Phytochemical profile and antioxidant activity of two varieties of dates (Pho...
MAL_DE_POTT.pptx
1. Quand suspecter Le
mal de pott ?
Spondylodiscite tuberculeuse
Faculté de médecine, Université de Limoges
BROUARD Gaëlle
DFASM1
8 novembre 2016
2. • Présentation d’un cas clinique
• Généralités sur le Mal de Pott
• Signes et symptômes évocateurs
• Examens complémentaires
• Différentes étiologies, autres que la tuberculose
• Traitements
Sommaire
3. Cas clinique
Agée de 60 ans, d’origine Camerounaise, vit en France
depuis 15ans, aller-retour réguliers France/Cameroun
Spondylodiscite L5-S1
HTA, lombalgies, lithiase urétrale droite (pose sonde JJ sept
2016), hysterectomie pour fibrome, tumeur villeuse du
sigmoïde
Motif
d’hospitalisation
Antécédents
Patiente
Anamnèse
1. Patiente vue à Tulle : retrouve amaigrissement 10kg
en 2mois (depuis retour Cameroun), évocation Mal
de Pott, adressée pour ponction-biopsie discale
2. Découverte par hasard pdt une endoscopie colique
pour rectorragies et tumeur villeuse
TDM-Tap et IRM rachis lombaire en externe
4. IRM rachis lombaire
T1
• Infiltration osseuse
extensive en hyposignal,
• en miroir = part et d’autre
du disque L5-S1,
• perte différenciation ostéo
discale
T2
• Hypersignal franc
des corps
vertébraux et
disques,
• Collection pré-
vertébrale discale
et épidurale
Aspect compatible avec spondylodiscite L5-S1
5. Examen clinique
Général
Examen rhumato.
Examen neuro.
Examen cardio-
pneumo.
Examen abdo.
AEG avec perte 10kg en 2 mois, asthénie, anorexie, sueurs
Aires gg libres
EVA 5/10
Douleur lombaire droite sans radiculalgie horaire mécanique.
RC, RD normal
RL : indice schöber 10+3, douleur hyperextension, pas de
douleur palpation épineuses
ROT perçus, pas de déficit sensitivomoteur, pas de tbl
sphinctériens
Bdc réguliers, souffle systolique, aortique pouls périph perçus
Pas de toux, pas d’hémotysie, MV clairs et symétrique
Abdomen souple, dépressible, indolore, BHA perçus.
Rectorragies connues
6. Conduite à tenir
Confirmer le diagnostic : seul moyen ponction-biopsie
En attendant :
• Scan thoracique en externe : pas d’anomalies
• Tubage gastrique x3 Négatifs
• Hémocultures Négatives
• Sérologies Négatives
• IDR 2,5cm positif
• Quantiféron Positif
Pas de risque de contagion, levé
isolement, date prévue avec neurochir
pour biopsie !
+ Mise en place tt probabiliste
7. Généralités Mal de Pott
• Mal de Pott = un type de tuberculose ostéo-articulaire
• Tuberculose ostéo-articulaire = Infection potentiellement mortelle
provoquée par une mycobactérie, le bacille de Koch avec
localisations osseuses et articulaires de la maladie tuberculeuse
• Représente 3 à 5 % des tuberculoses. Contamination
hématogène le plus souvent
• Recrudescence de la maladie au cours de la dernière décennie,
en particulier dans les populations à risque : immigrés venant de
zones d’endémie de tuberculeuse, sujets immunodéprimés
8. Le Mal de Pott ou un type
tuberculose ostéo-articulaire
tuberculose ostéo-articulaire
le rachis
les os longs, les os courts les articulations
Spondylite :
lorsque l’infection se
développe au centre d’un
corps vertébral
Spondylodiscite, TBC
disco vertébrale ou mal de
Pott :
lorsque l’atteinte vertébrale
initiale s’étend au disque
intervertébral voire à la vertèbre
adjacente
Elle affecte le plus souvent le
rachis thoracique, plus
rarement le rachis cervical ou
lombaire.
9. Quand évoquer le Mal de Pott ?
Toute douleur rachidienne fébrile,
réveillant la nuit et rebelle aux antalgiques
doit faire évoquer une spondylodiscite !
Remarque : un antécédent de
tuberculose, d’immunodépression,
la notion de contage sont des
éléments d’orientation très
importants !!
Devant des signes et symptômes..
1) .. Infectieux :
• AEG, asthénie,
amaigrissement et
sueurs nocturnes
• Au départ discrets voir
absents puis très
marqués dans les
formes tardives.
2) .. Rachidiens :
• Contractures
paravertébrales, raideur du
segment vertébral
douloureux
• Douleur exquise à la
palpation des épineuses
concernées
• Tardivement déformations
rachidiennes: cyphose
dorsale avec gibbosité ou
3) .. Neurologiques :
• signe radiculaire,
• de compression
médullaire
• de syndrome de la
queue de cheval
(épidurite ou abcès)
10. Examens paracliniques - imageries
3. Géodes, communiquant avec l'espace discal, creusées
dans les corps vertébraux sus- et sous jacents au disque
pincé (géodes miroir).
1. Premier signe: un pincement et tassement discal +
rapidement déminéralisation des plateaux vertébraux
adjacents, puis des érosions avec aspect irrégulier et
limites floues des plateaux vertébraux.
Rx standards du rachis F/P + centrée sur la zone suspecte
2. Image en fuseau (abcès) ou
épaississement des parties molles
4. Plus tardivement, condensation des corps vertébraux et
des ostéophytes latéraux, témoins d'un processus de
reconstruction qui accompagne la guérison
11. Examens paracliniques - imageries
• Typiquement : pincement discal avec l'hyposignal discal et des vertèbres
adjacentes en T1, et l'hypersignal en T2 de ces mêmes structures +
Réhaussement du disque au gadolinium
• Les coupes sagittales précisent les différents étages intéressés, les abcès
épiduraux dans les parties molles ainsi que les signes de souffrance radiculaire ou
médullaire.
IRM avec injection de Gadolinium :
le plus sensible et le plus précoce, en urgence
si signes de complications neurologiques
T1 T2
T1 gadolinium
12. TDM rachidienne avec injection de produits iodés
• Surtout utilisé quand IRM non disponible directement
• Large disponibilite, Faible coût, Bonne analyse des anomalies osseuses et
Guidage des gestes de ponction et biopsie
Scintigraphie osseuse au technétium
• Au début, signes radiographiques en retard sur la clinique: la scintigraphie
osseuse est alors une aide précieuse, montrant une hyperfixation localisée :
précocité
• Cet examen dépiste d'autres foyers osseux ou discaux, parfois cliniquement
muets : bilan d’extension sans irradiation supplémentaire
Examens paracliniques - imageries
13. Confirmation du diagnostic
la biopsie osseuse, ou la ponction d’un
abcès froid pour l’isolement du germe
Examen histologique :
• élimine une étiologie tumorale
• oriente vers l’étiologie tuberculeuse
si présence de granulomes
épithélioïdes et
gigantocellulaires, associés
parfois à une nécrose caséeuse
Examen cyto-bactériologique :
• Examen direct avec coloration
de Ziehl-Nielsen
• Culture sur milieux aéro-
anaérobies et de Lowenstein
(longue: 3 à 8 semaines)
• ATBgramme
Autres outils :
Radiographie pulmonaire : séquelles tuberculose pulmonaire ou pleurale, voire
miliaire tuberculeuse
IDR à la tuberculine : très contesté, utilite si réaction phlycténulaire, (=preuve d’un
contact récent avec le BK )
+ BK crachats +/- Tubage gastrique
14. Différents types de spondyloscites infectieuses :
(à évoquer en fonction de la clinique)
Spondylodiscite subaiguë
ou chronique
Mal de Pott, Maladie de Lyme ,
Brucellose (proffession exposée
agriculteurs, vétérinaires,
Salmonella (drépanocyose) ou
immunodépression
Spondylodiscite aiguë
Isolées : Staphylocoque aureus 50%
, streptocoque et BGN,
Iatrogène : Infection du site
opératoire Secondaire à un sepsis
généralisé
La spondylodiscite infectieuse est une urgence de
diagnostique :
tout doit être mis en œuvre pour isoler le germe afin de
guider le choix de l’antibiothérapie !!!!!
Différentes étiologies possibles
15. Prise en charge
+ La tuberculose est une maladie à déclaration obligatoire.
1.Antibiothérapie
antituberculeuse
prolongée. (6mois) :
4 antituberculeux (rifampicine,
isoniazide, pyrazinamide et
éthambutol) pour 2 premiers
mois + association rifampicine-
isoniazide pour les 4 prochains
mois.
L'observance du traitement par
le patient doit être surveillée par
une consultation mensuelle.
2. Immobilisation
Du foyer rachidien par un corset
pour éviter que les déformations
ne s’accentuent pendant les
premiers mois de traitement.
3. Chirurgies = exceptionnelle:
• laminectomie décompressive en cas de
compression médullaire brutale (lentes
régressent souvent grâce au seul
traitement médical);
• Évacuation volumineux abcès froid;
(abcès guérissent avec le seul traitement
médical)