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ROYAUME DU MAROC

OFPPT
                Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail
                         DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE   DE FORMATION




                           RESUME THEORIQUE
                                   &
                       GUIDE DE TRAVAUX PRATIQUES




                                      COMPTABILITE ANALYTIQUE
           MODULE N°:
                                          D’EXPLOITATION




               SECTEUR : TERTIAIRE

        Spécialité :

        TECHNICIEN SPECIALISE EN GESTION D’ENTREPRISE
        TECHNICIEN COMPTABLE D’ENREPRISE
        TECNICIEN SPECIALISE EN COMMERCE

        Niveau : TECHNICIEN SPECIALISE ET TECHNICIEN




                                                                                  1
Document élaboré par :

    Nom et prénom        EFP                    DR


    Mme MALKI Nawal      CDC TERTIAIRE ET TIC   DRIF




RĂ©vision linguistique
-
-
-

Validation
-
-
-




                                                       2
MODULE 14 : COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATION




                    OBJECTIF OPERATIONNEL DE PREMIER NIVEAU
                              DE COMPORTEMENT

  COMPORTEMENT ATTENDU
        Pour démontrer sa compétence le stagiaire doit
        Calculer et suivre les coûts
        Selon les conditions, les critÚres et les précisions qui suivent.

  CONDITIONS D’EVALUATION

            ‱   Individuellement
            ‱   Travaux effectuĂ©s Ă  partir des documents appropriĂ©s, consignes des
                formateurs, études de cas, exposés, visites en entreprises,
            ‱   A l’aide d’une calculatrice, fiches suiveuses


 CRITERES GENERAUX

            ‱   Respect des dĂ©marches des mĂ©thodes appliquĂ©es
            ‱   Communication Ă©crite et verbale.
            ‱   Exactitude des calculs.
            ‱   VĂ©rification appropriĂ©e du travail

  PRECISIONS SUR LE                     CRITERES PARTICULIERS DE
  COMPORTEMENT ATTENDU                  PERFORMANCE

A. Appliquer la mĂ©thode de centre        ‱ Respect de la dĂ©marche de la mĂ©thode.
   d’analyse                             ‱ Le reclassement des charges.
                                         ‱ Le dĂ©coupage en centres d’analyse.
                                         ‱ Les prestations rĂ©ciproques entre les centres
                                           auxiliaires.
                                         ‱ Calcul du coĂ»t de l’unitĂ© d’Ɠuvre.




                                                                                    3
OBJECTIF OPERATIONNEL DE PREMIER NIVEAU
                                   DE COMPORTEMENT ( suite)




B. Calculer les coĂ»ts complets           ‱ QualitĂ© de tenue des fiches de coĂ»ts.
                                         ‱ Exactitude des calculs des :
                                                     CoĂ»t d’achat des MP
                                                     Inventaire permanent
                                                     Coût de production
                                         ‱ Prise en compte du traitements des : encours,
                                            déchets, rébus,..
                                         ‱ CoĂ»t de distribution.
                                         ‱ CoĂ»t de revient.
                                         ‱ DĂ©termination des rĂ©sultats analytiques :
                                                     Unitaire
                                                     Global
                                         ‱ Rapprochement du rĂ©sultat analytique et
                                            résultat de la comptabilité générale.
                                         ‱ Respect de la dĂ©marche de calcul des coĂ»ts.
                                         ‱ LisibilitĂ© des chiffres.


                                   ‱ Utilisation de la mĂ©thode de l’imputation
C. Appliquer les méthodes de coûts    rationnelle.
partiels                           ‱ Utilisation de la mĂ©thode du coĂ»t variable.
                                   ‱ DĂ©termination du seuil de rentabilitĂ© :
                                              Algébrique
                                              Graphique
                                   ‱ DĂ©termination du coĂ»t marginal.


                                         ‱   DĂ©termination des standards.
D. Utiliser la mĂ©thode des coĂ»ts         ‱   Calcul et analyse des Ă©carts.
prĂ©Ă©tablis                               ‱   Analyse graphique des Ă©carts.
                                         ‱   Communication Ă©crite et verbale.




                                                                                      4
OBJECTIFS OPERATIONNELS DE SECOND NIVEAU

LE STAGIAIRE DOIT MAÎTRISER LES SAVOIRS, SAVOIR-FAIRE, SAVOIR-
PERCEVOIR OU SAVOIR ÊTRE JUGES PREALABLES AUX APPENTISSAGES
DIRECTEMENT REQUIS POUR L'ATTEINTE DE L'OBJECTIF DE PREMIER NIVEAU,
TELS QUE :

    Avant d’aborder l’ensemble des prĂ©cisions :
         1. Objectifs et les caractéristiques de la comptabilité analytique
         2. Expliquer les formes de CAE
         3. Expliquer la relation entre la comptabilité générale et la
            comptabilité analytique
         4. Expliquer les interrelations entre Fonction :CAE et autres services
            de l’entreprise
         5. Expliquer les interrelations entre Fonction :CAE et les partenaires
            de l’entreprise
         6. Se soucier de l’importance de la CAE comme outil de gestion et de
            décision
    Avant d’appliquer la mĂ©thode de centre d’analyse (A):

          7. Déterminer les charges de la comptabilité analytique
          8. Définir le coût
          9. Comprendre la hiérarchie et la typologie des coûts
          10. Reclasser les charges par nature
          11. DĂ©finir centre principal et centre auxiliaire
          12. DĂ©finir l’unitĂ© d’Ɠuvre

    Avant de calculer les coûts complets (B) :
         13. Les étapes de calcul de coûts

    Avant d’appliquer les mĂ©thodes de coĂ»ts partiels (C) :

          14.   PrĂ©ciser l’intĂ©rĂȘt de chaque mĂ©thode
          15.   Définir coût variable
          16.   Définir coût fixe
          17.   Définir coût semi - variable
          18.   Insister sur l’incidence du niveau d’activitĂ© sur les coĂ»ts
          19.   Résoudre et représenter une équation de 1er degré

    Avant d’appliquer les mĂ©thodes de coĂ»ts prĂ©Ă©tablis (D) :
         20. Définir la méthode
         21. Expliquer les objectifs de la méthode
         22. Répertorier les coûts préétablis




                                                                                  5
SOMMAIRE

Introduction générale                                                  7


Parties 1 : la méthode des coûts complets                              10
Chapitre 1 : la hiérarchie des coûts                                   10
Chapitre 2 : L’inventaire permanent                                    12
Chapitre 3 : les charges de la comptabilité analytique                 18
Chapitre 4 : le traitement des charges de la comptabilité analytique   20
Chapitre 5 : les éléments correctifs du coût de production             25


Partie 2/ la méthode des coûts partiels                                32
chapitre 1 : COÛT VARIABLE & MARGE :                                   32

chapitre 2 : LE SEUIL DE RENTABILITÉ                                   35

Chapitre 3 : L’imputation rationnelle des charges fixes                39




                                                                            6
INTRODUCTION GENERALE

  1- les insuffisances de la comptabilité générale :
  Pourquoi la comptabilité analytique ?
  La comptabilité générale est une comptabilité légale qui a pour objet la saisie, la
  classification et l’enregistrement des flux externes. L’enregistrement de ces flux doit aboutir
  Ă  la fin de l’exercice Ă  l’établissement des Ă©tats de synthĂšse. Plusieurs lacunes entachent
  toutefois la comptabilité générale :
- la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale ne s’intĂ©resse qu’aux flux externes : elle conçoit l’entreprise
   comme un carrefour d’échange et ne rend pas compte du processus de transformation des
   inputs Ă  l’intĂ©rieur de l’entreprise. Dans l’optique de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale, l’intĂ©rieur de
   l’entreprise est une boüte noire.


     MarchĂ© amont                         L’ENTREPRISE                          MarchĂ© aval
     - Immobilisations                     UNE BOITE
     - MatiĂšres premiĂšres                                                       Biens et services
     - Mat et outillage                       NOIRE
     - autres




-    la comptabilité générale donne un résultat unique à posteriori à tous produits confondus,
     toutes activitĂ©s confondues. C’est donc une comptabilitĂ© de synthĂšse qui ne permet pas de
     savoir les détails de ce résultat unique ou global.

                                              CPC
                             Achats            Vente ( P1, P2, 
)
                             Variation     de
                             stocks
                             Autres charges
                             Bénéfice
-    la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale ne permet pas d’évaluer les stocks finaux, ni la production faite par
     l’entreprise pour elle-mĂȘme.

  2- les objectifs de la comptabilité analytique :
  la comptabilité analytique essaie de combler les insuffisances de la comptabilité générale :
- elle permet d’illuminer « la boĂźte noire » en dĂ©taillant le processus de transformation. Dans
   le cas des entreprise industrielles, on distingue trois grandes opérations :
   approvisionnement, production et distribution
                     Approvisionnement      production                distribution
    Inputs                            MP                     PF                                     outputs
                                   CoĂ»t d’achat        c de production      c de revient


-    la comptabilitĂ© analytique dĂ©taille le processus par lequel les inputs sont passĂ©s jusqu’à leur
     stade final.
-    La comptabilitĂ© analytique permet aussi d’éclater le rĂ©sultat unique de la comptabilitĂ©
     gĂ©nĂ©rale en autant de rĂ©sultat qu’il y a de produit




                                                                                                              7
Bénéfice


          CPC P1                            CPC P2                            CPC P3
Charges P1    Produits P1         Charges P2    Produits P2         Charges P3    Produits P3
Bénéfice                                        Perte               Bénéfice

 -    la comptabilitĂ© analytique permet d’évaluer les Ă©lĂ©ments de stocks, elle calcule le coĂ»t
      unitaire de chaque produit ce qui facilite le calcul du coût de stock et ce qui facilité
      Ă©galement la valorisation de la production immobilisĂ©e (la production faite par l’entreprise
      pour elle-mĂȘme)
 -    elle permet aussi de tenir une comptabilité matiÚre, c à d la possibilité de connaßtre à tout
      moment les existants en quantité et en valeur des MP, des M/ses et des PF stockés au
      magasin ou en cours de fabrication dans les centres de production.
 -    Elle permet de calculer es coûts intermédiaires et finaux.
 -    Elle permet d’analyser la rentabilitĂ© afin de mesurer les variations de marges en fonction
      des Ă©tapes de la production.
 -    Elle permet le contrÎle de la logique comptable par rapprochement entre la comptabilité
      générale et la comptabilité analytique.
     Mais finalement on peut dire que la comptabilité analytique est intéressée par la
     connaissance des coĂ»ts supportĂ©s par l’entreprise.
     Le noyau central des objectifs est constitué par la connaissance du coût de revient et de ses
     composantes.
     3- les caractéristiques des coûts :
     Un coĂ»t correspond Ă  l’accumulation des charges sur un produit. Le CGNC prĂ©conise la
     terminologie suivante : « un coût est une somme des charges relatives à un élément défini au
     sein du réseau comptable ». Un coût est défini par les trois caractéristiques suivantes : son
     contenu, son moment de calcul et son champ d’application.
             a- Le contenu : pour une pĂ©riode dĂ©terminĂ©e, un coĂ»t peut ĂȘtre calculĂ© soit en y
                 incorporant toutes les charges enregistrées en comptabilité générale, soit en y
                 incorporant qu’une partie de ces charges. Le plan comptable distingue ainsi 2
                 familles de coûts, les coûts complets et les coûts partiels.
                      i. Les coûts complets : ils sont constitués par la totalité des charges relatives
                          à l’objet du calcul, il en existe deux sortes :
     ‱ les coĂ»ts complets traditionnels : si les charges de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale sont
         incorporées telles quelles sans modification.
     ‱ Les coĂ»ts complets Ă©conomiques : si ces charges ont subi des retraitement en vue d’une
         meilleure expression du coût.
                     ii. les coĂ»ts partiels : se sont des coĂ»ts obtenus en incorporant qu’une partie
                          des charges pertinentes en fonction du problĂšme Ă  traiter, il existe 2
                          grandes catégories coûts partiels : le coût variable et le coût direct.
     ‱ le coĂ»t variable : il est constituĂ© seulement des charges qui varient avec le volume
         d’activitĂ© de l’entreprise, sont donc exclues les charges dites fixes ou de structure.
     ‱ Le coĂ»t direct : il est constituĂ© par les charges qui peuvent lui ĂȘtre directement affectĂ©es.
             b- le moment de calcul des coûts : dans ce cas les coûts sont déterminés, soit
                 antérieurement au faits qui les engendrent et on parle des coûts pré-établis, soit
                 postérieurement à ces faits et on parle des coûts constatés ou réels ou historiques.
                 La comparaison de ces coûts conduit à déterminer les écarts.
             c- Le champ d’application du coĂ»t Ă©tudiĂ© : il s’agit :
 -    d’un coĂ»t par fonction Ă©conomique




                                                                                                     8
-  d’un coĂ»t par moyen d’exploitation, magasin, rayon ou partie du rayon, usine,atelier, poste
   de travail, bureau

- d’un coĂ»t par production : l’ensemble du produit, famille du produit, unitĂ© du produit, stade
   d’élaboration du produit

- autres coûts : par région, par catégorie de clients

  4- comparaison comptabilité générale / comptabilité analytique :

CritÚres                        Comptabilité générale          Comptabilité analytique
 - au regard de la loi          Obligatoire                    Facultative
 - vision de l’entreprise       Globale                        DĂ©taillĂ©e
 - horizon                      Passé                          Présent, futur
 - flux observés                Externes                       Internes
 - classement des charges       Par nature                     Par destination
 - objectifs                    Financiers                     Economiques
 - rĂšgles                       RĂšgles normatives              Souples, Ă©volutives
 - utilisateurs                 Direction- tiers               Tous les responsables
 - nature de l’information      PrĂ©cise-certifiĂ©e-formelle     Rapide, pertinente et
                                                               approchées




                                                                                             9
PARTIE 1/ LA METHODE DES COUTS COMPLETS

                               Chapitre 1 : la hiérarchie des coûts

Introduction :
L’objectif de la comptabilitĂ© de gestion dans le cadre de la mĂ©thode des coĂ»ts complets est
d’obtenir le coĂ»t des produits Ă©laborĂ©s contenant toutes les charges c Ă  d un coĂ»t dit de revient.
La méthode des coûts complets préconise un calcul de coût par stade de fabrication qui doit
respecter la réalité du processus de production de chaque E/se. Dans une vision trÚs globale, on
peut distinguer 2 types d’Eses :
* Les entreprises commerciales dont le cycle d’exploitation peut ĂȘtre rĂ©sumĂ© ainsi :

  APPROVISIONNEMENT                               DISTRIBUTION

* Les entreprises industrielles dont le cycle d’exploitation peut se rĂ©sumer comme suit :
   APPROVISIONNEMENT                     TRANSFORMATION                       DISTRIBUTION

En consĂ©quence, les charges de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale doivent ĂȘtre rassemblĂ©es suivant leur
appartenance à une étape définie ci-dessus. La constitution des coûts par étape fait apparaßtre :
 - un ou des coĂ»ts d’approvisionnement ou d’achat
 - des coûts de production
 - des coûts de distribution
 l’obtention des coĂ»ts de revient des produits se fait par intĂ©gration successive des diffĂ©rents
 coûts et pour tenir compte de cet aspect chronologique dans le calcul du coût de revient, on
 parle de hiérarchie des coûts.

 I-        le coĂ»t d’achat :
 C’est un coĂ»t qui regroupe les charges relatives Ă  la fonction approvisionnement de l’entreprise
 a- les produits approvisionnés :
 il est possible d’en retenir 4 types :
    ‱ les marchandises : qui reprĂ©sentent tous ce que l’entreprise commerciale achĂšte pour
         revendre en l’état et sans transformation
    ‱ les matiĂšres premiĂšres : qui sont des objets ou des substances plus au moins Ă©laborĂ©s
         destinés à entrer dans la composition des produits fabriqués.
    ‱ Les emballages : une distinction doit ĂȘtre faite entre l’emballage de conditionnement
         ( bouteille en plastique) et les emballages de distribution. Les premiers font partie du coût
         de production du produit fini , les second rentrent dans le coût de distribution.
    ‱ Les matiĂšres et fournitures consommables : qui sont des objets plus au moins Ă©laborĂ©s
         consommés au premier usage et qui concourent à la fabrication sans entrer dans la
         composition du produit fabrique ( huile du moteur)
    Remarque : il faut calculer un coĂ»t d’achat pour chaque type d’élĂ©ments approvisionnĂ©s et
    dont on désire suivre le niveau des stocks.
 b- les composantes du coĂ»t d’achat :
 CoĂ»t d’achat = prix d’achat + charges directes d’achat + charges indirectes d’achat




                                                                                                   10
II-      coût de production :
C’est un coĂ»t qui intĂšgre outre la consommation des matiĂšres, les charges de production
relatives aux produits. En fonction de son niveau d’élaboration, un produit peut ĂȘtre un encours,
un produit intermédiaire ou un produit fini.
Parfois on parle de produit principal ou de produit secondaire qui est un produit obtenu du fait
de la production principale : exemple : une entreprise de raffinage, en produisant de l’essence
obtient plusieurs produits secondaire : goudron, nylon.
   ‱ Les composantes du coĂ»t de production :
   CoĂ»t de production= coĂ»t d’achat des matiĂšres et fournitures consommĂ©es + charges directes
   de production + charges indirectes de production.
III-     le coût de revient :
Il est calculé par type de produits vendus, il est composé de coût de production et de coût hors
production.
Coût de revient de produits vendus = coût de production vendus + charges directes de
distribution + charges indirectes de distribution.
Remarque :
De cette maniÚre on peut déterminer facilement le résultat réalisé sur le vente de chaque type de
produits, en faisant une comparaison entre le chiffre d’affaires gĂ©nĂ©rĂ© par chaque type de
produits et son coût de revient.




                                                                                              11
Chapitre 2 : L’inventaire permanent :

I-      principe général :
On appelle inventaire permanent l’organisation des comptes de stock qui, par l’enregistrement
des mouvements des stocks, permet de connaütre de façon constante, en cours d’exercice, les
existants chiffrés en quantité et en valeur.
Les principes de l’inventaire permanent sont valables pour tous les Ă©lĂ©ments stockĂ©s dans
l’entreprise ; MP, produits intermĂ©diaires, PF
.
La comptabilité analytique se doit de calculer les coûts selon une périodicité rapprochée (souvent
le mois), elle ne peut pas se contenter de connaĂźtre les stocks et donc les consommations une fois
dans l’annĂ©e comme le fait la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale Ă  l’aide de l’inventaire « intermittent »,
« physique ». elle met donc en place une organisation comptable qui enregistre les mouvements
de stocks (entrée, sortie) en quantité et en valeur et permet ainsi de déterminer à tout moment le
stock final théorique. Le suivi des mouvements de stocks est réalisé sur des comptes de stocks
(compte d’inventaire permanent) qui ont la structure suivante :

                                               CIP
                       Stock initial             Sorties au coût de sortie
                       Entrées au coût           Stock final
                       d’entrĂ©e

Le coĂ»t d’entrĂ©e varie en fonction des Ă©lĂ©ments stockĂ©s :
 - pour les matiĂšres et fournitures ; il s’agit du coĂ»t d’achat
 - pour les produits intermĂ©diaire et les produits finis : il s’agit du coĂ»t de production
 le coĂ»t de sortie dĂ©pend de la mĂ©thode d’évaluation utilisĂ©e par l’entreprise.
 Un compte de stock doit obligatoirement ĂȘtre Ă©quilibrĂ© ce qui permet d’écrire
 SI+entrées ( E ) = SF + sorties ( S)
 S= SI+E-SF
 S= E+ (SI-SF)
 S=E+ variation de stock

II-        principales mĂ©thodes d’évaluation des sorties des stocks:
      A- exposé des méthodes :
      on va étudier principalement les méthodes du coût moyen pondéré et les méthodes
      d’épuisement des lots.
      Exemple : le stock initial et les mouvements concernant la marchandise M sont les suivants :
      1er janvier        SI              lot N° 65             5000kg à 10 dh le kg
      3 janvier          sortie                                2500 kg
      12 janvier         entrée          lot N° 66             6000 kg à 12 dh le kg
      28 janvier         sortie                                3000 kg

      la méthode du coût moyen pondéré :
   Dans ce cas deux procédés sont possibles :
 - coût moyen unitaire pondéré (CMUP) calculé en fin de période avec cumul du stock initial
 - coût moyen unitaire pondéré (CMUP) calculé aprÚs chaque entrée.




                                                                                               12
date             libéllés                         entrées                                 sorties                                    stocks
                                         qté             PU            mt        qté             PU            mt           qté             PU            mt
             01-janv SI lot N°65               5000              10     50000                                                     5000             10      50000
             03-janv sortie                                                            2500              10        25000          2500             10      25000
             12-janv entrée lot n° 66          6000              12     72000                                                     8500                         0
             28-janv sortie                                                            3000                                       5500                         0
-                                             11000         11,09      122000          5500         11,09          60995          5500        11,09        61005


    CMUP en fin de période avec cumul du stock initial : CMUP= (5000*10)+(6000*12)
                                                                  5000+6000
                                                             = 122.000/11.000=11,09
    CMUP aprÚs chaque entrée :

    date            libéllés                          entrées                                 sorties                                    stocks
                                        qté             PU            mt        qté             PU            mt           qté             PU            mt
            01-janv SI lot N°65               5000              10     50000                                                     5000          10         50000
            03-janv sortie                                                            2500              10     25000             2500          10         25000
            12-janv entrée lot n° 66          6000              12     72000                                                     8500       11,41         97000
            28-janv sortie                                                            3000        11,41        34230             5500                         0
                                         11000                        122000          5500                     59230             5500                     62770

    CMUP : 97000/5800= 11,41
         la mĂ©thode d’épuisement des lots :

     - FIFO ou PEPS : premier entré premier sorti
    Date  Libellés           Entrées                                              Sorties                                  Stocks
    01/01 SI LOT N°65        5000      10     50000                                                                        5000          10             50000
    03/01 Sortie                                                                  2500          10            25000        2500          10             25000
    12/01 Entrée             6000      12     72000                                                                         2500         10             25000
                                                                                                                            6000         12             72000
    28/01        Sortie                                                        500              10            25000        5500          12             66000
                                                                               500              12            6000
                                              11000                    122000 5500                            56000        5500                         66000

     - LIFO ou DEPS : dernier entrée premier sorti

    Date         Libellés                     Entrées                             Sorties                                  Stocks
    01/01        SI LOT N°65                  5000    10               50000                                               5000          10             50000
    03/01        Sortie                                                           2500          10            25000        2500          10             25000
    12/01        Entrée                       6000         12          72000                                                2500         10             25000
                                                                                                                            6000         12             72000
    28/01        Sortie                                                           3000          12            36000          2500        10             25000
                                                                                                                             3000        12             36000
                                              11000                    122000 5500                            61000         2500         10             25000
                                                                                                                             3000        12             36000




                                                                                                                                              13
Tableau comparatif :
                   CMUP fin        de CMUP        aprĂšs FIFO                      LIFO
                   période            chaque entrée
Sorties            60995              59230             56000                     61000
SF                 61005              62770             66000                     61000

Précision :
 - chaque méthode abouti à une valeur des sorties et du SF différents, donc à un coût de
     revient différent et à des résultats analytiques différents
 - seules les méthodes de la moyenne pondérée et FIFO qont autorisées par la loi comptable
 - l’entreprise doit respecter le principe comptable fondamental de la permanence des
     méthodes
 Application :
 Le stock initial et les mouvements concernant la M/se « M » sont les suivants en juin :
 1-06 SI : 30 unitĂ©s Ă  120 dhs l’une
Les entrĂ©es du mois : le 10-06         20 unitĂ©s Ă  150 dhs l’une
                        Le 17-06       35 unitĂ©s Ă  110 dhs l’une
                        Le 26/06       15 unitĂ©s Ă  180 dhs l’une
Les sorties du mois : le 06/06         15 unités
                        Le 12/06       25 unités
                        25/06          35 unités
TAF : Ă©valuer les sorties de stock en utilisant les diffĂ©rentes mĂ©thodes de l’exposĂ© ci-dessus.

   B- Critique des méthodes :
   * CMUP avec cumul du SI calculé en fin de période :
   - Avantages : les sorties de stock et les existants qui leur succĂšdent sont valorisĂ©s au mĂȘme
   coĂ»t moyen unitaire. Du point de vue Ă©conomique, cette mĂ©thode, du fait qu’elle conduit Ă 
   prendre en considération le stock initial en plus des entrées par le calcul du CMUP, permet
   un amortissement des fluctuations des prix, on parle alors d’un lissage des coĂ»ts de revient.
   - inconvĂ©nients : le principal reproche fait Ă  cette mĂ©thode provient du fait qu’il faut attendre
   la fin de la période de référence pour valoriser les sorties de stock, ce qui est en contradiction
   avec le principe de l’inventaire permanent.
   * CMUP aprÚs chaque entrée :
   - avantages : il permet la valorisation des sorties en temps réel
   - inconvĂ©nients : cette mĂ©thode ne peut ĂȘtre adoptĂ©e que si on utilise l’outil informatique,
   parce que les calculs sont nombreux.
   * mĂ©thodes d’épuisement des lots :
   - FIFO : en période des hausses des prix, la méthode conduit à une évaluation plus faible des
   sorties, donc : à une minoration du coût de revient, à une majoration de la valeur du stock
   final, conduisant l’une et l’autre Ă  une majoration du rĂ©sultat. En pĂ©riode de baisse de prix ,
   l’inverse se produit.
   - LIFO : en période de hausse des prix, la méthode conduit à une évaluation plus élevée des
   sorties donc :
   - à une majoration du coût de revient
   - Ă  une minoration du stock final
   - conduisant l’une et l’autre Ă  une minoration du rĂ©sultat
   En pĂ©riode de baisse des prix, l’inverse se produit.




                                                                                                  14
Application :
   Des études empiriques ont montré que le bénéfice comptable ne constitue pas une
   information fiable, car il ne reflÚte pas la réalité.
   Exemple :
   ConsidĂ©rons l’exemple d’une entreprise qui a l’habitude de s’approvisionner par lot de 1000
   unitĂ©s d’un certain produit.
                     Livraisons                  Qté     PU    Mt
                     Livraison N°1               1000    10    10.000
                     Livraison N°2               1000    12    20.000
                     Livraison N°3               1000    25    25.000
                     Livraison N°4               1000    35    35.000

   Supposons qu’elle ait conclu une vente de 100 unitĂ©s au prix de 4000 dhs. Calculons les
   rĂ©sultats comparatifs LIFO et FIFO sachant que l’impĂŽt = 50% du bĂ©nĂ©fice, la hausse des
   prix est continue.
   Solution :
Les éléments                        FIFO                          LIFO
 CA                                 4000                          4000
Coût de revient des Mses vendues :
 - FIFO                             1000
 - LIFO                                                           3500
Bénéfice avant impÎt                3000                          500
ImpĂŽt (50%)                         1500                          250
Bénéfice aprÚs impÎt                1500                          250
Cash flow                           2500                          3750

   nous constatons que la méthode FIFO abouti à un bénéfice comptable plus élevé, mais aussi
   à un cash flow plus bas que la méthode LIFO. Si les investisseurs évaluent les Eses par
   rapport à leur cash flow et non par rapport à leur bénéfice. Nous assisterons alors à un
   accroissement dans l’évaluation boursiĂšre de l’entreprise. On constate aussi que selon que
   l’on choisisse une mĂ©thode ou une autre les rĂ©sultats et les impĂŽts Ă  payer ne seront pas les
   mĂȘmes.

   C- Les diffĂ©rences d’inventaire :
   La pratique de l’inventaire permanent permet à tout moment de connaütre l’existent
   théorique en stock, la loi comptable impose au minimum un inventaire physique des existants
   rĂ©els Ă  la fin de l’exercice (inventaire intermittent)
   Or les existants réels peuvent ne pas correspondre exactement aux existants théoriques
   rĂ©sultants de l’inventaire permanent pour de nombreuses raisons :
 - A l’entrĂ©e des Ă©lĂ©ments stockĂ©s :
            o livraison effectuée par le fournisseur avec une tolérance de quantité admise par
                l’usage commercial.
            o Perte partielle au cours du transport.
 - pendant le stockage : Ă©vaporation, casse, vol

 - à la sortie des éléments stockés : mesurage, pesage approximatifs.
 On détermine les existants grùce à des inventaires extra-comptables périodiques, ces inventaires
 peuvent porter sur une fraction du stock tous les mois ou tous les trimestres, c’est ce qu’o
 appelle les inventaires tournants.




                                                                                              15
En rapprochant les rĂ©sultats de l’inventaire rĂ©el, des existants de l’inventaire comptables
   permanent, on constate des diffĂ©rences appelĂ©es : diffĂ©rence d’inventaire. Trois situations
   peuvent se présenter :
   - stock final rĂ©el < SF thĂ©orique : il s’agit d’un mali d’inventaire traitĂ© comme une sortie
      fictive (crédit du CIP)
   - SF rĂ©el > SF thĂ©orique : il s’agit d’un boni d’inventaire traitĂ© comme une entrĂ©e fictive
      (débit du CIP)
   - SF réel = SF théorique

 RESUME ET APPLICATIONS :
 Le coĂ»t d’achat, encore appelĂ© coĂ»t d’acquisition, correspond au coĂ»t supportĂ© par l’entreprise
 pour acheter ses matiĂšres premiĂšres. Il comprend le prix d’achat des matiĂšres premiĂšres (indiquĂ©
 sur la facture du fournisseur) majorĂ© des frais engagĂ©s Ă  cette occasion (ex : main d’Ɠuvre des
 salariés chargés du déchargement, amortissement des matériels utilisés pour la mise en stock,
 
).
 Exemple :                                            Indiquer la nature du coût, les
        Coût d'acquisition des 100 tonnes de pommes de terre
                                                                                       quantités et le nom de la
  Eléments                       Quantité Prix unitaire    Total
  Charges directes
                                                                                       matiĂšre premiĂšre
  - Pommes de terre                 100       650.00    65 000.00
                                                                                            Quantité et prix ou total
  Charges indirectes                                                                        sont donnĂ©s dans l’énoncĂ©
  - Charges d'approvisionnement         100            2.25         225.00
                                                                                            Informations trouvées ou
                               Total    100      652.2500        65 225.00                  calculées à partir du
                                                                                            tableau de répartition des
Recopier la quantité indiquée           Montant total                  Somme de la          charges indirectes
dans le titre du tableau                / quantités                    colonne total



 Les stocks
 L’inventaire intermittent des stocks est la mĂ©thode retenue par la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale pour
 Ă©valuer pĂ©riodiquement (Ă  l’inventaire notamment) les stocks.
 L’inventaire permanent des stocks est la mĂ©thode retenue par la comptabilitĂ© de gestion pour
 suivre, grĂące Ă  l’enregistrement des entrĂ©es et des sorties, l’évolution du stock en quantitĂ© et en
 valeur. Cela peut se faire selon 4 méthodes : le premier entré premier sorti (PEPS), le dernier
 entré le premier sorti (DEPS), le coût unitaire moyen pondéré aprÚs chaque entrée (CUMP aprÚs
 chaque entrée) et le coût moyen pondéré de fin de période (CUMP de fin de période).

 Le premier entré premier sorti
 Exemple :
                                                          Fiche de stock des pommes de terres
                                                Entrées                                       Sorties                                Stock
      Date         Libellé
                                   Q            PU             Montant          Q             PU           Montant         Q        PU        Montant
    01/04/2002 Stock initial       60         648.00           38 880.00                                                   60     648.00      38 880.00
    05/04/2002 Sortie                                                           40          648.00         25 920.00       20     648.00      12 960.00
                                  180         652.00          117 360.00                                                  20      648.00      12 960.00
  10/04/2002    Entrée
                                                                                                                          180     652.00     117 360.00
                                                                                20          648.00         12 960.00      150     652.00      97 800.00
  12/04/2002    Sortie
                                                                                30          652.00         19 560.00
    30/04/2002 Stock final                                                     150          652.00         97 800.00     150.00   652.00      97 800.00
            Total                 240                         156 240.00       240                        156 240.00




 Les matiĂšres premiĂšres les plus anciennes sortent les premiĂšres.
 Le total des entrĂ©es (quantitĂ© et montant) doit ĂȘtre indique au total des sorties (quantitĂ© et
 montant).




                                                                                                                                             16
Le premier entré dernier sorti
Exemple :
                                                                 Fiche de stock des pommes de terres
                                                      Entrées                                          Sorties                                         Stock
     Date            Libellé
                                        Q              PU          Montant                Q            PU             Montant                Q         PU        Montant
 01/04/2002 Stock initial               60           648.00       38 880.00                                                                  60      648.00     38 880.00
 05/04/2002 Sortie                                                                        40          648.00         25 920.00               20      648.00     12 960.00
                                       180           652.00      117 360.00                                                                 180      652.00    117 360.00
10/04/2002 Entrée
                                                                                                                                            20       648.00     12 960.00
                                                                                          50          652.00         32 600.00              130      652.00     84 760.00
12/04/2002 Sortie
                                                                                                                                             20      648.00     12 960.00
                                                                                         130          652.00        84 760.00               130      652.00     84 760.00
30/04/2002 Stock final
                                                                                          20          648.00        12 960.00                20      648.00     12 960.00
             Total                     240                       156 240.00              240                       156 240.00


Les matiÚres premiÚres les plus récentes sortent les premiÚres.

Le coût unitaire moyen pondéré aprÚs chaque entrée
Exemple :
                                                   Fiche de stock des pommes de terres
                                         Entrées                             Sorties                               Stock
   Date         Libellé
                               Q          PU         Montant      Q          PU           Montant       Q          PU          Montant
 01/04/2002 Stock initial      60       648.00      38 880.00                                           60       648.00       38 880.00
 05/04/2002 Sortie                                                40       648.00        25 920.00      20       648.00       12 960.00
10/04/2002 Entrée              180      652.00     117 360.00                                          200       651.60      130 320.00
12/04/2002 Sortie                                                 50       651.60        32 580.00     150       651.60       97 740.00
30/04/2002 Stock final                                            150      651.60        97 740.00     150       651.60       97 740.00
         Total                 240                 156 240.00     240                   156 240.00

                                Quantités en stock +                                                   Montant du stock +
                                quantitĂ©s entrĂ©es soit            Montant / quantitĂ© soit              montant de l’entrĂ©e soit
                                20 +180                           130 320,00 / 200                     12 960,00 + 117 360,00


Les sorties sont valorisées au coût unitaire moyen pondéré du stock.

Le coût unitaire moyen pondéré de fin de période
Exemple :
                                                   Fiche de stock des pommes de terres
                                         Entrées                              Sorties                                Stock
   Date         Libellé
                                Q         PU          Montant       Q         PU            Montant       Q          PU          Montant
 01/04/2002 Stock initial       60      648.00       38 880.00                                            60       651.00       38 880.00
 05/04/2002 Sortie                                                 40        651.00       26 040.00       20       651.00       13 020.00
10/04/2002 Entrée              180      652.00      117 360.00                                           200       651.00      130 380.00
12/04/2002 Sortie                                                  50        651.00       32 550.00      150       651.00       97 650.00
30/04/2002 Stock final                                             150       651.00       97 650.00      150       651.00       97 650.00
         Total                 240      651.00      156 240.00     240                   156 240.00

             Montant des entrées /
             quantités entrées soit
             156 240,00 / 240                                                           Valorisé au coût unitaire moyen
                                                                                              pondéré des entrées



Dans un exercice complet de comptabilitĂ© de gestion, il sera gĂ©nĂ©ralement demandĂ© d’utiliser la
mĂ©thode du coĂ»t unitaire moyen pondĂ©rĂ© (CUMP). Étant donnĂ© qu’il n’y a gĂ©nĂ©ralement qu’une
seule entrĂ©e et qu’une seule sortie (qui intervient aprĂšs l’entrĂ©e), l’utilisation du CUMP aprĂšs
chaque entrĂ©e ou de fin de pĂ©riode donne les mĂȘmes rĂ©sultats.
Exemple :
                                                         Fiche de stock des pommes de terres
                                                            Entrées                                                             Sorties
Mouvements                           Quantités           Coût unitaire     Total     Quantités                               Coût unitaire           Total
Stock initial                             60                 648.00      38 880.00
Achats                                  180                  652.00     117 360.00
Consommation                                                                               40                                 651.0000             26 040.00
Stock Final                                                                               200                                 651.0000            130 200.00
Total                                     240              651.0000     156 240.00        240                                 651.0000            156 240.00



On ne présente que les colonnes Entrées et Sorties.
Sauf prĂ©cision contraire dans l’énoncĂ©, utiliser 4 dĂ©cimales pour chiffrer le CUMP.



                                                                                                                                                                 17
Chapitre 3 : Les charges de la comptabilité analytique

Introduction :
La comptabilité générale est fortement influencée par les considérations juridiques et fiscales, la
comptabilitĂ© analytique peut se libĂ©rer de ces influences et privilĂ©gier l’aspect Ă©conomique des
phĂ©nomĂšnes Ă©tudiĂ©s afin de rĂ©pondre aux impĂ©ratifs qui lui sont fixĂ©s, c’est pourquoi les charges
de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale subissent les retraitements avant d’ĂȘtre intĂ©grĂ©es dans les coĂ»ts, ces
retraitements ont pour objet soit :
 - D’éliminer certaines charges (charges non incorporables)
 - d’en crĂ©er d’autres (charges supplĂ©tives)
      1. les charges non incorporables :
    ce sont les charges inscrites en comptabilité générale mais non reprises par la comptabilité
    analytique, ces charges sont ignorĂ©es par la comptabilitĂ© analytique parce qu’elles ne
    correspondent pas aux conditions normales d’exploitation. On peut donner comme exemple :
    prime d’assurance vie que la tĂȘte d’un dirigeant, amortissement des frais prĂ©liminaires.
    En général, toutes les charges non courantes constituent les charges non incorporables.
    Remarque : les produits non courants sont également ignorés par la comptabilité analytique.
      2. les charges supplétives :
      Ce sont des charges incorporĂ©es aux coĂ»ts bien qu’elles ne figurent pas en comptabilitĂ©
      générale pur des raisons juridiques et fiscales.
      L’introduction des charges supplĂ©tives dans les coĂ»ts et justifiĂ©e comme l’exclusion des
      charges non incorporables par le souci de pouvoir effectuer des analyses comparatives dans
      le temps et dans l’espace.
      En effet, ces comparaisons permettent d’éliminer les diffĂ©rences provenant des structures
      financiÚres (mode et financement) et les différences provenant des structures juridiques
      (cadre juridique de l’entreprise). Il existe 2 types de charges supplĂ©tives consacrĂ©es par les
      comptables :
    ‱ la rĂ©munĂ©ration conventionnelle des capitaux propres.
    ‱ La rĂ©munĂ©ration conventionnelle de l’exploitant.
    a- rémunération conventionnelle des capitaux propres
    Deux entreprises dans la mĂȘme branche d’activitĂ©, ayant engagĂ© la mĂȘme somme de
    capitaux, ayant la mĂȘme puissance Ă©conomique, auront cependant des charges financiĂšres
    diffĂ©rentes, si l’une a plus de capitaux Ă©tranges (emprunts) que l’autre.
    Pour comparer rationnellement l’activitĂ© de ces deux entreprises, deux procĂ©dĂ©s sont
    possibles :
 - Ă©liminer de leurs charges respectives les intĂ©rĂȘts sur emprunts, dans ce cas les charges
      d’intĂ©rĂȘts constitueraient des charges non incorporables.
 - Ajouter aux charges de ces deux entreprises une rémunération fictive des capitaux propres ,
      dans ce cas, ces rémunérations constituent des charges supplétives.
 C’est cette derniĂšre mĂ©thode qui a Ă©tĂ© retenue parce qu’elle est plus rĂ©aliste, le capital qu’il soit
 propre ou étranger a un coût (coût du capital).
    b- rĂ©munĂ©ration conventionnelle de l’exploitant de l’entreprise individuelle :
    Deux entreprises qui travaillent exactement dans les mĂȘmes conditions sont : l’une Ă  forme
    individuelle, l’autre Ă  forme de sociĂ©tĂ© anonyme. Dans la premiĂšre, le propriĂ©taire dirigeant
    n’est pas forcĂ©ment rĂ©munĂ©rĂ© par un salaire (disposition fiscale), dans la seconde le PDG
    l’est. Dans cette deuxiĂšme entreprise la sociĂ©tĂ© a une personnalitĂ© morale distincte de celle de
    ses propriĂ©taires alors que dans la premiĂšre il y a identitĂ© entre la personne de l’entreprise et
    le propriĂ©taire. De lĂ , l’idĂ©e d’inclure dans les coĂ»ts de la premiĂšre une somme Ă©gale aux




                                                                                                   18
traitements que le propriĂ©taire pourrait normalement recevoir en Ă©change du travail qu’il
   fournit.
   Remarque : parmi les retraitements qu’on fait lors du passage des charges de la comptabilitĂ©
   générale à celle de la comptabilité analytique, en trouve la substitution des montants.
   Exemple : charges d’usage et charges d’abonnement
   Les charges d’usage se substituent essentiellement aux dotations d’amortissements de la
   comptabilité générale :
 - la base de calcul= la valeur actuelle (prix de marché) pour tenir compte du coût de
     remplacement de l’immobilisation
 - la durĂ©e d’amortissement : la durĂ©e probable d’utilisation qui peut diffĂ©rer de la durĂ©e
     admise pour l’amortissement.

  Exemple 1 : soit l’immobilisation A achetĂ©e le 1/1/N-6 pour 100.000 dhs, durĂ©e
  d’amortissement fiscale : 10 ans. Le mode d’amortissement utilisĂ©e par l’entreprise est linĂ©aire,
  cette machine a été acquise pour répondre à un marché spécifique qui ne dépassera pas 8 ans.
  Calculer la charge d’amortissement comptable, la charge d’usage de l’exercice N
  - amortissement comptable ( exercice N)          100.000*100 %= 10.000
                                                             10
- charge d’usage (exercice N) : 240.000*100%=30.000
                                          8
D’oĂč une diffĂ©rence d’incorporation de 30.000-10.000 = +20.000




                                                                                                19
Chapitre 4 : Le traitement des charges de la comptabilité analytique

   I-      affectation des charges directes et imputation des charges indirectes
   La méthode des coûts complets partage les charges incorporables en charges directes et
   charges indirectes et préconise pour les charges indirectes un traitement spécifique.
   A- définitions :
   1- les charges directes :
   les charges sont dites directes lorsqu’on peut les affecter sans ambiguĂŻtĂ© et sans calcul
   prĂ©alable au coĂ»t d’un produit, d’une commande etc. ce sont des charges sont la destination
   est connue, le CGNC les dĂ©fini ainsi : « charges qu’il est possible d’affecter sans calcul
   intermĂ©diaire de rĂ©partition au coĂ»t d’un produit dĂ©terminĂ© »
   2- les charges indirectes : elles sont définies à contrario. Elles concernent plusieurs produits
       ou l’ensemble de l’entreprise ; elles obligent pour connaütre leur destination des calculs
       prĂ©alables de rĂ©partition. Selon le CGNC, les charges indirectes sont : « des charges qu’il
       n’est pas possible d’affecter directement au coĂ»t, leur rĂ©partition suppose des calculs
       intermédiaires en vue de leur imputation au coût »
exemple : pour la librairie le coĂ»t de revient d’un livre comprend des charges directes et des
charges indirectes.
 - charges directes : coĂ»t d’achat du livre
 - charges indirectes : salaire du vendeur, électricité, location du magasin


 PrĂ©cision : pour dĂ©terminer le coĂ»t de revient d’un produit il faut alors
 - connaĂźtre les charges directes relatives Ă  ce produit
 - connaßtre les différentes charges indirectes relatives au produit.
 Le cheminement des diffĂ©rentes charges vers les coĂ»ts peut ĂȘtre schĂ©matisĂ© ainsi :

Charges               Charges                Affectation
incorporables         directes                                                        Coûts et
                                                                                      coût de
                                   RĂ©partition                         Imputation     revient
                      Charges
                      indirectes



    II-     les centres d’analyse :
    A- définition :
    Un centre d’analyse ou une section analytique est une subdivision comptable de l’entreprise
    oĂč sont analysĂ©s et regroupĂ©s les Ă©lĂ©ments de charges indirectes prĂ©alablement Ă  leur
    imputation au coût.
    Deux critĂšres prĂ©cĂšdent Ă  la dĂ©finition des centres d’analyse :
 - ils doivent correspondre autant que possible à une division réelle (centre de travail) de
     l’entreprise ou Ă  l’exercice d’une responsabilitĂ© (centre de responsabilitĂ©)
 - les charges totalisées dans un centre doivent avoir un comportement commun de telle sorte
     qu’il soit possible de dĂ©terminer une unitĂ© de mesure de l’activitĂ© de chaque centre.
 Il est ouvert autant de centre q’analyse que les besoins d’information l’exigent, si besoin est, un
 centre d’analyse peut ĂȘtre divisĂ© en plusieurs sections analytiques.
    B- typologie :
    on distingue 2 grands types de centres d’analyse, les centres principaux et les centres
    auxiliaires.




                                                                                                 20
1- les centres principaux : sont des centres qui fonctionnent au profit des coûts, ils ont un
       lien direct avec le cycle d’exploitation de l’entreprise.
   Exp : centre approvisionnement, centre production, centre distribution.
   2- les centres auxiliaires : sont des centres qui fonctionnent au profit des centres principaux ,
       il n’ont pas de lien direct avec le avec le cycle d’exploitation.
   Exp : centre entretien, centre gestion de personnel, centre gestion de matériel

   C- les unitĂ©s d’Ɠuvre :
   les unitĂ©s d’Ɠuvre sont des unitĂ©s de mesure de l’activitĂ© des centres d’analyse, elles
   permettent :
 - de fractionner le coĂ»t du centre d’analyse et d’obtenir un coĂ»t par unitĂ© d’Ɠuvre.
 - D’imputer une fraction du coĂ»t d’un centre d’analyse Ă  un coĂ»t de produit Ă  partir du
    nombre d’unitĂ© d’Ɠuvre consommĂ©e pour la fabrication de ce produit. Les unitĂ©s d’Ɠuvre
    couramment utilisées sont :
            o L’heure de main d’ouvre directe : rattachement de la prestation fournie à la MO
               consacrée au produit. Un pointage des heures de travail est alors indispensable.
            o L’heure machine : rattachement de la prestation fournie au fonctionnement du
               matériel consacré au produit : exp : heure de fonctionnement du four, de la presse,
               d’un ordinateur

            o L’unitĂ© de fourniture travaillĂ©e dans le centre de travail, exp : unitĂ© de poids, de
               volume, de surface, de longueur, kg de matiÚres premiÚres consommées, mÚtre de
               tubes travaillés

            o L’unitĂ© de produits Ă©laborĂ©s : rattachement de la prestation au produit obtenu :
               exp : nombre de produits fabriqués, nombre de ligne imprimée
.

Comment choisit-on les unitĂ©s d’Ɠuvre ?
Le choix des unitĂ©s d’Ɠuvre rĂ©sulte d’une Ă©tude technico-comptable faite par des experts
comptables, l’unitĂ© est pertinente lorsqu’elle est fortement corrĂ©lĂ©e aux charges indirectes du
centre.
On choisira :
   ‱ l’heure machine lorsque : il est possible de pointer la production rĂ©alisĂ©e par chaque
        machine, les frais de fonctionnement (entretien, matiĂšres consommables) sont importants
        relativement aux frais de main d’Ɠuvre, le temps de fonctionnement de la machine est
        sans rapport avec le travail de l’opĂ©rateur.
   ‱ L’heure de fourniture travaillĂ©e lorsque : le temps de main d’Ɠuvre et le temps machine
        par produit sont possibles ou difficiles Ă  pointer, les fours travaillĂ©s font l’objet d’un
        pointage.
   ‱ L’unitĂ© de produit : dans un atelier spĂ©cialisĂ© dans une production ou un service bien
        déterminée.
   On a souvent intĂ©rĂȘt Ă  choisir une unitĂ© caractĂ©ristique de l’activitĂ© (MO, HM) c’est
   seulement lorsque cette activitĂ© ne peut ĂȘtre aisĂ©ment mesurĂ©e que l’on retient le critĂšre de
   production.
   Remarque : il peut ĂȘtre impossible de dĂ©terminer une unitĂ© physique pour un centre, dans ce
   cas, on utilisera pour exprimer son activité une base monétaire
   Exp : Chiffre d’affaires, coĂ»t de production des produits vendus

   L’imputation des charges du centre au coĂ»t alors Ă  l’aide d’un taux de frais
   Taux de frais = total des charges du centre
                    Assiette de répartition




                                                                                                 21
UnitĂ© d’Ɠuvre :
                                     unité physique ( nombre de produits fabriqués)
                                     unité de temps ( HMOD)
                                     unitĂ© monĂ©taire ( 100 dhs de chiffre d’affaires)

coĂ»t de l’unitĂ© d’Ɠuvre = total des charges indirectes du centre
                           Nombre d’unitĂ© d’Ɠuvre


   III- procĂ©dure de traitement des charges indirectes dans les centres d’analyse :
   1/ tableau de répartition des charges indirectes :
                               Charges
       Charges incorporables




                                                                                                 Coûts et
                               directes
                                                                                                 coûts de
                                                     distribution                                 revient
                                                     Production
                                                     Approvisionnement
                               Charges               Entretien
                               indirectes            Transport                      Imputation
                                                     administration

   Les charges indirectes sont traitées dans un tableau appelé « tableau de répartition des
   charges indirectes ». il se compose de trois parties : répartition primaire, répartition
   secondaire, unitĂ©s d’Ɠuvre.
   a- la répartition primaire : elle consiste à répartir les charges indirectes sur tous les centres
      qu’ils soient principaux ou auxiliaires, cette rĂ©partition se fait grĂące Ă  des clĂ©s de
      rĂ©partition dĂ©terminĂ©es par le contrĂŽleur de gestion Ă  l’issue de l’analyse technico-
      comptable.
   b- La répartition secondaire : avant leur imputation aux coûts, les charges indirectes des
      centres font l’objet d’une 2Ăšme rĂ©partition, il s’agit de virer les charges des centres
      auxiliaires dans les centres principaux cela s’explique par le fait qu’ils sont liĂ©s aux
      diffĂ©rentes phases constituent le cycle d’exploitation de l’entreprise :
                             - centre approvisionnement                     coĂ»t d’achat
                             - centre production                            coût de production
                             - centre distribution                          coût de revient

   Les centres auxiliaires qui fournissent des prestations aux autres centres, leur coĂ»t fait l’objet
   d’un transfert. Ce transfert est de 2 types : en escalier et croisĂ©.
   1- le transfert en escalier : on parle de ce transfert, lorsque le coĂ»t d’un centre auxiliaire est
       transféré ou viré au centre suivant sans retour en arriÚre.
   2- Le transfert croisé : on parle de ce transfert, lorsque les centres auxiliaires se fournissent
       réciproquement des prestations, on parle aussi de prestations réciproques.
   Remarque : attention avant de faire la répartition secondaire, quand on a des prestations
   croisées, il faut déterminer au préalable le montant des charges propres des centres qui se
   fournissent réciproquement des prestations.




                                                                                                            22
Notions de rappel :
Les charges indirectes sont des charges ne pouvant ĂȘtre directement affectĂ©es Ă  un produit, une
activitĂ©,
 Elles devront faire l’objet d’une rĂ©partition entre des centres d’analyse.
Les centres d’analyse sont des divisions comptables de l’entreprise. Ils se dĂ©composent en
centres opérationnels et en centres de structures.
Les centre opĂ©rationnels correspondent Ă  des divisions rĂ©elles de l’entreprise (ex : ateliers,
service, 
). Ils sont composés de centres auxiliaires et de centres principaux. Leur activité est
mesurĂ©e par des unitĂ©s physiques appelĂ©es unitĂ©s d’Ɠuvres (ex : Kg, mÂČ, 
).
Les centres de structures correspondent à des divisions fictives de l’entreprise (ex :
administration, financement,
). Leur activité est mesurée par des unités monétaires appelées
assiettes de frais (ex : 100 Dhs de vente, coût de production, 
). Ils sont assimilés aux centres
auxiliaires.
Les centres auxiliaires travaillent pour d’autres centres (ex : gestion du personnel, entretien,

).
Les centres principaux travaillent directement pour les produits (ex : approvisionnement,
ateliers, 
).

La répartition des charges indirectes
La répartition primaire consiste à répartir les charges incorporées entre les différents centres
d’analyse au moyen de clĂ©s de rĂ©partition.
Exemple :
                             TABLEAU DE REPARTITION DES CHARGES INDIRECTES
                            Charges     Centres auxiliaires   Centres principaux                                   Centre de
                                                                                                                    Structure
                           incorporées      Energie          Entretien         Approv.          Distribution      Administration
Fournitures                     5 000.00       250.00              500.00         2 000.00             1 500.00             750.00
                   Clés                      5%                10%              40%                30%                15%
ImpĂŽts, taxes                  3 000.00        450.00             150.00            750.00             1 050.00             600.00
                    Clés                      3                 1                5                   7                  4
RĂ©partition primaire           8 000.00        700.00             650.00          2 750.00             2 550.00           1 350.00

    5 000,00*5%                                      3 000,00 / (3+1+5+7+4)*3          750,00 + 600,00



Le total des charges incorporĂ©es doit ĂȘtre Ă©gal Ă  la somme des rĂ©partitions primaires des centres
d’analyses.

La répartition secondaire consiste à répartir les centres auxiliaires entre les centres principaux
et de structure.
Exemple :
                              TABLEAU DE REPARTITION DES CHARGES INDIRECTES
                             Charges     Centres auxiliaires   Centres principaux                                       Centre de
                                                                                                                         Structure
                            incorporées       Energie          Entretien             Approv.        Distribution       Administration
RĂ©partition primaire             8 000.00         700.00             650.00             2 750.00           2 550.00           1 350.00
Energie                                          -736.18              73.62               368.09             184.05             110.43
                    Clés                                         10%                  50%              25%                 15%
Entretien                                            36.18          -723.62               217.09             253.27             217.09
                    Clés                        5%                                    30%              35%                 30%
RĂ©partition secondaire           8 000.00             0.00              0.00            3 335.18           2 987.31           1 677.51

    -x (voir systĂšme
    d’équations)                                                                                         1 350,00+110,43
                                  -y (voir systÚme                Centres répartis                       +217,09
                                  d’équations)




DĂ©tecter des prestations rĂ©ciproques : lorsqu’un centre auxiliaire A (ex : Ă©nergie) rĂ©parti une
partie de ses coûts à un autre centre auxiliaire B (ex : entretien) et que ce centre auxiliaire B




                                                                                                                                         23
rĂ©parti une partie de ses coĂ»ts au centre auxiliaire A, l’on est en prĂ©sence de prestations
réciproques.

                                10%

    Énergie                                                Entretien
                                5%



Il faut utiliser un systĂšme de 2 Ă©quations Ă  2 inconnues.
Exemple :
Soit x le centre Ă©nergie
Soit y le centre entretien
x=700+5% y            | 700 est le montant de la répartition primaire et 5% la part reçue du centre
entretien
y=650+10% x           | 650 est le montant de la répartition primaire et 10% la part reçue du centre
Ă©nergie
x=700+0,05(650+0,1x)           | on remplace y par sa valeur de maniùre à n’avoir plus qu’une seule
inconnue.
x=700+32,5+0,005x
x=732,5+0,005x
x-0,005x=732,5
0,995x=732,5
x=732,5/0,995
x=736,18

y=650+10%(736,18)
y=650+73,62
y= 723,62

Le montant du centre Ă©nergie est de 736,18 et celui du centre entretien 723,62.

Le coĂ»t d’unitĂ© d’Ɠuvre ou le taux de frais
Lorsque l’on est en prĂ©sence d’une unitĂ© d’Ɠuvre, on calculera un coĂ»t d’unitĂ© d’Ɠuvre et
lorsque l’on est en prĂ©sence d’une assiette de frais on calculera un taux de frais.
Exemple :
                              TABLEAU DE REPARTITION DES CHARGES INDIRECTES
                             Charges      Centres auxiliaires   Centres principaux                             Centre de
                                                                                                                Structure
                            incorporées       Energie         Entretien        Approv.       Distribution    Administration
RĂ©partition secondaire           8 000.00           0.00              0.00        3 335.18          2 987.31         1 677.51
UnitĂ© d'Ɠuvre ou assiette                                                    T de matiĂšre    QuantitĂ© de     100 € de coĂ»t de
de frais                                                                       achetée     produits vendus     production
Nombre d'unitĂ©s d'Ɠuvre
                                                                                 800            6 230           79 698.65
ou assiette de frais
CoĂ»t d'unitĂ© d'Ɠuvre ou
                                                                               4.1690           0.4795           2.10%
taux de frais


                                             CoĂ»ts d’unitĂ© d’oeuvre                Taux de frais

                                                     RĂ©partition secondaire
Coût d'unité d'oeuvre ou taux de frais =
                                            Nombre d'unités d'oeuvre ou assiette de frais




                                                                                                                            24
Chapitre 5 : les éléments correctifs du coût de production

     La sommation de valeur des matiÚres premiÚres consommées, de la MOD et des charges
     indirectes ne donne pas toujours le coût de production des produits terminés pendant la
     pĂ©riode . en effet, d’autres Ă©lĂ©ments peuvent ĂȘtre obtenus corrĂ©lativement au produit
     principal et dont il faut tenir compte pour calculer le coût de production du produit principal
     achevĂ© au terme d’une pĂ©riode. Il faut donc corriger le coĂ»t de production par les Ă©lĂ©ments
     suivants : produits en cours, produits résiduels ( déchets et rebus) et les sous-produits.


      Charges de la période
       - charges directes :
         ‱ MP,       fournitures  et  produits
            intermédiaires consommées
         ‱ MOD
       - charges indirectes :

      = coût de production
         ‱ produits terminĂ©s
         ‱ produits rĂ©siduels
         ‱ sous produits

     I-      les produits en-cours
     1°/ nature des produits en cours :
     A la fin de la pĂ©riode de calcul des coĂ»ts (mois ou trimestre), il arrive que les produits n’aient
     pas subi toutes les opérations de transformation correspondantes aux stades de fabrication, ce
     sont des produits, services, travaux en cours : par ex : immeuble en cours de construction,
     logiciel en cours d’élaboration, vĂ©hicule dans une chaĂźne de montage

     Précision : ne pas confondre les en cours avec les produits semi finis, les en cours sont
     invendables et inutilisables en l’état contrairement aux produits finis ou semi-finis : pneu,
     armatures d’un fauteuil

     2°/ coût de production de la période :
     Soit le schéma suivant :

                                 2               3                                   5
             1                                                    4

Période antérieure                     période considérée                     Période postérieure         le temps

 -    (1)et (4): produits en cours
 -    (1)+(2) et (4)+(5) : produits finis
 -    (3) : produits finis
 -    (2)+(3)+(4) : coût de production de la période : 6
 -    (1)+(2)+(3) : coûts de produits terminés pendant la période 7
      (7) =(6)-(4)+(1)




                                                                                                    25
D’oĂč la formule suivante : coĂ»t de production des produits finis pendant la pĂ©riode= coĂ»t de
   production de la période+en cours initiaux-en cours finaux

  Les charges supportées par la période ont été occasionnées par :
 - l’achĂšvement des poduits en cours au dĂ©but de la pĂ©riode.
 - La fabrication des produis commencés et terminés dans la période
 - Le début de fabrication des produits qui seront terminés dans la période suivante mais qui
     sont des en cours finaux par rapport à la période actuelle.
 - Les produits terminés dans la période actuelle et entrés aux stocks proviennent :
           o Des en cours intiaux terminés pendant la période actuelle
           o Les produits commencés et terminés dans la période.


Exp :
L’Ese XY fabrique 2 produits X et Y au cous du mois M, les charges ont Ă©tĂ© les suivantes :
- MP : 30.000 pour X et 40.000 pour Y
- MOD : 20.000 pour X et 30.000 pour Y
- charges indirectes :15.000 pour X et 26.000 pour Y
A la fin du mois M-1 les produits en cours ont été évalués à 4000 pour X et 6000 pour Y. A la
fin du mois M les encours ont été évalués à 6000 pour X et 8000 pour Y.
TAF : déterminer le coût de production des produits X et Y du mois M .
Solution :
Eléments                                                   X                       Y
                                                  Q    PU         Mt     Q       PU        Mt
MP                                                             30.000                  40.000
MOD                                                            20.000                  30.000
Ch indirectes                                                  15.000                  25.000
+ en cours initiaux                                            +4000                   +6000
- en cours finaux                                              -6000                   -8000
Coût de production des produits finis en M                     63000                   93000
La valeur des en cours dépend de leur achÚvement (plus ils approchent des produits finis,plus
leur valeur augmentent)
3°/ l’évaluation des en cours :
L’évaluation des en cours est dĂ©licate, elle est souvent forfaitaire.
  a- Ă©valuation globale :
  Il s’agit de considĂ©rer que les en cours reprĂ©sentent une fraction du produit fini. C’est sur la
  base de cette fraction qu’ils seront Ă©valuĂ©s :
  Exemple :
  Durant le mois « M », une entreprise a enregistré 537.500 de charges, sa production du mois a
  été de 50.000 produit fini : « P » et 5.000 en cours de production, en fin du mois de « M ».
  Ses encours ont en moyenne consommé 75% des charges. Calculer la valeur des en cours et
  déterminer le coût de production des produits finis.
  1 E= 0,75 P
  5000 E= XP
  X= 3750 P
  Les charges consommées= 50000P+3750P=53750P
  537500/53750=10 dhs par P donc 1 E=10*0,75= 7.5 dhs




                                                                                               26
Les charges consommées par les encours sont suffisantes pour achever 3750 P. la production
 du mois est donc Ă©quivalente Ă 53.750P.

D’oĂč le coĂ»t de production d’un produit « P » : 537500/53750=10 dhs par P
De coût moyen de production des en cours est : 5000*7.5=37500 dhs
Le coût de production des produits finis=537.500 charges de la période
                                          +0       + encours initiaux
                                          -37500 - en cours finaux
                        Coût de production des produits finis= 500.000 dhs
  b- Evaluation par composante de coût :
    ‱ Ă©valuation forfaitaire par composante de coĂ»t : il s’agit d’évaluer approximativement la
        valeur de chaque composante des coĂ»ts des en cours . l’en cours passe par plusieurs
        stades, et sa valeur dépendra du % des charges consommées à chaque stade :
    exp : durant le mois M ou l’entreprise a enregistrĂ© les charges suivantes :
 - matiÚres consommées : 4200 kg à 20 dhs le kg
 - MOD : 6150 h à 8 dhs l‘heure
 - Charges indirectes : 20.250
 La production du mois a été de 2000 produits finis et 100 encours. Les encours ont consommé
 la totalité des matiÚres, 50% de la MOD et 25% des charges indirectes
 Calculer le coût des en cours et celui des produits finis.

 Solution/
 Mat cons : 2000+100=2100 (1P      1 E)
 MOD : 2000+50=2050 (1 E -- 0,5 P)
 Ch indirectes : 2000+25=2025 ( 1 E ---- 0,25 P)

Exemple :
            Coût de production des 35 tonnes de frites fabriquées
Eléments                          Quantité      Prix unitaire      Montant
Charges directes
- Pommes de terre                       40            651.00      26 040.00
- Main d'Ɠuvre                          26             10.00         260.00

Charges indirectes
- Atelier coupe                        120              2.95        354.00
- Atelier cuisson                       30             50.00      1 500.00
+ Encours initial                                                 1 000.00       Informations
 - Encours final                                               -    400.00
                                                                                 trouvées dans
                           Total        35         821.5429      28 754.00
                                                                                 l’énoncĂ©




                                                                                           27
La concordance :

La comparaison des résultats
Il s’agit de retrouver le rĂ©sultat net comptable, de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale, Ă  partir des rĂ©sultats
analytiques, de la comptabilité de gestion.



                          C. non
                          incorporables      Charges de la
        Charges de                           comptabilité
          la CG                              analytique

                                             Charges
                          C. supplétives     incorporables




           Ch de la comptabilité Générale             Ch. incorporables
           + ch supplétives                           - ch supplétives
           - ch non incorporables                     + ch non incorporables
           = ch incorporables                         = ch de la comptabilité générale


Le tableau de concordance
                         ÉlĂ©ments                                A ajouter         A retrancher
Somme des résultats analytiques :
          - si bénéfice net                                           +
          - si perte nette                                                               -
Différences sur amortissements :
          - si amts cpta gestion > amts cpta générale                 +
          - si amts cpta gestion < amts cpta générale                                    -
Différences sur éléments supplétifs                                   +
Différences sur charges non incorporées                                                  -
Différences sur produits non incorporés                               +
DiffĂ©rences d’inventaire constatĂ©es :
          - si stock réel > stock théorique (boni)                    +
          - si stock réel < stock théorique (mali)                                       -
Différences dues aux arrondis :
          - arrondis par défaut                                                          -
          - arrondis par excĂšs                                        +
Résultat de la comptabilité générale                                           =




                                                                                                    28
Le seuil de rentabilité

DĂ©finition
Le seuil de rentabilitĂ© est le chiffre d’affaires (hors taxes) pour lequel l’entreprise ne rĂ©alise ni
bénéfice ni perte (un résultat de 0). La marge sur coût variable est donc égale aux charges fixes.

Calcul
        CF
SR=
      Tx MCV
               SR : seuil de rentabilité
               CF : coût fixe
               Tx MCV : taux de marge sur coût variable
ou
               SR : seuil de rentabilité
SR=
    CA*CF
     MCV
               CA : chiffre d’affaires
               CF : coût fixe
               MCV : marge sur coût variable

Exemple :

Seuil de rentabilité en quantité = seuil de rentabilité en valeur / prix de vente unitaire
Le rĂ©sultat doit toujours ĂȘtre arrondi Ă  l’entier supĂ©rieur

Exemple : Un pain est vendu 0,90 Dhs.
SR en quantité = 963,64 / 0,90 = 1 070,71 soit 1 071 pains

Représentation graphique
Il existe 3 méthodes de représentation graphique du seuil de rentabilité. Il faut au minimum
retenir celle-ci : le seuil de rentabilitĂ© est le chiffre d’affaires pour lequel la marge sur coĂ»t
variable est Ă©gale aux charges fixes.

Exemple :
Soit y1 la droite de marge sur coût variable
Soit y2 la droite des charges fixes
                   Le taux de marge sur coût variable est de 55 % ; la marge
y1=0,55 CA         sur coût variable est donc égale à 55 % du chiffre
                   d’affaires.
y2=530,00          Le coût fixe est de 530,00 Dhs.




                                                                                                  29
Seuil de rentabilité

              1000
              900                                                   Zone de bénéfices
              800
              700
  MCV et CF




                     Zone de pertes          Seuil de rentabilité
              600
                                                                                                    y1
              500
              400                                                                                   y2
              300
              200
               100
                0
                      0    100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1 00 1
                                                                     1    200 1300 1400 1500 1600
                                                                       963,64
                                                            CA



La marge de sécurité
Marge de sĂ©curitĂ© = CA – SR
Plus la marge de sĂ©curitĂ© est Ă©levĂ©e, mieux c’est.

Exemple :
Marge de sĂ©curitĂ© = 1 000,00 – 963,64 = 36,36

                                         marge de sécurité
Indice de sécurité =                                       *100
                                               CA
Plus l’indice de sĂ©curitĂ© est Ă©levĂ©, mieux c’est.

Exemple :
                                36,36
Indice de sécurité =                   *100 = 3,64%
                              1 000,00

La date du seuil de rentabilité
La date du seuil de rentabilité est aussi appelée point mort.
Plus vite est atteint le seuil de rentabilitĂ©, mieux c’est.
Généralement, on part du principe que les ventes sont uniformément réparties sur tous les mois
travaillĂ©s de l’annĂ©e.


                     SR               m est le nombre de mois travaillĂ©s dans l’annĂ©e, soit 12 en
date SR =               *m
                     CA               gĂ©nĂ©ral. Si l’entreprise ferme 1 mois en aoĂ»t, prendre 11.




                                                                                                         30
Exemple :
             963,64                              soit 11 mois complets (fin
date SR =            *12 = 11,56
            1 000,00
                                                 novembre)
Nombre de jours restants = (11,56-
                                                 soit le 18 décembre
11,00) * 31 = 17,36
                          31 jours en décembre




Dans le cas de 11 mois de travail annuel, si la date du seuil de rentabilité se situe aprÚs le mois
de fermeture, ne pas tenir compte du mois de fermeture dans le décompte.

Exemple : avec une fermeture en août

                963,64                           soit 10 mois complets (fin
date SR =               *11 = 10, 60
               1 000,00                          novembre, car on ne tient pas
                                                 compte d’aoĂ»t)
Nombre de jours restants = (10,60-
                                                 soit le 19 décembre
10,00) * 31 = 18,60

La notion de seuil de rentabilité sera traitée plus en détail dans la méthode des coûts
partiels.




                                                                                                31
PARTIE 2/ LA METHODE DES COUTS PARTIELS


chapitre 1 : COÛT VARIABLE & MARGE :

1 - Taux de MCV = (MCV / CA) *100
LES donc MCV = CA * Taux de MCV
CH
AR
GES
FIX
ES ET LES CHARGES VARIABLES

Charges fixes ou charges de structure                Charges variables ou charges opérationnelles
Ce sont les charges généralement indépendantes de la Ce sont des charges directement liées au volume
variation du volume d'activitĂ© sur une pĂ©riode       d'activitĂ©, sans cependant ĂȘtre nĂ©cessairement
relativement courte.                                 proportionnelles Ă  ce volume



Le coût variable est un coût partiel, c'est-à-dire qu'au lieu d'imputer la totalités des charges aux
coûts recherchés (méthode des coûts complets), on n'en prend en compte qu'une partie

2- DÉFINITION DU COÛT VARIABLE (PCG) :

"Un coût variable de produit est constitué par les seules charges qui varient avec le volume
d 'activité de l'entreprise, sans qu'il y ait nécessairement exacte proportionnalité entre la variation
des charges et la variation du volume des produits obtenus."




 3- MARGE
PCG : "On appelle marge toute différence entre un prix de vente et un coût partiel"
La marge sur coût variable est donc la différence entre le prix de vente et le coût variable.




                                                                                                    32
Le taux de marge est le rapport entre la marge sur coût variable et le chiffre d'affaires, exprimé
en pourcentage.


4- LE RÉSULTAT
 Le résultat obtenu par l'entreprise à l'occasion du cycle fabrication / distribution d'un produit peut
 ĂȘtre calculĂ© ainsi :




  A PPLICATIONS

Exercice n° 1
L'entreprise ASIE IMPORT envisage de fabriquer un nouveau type de mini ordinateur qui
serait vendu uniquement à des distributeurs, au prix de 710 DHS l'unité.
Pour ce modÚle ATLAS, le service des méthodes a évalué les charges de fabrication, en
fonction des quantités fabriquées.




                                                                                                     33
1Ăšre Ă©tape : Étude du tableau :

  - Par quoi est mesuré le niveau d'activité ? Si l'entreprise était une entreprise de distribution, quel
  serait l'indicateur utilisé ?
  - DĂ©terminez quelles sont les charges variables et les charges fixes
  - Quelle remarque pouvez-vous faire concernant les "Autres frais " ?

   2Ăšme Ă©tape : DĂ©composition des charges semi-variables :
   Il s'agit de déterminer la part des charges fixes et celle des charges variables selon une
   Ă©quation du type : Y = aX + b
   oĂč X reprĂ©sente le niveau d'activitĂ© et Y le montant des charges semi-variables.

  - DĂ©terminez la valeur de X et de Y en calculant en premier les valeurs de a et de b
  - Remplissez le tableau DĂ©composition du poste "Autres frais" en annexe 1-1
  - Remplissez le tableau RĂ©partition des charges variables en annexe1-2
  - Quelle remarque pouvez-vous faire concernant l'évolution du coût variable unitaire en fonction
  du niveau d'activité ?

  3Ăšme Ă©tape : DĂ©termination des charges fixes

- Remplissez le tableau RĂ©partition des charges fixes en annexe 1-3
- Quelle remarque pouvez-vous sur l'évolution du coût fixe unitaire en fonction du niveau
d'activité ?


  4Úme étape : Détermination du coût total :

Remplissez le tableau Coût total des postes ATLAS en annexe 1-4


  5Úme étape : Détermination de la marge sur coût variable :

- A l'aide des calculs réalisés précédemment, complétez le tableau MCV pour poste ATLAS
en annexe 1-5
- DĂ©terminez la MCV unitaire ainsi que le taux de marge
- Quelle remarque pouvez-vous faire ?




                                                                                                            34
Chapitre 2 : LE SEUIL DE RENTABILITÉ

  1 - DÉFINITION
Le seuil de rentabilité (aussi appelé "chiffre d'affaires critique" ou "point mort") est le chiffre
d’affaires (ou le volume de vente) pour lequel l’entreprise ne rĂ©alise ni bĂ©nĂ©fice ni perte. Il peut
ĂȘtre exprimĂ© en valeur, en quantitĂ© ou en jours d'activitĂ©.

La marge sur coût variable est égale aux charges fixes.




Le seuil de rentabilitĂ© peut ĂȘtre dĂ©terminĂ© par ce calcul :
      Seuil de
    rentabilité =            Charges fixes
                         Taux de marge sur coût

  MCV * X = Charges fixes
                                  variable

Représentation graphique
MĂ©thode 1 : Le seuil de rentabilitĂ© est le chiffre d’affaires pour lequel la marge sur coĂ»t
variable est Ă©gale aux charges fixes.
    oĂč X est le nombre de produit Ă  fabriquer ou le CA
   Ă  trouver X = Charges fixes / MCV
Exemple de représentation graphique :
    Soit y1, la droite de marge sur coût
    variable Soit y2, la droite des charges
    fixes
    y1 = 0,25 CA
    y2 = 5 400




                                                                                                       35
MĂ©thode 2 : Le seuil de rentabilitĂ© est le chiffre d’affaires pour lequel le
résultat est nul.
Pour déterminer le SR, l'inconnu est le CA ou la quantité de produit à fabriquer
     Charges Totales = Charges variables * CA - Charges fixes

et Ă  vendre. L'Ă©quation s'Ă©crit donc :


      RĂ©sultat = Prix de vente (ou CA) X - Charges Totales
Si l'on connaĂźt le prix de vente unitaire ou le montant du CA, on peut poser :

OĂč X est le nombre d'unitĂ©s Ă  produire et Ă  vendre.

Pour trouver le seuil de rentabilité, on pose par définition
      RĂ©sultat = 0 Soit MCV * X= Charges fixes
      D'oĂč X =Charges fixes / MCV

Exemple de représentation graphique :
    Soit y1, la droite de résultat - Les charges variables
    sont Ă©gales y1 = 0,25 CA - 5 400




MĂ©thode 3 : Le seuil de rentabilitĂ© est le chiffre d’affaires est Ă©gal Ă  l’ensemble des charges.

Le prix de vente Pv par produit fabriqué est connu. X est le nombre de produits vendus. Le CA est
donc = Ă  Pc * X

Le total des charges est égal à la somme des coûts variables unitaires et des
coûts fixes Total des charges = coûts variables unitaires * X + coûts fixes



                                                                                               36
L'Ă©quation CA = Total des charges donne :
PV * X = coûts variables unitaires * X +
coĂ»ts fixes D'oĂč X = coĂ»ts fixes / coĂ»ts
variables unitaires

Exemple de représentation graphique :

     Soit y1, la droite des charges
     totales Soit y2, la droite du
     chiffre d’affaires
     y1 = 0,75 CA + 5 400
     y2 = CA




 A PPLICATION :

Déterminez le seuil de rentabilité des ordinateurs ATLAS fabriqués par ASIE IMPORT.




                                                                                      37
Annexe 1 : ASIE IMPORT

Annexe 1-1 :
                              DĂ©composition du poste "Autres frais"
Quantités fabriquées                        100       200        300            400      500
Partie variable
Partie fixe
Autres frais


Annexe 1-2
                                   RĂ©partition des charges     variables
Quantités fabriquées                             100       200        300       400      500
Composants utilisés                              67 417    134833     202249    269665   337081
M.O.D Assemblage                                  1 162      2324        3486     4647     5809
M.O.D. Montage                                      373        745       1118     1490     1863
M.O.D. ContrĂŽle                                     391        781       1171     1561     1952
Partie variable des autres frais
Coût variable
Coût variable unitaire


Annexe 1-3
                                      RĂ©partition des charges fixes
Quantités fabriquées                             100       200        300       400      500



Coût fixe
Coût fixe unitaire


Annexe 1-4
                                      Coût total des postes ATLAS
Quantités fabriquées                             100       200        300       400      500
Coût variable
Coût fixe
Coût total des postes ATLAS
Coût unitaire


Annexe 1-5
                                        MCV des postes ATLAS
Quantités fabriquées                          100       200           300       400      500
Chiffre d'affaires
Coût variable
MCV
Charges fixes
RĂ©su ltat
MCV unitaire




                                                                                                  38
Module CAE
TSGE-TCE

                Chapitre 3 : L’imputation rationnelle des charges fixes

Le coût complet unitaire
Soit a le coût variable unitaire, b le coût fixe total, x le nombre de produits fabriqués et vendus et
y le coût complet total :
        y = ax + b

Exemple : le coût variable unitaire est de 5,00 Dhs, le coût fixe total de 1 000,00 Dhs et il a été
fabriqué et vendu 2 000 produits.
       y = 5,00*2 000 + 1 000,00 = 11 000,00

                              b
Coût complet unitaire = a +
                              x

Exemple :
                                  1 000,00
Coût complet unitaire = 5,00 +             = 5,50
                                    2 000


L’imputation rationnelle des charges fixes
L’imputation rationnelle des charges fixes permet de neutraliser les effets des variations de
l’activitĂ© sur les coĂ»ts unitaires et d’évaluer le coĂ»t de la sous activitĂ©.

Exemple : La production normale est de 1 000 unités par mois. En mars, il a été produit 900
unités. Le prix de vente unitaire est de 10,00 Dhs, le coût variable unitaire de 6,00 Dhs et le coût
fixe de 3 000,00 Dhs.

     ÉlĂ©ments               Mars                                 PĂ©riode
Quantité                     900           Quantités produites durant la période
                         900
                              *100 = 90%   production de la période
Taux d’activitĂ©         1 000                                       *100
                                              production normale
Chiffre d’affaires          9 000,00       900 * 10,00
Coût variable               5 400,00       900 * 6,00
Charges fixes                              Charges fixes rĂ©elles * taux d’activitĂ©
                            2 700,00
imputées                                   3 000,00 * 90 %
CoĂ»t d’imputation                          CoĂ»t variable + charges fixes imputĂ©es
                            8 100,00
rationnelle                                5 400,00 + 2 700,00
                                           co u t d 'im p u tatio n ratio n n elle 8 1 0 0
Coût unitaire                     9,00                                            =
                                             p ro d u ctio n d e la p Ă©rio d e      900
CoĂ»t de la sous                       Charges fixes rĂ©elles – charges fixes imputĂ©es
                               300,00
activitĂ©                              3 000,00 – 2 700,00
                                      Chiffre d’affaires – coĂ»t d’imputation rationnelle –
Résultat                       600,00 coût de la sous activité
                                      9 000,00 – 8 100,00 – 300,00

Le coĂ»t unitaire ne variera pas d’un mois Ă  l’autre en fonction du niveau d’activitĂ©.




                                                                                                39/39

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Compta analytique d'exploitation

  • 1. ROYAUME DU MAROC OFPPT Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION RESUME THEORIQUE & GUIDE DE TRAVAUX PRATIQUES COMPTABILITE ANALYTIQUE MODULE N°: D’EXPLOITATION SECTEUR : TERTIAIRE SpĂ©cialitĂ© : TECHNICIEN SPECIALISE EN GESTION D’ENTREPRISE TECHNICIEN COMPTABLE D’ENREPRISE TECNICIEN SPECIALISE EN COMMERCE Niveau : TECHNICIEN SPECIALISE ET TECHNICIEN 1
  • 2. Document Ă©laborĂ© par : Nom et prĂ©nom EFP DR Mme MALKI Nawal CDC TERTIAIRE ET TIC DRIF RĂ©vision linguistique - - - Validation - - - 2
  • 3. MODULE 14 : COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATION OBJECTIF OPERATIONNEL DE PREMIER NIVEAU DE COMPORTEMENT COMPORTEMENT ATTENDU Pour dĂ©montrer sa compĂ©tence le stagiaire doit Calculer et suivre les coĂ»ts Selon les conditions, les critĂšres et les prĂ©cisions qui suivent. CONDITIONS D’EVALUATION ‱ Individuellement ‱ Travaux effectuĂ©s Ă  partir des documents appropriĂ©s, consignes des formateurs, Ă©tudes de cas, exposĂ©s, visites en entreprises, ‱ A l’aide d’une calculatrice, fiches suiveuses
 CRITERES GENERAUX ‱ Respect des dĂ©marches des mĂ©thodes appliquĂ©es ‱ Communication Ă©crite et verbale. ‱ Exactitude des calculs. ‱ VĂ©rification appropriĂ©e du travail PRECISIONS SUR LE CRITERES PARTICULIERS DE COMPORTEMENT ATTENDU PERFORMANCE A. Appliquer la mĂ©thode de centre ‱ Respect de la dĂ©marche de la mĂ©thode. d’analyse ‱ Le reclassement des charges. ‱ Le dĂ©coupage en centres d’analyse. ‱ Les prestations rĂ©ciproques entre les centres auxiliaires. ‱ Calcul du coĂ»t de l’unitĂ© d’Ɠuvre. 3
  • 4. OBJECTIF OPERATIONNEL DE PREMIER NIVEAU DE COMPORTEMENT ( suite) B. Calculer les coĂ»ts complets ‱ QualitĂ© de tenue des fiches de coĂ»ts. ‱ Exactitude des calculs des : CoĂ»t d’achat des MP Inventaire permanent CoĂ»t de production ‱ Prise en compte du traitements des : encours, dĂ©chets, rĂ©bus,.. ‱ CoĂ»t de distribution. ‱ CoĂ»t de revient. ‱ DĂ©termination des rĂ©sultats analytiques : Unitaire Global ‱ Rapprochement du rĂ©sultat analytique et rĂ©sultat de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale. ‱ Respect de la dĂ©marche de calcul des coĂ»ts. ‱ LisibilitĂ© des chiffres. ‱ Utilisation de la mĂ©thode de l’imputation C. Appliquer les mĂ©thodes de coĂ»ts rationnelle. partiels ‱ Utilisation de la mĂ©thode du coĂ»t variable. ‱ DĂ©termination du seuil de rentabilitĂ© : AlgĂ©brique Graphique ‱ DĂ©termination du coĂ»t marginal. ‱ DĂ©termination des standards. D. Utiliser la mĂ©thode des coĂ»ts ‱ Calcul et analyse des Ă©carts. prĂ©Ă©tablis ‱ Analyse graphique des Ă©carts. ‱ Communication Ă©crite et verbale. 4
  • 5. OBJECTIFS OPERATIONNELS DE SECOND NIVEAU LE STAGIAIRE DOIT MAÎTRISER LES SAVOIRS, SAVOIR-FAIRE, SAVOIR- PERCEVOIR OU SAVOIR ÊTRE JUGES PREALABLES AUX APPENTISSAGES DIRECTEMENT REQUIS POUR L'ATTEINTE DE L'OBJECTIF DE PREMIER NIVEAU, TELS QUE : Avant d’aborder l’ensemble des prĂ©cisions : 1. Objectifs et les caractĂ©ristiques de la comptabilitĂ© analytique 2. Expliquer les formes de CAE 3. Expliquer la relation entre la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale et la comptabilitĂ© analytique 4. Expliquer les interrelations entre Fonction :CAE et autres services de l’entreprise 5. Expliquer les interrelations entre Fonction :CAE et les partenaires de l’entreprise 6. Se soucier de l’importance de la CAE comme outil de gestion et de dĂ©cision Avant d’appliquer la mĂ©thode de centre d’analyse (A): 7. DĂ©terminer les charges de la comptabilitĂ© analytique 8. DĂ©finir le coĂ»t 9. Comprendre la hiĂ©rarchie et la typologie des coĂ»ts 10. Reclasser les charges par nature 11. DĂ©finir centre principal et centre auxiliaire 12. DĂ©finir l’unitĂ© d’Ɠuvre Avant de calculer les coĂ»ts complets (B) : 13. Les Ă©tapes de calcul de coĂ»ts Avant d’appliquer les mĂ©thodes de coĂ»ts partiels (C) : 14. PrĂ©ciser l’intĂ©rĂȘt de chaque mĂ©thode 15. DĂ©finir coĂ»t variable 16. DĂ©finir coĂ»t fixe 17. DĂ©finir coĂ»t semi - variable 18. Insister sur l’incidence du niveau d’activitĂ© sur les coĂ»ts 19. RĂ©soudre et reprĂ©senter une Ă©quation de 1er degrĂ© Avant d’appliquer les mĂ©thodes de coĂ»ts prĂ©Ă©tablis (D) : 20. DĂ©finir la mĂ©thode 21. Expliquer les objectifs de la mĂ©thode 22. RĂ©pertorier les coĂ»ts prĂ©Ă©tablis 5
  • 6. SOMMAIRE Introduction gĂ©nĂ©rale 7 Parties 1 : la mĂ©thode des coĂ»ts complets 10 Chapitre 1 : la hiĂ©rarchie des coĂ»ts 10 Chapitre 2 : L’inventaire permanent 12 Chapitre 3 : les charges de la comptabilitĂ© analytique 18 Chapitre 4 : le traitement des charges de la comptabilitĂ© analytique 20 Chapitre 5 : les Ă©lĂ©ments correctifs du coĂ»t de production 25 Partie 2/ la mĂ©thode des coĂ»ts partiels 32 chapitre 1 : COÛT VARIABLE & MARGE : 32 chapitre 2 : LE SEUIL DE RENTABILITÉ 35 Chapitre 3 : L’imputation rationnelle des charges fixes 39 6
  • 7. INTRODUCTION GENERALE 1- les insuffisances de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale : Pourquoi la comptabilitĂ© analytique ? La comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale est une comptabilitĂ© lĂ©gale qui a pour objet la saisie, la classification et l’enregistrement des flux externes. L’enregistrement de ces flux doit aboutir Ă  la fin de l’exercice Ă  l’établissement des Ă©tats de synthĂšse. Plusieurs lacunes entachent toutefois la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale : - la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale ne s’intĂ©resse qu’aux flux externes : elle conçoit l’entreprise comme un carrefour d’échange et ne rend pas compte du processus de transformation des inputs Ă  l’intĂ©rieur de l’entreprise. Dans l’optique de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale, l’intĂ©rieur de l’entreprise est une boĂźte noire. MarchĂ© amont L’ENTREPRISE MarchĂ© aval - Immobilisations UNE BOITE - MatiĂšres premiĂšres Biens et services - Mat et outillage NOIRE - autres - la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale donne un rĂ©sultat unique Ă  posteriori Ă  tous produits confondus, toutes activitĂ©s confondues. C’est donc une comptabilitĂ© de synthĂšse qui ne permet pas de savoir les dĂ©tails de ce rĂ©sultat unique ou global. CPC Achats Vente ( P1, P2, 
) Variation de stocks Autres charges BĂ©nĂ©fice - la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale ne permet pas d’évaluer les stocks finaux, ni la production faite par l’entreprise pour elle-mĂȘme. 2- les objectifs de la comptabilitĂ© analytique : la comptabilitĂ© analytique essaie de combler les insuffisances de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale : - elle permet d’illuminer « la boĂźte noire » en dĂ©taillant le processus de transformation. Dans le cas des entreprise industrielles, on distingue trois grandes opĂ©rations : approvisionnement, production et distribution Approvisionnement production distribution Inputs MP PF outputs CoĂ»t d’achat c de production c de revient - la comptabilitĂ© analytique dĂ©taille le processus par lequel les inputs sont passĂ©s jusqu’à leur stade final. - La comptabilitĂ© analytique permet aussi d’éclater le rĂ©sultat unique de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale en autant de rĂ©sultat qu’il y a de produit 7
  • 8. BĂ©nĂ©fice CPC P1 CPC P2 CPC P3 Charges P1 Produits P1 Charges P2 Produits P2 Charges P3 Produits P3 BĂ©nĂ©fice Perte BĂ©nĂ©fice - la comptabilitĂ© analytique permet d’évaluer les Ă©lĂ©ments de stocks, elle calcule le coĂ»t unitaire de chaque produit ce qui facilite le calcul du coĂ»t de stock et ce qui facilitĂ© Ă©galement la valorisation de la production immobilisĂ©e (la production faite par l’entreprise pour elle-mĂȘme) - elle permet aussi de tenir une comptabilitĂ© matiĂšre, c Ă  d la possibilitĂ© de connaĂźtre Ă  tout moment les existants en quantitĂ© et en valeur des MP, des M/ses et des PF stockĂ©s au magasin ou en cours de fabrication dans les centres de production. - Elle permet de calculer es coĂ»ts intermĂ©diaires et finaux. - Elle permet d’analyser la rentabilitĂ© afin de mesurer les variations de marges en fonction des Ă©tapes de la production. - Elle permet le contrĂŽle de la logique comptable par rapprochement entre la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale et la comptabilitĂ© analytique. Mais finalement on peut dire que la comptabilitĂ© analytique est intĂ©ressĂ©e par la connaissance des coĂ»ts supportĂ©s par l’entreprise. Le noyau central des objectifs est constituĂ© par la connaissance du coĂ»t de revient et de ses composantes. 3- les caractĂ©ristiques des coĂ»ts : Un coĂ»t correspond Ă  l’accumulation des charges sur un produit. Le CGNC prĂ©conise la terminologie suivante : « un coĂ»t est une somme des charges relatives Ă  un Ă©lĂ©ment dĂ©fini au sein du rĂ©seau comptable ». Un coĂ»t est dĂ©fini par les trois caractĂ©ristiques suivantes : son contenu, son moment de calcul et son champ d’application. a- Le contenu : pour une pĂ©riode dĂ©terminĂ©e, un coĂ»t peut ĂȘtre calculĂ© soit en y incorporant toutes les charges enregistrĂ©es en comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale, soit en y incorporant qu’une partie de ces charges. Le plan comptable distingue ainsi 2 familles de coĂ»ts, les coĂ»ts complets et les coĂ»ts partiels. i. Les coĂ»ts complets : ils sont constituĂ©s par la totalitĂ© des charges relatives Ă  l’objet du calcul, il en existe deux sortes : ‱ les coĂ»ts complets traditionnels : si les charges de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale sont incorporĂ©es telles quelles sans modification. ‱ Les coĂ»ts complets Ă©conomiques : si ces charges ont subi des retraitement en vue d’une meilleure expression du coĂ»t. ii. les coĂ»ts partiels : se sont des coĂ»ts obtenus en incorporant qu’une partie des charges pertinentes en fonction du problĂšme Ă  traiter, il existe 2 grandes catĂ©gories coĂ»ts partiels : le coĂ»t variable et le coĂ»t direct. ‱ le coĂ»t variable : il est constituĂ© seulement des charges qui varient avec le volume d’activitĂ© de l’entreprise, sont donc exclues les charges dites fixes ou de structure. ‱ Le coĂ»t direct : il est constituĂ© par les charges qui peuvent lui ĂȘtre directement affectĂ©es. b- le moment de calcul des coĂ»ts : dans ce cas les coĂ»ts sont dĂ©terminĂ©s, soit antĂ©rieurement au faits qui les engendrent et on parle des coĂ»ts prĂ©-Ă©tablis, soit postĂ©rieurement Ă  ces faits et on parle des coĂ»ts constatĂ©s ou rĂ©els ou historiques. La comparaison de ces coĂ»ts conduit Ă  dĂ©terminer les Ă©carts. c- Le champ d’application du coĂ»t Ă©tudiĂ© : il s’agit : - d’un coĂ»t par fonction Ă©conomique 8
  • 9. - d’un coĂ»t par moyen d’exploitation, magasin, rayon ou partie du rayon, usine,atelier, poste de travail, bureau
 - d’un coĂ»t par production : l’ensemble du produit, famille du produit, unitĂ© du produit, stade d’élaboration du produit
 - autres coĂ»ts : par rĂ©gion, par catĂ©gorie de clients
 4- comparaison comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale / comptabilitĂ© analytique : CritĂšres ComptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale ComptabilitĂ© analytique - au regard de la loi Obligatoire Facultative - vision de l’entreprise Globale DĂ©taillĂ©e - horizon PassĂ© PrĂ©sent, futur - flux observĂ©s Externes Internes - classement des charges Par nature Par destination - objectifs Financiers Economiques - rĂšgles RĂšgles normatives Souples, Ă©volutives - utilisateurs Direction- tiers Tous les responsables - nature de l’information PrĂ©cise-certifiĂ©e-formelle Rapide, pertinente et approchĂ©es 9
  • 10. PARTIE 1/ LA METHODE DES COUTS COMPLETS Chapitre 1 : la hiĂ©rarchie des coĂ»ts Introduction : L’objectif de la comptabilitĂ© de gestion dans le cadre de la mĂ©thode des coĂ»ts complets est d’obtenir le coĂ»t des produits Ă©laborĂ©s contenant toutes les charges c Ă  d un coĂ»t dit de revient. La mĂ©thode des coĂ»ts complets prĂ©conise un calcul de coĂ»t par stade de fabrication qui doit respecter la rĂ©alitĂ© du processus de production de chaque E/se. Dans une vision trĂšs globale, on peut distinguer 2 types d’Eses : * Les entreprises commerciales dont le cycle d’exploitation peut ĂȘtre rĂ©sumĂ© ainsi : APPROVISIONNEMENT DISTRIBUTION * Les entreprises industrielles dont le cycle d’exploitation peut se rĂ©sumer comme suit : APPROVISIONNEMENT TRANSFORMATION DISTRIBUTION En consĂ©quence, les charges de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale doivent ĂȘtre rassemblĂ©es suivant leur appartenance Ă  une Ă©tape dĂ©finie ci-dessus. La constitution des coĂ»ts par Ă©tape fait apparaĂźtre : - un ou des coĂ»ts d’approvisionnement ou d’achat - des coĂ»ts de production - des coĂ»ts de distribution l’obtention des coĂ»ts de revient des produits se fait par intĂ©gration successive des diffĂ©rents coĂ»ts et pour tenir compte de cet aspect chronologique dans le calcul du coĂ»t de revient, on parle de hiĂ©rarchie des coĂ»ts. I- le coĂ»t d’achat : C’est un coĂ»t qui regroupe les charges relatives Ă  la fonction approvisionnement de l’entreprise a- les produits approvisionnĂ©s : il est possible d’en retenir 4 types : ‱ les marchandises : qui reprĂ©sentent tous ce que l’entreprise commerciale achĂšte pour revendre en l’état et sans transformation ‱ les matiĂšres premiĂšres : qui sont des objets ou des substances plus au moins Ă©laborĂ©s destinĂ©s Ă  entrer dans la composition des produits fabriquĂ©s. ‱ Les emballages : une distinction doit ĂȘtre faite entre l’emballage de conditionnement ( bouteille en plastique) et les emballages de distribution. Les premiers font partie du coĂ»t de production du produit fini , les second rentrent dans le coĂ»t de distribution. ‱ Les matiĂšres et fournitures consommables : qui sont des objets plus au moins Ă©laborĂ©s consommĂ©s au premier usage et qui concourent Ă  la fabrication sans entrer dans la composition du produit fabrique ( huile du moteur) Remarque : il faut calculer un coĂ»t d’achat pour chaque type d’élĂ©ments approvisionnĂ©s et dont on dĂ©sire suivre le niveau des stocks. b- les composantes du coĂ»t d’achat : CoĂ»t d’achat = prix d’achat + charges directes d’achat + charges indirectes d’achat 10
  • 11. II- coĂ»t de production : C’est un coĂ»t qui intĂšgre outre la consommation des matiĂšres, les charges de production relatives aux produits. En fonction de son niveau d’élaboration, un produit peut ĂȘtre un encours, un produit intermĂ©diaire ou un produit fini. Parfois on parle de produit principal ou de produit secondaire qui est un produit obtenu du fait de la production principale : exemple : une entreprise de raffinage, en produisant de l’essence obtient plusieurs produits secondaire : goudron, nylon. ‱ Les composantes du coĂ»t de production : CoĂ»t de production= coĂ»t d’achat des matiĂšres et fournitures consommĂ©es + charges directes de production + charges indirectes de production. III- le coĂ»t de revient : Il est calculĂ© par type de produits vendus, il est composĂ© de coĂ»t de production et de coĂ»t hors production. CoĂ»t de revient de produits vendus = coĂ»t de production vendus + charges directes de distribution + charges indirectes de distribution. Remarque : De cette maniĂšre on peut dĂ©terminer facilement le rĂ©sultat rĂ©alisĂ© sur le vente de chaque type de produits, en faisant une comparaison entre le chiffre d’affaires gĂ©nĂ©rĂ© par chaque type de produits et son coĂ»t de revient. 11
  • 12. Chapitre 2 : L’inventaire permanent : I- principe gĂ©nĂ©ral : On appelle inventaire permanent l’organisation des comptes de stock qui, par l’enregistrement des mouvements des stocks, permet de connaĂźtre de façon constante, en cours d’exercice, les existants chiffrĂ©s en quantitĂ© et en valeur. Les principes de l’inventaire permanent sont valables pour tous les Ă©lĂ©ments stockĂ©s dans l’entreprise ; MP, produits intermĂ©diaires, PF
. La comptabilitĂ© analytique se doit de calculer les coĂ»ts selon une pĂ©riodicitĂ© rapprochĂ©e (souvent le mois), elle ne peut pas se contenter de connaĂźtre les stocks et donc les consommations une fois dans l’annĂ©e comme le fait la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale Ă  l’aide de l’inventaire « intermittent », « physique ». elle met donc en place une organisation comptable qui enregistre les mouvements de stocks (entrĂ©e, sortie) en quantitĂ© et en valeur et permet ainsi de dĂ©terminer Ă  tout moment le stock final thĂ©orique. Le suivi des mouvements de stocks est rĂ©alisĂ© sur des comptes de stocks (compte d’inventaire permanent) qui ont la structure suivante : CIP Stock initial Sorties au coĂ»t de sortie EntrĂ©es au coĂ»t Stock final d’entrĂ©e Le coĂ»t d’entrĂ©e varie en fonction des Ă©lĂ©ments stockĂ©s : - pour les matiĂšres et fournitures ; il s’agit du coĂ»t d’achat - pour les produits intermĂ©diaire et les produits finis : il s’agit du coĂ»t de production le coĂ»t de sortie dĂ©pend de la mĂ©thode d’évaluation utilisĂ©e par l’entreprise. Un compte de stock doit obligatoirement ĂȘtre Ă©quilibrĂ© ce qui permet d’écrire SI+entrĂ©es ( E ) = SF + sorties ( S) S= SI+E-SF S= E+ (SI-SF) S=E+ variation de stock II- principales mĂ©thodes d’évaluation des sorties des stocks: A- exposĂ© des mĂ©thodes : on va Ă©tudier principalement les mĂ©thodes du coĂ»t moyen pondĂ©rĂ© et les mĂ©thodes d’épuisement des lots. Exemple : le stock initial et les mouvements concernant la marchandise M sont les suivants : 1er janvier SI lot N° 65 5000kg Ă  10 dh le kg 3 janvier sortie 2500 kg 12 janvier entrĂ©e lot N° 66 6000 kg Ă  12 dh le kg 28 janvier sortie 3000 kg la mĂ©thode du coĂ»t moyen pondĂ©rĂ© : Dans ce cas deux procĂ©dĂ©s sont possibles : - coĂ»t moyen unitaire pondĂ©rĂ© (CMUP) calculĂ© en fin de pĂ©riode avec cumul du stock initial - coĂ»t moyen unitaire pondĂ©rĂ© (CMUP) calculĂ© aprĂšs chaque entrĂ©e. 12
  • 13. date libĂ©llĂ©s entrĂ©es sorties stocks qtĂ© PU mt qtĂ© PU mt qtĂ© PU mt 01-janv SI lot N°65 5000 10 50000 5000 10 50000 03-janv sortie 2500 10 25000 2500 10 25000 12-janv entrĂ©e lot n° 66 6000 12 72000 8500 0 28-janv sortie 3000 5500 0 - 11000 11,09 122000 5500 11,09 60995 5500 11,09 61005 CMUP en fin de pĂ©riode avec cumul du stock initial : CMUP= (5000*10)+(6000*12) 5000+6000 = 122.000/11.000=11,09 CMUP aprĂšs chaque entrĂ©e : date libĂ©llĂ©s entrĂ©es sorties stocks qtĂ© PU mt qtĂ© PU mt qtĂ© PU mt 01-janv SI lot N°65 5000 10 50000 5000 10 50000 03-janv sortie 2500 10 25000 2500 10 25000 12-janv entrĂ©e lot n° 66 6000 12 72000 8500 11,41 97000 28-janv sortie 3000 11,41 34230 5500 0 11000 122000 5500 59230 5500 62770 CMUP : 97000/5800= 11,41 la mĂ©thode d’épuisement des lots : - FIFO ou PEPS : premier entrĂ© premier sorti Date LibellĂ©s EntrĂ©es Sorties Stocks 01/01 SI LOT N°65 5000 10 50000 5000 10 50000 03/01 Sortie 2500 10 25000 2500 10 25000 12/01 EntrĂ©e 6000 12 72000 2500 10 25000 6000 12 72000 28/01 Sortie 500 10 25000 5500 12 66000 500 12 6000 11000 122000 5500 56000 5500 66000 - LIFO ou DEPS : dernier entrĂ©e premier sorti Date LibellĂ©s EntrĂ©es Sorties Stocks 01/01 SI LOT N°65 5000 10 50000 5000 10 50000 03/01 Sortie 2500 10 25000 2500 10 25000 12/01 EntrĂ©e 6000 12 72000 2500 10 25000 6000 12 72000 28/01 Sortie 3000 12 36000 2500 10 25000 3000 12 36000 11000 122000 5500 61000 2500 10 25000 3000 12 36000 13
  • 14. Tableau comparatif : CMUP fin de CMUP aprĂšs FIFO LIFO pĂ©riode chaque entrĂ©e Sorties 60995 59230 56000 61000 SF 61005 62770 66000 61000 PrĂ©cision : - chaque mĂ©thode abouti Ă  une valeur des sorties et du SF diffĂ©rents, donc Ă  un coĂ»t de revient diffĂ©rent et Ă  des rĂ©sultats analytiques diffĂ©rents - seules les mĂ©thodes de la moyenne pondĂ©rĂ©e et FIFO qont autorisĂ©es par la loi comptable - l’entreprise doit respecter le principe comptable fondamental de la permanence des mĂ©thodes Application : Le stock initial et les mouvements concernant la M/se « M » sont les suivants en juin : 1-06 SI : 30 unitĂ©s Ă  120 dhs l’une Les entrĂ©es du mois : le 10-06 20 unitĂ©s Ă  150 dhs l’une Le 17-06 35 unitĂ©s Ă  110 dhs l’une Le 26/06 15 unitĂ©s Ă  180 dhs l’une Les sorties du mois : le 06/06 15 unitĂ©s Le 12/06 25 unitĂ©s 25/06 35 unitĂ©s TAF : Ă©valuer les sorties de stock en utilisant les diffĂ©rentes mĂ©thodes de l’exposĂ© ci-dessus. B- Critique des mĂ©thodes : * CMUP avec cumul du SI calculĂ© en fin de pĂ©riode : - Avantages : les sorties de stock et les existants qui leur succĂšdent sont valorisĂ©s au mĂȘme coĂ»t moyen unitaire. Du point de vue Ă©conomique, cette mĂ©thode, du fait qu’elle conduit Ă  prendre en considĂ©ration le stock initial en plus des entrĂ©es par le calcul du CMUP, permet un amortissement des fluctuations des prix, on parle alors d’un lissage des coĂ»ts de revient. - inconvĂ©nients : le principal reproche fait Ă  cette mĂ©thode provient du fait qu’il faut attendre la fin de la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence pour valoriser les sorties de stock, ce qui est en contradiction avec le principe de l’inventaire permanent. * CMUP aprĂšs chaque entrĂ©e : - avantages : il permet la valorisation des sorties en temps rĂ©el - inconvĂ©nients : cette mĂ©thode ne peut ĂȘtre adoptĂ©e que si on utilise l’outil informatique, parce que les calculs sont nombreux. * mĂ©thodes d’épuisement des lots : - FIFO : en pĂ©riode des hausses des prix, la mĂ©thode conduit Ă  une Ă©valuation plus faible des sorties, donc : Ă  une minoration du coĂ»t de revient, Ă  une majoration de la valeur du stock final, conduisant l’une et l’autre Ă  une majoration du rĂ©sultat. En pĂ©riode de baisse de prix , l’inverse se produit. - LIFO : en pĂ©riode de hausse des prix, la mĂ©thode conduit Ă  une Ă©valuation plus Ă©levĂ©e des sorties donc : - Ă  une majoration du coĂ»t de revient - Ă  une minoration du stock final - conduisant l’une et l’autre Ă  une minoration du rĂ©sultat En pĂ©riode de baisse des prix, l’inverse se produit. 14
  • 15. Application : Des Ă©tudes empiriques ont montrĂ© que le bĂ©nĂ©fice comptable ne constitue pas une information fiable, car il ne reflĂšte pas la rĂ©alitĂ©. Exemple : ConsidĂ©rons l’exemple d’une entreprise qui a l’habitude de s’approvisionner par lot de 1000 unitĂ©s d’un certain produit. Livraisons QtĂ© PU Mt Livraison N°1 1000 10 10.000 Livraison N°2 1000 12 20.000 Livraison N°3 1000 25 25.000 Livraison N°4 1000 35 35.000 Supposons qu’elle ait conclu une vente de 100 unitĂ©s au prix de 4000 dhs. Calculons les rĂ©sultats comparatifs LIFO et FIFO sachant que l’impĂŽt = 50% du bĂ©nĂ©fice, la hausse des prix est continue. Solution : Les Ă©lĂ©ments FIFO LIFO CA 4000 4000 CoĂ»t de revient des Mses vendues : - FIFO 1000 - LIFO 3500 BĂ©nĂ©fice avant impĂŽt 3000 500 ImpĂŽt (50%) 1500 250 BĂ©nĂ©fice aprĂšs impĂŽt 1500 250 Cash flow 2500 3750 nous constatons que la mĂ©thode FIFO abouti Ă  un bĂ©nĂ©fice comptable plus Ă©levĂ©, mais aussi Ă  un cash flow plus bas que la mĂ©thode LIFO. Si les investisseurs Ă©valuent les Eses par rapport Ă  leur cash flow et non par rapport Ă  leur bĂ©nĂ©fice. Nous assisterons alors Ă  un accroissement dans l’évaluation boursiĂšre de l’entreprise. On constate aussi que selon que l’on choisisse une mĂ©thode ou une autre les rĂ©sultats et les impĂŽts Ă  payer ne seront pas les mĂȘmes. C- Les diffĂ©rences d’inventaire : La pratique de l’inventaire permanent permet Ă  tout moment de connaĂźtre l’existent thĂ©orique en stock, la loi comptable impose au minimum un inventaire physique des existants rĂ©els Ă  la fin de l’exercice (inventaire intermittent) Or les existants rĂ©els peuvent ne pas correspondre exactement aux existants thĂ©oriques rĂ©sultants de l’inventaire permanent pour de nombreuses raisons : - A l’entrĂ©e des Ă©lĂ©ments stockĂ©s : o livraison effectuĂ©e par le fournisseur avec une tolĂ©rance de quantitĂ© admise par l’usage commercial. o Perte partielle au cours du transport. - pendant le stockage : Ă©vaporation, casse, vol
 - Ă  la sortie des Ă©lĂ©ments stockĂ©s : mesurage, pesage approximatifs. On dĂ©termine les existants grĂące Ă  des inventaires extra-comptables pĂ©riodiques, ces inventaires peuvent porter sur une fraction du stock tous les mois ou tous les trimestres, c’est ce qu’o appelle les inventaires tournants. 15
  • 16. En rapprochant les rĂ©sultats de l’inventaire rĂ©el, des existants de l’inventaire comptables permanent, on constate des diffĂ©rences appelĂ©es : diffĂ©rence d’inventaire. Trois situations peuvent se prĂ©senter : - stock final rĂ©el < SF thĂ©orique : il s’agit d’un mali d’inventaire traitĂ© comme une sortie fictive (crĂ©dit du CIP) - SF rĂ©el > SF thĂ©orique : il s’agit d’un boni d’inventaire traitĂ© comme une entrĂ©e fictive (dĂ©bit du CIP) - SF rĂ©el = SF thĂ©orique RESUME ET APPLICATIONS : Le coĂ»t d’achat, encore appelĂ© coĂ»t d’acquisition, correspond au coĂ»t supportĂ© par l’entreprise pour acheter ses matiĂšres premiĂšres. Il comprend le prix d’achat des matiĂšres premiĂšres (indiquĂ© sur la facture du fournisseur) majorĂ© des frais engagĂ©s Ă  cette occasion (ex : main d’Ɠuvre des salariĂ©s chargĂ©s du dĂ©chargement, amortissement des matĂ©riels utilisĂ©s pour la mise en stock, 
). Exemple : Indiquer la nature du coĂ»t, les CoĂ»t d'acquisition des 100 tonnes de pommes de terre quantitĂ©s et le nom de la ElĂ©ments QuantitĂ© Prix unitaire Total Charges directes matiĂšre premiĂšre - Pommes de terre 100 650.00 65 000.00 QuantitĂ© et prix ou total Charges indirectes sont donnĂ©s dans l’énoncĂ© - Charges d'approvisionnement 100 2.25 225.00 Informations trouvĂ©es ou Total 100 652.2500 65 225.00 calculĂ©es Ă  partir du tableau de rĂ©partition des Recopier la quantitĂ© indiquĂ©e Montant total Somme de la charges indirectes dans le titre du tableau / quantitĂ©s colonne total Les stocks L’inventaire intermittent des stocks est la mĂ©thode retenue par la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale pour Ă©valuer pĂ©riodiquement (Ă  l’inventaire notamment) les stocks. L’inventaire permanent des stocks est la mĂ©thode retenue par la comptabilitĂ© de gestion pour suivre, grĂące Ă  l’enregistrement des entrĂ©es et des sorties, l’évolution du stock en quantitĂ© et en valeur. Cela peut se faire selon 4 mĂ©thodes : le premier entrĂ© premier sorti (PEPS), le dernier entrĂ© le premier sorti (DEPS), le coĂ»t unitaire moyen pondĂ©rĂ© aprĂšs chaque entrĂ©e (CUMP aprĂšs chaque entrĂ©e) et le coĂ»t moyen pondĂ©rĂ© de fin de pĂ©riode (CUMP de fin de pĂ©riode). Le premier entrĂ© premier sorti Exemple : Fiche de stock des pommes de terres EntrĂ©es Sorties Stock Date LibellĂ© Q PU Montant Q PU Montant Q PU Montant 01/04/2002 Stock initial 60 648.00 38 880.00 60 648.00 38 880.00 05/04/2002 Sortie 40 648.00 25 920.00 20 648.00 12 960.00 180 652.00 117 360.00 20 648.00 12 960.00 10/04/2002 EntrĂ©e 180 652.00 117 360.00 20 648.00 12 960.00 150 652.00 97 800.00 12/04/2002 Sortie 30 652.00 19 560.00 30/04/2002 Stock final 150 652.00 97 800.00 150.00 652.00 97 800.00 Total 240 156 240.00 240 156 240.00 Les matiĂšres premiĂšres les plus anciennes sortent les premiĂšres. Le total des entrĂ©es (quantitĂ© et montant) doit ĂȘtre indique au total des sorties (quantitĂ© et montant). 16
  • 17. Le premier entrĂ© dernier sorti Exemple : Fiche de stock des pommes de terres EntrĂ©es Sorties Stock Date LibellĂ© Q PU Montant Q PU Montant Q PU Montant 01/04/2002 Stock initial 60 648.00 38 880.00 60 648.00 38 880.00 05/04/2002 Sortie 40 648.00 25 920.00 20 648.00 12 960.00 180 652.00 117 360.00 180 652.00 117 360.00 10/04/2002 EntrĂ©e 20 648.00 12 960.00 50 652.00 32 600.00 130 652.00 84 760.00 12/04/2002 Sortie 20 648.00 12 960.00 130 652.00 84 760.00 130 652.00 84 760.00 30/04/2002 Stock final 20 648.00 12 960.00 20 648.00 12 960.00 Total 240 156 240.00 240 156 240.00 Les matiĂšres premiĂšres les plus rĂ©centes sortent les premiĂšres. Le coĂ»t unitaire moyen pondĂ©rĂ© aprĂšs chaque entrĂ©e Exemple : Fiche de stock des pommes de terres EntrĂ©es Sorties Stock Date LibellĂ© Q PU Montant Q PU Montant Q PU Montant 01/04/2002 Stock initial 60 648.00 38 880.00 60 648.00 38 880.00 05/04/2002 Sortie 40 648.00 25 920.00 20 648.00 12 960.00 10/04/2002 EntrĂ©e 180 652.00 117 360.00 200 651.60 130 320.00 12/04/2002 Sortie 50 651.60 32 580.00 150 651.60 97 740.00 30/04/2002 Stock final 150 651.60 97 740.00 150 651.60 97 740.00 Total 240 156 240.00 240 156 240.00 QuantitĂ©s en stock + Montant du stock + quantitĂ©s entrĂ©es soit Montant / quantitĂ© soit montant de l’entrĂ©e soit 20 +180 130 320,00 / 200 12 960,00 + 117 360,00 Les sorties sont valorisĂ©es au coĂ»t unitaire moyen pondĂ©rĂ© du stock. Le coĂ»t unitaire moyen pondĂ©rĂ© de fin de pĂ©riode Exemple : Fiche de stock des pommes de terres EntrĂ©es Sorties Stock Date LibellĂ© Q PU Montant Q PU Montant Q PU Montant 01/04/2002 Stock initial 60 648.00 38 880.00 60 651.00 38 880.00 05/04/2002 Sortie 40 651.00 26 040.00 20 651.00 13 020.00 10/04/2002 EntrĂ©e 180 652.00 117 360.00 200 651.00 130 380.00 12/04/2002 Sortie 50 651.00 32 550.00 150 651.00 97 650.00 30/04/2002 Stock final 150 651.00 97 650.00 150 651.00 97 650.00 Total 240 651.00 156 240.00 240 156 240.00 Montant des entrĂ©es / quantitĂ©s entrĂ©es soit 156 240,00 / 240 ValorisĂ© au coĂ»t unitaire moyen pondĂ©rĂ© des entrĂ©es Dans un exercice complet de comptabilitĂ© de gestion, il sera gĂ©nĂ©ralement demandĂ© d’utiliser la mĂ©thode du coĂ»t unitaire moyen pondĂ©rĂ© (CUMP). Étant donnĂ© qu’il n’y a gĂ©nĂ©ralement qu’une seule entrĂ©e et qu’une seule sortie (qui intervient aprĂšs l’entrĂ©e), l’utilisation du CUMP aprĂšs chaque entrĂ©e ou de fin de pĂ©riode donne les mĂȘmes rĂ©sultats. Exemple : Fiche de stock des pommes de terres EntrĂ©es Sorties Mouvements QuantitĂ©s CoĂ»t unitaire Total QuantitĂ©s CoĂ»t unitaire Total Stock initial 60 648.00 38 880.00 Achats 180 652.00 117 360.00 Consommation 40 651.0000 26 040.00 Stock Final 200 651.0000 130 200.00 Total 240 651.0000 156 240.00 240 651.0000 156 240.00 On ne prĂ©sente que les colonnes EntrĂ©es et Sorties. Sauf prĂ©cision contraire dans l’énoncĂ©, utiliser 4 dĂ©cimales pour chiffrer le CUMP. 17
  • 18. Chapitre 3 : Les charges de la comptabilitĂ© analytique Introduction : La comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale est fortement influencĂ©e par les considĂ©rations juridiques et fiscales, la comptabilitĂ© analytique peut se libĂ©rer de ces influences et privilĂ©gier l’aspect Ă©conomique des phĂ©nomĂšnes Ă©tudiĂ©s afin de rĂ©pondre aux impĂ©ratifs qui lui sont fixĂ©s, c’est pourquoi les charges de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale subissent les retraitements avant d’ĂȘtre intĂ©grĂ©es dans les coĂ»ts, ces retraitements ont pour objet soit : - D’éliminer certaines charges (charges non incorporables) - d’en crĂ©er d’autres (charges supplĂ©tives) 1. les charges non incorporables : ce sont les charges inscrites en comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale mais non reprises par la comptabilitĂ© analytique, ces charges sont ignorĂ©es par la comptabilitĂ© analytique parce qu’elles ne correspondent pas aux conditions normales d’exploitation. On peut donner comme exemple : prime d’assurance vie que la tĂȘte d’un dirigeant, amortissement des frais prĂ©liminaires. En gĂ©nĂ©ral, toutes les charges non courantes constituent les charges non incorporables. Remarque : les produits non courants sont Ă©galement ignorĂ©s par la comptabilitĂ© analytique. 2. les charges supplĂ©tives : Ce sont des charges incorporĂ©es aux coĂ»ts bien qu’elles ne figurent pas en comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale pur des raisons juridiques et fiscales. L’introduction des charges supplĂ©tives dans les coĂ»ts et justifiĂ©e comme l’exclusion des charges non incorporables par le souci de pouvoir effectuer des analyses comparatives dans le temps et dans l’espace. En effet, ces comparaisons permettent d’éliminer les diffĂ©rences provenant des structures financiĂšres (mode et financement) et les diffĂ©rences provenant des structures juridiques (cadre juridique de l’entreprise). Il existe 2 types de charges supplĂ©tives consacrĂ©es par les comptables : ‱ la rĂ©munĂ©ration conventionnelle des capitaux propres. ‱ La rĂ©munĂ©ration conventionnelle de l’exploitant. a- rĂ©munĂ©ration conventionnelle des capitaux propres Deux entreprises dans la mĂȘme branche d’activitĂ©, ayant engagĂ© la mĂȘme somme de capitaux, ayant la mĂȘme puissance Ă©conomique, auront cependant des charges financiĂšres diffĂ©rentes, si l’une a plus de capitaux Ă©tranges (emprunts) que l’autre. Pour comparer rationnellement l’activitĂ© de ces deux entreprises, deux procĂ©dĂ©s sont possibles : - Ă©liminer de leurs charges respectives les intĂ©rĂȘts sur emprunts, dans ce cas les charges d’intĂ©rĂȘts constitueraient des charges non incorporables. - Ajouter aux charges de ces deux entreprises une rĂ©munĂ©ration fictive des capitaux propres , dans ce cas, ces rĂ©munĂ©rations constituent des charges supplĂ©tives. C’est cette derniĂšre mĂ©thode qui a Ă©tĂ© retenue parce qu’elle est plus rĂ©aliste, le capital qu’il soit propre ou Ă©tranger a un coĂ»t (coĂ»t du capital). b- rĂ©munĂ©ration conventionnelle de l’exploitant de l’entreprise individuelle : Deux entreprises qui travaillent exactement dans les mĂȘmes conditions sont : l’une Ă  forme individuelle, l’autre Ă  forme de sociĂ©tĂ© anonyme. Dans la premiĂšre, le propriĂ©taire dirigeant n’est pas forcĂ©ment rĂ©munĂ©rĂ© par un salaire (disposition fiscale), dans la seconde le PDG l’est. Dans cette deuxiĂšme entreprise la sociĂ©tĂ© a une personnalitĂ© morale distincte de celle de ses propriĂ©taires alors que dans la premiĂšre il y a identitĂ© entre la personne de l’entreprise et le propriĂ©taire. De lĂ , l’idĂ©e d’inclure dans les coĂ»ts de la premiĂšre une somme Ă©gale aux 18
  • 19. traitements que le propriĂ©taire pourrait normalement recevoir en Ă©change du travail qu’il fournit. Remarque : parmi les retraitements qu’on fait lors du passage des charges de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale Ă  celle de la comptabilitĂ© analytique, en trouve la substitution des montants. Exemple : charges d’usage et charges d’abonnement Les charges d’usage se substituent essentiellement aux dotations d’amortissements de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale : - la base de calcul= la valeur actuelle (prix de marchĂ©) pour tenir compte du coĂ»t de remplacement de l’immobilisation - la durĂ©e d’amortissement : la durĂ©e probable d’utilisation qui peut diffĂ©rer de la durĂ©e admise pour l’amortissement. Exemple 1 : soit l’immobilisation A achetĂ©e le 1/1/N-6 pour 100.000 dhs, durĂ©e d’amortissement fiscale : 10 ans. Le mode d’amortissement utilisĂ©e par l’entreprise est linĂ©aire, cette machine a Ă©tĂ© acquise pour rĂ©pondre Ă  un marchĂ© spĂ©cifique qui ne dĂ©passera pas 8 ans. Calculer la charge d’amortissement comptable, la charge d’usage de l’exercice N - amortissement comptable ( exercice N) 100.000*100 %= 10.000 10 - charge d’usage (exercice N) : 240.000*100%=30.000 8 D’oĂč une diffĂ©rence d’incorporation de 30.000-10.000 = +20.000 19
  • 20. Chapitre 4 : Le traitement des charges de la comptabilitĂ© analytique I- affectation des charges directes et imputation des charges indirectes La mĂ©thode des coĂ»ts complets partage les charges incorporables en charges directes et charges indirectes et prĂ©conise pour les charges indirectes un traitement spĂ©cifique. A- dĂ©finitions : 1- les charges directes : les charges sont dites directes lorsqu’on peut les affecter sans ambiguĂŻtĂ© et sans calcul prĂ©alable au coĂ»t d’un produit, d’une commande etc. ce sont des charges sont la destination est connue, le CGNC les dĂ©fini ainsi : « charges qu’il est possible d’affecter sans calcul intermĂ©diaire de rĂ©partition au coĂ»t d’un produit dĂ©terminĂ© » 2- les charges indirectes : elles sont dĂ©finies Ă  contrario. Elles concernent plusieurs produits ou l’ensemble de l’entreprise ; elles obligent pour connaĂźtre leur destination des calculs prĂ©alables de rĂ©partition. Selon le CGNC, les charges indirectes sont : « des charges qu’il n’est pas possible d’affecter directement au coĂ»t, leur rĂ©partition suppose des calculs intermĂ©diaires en vue de leur imputation au coĂ»t » exemple : pour la librairie le coĂ»t de revient d’un livre comprend des charges directes et des charges indirectes. - charges directes : coĂ»t d’achat du livre - charges indirectes : salaire du vendeur, Ă©lectricitĂ©, location du magasin
 PrĂ©cision : pour dĂ©terminer le coĂ»t de revient d’un produit il faut alors - connaĂźtre les charges directes relatives Ă  ce produit - connaĂźtre les diffĂ©rentes charges indirectes relatives au produit. Le cheminement des diffĂ©rentes charges vers les coĂ»ts peut ĂȘtre schĂ©matisĂ© ainsi : Charges Charges Affectation incorporables directes CoĂ»ts et coĂ»t de RĂ©partition Imputation revient Charges indirectes II- les centres d’analyse : A- dĂ©finition : Un centre d’analyse ou une section analytique est une subdivision comptable de l’entreprise oĂč sont analysĂ©s et regroupĂ©s les Ă©lĂ©ments de charges indirectes prĂ©alablement Ă  leur imputation au coĂ»t. Deux critĂšres prĂ©cĂšdent Ă  la dĂ©finition des centres d’analyse : - ils doivent correspondre autant que possible Ă  une division rĂ©elle (centre de travail) de l’entreprise ou Ă  l’exercice d’une responsabilitĂ© (centre de responsabilitĂ©) - les charges totalisĂ©es dans un centre doivent avoir un comportement commun de telle sorte qu’il soit possible de dĂ©terminer une unitĂ© de mesure de l’activitĂ© de chaque centre. Il est ouvert autant de centre q’analyse que les besoins d’information l’exigent, si besoin est, un centre d’analyse peut ĂȘtre divisĂ© en plusieurs sections analytiques. B- typologie : on distingue 2 grands types de centres d’analyse, les centres principaux et les centres auxiliaires. 20
  • 21. 1- les centres principaux : sont des centres qui fonctionnent au profit des coĂ»ts, ils ont un lien direct avec le cycle d’exploitation de l’entreprise. Exp : centre approvisionnement, centre production, centre distribution. 2- les centres auxiliaires : sont des centres qui fonctionnent au profit des centres principaux , il n’ont pas de lien direct avec le avec le cycle d’exploitation. Exp : centre entretien, centre gestion de personnel, centre gestion de matĂ©riel
 C- les unitĂ©s d’Ɠuvre : les unitĂ©s d’Ɠuvre sont des unitĂ©s de mesure de l’activitĂ© des centres d’analyse, elles permettent : - de fractionner le coĂ»t du centre d’analyse et d’obtenir un coĂ»t par unitĂ© d’Ɠuvre. - D’imputer une fraction du coĂ»t d’un centre d’analyse Ă  un coĂ»t de produit Ă  partir du nombre d’unitĂ© d’Ɠuvre consommĂ©e pour la fabrication de ce produit. Les unitĂ©s d’Ɠuvre couramment utilisĂ©es sont : o L’heure de main d’ouvre directe : rattachement de la prestation fournie Ă  la MO consacrĂ©e au produit. Un pointage des heures de travail est alors indispensable. o L’heure machine : rattachement de la prestation fournie au fonctionnement du matĂ©riel consacrĂ© au produit : exp : heure de fonctionnement du four, de la presse, d’un ordinateur
 o L’unitĂ© de fourniture travaillĂ©e dans le centre de travail, exp : unitĂ© de poids, de volume, de surface, de longueur, kg de matiĂšres premiĂšres consommĂ©es, mĂštre de tubes travaillĂ©s
 o L’unitĂ© de produits Ă©laborĂ©s : rattachement de la prestation au produit obtenu : exp : nombre de produits fabriquĂ©s, nombre de ligne imprimĂ©e
. Comment choisit-on les unitĂ©s d’Ɠuvre ? Le choix des unitĂ©s d’Ɠuvre rĂ©sulte d’une Ă©tude technico-comptable faite par des experts comptables, l’unitĂ© est pertinente lorsqu’elle est fortement corrĂ©lĂ©e aux charges indirectes du centre. On choisira : ‱ l’heure machine lorsque : il est possible de pointer la production rĂ©alisĂ©e par chaque machine, les frais de fonctionnement (entretien, matiĂšres consommables) sont importants relativement aux frais de main d’Ɠuvre, le temps de fonctionnement de la machine est sans rapport avec le travail de l’opĂ©rateur. ‱ L’heure de fourniture travaillĂ©e lorsque : le temps de main d’Ɠuvre et le temps machine par produit sont possibles ou difficiles Ă  pointer, les fours travaillĂ©s font l’objet d’un pointage. ‱ L’unitĂ© de produit : dans un atelier spĂ©cialisĂ© dans une production ou un service bien dĂ©terminĂ©e. On a souvent intĂ©rĂȘt Ă  choisir une unitĂ© caractĂ©ristique de l’activitĂ© (MO, HM) c’est seulement lorsque cette activitĂ© ne peut ĂȘtre aisĂ©ment mesurĂ©e que l’on retient le critĂšre de production. Remarque : il peut ĂȘtre impossible de dĂ©terminer une unitĂ© physique pour un centre, dans ce cas, on utilisera pour exprimer son activitĂ© une base monĂ©taire Exp : Chiffre d’affaires, coĂ»t de production des produits vendus
 L’imputation des charges du centre au coĂ»t alors Ă  l’aide d’un taux de frais Taux de frais = total des charges du centre Assiette de rĂ©partition 21
  • 22. UnitĂ© d’Ɠuvre : unitĂ© physique ( nombre de produits fabriquĂ©s) unitĂ© de temps ( HMOD) unitĂ© monĂ©taire ( 100 dhs de chiffre d’affaires) coĂ»t de l’unitĂ© d’Ɠuvre = total des charges indirectes du centre Nombre d’unitĂ© d’Ɠuvre III- procĂ©dure de traitement des charges indirectes dans les centres d’analyse : 1/ tableau de rĂ©partition des charges indirectes : Charges Charges incorporables CoĂ»ts et directes coĂ»ts de distribution revient Production Approvisionnement Charges Entretien indirectes Transport Imputation administration Les charges indirectes sont traitĂ©es dans un tableau appelĂ© « tableau de rĂ©partition des charges indirectes ». il se compose de trois parties : rĂ©partition primaire, rĂ©partition secondaire, unitĂ©s d’Ɠuvre. a- la rĂ©partition primaire : elle consiste Ă  rĂ©partir les charges indirectes sur tous les centres qu’ils soient principaux ou auxiliaires, cette rĂ©partition se fait grĂące Ă  des clĂ©s de rĂ©partition dĂ©terminĂ©es par le contrĂŽleur de gestion Ă  l’issue de l’analyse technico- comptable. b- La rĂ©partition secondaire : avant leur imputation aux coĂ»ts, les charges indirectes des centres font l’objet d’une 2Ăšme rĂ©partition, il s’agit de virer les charges des centres auxiliaires dans les centres principaux cela s’explique par le fait qu’ils sont liĂ©s aux diffĂ©rentes phases constituent le cycle d’exploitation de l’entreprise : - centre approvisionnement coĂ»t d’achat - centre production coĂ»t de production - centre distribution coĂ»t de revient Les centres auxiliaires qui fournissent des prestations aux autres centres, leur coĂ»t fait l’objet d’un transfert. Ce transfert est de 2 types : en escalier et croisĂ©. 1- le transfert en escalier : on parle de ce transfert, lorsque le coĂ»t d’un centre auxiliaire est transfĂ©rĂ© ou virĂ© au centre suivant sans retour en arriĂšre. 2- Le transfert croisĂ© : on parle de ce transfert, lorsque les centres auxiliaires se fournissent rĂ©ciproquement des prestations, on parle aussi de prestations rĂ©ciproques. Remarque : attention avant de faire la rĂ©partition secondaire, quand on a des prestations croisĂ©es, il faut dĂ©terminer au prĂ©alable le montant des charges propres des centres qui se fournissent rĂ©ciproquement des prestations. 22
  • 23. Notions de rappel : Les charges indirectes sont des charges ne pouvant ĂȘtre directement affectĂ©es Ă  un produit, une activitĂ©,
 Elles devront faire l’objet d’une rĂ©partition entre des centres d’analyse. Les centres d’analyse sont des divisions comptables de l’entreprise. Ils se dĂ©composent en centres opĂ©rationnels et en centres de structures. Les centre opĂ©rationnels correspondent Ă  des divisions rĂ©elles de l’entreprise (ex : ateliers, service, 
). Ils sont composĂ©s de centres auxiliaires et de centres principaux. Leur activitĂ© est mesurĂ©e par des unitĂ©s physiques appelĂ©es unitĂ©s d’Ɠuvres (ex : Kg, mÂČ, 
). Les centres de structures correspondent Ă  des divisions fictives de l’entreprise (ex : administration, financement,
). Leur activitĂ© est mesurĂ©e par des unitĂ©s monĂ©taires appelĂ©es assiettes de frais (ex : 100 Dhs de vente, coĂ»t de production, 
). Ils sont assimilĂ©s aux centres auxiliaires. Les centres auxiliaires travaillent pour d’autres centres (ex : gestion du personnel, entretien, 
). Les centres principaux travaillent directement pour les produits (ex : approvisionnement, ateliers, 
). La rĂ©partition des charges indirectes La rĂ©partition primaire consiste Ă  rĂ©partir les charges incorporĂ©es entre les diffĂ©rents centres d’analyse au moyen de clĂ©s de rĂ©partition. Exemple : TABLEAU DE REPARTITION DES CHARGES INDIRECTES Charges Centres auxiliaires Centres principaux Centre de Structure incorporĂ©es Energie Entretien Approv. Distribution Administration Fournitures 5 000.00 250.00 500.00 2 000.00 1 500.00 750.00 ClĂ©s 5% 10% 40% 30% 15% ImpĂŽts, taxes 3 000.00 450.00 150.00 750.00 1 050.00 600.00 ClĂ©s 3 1 5 7 4 RĂ©partition primaire 8 000.00 700.00 650.00 2 750.00 2 550.00 1 350.00 5 000,00*5% 3 000,00 / (3+1+5+7+4)*3 750,00 + 600,00 Le total des charges incorporĂ©es doit ĂȘtre Ă©gal Ă  la somme des rĂ©partitions primaires des centres d’analyses. La rĂ©partition secondaire consiste Ă  rĂ©partir les centres auxiliaires entre les centres principaux et de structure. Exemple : TABLEAU DE REPARTITION DES CHARGES INDIRECTES Charges Centres auxiliaires Centres principaux Centre de Structure incorporĂ©es Energie Entretien Approv. Distribution Administration RĂ©partition primaire 8 000.00 700.00 650.00 2 750.00 2 550.00 1 350.00 Energie -736.18 73.62 368.09 184.05 110.43 ClĂ©s 10% 50% 25% 15% Entretien 36.18 -723.62 217.09 253.27 217.09 ClĂ©s 5% 30% 35% 30% RĂ©partition secondaire 8 000.00 0.00 0.00 3 335.18 2 987.31 1 677.51 -x (voir systĂšme d’équations) 1 350,00+110,43 -y (voir systĂšme Centres rĂ©partis +217,09 d’équations) DĂ©tecter des prestations rĂ©ciproques : lorsqu’un centre auxiliaire A (ex : Ă©nergie) rĂ©parti une partie de ses coĂ»ts Ă  un autre centre auxiliaire B (ex : entretien) et que ce centre auxiliaire B 23
  • 24. rĂ©parti une partie de ses coĂ»ts au centre auxiliaire A, l’on est en prĂ©sence de prestations rĂ©ciproques. 10% Énergie Entretien 5% Il faut utiliser un systĂšme de 2 Ă©quations Ă  2 inconnues. Exemple : Soit x le centre Ă©nergie Soit y le centre entretien x=700+5% y | 700 est le montant de la rĂ©partition primaire et 5% la part reçue du centre entretien y=650+10% x | 650 est le montant de la rĂ©partition primaire et 10% la part reçue du centre Ă©nergie x=700+0,05(650+0,1x) | on remplace y par sa valeur de maniĂšre Ă  n’avoir plus qu’une seule inconnue. x=700+32,5+0,005x x=732,5+0,005x x-0,005x=732,5 0,995x=732,5 x=732,5/0,995 x=736,18 y=650+10%(736,18) y=650+73,62 y= 723,62 Le montant du centre Ă©nergie est de 736,18 et celui du centre entretien 723,62. Le coĂ»t d’unitĂ© d’Ɠuvre ou le taux de frais Lorsque l’on est en prĂ©sence d’une unitĂ© d’Ɠuvre, on calculera un coĂ»t d’unitĂ© d’Ɠuvre et lorsque l’on est en prĂ©sence d’une assiette de frais on calculera un taux de frais. Exemple : TABLEAU DE REPARTITION DES CHARGES INDIRECTES Charges Centres auxiliaires Centres principaux Centre de Structure incorporĂ©es Energie Entretien Approv. Distribution Administration RĂ©partition secondaire 8 000.00 0.00 0.00 3 335.18 2 987.31 1 677.51 UnitĂ© d'Ɠuvre ou assiette T de matiĂšre QuantitĂ© de 100 € de coĂ»t de de frais achetĂ©e produits vendus production Nombre d'unitĂ©s d'Ɠuvre 800 6 230 79 698.65 ou assiette de frais CoĂ»t d'unitĂ© d'Ɠuvre ou 4.1690 0.4795 2.10% taux de frais CoĂ»ts d’unitĂ© d’oeuvre Taux de frais RĂ©partition secondaire CoĂ»t d'unitĂ© d'oeuvre ou taux de frais = Nombre d'unitĂ©s d'oeuvre ou assiette de frais 24
  • 25. Chapitre 5 : les Ă©lĂ©ments correctifs du coĂ»t de production La sommation de valeur des matiĂšres premiĂšres consommĂ©es, de la MOD et des charges indirectes ne donne pas toujours le coĂ»t de production des produits terminĂ©s pendant la pĂ©riode . en effet, d’autres Ă©lĂ©ments peuvent ĂȘtre obtenus corrĂ©lativement au produit principal et dont il faut tenir compte pour calculer le coĂ»t de production du produit principal achevĂ© au terme d’une pĂ©riode. Il faut donc corriger le coĂ»t de production par les Ă©lĂ©ments suivants : produits en cours, produits rĂ©siduels ( dĂ©chets et rebus) et les sous-produits. Charges de la pĂ©riode - charges directes : ‱ MP, fournitures et produits intermĂ©diaires consommĂ©es ‱ MOD - charges indirectes : = coĂ»t de production ‱ produits terminĂ©s ‱ produits rĂ©siduels ‱ sous produits I- les produits en-cours 1°/ nature des produits en cours : A la fin de la pĂ©riode de calcul des coĂ»ts (mois ou trimestre), il arrive que les produits n’aient pas subi toutes les opĂ©rations de transformation correspondantes aux stades de fabrication, ce sont des produits, services, travaux en cours : par ex : immeuble en cours de construction, logiciel en cours d’élaboration, vĂ©hicule dans une chaĂźne de montage
 PrĂ©cision : ne pas confondre les en cours avec les produits semi finis, les en cours sont invendables et inutilisables en l’état contrairement aux produits finis ou semi-finis : pneu, armatures d’un fauteuil
 2°/ coĂ»t de production de la pĂ©riode : Soit le schĂ©ma suivant : 2 3 5 1 4 PĂ©riode antĂ©rieure pĂ©riode considĂ©rĂ©e PĂ©riode postĂ©rieure le temps - (1)et (4): produits en cours - (1)+(2) et (4)+(5) : produits finis - (3) : produits finis - (2)+(3)+(4) : coĂ»t de production de la pĂ©riode : 6 - (1)+(2)+(3) : coĂ»ts de produits terminĂ©s pendant la pĂ©riode 7 (7) =(6)-(4)+(1) 25
  • 26. D’oĂč la formule suivante : coĂ»t de production des produits finis pendant la pĂ©riode= coĂ»t de production de la pĂ©riode+en cours initiaux-en cours finaux Les charges supportĂ©es par la pĂ©riode ont Ă©tĂ© occasionnĂ©es par : - l’achĂšvement des poduits en cours au dĂ©but de la pĂ©riode. - La fabrication des produis commencĂ©s et terminĂ©s dans la pĂ©riode - Le dĂ©but de fabrication des produits qui seront terminĂ©s dans la pĂ©riode suivante mais qui sont des en cours finaux par rapport Ă  la pĂ©riode actuelle. - Les produits terminĂ©s dans la pĂ©riode actuelle et entrĂ©s aux stocks proviennent : o Des en cours intiaux terminĂ©s pendant la pĂ©riode actuelle o Les produits commencĂ©s et terminĂ©s dans la pĂ©riode. Exp : L’Ese XY fabrique 2 produits X et Y au cous du mois M, les charges ont Ă©tĂ© les suivantes : - MP : 30.000 pour X et 40.000 pour Y - MOD : 20.000 pour X et 30.000 pour Y - charges indirectes :15.000 pour X et 26.000 pour Y A la fin du mois M-1 les produits en cours ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s Ă  4000 pour X et 6000 pour Y. A la fin du mois M les encours ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s Ă  6000 pour X et 8000 pour Y. TAF : dĂ©terminer le coĂ»t de production des produits X et Y du mois M . Solution : ElĂ©ments X Y Q PU Mt Q PU Mt MP 30.000 40.000 MOD 20.000 30.000 Ch indirectes 15.000 25.000 + en cours initiaux +4000 +6000 - en cours finaux -6000 -8000 CoĂ»t de production des produits finis en M 63000 93000 La valeur des en cours dĂ©pend de leur achĂšvement (plus ils approchent des produits finis,plus leur valeur augmentent) 3°/ l’évaluation des en cours : L’évaluation des en cours est dĂ©licate, elle est souvent forfaitaire. a- Ă©valuation globale : Il s’agit de considĂ©rer que les en cours reprĂ©sentent une fraction du produit fini. C’est sur la base de cette fraction qu’ils seront Ă©valuĂ©s : Exemple : Durant le mois « M », une entreprise a enregistrĂ© 537.500 de charges, sa production du mois a Ă©tĂ© de 50.000 produit fini : « P » et 5.000 en cours de production, en fin du mois de « M ». Ses encours ont en moyenne consommĂ© 75% des charges. Calculer la valeur des en cours et dĂ©terminer le coĂ»t de production des produits finis. 1 E= 0,75 P 5000 E= XP X= 3750 P Les charges consommĂ©es= 50000P+3750P=53750P 537500/53750=10 dhs par P donc 1 E=10*0,75= 7.5 dhs 26
  • 27. Les charges consommĂ©es par les encours sont suffisantes pour achever 3750 P. la production du mois est donc Ă©quivalente Ă 53.750P. D’oĂč le coĂ»t de production d’un produit « P » : 537500/53750=10 dhs par P De coĂ»t moyen de production des en cours est : 5000*7.5=37500 dhs Le coĂ»t de production des produits finis=537.500 charges de la pĂ©riode +0 + encours initiaux -37500 - en cours finaux CoĂ»t de production des produits finis= 500.000 dhs b- Evaluation par composante de coĂ»t : ‱ Ă©valuation forfaitaire par composante de coĂ»t : il s’agit d’évaluer approximativement la valeur de chaque composante des coĂ»ts des en cours . l’en cours passe par plusieurs stades, et sa valeur dĂ©pendra du % des charges consommĂ©es Ă  chaque stade : exp : durant le mois M ou l’entreprise a enregistrĂ© les charges suivantes : - matiĂšres consommĂ©es : 4200 kg Ă  20 dhs le kg - MOD : 6150 h Ă  8 dhs l‘heure - Charges indirectes : 20.250 La production du mois a Ă©tĂ© de 2000 produits finis et 100 encours. Les encours ont consommĂ© la totalitĂ© des matiĂšres, 50% de la MOD et 25% des charges indirectes Calculer le coĂ»t des en cours et celui des produits finis. Solution/ Mat cons : 2000+100=2100 (1P 1 E) MOD : 2000+50=2050 (1 E -- 0,5 P) Ch indirectes : 2000+25=2025 ( 1 E ---- 0,25 P) Exemple : CoĂ»t de production des 35 tonnes de frites fabriquĂ©es ElĂ©ments QuantitĂ© Prix unitaire Montant Charges directes - Pommes de terre 40 651.00 26 040.00 - Main d'Ɠuvre 26 10.00 260.00 Charges indirectes - Atelier coupe 120 2.95 354.00 - Atelier cuisson 30 50.00 1 500.00 + Encours initial 1 000.00 Informations - Encours final - 400.00 trouvĂ©es dans Total 35 821.5429 28 754.00 l’énoncĂ© 27
  • 28. La concordance : La comparaison des rĂ©sultats Il s’agit de retrouver le rĂ©sultat net comptable, de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale, Ă  partir des rĂ©sultats analytiques, de la comptabilitĂ© de gestion. C. non incorporables Charges de la Charges de comptabilitĂ© la CG analytique Charges C. supplĂ©tives incorporables Ch de la comptabilitĂ© GĂ©nĂ©rale Ch. incorporables + ch supplĂ©tives - ch supplĂ©tives - ch non incorporables + ch non incorporables = ch incorporables = ch de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale Le tableau de concordance ÉlĂ©ments A ajouter A retrancher Somme des rĂ©sultats analytiques : - si bĂ©nĂ©fice net + - si perte nette - DiffĂ©rences sur amortissements : - si amts cpta gestion > amts cpta gĂ©nĂ©rale + - si amts cpta gestion < amts cpta gĂ©nĂ©rale - DiffĂ©rences sur Ă©lĂ©ments supplĂ©tifs + DiffĂ©rences sur charges non incorporĂ©es - DiffĂ©rences sur produits non incorporĂ©s + DiffĂ©rences d’inventaire constatĂ©es : - si stock rĂ©el > stock thĂ©orique (boni) + - si stock rĂ©el < stock thĂ©orique (mali) - DiffĂ©rences dues aux arrondis : - arrondis par dĂ©faut - - arrondis par excĂšs + RĂ©sultat de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale = 28
  • 29. Le seuil de rentabilitĂ© DĂ©finition Le seuil de rentabilitĂ© est le chiffre d’affaires (hors taxes) pour lequel l’entreprise ne rĂ©alise ni bĂ©nĂ©fice ni perte (un rĂ©sultat de 0). La marge sur coĂ»t variable est donc Ă©gale aux charges fixes. Calcul CF SR= Tx MCV SR : seuil de rentabilitĂ© CF : coĂ»t fixe Tx MCV : taux de marge sur coĂ»t variable ou SR : seuil de rentabilitĂ© SR= CA*CF MCV CA : chiffre d’affaires CF : coĂ»t fixe MCV : marge sur coĂ»t variable Exemple : Seuil de rentabilitĂ© en quantitĂ© = seuil de rentabilitĂ© en valeur / prix de vente unitaire Le rĂ©sultat doit toujours ĂȘtre arrondi Ă  l’entier supĂ©rieur Exemple : Un pain est vendu 0,90 Dhs. SR en quantitĂ© = 963,64 / 0,90 = 1 070,71 soit 1 071 pains ReprĂ©sentation graphique Il existe 3 mĂ©thodes de reprĂ©sentation graphique du seuil de rentabilitĂ©. Il faut au minimum retenir celle-ci : le seuil de rentabilitĂ© est le chiffre d’affaires pour lequel la marge sur coĂ»t variable est Ă©gale aux charges fixes. Exemple : Soit y1 la droite de marge sur coĂ»t variable Soit y2 la droite des charges fixes Le taux de marge sur coĂ»t variable est de 55 % ; la marge y1=0,55 CA sur coĂ»t variable est donc Ă©gale Ă  55 % du chiffre d’affaires. y2=530,00 Le coĂ»t fixe est de 530,00 Dhs. 29
  • 30. Seuil de rentabilitĂ© 1000 900 Zone de bĂ©nĂ©fices 800 700 MCV et CF Zone de pertes Seuil de rentabilitĂ© 600 y1 500 400 y2 300 200 100 0 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1 00 1 1 200 1300 1400 1500 1600 963,64 CA La marge de sĂ©curitĂ© Marge de sĂ©curitĂ© = CA – SR Plus la marge de sĂ©curitĂ© est Ă©levĂ©e, mieux c’est. Exemple : Marge de sĂ©curitĂ© = 1 000,00 – 963,64 = 36,36 marge de sĂ©curitĂ© Indice de sĂ©curitĂ© = *100 CA Plus l’indice de sĂ©curitĂ© est Ă©levĂ©, mieux c’est. Exemple : 36,36 Indice de sĂ©curitĂ© = *100 = 3,64% 1 000,00 La date du seuil de rentabilitĂ© La date du seuil de rentabilitĂ© est aussi appelĂ©e point mort. Plus vite est atteint le seuil de rentabilitĂ©, mieux c’est. GĂ©nĂ©ralement, on part du principe que les ventes sont uniformĂ©ment rĂ©parties sur tous les mois travaillĂ©s de l’annĂ©e. SR m est le nombre de mois travaillĂ©s dans l’annĂ©e, soit 12 en date SR = *m CA gĂ©nĂ©ral. Si l’entreprise ferme 1 mois en aoĂ»t, prendre 11. 30
  • 31. Exemple : 963,64 soit 11 mois complets (fin date SR = *12 = 11,56 1 000,00 novembre) Nombre de jours restants = (11,56- soit le 18 dĂ©cembre 11,00) * 31 = 17,36 31 jours en dĂ©cembre Dans le cas de 11 mois de travail annuel, si la date du seuil de rentabilitĂ© se situe aprĂšs le mois de fermeture, ne pas tenir compte du mois de fermeture dans le dĂ©compte. Exemple : avec une fermeture en aoĂ»t 963,64 soit 10 mois complets (fin date SR = *11 = 10, 60 1 000,00 novembre, car on ne tient pas compte d’aoĂ»t) Nombre de jours restants = (10,60- soit le 19 dĂ©cembre 10,00) * 31 = 18,60 La notion de seuil de rentabilitĂ© sera traitĂ©e plus en dĂ©tail dans la mĂ©thode des coĂ»ts partiels. 31
  • 32. PARTIE 2/ LA METHODE DES COUTS PARTIELS chapitre 1 : COÛT VARIABLE & MARGE : 1 - Taux de MCV = (MCV / CA) *100 LES donc MCV = CA * Taux de MCV CH AR GES FIX ES ET LES CHARGES VARIABLES Charges fixes ou charges de structure Charges variables ou charges opĂ©rationnelles Ce sont les charges gĂ©nĂ©ralement indĂ©pendantes de la Ce sont des charges directement liĂ©es au volume variation du volume d'activitĂ© sur une pĂ©riode d'activitĂ©, sans cependant ĂȘtre nĂ©cessairement relativement courte. proportionnelles Ă  ce volume Le coĂ»t variable est un coĂ»t partiel, c'est-Ă -dire qu'au lieu d'imputer la totalitĂ©s des charges aux coĂ»ts recherchĂ©s (mĂ©thode des coĂ»ts complets), on n'en prend en compte qu'une partie 2- DÉFINITION DU COÛT VARIABLE (PCG) : "Un coĂ»t variable de produit est constituĂ© par les seules charges qui varient avec le volume d 'activitĂ© de l'entreprise, sans qu'il y ait nĂ©cessairement exacte proportionnalitĂ© entre la variation des charges et la variation du volume des produits obtenus." 3- MARGE PCG : "On appelle marge toute diffĂ©rence entre un prix de vente et un coĂ»t partiel" La marge sur coĂ»t variable est donc la diffĂ©rence entre le prix de vente et le coĂ»t variable. 32
  • 33. Le taux de marge est le rapport entre la marge sur coĂ»t variable et le chiffre d'affaires, exprimĂ© en pourcentage. 4- LE RÉSULTAT Le rĂ©sultat obtenu par l'entreprise Ă  l'occasion du cycle fabrication / distribution d'un produit peut ĂȘtre calculĂ© ainsi : A PPLICATIONS Exercice n° 1 L'entreprise ASIE IMPORT envisage de fabriquer un nouveau type de mini ordinateur qui serait vendu uniquement Ă  des distributeurs, au prix de 710 DHS l'unitĂ©. Pour ce modĂšle ATLAS, le service des mĂ©thodes a Ă©valuĂ© les charges de fabrication, en fonction des quantitĂ©s fabriquĂ©es. 33
  • 34. 1Ăšre Ă©tape : Étude du tableau : - Par quoi est mesurĂ© le niveau d'activitĂ© ? Si l'entreprise Ă©tait une entreprise de distribution, quel serait l'indicateur utilisĂ© ? - DĂ©terminez quelles sont les charges variables et les charges fixes - Quelle remarque pouvez-vous faire concernant les "Autres frais " ? 2Ăšme Ă©tape : DĂ©composition des charges semi-variables : Il s'agit de dĂ©terminer la part des charges fixes et celle des charges variables selon une Ă©quation du type : Y = aX + b oĂč X reprĂ©sente le niveau d'activitĂ© et Y le montant des charges semi-variables. - DĂ©terminez la valeur de X et de Y en calculant en premier les valeurs de a et de b - Remplissez le tableau DĂ©composition du poste "Autres frais" en annexe 1-1 - Remplissez le tableau RĂ©partition des charges variables en annexe1-2 - Quelle remarque pouvez-vous faire concernant l'Ă©volution du coĂ»t variable unitaire en fonction du niveau d'activitĂ© ? 3Ăšme Ă©tape : DĂ©termination des charges fixes - Remplissez le tableau RĂ©partition des charges fixes en annexe 1-3 - Quelle remarque pouvez-vous sur l'Ă©volution du coĂ»t fixe unitaire en fonction du niveau d'activitĂ© ? 4Ăšme Ă©tape : DĂ©termination du coĂ»t total : Remplissez le tableau CoĂ»t total des postes ATLAS en annexe 1-4 5Ăšme Ă©tape : DĂ©termination de la marge sur coĂ»t variable : - A l'aide des calculs rĂ©alisĂ©s prĂ©cĂ©demment, complĂ©tez le tableau MCV pour poste ATLAS en annexe 1-5 - DĂ©terminez la MCV unitaire ainsi que le taux de marge - Quelle remarque pouvez-vous faire ? 34
  • 35. Chapitre 2 : LE SEUIL DE RENTABILITÉ 1 - DÉFINITION Le seuil de rentabilitĂ© (aussi appelĂ© "chiffre d'affaires critique" ou "point mort") est le chiffre d’affaires (ou le volume de vente) pour lequel l’entreprise ne rĂ©alise ni bĂ©nĂ©fice ni perte. Il peut ĂȘtre exprimĂ© en valeur, en quantitĂ© ou en jours d'activitĂ©. La marge sur coĂ»t variable est Ă©gale aux charges fixes. Le seuil de rentabilitĂ© peut ĂȘtre dĂ©terminĂ© par ce calcul : Seuil de rentabilitĂ© = Charges fixes Taux de marge sur coĂ»t MCV * X = Charges fixes variable ReprĂ©sentation graphique MĂ©thode 1 : Le seuil de rentabilitĂ© est le chiffre d’affaires pour lequel la marge sur coĂ»t variable est Ă©gale aux charges fixes. oĂč X est le nombre de produit Ă  fabriquer ou le CA Ă  trouver X = Charges fixes / MCV Exemple de reprĂ©sentation graphique : Soit y1, la droite de marge sur coĂ»t variable Soit y2, la droite des charges fixes y1 = 0,25 CA y2 = 5 400 35
  • 36. MĂ©thode 2 : Le seuil de rentabilitĂ© est le chiffre d’affaires pour lequel le rĂ©sultat est nul. Pour dĂ©terminer le SR, l'inconnu est le CA ou la quantitĂ© de produit Ă  fabriquer Charges Totales = Charges variables * CA - Charges fixes et Ă  vendre. L'Ă©quation s'Ă©crit donc : RĂ©sultat = Prix de vente (ou CA) X - Charges Totales Si l'on connaĂźt le prix de vente unitaire ou le montant du CA, on peut poser : OĂč X est le nombre d'unitĂ©s Ă  produire et Ă  vendre. Pour trouver le seuil de rentabilitĂ©, on pose par dĂ©finition RĂ©sultat = 0 Soit MCV * X= Charges fixes D'oĂč X =Charges fixes / MCV Exemple de reprĂ©sentation graphique : Soit y1, la droite de rĂ©sultat - Les charges variables sont Ă©gales y1 = 0,25 CA - 5 400 MĂ©thode 3 : Le seuil de rentabilitĂ© est le chiffre d’affaires est Ă©gal Ă  l’ensemble des charges. Le prix de vente Pv par produit fabriquĂ© est connu. X est le nombre de produits vendus. Le CA est donc = Ă  Pc * X Le total des charges est Ă©gal Ă  la somme des coĂ»ts variables unitaires et des coĂ»ts fixes Total des charges = coĂ»ts variables unitaires * X + coĂ»ts fixes 36
  • 37. L'Ă©quation CA = Total des charges donne : PV * X = coĂ»ts variables unitaires * X + coĂ»ts fixes D'oĂč X = coĂ»ts fixes / coĂ»ts variables unitaires Exemple de reprĂ©sentation graphique : Soit y1, la droite des charges totales Soit y2, la droite du chiffre d’affaires y1 = 0,75 CA + 5 400 y2 = CA A PPLICATION : DĂ©terminez le seuil de rentabilitĂ© des ordinateurs ATLAS fabriquĂ©s par ASIE IMPORT. 37
  • 38. Annexe 1 : ASIE IMPORT Annexe 1-1 : DĂ©composition du poste "Autres frais" QuantitĂ©s fabriquĂ©es 100 200 300 400 500 Partie variable Partie fixe Autres frais Annexe 1-2 RĂ©partition des charges variables QuantitĂ©s fabriquĂ©es 100 200 300 400 500 Composants utilisĂ©s 67 417 134833 202249 269665 337081 M.O.D Assemblage 1 162 2324 3486 4647 5809 M.O.D. Montage 373 745 1118 1490 1863 M.O.D. ContrĂŽle 391 781 1171 1561 1952 Partie variable des autres frais CoĂ»t variable CoĂ»t variable unitaire Annexe 1-3 RĂ©partition des charges fixes QuantitĂ©s fabriquĂ©es 100 200 300 400 500 CoĂ»t fixe CoĂ»t fixe unitaire Annexe 1-4 CoĂ»t total des postes ATLAS QuantitĂ©s fabriquĂ©es 100 200 300 400 500 CoĂ»t variable CoĂ»t fixe CoĂ»t total des postes ATLAS CoĂ»t unitaire Annexe 1-5 MCV des postes ATLAS QuantitĂ©s fabriquĂ©es 100 200 300 400 500 Chiffre d'affaires CoĂ»t variable MCV Charges fixes RĂ©su ltat MCV unitaire 38
  • 39. Module CAE TSGE-TCE Chapitre 3 : L’imputation rationnelle des charges fixes Le coĂ»t complet unitaire Soit a le coĂ»t variable unitaire, b le coĂ»t fixe total, x le nombre de produits fabriquĂ©s et vendus et y le coĂ»t complet total : y = ax + b Exemple : le coĂ»t variable unitaire est de 5,00 Dhs, le coĂ»t fixe total de 1 000,00 Dhs et il a Ă©tĂ© fabriquĂ© et vendu 2 000 produits. y = 5,00*2 000 + 1 000,00 = 11 000,00 b CoĂ»t complet unitaire = a + x Exemple : 1 000,00 CoĂ»t complet unitaire = 5,00 + = 5,50 2 000 L’imputation rationnelle des charges fixes L’imputation rationnelle des charges fixes permet de neutraliser les effets des variations de l’activitĂ© sur les coĂ»ts unitaires et d’évaluer le coĂ»t de la sous activitĂ©. Exemple : La production normale est de 1 000 unitĂ©s par mois. En mars, il a Ă©tĂ© produit 900 unitĂ©s. Le prix de vente unitaire est de 10,00 Dhs, le coĂ»t variable unitaire de 6,00 Dhs et le coĂ»t fixe de 3 000,00 Dhs. ÉlĂ©ments Mars PĂ©riode QuantitĂ© 900 QuantitĂ©s produites durant la pĂ©riode 900 *100 = 90% production de la pĂ©riode Taux d’activitĂ© 1 000 *100 production normale Chiffre d’affaires 9 000,00 900 * 10,00 CoĂ»t variable 5 400,00 900 * 6,00 Charges fixes Charges fixes rĂ©elles * taux d’activitĂ© 2 700,00 imputĂ©es 3 000,00 * 90 % CoĂ»t d’imputation CoĂ»t variable + charges fixes imputĂ©es 8 100,00 rationnelle 5 400,00 + 2 700,00 co u t d 'im p u tatio n ratio n n elle 8 1 0 0 CoĂ»t unitaire 9,00 = p ro d u ctio n d e la p Ă©rio d e 900 CoĂ»t de la sous Charges fixes rĂ©elles – charges fixes imputĂ©es 300,00 activitĂ© 3 000,00 – 2 700,00 Chiffre d’affaires – coĂ»t d’imputation rationnelle – RĂ©sultat 600,00 coĂ»t de la sous activitĂ© 9 000,00 – 8 100,00 – 300,00 Le coĂ»t unitaire ne variera pas d’un mois Ă  l’autre en fonction du niveau d’activitĂ©. 39/39