2. Nos traces de communication :
profils, 2
La maîtrise de son identité
numérique commence par le
paramétrage de ses comptes et
du niveau de confidentialité
souhaité. Mais très rapidement,
s'échappe les données qu'on y
laisse.
3.
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6. Retour vers la professionnalité
Le plus sur moyen de ne pas se
perdre, c'est de garder un oeil sur
la...
10. L'identité numérique :
vers la collaboration
L'identité numérique est
aujourd'hui un concept central du
web qui touche à l'individu et aux
relations qu'il entretient avec
autrui.
Qui dit relation parle également
de connaissance et de
communication.
L'objectif au final étant de mettre
en œuvre les meilleures
conditions pour être ensemble et
collaborer (travailler ensemble)
11. Identité ?
Avant de parler d'identité
numérique, revenons un peu sur
ce qu'est l'identité.
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14. JEUX entre JE et EUX
Il n'y a d'identité que parce qu'il y
a relation entre moi et les autres.
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17. Entre processus et
formalisation
Ces JEUX entre moi et les autres
alimentent des processus
identitaires et construisent des
objets identitaires
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22. L'identité est un
projet à construire
dans l'action
C'est dans les actions et
interactions collectives que se
construit l'identité mais aussi un
certain nombre d'autre chose.
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28. La réputation, où placer le
curseur ?
Entre affirmation sociale et
réputation, entre identité
médiatisée et vie privé, où placer
le curseur ?
Sachant que l'objectif reste
professionnel !
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31. Maîtriser sa réputation
On a tous une réputation qui est
en grande partie le résultat d'une
identité maîtrisée mais qui nous
échappe également en partie.
Quelques règles simples.
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37. Pour conclure
Dans cette partie, on a voulu
montrer quel l'identité numérique
est constituée de traces
agrégeables dans un système de
relations qui engloble le système
d'information structurant et qui
prend en compte les actes de
chacun.
On a voulu montrer également
que la réputation est un
processus de communication
dans un environnement
médiatique saturé auquel
s'applique les notions
fondamentales d'audience et
d'attention.
38. Pour conclure : collaborer
Ne jamais oublié quels sont les
enjeux de ce travail :
Travailler ensemble c'est à dire
- collaborer
- entrer en collaboration
- être ou devenir un collaborateur
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40. L'identité est lié à
l'apprendre
Apprendre c'est développer son
identité.
L'identité est une des dimensions
des connaissances construites
en situation.
43. Les questions de son identité
Ces traces, il convient de les
maitriser pour construire son
projet identitaire en tant
qu'acteur.
Pour cela, on peut appliquer un
QQOCQP
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54. Pour conclure : système
d'informations ou système de
relations ?
L'identité numérique s'exprime
dans des systèmes techniques
dans lesquels les traces des
usagers peuvent être modéliser
en 2 couches. On a vu les deux
premières qui correspondent au
système d'informations : la strate
réseau avec l'IP et les logs, la
strate identification avec les
identifiants, le AAA et le LDAP.
4 autres couches peuvent
apparaître.
Hinweis der Redaktion
L'icône de ce diapo est constitué de deux personnage qui se regarde. Un noir qui pourrait être un « je » et un marron qui pourrait être un « autre » Mais il pourrait être une ombre du premier et donc être un reflet d'un « je » et par analogie un « autre je » c'est à dire quelqu'un que je reconnais comme un autre moi-même. Ce personnage marron pourrait aussi être une image produite par un objectif, par un objet qui inscrit et donc être une écriture de soi à un moment donné. La séparation qu'il y a entre les deux personnages pourrait représenter un miroir. Le personnage marron serait alors la projection de moi à travers le miroir. Il pourrait aussi s'agir d'une interface qui sépare en même temps qu'elle rapproche deux êtres, deux systèmes techniques et/ou relationnel ; un écran d'ordinateur Inventer d'autre signification !
Les traces que nous laissons ne concernent pas uniquement l'identité numérique mais l'identité tout court. En ce sens l'irruption de l'identit numérique est l'occasion de se réinterroger sur ce qu'est l'identité et l'identité via les systèmes médiés. Ces traces sont produites lors un processus de communication. Elles en sont l'archive. L'identité, quelle qu'elle soit est d'abord le résultat d'une communication archivé. Ces traces peuvent être des surnoms, des numéros d'identification, des insultes. Dans tous les cas elles dressent un portrait de nous même. Ces traces, écrite sur cette diapo, ne disent rien du contexte d'énonciation ni de la nature et de l'intensité des relations entre les personnes. Elles ne disent pas non plus s'ils s'agit d'échanges concernant des personnes présentes ou non.
L'identité est multiple. Elle est héritée (génétique, biologique), ou donnée à notre insu (juridique, l égale) ou construite par nous. Ces constructions sont le résultat du processus de socialisation qui nous défini par rapport à des groupes d'appartenance (sexuelle, ethnique, religieuse). Elles sont aussi dépendantes du contexte dans lequel on se trouve (professionnel) et du temps passé et de l'intensité des relations. Elles sont enfin le résultat d'un bricolage personnel, entre de multiples influences groupales, qui fonde notre individualité (sociale, culturelle, personnelle). Dans tous les cas l'identité est multiple.
La construction de l'identité s'inscrit dans un processus, des « jeux » entre « je » et « eux ». Cette identité est à la fois narcissique et c'est particulièrement flagrant dans les réseaux sociaux numériques mais elle est aussi négociée. Et c'est tout aussi flagrant. Quand je publie une photo de moi, je suis dans le narcissisme ; mais si cette photo donne lieu à commentaire, nous entrons alors dans un processus de construction négociée. De même une photo de groupe dans laquelle je suis et dont le seul objet est de me montrer en compagnie, sans commentaire et interactions de ma part avec les éventuels commentateurs nous pousserait alors plutôt vers le narcissisme. Dans tous les cas, il faut garder à l'esprit qu'il ne peut pas y avoir d'identité sans ce jeu entre je et eux.
Parler d'un processus de communication au coeur de la construction de l'identié, c'est envisager le processus interactif au coeur du web social. Ce processus est obligatoirement à trois temps : - je publie - il répond - je dis que j'ai reçu (feed back) Et plus si affinité. L'intensité d'une relation va alors s'exprimer dans la quantité de message envoyée, la durée et la nature de l'information échangée (privé/publique - intime/sociale) L'interaction numérique introduit plusieurs variables à la conversation en réel dont elle se veut une imitation/atomatisation - un rapport à l'espace différent : échelle mondiale - ubiquité (être dans plusieurs espaces en même temps – espaces réels ou espaces numériques - synchronicité / asynchronicité – Temps réel – temps décalé (il n'est pas la même heure quand on échange à l'autre bout du monde) - Visibilité des relations, des échanges et des processus - nombre de participants décuplés – construction d'une audience - L'absence du corps de l'autre remplacé par le rapport à la machine – Quelle distance à l'autre ? Vers une connectivité perpétuelle – nomadisme / internet des objets
La construction identitaire tient à la fois du processus, c'est à dire qu'il s'agit d'une dynamique toujours en cours mais elle tient également de la formalisation. L'identité s'exprime donc en acte mais aussi sous forme documentaire. Un CV, un profil etc. sont des formes de notre identité à un moment donné. Le processus quant à lui est toujours en oeuvre. En même temps que je me construits, je construits également une archive de moi qui n'est pas moi, mais une représentation. Cette représentation est nécessaire car elle est un objet d'échange implicite dans toutes les conversations et relations.
Du côté des processus, l'identité se construit par connaissance reconnaissance. Il s'agit d'abord de la connaissance de soi, de son mode de fonctionnement, de ces manières d'apprendre, de vivre en société etc. Il s'agit de prendre de la distance par rapport à ses fonctionnements pour apprendre de soi. La réflexivité est alors au coeur de l'analyse de soi et de ses pratiques. Mais le récit permet la production d'une connaissance inscrite et se faisant va changer la représentation de soi que l'on a. Formaliser intervient donc dans le processus. Se connaître, c'est reconnaître dans l'autre un autre soi même. Reconnaitre, c'est donc aussi reconnaître dans l'autre un autre soi même. Reconnaître c'est aussi attendre d'être reconnu. Ce processus se double d'un autre processus qui est celui de la similarité à l'autre et de la singularité. C'est une construction de soi entre conformisme et orignalité de l'image que l'on veut donner. Du côté de la formalisation, nous construisons des documents, des traces, nous endossons des rôles sociaux, nous porduisons des discours sur soi, nous raccontons des histoires qui doivent être au plus près de la réalité mais qui n'ont pas fonction à être la réalité.
Ces processus intra/interindividuels sont au coeur des processus plus larges que sont la sociabilisation qui est l'apprentissage de la vie en société et de ces règles et de l'individuation qui est la construction de sa personnalité. L'identité est le carrefour entre ces deux dimensions de la construction de soi. Dans le versant mise en forme, on retrouve, au sens large, la vie en société qui est constitué des différents codes de la sociabilité et des différents rôles sociaux qui nous sont à la fois attribués et dans lesquels on se coule, en se gardant toujours une marge de manoeuvre qui est le coeur de notre personnalité. Enfin en tant qu'individu libre, nous produisons des actes et des discours performatifs sur nous (récit de vie) ou qui construisent, à notre insu ou plus ou moins contrôlé, un profil de nous. Traditionnellement, cela restait implicite. Web et réseaux sociaux formalisent ces pratiques.
C 'est la grande liberté que nous offre le web de pouvoir systématiser ces processus identitaires qui sont en chacun d'entre nous. Nous avons alors une identité sociale et une identité personnelle. L'identité sociale, c'est ce qui correspond à la socialisation, c'est à dire la capacité à vivre en société. Il s'agit ici de faire la différence entre ce qui est de l'ordre de la dynamique et ce qui est de l'ordre des codes et des rôles et des modes de vie en société qui renvoie à des schèmes existants. Cette identité là est projetée, en ce sens qu'elle s'inscrit dans un projet implicite ou explicite d'insertion dans la société. A l'identité personnelle correspond le processus de construction de soi. En même temps que nous développons notre capacité à être un individu, nous développons une identité propre qui est en constante évolution. A cette identité personnelle correspond une identité calculée qui est fonction des intentions d'un auteur acteur qui dit et fait en fonction du collectif dans lequel il est inséré et en fonction de son projet propre. Autant de collectif que d'identité ?
Ces « jeux » entre « eux » et « je » commencent toujours par un bonjour, c'est à dire par une prise de contact. Je serre la main, cela signifie que je ne veux pas me battre mais faire connaissance. Il s'agit ensuite par la conversation d'appréhender qui est l'autre à un niveau très basique : nom, prénom, profession, origine. C'est les premières conversations que nous avons pour nous identifier et mettre à jour notre base personnelle de nos connaissances. Mais que dit-on après avoir dit bonjour ?
La relation s'enrichit par du badinage, du bavardage et s'apparente au grooming, cet épouillage social des singes. Grooming verbal selon Ronald Dunbar = facteur de cohésion groupale, facteur de plaisir, facteur de pacification des relations, facteur de connaissance de l'autre, facteur d'appartenance à un groupe. 2/3 des conversations seraient de cet ordre selon Dunbar. C'est dans ces moments là que s'approfondissent les relations et la connaissance de l'autre. L'objectif est de passer d'une connaissance de l'autre, identificatoire, à une connaissance de l'autre approfondie dans le contexte de la relation. Le plaisir est l'essence de cette relation.
Les deux premières phases visent à connaître l'autre. Il s'agit de mettre en place les conditions de la synchronisation en vue d'agir. Car l'objectif au final de toutes relations est d'agir ensemble, même si il n'y a aucune obligation à agir ensemble. C'est les situations qui vont décider de la collaboration. Situation de mise en projet ; situation de mise en pratique ; situation de partage d'un intérêt ; situation d'apprentissage. Ces 4 situations, dans cet ordre sont intentionnelles. Elles correspondent aux 4 types de communautés que l'on rencontre sur le web. Lesquelles 4 types sont au fond qu'une numérisation des actions quotidiennes que nous menons.
Agir c'est apprendre et apprendre c'est développer son identité.
Agir c'est aussi passer de la bienveillance naturelle qui nous pousse vers nos semblables (en contexte de paix bien entendu – en contexte de guerre, il faut d'abord créer la situation qui va permettre de s'approcher l'un de l'autre) ; à la confiance. La confiance, c'est la mesure que l'on a de l'autre. Avoir confiance c'est savoir quoi demander à une personne. Seule l'action permet la construction de cette confiance. Le grooming ne permet qu'une approximation, surtout parce qu'étant essentiellement de l'ordre du discours, il ne permet qu'une évaluation sur l'apparence et sur le projet identitaire d'autrui.
Le sens du mot connaissance est intéressant. Il désigne à la fois des connaissances notionnelles. « je connais quelque chose ». Il convient alors de distinguer data, informations, connaissances, savoir. Les informations, c'est les données qui nous intéressent, les connaissances c'est l'intégration des informations dans notre système de pensée. Elles sont unique à l'individu. Il désigne aussi des connaissances/individus. « Je connais untel ». Ces connaissances constituent notre réseau. Elles sont regroupés en liens faibles et lienss forts et elles s'expriment dans différents cercles et groupes sociaux. Enfin, dans le sens du « connais toi toi-même », il désigne la connaissance intra-individuelle. La connaissance que j'ai de moi, qui me permet d'envisager l'autre comme un autre moi-même et qui me permet de répondre à mes besoins et à partir de là avoir une juste mesure de moi et me projeter vers les autres. Ce qui est en jeu, in fine dans ces interactions, c'est la construction de connaissance qui part d'une prise d'information, qui s'exprime dans une situation donnée, dans un contexte et qui construit notr individualité, notre rapport aux autres nos connaissances etc. Parler de connaissance, c'est parler de construction et d'apprentissage. J'apprends en même temps et sans distinction des notions, des personnes, moi. Apprendre, c'est faire en situation d'interaction.
Nous avons répondu à la question de l'identité documenté. C'est la carte d'identité ; c'est le CV ; c'est le profil. Ces trois documents emblématiques s'appuient tous les trois sur une base de données. Maintenant il devient plus intéressant d'interroger la personne dans ce qui fonde son action et de construire la réputation de la personne non plus sur une identité documentée mais sur une identité active. C'est l'objet des réponses données aux questions qui suivent qui va permettre d'approfondir la réputation que l'on a de l'autre et d'établir la confiance.
Comme on le voit, l'identité active permet de comprendre - les valeurs et engagements qui fondent l'action d'une personne, - les méthodes et compétences qu'elles déploient et l'analyse qu'elle fait de son activité - la nature de ses engagements et leur intensité - et enfin ses réseaux qui, par homophilie, permettent de reconstruire et son histoire et son identité personnelle.
Pour conclure sur cette différence entre processus et formalisation, mise en forme, il devient alors évident qu'il ne s'agit plus de proposer une identité bilan, à la manière d'un CV dans le domaine professionnel mais une identité dynamique qui se construit en même temps que se construit le projet identitaire
La première couche est celle du système d'information La seconde strate est constitué par le système d'identité qui comprend historiquement tout ce qui concerne l'accès au service dit AAA. Il faut ajouter l'identification multiple sur plusieurs services (SSO, OpenID, connect). Avec l'arrivée des réseaux sociaux, le système d'identité classique se double d'informations profilaires étendues La troisième strate, c'est le réseau social, c'est à dire l'ensemble des liens qui relient les différents agents de l'organisation. La quatrième couche concerne les usages des outils comme interface de mise en relation (ergonomie, instrumentalisation des pratiques et formatages) Cette quatrième couche est aussi généré par le périmètre de l'organisation. Il est à noter également que cette quatrième couche est celle du rapport au corps, le sien et celui des autres. La cinquième couche est justement celui des pratiques sociales, c'est à dire ce qui se passe réellement entre deux personnes dans la réalité des relations sociales et non plus dans la forme imposée par des plateformes sociales. C'est le domaine de l'interaction. La dernière couche est la part action collective qui touche à l'intra et à l 'interindividuel