2. Que ce soit par le biais de photos de famille trouvées à la poubelle et de
mon écriture d’enfant, de vêtements pour petite fille et de broderie, de
photos découpées dans un catalogue de vêtemens, ou encore de vieux
polaroïds abimés, il s’agit, dans ces quatre séries, de parler de la famille
à la fois comme d’une entité structurante mais aussi comme d’une
fabrique à chagrins et d’une cage aux démons.
Dans ces séries, déchirures et découpages ont autant d’importance que
les photographies elles-mêmes, et se font l’écho des innocences perdues.
«L’amour est un chien de l’enfer», affirmait Charles Bukowski. C’est beau,
adopter un chien de l’enfer. Le plus dur est de lui trouver une niche qui
ne l’étouffe pas.