autres
Lien aux dispositifs, aux agencements, aux mondes désirables
« manière dont les organismes et esprits humains s'organisent
eux-mêmes en interaction avec l'environnement »
44. La tentation de l’innocence
Þ Manière dont on pose les questions et dont on rentre en relation
avec son sujet de recherche
Respons-ability
Ce que nous fait l’Anthropocène ?
« pas au sens où l'on aurait la maîtrise, où on pourrait prévoir et revendiquer les
conséquences, mais au sens de accountable : on ne pourra se réfugier derrière un
"je n'ai pas voulu cela" ; on devra répondre des conséquences.
Répondre, c'est-à-dire apprendre, reprendre, oser de nouvelles versions (ou
tropes) encore un peu plus "bizarres", "tordues" (…) décontenançant encore un
peu plus les anticipations, échappant à des pentes toutes faites dont on n’avait pas
perçu la dangereuse proximité. »
Habiter le trouble avec Donna Haraway, 2019
45. - Ce par quoi quelqu’un est digne d’estime sur le plan moral, intellectuel,
professionnel, etc.
Recrue de grande valeur.
-Ce qui est posé comme vrai, beau, bien, d’un point de vue personnel ou
selon les critères d’une société et qui est donné comme un idéal à
atteindre, comme quelque chose à défendre.
Nous avions des systèmes de valeurs différents.
Définitions du Larousse
Quelles valeurs pour la science de demain ?
Quels attachements ? Quel sens du métier dans le monde ?
Mélodie Faury. Parcours de chercheurs. De la pratique de recherche à un discours sur la
science : quel rapport identitaire et culturel aux sciences ?. Sciences de l'information et de
la communication. Ecole normale supérieure de lyon - ENS LYON, 2012.
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00744210
46. Pour vous, quelles sont les qualités qu’un chercheur doit posséder ?
Quels sont les valeurs individuelles représentées dans la science ?
Rappel déf.
« Ce par quoi quelqu’un est digne d’estime sur le plan moral, intellectuel, professionnel, etc.
Recrue de grande valeur. »
Mélodie Faury. Parcours de chercheurs. De la pratique de recherche à un discours sur la
science : quel rapport identitaire et culturel aux sciences ?. Sciences de l'information et de
la communication. Ecole normale supérieure de lyon - ENS LYON, 2012.
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00744210
Hier ? Aujourd’hui ? Et demain face aux défis de l’Anthropocène ?
47. Pour vous quelles sont les valeurs collectives
de la communauté scientifique ?
Quel décalage éventuel avez-vous rencontrés
entre valeurs attendues
et l’expérience de la pratique de recherche en laboratoire ?
Rappel déf.
« Ce qui est posé comme vrai, beau, bien, d’un point de vue personnel ou selon les critères d’une
société et qui est donné comme un idéal à atteindre, comme quelque chose à défendre.
Nous avions des systèmes de valeurs différents. »
Mélodie Faury. Parcours de chercheurs. De la pratique de recherche à un discours sur la
science : quel rapport identitaire et culturel aux sciences ?. Sciences de l'information et de
la communication. Ecole normale supérieure de lyon - ENS LYON, 2012.
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00744210
Quelles valeurs pour la science de demain ?
Quels attachements ? Quel sens du métier dans le monde ?
Hier ? Aujourd’hui ? Et demain face aux défis de l’Anthropocène ?
48. • Comment identifier les normes de la pratique de recherche ?
« Nous repérons comme normes ce que les acteurs formulent
comme des principes ou des schémas directeurs de l’action, qui
apparaissent de façon récurrente. »
Registres du devoir, de l’évidence, de l’obligation,
de la possibilité
Il faut,
on doit,
je fais ceci parce que c’est évident,
je dois/ peux en tant que stagiaire/ doctorant
…
Réf : Babou I. et Le Marec J., Les pratiques de communication professionnelle dans les institutions scientifiques.
Processus d’autonomisation, Revue d'anthropologie des connaissances 2008/1, n° 3, p. 115-142.
Normes de la science
49. Quelle science pour demain ?
Comment se laisse-t-on interpeler par ce qui nous arrive collectivement ?
La question de notre habitat et de notre manière d’habiter
D’être en relation avec notre environnement
et avec les êtres qui le composent
Quid du laboratoire ? De nos pratiques de recherche ?