3. Eugène-François Vidocq (1775-1857)
● Né le 24 juillet 1775 à Arras et
décédé le 11 mai 1857 à Paris
● Forçat évadé du bagne, il devient
chef de la sûreté
● Il est le père de la police judiciaire et
le fondateur de la toute première
agence de détectives privés
● Bagnard, policier, détective, écrivain,
scénariste, militaire
4. Prise de la Bastille le 14 juillet 1789 par Hoüel, 1789
Au centre, on peut voir l'arrestation du gouverneur de la Bastille, Bernard René Jourdan, marquis de Launay (1740-1789).
5. Arras, Place des héros
Il quitte Arras en 1791 (16 ans) après avoir volé ses parents (boulangers)
6. Arrêté, il s'engage dans l'armée révolutionnaire et se bat à Valmy et
Jemappes
La bataille de Valmy. le 20 septembre 1792, peinture d'Horace Vernet, 1826.
8. 1793, Vidocq est renvoyé de l'armée. Il mène une vie aventureuse d'escroc et de voleur entre Paris
et le nord de la France.
21 janvier : Exécution de Louis XVI
9. 27 décembre 1796, le tribunal de Douai le condamne à 8 ans
de travaux forcés pour « faux en écritures »
Le beffroi abrite le carillon.
10. En prison à Bicêtre, Jean Goupil lui apprend la savate
(« savatte » à l'époque)
A l'époque, on se bat avec un bâton, les poings et les pieds.
17. Le voyage jusqu'à Brest dure 24 jours. Vidocq échoue dans
deux tentatives d'évasion
●
Particulièrement nombreuse (107 forçats au départ, le convoi faisant son plein de condamnés supplémentaires le long du parcours, 24 gardes, un brigadier, 4
gendarmes) car les prisons regorgent alors de condamnés au bagne ou aux galères, cette "chaîne de Brest" quitte Paris le 29 mai 1793, parvient à Alençon début
juin : à Pré-en-Pail, trois forçats s'échappent dans la nuit du 4 au 5 juin 1793; la "chaîne" est à Laval le 7 juin. Parvenus « au bourg de Broons-sur-Vilaine, les
condamnés se soulèvent à nouveau. Couchés sur le carreau de la halle, ils exigent que le chef de la chaîne leur fournisse à chacun une botte de foin. Le conducteur
se résigne, se procure le foin, mais le tumulte a permis à une quarantaine de forçats de couper leurs fers, au moyen de couteaux dentelés et de limes qui leur avaient
été glissés. Il faut faire appel à la Garde nationale ». À Lamballe, le 16 juin 1793, enfermés dans l'ancienne église des Augustins, les forçats tentent à nouveau de se
mutiner. Finalement la chaîne, forte de 330 hommes en tout, parvient à Brest le 21 juin 1793 ayant perdu 20 évadés et 7 morts
18. Le bagne de Brest
Deuxième bagne de France après celui de Toulon, il pouvait loger jusqu'à 3 700 forçats, et a
accueilli près de 60 000 condamnés en un siècle, dont un tiers est mort en détention.
19. Au bagne de Brest à 23 ans
● Le registre matricule du bagne le décrit ainsi : « 22 ans,
taille de 5 pieds, 2 pouces, 6 lignes (environ 1,69 m,
selon les anciennes unités de mesure françaises) ;
cheveux, sourcils châtains clairs, barbe de même ;
visage ovale bourgeonné ; les yeux gris, le nez gros ;
bouche moyenne, menton rond et fourchu, front bas,
ayant une cicatrice à la lèvre supérieure côté droit ; les
oreilles percées. »
21. Arrêté à nouveau en 1799, il est envoyé au bagne de Toulon
dont il s'évade le 6 mars 1800
22. La police de Paris
●
Napoléon Bonaparte crée la magistrature du préfet de police de Paris
par la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) et par l'arrêté du 12
messidor an VIII (1er juillet 1800)
●
Quelques jours après son coup d'État, Bonaparte rattache ainsi au
pouvoir central les attributions de police générale qui dépendaient de
la Commune de Paris avant le Consulat
●
Le préfet de police reprend les attributions du lieutenant général de
police, institué par Louis XIV en 1667 pour exercer des pouvoirs
auparavant dévolus au prévôt de Paris
Napoléon dans son cabinet de travail,
Jacques-Louis David, 1812.
23. 1809, Vidocq propose ses services d'indicateur à la police de
Paris
Louis Nicolas Dubois (1758-1847), premier préfet de police (1800 - 1810)
24. 1811, Vidocq chef de la sûreté
En 1811, le préfet le place officieusement (il ne le sera officiellement qu'une
fois gracié en 1818) à la tête de la « brigade de sûreté », un service de
police dont les membres sont d'anciens condamnés et dont le rôle est de
s'infiltrer dans le « milieu ».
Excellent physionomiste, il repère, même grimée, toute personne qu'il a
préalablement dévisagée (ayant vu cette personne une fois, il la reconnaît
au premier regard)
Il excelle lui-même dans l'art du déguisement.
Étienne-Denis Pasquier (1767-1862)
Préfet de police de 1810 à 1814
26. 1827, Vidocq démissionne de ses fonctions
●
En 1827, Vidocq
démissionne de ses fonctions
de chef de la « sûreté ».
● Il s'installe à Saint-Mandé,
près de Paris, et crée une
petite usine de papier. Il
invente le papier infalsifiable
et une encre indélébile.
Vidocq à 61 ans. Portrait par Achille Devéria.
28. 1833, « le bureau de renseignements pour le commerce »
● Les succès du Bureau de renseignements de Vidocq provoquent la jalousie de la police de Louis-Philippe.
En 5 ans d'activité, il a vingt mille clients ! Les "faiseurs" et quelques débiteurs de haute noblesse manipulent
une police complaisante et le 28/11/1837 à 8h du matin, les bureaux de Vidocq installés Rue Neuve St
Eustache sont perquisitionnés. La Police y saisit 3 à 4000 dossiers, pour le reste, ils sont dans la mémoire de
Vidocq. Dans ses anciens bureaux rue du Pont Louis-Philippe, la Police récupère 2137 dossiers datant de la
période 1811 à 1827, lorsque Vidocq était encore chef de la sûreté. Vidocq est arrêté et écroué à Sainte-
Pélagie accusé de profits illicites et de corruption. Mais Vidocq n'aura pas droit à un procès car les juges
prononcent un non-lieu.
30. Lamartine peint par Decaisne en 1839 (musée de Mâcon)
●
Sortant de sa retraite, c'est durant la révolution de 1848 que Vidocq entre à
nouveau en scène aux côtés de Lamartine dont il sauve la vie. Certains
historiens diront que Vidocq fut l'un des sauveurs de la monarchie de par ses
actes de bravoure sur les barricades (il a quand même 73 ans !). Mais le
pouvoir en place aura la mémoire courte et seuls quelques parisiens
reconnaissants du fait que Vidocq et ses hommes les ont sauvé de la hargnes
des révolutionnaires souligneront par une pétition le rôle de Vidocq durant ces
événements
31. Félix Philippoteaux, Épisode de la Révolution de 1848 : Lamartine repoussant le
drapeau rouge à l’Hôtel de Ville, le 25 février 1848
34. Jean Valjean, Les misérables, Victor Hugo, 1862
Jean Valjean sous l'identité de
Monsieur Madeleine (de 1816 à 1823)
Illustration de Gustave Brion.
Jean Valjean s’enfuit par les égouts
Version BD américaine
des années 1950