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avril2015
Nanterre
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BUSINESS : SNCF Réseau
Zone Mixte : Yohan Blondel
MAM JAITEH
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3. CSRD
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C’est dans la rencontre entre les besoins de nos partenaires et nos compétences que nous construisons nos
actions. Toutes nos collaborations se déroulent dans la plus grande confidentialité.
NOS DIFFÉRENTS DOMAINES D’EXPERTISE :
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- Prévention et gestion du vol à main armée sur des lieux sensibles (banque, boutique de luxe, bijouterie...)
ou sur du transport sensible
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- Formation pour la Police Municipale
- Audit de sûreté de structure d’accueil publique d’évènementiel
- Mission d’accompagnement individualisé de personnes sensibles
La société CSRD a été créée par Régis Dubois, ancien fonctionnaire de police qui a fait une partie
de sa carrière dans une division Anti-terrorisme et ensuite dans le service le plus prestigieux de
la police judiciaire du quai des orfèvres, qui a à son actif le plus d’arrestations de malfaiteurs
chevronnés en flagrant délit et de gestion de prises d’otages;
CSRD est un organisme de formation et de conseil en sûreté recherche et dissuasion
47, Avenue Jean Jaurès - 94230 Cachan - Téléphone : 33.6.09.26.49.76 • mail : regis@conseil-srd.com
Site : www.conseil-srd.net
Siret : 79257739700013 • Organisme de formation : 11 94 0853194
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- Serre Chevalier
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5. 4 FOCUS
Marie Dorin-Habert
6 Publi-rédactionnel
Le Languedoc-Roussillon, roi du kite
10 Sport d’attache
Samir Benzema
12 Sport médias
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Coupe internationale de Printemps
64 Shopping
Tous à vélo !
66 Zone mixte
Le « pourquoi du comment » d’une
candidature olympique française
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Maquette : Dora David - doragraph@gmail.com
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Secrétariat comptabilité : sportmag@sportmag.fr
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Rédaction
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54001 Nancy Cedex
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Diffusion : Abonnement et numérique
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ISSN : 1960 - 7857 - Dépôt Légal : à parution
Prix : 6,50 euros
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quels que soient le support et le destinataire est interdite.
Une autorisation écrite préalable devra être demandée.
Dans le cas contraire toute fraude sera poursuivie Art.19 de
la loi du 11 mars 1957. Selon source initiale les textes, des-
sins, ou cartes, mises en pages et photos de ce document
demeurent la propriété de l’éditeur.
Prochaine parution le 1er
mai 2015
Ils nous ont quittés heureux, joyeux et radieux. Ils étaient partis
là-bas, pour nous divertir via le petit écran, pour nous montrer
une nouvelle facette de leur personnalité à travers les paysages
magnifiques de la Cordillère des Andes. Ils nous avaient marqués par
leurs performances sportives et leur sensibilité. Ils nous avaient tous
les trois, au moins un jour, rendus fiers d’être Français à travers leurs
exploits. Elles étaient deux princesses des eaux, Florence l’aventurière
du grand large et la petite Camille, la sirène des bassins. Alexis était
le rebelle maudit au parcours miné d’injustices. Ils sont partis mais
resteront toujours un exemple de courage. Deux femmes et un
homme d’exception volatilisés bien trop tôt de notre monde sportif,
mais qui nous laissent une trace indélébile.
En janvier, lors du cross national de l’UNSS aux Mureaux, Camille,
alors ambassadrice de l’UNSS, m’avait exprimé, autour d’un
sandwich, sa volonté de profiter de la vie pour découvrir de nouvelles
aventures et de redonner à la jeunesse ce que le sport lui avait
apporté. Accompagnée de Muriel Hurtis, elle était venue soutenir le
lancement des 24 heures du sport féminin au côté de Christine Kelly.
Nous ne vous oublierons jamais.
par Pascal Rioche
14 DOSSIER
Limoges accueille le monde
Du 18 au 24 avril, Limoges accueille les
Championnats du monde scolaires de basket.
Durant une semaine, soixante équipes
venues du monde entier vont s’affronter
au cours d’une compétition extrêmement
relevée, qui est également un formidable
moment d’échanges et de partage.
Edito
Adieu belles personnes
SPORTMAG - @sportmagfr
n°76 - avril 2015 3
6. Focuspar Olivier Navarranne
L’incroyable
destin de Marie
Dorin-Habert
©GepaPictures/IconSport
Marie Dorin-Habert est devenue la première biathlète française à
remporter deux titres dans un même championnat du monde.
n°76 - avril 20154
7. ©EvgenyTumashov/IconSport
La native de Lyon était revenue à la
compétition au mois de janvier. Trois mois
seulement après son accouchement.
Maman en septembre et double
championne du monde en mars,
c’est l’incroyable trajectoire de
Marie Dorin-Habert. Vainqueure
du sprint et de la poursuite lors
des Mondiaux à Kontiolahti
(Finlande), la Française est
entrée dans l’histoire du
biathlon et du sport tricolore.
La Française a profité de l’avance
acquise lors du sprint pour réaliser
le doublé lors de la poursuite.
© Evgeny Tumashov / Icon Sport
n°76 - avril 2015 5
8. publi-rédactionnel
>> Languedoc-Roussillon
kite surf
Avec plus de 300 000 pratiquants à travers le monde, le kitesurf est une activité sportive qui tend à se développer. En France, ils sont
plus de 50 000 à s’essayer à cette discipline spectaculaire, dont la moitié sont présents en Languedoc-Roussillon. Lieu de naissance
du kite, ce territoire concentre tous les atouts nécessaires à la pratique de l’activité. Avec des conditions météorologiques optimales et
plus de 220 kilomètres de côte, la région est le terrain de jeu rêvé des kiteurs qui disposent de plus de soixante-dix spots ou zones de
pratique, dont voici les principaux.
LeLanguedoc-Roussillon,roidukite
par Olivier Navarranne
Les spots de
l’Aude
L’Aude, qui accueille notam-
ment le Mondial du Vent,
premier événement de kitesurf
et de windsurf en France, est
une terre où cette activité est
florissante. Le spot de Port-
Leucate, où est installée la
compétition, est devenu une
Mecque pour les kiteurs. Un fort
vent, jusqu’à 50 nœuds, y est
présent une très grande partie
de l’année. Même chose pour
le site des Coussoules, égale-
ment situé sur la commune de
Leucate. Une zone idéale pour
la pratique du kite de vitesse,
avec une Tramontane extrême-
ment présente. C’est d’ailleurs
là qu’est implanté le Centre
National d’Excellence Kitesurf,
où les espoirs de la discipline
font leurs armes.
Une dynamique qui profite à tout
le territoire audois qui dispose
d’autres spots de pratique. La
Palme, par exemple, est une
station balnéaire bordée par
un étang. Un lieu idéal pour les
amateurs de kitesurf, et réguliè-
rement fréquenté par les débu-
tants et les écoles en raison
de sa facilité d’accès. Un peu
plus à l’Est, place au spot de
Gruissan, l’un des endroits les
plus appréciés par les kiteurs,
notamment parce qu’il permet
de pratiquer toutes les formes
de kite, du freestyle au slalom
en passant par la vitesse. Une
zone qu’il convient cependant
de conseiller aux plus initiés. Le
spot de Saint-Pierre-La-Mer est
lui beaucoup plus accessible à
tous les publics. Le plan d’eau
est plat, lorsque les conditions
météorologiques sont au ren-
dez-vous, avec un vent régulier
et de belles vagues.
Le spot de La Palme, régulièrement fréquenté par les kiteurs dans l’Aude.
©DR
Le Français Sébastien Garat, ici en action à Leucate.
©DR
n°76 - avril 20156
9. Le territoire des Pyrénées-
Orientales bénéficie des spots
les plus à l’Ouest ; zones
idéales pour s’essayer une
première fois à la pratique du
kitesurf, mais aussi pour per-
mettre aux plus confirmés de
prendre du plaisir sur l’eau.
Lieu d’organisation du Wake Air
Contest, Canet Zone Sud est
un spot particulièrement appré-
cié. La houle permet de profiter
de vagues et de tremplins régu-
liers, tout comme sur le spot
de Canet Pont des Basses,
situé à une centaine de mètres.
Celui-ci est cependant destiné
à des kiteurs déjà initiés, car
le vent peut être très orienté.
Durant l’été, où la plage est
parfoissurchargée,unezoneest
d’ailleurs réservée à la pratique
du kitesurf.
Du côté de Barcarès, deux
spots sont également dispo-
nibles. Le premier est celui des
3 Colonnes, à l’origine plutôt
destiné aux pratiquants de
windsurf, mais de plus en plus
populaire auprès des kiteurs.
Parfois balayé par la Tramon-
tane, ce spot peut cependant
réserver quelques surprises. La
deuxième zone de pratique est
celle du Parc des Dosses, situé
sur l’étang de Salses-Leucate.
Le vent peut s’avérer assez irré-
gulier et pousser le kiteur vers
le milieu de l’étang. La sécurité
est donc de mise, surtout pour
les plus jeunes. Ce spot est
également le lieu d’accueil de
la Slider Party, événement qui
rassemble les meilleurs riders
autour du wakeboard, des
sliders en kite et de l’airstyle du-
rant quatre jours au mois de mai.
publi-rédactionnel
>> Languedoc-Roussillon
kite surf
Le département de l’Hérault est
celui qui dispose du plus grand
nombre de spots de kitesurf
en Languedoc-Roussillon. Un
territoire dont les spots en mer
sont de toute beauté, à l’image
de La Tamarissière, du côté
d’Agde. Si les conditions sont
réunies, d’importantes vagues
peuvent s’y former. À Sète, le
rendez-vous des kiteurs est
le coin des 3 Digues. Un spot
qui a l’avantage d’offrir d’im-
portants espaces avec une
grande plage. La présence de
baigneurs durant l’été n’est pas
gênante, car le kitesurf dispose
d’une zone dédiée.
Plus à l’Est, le spot de
Villeneuve-les-Maguelone est
l’endroit favori des riders longue
distance. Le vent y est régulier,
sauf en cas de Tramontane.
C’est aussi ici que se déroule
le FestiKite, où les meilleurs
riders de la région concourent
aux côtés des amateurs, dont
l’édition 2015 se tient du 20
au 25 mai. Un peu plus loin, à
une quinzaine de minutes de
Montpellier, le spot du Petit-
Travers à Carnon vaut surtout le
coup d’œil durant l’été, période
durant laquelle il bénéficie d’une
zone de kite. Un endroit appré-
cié des novices, mais aussi des
kiteurs aguerris.
Enfin, la Grande-Motte dispose
des spots les plus à l’Est, avec
tout d’abord celui du Grand-
Travers, qui est la suite logique
de la zone de Carnon. Les
conditions y sont les mêmes,
avec l’avantage d’avoir un peu
plus d’espace. Décoller et atter-
rir est en revanche un peu plus
compliqué au spot du Port, en
plein cœur de la Grande-Motte.
Une zone plutôt conseillée
aux kiteurs avec un minimum
d’expérience, d’autant que
ces derniers sont particulière-
ment soignés avec la mise en
place durant l’été d’un chenal
permettant d’accéder au-delà
de l’emplacement réservé aux
baigneurs.
Dans les Pyrénées-Orientales, la Tramontane permet aux pratiquants de se faire plaisir.
Le spot du Grand-Travers, du côté de la Grande-Motte, est une zone très prisée pour ses conditions favorables.
©DR©DR
Les spots de l’Hérault
Les spots des Pyrénées-Orientales
n°76 - avril 2015 7
10. publi-rédactionnel
>> Languedoc-Roussillon
kite surf
Du 18 au 26 avril, Leucate accueille la 19ème
édition du Mondial du Vent. Si elle est devenue, au fil des années, un événement sportif
incontournable,la Coupe du monde de kitesurf s’inscrit aussi pleinement dans la politique sportive et maritime du Languedoc-Roussillon.
Le Mondial du Vent, événement
régional à portée internationale
Une fois encore, le Mondial du
Vent va faire vibrer les amoureux
des sports nautiques à Leucate.
En effet, ce rendez-vous, qui
célèbre sa 19ème
édition du
18 au 26 avril, est le premier
événement de kitesurf et de
windsurf en France. Pas moins
de quatre compétitions seront
au programme durant plus d’une
semaine, dont la Sosh Cup Pro
Am en ce qui concerne le kitesurf.
Le principe de l’épreuve reste le
même que l’année passée : les
amateurs rident en compagnie
de champions tels que Rob
Douglas, Alexandre Caizergues
ou encore Charlotte Consorti. La
Coupe du Monde PKRA VIRGIN
Kitesurf World Championships,
dont Leucate est l’unique étape
française, sera aussi au rendez-
vous. La compétition rassemble
l’élite mondiale de la discipline en
freestyle,aussibienmasculineque
féminine. La cinquième édition de
la Sosh Cup est particulièrement
attendue, épreuve lors de laquelle
les kitesurfers et windsurfers
professionnels vont se défier sur
des runs de vitesse. Une course
au format unique qui pourrait
donner à Alexandre Caizergues,
triple champion du monde de
vitesse et détenteur du record
du monde de vitesse en kitesurf
à 56,62 nœuds (104,86 km/h),
de briller une nouvelle fois.
Les athlètes régionaux seront
également de la partie. Valentin
Garat, Geoffrey Mascarel, Sylvain
Hoceini, Marie Switala et Louise
Delorme sont autant de chances
qui devraient permettre au
Languedoc-Roussillon de briller.
Forte de plus de 15 000 pra-
tiquants de kitesurf sur son
territoire, la Région Languedoc-
Roussillon abrite la moitié des
kiteurs français. Elle est donc un
soutien et un partenaire clé du
Mondial du Vent. Cet événement
s’inscrit dans la ligne droite de la
politique sportive et maritime de
l’institution présidée par Damien
Alary. Sportive, car le Mondial
du Vent favorise et encourage
le développement de la pratique
du kitesurf pour le plus grand
nombre. En effet, en plus des
compétitions professionnelles,
le Mondial du Vent propose des
animations et des activités pour
toute la famille sur le Village de la
glisse à Leucate. Cet événement
est aussi un vecteur d’image
importantpourlaRégionLangue-
doc-Roussillon, car il participe
au rayonnement de la politique
nautique régionale. En région,
cette filière est forte de 1 790
entreprises et de 6 600 emplois,
avec des établissements d’ex-
cellence comme les lycées de
la mer de Canet-en-Roussillon
et de Sète, ou encore l’Institut
nautique de Méditerranée à St-
Cyprien. Le kitesurf prend ainsi
une part importante au dévelop-
pement de l’économie maritime
du Languedoc-Roussillon. La
Région est d’ailleurs très axée sur
la mer, puisqu’elle dispose, de-
puis 2013, d’un Parlement de la
Mer qui réunit tous les membres
de la communauté maritime du
Languedoc-Roussillon. Damien
Alary a d’ailleurs décidé de créer
une délégation autour de ce
Parlement de la Mer, dirigée par
Didier Codorniou, vice-président
de la Région.
Alexandre Caizergues sera une nouvelle fois l’une des stars du Mondial du Vent.
©DR
Le Mondial du Vent réunit les meilleurs kiteurs de la planète.
©DR
Le kitesurf, vecteur de développement
économique pour le Languedoc-Roussillon
>>> Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.mondial-du-vent.com
n°76 - avril 20158
11. Quelles sont les raisons
du succès du kitesurf en
Languedoc-Roussillon ?
La première raison est que le
kitesurf est né et a été conçu
en Languedoc-Roussillon. De
plus, notre territoire dispose
de 220 kilomètres de côte, ce
qui le rend propice à la pratique
de cette activité. Que ce soit à
Leucate, à Villeneuve-les-Ma-
guelone ou encore à Gruissan,
toutes les côtes sont destinées
à cette pratique grâce à un vent
agréable et fort. Ces conditions
météorologiques optimales
nous permettent d’avoir plus de
soixante-dix zones de pratique.
Quels sont les moyens mis
en place par la Région
Languedoc-Roussillon pour
encourager et développer ce
type de pratique ?
Pour nous, cette activité est
devenue très importante depuis
plusieurs années. En plus d’être
ludique, elle apporte de fortes
retombées économiques. De-
puis cinq ans, nous avons ainsi
une part inscrite dans le bud-
get de la Région et destinée à
soutenir cette pratique. L’orga-
nisation d’événements comme
le Mondial du Vent, la Gold
Cup, le Défi Wind, le Défi Kite
et le Championnat d’Europe de
kitesurf junior s’inscrivent dans
cette politique de soutien.
Nous essayons également
d’amener les jeunes à se licen-
cier. Il y a 50 000 pratiquants en
France, dont seulement 15 000
sont licenciés. La majorité des
pratiquants font cela à titre de
loisir. Nous avons ainsi voulu
sensibiliser les jeunes, en met-
tant notamment nos douze
champions présents en région,
qui représentent vingt titres
mondiaux. C’est avec cette
volonté en tête que nous avons
lancé une formation aux métiers
du kite au CREPS de Montpel-
lier. Le but est aussi que le kite
devienne un atout touristique.
Le marché de la discipline est
actuellement en hausse, avec
une croissance à deux chiffres.
Pour nous, il était donc évident
de soutenir cette pratique à
travers les manifestations spor-
tives, mais aussi la filière kite sur
le territoire. Incontestablement,
nous devons donner une valeur
ajoutée au territoire à travers le
développement du kitesurf.
Le Mondial du Vent célèbre
sa 19ème
édition. Comment
expliquez-vous la dimension
internationale prise par cet
événement ?
Il est vrai que le Mondial du Vent
est aujourd’hui connu et recon-
nu, en particulier grâce au site
de Leucate qui est un endroit
extraordinaire pour la pratique
de cette activité. C’est devenu
une référence de l’esprit glisse
que nous mettons en avant. Pas
moins de deux cents athlètes
professionnels et amateurs
participent à cet événement,
avec une retombée média-
tique évaluée à quatre mil-
lions d’euros. Le rayonnement
du Mondial du Vent participe
grandement à faire de notre
Région une place forte des
sports de glisse, au premier
plan desquels figure le kite.
publi-rédactionnel
>> Languedoc-Roussillon
kite surf
Conseiller régional délégué aux sports, Joël Abati observe, depuis plusieurs années, l’émergence de la pratique du kitesurf.
Une discipline qui, selon lui, est devenue un véritable enjeu sportif, touristique et économique.
« Le kitesurf, une
valeur ajoutée au
territoire »
La moitié des kiteurs français pratiquent en Languedoc-Roussillon.
©DR
La Région tente d’amener les pratiquants à se licencier.
©DR
n°76 - avril 2015 9
12. Candidat de télé-réalité,
Samir Benzema est aujourd’hui
un mannequin émérite.
© MARC AUREL
par Arnaud Lapointe
« On ne vit pas d’amour
et d’eau fraîche »
SamirBenzema
Dans votre jeunesse, vous êtes pas-
sé par une section sport-études...
Effectivement, de la 4ème
à la 1ère
, je me
trouvais au Lycée Tézenas du Montcel,
à Saint-Étienne. Dans cet établissement,
j’ai côtoyé plusieurs futurs footballeurs
professionnels de l’ASSE. Le plus
connu doit être Bafé Gomis. Yohan
Benalouane et Faouzi Ghoulam sont
également issus de cet établissement.
À l’époque, je faisais de l’athlétisme.
Mes distances de prédilection étaient
le 800 et le 1 500 mètres sur piste. En
parallèle, j’ai pratiqué le kung-fu entre
6 et 18 ans. Depuis tout jeune j’étais
fan de Bruce Lee. Cet art-martial,
que mon père m’a fait pratiquer, m’a
beaucoup appris concernant la maîtrise
de l’esprit et des émotions. Ses valeurs
me servent encore beaucoup dans
la vie de tous les jours. Aujourd’hui,
je fais du « sport fitness », du
CrossFit et de la course à pied. Je suis
également un entraînement similaire
aux pratiquants de free-fight afin de
garder une silhouette svelte. Je fais du
sport quasiment tous les jours, c’est
vital ! C’est mon échappatoire, je me
retrouve seul avec moi-même lorsque
j’en pratique. Je peux en faire le matin
avant le petit déjeuner, si je dois maigrir
par exemple. Le soir, j’opterais plus pour
une séance de musculation. Souvent, je
me sers du sport pour découvrir des
endroits que je ne connais pas. Lorsque
je suis en déplacement et que je vais
faire mon footing, cela me permet de
faire des repérages.
Auriez-vous pu devenir sportif
professionnel ?
Oui. Le problème de l’athlétisme,
c’est que c’est un sport qui demande
énormément de sacrifices et que la
Dans la famille
Benzema,
demandez Samir !
Le cousin du
footballeur Karim
s’est révélé au
grand public
grâce à plusieurs
programmes
de télé-réalité.
Rencontre avec
cet entrepreneur,
pour qui le sport
est un véritable
mode de vie.
Sport d’attache
n°76 - avril 201510
13. reconnaissance n’est pas souvent au
rendez-vous. Les heures passées à
l’entraînement sont loin d’être pro-
portionnelles aux sommes gagnées en
compétition. De très grands athlètes,
qui sont parfois médaillés olympiques,
ont un travail alimentaire à côté pour
pouvoir gagner leur vie. J’ai arrêté
l’athlétisme en partie pour ces raisons.
Ce sport, et c’est valable pour nombre
d’autres disciplines, prend beaucoup
de temps et demande l’investisse-
ment de pas mal d’argent. À l’arrivée,
presque tout ce qu’on a investi est
perdu. Il faut le faire par passion ; ce
que j’ai perdu avec le temps. Malheu-
reusement, on ne vit pas d’amour et
d’eau fraîche. J’ai arrêté l’athlétisme
en 2008, à l’âge de 20 ans, quand
je suis entré en école de commerce
en alternance. Sachant également
que je poursuivais mon chemin dans
le monde du mannequinat, il fallait
enlever quelque chose...
Vous habitez Lyon. Êtes-vous
supporter de l’OL ?
Entre Lyon et Saint-Étienne, je n’ai
pas de préférence. Ce sont deux villes
que j’affectionne particulièrement.
Comme je ne suis pas un « fou » de
foot, je ne serais pas opposé à l’un
de ces deux clubs. D’ailleurs, lorsque
le derby a lieu, je souhaite qu’il se
termine par un match nul.
Pouvez-vous nous raconter votre
parcours dans le monde de la
télé-réalité ?
Après avoir été élu Mister Rhône-
Alpes, j’ai concouru pour l’élection de
Mister France en 2011. Par la suite,
j’ai participé à la deuxième saison de
L’Île des vérités, puis aux Anges de
la téléréalité 5, saison dans laquelle
se trouvait Nabilla. Après Hollywood
Girls 3,jesuispassédeNRJ12àW9pour
prendre part à la deuxième édition des
Princes de l’amour. Je me sers de toutes
ces émissions de téléréalité pour faire
connaître mes activités, notamment
celle de coach de mannequin. Avec ma
société, la R Look Academy, je forme
les gens à ce métier. Nous sommes
présents sur de nombreux événements,
comme les élections de Miss France ou
de Miss Suisse.
« Pour les jeunes
footballeurs, Karim
Benzema doit être
un exemple »
Vous avez posé pour un catalogue
Louis Vuitton et défilé pour Dolce
& Gabbana. Le quotidien d’un man-
nequin ressemble-t-il parfois à celui
d’un sportif de haut niveau ?
Être mannequin, ce n’est pas
seulement poser devant un objectif.
Comme pour un sportif de haut
niveau, cette profession oblige à
consentir des sacrifices importants,
comme la recherche de castings, la
gestion de la distance géographique
avec ses proches. C’est très similaire :
on bouge souvent, notre hygiène de
vie doit être irréprochable. Enfin, nous
sommes des personnages publics,
donc exposés aux critiques.
Quels sont les sportifs que vous
admirez le plus ?
Le premier nom qui me vient en
tête est celui de Zinedine Zidane.
C’est un immense nom du sport.
Sinon, quand j’étais gamin, j’étais
fan d’André Agassi. Je mettais son
T-Shirt pour regarder Roland Garros.
Et évidemment, comment ne pas citer
mon cousin Karim, qui joue dans un
club magnifique ?
Que vous inspire la fantastique
carrière que Karim Benzema
effectue ?
Je suis fier de porter son nom ainsi que
de son parcours. Malgré les virulentes
critiques dont il a pu faire l’objet,
il est parvenu à se faire une place
importante sur la scène internationale.
Après, ce n’est pas forcément un
modèle pour moi, étant donné que
je n’évolue pas dans la même sphère.
Mais pour les jeunes footballeurs, il
doit être pris en exemple.
Comme de nombreuses stars du
foot, vous êtes un adepte des
grosses cylindrées. D’où vient
cette passion ?
Depuis tout petit, j’adore la Formule 1.
Je suis passionné d’automobile, en
particulier par le design. Par le passé,
j’avais une société via laquelle je
customisais des voitures de luxe et une
autre liée à la location de véhicules
de prestige. J’adore allier automobile
de luxe, miss et mode : ça fait rêver
les gens !
Samir Benzema
©Rlookacademy
Le jeune homme propose également des stages autour des mondes de la mode et du mannequinat.
Samir Benzema
26 ans – Né le 8 avril 1988
à Lyon (Rhône)
Profession : Mannequin
Télévision : « L’Ile des Vérités 2 »,
« Les Anges de la Téléréalité 5 »
Son site internet :
www.sam-benzema.com
BIO EXPRESS
©Rlookacademy
Le cousin de Karim Benzema est
un passionné d’automobile.
n°76 - avril 2015 11
14. Avec Pierre Ducrocq (au centre), Bruno
Salomon (à droite) forme un duo très
apprécié des supporters parisiens.
© DR
par Arnaud Lapointe
« Il faut un gilet
pare-balles au PSG »
BrunoSalomon
Votre parcours radiophonique est
atypique. Comment le résumeriez-
vous ?
Je suis un autodidacte qui ne possède
pas de diplôme de journalisme. J’ai
commencé comme standardiste à
Radio France Isère en 1998. J’ai ensuite
suivi le GF 38 (Grenoble) pour la radio,
comme pigiste. Après, j’ai intégré
France Bleu Picardie avec une place de
titulaire et j’ai couvert le National et la
Ligue 2. Puis, j’ai arrêté de commenter
le sport à France Bleu Périgord
pour me consacrer à de l’actualité
traditionnelle. Finalement, je suis arrivé
dans la capitale en octobre 2007 pour
installer le PSG sur France Bleu Île-de-
France. À Paris, la station cherchait
un commentateur pour mettre le PSG
à l’antenne. Le 5 janvier 2008, j’ai
commenté mon premier match : c’était
un 32ème
de finale de Coupe de France,
face à Épinal, sur un terrain à la limite
du praticable (victoire 0-2 du PSG).
Vous n’êtes pas originaire d’Île-
de-France. Pourquoi les dirigeants
de France Bleu 107.1 se sont-ils
intéressés à votre profil ?
Ils voulaient quelqu’un qui « monte la
baraque » avec des moyens minimes,
ce que je savais faire. La personne
recherchée ne devait pas avoir de
préjugés sur le PSG. Généralement,
en France, on aime ou on déteste ce
club. Ce qui n’était pas mon cas à
l’époque. Pour moi, Paris se résumait
essentiellement à Youri Djorkaeff,
joueur formé dans ma ville natale
de Grenoble, et George Weah, mon
footballeur préféré lorsque j’étais
enfant. Je n’avais aucun a priori
concernant le PSG, et c’est même
comme ça que j’ai appris à l’aimer !
Parmi les
journalistes
spécialistes
du PSG, Bruno
Salomon figure en
bonne place. Sur
les ondes de France
Bleu 107.1, cet
homme de 38 ans
commente tous les
matches du club de
la capitale au côté
de l’ancien joueur
Pierre Ducrocq.
Entretien.
Sports médias
n°76 - avril 201512
15. En quoi consiste votre travail sur
France Bleu 107.1 ?
C’estréglécommedupapieràmusique.
Chaque semaine, j’ai deux émissions
à préparer, « Tribune PSG », qui sont
diffusées le lundi et le vendredi, de
20h10 à 21h. Je participe également
à celle de Pierre Ducrocq, « Tribune
100% Ducrocq », retransmise le mardi
soir. Et je commente la soixantaine de
matches que dispute le PSG chaque
année. Cette saison, ça m’a emmené
de la Chine (le 2 août dernier, Paris
avait battu Guingamp, à Pékin, lors du
Trophée des champions, ndlr) jusqu’à
Londres. J’assiste aux conférences
de presse et j’interviewe parfois les
joueurs, même si c’est devenu plus
compliqué, depuis que le club est
passé sous pavillon qatarien.
Cela vous a-t-il freiné dans votre
travail ?
Non. La « maison » France Bleu nous
apprend à rester humbles. Nous
sommes un média régional qui suit le
PSG et vibre pour lui. Certains médias
ont pu se sentir lésés lorsque QSI a
repris Paris en 2011, ce qui n’a pas
été notre cas. Nous avons continué à
travailler de la même façon.
Depuis le début de la saison, Pas-
cal Praud vous invite fréquemment
sur i>TELE pour ses émissions « 13h
Foot » et « 20h Foot ». Comment
vous a-t-il repéré ?
Ce métier est fait de rencontres. C’est
Dominique Sévérac, journaliste au
Parisien, qui a proposé à Pascal Praud
de « m’essayer ». Ce dernier, qui est
également un homme de radio, a
apprécié mon profil. Il m’a contacté
pour que je parle du PSG à l’antenne,
et plus généralement de la Ligue 1,
championnat sur lequel je peux parfois
poser un regard acide.
« La «maison»
France Bleu nous
apprend à rester
humbles »
Pourriez-vous davantage vous
consacrer au média télévisuel à
l’avenir ?
Un journaliste issu de la radio aura
toujours un peu de difficultés à faire
la transition avec la télé. Les codes
ne sont pas tout à fait semblables.
Mais c’est un exercice que je trouve
particulièrement intéressant. D’ailleurs,
j’interviens également comme
consultant sur Ma Chaîne Sport, dans
l’émission « Tribune Foot », présentée
par Nicolas Vilas.
Que serait une saison réussie pour
le PSG ?
Ce serait deux titres nationaux au
minimum et une demi-finale de Ligue
des champions. Comme lors des deux
dernières saisons, le PSG se retrouve
en quarts de cette compétition. Cette
année, Paris doit intégrer le dernier
carré pour franchir un palier, même si
l’élimination de Chelsea constitue déjà
un exploit.
Laurent Blanc pourrait-il encore
être l’entraîneur du PSG la saison
prochaine ?
Même s’il parvient à réaliser la saison
que je viens d’évoquer, retrouvera-t-il
un projet aussi intéressant que celui
du PSG dans un autre club ? Ce n’est
pas garanti. Et s’il décidait de partir de
son propre chef, quel message ferait-il
passer ? Le message de quelqu’un qui
abandonne ? C’est impossible. Cela
serait catastrophique pour son avenir
professionnel.
Depuis le départ de Leonardo lors de
l’été 2012, le PSG n’a plus de directeur
sportif. N’est-ce pas une anomalie
pour un club de ce standing ?
Laurent Blanc se retrouve seul en
première ligne face aux médias et doit
tout assumer. Il manque clairement
un directeur sportif. Je dirais même
plus : il manque Leonardo. Même si
celui-ci pouvait parfois avoir un côté
sombre, c’est lui qui est allé chercher
tous les grands joueurs qui composent
aujourd’hui cette équipe. Il faut un
gilet pare-balles à ce PSG ! Ce n’est
pas le président Nasser Al-Khelaïfi qui
doit se retrouver en première ligne.
Quant à Laurent Blanc, ce n’est pas
son rôle de commenter les rumeurs
liées au mercato. À l’heure actuelle,
Leonardo entretiendrait toujours des
relations d’amitié avec Nasser. Le
problème est que le football français
est un petit monde aigri qui ne tourne
pas son regard vers l’international.
Malheureusement, ça ne colle pas
aux méthodes un peu rock’n’roll du
Brésilien.
Bruno Salomon
©Bildbyran/IconSport
Le journaliste estime que Paris doit atteindre le dernier carré de la Ligue des champions.
©AndreFerreira/IconSport
Bruno Salomon ne voit pas Laurent Blanc quitter
le PSG de son propre chef.
Bruno Salomon est à suivre sur @bruno_salomon et @107_1PSG
n°76 - avril 2015 13
17. Championnats du monde scolaires de basket
Du 18 au 24 avril, Limoges accueille les
Championnats du monde scolaires de basket.
Durant une semaine, soixante équipes
venues du monde entier vont s’affronter
au cours d’une compétition extrêmement
relevée, qui est également un formidable
moment d’échanges et de partage.
n°76 - avril 2015 15
18. C’est la Turquie qui l’avait emporté lors
de la précédente édition en 2013.
© ISF
Le basket, une
évidence à Limoges
Un championnat du monde scolaire
de basket à Limoges ? Une évidence
selon Pascal Robert, directeur du
service régional UNSS en charge
de l’organisation. « Nous sommes
en terrain conquis », sourit-il.
« L’organisation du Championnat
du monde ISF de handball en 2006,
à Limoges, a laissé un souvenir
extrêmement positif. Organiser à
nouveau ce type d’événement, qui plus
est en basket, était très motivant ». Le
challenge est tout de même de taille.
Un défi qui n’est en rien comparable
avec les autres événements
qu’organise le service régional tout
au long de l’année scolaire. « Nous
sommes en effet confrontés à des
problèmes que l’on ne rencontre
pas lors de l’organisation d’un
championnat de France : la barrière
de la langue, évidemment, mais aussi
le souci de la sécurité. Cette année,
nous accueillons notamment l’équipe
d’Israël, dans le contexte politique
que l’on connaît. Une dimension
géopolitique entre ainsi en compte. Le
format est beaucoup plus important,
avec soixante équipes, alors que nous
sommes un maximum de trente-
deux équipes sur un championnat de
France. C’est un marathon physique
au niveau de l’organisation, je ne vous
le cache pas ! ». Courir ce marathon
est une chose, le réussir en est une
autre. Pascal Robert en est conscient,
lui qui a souhaité donner une véritable
dimension éducative et pédologique
à ce championnat ISF. « Nous avons
listé trois enjeux majeurs sur ce
championnat. Le premier est d’avoir
une organisation qui répond au mieux
aux besoins des délégations au niveau
des transports et de l’hébergement
Organisateur de
l’événement, le
service régional
UNSS de Limoges a
mis les petits plats
dans les grands pour
accueillir au mieux
l’ensemble des
délégations durant
plus d’une semaine.
Présentation de
l’événement avec
Pascal Robert,
directeur régional.
Dossier
n°76 - avril 201516
19. notamment. Ensuite, nous avons aussi
pour objectif d’intégrer notre jeunesse
locale. Il faut étudier ce que nous
pouvons tirer de cet événement de
façon pédagogique, et en fonction de
nos élèves. Nous avons organisé des
formations de Jeunes officiels, nous
avons des gamins qui vont participer
à la cérémonie d’ouverture, ainsi que
des équipes de Jeunes Reporters qui
sont aussi intégrées à l’événement.
Pour les finales, nous avons décidé
d’inviter l’ensemble des associations
sportives qui participent au mini-
Mondial que nous avons mis en place
en amont, dans les écoles primaires
et les collèges. Enfin, notre troisième
objectif est de donner un nouvel élan
aux associations sportives locales. Un
championnat ISF est une opportunité
forte en termes de communication ».
« Du sérieux, dans
le projet que nous
avons présenté »
Communiquer sur la dynamique
du sport scolaire est en effet un
aspect essentiel pour Pascal Robert
et son équipe, en charge d’un
territoire composé de seulement trois
départements : la Corrèze, la Creuse
et la Haute-Vienne. « Nous totalisons
152 associations sportives au sein
de l’académie. Il faut savoir que
nous sommes une petite académie,
mais très dynamique. Nous sommes
classés troisièmes en France en ce qui
concerne le taux de pénétration, c’est
à dire en nombre de licenciés UNSS par
rapport au nombre d’élèves scolarisés.
Nous en sommes aujourd’hui à
13 500 licenciés ». Même en sport
scolaire, le basket est une discipline
privilégiée sur ce territoire où la balle
orange règne en maître. « En 2006,
j’avais eu beaucoup de difficultés
pour trouver des partenaires et avoir
les collectivités locales qui suivent.
Là, cela a été beaucoup plus facile.
Les collectivités territoriales, que ce
soit la Ville de Limoges, le Conseil
général ou la Région Limousin, nous
aident systématiquement. Nous
avons toujours été soutenus, c’est
traditionnel, mais sur des sommes
raisonnables. Les collectivités ont
également senti qu’il y avait du
sérieux dans le projet que nous avons
présenté. Il est certain que l’on ne
peut pas faire avec ce que l’on n’a
pas. La FFBB nous offre également
tous les ballons du championnat, ce
qui est un beau cadeau. On sait que
la fédération sera présente lors de la
cérémonie d’ouverture, et que nous
pouvons compter sur elle ». Sans
oublier le soutien du CSP Limoges,
club mythique du basket français et
candidat au titre de champion de
France cette saison. « Le club s’est en
effet déjà beaucoup investi. Lors du
tirage au sort de la compétition, le
président Frédéric Forte était présent,
tout comme Léo Westermann et
Mickaël Gelabale. Ils seront également
sur place lors du dîner du gala, et bien
sûr nous avons l’avantage d’organiser
des matches au Palais des Sports de
Beaublanc. Le CSP Limoges nous aide
aussi sur la communication ; Frédéric
Forte est le parrain de l’événement,
et cela nous donne une visibilité plus
forte ». De quoi assurer sans problème
le succès de l’événement. « Pour les
finales, nous serons à guichets fermés.
Beaublanc sera plein, et pour les
jeunes c’est quelque chose de génial
à vivre ! ».
©AnthonyDibon/IconSport
©AurelienMeunier/IconSport
Directeur de l’UNSS, Laurent Petrynka est aussi le
président de l’International School Sport Federation.
Léo Westermann, joueur du CSP Limoges, a participé au tirage au sort de l’épreuve.
Championnats du monde scolaires de basket
Allemagne
Angleterre
Arménie
Belgique
Brésil
Bulgarie
Cameroun
Chili
Chine
Chypre
Croatie
Danemark
Estonie
Finlande
France
Grèce
Hongrie
Inde
Iran
Irlande
Israël
Kosovo
Lettonie
Luxembourg
Pays-Bas
Pologne
Roumanie
République
Tchèque
Russie
Serbie
Slovaquie
Slovénie
Turquie
33 nations
présentes
n°76 - avril 2015 17
20. Dossier
Les Crazy Dunkers
de la partie
« L’accueil des équipes se fera le
vendredi 17, avec le début des
compétitions dès le lendemain »,
détaille Pascal Robert. « L’équipe de
France ira jouer à Tulle, c’est un petit
écart politique, car c’est aussi une
compétition portée par la Région
Limousin. C’est aussi un clin d’œil
au Président de la République ! ».
Si François Hollande ne devrait pas
être présent pour l’occasion, cette
« délocalisation » sera tout de même
un joli coup de projecteur pour la
compétition et le sport scolaire.
« La cérémonie d’ouverture aura
lieu le samedi soir avec des matches
handisport et sport partagé. La
cérémonie est aussi marquée par
la présence des Crazy Dunkers.
C’est une animation qui donne un
côté international à la fête ». Une
animation de choix, puisque les Crazy
Dunkers sont reconnus dans le monde
entier comme le team professionnel
leader concernant le basket
acrobatique. Animateur des tournois
des trois dernières olympiades, ce
groupe s’est spécialisé dans les shows
spectaculaires, avec notamment des
successions de dunks réalisés à l’aide
de mini trampolines. Des prouesses
réalisées à plus de quatre mètres du
sol, et qui régaleront le jeune public
du Palais des Sports de Beaublanc,
qui aura bien besoin de souffler une
dernière fois avant d’aborder une
compétition chargée.
Une journée
culturelle au
programme
« Les matches se poursuivront le
dimanche et le lundi, avant une
journée culturelle le mardi. Tous les
pays participants seront reçus dans les
établissements scolaires de Limoges
et de sa périphérie. Nous tenons
vraiment à cette immersion dans la vie
locale avec ce jumelage entre un pays
et un établissement scolaire ». L’ISF,
fédération internationale en charge
du sport scolaire, impose en effet
un moment culturel lors de chacune
de ses compétitions. Un aspect qui
permet aux élèves étrangers de
découvrir le pays dans lequel ils se
trouvent, et qui leur offre une pause
au sein d’une semaine de compétition.
Car, après cette journée, les matches
reprendront du côté de Limoges.
« Nous attaquons les quarts de finale
le mercredi, les demies-finale le jeudi,
avant les finales vendredi. Les ultimes
rencontres se succèdent assez vite, et
ce seront donc les équipes qui gèrent
le mieux leur effort qui pourraient aller
au bout ».
Durant une semaine, la
compétition battra son
plein à Limoges. Mais les
nombreuses délégations
présentes pourront aussi
profiter d’animations et de
moments culturels.
Les Crazy Dunkers représentent la référence mondiale en termes de show basket.
©FredMarvaux/IconSport
©FredPorcu/IconSport
Les finales se disputeront au Palais des Sports de Beaublanc, salle mythique du basket français.
n°76 - avril 201518
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22. Dossier
Nantes et Caen
au rendez-vous
Entre Nantes et Caen, les retrouvailles
pourraient avoir lieu à Limoges. Au
Mans, lors des derniers championnats
de France UNSS, le lycée nantais
des Bourdonnières avait corrigé
l’établissement Victor-Hugo de
Caen en finale (53-36). « Un certain
nombre de nos filles font partie du
centre de formation du Nantes-Rezé
Basket », explique Philippe Chopin,
accompagnateur de l’équipe nantaise
lors de la compétition. « Nous savons
qu’il y avait d’autres centres de
formation présents. Nous allions donc
aux championnats de France UNSS
davantage pour nous faire plaisir,
tout en sachant que nous pouvions
nous hisser parmi les meilleures
équipes. Assez rapidement, après
deux matches, nous avons vu que
nous étions capables de jouer un
podium avec les filles de Caen comme
principales rivales ». Des Caennaises
dominatrices jusqu’à cette finale, et
qui représentaient les U18 du club de
Mondeville. Mais l’avantage a tourné
en faveur du Lycée des Bourdonnières,
en particulier grâce au sang-froid des
jeunes nantaises. « Il y avait un peu
de stress chez les filles, mais pas plus
que ça ; en particulier, parce que nous
avons géré les compétitions UNSS en
autonomie cette saison. C’est-à-dire
que nous n’avions pas les coaches
qui entraînent lors des compétitions
fédérales, alors que les autres les
avaient. Nous sommes donc partis
sur un projet d’autogestion. Les filles
connaissent leur basket, elles savent ce
qu’elles doivent faire sur le parquet, et
se sont donc autogérées. Le coaching
a ainsi été confié à des filles qui étaient
blessées et qui ne pouvaient pas jouer.
Nous avons été observés et félicités
par rapport à cela, d’autant que ça a
fonctionné ».
« Nous ignorons
totalement le
niveau des autres
équipes ! »
Même si les Nantaises savent qu’elles
vont rencontrer la Lettonie et la Grèce
dans la poule A, il demeure difficile
de savoir quelle sera la teneur de
l’opposition. « Nous n’avons pas
spécialement d’ambitions, car nous
ignorons totalement le niveau des
autres équipes ! Autant, pour le
championnat de France, les filles
avaient une idée des équipes à
redouter, autant cette fois-ci nous
partons un peu dans l’inconnu ». Les
Caennaises, coachées par Fabrice
Calmon, partiront également dans
l’inconnu, elles qui ont hérité de la
poule B en compagnie de la Croatie,
d’Israël et de l’Angleterre. Les attentes
avant ce rendez-vous, c’est sans doute
Philippe Chopin qui les résume le
mieux. « Le message que j’essaye de
faire passer aux filles, c’est d’y aller
sans avoir un objectif de résultat en
tête, mais plutôt pour se faire plaisir.
Une fois que nous serons sur site et
que nous observerons les différentes
équipes, nous pourrons nous fixer un
objectif ». Pour Caen, disputer une
finale revanche face à Nantes a tout
d’un objectif déjà trouvé...
Tous deux finalistes du
dernier championnat de
France UNSS, le « Lycée
des Bourdonnières »
de Nantes et le « Lycée
Victor-Hugo » de Caen ont
validé leur ticket pour la
compétition ISF à Limoges.
Avec sérieux et ambition.
Les Nantaises vont s’appuyer sur un esprit
d’équipe qui a fait ses preuves.
©Nantes-RezéBasket
Lycée des Bourdon-
nières de Nantes
Sofia Bengui Bondo
Pauline Desbois
Zelie Dufour
Victoria Freidoz
Camille Lenglet
Manon Leroy
Amandine Michaud
Mélanie Nadjar
Adèle Raveleau
Fanta Soumah
Lycée Victor-Hugo
de Caen
Hawa Ba
Myriam Coly
Camille Hamard
Emma Heron
Lyndsay John
Assa Kanouté
Loreen Kerboeuf
Marie Alizée Le Moal
Mathilde Letellier
Anta Ngom
Noémie Ottensen
Julie Plouhinec
Emma Villas Gomis
n°76 - avril 201520
23. Championnats du monde scolaires de basket
Mulhouse, une
surprise jusqu’au bout ?
Le basket alsacien sera représenté à
Limoges. Pas Strasbourg, mais bien
Mulhouse. Les joueurs du Lycée
Schweitzer se sont en effet montrés
souverains lors du championnat de
France UNSS au Mans. « Ce n’était
pas forcément attendu. Nous avons
participé à ces championnats de France
avec l’envie d’aller le plus loin possible.
Notre progression a été linéaire tout
au long du tournoi, avec une victoire
en finale contre Le Mans », raconte
Jean-Louis Tschamber, coach de cette
équipe lors de la compétition. Les
jeunes mulhousiens ont surtout créé
la surprise en venant à bout, en finale,
d’une formation mancelle qui évoluait
pourtant à domicile. « Mulhouse est
connue pour sa formation, mais nous
avons été un peu l’équipe surprise,
c’est vrai. Beaucoup de clubs savent
que nous effectuons un travail sérieux
à Mulhouse, et que de temps en temps
nous sortons des joueurs qui évoluent
en Pro A et en Pro B ». Associé au FC
Mulhouse Basket, le Lycée Schweitzer
permet à ses jeunes basketteurs de
bénéficier d’une formation de qualité,
et cela s’en ressent forcément lors des
compétitions UNSS, où l’établissement
alsacien truste régulièrement les
premières places. « C’est un amalgame
de joueurs qui se connaissent très bien,
car ils évoluent ensemble au lycée, et
aussi parce qu’ils se rencontrent dans
les championnats fédéraux. Il y a la base
solide d’un groupe dont les joueurs
évoluent en cadet, mais qui est aussi
parfois surclassé en senior. Nous avons
su être rigoureux durant la compétition
grâce à cette expérience-là ».
Honneur au champion de France, le
lycée mulhousien a hérité de la poule A.
Le lycée Schweitzer défiera la Russie,
Israël et le Qatar. « Je peux surtout
juger l’historique existant dans ces
nations. Israël est une terre de basket,
tout comme la Russie. Le Qatar un peu
moins, mais c’est un pays émergent
qui est en train de se construire dans
différents secteurs sportifs », souligne
Jean-Louis Tschamber, pas vraiment
inquiet, et surtout conscient que ses
jeunes vont disputer une compétition
unique.
« Les jeunes
vont ouvrir grand
les yeux »
« Je tiendrai ce discours aux jeunes :
on y va, on représente une nation,
et nous nous devons d’avoir un
comportement irréprochable sur le
terrain et en dehors. Les jeunes, qui
n’ont pas l’habitude de jouer dans
ce genre de salle, vont ouvrir grand
les yeux. C’est une salle qui « pue »
le basket, avec des spectateurs qui
vont nous soutenir, car nous aurons le
maillot tricolore sur le dos. Forcément,
cela sera du stress supplémentaire,
mais nous attendons ça avec
impatience ». L’attente d’élèves, de
professeurs, mais aussi d’une ville où
la balle orange n’a jamais cessé de
rebondir. « Mulhouse est une terre de
basket. Un peu moins que Limoges,
certes, mais c’est une tradition
reconnue. Il y a eu des hauts et des
bas, mais l’équipe professionnelle est
aujourd’hui remontée en Nationale 1.
Il y a une effervescence basket qui
revient sur Mulhouse ». Nul doute
qu’une performance des jeunes
alsaciens à Limoges devrait alimenter
un peu plus cette dynamique.
Champion de France
« surprise », le Lycée
Schweitzer de Mulhouse
défendra les couleurs
françaises à Limoges.
Sans complexe, et avec
l’envie de rappeler que
ce coin d’Alsace est une
vraie terre de basket.
Le Lycée Schweitzer s’appuie sur les jeunes talents du FC Mulhouse.
©FCMulhouseBasket
Lycée Schweitzer
de Mulhouse
Leo Afanayoung Soua
Amara Diane
Maxime Diss
Cyriaque Foucart
Arnaud Halbwachs
Mathieu Illuminati
Trystan Meyer
Johann Noubissi
Tim Ostermann
Leo Spada
Jack Welstead
William Wembo
n°76 - avril 2015 21
24. Dossier
« Le basket
à l’école est
une chance »
Que représente cet événement
pour la Fédération française de
basketball ?
Nous sommes ravis que cet
événement soit organisé en France,
et en particulier à Limoges qui est
un lieu emblématique du basket. Je
me souviens avoir aidé dans le cadre
de la candidature pour essayer de
sensibiliser les décideurs, je suis donc
ravi que cela ait pu se faire. Pour nous,
il faut aussi évaluer l’impact de ces
Championnats du monde, avec près
de 800 jeunes présents sur le site. Si
tout va bien, il y aura près de 30 000
spectateurs lors de l’événement.
Nous profitons également de la
compétition pour effectuer un
travail sur l’arbitrage français. Nous
avons mis en place, avec l’UNSS, un
programme qui permet aux Jeunes
officiels d’être sensibilisés et formés
pour le basket traditionnel. Bruno
Gautier, responsable des arbitres en
France, sera d’ailleurs sur place. Si les
jeunes apprennent cette autre façon
de vivre le sport, cela peut susciter des
vocations.
Cet événement est-il une étape
importante en vue de la promo-
tion de l’EuroBasket qui aura lieu
au mois de septembre ?
Cela tombe en effet très bien. Nous
allons en profiter, je serai au mois
d’avril à Limoges pour signer la
convention avec l’Éducation nationale
et plusieurs fédérations, dont l’UNSS,
pour continuer à travailler ensemble
sur le développement du basket
scolaire. Tout cela est lié, c’est une
étape qui nous permet d’avoir
une promotion importante pour
l’EuroBasket. D’autant plus que 33
délégations étrangères sont présentes,
ce qui n’est pas rien. Cet événement
doit permettre de leur montrer que la
France a un savoir-faire.
« Nous sommes le
sport numéro un en
termes de pratique
féminine »
Le basket est un sport qui a pris
de l’importance au sein de l’UNSS.
Quelles sont aujourd’hui les passe-
relles entre les deux fédérations ?
Nous avons 90 000 jeunes qui
pratiquent le basket à l’UNSS. Pour
faciliter ces passerelles, nous avons mis
en place une convention dans l’idée
de favoriser l’intérêt des élèves et
des enseignants pour le basket. Nous
permettons aussi aux professeurs
de solliciter nos cadres techniques,
afin d’informer et de sensibiliser. Le
programme « Vers une génération
responsable » permet également à
l’ensemble des jeunes de développer
cette sensibilisation au basket. Depuis
peu, nous mettons aussi en œuvre
des projets innovants, comme le
basket 3x3 par exemple. L’UNSS
trouve que cela est intéressant, et
nous développons cette pratique en
collaboration avec elle.
Justement, qu’aimeriez-vous
développer au niveau du sport
scolaire ?
Nous souhaitons que les professeurs
d’EPS fassent pratiquer du basket
à l’école. On sait que le meilleur
recrutement pour nos clubs, c’est le
système scolaire. Quand un jeune est
dans un club, il attire très souvent
d’autres jeunes qui découvrent ce
sport à l’école. Nous voulons que
les professeurs fassent pratiquer
du basket dans le cadre de leurs
activités scolaires. De notre côté, nous
avons mis en place le programme «
Opération basket-école » qui permet
aux professeurs d’apprendre à
enseigner le basket par le biais d’un
DVD. De plus, je pense que le basket
permet ce que j’appelle « le transfert
positif » : se diriger facilement vers
d’autres disciplines. Ce qui n’est pas
forcément vrai pour d’autres sports.
Le basket à l’école est une chance, et
nous devons la mettre en avant.
L’UNSS a la particularité d’avoir une
pratique féminine très développée.
Est-ce l’exemple que vous suivez
concernant le milieu fédéral ?
Bien sûr. Il faut savoir que nous avons
environ 180 000 licenciées féminines.
Nous sommes le sport numéro un en
termes de pratique féminine. Il faut
être honnête, ça vient de l’école, tout
simplement. S’il y a une sensibilisation
du sport à l’école, les élèves se dirigent
plus facilement vers les clubs. Nous
sommes ravis que l’UNSS développe le
basket de la même manière, à la fois
chez les garçons et les filles.
Président de la Fédération française de basketball depuis
2010, Jean-Pierre Siutat se réjouit de l’organisation des
Championnats du monde ISF à Limoges. Selon lui, les
passerelles entre sport scolaire et sport fédéral sont d’ailleurs
plus que jamais en développement dans la pratique du basket.
Jean-Pierre Siutat se dit prêt à soutenir
l’accueil d’un prochain Championnat du
monde ISF de basket en France.
©AmandineNoel/IconSport
n°76 - avril 201522
26. Buteur face à
l’OM, Emiliano
Sala a rapidement
trouvé une place de
titulaire à Caen.
Footballpar Lawrence Leenhardt
© Gaston Petrelli / Icon Sport
Sala a toujours
été patient
EmilianoSala
Il lui a fallu deux matches pour
enclencher la machine. Arrivé à Caen
sous forme de prêt (sans option
d’achat) le 28 janvier, en toute fin
de mercato hivernal, Emiliano Sala
a observé ses nouveaux partenaires
battre Saint-Étienne et Toulouse. Puis
Patrice Garande l’a inclus dans son
onze titulaire et le Stade Malherbe
est devenu le tube de 2015 ! Un but
contre le PSG pour un match nul
arraché magnifiquement au Parc, un
doublé en suivant contre Lens et, en
apothéose, un but à Marseille pour
le succès de l’année ; l’Argentin de
24 ans a fait couler de l’encre. Si la
France entière a alors découvert le
grand Emi, cela fait longtemps que les
supporters bordelais le connaissent.
Et les louanges – même Bielsa y est
allé de son couplet sur ce « joueur de
référence, opportuniste et intuitif, avec
une grosse présence physique » - ont
appuyé là où ça fait mal. L’entraîneur
argentin de l’OM ne connaissait
assurément pas son compatriote, que
les Girondins ont dégoté dans une
modeste école de formation, Proyecto
Crecer, qu’ils financent depuis une
décennie à Cordoba. S’il l’a découvert,
c’est comme tout le monde, sous le
maillot caennais. Sala était bien du
match contre l’OM, en phase aller,
mais il n’est pas entré en jeu… Arrivé à
20 ans, en octobre 2010 aux Girondins,
il a été le premier joueur issu de la
filiale du club, Proyecto Crecer, à être
conservé en Gironde. Mal dégrossi, il
a su passer outre ses carences dans le
jeu pour imposer sa puissance et sa
Emilano Sala, le
Bordelais prêté à
Caen, n’a jamais été
un attaquant précoce.
Il a franchi les étapes
une à une, du CFA à la
Ligue 1, en marquant
cependant beaucoup
de buts. Son – relatif
– échec aux Girondins
confirme qu’il lui faut
du temps. Est-ce pour
revenir meilleur ?
n°76 - avril 201524
27. Caen
présence devant le but en marquant
déjà beaucoup en réserve. De quoi lui
offrir un premier contrat pro à 22 ans.
Si cela n’a jamais été suffisant pour
convaincre Francis Gillot, il n’a pour
autant pas renoncé, enfilant encore
les buts comme d’autres les perles en
National (19 à Orléans), puis la saison
dernière en L2 (18 avec Niort). « J’y
suis allé petit à petit. J’ai beaucoup
de confiance en moi, j’aime bien
travailler. Non, je n’ai jamais douté. Les
choses sont venues et j’ai beaucoup
travaillé pour progresser, être plus
efficace ». Sa patience et sa conviction
ont été récompensées à l’arrivée
de Willy Sagnol cet été. Fidèle à ses
déclarations sur les jeunes, il n’a pas
hésité à le faire entrer dès la première
journée, puis à le titulariser face à
Monaco. Enfin, quatre ans après son
arrivée, Sala portait la tunique de
ses rêves.
« J’ai rarement vu
un garçon qui se
soit autant accroché
pour réussir »
Des buts, Emi n’en a marqué qu’un,
et sur pénalty ; c’était au mois d’août
contre Monaco donc. Au niveau
des stats, on peut parler d’échec,
mais il faut alors ouvrir le chapitre
des circonstances atténuantes. Avec
seulement onze matches au compteur
sous la tunique au scapulaire, il a
d’abord été victime de l’efficacité
du buteur N°1, Cheick Diabaté. Un
scoreur que seul Ibrahimovic dépasse
à ce niveau et qui, en plus, n’avait
pas un profil compatible avec lui.
Leur association n’a jamais convaincu
Sagnol qui a toujours et logiquement
préféré conjuguer le sens du but et le
rôle de planche du grand Malien à la
vivacité d’un Touré. Sala n’a donc eu
que les miettes et le temps de jeu qui
va avec. Au fil des matches, le buteur
devenu muet a forcément douté.
Le style de jeu ne l’a pas avantagé,
avec une seule pointe. Sala n’est pas
Diabaté. Contrôles, duels, le plus facile
est devenu difficile. Sala s’est perdu. Et
la pression l’a rattrapé. Une pression
qu’il s’était imposée inconsciemment
dès son retour dans « son » club où il
n’avait jamais joué en pro. En revenant
à Bordeaux, Sala était très attendu.
©ManuelBlondeau/IconSport©VincentMichel/IconSport
L’attaquant n’a inscrit qu’un but en douze rencontres avec Bordeaux en début de saison.
Emiliano Sala est un attaquant extrêmement physique et opportuniste devant le but.
©VincentMichel/IconSport
Emiliano Sala
24 ans - Né le 31 octobre 1990
à Cululu (Argentine)
1m87 - 75kg
Poste : Attaquant
Clubs : Bordeaux (2010-2012),
Orléans (2012-2013), Niort (2013-2014),
Bordeaux (2014-2015), Caen (depuis 2015)
Palmarès : Néant
A Caen, l’Argentin profite d’un troisième
prêt après Niort et Orléans.
BIO EXPRESS
n°76 - avril 2015 25
28. Les supporters qui le suivaient de loin
depuis deux ans le voyaient claquer
à tout va. « Mais Emiliano est un
pur attaquant », note son coach en
formation, Patrick Battiston. « J’ai
rarement vu un garçon qui se soit
autant accroché pour réussir. Il a la
grinta des Sud-Américains. Mais il
est aussi arrivé tard dans le monde
pro, à 22 ans. Il a peut-être besoin
d’encore un peu de temps pour
s’affirmer en L1. C’est une question
de maturité. Ce qu’il a réussi en
deux ans est impressionnant et je ne
doute pas qu’il va continuer dans sa
dynamique ». Les Girondins sont peut-
être arrivés un peu tôt. CFA, National,
Ligue2, Emiliano Sala a franchi les
étapes avec volonté, car c’est un
gros travailleur. Caen est sûrement la
dernière étape, indispensable, pour se
prouver à lui-même qu’il a sa place au
soleil chez les Girondins. « Ça ne me
surprend pas qu’Emiliano réussisse »,
explique son ex-coéquipier à Niort et
aux Girondins, Nicolas Pallois. « C’est
une très bonne chose qu’il s’exprime
bien en L1 à Caen et je suis très
content pour lui. Il marque des buts et
il faut qu’il continue comme ça. Ici à
Bordeaux, il y avait Cheick Diabaté, et
aussi Thomas Touré qui a participé…
Emiliano a aussi eu des chances de
jouer, il a fait des matches et il n’a pas
marqué. Or le coach demande aux
attaquants de mettre des buts ». Un
coach qui assume l’embellie de son
attaquant loin de ses yeux. « Le foot,
c’est en grande partie une question de
confiance. Après, c’est aussi le travail
du staff que de savoir les y amener,
mais parfois on touche à certaines
limites. (...) Ça ne m’interpelle pas ».
Football
Emiliano Sala en est un exemple
frappant, le Stade Malherbe de
Caen n’hésite pas à leur donner leur
chance et à relancer des joueurs au
faible temps de jeu. Outre l’attaquant
prêté par les Girondins de Bordeaux,
le club de Basse-Normandie a
également accueilli Nicolas Benezet
lors du dernier mercato hivernal. En
difficulté à Évian, le milieu de terrain
a trouvé une place de titulaire à Caen,
où il brille (il a notamment offert la
victoire à son club face à Marseille au
Vélodrome, d’une superbe frappe).
Partenaire d’attaque d’Emiliano Sala,
l’ancien Sochalien Sloan Privat était en
perdition en Belgique du côté de La
Gantoise. Prêté à Caen, il a retrouvé
la confiance et le chemin des filets.
Arrivés en début de saisons, Rémy
Vercoutre et Julien Féret, qui ciraient
le banc respectivement à Lyon et à
Rennes, se sont imposés comme des
pièces essentielles du onze de départ
de Patrice Garande. Autant d’éléments
qui côtoient une jeunesse talentueuse,
symbolisée en particulier par Dennis
Appiah, Yrondu Musavu-King, N’Golo
Kanté, Fodé Koita ou encore Lenny
Nangis. Un amalgame qui fonctionne
sous la houlette de Patrice Garande,
mais aussi de Xavier Gravelaine,
directeur général, et d’Alain Cavéglia,
directeur sportif, garants d’une
politique sportive cohérente.
Caen, terre de rebonds
©VincentMichel/IconSport
©VincentMichel/IconSport
Le joueur devrait retrouver Bordeaux à la fin de prêt, en espérant s’y imposer pour de bon.
Laissé de côté à Rennes, Julien Féret a retrouvé du temps de jeu au Stade Malherbe de Caen.
n°76 - avril 201526
30. Le natif de Toulouse, épaulé par
William Servat (à droite), fête ses
quarante ans de présence au club.
Rugbypar Olivier Navarranne
© Manuel Blondeau / Icon Sport
« Le Stade toulousain
n’est pas en déclin »
GuyNovès
Toulouse est à la lutte pour la
qualification en phases finales.
Qu’est-ce qui vous rend optimiste
pour la fin de saison ?
Je suis surtout pragmatique, et
conscient de tout le chemin qu’il nous
reste à faire pour pouvoir atteindre les
phases finales pour la 22ème année
consécutive. Il faut y croire, c’est la
base d’une forme de réussite. Il faut
avoir confiance en son travail, en ses
joueurs, en son staff et en son club.
Je sais que j’ai des joueurs capables
de choses merveilleuses, et j’essaye de
m’appuyer sur ce qu’ils peuvent faire
pour entretenir l’espoir d’y arriver.
Pour moi, le constat n’est pas différent
des autres années ; c’est le même
parcours en termes de difficulté.
Comment expliquez-vous cette sai-
son délicate du Stade toulousain ?
Cette année, nous avons connu
énormément de blessures en début
de saison, nous avons aussi été
sous la contrainte du nombre de
matches pour les internationaux...
Chaque année, il y a des astreintes
supplémentaires. Les semaines de
doublons sont également difficiles
pour les clubs pourvoyeurs de joueurs
internationaux. C’est un véritable
problème dans notre championnat à
l’heure actuelle. Mais évidemment, je
ne peux pas me satisfaire du jeu que
nous produisons à l’heure actuelle, et
ce quelles que soient les conditions et
les absences.
Votre expérience en tant que club
peut-elle faire la différence face à
des formations comme Grenoble,
Bordeaux-Bègles ou Oyonnax ?
Il y a de la qualité partout, avec des
Éliminé dès la phase
de poules en Coupe
d’Europe et pas certain
de disputer les phases
finales du Top 14,
Toulouse s’apprête
à vivre une fin de
saison tendue. Mais
Guy Novès, manager
depuis 1993, estime
que son club, qui
doit faire face à une
concurrence de plus
en plus forte, n’est
pas pour autant sur la
pente descendante.
n°76 - avril 201528
31. Toulouse
staffs expérimentés, que ce soit à
Grenoble, Bordeaux, Oyonnax ou chez
nos autres concurrents. Après, il est
certain que l’expérience est toujours
un plus dans la vie, même si j’aimerais
en avoir un peu moins et être plus
jeune (rires).
« Pendant dix ans,
les gens étaient
heureux de voir le
Stade toulousain
remporter quelques
matches »
Aujourd’hui, Toulouse boxe-t-il
encore dans la même catégorie
que des formations comme Tou-
lon, Clermont, ou encore le Racing
Metro ?
De 1975 à 1985, j’ai passé dix ans
sans remporter de titres. Je sais
donc ce que c’est que de vivre des
moments difficiles. Pendant dix ans,
les gens étaient heureux de voir le
Stade toulousain remporter quelques
matches. Aujourd’hui, nous sommes
tout de même loin de ce genre de
période. Lorsque nous ratons une
qualification en quart de finale de
Coupe d’Europe au goal-average en
particulier, les gens parlent de déclin.
Je les laisse parler, et de notre côté
nous continuons à travailler.
Nous avons surtout la sensation de
vivre une période où l’adversaire s’est
extrêmement renforcé. J’ai participé à
douze titres de champion de France et
quatre de champion d’Europe, et je
ne voudrais pas qu’ils soient banalisés
en disant que le Stade toulousain va
moins bien. Il faut admettre qu’une
équipe comme Toulon domine le
rugby français avec un jeu de qualité
servi par des joueurs monstrueux. Le
Racing Metro s’est lui aussi inscrit
dans ce type de projet en faisant
des efforts énormes pour se hisser
à ce niveau-là, en termes d’effectifs
et d’infrastructures. Clermont reste
parmi les équipes qui sont là chaque
année. Montpellier, même si le
club vit une saison difficile, est en
train de se structurer pour revenir
dans la course, et là aussi avec des
moyens faramineux. Remporter des
trophées est un véritable objectif
pour ces présidents millionnaires
ou milliardaires, qui peuvent même
combler le déficit de leur club en
rigolant. Dans une période où le Stade
toulousain n’a pas pu aller jouer au
Stadium (en raison des travaux pour
l’Euro 2016 de football, ndlr) et vit
la crise comme tous les clubs, nous
subissons plus la concurrence, tout
simplement, mais le Stade toulousain
n’est pas en déclin pour autant.
Sur quels aspects le club doit-il
miser pour rivaliser ? Sa formation
en particulier ?
Le Stade Toulousain doit miser sur
ses forces vives. En effet, nous avons
la capacité de produire des jeunes
joueurs par le biais d’une formation
qui fait partie des meilleures de
France, si ce n’est la meilleure. Il n’y
a pas de problème là-dessus. Nous
restons très attentifs à l’arrivée de ces
jeunes joueurs qui viennent renforcer
l’effectif. Cela dit, c’est une volonté
qui n’est pas nouvelle, ça fait des
années que cela dure chez nous et
nous n’allons pas changer.
« Faire barrière aux
joueurs étrangers
est une hérésie »
Philippe Saint-André a déploré
le manque de temps de jeu des
jeunes français en Top 14. Compre-
nez-vous cette critique ?
D’une certaine manière, il a raison.
Un jeune joueur, il faut lui permettre
©ManuelBlondeau/IconSport
Le technicien estime que le Stade toulousain fait face à une concurrence accrue.
©AurelienMeunier/IconSport
Guy Novès
61 ans - Né le 5 février 1954
à Toulouse (Haute-Garonne)
Joueur : Toulouse (1975-1988)
Sélection nationale :
France (7 sélections)
Entraîneur :
Toulouse (1988-1990, puis depuis 1993)
Palmarès : Vainqueur de la Coupe
d’Europe (1996, 2003, 2005, 2010),
champion de France (1985, 1986, 1989,
1994, 1995, 1996, 1997, 1999, 2001,
2008, 2011, 2012)
Le manager toulousain tient à apporter tout
son soutien à Philippe Saint-André.
BIO EXPRESS
n°76 - avril 2015 29
32. Rugby
Pour Guy Novès, parler de dopage dans le rugby à son époque relève du buzz.
Depuis plusieurs semaines, l’ouvrage du journaliste Pierre
Ballester, baptisé « Rugby à charges », fait débat. En
effet, l’auteur a enquêté sur la pratique du dopage dans
le rugby et, même s’il assure « ne pas avoir lu ce livre »
et « ne pas en avoir envie », Guy Novès a son avis sur la
question. « J’ai joué de 1975 à 1988, et pendant deux
ans avec l’équipe de France. J’ai connu cette période-
là, et je n’ai pas souvenir d’avoir vu du dopage organisé
tel que je l’ai entendu dire par le biais des médias. Je
n’ai, par exemple, jamais vu Jean-Pierre Rives prendre un
quelconque produit pour lui permettre d’être ce qu’il a
été, à savoir l’un des meilleurs joueurs de sa génération.
Il est vraiment très dur d’entendre ce genre de choses, à
plus de soixante ans. Ça me touche. Cela reflète la société
actuelle, où l’on crache sur tout », confie le manager
du Stade toulousain. « Aujourd’hui, pour gagner de
l’argent, il suffit de faire du buzz. C’est comme cela que
l’on éduque les nouvelles générations ; elles se régalent
de choses qui très souvent n’en valent pas la peine ».
Guy Novès « touché » par l’affaire Ballester
©JeanPaulThomas/IconSport
d’exploiter son talent et de progresser.
Mais d’un autre côté, faire barrière
aux joueurs étrangers est une hérésie.
Lorsqu’ils arrivent en nombre cohérent,
ils permettent justement aux jeunes
de progresser. C’est lorsque l’on a un
exemple de qualité que l’on peut tirer
les gens vers le haut. Aujourd’hui, je
ne suis pas certain que ce « débat »
soit le vrai problème. Je pense qu’un
joueur de talent joue. Nous visons
d’excellents résultats sur le sol français
et européen. Est-ce que les moins de
vingt ans maîtrisent suffisamment leur
rugby pour jouer dans ces clubs ? Je
pense qu’il y en a très peu. Il ne faut
pas oublier que le rugby est devenu
professionnel. En changeant de statut,
le fossé s’est creusé entre la formation
des jeunes, qui démarre trop tard selon
moi, et ce monde professionnel. Pour
les jeunes, c’est donc plus compliqué
qu’à une certaine époque.
Le sélectionneur est très criti-
qué, et les performances du XV
de France sont en dents de scie.
Qu’attendez-vous des Bleus à la
Coupe du monde ?
Nous sommes à quelques mois
seulement du Mondial, et je pense que
ce n’est pas le moment de chercher
des poux sur la tête de Philippe Saint-
André. Il faut plutôt le réconforter et
le soutenir. Concernant l’équipe de
France, je fais appel à l’expérience.
Par le passé, est-il déjà arrivé à une
équipe qui ne maîtrise pas totalement
son sujet d’avoir de bons résultats ? La
dernière Coupe du monde a montré
que l’équipe de France pouvait hisser
son niveau de jeu et prétendre au titre,
alors que le staff était extrêmement
critiqué. Une prise de conscience peut
se produire à tout moment et mettre
tout le monde en confiance, joueurs
et staff. Je souhaite vivement que cela
arrive lors de la Coupe du monde.
©JeanPaulThomas/IconSport
À l’image d’Edwin Maka (à gauche), Guy Novès n’hésite pas à lancer de jeunes joueurs.
n°76 - avril 201530
34. Mouhammadou Jaiteh ne s’en cache
pas : il vise le titre avec Nanterre.
Basketpar Olivier Navarranne
© Johnny Fidelin / Icon Sport
Jaiteh,
destination NBA ?
MouhammadouJaiteh
Un Français de plus sur les parquets de
NBA : voilà ce qu’espère ardemment
Mouhammadou Jaiteh. À 20 ans à
peine, ce surdoué du basket qu’il
a commencé très tard, à l’âge de
treize ans, se sent prêt à franchir
l’Atlantique. Son objectif : participer
à la traditionnelle draft NBA, et ainsi
rejoindre les rangs d’une formation
digne du plus grand championnat
de basket au monde. Et si le jeune
francilien est conscient que cette
année peut être la bonne, c’est aussi
parce qu’il a déjà tenté sa chance
à deux reprises, et sans succès.
« Après ces deux dernières années,
j’ai toujours su me remotiver en me
disant que renoncer à la draft NBA
était aussi l’occasion de faire une
meilleure saison ici. Pour moi, il était
d’abord important d’être bon en Pro
A. Il fallait que je franchisse les paliers
progressivement. Aujourd’hui ça se
passe bien en Pro A ; il est donc normal
que j’y croie plus que jamais ». Après
avoir manqué la draft en fin de saison
dernière, Mouhammadou Jaiteh est
donc revenu à Nanterre, un club où il
restait sur une première saison mitigée
dans l’élite. Mais cette année, le pivot
a pris une nouvelle dimension au sein
de l’effectif nanterrien. Régulièrement
titulaire, il a enchaîné les matches et
les performances de haute volée, que
ce soit en championnat ou sur la scène
européenne, ce qui a valu au pivot
une deuxième participation au All
Star Game début janvier. « Mam’ »
regrette cependant l’élimination
précoce en Leaders Cup au mois
Brillant avec
Nanterre
cette saison,
Mouhammadou
Jaiteh a franchi
un nouveau
palier. Pour le
pivot de 20 ans,
une progression
fulgurante qui
pourrait le mener à
fouler les parquets
américains la
saison prochaine.
n°76 - avril 201532
35. Nanterre
de février. « Il est certain que cette
élimination nous a déçus, car nous
avions envie de remporter le trophée
après avoir échoué en finale l’année
dernière. Perdre d’entrée, ce n’est pas
plaisant pour les compétiteurs que
nous sommes. Cela nous a montré
que, malgré le fort potentiel qui est le
nôtre, le moindre relâchement fait de
nous une équipe vulnérable, et nous
ne pouvons pas nous le permettre ».
« J’y crois vraiment,
je ne vais pas le
cacher »
Le rebond des Nanterriens a d’ailleurs
été immédiat, se traduisant par
d’excellentes performances en Pro
A, où la JSF fait partie des candidats
au titre en compagnie de Strasbourg
et de Limoges. « L’équipe est plus
talentueuse que l’année dernière. Je
pense d’ailleurs ne pas être le seul
à avoir progressé : chaque joueur
déjà présent au club par le passé est
meilleur aujourd’hui. Chacun a su
apporter quelque chose au groupe à un
moment de la saison, lorsque quelque
chose n’allait pas », assure le jeune
pivot. « Il est vrai que notre dynamique
est bonne en championnat. Ce serait
vraiment irrespectueux de dire que
nous ne voulons pas le titre. Mais on
ne se met pas de pression pour autant,
nous prenons les matches les uns
après les autres ».
Au milieu d’éléments expérimentés
comme Marc Judith, Mykal Riley ou
Jamal Shuler, Mouhammadou Jaiteh
a progressé dans tous les domaines,
pouvant enfin compter sur une place
de titulaire, après une saison où il avait
passé plus de temps sur le banc que
sur les parquets. « Cette saison, il est
vrai que j’ai beaucoup plus de stabilité
et de temps de jeu. Cela me permet
de mettre en application ce que je
travaille à l’entraînement, mais aussi
de progresser et de prendre du plaisir
pendant les matches. Disputer autant
de rencontres me permet d’avoir une
continuité dans mes performances.
Ma progression est au rendez-vous,
car je joue régulièrement, tous les trois
à quatre jours, face à des adversaires
de haut niveau ». Un haut niveau que
Nanterre, vainqueur du titre en 2013,
espère retrouver avec une nouvelle
©DaveWinter/IconSport©AndreFerreira/IconSport
Le pivot a progressé à tous les niveaux, notamment dans l’impact physique.
Ses performances ont valu à Mam Jaiteh de participer à son deuxième All Star Game.
©GEPA/IconSport
Mouhammadou Jaiteh
20 ans - Né le 27 novembre 1994
à Pantin (Seine-Saint-Denis)
2m08 - 105kg
Poste : Pivot
Clubs : Boulogne-sur-Mer (2012-2013),
Nanterre (depuis 2013)
Palmarès : Vainqueur de la Coupe de
France (2014), vainqueur du Match
des Champions (2014), finaliste de la
Leaders Cup (2013)
Le jeune joueur a profité de la multiplication
des matches, comme ici en Eurochallenge,
pour glaner du temps de jeu.
BIO EXPRESS
n°76 - avril 2015 33
36. Si Nanterre ne sait pas encore de
quoi sera faite sa fin de saison en
Pro A, la JSF peut d’ores et déjà
se targuer d’un excellent parcours
européen. Les hommes de Pascal
Donnadieu disputeront en effet, fin
avril, le Final Four de l’Eurochallenge,
troisième compétition européenne la
plus importante après l’Euroligue et
l’Eurocup. Sortie en tête d’un groupe
composé du Mans, des Autrichiens
d’Üssing et des Turcs d’Usak, la JSF
a ensuite disposé des Italiens de
Brindisi lors des quarts de finale, en
deux matches seulement. D’abord
vainqueurs à domicile (80-68), les
coéquipiers de Mouhammadou Jaiteh
ont réussi l’exploit de triompher en
Italie. Menés de six points à une minute
du terme, les Nanterriens ont réussi
un incroyable 13-2 pour s’imposer
sur le fil (72-77). La JSF a désormais
rendez-vous avec son histoire, en
disputant la demi-finale le 24 avril,
avant une éventuelle finale deux jours
plus tard. Alors que les performances
du PSG focalisent l’attention, c’est
bien de Nanterre que pourrait venir un
triomphe européen cette saison...
Eurochallenge :
Nanterre en Final Four
©GEPA/IconSport
couronne en 2015. Vainqueur de la
Coupe de France la saison passée
avec la JSF, Mouhammadou Jaiteh est
conscient qu’un titre de champion
de France serait aussi un éclairage
bienvenu à l’heure de tenter une
nouvelle fois sa chance en draft NBA.
« J’y crois vraiment, je ne vais pas le
cacher. À la fin de la saison, je vais
aller aux États-Unis pour commencer
le work-out. Dès que Nanterre sera
éliminé, ou champion, je l’espère,
je pars aux USA. Logiquement, il est
quasiment certain que j’irai à la draft
cet été ». Pascal Donnadieu, coach de
la JSF Nanterre, sait bien que le club
francilien n’est qu’un tremplin pour
son jeune poulain. « Je lui souhaite
d’accéder à la draft et le plus haut
possible, mais il faut l’aider à gérer
cette attente ; il ne faut pas que ça
lui mette trop de pression. Il doit se
concentrer sur le basket. Il a les qualités
pour être drafté. Mais je ressens
une pointe d’anxiété chez lui, il y a
beaucoup de scouts qui viennent et il
faut qu’il apprenne à faire abstraction
de tout ça ». Un conseil mis en
application par le joueur. « J’y pense
forcément, mais il faut que je fasse les
choses dans l’ordre, que je continue
de progresser et de terminer la saison
avec Nanterre ». Une progression
linéaire qui pourrait donc le mener à la
NBA, mais aussi à l’équipe de France.
« C’est forcément quelque chose
auquel je pense. C’est toujours un
honneur de pouvoir représenter son
pays. J’ai encore le temps, je ne pense
pas que la sélection va me tomber
dessus dans les semaines à venir. Il
y a beaucoup de bons joueurs déjà
présents dans cette équipe de France,
mais aussi en dehors, susceptibles de
les remplacer. Si je n’y suis pas, ce ne
sera pas choquant. Au contraire, ça
me laissera encore plus de temps pour
travailler ». Pour les Bleus comme pour
la NBA, Mouhammadou Jaiteh espère.
Sans se presser, mais avec la conviction
qu’il peut renverser des montagnes.
Johan Passave-Ducteil est l’un des hommes
forts de Nanterre en Eurochallenge.
©JohnnyFidelin/IconSport
Pascal Donnadieu a grandement participé à la nouvelle dimension prise par son joueur cette saison.
Basket
n°76 - avril 201534
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DU 5 AU 20 SEPTEMBRE
MONTPELLIER – LILLE MÉTROPOLE
38. Adam Simac fait partie des
hommes forts d’une équipe
de Lyon surprise de Ligue A.Volleypar Sylvain Lartaud © Jean Paul Thomas / Icon Sport
L’Asul volley veut
rester en haut de
l’élite française
2500 spectateurs contre Montpellier le
28 février, plus de 4000 face à Paris
le 14 mars. Cette saison, l’Asul a bien
aimé déserter le petit palais des sports
de Gerland pour se produire chez le
grand frère de celui-ci. Les Lyonnais
ont réussi une belle sensation en se
qualifiant pour les play-offs. Dans le
public, quelques anciens ont vu resurgir
de savoureux souvenirs des années 80
durant lesquelles l’Asul présentait une
formation prestigieuse composée de
nombreux internationaux : les frères
Bouvier, les frères Fabiani ou encore
Olivier Rossard. Une équipe qui n’a
pourtant jamais décroché le titre de
champion de France. Cette ambition,
Krassimir Todorov l’affiche sans
ambages. Ce Franco-Bulgare atteint
sa dixième saison à la présidence du
club dans lequel il a tout connu. Mais
pas la troisième place du classement
de Ligue A, à trois journées du terme
de la phase régulière. Il annonce que
l’objectif, c’est « de se stabiliser en
haut de l’élite et d’être sacré champion
un jour ». Pourtant, à la question de
savoir ce que ça lui faisait de voir son
équipe dans cette situation, Todorov
venait de répondre du tac au tac,
mais dans un grand éclat de rire : « un
peu plus de soucis ! On se demande
maintenant comment faire pour rester
à ce niveau, car le but c’est de ne pas
Après avoir sauvé sa
place en Ligue A lors
de la dernière journée
la saison dernière, le
club lyonnais occupe
le haut du classement
et pourrait jouer une
Coupe d’Europe. À
condition de réunir le
budget nécessaire.
n°76 - avril 201536
39. s’entendre dire que nous avons eu un
coup de chance sur une saison ou que
c’est dû au hasard. Le plus important,
c’est de se maintenir sur plusieurs
saisons ». De son côté, Silvano Prandi
ne s’enflamme pas devant ce rang.
L’entraîneur italien a trop d’expérience
pour se laisser piéger. « Les matches
les plus importants de la saison sont
les derniers, en play-offs. Difficile
donc de porter un regard sur les
performances de l’équipe jusque-là :
disons qu’elle a fait quelquefois bien,
quelquefois mal ». Silvano Prandi a
vécu une première saison compliquée à
l’issue de laquelle l’Asul a dû attendre
l’ultime journée, à Narbonne, pour
officiellement se maintenir. « Nous
avons joué sans le passeur, ni le pointu
(Nikolov) durant la première partie de
la saison. Cette année, au contraire,
nous avons pu construire l’équipe
comme il faut pendant l’été ».
« Imaginer Lyon
européen il y a
deux-trois ans,
c’était impossible »
Tout cela, Lyon le doit à ce technicien
qui enchaîne sa 39ème
saison sur le
banc de touche d’un club. Il reconnaît
qu’il ne connaissait rien de l’Asul au
moment où Todorov l’a appelé. « Mais
je pensais que la France pouvait être
une nouvelle expérience humaine et
sportive intéressante ». Lui aussi assure
que l’Asul peut devenir championne
de France. « On ne doit pas penser
au passé et au fait que le club a un
palmarès vierge à ce niveau, mais à
l’avenir. Nous avons une tête, deux bras
et deux jambes comme chacun de nos
adversaires qui composent l’effectif des
sept autres équipes. Pas moins que les
autres ». Martin Jambon, 25 ans, l’un
des plus anciens au club, savoure de
jouer les premiers rôles et ces nouvelles
ambitions après plusieurs saisons
d’ascenseur avec la Ligue B. « C’est
dû à la qualité des joueurs qui ont été
recrutés, affirme le pointu remplaçant.
C’est beaucoup plus régulier en termes
de résultats. Si on parvient à tirer notre
épingle du jeu durant les play-offs, ce
sera du bonus. Imaginer Lyon européen
il y a deux-trois ans, c’était impossible.
C’est vraiment bien pour un club qui
n’est pas toujours reconnu à Lyon ces
dernières années ». Reste qu’un sujet
pèse lourdement sur les épaules de
l’Asul : les incertitudes financières,
dont le club subit les affres depuis de
nombreuses années. Sur dix ans, il a
épongé une dette de 240 000 euros.
Avec1,2milliond’eurosdebudgetcette
saison, il n’est pas certain de valider sa
participation à la Coupe d’Europe et
encore moins de prolonger Prandi une
saison de plus. « Il nous faudrait 1,5
millions d’euros la saison prochaine »,
avance Krassi Todorov. Ces incertitudes
n’empêchent pas le club de rester
dans sa ligne directrice et d’évoluer. Le
projet a d’abord consisté à faire revenir
des anciennes forces vives au sein du
comité directeur, dont Jean-Marie
Schmitt, entraîneur de l’Asul dans les
années 80. Le club compte notamment
une chargée de communication et un
spécialiste des statistiques qui travaille
individuellement sur chaque joueur
pendant les entraînements. « En France,
nous sommes l’un des seuls clubs à
proposer cette organisation », précise
Krassi Todorov. Il y a dix ans, quand
celui-ci est arrivé, l’équipe évoluait en
National 2 (4ème
division), ne disposait
pas d’équipe réserve et au total le
nombre de licenciés ne dépassait
pas 70. « Aujourd’hui, nous avons
deux équipes réserves, deux équipes
féminines et près de 700 licenciés
(que nous espérons porter à 1000 l’an
prochain). Sur ce critère, nous sommes
derrière le Stade français Saint-Cloud,
le deuxième club français ». L’autre
cheval de bataille cher à Krassi Todorov,
c’est la formation. « Le but, c’est de
détecter de jeunes joueurs pour, à
terme, qu’ils deviennent les cadres de
notre équipe ». L’Asul vit, à ce niveau
là aussi, dans l’ombre du voisin OL.
« L’OL ou l’Asvel, cela fait 20 ans qu’ils
travaillent sur ce sujet pour avoir des
résultats. Nous, nous sommes là depuis
hier, il faut être patients et réalistes ».
Lyon
©JeanPaulThomas/IconSport
Le coach Silvano Prandi (au centre) a redonné vie à une équipe en difficulté depuis plusieurs saisons.
©JeanPaulThomas/IconSport
Basé sur un esprit d’équipe à toute épreuve, Lyon brille aussi sur le plan défensif.
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40. L’ailier de 27 ans fait partie des
cadres de l’équipe de Tremblay.
Handballpar Olivier Navarranne
© Andre Ferreira / Icon Sport
Bingo
pour Tremblay
ArnaudBingo
« Disputer une saison sans avoir la
boule au ventre à chaque match et la
peur de descendre, ça fait plaisir ! ».
La voix d’Arnaud Bingo laisse
transparaître un certain soulagement à
l’heure d’évoquer la saison en cours. Il
faut dire qu’après trois saisons difficiles
et autant de maintiens obtenus de
justesse, Tremblay-en-France a trouvé
une position plus confortable cette
année, en milieu de classement, loin
des premières places, mais aussi de
la zone rouge. Cette saison, Tremblay
joue en équipe. Et pour Arnaud
Bingo, cela change tout. « On connaît
le travail exceptionnel réalisé par
David Christmann (entraîneur arrivé
à Tremblay-en-France l’été dernier,
voir encadré, ndlr) à Cesson-Rennes.
Avec un budget limité, il était arrivé
à bâtir une équipe performante avec
des joueurs du centre de formation
et à obtenir de bons résultats. Cette
année, il nous a apporté son savoir-
faire, nous commençons à jouer en
équipe et à avoir cette culture de la
gagne essentielle à ce niveau-là. Nous
n’avons pas de pseudo-star dans
l’équipe, c’est vraiment tous pour un
chez nous », assure l’ailier gauche
qui sait mieux que personne que tout
peut aller très vite dans le handball.
« On sait d’où on vient et ce que nous
avons vécu ces dernières saisons. Nous
savons très bien que nous ne sommes
pas devenus la meilleure équipe du
championnat en quelques mois. Nous
essayons simplement de gagner les
matches qui peuvent l’être, ce qui nous
permet de ramener de plus en plus de
Tremblay-en-France
revit. Après trois
saisons à lutter
pour le maintien,
le club francilien a
trouvé sa place en
milieu de terrain.
Un véritablement
soulagement pour
l’ailier gauche
Arnaud Bingo,
présent depuis
2007 et très attaché
au club.
n°76 - avril 201538
41. Tremblay-en-France
public et de faire en sorte que la ville
de Tremblay soit reconnue par rapport
à ses performances ». Arrivé au club
en 2009, Arnaud Bingo n’a pas connu
que les années de galère à Tremblay.
Les places sur le podium, la finale de
Coupe de France en 2010 et celle de
la Coupe des coupes en 2011 : le natif
de Lyon était de ces aventures.
« Ce n’est pas en
le quittant quand
tout va mal que le
club arrivera à se
pérenniser »
Tout cela avant une dégringolade qui
a vu le club francilien lutter pour sa
survie dans l’élite depuis trois saisons.
« L’esprit de groupe nous a manqué
pendant deux ou trois ans. On ne
peut pas s’en sortir, si on ne travaille
pas pour le joueur qui est à côté. Il
faut respecter un schéma et ne pas
essayer de toujours prendre le jeu
à son compte. Sur ce plan-là, nous
avons fait beaucoup de progrès, et
ça commence à porter ses fruits cette
saison », explique Arnaud Bingo. «
La première année, on ne comprend
pas trop ce qu’il se passe. Quand il
y a une deuxième et une troisième
année sur ce rythme, on se dit que
les choses peuvent aller très vite. C’est
ce que je me suis dit, que rien n’était
acquis, qu’il faut toujours se remettre
en question et travailler deux, trois,
quatre, voire cinq fois plus pour
améliorer la situation ».
Un travail qui a payé pour Arnaud
Bingo, devenu international français
grâce à des performances de plus
en plus remarquées sous le maillot
tremblaysien. Appelé pour la première
fois en 2010 par Claude Onesta,
l’ailier gauche a progressivement
trouvé sa place dans le groupe France,
en suppléant de l’inusable Michaël
Guigou. Le joueur de Tremblay
devient ainsi champion du monde en
2011 en Suède, avant de participer à
l’Euro 2012. Mais les résultats en club
sont depuis passés par là : difficile
de conserver sa place en équipe de
France en disputant le maintien, alors
que les concurrents au même poste,
©JohnnyFidelin/IconSport
Ici en compagnie d’Audray Tuzolana (à gauche), Arnaud Bingo estime que Tremblay a retrouvé un esprit
d’équipe cette saison.
©ManuelBlondeau/IconSport
Arnaud Bingo faisait partie des Experts lors du titre mondial en 2011.
©SebastienMuylaert/IconSport
Arnaud Bingo
27 ans - Né le 12 octobre 1987
à Lyon (Rhône)
1m90 - 80kg
Poste : Ailier
Clubs : Villeurbanne (2005-2007),
Tremblay-en-France (depuis 2007)
Palmarès : Champion du monde
(2011), finaliste de la Coupe des
coupes (2011), finaliste de la Coupe
de France (2010)
Le joueur estime qu’une place
en milieu de tableau cette saison
serait une excellente performance.
BIO EXPRESS
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42. Handball
Redevenir une place forte du handball
français est l’objectif des dirigeants
du club de Tremblay-en-France.
C’est dans cette optique qu’ils se
sont chargés de trouver un nouveau
coach en fin de saison dernière, après
un nouvel exercice décevant. Leur
choix s’était ainsi porté sur David
Christmann. Le technicien, qui a
réussi à faire passer le club de Cesson
de la N2 à la D1, avait besoin d’un
nouveau challenge. « J’avais d’autres
propositions, notamment à Saint-
Raphaël. Mais le projet de Tremblay
m’a emballé. J’ai senti plus d’affinités.
Ce club a des valeurs qui me plaisent.
Il a aussi une longue histoire. Tremblay
vient de vivre des saisons plus difficiles.
Je veux l’aider à remonter la pente »,
avait-il alors déclaré. En compagnie de
son adjoint Mehdi Boubakar, il s’est
donc engagé sur la durée à Tremblay,
avec un contrat de cinq ans. Un choix
pour le moment payant, le coach
ayant réussi à redonner le sourire aux
supporters et un minimum de cohésion
à son équipe. Avec un amalgame
d’anciens et de jeunes talents formés
au club, Tremblay a retrouvé une
place en milieu de tableau. Le travail
de David Christmann, qui ne fait que
commencer, devrait continuer à porter
ses fruits dans les mois à venir et,
pourquoi pas, permettre à l’équipe
francilienne de viser encore plus haut
dès la saison prochaine.
David Christmann, messie de Tremblay ?
©AurelienMeunier/IconSport
Michaël Guigou et Samuel Honrubia
en tête, disputent le titre et la Ligue
des champions. Pour autant, Arnaud
Bingo n’a jamais émis le souhait
de partir pour une formation plus
huppée. « Ce n’est que mon avis, mais
je trouve trop facile d’être là et de
répondre aux sollicitations quand tout
va bien, et de quitter le navire quand
rien ne va. Personnellement, je ne suis
pas du tout dans cet état d’esprit.
Pendant cette période difficile, j’ai
eu des sollicitations d’autres clubs,
mais j’ai préféré rester ici, faire le dos
rond et me battre avec mes amis pour
redorer le blason du club. Ce n’est
pas en le quittant quand tout va mal
que le club arrivera à se pérenniser et
à retrouver les premières places dans
les années à venir ». Quant à l’équipe
de France, l’ailier gauche a observé le
dernier sacre des Experts au Qatar à
la télévision. Sans amertume aucune,
mais avec forcément les Bleus dans
un petit coin de la tête. « Quand
on a connu l’équipe de France, on
a toujours envie de se battre pour
y retourner. Ce n’est pas du tout
sorti de mon esprit, même si pour
l’instant ma priorité reste ma saison
avec mon club. Si je suis performant
tout au long de la saison et que je
mérite d’y retourner, alors peut-être
que je retrouverai l’équipe de France.
Même si j’avoue qu’il y a des joueurs
très talentueux dont il sera difficile de
prendre la place (rires) », s’amuse le
joueur. « J’ai trouvé un environnement
idéal ici à Tremblay, notamment avec
les gens qui travaillent au club. Pour
moi, c’est le plus important. C’est à
Tremblay que j’ai connu l’équipe de
France, la Coupe d’Europe et le haut
niveau, tout simplement. J’ai envie de
retrouver tout cela ici ». Une fidélité
qui, à défaut de crier victoire, peut
permettre au club francilien de crier
bingo !
Le technicien s’est engagé sur la durée jusqu’en 2019 avec Tremblay.
©AndreFerreira/IconSport
Le natif de Lyon veut retrouver le très haut niveau avec Tremblay.
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44. Julien Da Costa a rejoint le Team
Honda Racing l’année dernière.
© Pascal BLEJEAN / Esprit Racing - ACO
Sports mécaniques
par Olivier Navarranne
JulienDaCosta
Julien Da Costa a
Le Mans dans la peau
« On vise clairement le titre ». Julien
Da Costa n’y va pas par quatre
chemins au moment d’évoquer ses
ambitions à l’aube de la nouvelle
saison. L’Héraultais a en effet la rage
de vaincre, après une saison dernière
contrastée au sein du Championnat
du monde d’endurance. « D’entrée de
saison, en 2014, la moto s’était avérée
très performante. Cela s’était confirmé
au Bol d’Or où nous avions obtenu la
pôle position. Nous étions très satisfaits
et très surpris par la machine. Nous
avons seulement été trahis par des
ennuis mécaniques ». Des problèmes
et des abandons à répétition qui
n’ont pas pour autant dissuadé le
pilote de poursuivre l’aventure avec
Honda, dans un projet qu’il avait
rejoint en début de saison dernière.
« Comme chez Kawasaki, je veux
arriver à gagner chez Honda. Nous
avons les bases, nous avons installé
une stratégie d’équipe et je me plais
beaucoup à travailler avec l’équipe
technique de chez Honda. L’an dernier,
la fiabilité n’a pas été au rendez-vous,
mais le team a travaillé d’arrache-pied
pour régler ce problème. Cette année,
nous allons ainsi pouvoir profiter
de nombreuses améliorations sur la
moto, et nous sommes donc vraiment
confiants pour jouer les premiers rôles
tout au long de la saison », assure le
pilote, dont les deux coéquipiers n’ont
pas changé : Freddy Foray et Sébastien
Gimbert. Avec eux, Julien Da Costa
devra faire preuve d’une importante
régularité pour espérer soulever le
précieux trophée au terme des six
Les 18 et 19 avril,
les 24 Heures
Motos ouvrent le
Championnat du
monde d’endurance
sur le circuit Bugatti
du Mans. Une
épreuve mythique
pour l’ensemble des
pilotes, dont Julien
Da Costa, triple
vainqueur qui vise un
quatrième succès.
n°76 - avril 201542