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Liberté, Egalité, Fraternité : “Appliquons au quotidien notre devise”
2€
• Premier hebdomadaire de lutte contre la misère et la précarité •
22e
année•N°1138-DUJEUDI15SEPTEMBRE2016
Annonces légales pages 30 à 47
VAL-DE-MARNE : LE TÉLÉVAL EN MARCHE
à lire dans notre Encart L’ItiîledeFrance
JOURNÉESJOURNÉES
DU PATRIMOINEDU PATRIMOINE
1138-P01.indd 11138-P01.indd 1 12/09/16 15:4112/09/16 15:41
Sommaire
2
3/ Humour de Mutio
4/ Journées européennes du patrimoine. Patrimoineetcitoyenneté
7/ Journées européennes du patrimoine. Engagement écocitoyen
8/ Journées européennes du patrimoine. Un vrai travail
de sensibilisation
10/ Société. Le mental dans tous ses états
15 à 29/ L’Iti Île de France: pages consacrées aux arrondissements
de Paris, aux communes de la Seine-Saint-Denis,
des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, de la Seine-et-Marne et
des départements limitrophes. Actualités culturelles, sociales,
économiques, politiques. Des éléments pour mieux comprendre
et vivre la Capitale et sa “Couronne”.
30 à 47/Annonces légales
48/ Santé. Lacigaretteélectronique,ported’entréeversletabagismechezlesados?
49/ Santé. MaladiedeLyme:Comments’enprotéger,ladiagnostiqueretsesoigner
50/ Courrier
51/ Société. Bébé, j’ai été enlevée à ma mère
54/ Société. Je suis adoptée et je le vis bien, merci
56/ Libre opi-gnon. Linky : Neuf péchés capitaux
58/ «Philou Bulle l’Actu» par Philouwer
59/ Fiche cuisine. Salade paysanne
60/ Fiche cuisine. Macarons
61/ Petites annonces
62/ Jeux
64/ Mots fléchés
HEBDOMADAIRE FONDÉ LE 26 SEPTEMBRE 1994
Edité par Com’Sol
SARL de Presse au capital de 5.373,82 €
R.C. 398 427 062
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Renaud Morelli
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Gérante : Stéphanie Caron
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Chargé de dossiers : Marcel Grenay
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Dessin : Mutio
Directeur littéraire : ✝ Rodolphe Clauteaux
Courrier : MarieAschehoug-Clauteaux
Mails :iotamarie@gmail.com
Imprimerie :
RPN -Tél. 01 49 36 26 70
Papier journal recyclé
Commission paritaire :N° 0219 C 88564
N° ISSN 1273-2230
Dépôt légal :3e
trimestre 2016
L’itinérant est une marque déposée à l’INPI,
Le journal :« L’Itinérant » a été désigné
comme publicateur officiel pour la période
du 1er
janvier au 31 décembre 2016
par arrêté de Messieurs les Préfets :
de Paris, du 28 décembre 2015
des Hauts-de-Seine, du 8 décembre 2015
de la Seine-et Marne, du 31 décembre 2015
de la Seine-Saint-Denis,du 17 décembre 2015
du Val de Marne, du 28 décembre 2015
de toutes annonces judiciaires et légales prescrites
par le Code civil,les Codes de Procédure Civile
et de Procédure Pénale et de Commerce et les Lois spéciales
pour la publicité et la validité des actes de procédure
ou des contrats et de décisions de justice pour
Paris,Hauts-de-Seine,Seine-Saint-Denis,Seine-et-Marne
etVal-de-Marne
Lejournal:« L’Itinérant »aétédésignécommepublicateurofficielpourlapériodedu1er
janvierau31décembre2016
pararrêtédeMessieurslesPréfets:deParis,du28décembre2015-desHauts-de-Seine,du8décembre2015-
delaSeine-et-Marne,du31décembre2015-delaSeine-Saint-Denis,du17décembre2015-duVal-de-Marne,du28décembre2015
detoutesannoncesjudiciairesetlégalesprescritesparleCodecivil,
lesCodesdeProcédureCivileetdeProcédurePénaleetdeCommerceetlesLoisspécialespourlapublicité
etlavaliditédesactesdeprocédureoudescontratsetdedécisionsdejustice
pourParis,Hauts-de-Seine,Seine-Saint-Denis,Seine-et-MarneetVal-de-Marne
N.B.:L’administrationdéclinetouteresponsabilitéquantàlateneurdesannonceslégales.
Lerèglementdesannonceslégaless’effectueaucomptant.Lesannonceslégalesnesontpasreçuespartéléphone.
Tarifs(horstaxes)pourunelignedelégale:
Paris - Hauts-de-Seine - Seine-Saint-Denis - Val-de-Marne: 5,50€-Seine-et-Marne: 5,24€
Lalignede40caractères.
Lessurfacesconsacréesauxtitres,sous-titres,filets,paragraphesetalinéassontdéfiniespararrêtésd’habilitation.
Lecalibragedel’annonceestétabliaulignomètreducorpsemployé,defiletàfilet.
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Humour de Mutio
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Journées européennes du patrimoine
4
Patrimoine
et citoyenneté
La 33e
édition des Journées européennes du patrimoine aura lieu les 17 et 18 septembre
prochain. Elle est placée cette année sous le thème « Patrimoine et citoyenneté » :
une opportunité d’appréhender les lieux et les monuments emblématiques
où la citoyenneté s’est construite et dans lesquels elle s’exerce quotidiennement.
L
e patrimoine constitue un
repère structurant dans
le temps et l’espace. Il
incarne et symbolise
l’évolution des arts et de la culture,
mais aussi des idées qui ont façonné
notre histoire.
Comprendre et connaître le pa-
trimoine, c’est comprendre et
connaître la société dans laquelle
nous vivons, appréhender les va-
leurs sur lesquelles elle se construit.
Le patrimoine incarne par essence
l’idée de bien commun, il symbolise
à ce titre le collectif dans lequel tout
citoyen peut se reconnaître, quelles
que soient ses origines.
Qu’est-ce qui fait de chacun un ci-
toyen ? En permettant la visite de
nombreux lieux historiques et ci-
viques, les Journées européennes du
patrimoine apporteront une réponse
pratique. Être citoyen est affaire
de conviction et d’engagement
dans tous les domaines  : éduca-
tion, environnement, savoir-vivre,
civisme, etc. Autant de sujets
associés à des lieux et à des
actes, du moulin de Valmy au
Parlement européen de Stras-
bourg, du Palais Bourbon au Mont
Valérien, etc.
Plus de 17 000 lieux ouverts au pu-
blic, dresseront un portrait étoffé de
la citoyenneté et ses implications.
En France, les Journées euro-
péennes du patrimoine sont organi-
sées par le ministère de la Culture et
de la Communication.
Placées sous le patronage du
Conseil de l’Europe et de la Com-
mission européenne, elles reçoivent
le concours des propriétaires pu-
blics et privés de monuments his-
toriques et bénéficient de l’implica-
tion du Centre des monuments na-
tionaux, du réseau desVilles et Pays
d’art et d’histoire, de la Fondation
du Patrimoine et des associations de
sauvegarde du patrimoine présentes
depuis la toute première édition : les
Vieilles Maisons françaises et La
Demeure Historique.
« Patrimoine et citoyenneté »
«  Considérant que les monuments
historiques dont l’État assure la
conservation doivent comprendre
non seulement les édifices précieux
sous le rapport de leur exécution
ou de l’histoire de l’art, mais aussi
ceux qu’un souvenir glorieux re-
commande au respect du peuple  ;
considérant que la salle du Jeu de
Paume, à Versailles, est le lieu où,
pour la première fois, s’est produite
avec éclat et solennité la volonté na-
tionale ; sur le rapport du directeur
des beaux-arts  ; arrêtons  : la salle
du Jeu de Paume, à Versailles, est
classée parmi les monuments histo-
riques ».
Ce n’est évidemment pas par hasard
que cet arrêté du 22 mars 1848 est
signé par Alexandre Ledru-Rollin,
ministre de l’Intérieur de l’éphé-
mère Deuxième République  : très
tôt, 18 ans seulement après la fonda-
tion du service des monuments his-
toriques, 8 ans après la publication
de la première liste des monuments
classés, le nouveau pouvoir répu-
blicain affirme que les monuments
historiques de la France ne sont pas
seulement constitués des édifices
religieux ou châteaux remarquables
sur le plan architectural, mais aus-
si d’édifices à peu près dépourvus
d’intérêt architectural ou décoratif
qui ont été le théâtre d’événements
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Journées européennes du patrimoine
5
fondateurs de l’histoire de la Répu-
blique.
Les lois du 30 mars 1887, puis du
31  décembre 1913, consacreront
cette affirmation, en instituant, pour
le classement, puis l’inscription au
titre des monuments historiques,
le double critère d’intérêt d’art ou
d’histoire.
En cette période où l’esprit civique
des Français est, plus que jamais,
appelé à se manifester, et où l’obs-
curantisme et la barbarie ont tenté
de faire table rase, après Bamyan,
Tombouctou et Mossoul, des trésors
de Palmyre, il importe de se rap-
peler, après Victor Hugo, que « la
beauté d’un monument appartient
à tout le monde », et que le patri-
moine est à la fois un symbole de la
citoyenneté française, et un lieu où
elle peut trouver à s’exercer et à se
renforcer.
Le patrimoine culturel,
symbole de la citoyenneté
nationale et locale
Dès la Révolution française, le pa-
trimoine culturel est conçu comme
un outil d’émancipation et d’ins-
truction du peuple  : si, en 1792,
l’Assemblée législative demande
de « livrer à la destruction les mo-
numents propres à rappeler les sou-
venirs du despotisme », justifiant la
destruction, puis, avec la campagne
de déchristianisation, la mutilation
de nombreux monuments, le même
décret ordonne de «  préserver et
conserver honorablement les chefs-
d’œuvre des arts, si dignes d’occu-
per les loisirs et d’embellir le terri-
toire d’un peuple libre ».
C’est cette dualité qu’illustre l’in-
tervention d’Alexandre Lenoir,
lors du sac des tombeaux de la ba-
silique de Saint-Denis, pour sauver
une partie des statues funéraires des
rois et reines de France, et la créa-
tion de son « musée des monuments
français  ». Et c’est dans le même
esprit que la Convention nationale
décrète, le 16 floréal an II, que le
parc et le château de Saint-Cloud
seront « conservés et entretenus aux
dépens de la République pour servir
aux jouissances du peuple ».
La Révolution décide ainsi que ce
qui avait été élevé ou créé en témoi-
gnage de la puissance de la royauté,
de la noblesse ou du clergé devient
le bien commun du peuple fran-
çais. Par cette appropriation collec-
tive, le patrimoine culturel est, en
quelque sorte, placé sous la protec-
tion de la Nation. Longtemps avant
la mise en place, en 1887, d’une
véritable législation sur la protec-
tion des monuments historiques,
la Convention, sur les instances de
l’abbé Grégoire, contempteur du
vandalisme, adoptera d’ailleurs des
textes réprimant la dégradation des
œuvres d’art.
C’est également dès la Révolution
que certains monuments sont érigés
en symboles de la Nation française :
le Panthéon est alors, pour la pre-
mière fois, consacré à la sépulture
des grands hommes de la Révolu-
tion. Plus tard, la colonne de Juil-
let, sur la place de la Bastille, vient
magnifier la crypte des martyrs de
la révolution de 1830, qu’elle sur-
monte, on l’oublie trop souvent.
Se réappropriant, comme partici-
pant de son identité et de ses ori-
gines, les monuments de la mo-
narchie, voire de la mythique as-
cendance gauloise, la France du
XIXe
  siècle intègre dans ses sym-
boles, à côté des éléments spécifi-
quement républicains, tout ce qui
évoque la construction de la Nation,
de Vercingétorix à Gambetta et Clé-
menceau, en passant par Hugues
Capet, Jeanne d’Arc et Louis XIV.
« Architecture du domaine royal »
selon Eugène Viollet-le-Duc, «  art
purement français  » pour Ernest
Renan, le style gothique et ses
grandes cathédrales sont également
convoqués pour contribuer à la
construction de cette communauté
nationale, qui s’érige alors au détri-
ment des particularismes régionaux.
À la fin du XIXe
  siècle, sous la
double influence des lois Ferry sur
l’éducation et de l’affirmation de
la démocratie locale, chaque com-
mune se dote d’un ensemble abri-
tant souvent la mairie et l’école pu-
blique, et affirmant, face à l’église
du village, le pouvoir municipal
et laïc. Ces bâtiments, très recon-
naissables, forment aujourd’hui les
signes distinctifs de toute commune
française.
Une «  frénésie monumentale  »
s’empare enfin de la France, après
Inauguré en 1873, le Grand Théâtre, aujourd’hui Opéra de Reims,
est éventré par les bombes durant la Première Guerre mondiale.
Il ouvre à nouveau, dans les années 1930, en conservant sa façade d’origine
mais avec un aménagement intérieur dans le style Art déco.
Des visites guidées seront proposées lors de ces Journées.
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Journées européennes du patrimoine
6
le grand traumatisme de la Grande
Guerre, lorsque l’Arc de Triomphe
devient un lieu de célébration natio-
nale, autour de la tombe du Soldat
inconnu, et que chaque ville ou vil-
lage de France met un point d’hon-
neur à commémorer, par l’érection
d’un monument, ses enfants « morts
pour la France ».
Dans chaque commune, et toutes
ces réalisations, des plus grandioses
aux plus humbles, l’école, la mai-
rie, le monument aux morts, même
l’église, qui n’est plus depuis long-
temps le symbole de la résistance à
la République, se sont ainsi incarnés
la construction d’une identité natio-
nale et locale, et le sentiment d’ap-
partenance à une collectivité.
Tous ces lieux, avec leurs décors,
leurs symboles particuliers, leur
mobilier, pourront être mis à l’hon-
neur lors des Journées européennes
du patrimoine. Ce pourra être l’oc-
casion d’évoquer les édiles et les
architectes qui ont présidé à leur
construction, de mettre en valeur
les plans, souvent conservés dans
les mairies ou aux archives dépar-
tementales, et d’évoquer les débats
qui ont pu avoir lieu concernant les
lieux d’implantation, le finance-
ment et l’aspect de ces édifices.
Les constructions récentes ou nou-
velles, célèbres, comme la petite bi-
bliothèque « La Joie par les livres »
de Clamart, œuvre de l’atelier de
Montrouge, classée en 2009, ou
plus anonymes, ne devront pas être
oubliées.
Programme détaillé sur http://
journeesdupatrimoine.culture-
communication.gouv.fr/
Patrimoine européen
D
ans le cadre de la 2e
 conférence du Conseil
de l’Europe des ministres responsables du
patrimoine architectural, l’idée d’organiser
des Journées du patrimoine est lancée le 3 octobre
1985 à Grenade (Espagne). Le ministre français de la
Culture propose alors d’étendre à d’autres pays euro-
péens la Journée Portes ouvertes dans les monuments
historiques, initiée en France l’année précédente.
Aujourd’hui, pas moins de 50 États signataires de la
Convention culturelle européenne participent chaque
annéeaumoisdeseptembreauxJournéeseuropéennes
dupatrimoine,uneactionconjointedu Conseildel’Eu-
rope et de la Commission européenne depuis 1999.
Permettant la présentation au public de biens cultu-
rels inédits et l’ouverture exceptionnelle d’édifices
historiques, les Journées européennes du patrimoine
suscitent la mise en place de manifestations cultu-
relles mettant en lumière savoir-faire et traditions
locales, architecture et objets d’art. Leur but s’inscrit
cependant dans une vision plus large : rapprocher les
citoyens afin de parvenir à une meilleure compréhen-
sion mutuelle, au-delà des différences de cultures et
de langues.
Les Journées européennes du patrimoine reven-
diquent depuis 1999 un même slogan : « L’Europe,
un patrimoine commun ». De plus, depuis 2015, un
thème paneuropéen est proposé chaque année pour
souligner différents aspects du patrimoine. Cette
année, une trentaine de pays s’associe sur le thème
« Patrimoine et communautés ». Ce dernier permet-
tra de saisir la façon dont le patrimoine illustre et
accompagne notre sentiment d’appartenance à une
communauté, que celle-ci soit passée ou présente, et
prend part à la création d’un avenir commun.
La manifestation rencontre un grand succès et sa
fréquentation est désormais évaluée aux alentours
de 30 millions de visiteurs pour 50 000 monuments
et sites visités.
La RATP proposera, pour la première fois, une visite à la découverte
d’un mode de transport parisien unique : le funiculaire de Montmartre.
Et ce, juste avant sa restauration. Les équipes de maintenance des équipements
seront présentes pendant tout le week-end pour expliquer au public, depuis
l’impressionnante salle des machines, le fonctionnement de ce transport urbain
vertical inauguré à Paris en 1900 et qui fut d’abord à eau avant d’être électrique.
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Journées européennes du patrimoine
7
L
a progression de la prise
de conscience de la crise
environnementale s’accé-
lère depuis le sommet de
la Terre à Rio en 1992 et l’ouverture,
la même année, de la Convention du
Patrimoine mondial de l’Unesco à la
notionde« paysagesculturels »,avec
encore la Convention européenne du
paysage de 2000, et plus récemment
les textes relatifs à la transition éner-
gétique et à la croissance verte ainsi
qu’à la reconquête de la biodiversité
de la nature et des paysages. Les
espaces et sites naturels, les paysages
d’exception,reconnuscommeconsti-
tutifs du patrimoine national, sont de
véritables sources d’inspiration
renouvelée pour l’engagement éco-
citoyen.
Cette prise de conscience éclaire
avec une acuité particulière la notion
de transmission d’un bien commun
aux générations futures. Elle renvoie
en particulier à la question de la res-
ponsabilité collective de conserva-
tion et de bonne gestion des espaces
et paysages qui ont été légués aux
générations présentes et dont les
générations futures seront bientôt
titulaires. Nombre d’engagements et
de démarches soutenant des projets
de territoire sont sous-tendus par cet
impératif.
Dans les espaces naturels protégés,
parcs nationaux, réserves naturelles,
le visiteur est invité à respecter de
bonnes pratiques qui limitent son
empreinte sur la nature. L’expérience
qui lui est proposée, l’invite à appré-
cier les effets de son comportement
quotidien et de ses actions sur l’en-
vironnement. Cette expérience re-
donne du sens à la transmission de ce
patrimoine paysager et naturel, et lui
propose d’y contribuer. Les gestion-
naires de ces sites naturels proposent
toute l’année des visites de sensi-
bilisation aux gestes écocitoyens.
Le département de l’Essonne par
exemple propose des chantiers ci-
toyens pour ses espaces naturels sen-
sibles. D’autres se dotent de chartes
de bonnes pratiques, à l’instar des
campagnes « Chut c’est l’hiver » des
parcs nationaux et de réserves natu-
relles de montagne. Les Grands Sites
de France développent et proposent
des moyens de découverte des pay-
sages remarquables à pied, à vélo ou
au fil de l’eau plutôt qu’en véhicule
motorisé. Ils associent ainsi à des
actions de restauration des qualités
paysagères de ces sites, une action
visant à accueillir le visiteur et à le
faire évoluer dans ses pratiques de
déplacement et d’appropriation de
ces espaces.
Les maisons d’accueil des visiteurs
et de découverte de ces espaces, sont
des lieux privilégiés pour la sensibili-
sation à l’écocitoyenneté. La Fédéra-
tion Patrimoine Environnement, re-
connue d’utilité publique, joue aussi
un rôle important pour la promotion
de l’écocitoyenneté, au regard de son
engagement en faveur de la protec-
tion et de la mise en valeur de l’envi-
ronnement, du patrimoine archéolo-
gique, architectural et paysager de la
France, et de l’amélioration du cadre
de vie des Français.
Les opérations du programme Vi-
gie-Nature, initié il y a plus de vingt
ans par des chercheurs du Muséum
national d’Histoire naturelle, et qua-
lifiées de « sciences participatives »
ne doivent pas être oubliées. Il
s’étoffe d’année en année.
Bien commun, symbole des commu-
nautés nationale et locales, le patri-
moine est aussi un enjeu majeur de
formation et d’engagement citoyens,
dans lequel se retrouvent les bonnes
volontés les plus diverses.Vecteur de
culture et, par le témoignage qu’il
porte, de connaissance de l’autre,
dans l’espace et dans le temps, donc
de tolérance, il doit prendre toute sa
place dans les grands débats du mo-
ment.
Le programme Vigie-Nature, initié il y a plus de vingt ans par des chercheurs
du Muséum national d’Histoire naturelle, s’étoffe d’année en année.
Engagementécocitoyen
La nature et les paysages sont plus que jamais des motifs d’expression de citoyenneté pour
ceux qui, de plus en plus nombreux, s’engagent en faveur de la préservation de l’environnement.
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Journées européennes du patrimoine
8
L
es « sociétés savantes »,
principalement tournées
versl’étudedupatrimoine
culturel par la recherche
historique, archéologique, archi-
tecturale ou artistique, sont les plus
anciennes. La Société française
d’archéologie, créée en 1824 par
Arcisse de Caumont, et sans doute
la doyenne des associations patri-
moniales nationales, et continue
de publier régulièrement son Bul-
letin monumental et les actes de
ses Congrès archéologiques de la
France, publications de haute valeur
scientifique. Mais les «  socié-
tés savantes  » ne se rencontrent
pas qu’au niveau national, et sont
nombreuses dans les régions, les
départements et les communes, où
certaines ont également des publica-
tions régulières, et possèdent parfois
d’importantes collections, souvent
constituées au XIXe siècle ou dans
lapremièremoitiéduXXe siècle.Le
travail de ces sociétés, la qualité de
leurs publications et des colloques
qu’elles organisent et l’intérêt des
collections qu’elles conservent
devraient être particulièrement mis
en valeur lors de ces journées.
Les associations de défense du pa-
trimoine jouent aussi un rôle majeur
dans le domaine patrimonial, rôle
d’alerte sur les menaces pesant sur
certains bâtiments, de repérage de
biens justifiant une protection offi-
cielle, de dénonciation d’atteintes
portées aux biens culturels. Au ni-
veau national, ces associations sont
notamment illustrées par la Société
pour la protection des paysages et de
l’esthétique de la France, qui publie
la revue « Sites et Monuments », et
la Fédération Patrimoine-Environ-
nement, née en 2013 de la fusion
de la Ligue urbaine et rurale et de
la FNASSEM (Fédération natio-
nale des associations de sauvegarde
des sites et ensemble monumen-
taux). Mais de nombreuses sociétés
œuvrent, dans les territoires, pour
la défense, la sauvegarde et la res-
tauration du patrimoine. Parfois
mobilisées autour d’un seul mo-
nument, ces associations, souvent
aiguillon des services de l’État ou
des collectivités territoriales, mais
aussi forces de proposition, contri-
buent activement à la conservation
du patrimoine français. Leur ac-
tion, au travers de la présentation de
quelques monuments sauvés, sera
également à valoriser.
Les associations qui organisent des
chantiers de jeunes bénévoles au-
tour du patrimoine, comme le Club
du Vieux Manoir, les nombreuses
associations fédérées au sein de
l’Union REMPART ou l’associa-
tion Chantiers, histoire et architec-
ture médiévale, s’inscrivent pleine-
ment dans la dimension civique du
patrimoine. Doublement vouées à
la conservation du patrimoine et à
l’éducation populaire, ces associa-
tions sensibilisent et forment les
jeunes à la conservation du patri-
moine monumental. Elles sont ha-
bilitées à accueillir, dans leurs sé-
jours, des jeunes bénévoles de tous
horizons, stagiaires des écoles d’ar-
chitecture, jeunes en situation diffi-
cile, en service civique ou, tout sim-
plement, amoureux du patrimoine.
Cette diversité permet aux partici-
pants aux séjours de rencontrer des
jeunes de milieux différents, et de
partager un projet d’intérêt général,
au sein duquel ils peuvent complé-
ter leur formation, porter un autre
regard sur le patrimoine monumen-
tal, voire développer des vocations
professionnelles. Les réalisations
d’été des associations de jeunes bé-
névoles pourront particulièrement
être mises en valeur lors des Jour-
nées européennes du patrimoine
2016.
L’association Maisons paysannes
de France, fondée en 1965, combine
des activités d’étude, de diffusion et
de formation, notamment technique.
Le réseau régional et départemental
de cette association se prête particu-
lièrement à une implication dans le
cadre des Journées européennes du
patrimoine.
Un vrai travail
de sensibilisation
Le patrimoine culturel est l’un des domaines où se mobilisent le plus, en France,
à côté des problématiques sociales et humanitaires, le bénévolat et l’engagement associatif.
Les associations patrimoniales œuvrent dans différents domaines.
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Journées européennes du patrimoine
9
Louis XV installa une école
militaire réalisée par l’architecte
Ange-Jacques Gabriel
sur la plaine de Grenelle,
ancienne garenne qui relevait
de l’abbaye Sainte-Geneviève
et de l’hôtel des Invalides.
En 1787, l’école fut définitivement
fermée et ses locaux furent affectés
à l’Hôtel-Dieu. La Révolution
y établit tout d’abord un dépôt
de farine et des moulins à bras, ce
qui lui valut d’être envahie,
en août 1792, par la foule.
Puis, le Comité de salut public
en fit une caserne, destination
qu’elle a gardée aujourd’hui.
Le Second Empire y a édifié
deux pavillons affectés
à l’artillerie et à la cavalerie.
Des expositions d’exception
seront proposées aux visiteurs.
Certaines associations se préoc-
cupent quant à elles principalement
de lever des fonds et d’aider les pro-
priétaires à entretenir ou à restaurer
leur patrimoine. Fondée en 1921, la
Sauvegarde de l’art français contri-
bue aux travaux de restauration des
édifices religieux inscrits ou non
protégés au titre des monuments
historiques antérieurs à 1800, et a
lancé, en partenariat avec l’école
du Louvre, puis avec Sciences Po,
une opération nationale intitulée
« Le plus grand musée de France »,
destinée à sensibiliser le public et
à obtenir des contributions pour la
restauration du patrimoine mobilier
français. Certaines associations plus
ciblées ont pour but de recueillir des
fonds pour contribuer à la restaura-
tion de tel ou tel monument spéci-
fique. L’action et le bilan de telles
associations ont également vocation
à être mis en valeur lors des Jour-
nées européennes du patrimoine.
De nombreux propriétaires privés
de monuments historiques se sont
enfin fédérés dans deux associations
nationales, La Demeure historique
et les Vieilles maisons françaises.
Les membres de ces deux associa-
tions, qui publient chacune une re-
vue, sont depuis longtemps impli-
qués, par l’ouverture au public de
leurs monuments, dans les Journées
européennes du patrimoine.
Indépendamment du cadre associa-
tif, chaque citoyen peut s’engager
dans la préservation du patrimoine
commun, soit comme propriétaire
privé d’un immeuble, soucieux de
l’entretenir dans le respect de sa
conception initiale et de contribuer
ainsi à la qualité du cadre de vie,
soit comme élu, membre de conseil
municipal, communautaire, dépar-
temental ou régional, en veillant à la
conservation et à la mise en valeur
du patrimoine de la collectivité et en
aidant les autres propriétaires, soit
encore dans son cadre profession-
nel : les agents des administrations
nationales ou locales en charge du
patrimoine culturel sont souvent
des passionnés, qui ne comptent pas
leur temps.
La sensibilisation des enfants au
patrimoine culturel doit aussi être
assurée dans le cadre scolaire et pé-
riscolaire : l’histoire de l’art et l’his-
toire de l’architecture sont notam-
ment abordées dans les programmes
d’histoire. Le rôle des enseignants,
pour former des jeunes citoyens
soucieux de la préservation du cadre
de vie et du patrimoine communs,
est déterminant.
L’engagement civique en faveur
du patrimoine culturel peut en-
fin prendre un caractère financier.
Créée par la loi du 2 juillet 1996,
la Fondation du Patrimoine a no-
tamment pour but, par l’octroi d’un
label, des contributions financières
ou l’organisation de souscriptions
populaires ouvrant droit à défiscali-
sation, de soutenir les propriétaires
d’immeubles, protégés ou non au
titre des monuments historiques,
désireux d’entreprendre leur res-
tauration. Plus largement, la loi du
1er
 août 2003 sur le mécénat permet
aux particuliers ou aux entreprises
de contribuer significativement à
une opération de restauration du pa-
trimoine, dans certaines conditions,
en bénéficiant d’importantes dé-
ductions fiscales. Si ces déductions
constituent évidemment un encou-
ragement, ainsi qu’un effort impor-
tant de la communauté nationale, il
n’en reste pas moins que l’acte de
mécénat demeure une dépense nette
pour le contributeur, et témoigne
ainsi de son engagement en faveur
du patrimoine commun.
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Société
10
Le mental
dans tous ses états
L’exposition « Mental désordre » qui se déroule jusqu’au 6 novembre 2016
à la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris, déstigmatise les maladies psychiques.
Occasion de sortir des idées préconçues.
L
oufoque, délirant, dérai-
sonnable ou déséquilibré,
les adjectifs ne manquent
pas pour qualifier les
comportements atypiques. Mais
que sont exactement ces troubles ?
Comment les définir ? Quels en sont
les symptômes, les conséquences
sur la vie de tous les jours ? C’est
à ces questions que se propose de
répondre
l’exposition « Mental désordre », à
l’heure où une personne sur quatre
en Europe est confrontée à un dys-
fonctionnement de santé mentale au
cours de sa vie.
Des thérapeutes au fil du temps
Les mots « fous » et « folie » sont
souvent associés au bizarre, à
l’anormal, à l’extravagant, à l’im-
prévisible. Comment la folie a-t-elle
été envisagée à travers l’histoire,
de l’Antiquité à nos jours  ? Que
connaît-on aujourd’hui sur les prin-
cipaux troubles psychiques ?
Marie souffre de dépression. Elle
s’est sentie déprimée pendant des
années, et cela s’est aggravé. Avant
qu’elle ne prenne la décision de se
faire soigner, elle ne pouvait que
rester au lit et pleurer. On lui a alors
prescrit des médicaments et une
psychothérapie qui lui ont permis
d’appréhender ses émotions et de
travailler sur sa façon de penser.
Mais si Marie était allée consulter
Rufus d’Éphèse en -100 av. J.-C.,
Freud en 1917 ou encore Ugo Ce-
letti en 1947, comment aurait-elle
été soignée ? Petite revue de la ma-
nière de soigner la dépression à tra-
vers les âges.
Rufus d’Éphèse en Grèce, 100 ans
av. JC, aurait diagnostiqué que l’ex-
cès de bile noire dans le corps de
Marie nuisait au fonctionnement de
son cerveau. Il lui aurait prescrit des
saignées, un régime alimentaire sain
et des promenades au calme.
Si Marie avait vécu en Angleterre
en 1615, Richard Napier lui au-
rait prescrit des laxatifs et vomitifs
afin d’éliminer les impuretés de
son corps. Puis des sangsues au-
raient absorbé le mauvais sang et
de l’opium l’aurait calmée. La par-
ticipation aux offices et la prière
auraient été conseillées comme
sources de réconfort.
Jean-Pierre Esquirolles en France
en 1820, Freud en Autriche en 1917
et Ugo Cerletti en Italie en 1947,
auraient aussi chacun proposé des
traitements différents. Freud aurait
cherché les sources de la dépression
dans l’enfance de Marie, et l’au-
rait invitée à s’exprimer lors d’une
psychanalyse pour qu’elle puisse
prendre conscience de ses conflits
psychiques. Cerletti aurait prescrit
des électrochocs, que l’on adminis-
Associée au bizarre, à l’anormal, à l’extravagant ou à l’imprévisible,
la folie a eu ses définitions propres à travers l’histoire.
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Société
11
trait à travers l’application d’élec-
trodes, sans forcément d’anesthésie
préalable.
Matti, lui, souffre de schizophrénie.
Il a des hallucinations auditives et
des délires. Il entendait des voix mo-
queuses dans sa tête, qui lui ordon-
naient de se blesser et pensaient que
les passants dans la rue l’épiaient et
le persécutaient. Grâce aux médica-
ments, il a moins d’hallucinations et
la psychothérapie l’aide à s’expri-
mer, à décrire ce qu’il ressent pen-
dant ces moments.
Si Matti avait vécu en Angleterre
en 1796, William Turke l’aurait ac-
cueilli au sanatorium de York dans
un environnement reposant où Mat-
ti aurait pu prier, discuter de la Bible
et s’occuper, grâce un petit travail
thérapeutique.
En 1820 en Allemagne, Ernst Horn
l’aurait attaché dans un lit tournant
à grande vitesse afin de rectifier ses
circuits de pensée incorrects.
Asclépiade de Bithynie, 80 ans
avant notre ère à Rome, recomman-
dait des massages, des bains froids
et un régime alimentaire allégé,
accompagné de musicothérapie,
de vin et d’un bon sommeil, plutôt
que de le laisser dans sa famille qui
l’aurait certainement enfermé dans
le noir.
Un ecclésiastique de Belgique au-
rait voulu, en 1360, exorciser les
mauvais esprits. Si cela n’avait pas
fonctionné, un pèlerinage pour sa
guérison aurait été recommandé.
En 1935, en Autriche, Manfred Sa-
kel lui aurait administré des chocs
insuliniques.
Surprenante exposition
À travers six trous de serrure,
les visiteurs peuvent observer et
entendre comment étaient soignées
les personnes souffrant de troubles
mentaux dans six institutions
différentes :
• Une visite au Bethlem Royal
Hospital  ? (Londres, 1953)  : au
XVIIIe
 siècle en Angleterre, il était
courant d’aller visiter l’asile Royal
Bethlem pour passer le temps.
Voici le commentaire d’un visi-
teur anonyme : « Afin de satisfaire
la curiosité d’un ami venant de la
campagne, je l’ai accompagné à
Bedlam [...], un endroit qu’autre-
ment je ne visiterais point car la dé-
tresse de mes concitoyens m’affecte
trop pour que j’admette d’en être le
spectateur. Dans une cellule, sur la
paille, était assis un pauvre homme
scrutant le sol dans un silencieux
désespoir. Un roi avec sa couronne
de paille disait la loi à ses sujets et
un homme parfaitement fou hur-
lait contre sa femme, l’accusant de
l’avoir détruit. De soudaines crises
de colère interrompaient la marche
silencieuse d’un musicien mélanco-
lique. Le désespoir avait pétrifié une
jeune fille en mal d’amour. »
• Hôpital de Bicêtre à Paris, en 1790,
l’enfer sur Terre : une maquette re-
présente le cabinet de Freud, fon-
dateur de la psychanalyse. Freud a
développé la méthode de l’associa-
tion libre : il faisait allonger son pa-
tient sur un divan et lui demandait
de lui dire tout ce qui lui venait à
l’esprit. Derrière les symptômes,
il y aurait des conflits psychiques
inconscients, les expériences, les
émotions et les souvenirs doulou-
reux auraient été refoulés. Lors de
séances de thérapie intensives, on
tentait d’analyser et de faire émer-
ger ces conflits dans l’espoir de voir
disparaître ou s’atténuer les symp-
tômes.
• Hôpital psychiatrique pour femme
de Seili, Finlande, 1940 : au début
du XXe
  siècle, les hôpitaux psy-
chiatriques étaient surpeuplés et
la situation des patients misérable.
Les visiteurs entendent une patiente
décrire ses conditions de vie à l’hô-
pital pour femmes de l’île de Seili
dans les années 1940.
• Lobotomie, 1950, USA : une ma-
quette représente une scène de lobo-
tomie aux USA en 1950, une section
chirurgicale des fibres nerveuses
qui unissent un lobe du cerveau
aux autres régions pour traiter des
troubles psychiatriques (Larousse).
Pratiquées en partie sous anesthésie
locale, des lobotomies ont été des
expériences très dures pour les mil-
liers de patients qui les ont subies.
Ce traitement s’est révélé inadapté
Les personnes souffrant d’un trouble de la santé mentale
rencontrent de nombreux obstacles qui entravent leur quotidien et gênent
leur intégration sociale.
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Société
12
et a causé des dégâts irréversibles
sur une quantité innombrable de
malades.
• Hôpital de San Giovanni, Trieste,
1968  : une maquette représente le
cheval Marco construit par les pa-
tients de l’hôpital de San Giovan-
ni. Il fut transporté hors de l’en-
ceinte de l’hôpital par les patients
et les médecins dans une procession
triomphale jusqu’au centre de la
ville. C’est Franco Basaglia, auteur
de « L’Institution en négation », qui
a initié la révolution ayant conduit
à la fermeture, en 1978, de tous les
hôpitaux psychiatriques de l’État en
Italie. Bien que la rénovation des
hôpitaux psychiatriques n’ait pas
été aussi radicale dans les autres
pays, cela a contribué au développe-
ment de l’hôpital de jour.
Les troubles mentaux
Voici un aperçu de quelques
troubles mentaux que donne à voir
cette exposition. Les visiteurs qui
souhaitent s’informer sur un type de
trouble psychique peuvent consulter
une base de données qui leur permet
d’en savoir plus sur les symptômes,
les causes probables et les traite-
ments possibles.
• Les troubles bipolaires : cette ma-
ladie psychique de longue durée et
fortement héréditaire se caractérise
par des changements anormaux de
l’humeur, des épisodes dépressifs
sont suivis d’épisodes maniaques
ainsi que d’autres épisodes dits
mixtes. Le trouble bipolaire se dé-
clare souvent à l’adolescence ou
au début de l’âge adulte et les per-
sonnes qui en souffrent rencontrent
également des problèmes d’abus
d’alcool, qui augmente au cours des
phases maniaques et des phases de
dépression. Environ 1 % de la popu-
lation souffre de troubles bipolaires,
il est aussi connu sous le nom de
maniaco-dépression.
• La dépression : elle fait référence
à la fois à un trouble de l’humeur et
à un trouble mental et se manifeste
par une détérioration de l’humeur,
une perte du plaisir, de la fatigue
et d’autres symptômes affectant les
capacités cognitives, émotionnelles,
comportementales et physiques de
la personne pour une durée d’au
moins deux semaines. Les symp-
tômes de la dépression peuvent être
très variables suivant les individus.
Parfois, ce sont des douleurs phy-
siques diffuses et une anxiété gé-
nérale qui peuvent retarder son dia-
gnostic. Bien souvent, une personne
dépressive a tendance à s’isoler. Il
existe plusieurs degrés de dépres-
sion légère, modérée ou sévère,
tout dépend du retentissement sur
le fonctionnement de la personne.
Un individu souffrant de dépres-
sion légère peut, en général, étudier
ou travailler. Au cours de leur vie,
environ 10 % des hommes et 20 %
des femmes souffrent d’un épisode
dépressif, c’est un problème majeur
de santé publique puisqu’il s’agit de
la plus grande cause d’invalidité du
travail en France.
• Les troubles alimentaires : ce sont
des troubles mentaux où le rapport
pathologique à la nourriture, à l’ac-
tivité physique, à l’image du corps,
à l’image de soi a une influence né-
faste sur la santé et sur la capacité à
fonctionner. L’anorexie mentale, la
boulimie et l’hyperphagie (frénésie
alimentaire) sont les plus fréquents.
En plus d’un comportement alimen-
taire compulsif, tous ces troubles ont
en commun le dégoût de soi, l’an-
xiété, la dépression et la tendance à
l’isolement et induisent également
des conduites néfastes comme la
tendance à se sous-alimenter ou la
boulimie vomitive et une activité
sportive compulsive. La plupart des
personnestouchéesparcettemaladie
sont des filles ou des jeunes femmes.
Toutefois, ces troubles ne sont pas
liés à l’âge ou au sexe, comme par
exemple l’hyperphagie qui frappe
le plus souvent des femmes ou des
hommes adultes. Cependant ces
déséquilibres ne sont pas un phéno-
mène nouveau, mais on pense qu’ils
ont augmenté à partir des années
1960 depuis que l’idéal de beauté
est associé à la minceur.
• Le trouble obsessionnel compulsif
(TOC) : les principaux symptômes
du trouble sont des idées obsession-
nelles et des activités compulsives,
activités rituelles qui ont pour but de
soulager l’anxiété liée aux idées ob-
sessionnelles, comme la peur de la
saleté, la peur de la contamination,
le doute, le besoin de symétrie et
d’ordre… Les obsessions de lavage
et de vérification sont les symp-
tômes les plus fréquents. Le patient
peut alors vérifier des dizaines de
fois que la cafetière électrique est
éteinte ou effectuer des rituels de
lavage durant des heures. La per-
Objectif : sortir des idées préconçues sur les troubles mentaux.
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Société
13
sonne souffrant de toc peut imagi-
ner un “scénario catastrophe” si le
rituel n’est pas respecté. Les per-
sonnes atteintes (environ 2,5 à 3 %
de la population) ont généralement
conscience de leurs symptômes.
• Les phobies  : on entend par ce
terme la peur irrationnelle et dis-
proportionnée d’une situation ou
d’un objet. La phobie spécifique
– ou peur focalisée sur une cible
précise – provoque une forte anxié-
té et un comportement d’évitement
de la cause de la peur, réduisant la
capacité d’agir de la personne. Gé-
néralement, la personne souffrante
comprend que sa peur est infondée,
mais elle est incapable de la maîtri-
ser, elle a peur de l’objet de sa pho-
bie, mais également des symptômes
d’attaque de panique qu’elle peut
provoquer.
• Les schizophrénies  : l’un des
troubles mentaux les plus sévères et
le plus communément associé aux
symptômes psychotiques. La schi-
zophrénie a été décrite comme une
fragmentation de la pensée, elle a un
impact sur la pensée, les émotions,
le comportement, et la personne qui
en souffre est affectée dans plusieurs
fonctions fondamentales de base.
Ses symptômes peuvent inclure des
hallucinations et des délires, une
parole et un comportement désor-
ganisés, l’apathie et l’absence ou la
distorsion des expressions émotion-
nelles avec des épisodes psycho-
tiques à répétition. Avant d’établir
le diagnostic les symptômes doivent
être présents pendant au moins un
mois. Cette maladie affecte environ
1 % de la population.
Le cerveau et la santé mentale
Difficile encore de tout expliquer de
la dépression et de la psychose mais
on est à même de comprendre ce
qui dysfonctionne dans le cerveau
lorsqu’on souffre d’un trouble. Le
siège de la régulation des émotions
se trouve dans le cerveau. Elle y est
effectuée par le «  centre émotion-
nel  », c’est-à-dire le système lim-
bique, en relation avec le cortex, la
couche la plus externe du cerveau.
Lors d’une dépression, la régula-
tion émotionnelle ne fonctionne
pas correctement, ce qui peut en
partie expliquer les désordres. Le
système limbique est en surrégime
alors que le cortex, en comparai-
son, est trop lent et la suractivité du
système limbique conduit la per-
sonne dépressive à surréagir aux
évènements négatifs et menaçants
dès lors les sentiments de peur et
de détresse sont renforcés. Dans un
état dépressif, il est également diffi-
cile de s’apaiser de façon normale
car les circuits responsables de ce
processus ne fonctionnent pas cor-
rectement. Enfin, il est plus difficile
d’identifier les choses positives à
cause du cortex qui dysfonctionne.
L’expérience en état de souffrance
Les personnes éprouvant un trouble
mental ont une qualité de vie dé-
gradée et sont la cible de nombreux
préjugés, qui entraîne leur margina-
lisation. Comment vit-on lorsqu’on
souffre d’un trouble psychique  ?
Des simulations, des témoignages
rappellent que la santé mentale de
chacun peut fluctuer, et que certains
phénomènes normaux poussés à
l’extrême sont proches des troubles
mentaux.
• La réalité se déforme : des voix bi-
zarres parlent, le reflet se déforme,
les photos sur le mur se mettent à
bouger. Durant deux minutes, l’ex-
périence prouve que les personnes
atteintes de psychose, peuvent avoir
une vision déformée de la réalité et
que ceci peut considérablement leur
compliquer la vie.
• Vivre avec la dépression : la dé-
pression constitue une souffrance
pour la personne atteinte, mais aussi
pour ses proches. Ici, on constate
qu’un père atteint de dépression
sévère souffre et que cette détresse
est ressentie et vécue par toute sa
famille.
• La chambre des phobies  :
l’achluophobie ou peur du noir,
l’acrophobie ou peur du vide et la
claustrophobie ou peur des espaces
confinés sont représentées dans cet
espace. Une pièce fermée, la lu-
mière s’éteint et c’est le noir com-
plet. La lumière se rallume et le sol
semble se dérober, les murs de la
pièce se rapprochent et l’espace de-
vient de plus en plus étroit.
• Miroir de l’image de soi : dans une
cabine, un drôle de miroir, permet
au visiteur d’ajuster l’image qu’il
se fait de son corps puis il se rend
compte qu’il peut en avoir une vi-
sion déformée. Les personnes qui
souffrent de troubles alimentaires
ont une représentation singulière de
leur propre corps qui les conduit à se
sous-alimenter ou se suralimenter.
• Testez-vous  : des tests sont pro-
posés pour évaluer la mémoire de
travail, le raisonnement logique,
la reconnaissance des émotions,
Un retour très visuel
sur le traitement
des maladies psychiques.
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Société
14
les tendances à l’addiction… Les
points forts de chacun sont mis en
avant.
• Le schizophone : l’artiste français
Pierre-Laurent Cassière a conçu ce
drôle de casque ou « schizophone »
qui déspatialise les sons, pour que
le visiteur se rende compte de l’effet
produit par la déformation des per-
ceptions (souvent présente dans les
psychoses).
• Parcours de vie : dans un décor in-
time sont diffusés cinq témoignages
de personnes souffrant de troubles
mentaux : Marie-Aude qui vit avec
un trouble bipolaire, Denis avec
un TOC sévère, Irène souffrant de
troubles alimentaires, Julien d’ad-
dictions et Valérie qui est devenue
médiatrice en santé pair. Chacun
raconte comment il a accepté son
trouble et de quelle manière il vit
avec aujourd’hui
Soyons fous
Promouvoir le bien-être mental,
lutter contre les discriminations
et la stigmatisation, favoriser la
prévention des troubles mentaux
sont devenus des priorités de santé
publique. Il existe différentes ma-
nières de promouvoir le bien-être
mental. La créativité et l’expression
des émotions sont des outils acces-
sibles à chacun d’entre nous. À cha-
cun son grain de folie… et que tous
l’expriment !
• Dansez comme des fous  : au
centre de l’exposition, une piste
de danse surmontée de chapeaux
insolites vous invite à danser. Ces
couvre-chefs munis de capteurs de
mouvements diffusent des chansons
évoquant la folie lorsque le public
danse et font silence lorsqu’il ne
bouge plus.
• Reconnaître une émotion : c’est la
base de l’interaction avec ses sem-
blables, qu’il s’agisse des siennes
ou de celles des autres, cela per-
met d’être en lien avec autrui. Les
visiteurs sont invités à faire devi-
ner l’émotion qu’ils miment aux
autres… Colère, joie, dégoût, tris-
tesse ou peur.
•  Le broyeur de soucis  : qui n’a
jamais rêvé de voir ses soucis se
broyer… Le visiteur écrit sur une
feuille de papier ses sujets de pré-
occupation, qui sont ensuite broyés
dans une étrange machine, après un
voyage à travers des tuyaux transpa-
rents. Cet élément insiste sur le fait
que savoir identifier et formuler ses
soucis est primordial afin qu’ils ne
deviennent pas trop envahissants.
• Avez-vous peur ? Il fait nuit. Des
yeux lumineux et inquiétants appa-
raissent sur les murs. Il s’agit alors
de chasser ces cauchemars grâce
à une interface Kinect. Une fois le
« monstre » touché, il se révèle être
un animal inoffensif et disparaît.
Faire face à ses peurs soulage, et
affronter ce qui est difficile est une
capacité qui se travaille.
• Est-ce moi ? À quoi ressemble-t-
on, le visage déformé comme le cé-
lèbre tableau de Munch « Le cri »,
qui évoque la représentation des
« fous » dans l’art et la manière dont
elle influence encore aujourd’hui
les préjugés.
• Laissez parler votre corps  : la
peur, la joie, la colère, la tristesse.
À l’aide de grands masques blancs,
on mime l’émotion avec son corps,
face à un miroir pour observer le
résultat. Cette expérience est un re-
flet de l’expression corporelle qui
constitue l’un des outils utilisés par
l’art thérapie comme l’art plastique
ou le théâtre.
La folie, c’est parfois une autre façon de regarder le monde…
Témoignages
« Voilà, j’ai fait des séjours en hôpital psychiatrique et je peux être
thérapeute aujourd’hui, et ça me sert, et je me sens… je ne dirais pas
“normale” mais en tout cas intégrée dans la société ». Irène, atteinte de
troubles alimentaires
« Depuis que je suis abstinent, c’est une vraie liberté que j’ai, c’est
absolument géant  : avant, les oiseaux, les couleurs du ciel, je
n’appréciais absolument pas et aujourd’hui, je réapprends à vivre et ça
c’est formidable. » Jérôme, atteint de troubles de l’addiction
«  Le jour où j’ai compris que j’étais bipolaire, j’étais quelque part
rassurée parce que je me disais : je vais enfin avoir un traitement qui
sera adapté et peut être que ça va mettre fin à toutes ces années d’errance
où j’en avais marre d’être mal et de ne pas savoir de quoi serait fait
demain. » Marie-Aude, atteinte de troubles bipolaires
Rens. sur http://www.cite-sciences.fr/
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L’Itinérantn°1138—Dujeudi15septembre2016
L’Iti îledeFrance
Sommaire
page 20: Le Médiateur de la Ville de Paris
remet son rapport annuel
page 22: Le Francilien prend la K
page 24: La semaine de la mobilité
en Seine-et-Marne
page 25: Journée du cheval au haras de Jardy
page 27: Le nouveau conservatoire
Nina Simone de Romainville
page 29: Les rendez-vous du Conseil municipal
des enfants de Vincennes
F
ort de sa capacité d’innovation,
le Stif accompagne l’évolution
des modes de vie des voyageurs
et des territoires avec un nou-
veau mode de transport, le câble urbain.
Moderne et écologique, ce moyen de
déplacement améliorera la qualité de ser-
vice offerte aux voyageurs.
Conformément à l’engagement deValé-
rie Pécresse, le Stif innove « en soute-
nant, en lien avec les collectivités
concernées, de nouvelles formes de
transports propres et peu coûteuses,
comme les téléphériques urbains ». Pre-
mier acte: l’examen du projet de télé-
phérique reliant Créteil et Villeneuve-
Saint-Georges.
Un moyen de transport qui s’intègre
parfaitement au milieu urbain
Longtemps limité à la desserte touris-
tique en milieu montagnard, le câble, ou
téléphérique urbain, émerge de plus en
plus dans les villes, et se développe
dans les grandes métropoles internatio-
nales comme Londres, Barcelone, New
York, Ankara ou Rio. Plusieurs projets
sont à l’étude en France. Le plus abouti
est celui de Brest qui consiste en un
téléphérique traversant la rade de Brest
et dont la mise en service est prévue à
l’automne 2016.
Nouvelle forme de transport propre et à
l’infrastructure peu coûteuse, les diffé-
rents types de câbles urbains apportent
de nombreuses solutions pour améliorer
les réseaux de transports en commun en
zone urbaine.
Capable d’assurer une forte fréquence
avec des passages réguliers de cabine, la
capacité de ce type de ligne peut attein-
dre 5000 voyageurs par heure et par
Sûr, accessible à tous et durable, le Téléval répondra aux besoins de la population en matière de transports collectifs rapides et réguliers.
D.R.
VAL-DE-MARNE
Le Téléval en marche
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sens selon les technologies (monocâble,
bicâble ou tricâble). Une capacité qui
tend vers celle d’une ligne de tramway.
Complémentarité avec les autres
modes de déplacement
Le câble est un mode complémentaire
aux autres modes de transport et peut
s’avérer pertinent lorsque les autres
modes ne sont pas appropriés, en parti-
culier lorsque:
• le volume de trafic attendu est de l’or-
dre de celui d’un bus en site propre ou
d’un tramway;
• le territoire est marqué par des cou-
pures physiques, naturelles (fleuve,
relief…) ou anthropiques (faisceau
d’infrastructures…) dont le franchisse-
ment implique des ouvrages d’art coû-
teux ou des détours importants. Il per-
met alors de limiter le coût
d’investissement pour la création d’un
mode de transport et de réduire les
durées de trajet par rapport aux modes
alternatifs plus répandus.
Par ailleurs étant intégralement élec-
trique, le câble urbain respecte parfaite-
ment l’environnement et n’induit
aucune pollution localement: le trans-
port par câble est identifié par le Gre-
nelle I comme une des alternatives per-
formantes pour lutter contre les gaz à
effet de serre. Afin de minimiser l’im-
pact sonore, des systèmes d’isolation
des stations, d’absorption des vibra-
tions et des « pièges à bruit » efficaces
sont mis en place.
Une stratégie globale de développe-
ment du câble en Ile-de-France
Compte tenu des nombreux bénéfices
attendus par ce nouveau moyen de trans-
port, le Stif a initié une première étude
sur la perception du transport par câble
par les Franciliens (étude en cours).
Les premières analyses montrent que
parmi les caractéristiques du câble, cer-
taines sont considérées par tous les
Franciliens comme des atouts: la faci-
lité de déplacement qu’il offre, le gain
de temps et la garantie du temps de
transport, son confort, le fait qu’il per-
mette de desservir des endroits diffi-
ciles à atteindre autrement, le sentiment
d’évasion et son côté innovant.
Grâce aux études du premier projet de
télécabine d’Ile-de-France qui assu-
rera la liaison entre Créteil – Limeil-
Brévannes et Villeneuve-Saint-
Georges, le Stif a développé une bonne
expertise de ce type d’infrastructures
qui va ainsi pouvoir être mis à profit
pour l’ensemble de l’Ile-de-France,
dans le cadre du déploiement d’une
stratégie plus large en matière de trans-
port par câble aérien. Il va ainsi
conduire deux nouvelles études visant
à préciser cette stratégie:
• une analyse des différents projets, de
leur opportunité et de leur faisabilité au
1er
semestre 2017;
• une analyse plus spécifique pour la
desserte du plateau de Saclay dans le
cadre d’une étude globale de la desserte
de la partie Est du plateau à l’automne
2017.
Le premier projet francilien entre
Créteil et Villeneuve-Saint-Georges
Le téléphérique urbain entre Créteil et
Villeneuve-Saint-Georges via Limeil-
Brévannes et Valenton est le premier
projet à l’étude lancé sur le territoire
francilien, il portera le nom d’exploita-
tion de Câble A et sera en concertation
publique du 26 septembre au 28 octobre
2016.
Porté depuis 2008 par les collectivités
locales notamment les communes et le
département du Val-de-Marne, sous le
nom de Téléval, ce projet répond à plu-
sieurs objectifs majeurs du territoire:
• répondre à un besoin de liaison en
transports collectifs entre Créteil et
l’ensemble formé par les communes de
Limeil-Brévannes, Valenton et Ville-
neuve-Saint-Georges;
• développer une offre de transport fia-
ble, capacitaire, accessible, confortable
et respectueuse de l’environnement;
• désenclaver le plateau qui s’étend sur
Limeil-Brévannes, Valenton et Ville-
neuve-Saint-Georges en le liant aux
pôles environnants, notamment Créteil;
• améliorer la liaison vers le réseau
(Métro ligne 8 et ligne 15 du Grand
Paris Express à terme);
• accompagner le développement
urbain de ce territoire et la redynamisa-
tion des quartiers en difficulté;
• proposer une alternative aux axesLe Téléval devrait relier Créteil Pointe-du-Lac au Bois Matar de Villeneuve-Saint-Georges.
CD94
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routiers locaux avec le développement
des transports collectifs et des modes
actifs.
L’itinéraire de ce projet de transport
par câble aérien est de 4,5 kilomètres,
et permettra de relier Créteil Pointe-
du-Lac (terminus de la ligne 8 du
métro) au Bois Matar situé à Ville-
neuve-Saint-Georges, en desservant les
communes de Limeil-Brévannes et
Valenton.
Pour le premier projet francilien, une
présence humaine à chacune des sta-
tions permettra d’assurer la sécurité, la
gestion des flux et l’assistance aux usa-
gers. En outre, les stations favoriseront
l’intermodalité en optimisant les liai-
sons avec le réseau existant (métro et
bus) et l’implantation d’espaces Véligo
et de stationnement vélos.
Enfin, s’agissant de l’accessibilité, des
ascenseurs seront installés et les mon-
tées et descentes des cabines seront
facilitées par des arrêts complets en
station (plutôt qu’une circulation à
vitesse réduite).
D’après les premières estimations qui
ont été établies, à l’heure de pointe du
matin, le nombre d’utilisateurs de la
ligne devrait approcher entre 700 voya-
geurs et 1800 voyageurs à l’horizon de
la mise en service de la ligne 15 Sud,
pour une fréquentation journalière esti-
mée entre 6000 et 14000 utilisateurs.
Les cabines, de 10 places, auront une
fréquence d’arrivée toutes les trente
secondes environ, et l’amplitude
horaire de la ligne sera concordante à
celle de la ligne de métro 8.
Le coût de réalisation du projet de
transport est estimé à environ 120 M€,
selon les différentes variantes et confi-
gurations des stations.
Le téléphérique urbain, la solution
crédible
Grâce au Téléval, les conditions de
déplacement de dizaines de milliers
d’habitants seront nettement amélio-
rées.
Le secteur concerné par le projet fait
aujourd’hui face à une carence en
matière de transports collectifs. À titre
d’exemple, une unique ligne de bus
permet de relier les centres-villes de
Valenton, Limeil-Brévannes et Créteil
(ligne K), avec des temps de parcours
très variables en raison des aléas de la
circulation routière.
La forte saturation des axes routiers
locaux pénalise la mobilité quoti-
dienne des habitants et salariés, géné-
rant des nuisances environnementales
conséquentes. Pour relier ces terri-
toires, toutes les études réalisées plé-
biscitent le téléphérique urbain. En
effet, les multiples coupures urbaines
qui morcellent ce territoire (grande
ceinture ferroviaire, gare de triage,
chantier combiné de Valenton, RN 406
et RD 60, entrepôts logistiques, lignes
à haute tension, etc.) justifient le
recours à ce mode.
Innover pour la mobilité en Val-de-
Marne
Sûr, accessible à tous et durable, le
Téléval est un projet utile, qui répondra
aux besoins de la population en matière
de transports collectifs rapides et régu-
liers.
• Un mode de transport efficace et sûr:
aussi performant qu’un métro ou un
tramway, ce mode de transport inno-
vant est de plus en plus présent en ville.
Le téléphérique urbain est aussi l’un
des systèmes de transport les plus sûrs,
devant l’avion et le train.
• Un usage adapté à la ville: le téléphé-
rique urbain est différent des appareils
conçus pour la montagne. En ville, les
cabines, stations et appuis du téléphé-
rique sont, dès leur conception, adaptés
aux besoins et aux usages urbains
(intégration paysagère de qualité,
amplitude horaire large, capacité suffi-
sante, résistance aux incivilités, etc.).
Un mode de transport régulier,
rapide et efficace
Toutes les expériences internationales
ont démontré l’efficacité des téléphé-
riques urbains et donnent entière satis-
faction aux usagers! Le Téléval assu-
rera une desserte efficace du secteur,
grâce à:
• une régularité exceptionnelle, compa-
rable aux métros automatiques de der-
nière génération. Les cabines s’arrêtent
régulièrement en station, assurant une
fréquence élevée, adaptée aux besoins;
• une vitesse comparable aux tram-
ways: le Téléval offrira des gains de
temps considérables, de 30 minutes et
plus par jour pour des milliers d’usa-
gers;
Les temps de parcours seront ainsi
divisés par deux ou trois aux heures de
pointe, par rapport aux transports col-
lectifs actuels. Par exemple, moins de
15 minutes seront nécessaires pour
rejoindre directement, depuis le pla-
teau villeneuvois, la station de métro
Créteil – Pointe-du-Lac (contre plus de
35 actuellement, avec une correspon-
dance).
Un levier de développement urbain
et économique
Les 4 stations du Téléval assureront de
nouvelles dessertes de proximité pour
Correspondances
Grâce à un maillage efficace avec le
réseau de transport régional, le Télé-
val multipliera les possibilités de
correspondances. Le Téléval sera en
correspondance avec:
• la ligne 8 du métro (avec une rame
toutes les 2 minutes à Pointe-du-Lac
aux heures de pointe);
• 5 lignes de bus: 117, K, 23, J1-J2
et G1-G2;
• le 393, bus à haut niveau de service
(toutes les 5 minutes aux heures de
pointe);
•fin 2013, la nouvelle gare RER D
Créteil-Pompadour sera mise en ser-
vice et facilement accessible avec le
393 et le Téléval.
• le Téléval rapprochera les habi-
tants du réseau francilien de trans-
port et notamment du métro en
rocade Grand Paris Express à Cré-
teil-L’Échat.
• le Téléval, qui sera connecté au
pôle multimodal de la Pointe-du-
Lac permettra d’accéder plus facile-
ment à Paris et au reste du départe-
ment. Aujourd’hui, 50 % des
salariés du plateau travaillent à Cré-
teil et dans le reste du département
et 25 % travaillent à Paris, générant
ainsi des flux importants.
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les habitants et salariés du Val-de-
Marne, permettant:
• le désenclavement de quartiers den-
sément peuplés, comme le Bois Matar
et le Plateau à Villeneuve-Saint-
Georges, Saint-Martin et l’Île-de-
France à Limeil-Brévannes;
• le développement urbain et écono-
mique des projets en cours: les Zac des
Sarazins Sud à Créteil, l’écoquartier
des Temps durables, l’opération de
rénovation urbaine de Saint-Martin à
Limeil-Brévannes ou encore les 1000
nouveaux lotissements du plateau de
Villeneuve-Saint-Georges;
• l’accès aux pôles d’emplois et de for-
mation comme le centre de formation
et de logistique de la Brigade des
Sapeurs-pompiers de Paris, qui sera
implanté dès 2014 à Valenton et
Limeil-Brévannes (1300 emplois nou-
veaux).
Un mode de transport parmi les plus
sûrs existants
Les téléphériques urbains font partie
des systèmes de transport les plus sûrs
au monde, devant les transports ferro-
viaires et aériens (loi Grenelle I).
Depuis leur apparition dans les années
1870, plus de 4000 appareils à câble
ont été réalisés en France, qui fait
figure de référence internationale dans
ce domaine.
Les études du Téléval intègrent toutes
les exigences de sécurité nécessaires.
Les mesures prises permettront notam-
ment de faire face à une fréquentation
élevée, aux incivilités, aux aléas d’ex-
ploitation, etc.
À bord des cabines, les passagers pour-
ront voyager sereinement notamment
grâce à la vidéosurveillance et l’appel
radio pour avertir le personnel en sta-
tion.
Des dispositifs de protection évitent
tout jet d’objet depuis les cabines vers
l’extérieur. En station, la présence
humaine assurera l’accueil, la surveil-
lance et l’orientation des usagers.
La législation impose des mesures de
sécurité importantes après la mise en
service: contrôles quotidiens, visites
annuelles et pluriannuelles des instal-
lations. Ces dispositifs de vérification
du système offrent une sécurité opti-
male, quelles que soient les conditions
météorologiques ou la fréquentation.
Un projet au service de tous les usa-
gers
Le Téléval assurera un accès facile
pour tous les voyageurs : piétons,
cyclistes, personnes à mobilité réduite
ou encore usagers des transports col-
lectifs.
Il disposera de stations et de cabines
intégralement accessibles, indispensa-
bles à l’accueil des personnes à mobi-
lité réduite. Par exemple, un ascenseur
permettra d’accéder facilement aux
quais des stations. Dotées de larges
portes et accessibles de plain-pied, les
cabines pourront accueillir en toute
sécurité les usagers aux stations. L’ac-
cès sera ainsi optimisé pour les per-
sonnes âgées, malvoyantes ou en fau-
teuil, mais aussi pour les parents
accompagnés de poussettes, etc. Les
paquets volumineux et les vélos pour-
ront être facilement transportés.
Des cheminements et une signalétique
adaptés permettront de faciliter les cor-
respondances.
L’accès de tous au Téléval passe aussi
par la tarification régionale. Ainsi, les
abonnements habituels, comme les
Pass Navigo etAméthyste, permettront
d’emprunter le Téléval.
Le Téléval assurera également un
niveau de confort élevé, grâce à un
matériel très silencieux et une grande
stabilité des cabines. Il offrira aux usa-
gers la quasi-assurance de voyager
assis, y compris aux heures de pointe.
La simplicité d’utilisation participe à
la qualité du voyage, tout comme les
annonces d’information, le chauffage
et la ventilation à bord des cabines.
Un mode de transport respectueux
de l’environnement
Les transports par câble, dont les télé-
phériques, sont promus par la loi Gre-
nelle I. Matériel roulant entièrement
électrique, équipements alimentés par
l’énergie solaire… les téléphériques
urbains ne produisent pas d’émissions
de gaz à effet de serre!
En l’absence de motorisation embar-
quée, les cabines sont silencieuses et
préservent ainsi le calme aux abords de
la ligne, dans les cabines et en stations.
Peu consommateur d’espace, le Télé-
val est ainsi respectueux de la ville, de
la faune et de la flore.
Les collectivités portent une attention
particulière à l’intégration paysagère et
à l’insertion urbaine du projet. Celle-ci
passe notamment par la préservation du
cadre de vie des riverains. Les réserves
foncières publiques permettent d’opti-
miser le tracé afin d’éviter toute proxi-
mité avec les habitations. L’aménage-
ment de la coulée verte Tégéval
participera également à l’intégration
paysagère du téléphérique urbain dans
la traversée de Limeil-Brévannes.
Le Téléval permet de relier les nom-
breux espaces verts du territoire,
comme le lac de Créteil, le parc Saint-
Martin, mais aussi les bois des Car-
rières, de Grandville et Colbert.
Unique en Ile-de-France
De nombreux téléphériques urbains
ont fleuri à travers le monde depuis
le début du XXe
siècle, à commencer
par la France. L’un des premiers
téléphériques, à Grenoble (photo),
relie depuis 1934 le centre-ville au
fort de la Bastille. Depuis dix ans,
plus de 30 appareils urbains ont été
mis en service, principalement au
sein de métropoles, comme New
York, Barcelone, Londres et Rio de
Janeiro. Aujourd’hui absent de la
région, le téléphérique constitue
donc une innovation majeure en
termes d’« utilisation urbaine ». Sa
vocation purement urbaine et l’at-
tention portée à son intégration pay-
sagère feront ainsi du Téléval un
objet unique, valorisant et innovant.
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Paris dans ses arrondissements
CRÉATION
Politique de soutien aux artistes
A
fin de maintenir ce dynamisme
créatif, Bruno Julliard, premier
adjoint à la maire de Paris, en
déplacement au Grand Parquet
pourlelancementdunouveauprojet,aréaf-
firmé le soutien de la Ville aux équipes
artistiques qui « travaillent et créent dans
la capitale et contribuent ainsi à faire vivre
l’offre parisienne qui attire des publics et
des artistes du monde entier ».
Pour améliorer les conditions de travail et
de diffusion des artistes, Paris crée une
nouvelle fabrique culturelle pour l’ac-
cueil et la création: le nouveau Projet du
Grand Parquet. Située dans 18e
arrondis-
sement, cette nouvelle maison d’artistes
accueillera tout au long de l’année des
équipes en résidence pour des temps de
création, de recherche et de diffusion.
Paris a confié en 2016 la direction de cet
équipement à l’équipe du Théâtre Paris
Villette. Sous l’impulsion de Valérie
Dassonville et d’Adrien de Van, ce lieu
permettra de combiner un projet de créa-
tion artistique contemporaine, véritable
lieu de convivialité, ouvert sur le terri-
toire, avec un projet culturel fort.
« Ce nouveau projet confirme notre
volonté de développer des lieux de
fabrique culturelle à Paris pour que notre
capitale soit une ville toujours plus
ouverte, portée par le dynamisme et
l’imaginaire des artistes en création.
Nous ouvrirons ainsi trois nouvelles
fabriques culturelles durant la manda-
ture, en créant ou transformant des sites
existants pour permettre aux artistes de
disposer de temps et d’espace pour créer,
au contact des Parisiens », a annoncé
Bruno Julliard.
Le nouveau projet du Grand Parquet, fait
suite à l’ouverture de la Villa Vassilieff,
en février 2016 dans le 15e
arrondisse-
ment dédié à l’accueil en résidence de
plasticiens. Cette politique s’appliquera à
toutes les disciplines puisque Paris inau-
gurera en janvier 2017 le nouveau projet
de Laetitia Guedon, les Plateaux sau-
vages, dans le 20e
arrondissement. Une
nouvelle fabrique culturelle, consacrée
aux arts du cirque, sera également lancée
en 2018 dans le 13e
arrondissement. Ces
nouveaux équipements municipaux
seront de véritables espaces de travail, de
résidence et de diffusion associant une
offre de pratiques amateurs, permettant
un travail approfondi avec les habitants et
le territoire.
800000 € consacrés aux projets de
création et de diffusion des artistes
Paris soutient les équipes artistiques dans
leur démarche créative par la mise à dis-
position de nouveaux moyens financiers.
Paris s’engage ainsi à financer dès la ren-
trée 2016 des projets de création et de dif-
fusion sur le territoire parisien, toutes
disciplines confondues – musique, spec-
tacle vivant et arts visuels – à hauteur de
800000 € par an sur deux dispositifs
majeurs.
Une aide à la diffusion ouverte aux
dépenses nécessaires à la création
Pour enrichir toujours plus la diversité de
l’offre parisienne et permettre aux
artistes d’approfondir leur travail de
création, Paris consolide son dispositif de
soutien à la création et à la diffusion.
D’un montant maximum de 15000 €, ces
aides permettront aux artistes de financer
une création n’ayant jamais été diffusée à
Paris et d’accompagner ainsi la « prise de
risque » et la diversité artistique.
Une aide consacrée aux résidences de
création artistique et culturelle
Ce nouveau dispositif vise à soutenir les
artistes en leur offrant un temps de travail
pour la création et la recherche, tout en
les incitant à développer des projets de
médiation en lien avec le public (public
scolaire, amateur, etc.). D’un montant
maximum de 20000 €, ces nouvelles
aides permettront de démultiplier les pro-
jets de résidences artistiques à Paris et de
faire participer les Parisiens au processus
de création.
Chaque année, les équipes artistiques
pourront soumettre leur projet à la Ville
de Paris. Plusieurs commissions seront
organisées chaque année, composées de
représentants de la Ville et de la profes-
sion, par discipline, afin de sélectionner
les projets qui bénéficieront de cette
aide.
Le Grand Parquet accueillera tout au long de l’année
des équipes en résidence pour des temps de création, de recherche et de diffusion.
D.R.
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SERVICE PUBLIC
Le Médiateur remet son rapport annuel
N
ommé en juillet 2014, Éric Fer-
rand, Médiateur de la Ville, a
remissonrapportannuelàAnne
Hidalgo,mairedeParis.Cerap-
portconstitueunguideexigeantpourfavo-
riser une meilleure compréhension du ser-
vice public parisien auprès des usagers et
améliorerlesdispositifsenfaveurdesPari-
siens. « Éric Ferrand a mené depuis 2014
un travail de modernisation des outils de la
médiation à Paris qu’il convient de saluer.
Le médiateur et son équipe proposent une
voiederecoursamiable,gratuiteetefficace,
accessibleàtous.Lemédiateurnouspermet
aussi d’améliorer chaque année davantage
la qualité du service public », a saluéAnne
Hidalgo.
Les propositions 2016
Urbanisme
•Réduire au strict minimum prévu par la
réglementation, le nombre d’exemplaires
dedossiersexigésparlaDirectiondel’ur-
banisme pour l’instruction des autorisa-
tions de construire.
• Dématérialiser les procédures de
demande des autorisations d’urbanisme.
Formalités
•Remplacer la mention « nom de jeune
fille » par « nom de naissance » dans tous
les formulaires administratifs, par cohé-
rence avec la loi du 18 mai 2013 ouvrant
le mariage aux couples de personnes de
même sexe.
•Égaliser la durée du préavis de départ
des enfants en crèche imposée aux
parents (1 mois) avec celle qui s’applique
aux crèches elles-mêmes (1 semaine).(1)
Handicap
•Améliorer l’accessibilité des cimetières
historiques intra-muros aux personnes
handicapées et à mobilité réduite par des
aménagements légers (abaissement de
trottoirs, enlèvement d’obstacles, restau-
ration et entretien des sols stabilisés, ins-
tallations de rampes amovibles).
•Mettre en place une signalétique rappe-
lant les conditions d’accès prioritaire aux
lieux publics pour les personnes handica-
pées ou à mobilité réduite et leurs accom-
pagnants.(1)
• Sensibiliser les personnels des centres
d’animation supervisés par la Direction
de la jeunesse et des sports (DJS) à l’ac-
cueil et la prise en compte des personnes
en situation de handicap par des forma-
tions spécifiques.(1)
• Lors d’une demande de renouvellement
de la Prestation de compensation du Han-
dicap auprès de la MDPH, le versement
de cette allocation est suspendu par la
Ville pendant l’instruction, parfois pen-
dant plusieurs mois, en dépit des progrès
réalisés dans ce domaine. Quand un han-
dicap a un caractère permanent incontes-
table, il serait possible de maintenir le
versement de l’allocation au moins pour
partie, sans préjudice pour la Ville.
Logement
• Délivrer une quittance de loyer détaillée
aux locataires des résidences du CAS-VP
au lieu d’états exécutoires en faisant
apparaître clairement la justification des
arriérés réclamés, le cas échéant.
• Tenir compte de l’ancienneté des
demandes de logement à situation égale
par ailleurs en attribuant un certain nom-
bre de points de pondération dans le cadre
du système de critères de la cotation.
Stationnement
• Limiter l’abonnement résidentiel à un
seul véhicule particulier par personne
(illimité actuellement), sauf pour les pro-
fessionnels afin de mieux contrôler le
parc des véhicules résidentiels.
• Accorder a tout la possibilité d’obtenir
un abonnement résidentiel pour tout véhi-
cule, qu’il soit de fonction, loué ou prêté.
En effet, imposer d’être propriétaire d’un
véhicule immatriculé à l’adresse de rési-
dence entraîne des inégalités entre les
résidents parisiens, alourdit la procédure
et engendre des effets pervers tels que
d’inciter à l’utilisation des véhicules de
fonction pour les déplacements non pro-
fessionnels, en particulier le samedi, en
fin de journée et pendant les congés des
intéressés ou à préférer posséder un véhi-
cule plutôt que de le louer.(1)
• Produire obligatoirement l’avis de taxe
d’habitation de la résidence principale
pour obtenir une carte de résident génère
aussi diverses situations d’exclusion
(conjoint ou concubin, enfants majeurs
rattachés, personnes hébergées, en cham-
bre meublée où bénéficiant d’un loge-
ment de fonction). En outre, les per-
sonnes exonérées de la taxe d’habitation
ne reçoivent pas d’avis, ne peuvent pro-
duire de justificatif et se trouvent discri-
minées. Toute autre preuve de domicilia-
tion habituelle (quittance, certificat
d’hébergement, avis d’imposition sur le
revenu…) doit ainsi pouvoir être prise en
compte, même éventuellement l’inscrip-
tion sur la liste électorale ou la carte Ima-
ginR afin de résorber les cas d’exclusion
et de supprimer l’inconfort et l’inégalité
tarifaire des cartes limitées à un an et
renouvelables en principe une seule fois.
• Supprimer le support en plastique de
l’abonnement résident au profit d’une
attestation imprimable afin de réduire les
délais et le coût de délivrance des cartes
dans la mesure où les terminaux de
contrôle par l’immatriculation dont dis-
posent les ASP permettent de vérifier
l’acquittement du droit de stationnement
dématérialisé pour tout véhicule.
• Expérimenter la possibilité d’accorder
deux (voire plusieurs) abonnements rési-
dentiels pour un même véhicule afin de
favoriser l’autopartage.
Paris dans ses arrondissements
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• Créer un tarif de stationnement « Tou-
risme » à la journée, valable uniquement
dans les zones de stationnement résiden-
tielles (voies mixtes) afin de réduire les
rotations et déplacements superflus.
• Inclure les deux côtés des voies situées
en limite d’arrondissement ou de zone de
stationnement résidentielle dans un seul
et même secteur tarifaire afin de limiter le
risque de confusion des usagers qui utili-
sent les horodateurs.(1)
• Développer le profil « professionnels »
de l’application Pmobile ou proposer une
application dédiée.
• Améliorer l’application P.mobile en y
ajoutant une carte permettant de géoloca-
liser les horodateurs et d’afficher les
codes tarifs et les prix, ainsi que, pour les
résidents, d’afficher les zones de station-
nementrésidentiellesautoriséesetlecode
correspondant. Délivrer systématique-
ment par SMS gratuit une preuve de paie-
ment et donner accès à un récapitulatif du
compte via l’application. Intégrer la gra-
tuité du stationnement les jours de pollu-
tion. Sécuriser les paiements avec une
confirmation par SMS de l’autorisation
de prélèvement. Prévoir un avertissement
en cas de paiements multiples sur un
même créneau ainsi qu’en cas d’incom-
patibilité du tarif souscrit avec le profil de
l’usager (abonné vs non-abonné).
• Mettre en place une « hotline » d’assis-
tance par téléphone et par mail (type
Facil’famille) ayant accès à l’ensemble
des données des comptes pour traiter
rapidement et efficacement les réclama-
tions qui résultent des dysfonctionne-
ments du système d’abonnement ou de
l’application P.mobile. En attendant la
stabilisation et l’amélioration du système,
reconnaître la validité de la carte de rési-
dent dès la date d’encaissement du paie-
ment et accepter les contestations
d’amendes au vu d’un relevé bancaire, au
moins pour les tickets hebdomadaires.
Circulation
• Accorder par dérogation une autorisa-
tiondecirculationauxvéhiculesspéciale-
ment aménagés pour les personnes handi-
capées concernés par la restriction de cir-
culation applicable à partir du 1er
juillet
2016.
• Accorder par dérogation une autorisa-
tion de circulation aux véhicules légers
concernés par la restriction de circulation
applicable depuis le 1er
juillet 2016 quand
ils sont immatriculés en collection ou
quand ils sont destinés à l’approvisionne-
ment des marchés parisiens comme c’est
déjà le cas pour les véhicules de transport
de marchandises de plus 3,5 tonnes.
Transports collectifs
•Accorder le bénéfice du forfait Imagin'R
aux jeunesVolontaires du Service civique
qui, lorsqu’ils ne sont pas scolarisés ou
étudiants, s’en trouvent actuellement
exclus, alors que n’étant pas non plus
salariés et dépourvus de revenus, leur
accès au dispositif peut s’en trouver
limité si ce n’est dissuadé.
• Négocier le dézonage du forfait de
transport Navigo Émeraude/Améthyste
annuel consenti aux personnes âgées ou
ensituationdehandicap.Alorsqueleprix
maximum de ce forfait est équivalent à
celui du forfait Imagin’R ou à la part du
passe Navigo à la charge des salariés, il
ne permet d’accéder qu’à l’ancienne
zone 1-2 sans possibilité d’accéder aux
zones 1-5, sauf à s’acquitter du plein
tarif. Il convient de corriger cette situa-
tion qui représente un frein à la liberté de
circulation de la catégorie d’usagers
concernée et une altération du principe
d’égalité d’accès au service public des
transports.
Deux-roues
• Rappeler sur les bornes Velib’, notam-
ment à l’attention des utilisateurs occa-
sionnels, les consignes essentielles de
sécurité, en particulier l’interdiction de
circuler sur les trottoirs en dehors des
pistes balisées.(1)
• Améliorer les délais d’acceptation des
demandes et de versement des subven-
tions pour l’achat d’un vélo à assistance
électrique qui peuvent atteindre plusieurs
mois.
• Avertir sur les horodateurs que le sta-
tionnement des deux-roues et des véhi-
cules sans permis sur un emplacement
régulier est soumis au droit de stationne-
ment sous peine d’amende.
Piscines
• Harmoniser le montant des droits d’ac-
cès aux piscines concédées avec celui des
piscines municipales (cinq des 39 pis-
cines parisiennes ont conservé une tarifi-
cation spécifique) et rendre également
compatibles les abonnements pour per-
mettre l’accès des usagers à l’ensemble
des 39 équipements indépendamment de
leur mode de gestion.
•Étantdonnélebasprixdestarifsdespis-
cines municipales comparativement aux
charges d’exploitation, il serait justifié de
revoir certaines catégories d’exonération
(agents municipaux, Paris Pass famille,
titulaires du navigo Emeraude-Amé-
thyste) en envisageant la prise en compte
des revenus.
• Créer un tarif réduit adapté ou la gratuité
pour les enfants mineurs de parents pari-
siens allocataires du RSA (revenu solida-
rité active) car seuls les adultes bénéfi-
cient actuellement d’une exonération.(1)
Périscolaire
•Indiquerdanslaréglementationdescen-
tres de loisirs et les contrats des anima-
teurs, l’interdiction pour ceux-ci d’effec-
tuer du baby-sitting pour les enfants dont
ils ont la charge dans le cadre de leur acti-
vité professionnelle.(1)
Divers
• Créer un lien téléphonique entre le stan-
dard des mairies d’arrondissement et les
Caisses des Écoles: afin d’éviter aux usa-
gers d’avoir à raccrocher pour les rappe-
ler.(1)
(1) Cette proposition figurait dans le pré-
cédent rapport du Médiateur mais n’a pas
encore été suivie d’effet.
Paris dans ses arrondissements
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L’Itinérant n° 1138 — Du jeudi 15 septembre 2016 • 22
Seine-et-Marne
TRANSPORTS
Le Francilien prend la K
V
alérie Pécresse, présidente du
Conseil régional d’Ile-de-
France et du Stif (Syndicat des
transports d’Ile-de-France),
Gérald Darmanin, vice-président du
Conseil régional Hauts-de-France en
charge des transports, des infrastructures
de transport, des relations internationales
et transfrontalières, du tourisme et de la
communication, et Alain Krakovitch,
Directeur général de SNCF Transilien
ont inauguré l’arrivée du Francilien sur
la ligne K de SNCF Transilien. Reliant
Paris Gare du Nord à Crépy-en-Valois,
ce Francilien traverse largement le dépar-
tement de Seine-et-Marne – Claye-
Souilly, Mitry-Mory, Compans, Nan-
touillet, Juilly, Dammartin-en-Goële,
Saint-Mard.
Les 12000 voyageurs quotidiens de la
ligne K bénéficient depuis le 3 septem-
bre de davantage de confort avec leurs
16 trains Francilien qui assureront
100 % des trajets de la ligne. Les trains
qui circulaient jusqu’à cette date sur
cette ligne (des RIB RIO pour les
connaisseurs) avaient plus de 40 ans et,
malgré sa robustesse, ce matériel arri-
vait en fin de vie. Ils seront entièrement
démantelés et certains matériaux pour-
ront être recyclés.
Le Francilien est un train spécialement
conçu pour le réseau SNCF Transilien,
construit par Bombardier et financé à
100 % par le Stif pour un montant de
160 M€ pour la ligne K. Les travaux
d’adaptation des infrastructures sur la K,
communs à toute arrivée de nouveau
matériel, ont été réalisés par SNCF
Réseau pour un coût global de
24,35 M€.
Plus de ponctualité
L’arrivée du Francilien sur une ligne se
traduit rapidement par un saut de perfor-
mance. On estime à 4 points le gain de
ponctualité attendu sur la ligne, passant
de 88 à 92 %. En effet, le Francilien pré-
sente de meilleures performances d’ac-
célération, de freinage et de fiabilité. De
plus, il dispose d’équipements anti-
enrayage particulièrement utiles en
automne pour s’adapter aux consé-
quences des « feuilles mortes ». La lar-
geur des portes des Franciliens étant
plus importante que l’ancien matériel,
les montées et descentes de celui-ci
seront donc facilitées et donc plus
rapides, ce qui élimine un facteur de
potentiel retard en gare.
Plus de confort
Le Francilien apporte un véritable
confort de voyage: sièges larges, chauf-
fage au sol et climatisation performante
en été, portes larges qui facilitent les
entrées et les sorties, un éclairage zen,
de grandes vitres qui font entrer la
lumière naturelle. Très important pour
les personnes à mobilité réduite, il est
accessible de plain-pied depuis le quai,
(grâce aux adaptations de quai réalisées
par SNCF Réseau). Des aménagements
leur sont dédiés dans le train.
Le Francilien offre 15 % d’espace sup-
plémentaire avec de larges couloirs et
propose 944 places assises. Ces trains
dits « Boa » sont conçus pour être tra-
versés sans encombre d’un bout à l’au-
SNCF
Inauguration du Francilien sur la ligne K le 2 septembre en présence d’Alain Krakovitch (à g.),
DG de SNCF Transilien et Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France et du Stif.
En dates
• Fin 2013 à début 2014 : lance-
ment du projet.
• 2014 à début 2015: études.
• Fin 2015 à mi-2016: coordina-
tion et réalisation des travaux par
SNCF Réseau IDF.
• Mi-mai 2016 : certificat de
conformité du réseau.
• Début juin à fin août 2016: essais
du train.
• Août 2016: autorisation de mise
en exploitation commerciale.
• 2 septembre 2016 : mise en
exploitation commerciale.
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L’Itinérant n° 1138 — Du jeudi 15 septembre 2016 • 23
tre, pour trouver une place en un regard,
et/ou pour recevoir l’information utile à
la poursuite du voyage. Les rames du
Francilien effectuent un comptage auto-
matique des passagers, ce qui permet
d’avoir une vision plus fine des déplace-
ments des clients. Conforme aux nou-
velles normes, il est plus silencieux tant
à l’extérieur qu’à l’intérieur.
Point écologie, les rames ont été
conçues pour optimiser leur consomma-
tion énergétique et elles sont constituées
de 90 % de matériaux recyclables.
Plus de sécurité
La configuration complètement ouverte
du Francilien permet à chacun de voir
ce qui se passe autour de lui, permet
d’assurer d’être vu et génère un fort
sentiment de sécurité. La configuration
Boa simplifie également le travail des
équipes de police ferroviaire, et de
médiation. Les trains sont équipés de
caméras de surveillance à bord avec
enregistrement embarqué.
Plus d’information à bord
Le Francilien est un train dit « commu-
niquant ». Il a été conçu pour répondre
aux attentes des clients en matière
d’information des voyageurs. Pourvu
de larges écrans d’information à bord,
il diffuse l’information en temps réel.
La desserte du train est affichée sur les
différents écrans d’information. En
situation perturbée, le centre opéra-
tionnel est en mesure de diffuser des
informations conjoncturelles directe-
ment sur les écrans. Le conducteur est
également en mesure de déclencher des
annonces préenregistrées ou de pren-
dre la parole si nécessaire.
Le déploiement du Francilien
À fin août, 188 rames sont livrées sur
l’Ile-de-France. Le Francilien a été
déployé sur la ligne H à partir de
décembre 2009, où circulent doréna-
vant 82 rames, soit la plupart des rames
en service. Les résultats y sont pro-
bants: + 6 points de régularité gagnés
entre début 2012 et aujourd’hui. La
satisfaction des usagers sur la qualité
de service a quant à elle augmenté de
11 points dans ce même délai.
Les premières rames arrivées sur la
ligne L entre Paris et Nanterre Univer-
sité l’été 2014 sont également très
appréciées. 55 rames sont en circula-
tion sur les lignes L et J.
Depuis février 2013, la ligne P en est
également pourvue sur l’axe les axes
Paris Est-Meaux et Coulommiers (35
rames circulent sur la P aujourd’hui).
Elles remplacent les rames « Rib-Rio »
à un niveau.
Les prochaines livraisons de Francilien
seront pour les missions Creil-Pontoise
de la ligne H en décembre 2016.
Le renouveau global des matériels en
Ile-de-France avance bien, avec un
schéma directeur voté en juillet dernier
par le Conseil du Stif prévoyant le
renouvellement ou la rénovation de 708
trains. Le parc actuel sera significative-
ment modernisé d’ici 2021 sur toutes les
lignes. Ce schéma met en œuvre la stra-
tégie ambitieuse de modernisation,
impulsée par Valérie Pécresse.
D’ici la fin de l’année 2016, les pre-
mières conventions de financement
seront soumises au Conseil du Stif
pour:
• la rénovation des trains de la ligne B;
• l’acquisition de trains nouvelle géné-
ration à 2 niveaux pour les lignes E et
D (sous réserve de confirmation de la
faisabilité par SNCF);
• l’acquisition de Franciliens pour les
lignes J et L;
• l’acquisition des Regio2N pour la
ligne N.
D’autres conventions de financement
d’acquisitions et de rénovations sui-
vront dès 2017.
La nouvelle génération de trains offrira
tout le confort moderne, digne d’une
grande métropole comme l’Ile-de-
France: vidéoprotection, accessibilité,
climatisation, système d’information
des voyageurs communicant, comptage
automatique des voyageurs, etc.
Seine-et-Marne
ÉCONOMIE
Transmission
d’entreprises
Gage de pérennité et de bonne santé
économique, la transmission d’entre-
prises est un enjeu vital pour le déve-
loppement des territoires. En Seine-et-
Marne, plus de 3500 entreprises
devront changer de main dans les 10
prochaines années. Ce sont autant
d’opportunités de reprises permettant
à de nouveaux entrepreneurs de
concrétiser leur projet dans le départe-
ment. Ces éléments soulignent l’enjeu
que représente la transmission des
entreprises sur le tissu économique
local et l’emploi.
Plusieurs facteurs rentrent en compte
dans une transmission d’entreprise:
• facteur humain: céder son entreprise
s’identifie par abandonner un enfant. Il
faut être sûr d’être prêt à vendre;
• facteur professionnel: la transmis-
sion de métiers, et de savoir-faire;
• facteur financier: évaluer le juste prix
entre valeur affective et prix de ces-
sion.
Afin d’aider les cédants d’entreprise,
le réseau « Transmettre & reprendre
une entreprise en Seine-et-Marne »,
constitué de plus de 25 acteurs,
apporte conseils et accompagnement
dans les différentes étapes d’un projet
de cession.
Le réseau a pour vocation de:
•promouvoirladynamiquedelatrans-
mission-reprise en Seine-et-Marne;
• préparer le dirigeant à la transmis-
sion;
• promouvoir l’offre de reprise en
Seine-et-Marne;
• identifier et accompagner les candi-
dats repreneurs;
• améliorer la lisibilité territoriale et la
complémentarité des acteurs parte-
naires du réseau.
Rens. sur www.seineetmarne.cci.fr/
1138-P15 a 29_ITI 12/09/16 15:03 Page23
L’Itinérant n° 1138 — Du jeudi 15 septembre 2016 • 24
SEMAINE DE LA MOBILITÉ
Le Département facilite vos déplacements
À
l’occasion de la semaine euro-
péennedelamobilité,leDépar-
tement de Seine-et-Marne vous
invite à participer à deux évé-
nements majeurs.
Grand Paris Express: ses atouts pour
la Seine-et-Marne!
À l’horizon 2030, le futur métro automa-
tique du Grand Paris comprendra près de
200 kilomètres de lignes, dont trois tra-
verseront la Seine-et-Marne: les lignes
15 Sud, 16 et 17 Nord, et 68 nouvelles
gares, dont quatre sur le territoire:
Chelles, Noisy-Champs, Le Mesnil-
AmelotetAéroportCharlesdeGaulleT4.
Lundi 19 septembre, Jean-Yves le
Bouillonnec, président du conseil de
surveillance de la Société du Grand
Paris, viendra, avec de nombreux autres
acteurs du projet, présenter ses atouts
pour la Seine-et-Marne. Les nouvelles
interconnexions avec le réseau existant
vont non seulement réduire considéra-
blement les temps de déplacement mais
aussi créer de nouvelles possibilités
d’accès à des pôles d’emplois, de santé,
d’enseignement supérieur, de culture ou
de loisirs pour les Seine-et-Marnais.
Pézarches: première station multimo-
dale de covoiturage
Vous êtes seuls dans votre voiture
comme 80 % des automobilistes? Votre
voisin, qui se rend peut-être au même
endroit que vous pour travailler ou faire
ses courses l’est aussi. Pourquoi ne pas
faire la route ensemble? Convivial et
économique, le covoiturage est idéal
pour vos déplacements quotidiens en
Seine-et-Marne. N’hésitez plus, pour un
trajet occasionnel ou pour vos aller-
retour quotidiens, covoiturez! Essayez,
vous ne pourrez plus vous en passer!
Le Département de Seine-et-Marne
accompagne les communes pour créer
des stations de covoiturage: Pézarches,
Dhuisy, Rebais, Montceaux-les-Meaux
et Brie-Comte-Robert… ont déjà leur
station. Rendez-vous sur
covoiturage77.fr pour trouver la station
la plus proche!
Située au croisement des RD 231 et 402,
la station de covoiturage de Pézarches,
offre, en plus de 36 places de stationne-
ment et 8 box à vélos, une correspon-
dance entre les lignes Seine-et-Marne
Express (SME) 1 et 50. À vous de com-
biner transports en commun, vélo, voi-
ture individuelle et covoiturage pour vos
trajets occasionnels ou quotidiens! Son
inauguration aura lieu ce 23 septembre.
Encourager les usagers à pratiquer des déplacements plus écologiques et économiques.
Mobilité intelligente
La Semaine européenne de la mobi-
lité, qui a lieu chaque année du 16 au
22 septembre, est le moment privilé-
gié des collectivités locales pour pro-
mouvoir leurs actions de transports et
de mobilité innovants et lancer de
nouveaux projets. L’objectif est d’en-
courager les usagers à pratiquer des
déplacements plus écologiques, éco-
nomiques et bénéfiques pour tous et
pour la planète: marche, vélo, trans-
ports en commun, voiture partagée ou
véhicule à « bas carbonne ». Les
Français sont ainsi invités à repenser
leurs modes de déplacement en
faveur d’une mobilité plus durable et
plus sécurisée. Le thème européen de
2016 est « Mobilité intelligente - éco-
nomie performante ».
Seine-et-Marne
D.R.
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L’Itinérant n° 1138 — Du jeudi 15 septembre 2016 • 25
HARAS DE JARDY
Journée nationale du cheval
Hauts-de-Seine
L
e Conseil départemental des
Hauts-de-Seine accueille ce
dimanche 18 septembre la Jour-
née nationale du cheval au
Domaine départemental du haras de Jardy
à Marnes-la-Coquette, premier centre
équestre de France. Organisée par le
Comitédépartementald’équitationenpar-
tenariatavecleConseildépartemental,cette
journée dédiée au cheval est l’occasion de
mettre le pied à l’étrier pour promouvoir
l’équitation sous toutes ses formes et faire
découvrir ce sport à un public très large.
Au programme: découverte des métiers
du cheval, spectacles équestres, bap-
têmes à poneys, atelier créatif, visites
guidées et le grand prix du "Département
des Hauts-de-Seine" du CSI** avec la
participation des meilleurs cavaliers
français et étrangers.
Sous l’impulsion de Pierre Durand,
champion olympique de saut d’obstacles
aux Jeux olympiques de Séoul en 1988,
cette manifestation internationale est
l’occasion d’admirer des couples che-
vaux/cavaliers de très haut niveau. Pen-
dant trois jours, des cavaliers de plus
d’une dizaine de nations différentes vien-
nent rivaliser sur 3 épreuves par jour.
Cette compétition est inscrite au calen-
drier officiel de la Fédération internatio-
nale d’équitation.
Programme
• 8h-12h: compétition de saut d’obsta-
cles des clubs des Hauts-de-Seine.
• 10h-18h
– Baptêmes à poney.
– Concours de Saut d’obstacles Interna-
tional – CSI**/*.
– Village des métiers: ostéopathe équin,
praticien shiatsu équin, vétérinaire,
maréchal-ferrant, sellier, éthologue, den-
tiste équin, la brigade équestre, le service
formation professionnelle du CREIF…
plus de 10 métiers présentés par des pro-
fessionnels pour s’informer et échanger
avec les hommes et les femmes qui
vivent de leur passion du cheval.
- Village des clubs d’équitation: Poney-
land d’Antony, ACBB Équitation à Bou-
logne-Billancourt, Centre équestre de
Occasion de mettre le pied à l’étrier pour promouvoir l’équitation sous toutes ses formes et faire découvrir ce sport à un public très large.
D.R.
En chiffres
• Une subvention de 33000 € a été
votée en Commission permanente le
20 juin 2016, pour la Journée du Che-
val et la Soirée des champions.
• Une subvention de 72250 € a été
votée en Commission permanente le
20 juin 2016, pour le CSI*/**.
• L’aide du Département représente
environ 35 % du budget prévisionnel.
• 11564 licenciés en 2015 dans les
Hauts-de-Seine.
• 71,5 % de femmes et 68 % de moins
de 17 ans, répartis dans les 14 centres
équestres du département dont trois
équipements propriétés du conseil
départemental des Hauts-de-Seine:
– le centre équestre du Domaine
départemental du Haras de Jardy
(Marnes-la-Coquette);
– le centre équestre départemental des
Chanteraines (Villeneuve-la-
Garenne);
– le poney-club départemental de l’Ile
Saint-Germain (Issy-les-Moulineaux).
J
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L'Itinérant numéro 1138

  • 1. 1 Liberté, Egalité, Fraternité : “Appliquons au quotidien notre devise” 2€ • Premier hebdomadaire de lutte contre la misère et la précarité • 22e année•N°1138-DUJEUDI15SEPTEMBRE2016 Annonces légales pages 30 à 47 VAL-DE-MARNE : LE TÉLÉVAL EN MARCHE à lire dans notre Encart L’ItiîledeFrance JOURNÉESJOURNÉES DU PATRIMOINEDU PATRIMOINE 1138-P01.indd 11138-P01.indd 1 12/09/16 15:4112/09/16 15:41
  • 2. Sommaire 2 3/ Humour de Mutio 4/ Journées européennes du patrimoine. Patrimoineetcitoyenneté 7/ Journées européennes du patrimoine. Engagement écocitoyen 8/ Journées européennes du patrimoine. Un vrai travail de sensibilisation 10/ Société. Le mental dans tous ses états 15 à 29/ L’Iti Île de France: pages consacrées aux arrondissements de Paris, aux communes de la Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, de la Seine-et-Marne et des départements limitrophes. Actualités culturelles, sociales, économiques, politiques. Des éléments pour mieux comprendre et vivre la Capitale et sa “Couronne”. 30 à 47/Annonces légales 48/ Santé. Lacigaretteélectronique,ported’entréeversletabagismechezlesados? 49/ Santé. MaladiedeLyme:Comments’enprotéger,ladiagnostiqueretsesoigner 50/ Courrier 51/ Société. Bébé, j’ai été enlevée à ma mère 54/ Société. Je suis adoptée et je le vis bien, merci 56/ Libre opi-gnon. Linky : Neuf péchés capitaux 58/ «Philou Bulle l’Actu» par Philouwer 59/ Fiche cuisine. Salade paysanne 60/ Fiche cuisine. Macarons 61/ Petites annonces 62/ Jeux 64/ Mots fléchés HEBDOMADAIRE FONDÉ LE 26 SEPTEMBRE 1994 Edité par Com’Sol SARL de Presse au capital de 5.373,82 € R.C. 398 427 062 Code APE : 5813Z Siège social Bureau, Dépôt-ventes, Rédaction et administration : 3-5,rue de l’Atlas - 75019 Paris Tél. 01 40 03 96 67 - Fax 01 40 03 96 87 Etablissements secondaires : • 1,rue Henri Regnault - 92380 Garches Harold Hugonenc • 151,rue de la Chasse - 93130 Noisy-le-Sec Stéphanie Caron • 40 avenueThiers - 94210 LaVarenne Saint Hilaire Danielle Holland • 1,passage desAcacias - 77176 Savigny-le-Temple Renaud Morelli mail : info@litinerant.fr Site internet : www.litinerant.fr Gérante : Stéphanie Caron Directeur de la publication : Gilbert Caron Service annonces légales Sophie,Stéphanie,Laure,Bernadette,Renaud 01 40 03 96 85 et 01 40 03 96 90 Fax. :01 40 03 96 87 Chargé de dossiers : Marcel Grenay Mails :mgrenay@free.fr Dessin : Mutio Directeur littéraire : ✝ Rodolphe Clauteaux Courrier : MarieAschehoug-Clauteaux Mails :iotamarie@gmail.com Imprimerie : RPN -Tél. 01 49 36 26 70 Papier journal recyclé Commission paritaire :N° 0219 C 88564 N° ISSN 1273-2230 Dépôt légal :3e trimestre 2016 L’itinérant est une marque déposée à l’INPI, Le journal :« L’Itinérant » a été désigné comme publicateur officiel pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2016 par arrêté de Messieurs les Préfets : de Paris, du 28 décembre 2015 des Hauts-de-Seine, du 8 décembre 2015 de la Seine-et Marne, du 31 décembre 2015 de la Seine-Saint-Denis,du 17 décembre 2015 du Val de Marne, du 28 décembre 2015 de toutes annonces judiciaires et légales prescrites par le Code civil,les Codes de Procédure Civile et de Procédure Pénale et de Commerce et les Lois spéciales pour la publicité et la validité des actes de procédure ou des contrats et de décisions de justice pour Paris,Hauts-de-Seine,Seine-Saint-Denis,Seine-et-Marne etVal-de-Marne Lejournal:« L’Itinérant »aétédésignécommepublicateurofficielpourlapériodedu1er janvierau31décembre2016 pararrêtédeMessieurslesPréfets:deParis,du28décembre2015-desHauts-de-Seine,du8décembre2015- delaSeine-et-Marne,du31décembre2015-delaSeine-Saint-Denis,du17décembre2015-duVal-de-Marne,du28décembre2015 detoutesannoncesjudiciairesetlégalesprescritesparleCodecivil, lesCodesdeProcédureCivileetdeProcédurePénaleetdeCommerceetlesLoisspécialespourlapublicité etlavaliditédesactesdeprocédureoudescontratsetdedécisionsdejustice pourParis,Hauts-de-Seine,Seine-Saint-Denis,Seine-et-MarneetVal-de-Marne N.B.:L’administrationdéclinetouteresponsabilitéquantàlateneurdesannonceslégales. Lerèglementdesannonceslégaless’effectueaucomptant.Lesannonceslégalesnesontpasreçuespartéléphone. Tarifs(horstaxes)pourunelignedelégale: Paris - Hauts-de-Seine - Seine-Saint-Denis - Val-de-Marne: 5,50€-Seine-et-Marne: 5,24€ Lalignede40caractères. Lessurfacesconsacréesauxtitres,sous-titres,filets,paragraphesetalinéassontdéfiniespararrêtésd’habilitation. Lecalibragedel’annonceestétabliaulignomètreducorpsemployé,defiletàfilet. 1138-P02.indd 21138-P02.indd 2 12/09/16 16:0212/09/16 16:02
  • 3. Humour de Mutio 3 1138-P03 mutio.indd 31138-P03 mutio.indd 3 09/09/16 15:3509/09/16 15:35
  • 4. Journées européennes du patrimoine 4 Patrimoine et citoyenneté La 33e édition des Journées européennes du patrimoine aura lieu les 17 et 18 septembre prochain. Elle est placée cette année sous le thème « Patrimoine et citoyenneté » : une opportunité d’appréhender les lieux et les monuments emblématiques où la citoyenneté s’est construite et dans lesquels elle s’exerce quotidiennement. L e patrimoine constitue un repère structurant dans le temps et l’espace. Il incarne et symbolise l’évolution des arts et de la culture, mais aussi des idées qui ont façonné notre histoire. Comprendre et connaître le pa- trimoine, c’est comprendre et connaître la société dans laquelle nous vivons, appréhender les va- leurs sur lesquelles elle se construit. Le patrimoine incarne par essence l’idée de bien commun, il symbolise à ce titre le collectif dans lequel tout citoyen peut se reconnaître, quelles que soient ses origines. Qu’est-ce qui fait de chacun un ci- toyen ? En permettant la visite de nombreux lieux historiques et ci- viques, les Journées européennes du patrimoine apporteront une réponse pratique. Être citoyen est affaire de conviction et d’engagement dans tous les domaines  : éduca- tion, environnement, savoir-vivre, civisme, etc. Autant de sujets associés à des lieux et à des actes, du moulin de Valmy au Parlement européen de Stras- bourg, du Palais Bourbon au Mont Valérien, etc. Plus de 17 000 lieux ouverts au pu- blic, dresseront un portrait étoffé de la citoyenneté et ses implications. En France, les Journées euro- péennes du patrimoine sont organi- sées par le ministère de la Culture et de la Communication. Placées sous le patronage du Conseil de l’Europe et de la Com- mission européenne, elles reçoivent le concours des propriétaires pu- blics et privés de monuments his- toriques et bénéficient de l’implica- tion du Centre des monuments na- tionaux, du réseau desVilles et Pays d’art et d’histoire, de la Fondation du Patrimoine et des associations de sauvegarde du patrimoine présentes depuis la toute première édition : les Vieilles Maisons françaises et La Demeure Historique. « Patrimoine et citoyenneté » «  Considérant que les monuments historiques dont l’État assure la conservation doivent comprendre non seulement les édifices précieux sous le rapport de leur exécution ou de l’histoire de l’art, mais aussi ceux qu’un souvenir glorieux re- commande au respect du peuple  ; considérant que la salle du Jeu de Paume, à Versailles, est le lieu où, pour la première fois, s’est produite avec éclat et solennité la volonté na- tionale ; sur le rapport du directeur des beaux-arts  ; arrêtons  : la salle du Jeu de Paume, à Versailles, est classée parmi les monuments histo- riques ». Ce n’est évidemment pas par hasard que cet arrêté du 22 mars 1848 est signé par Alexandre Ledru-Rollin, ministre de l’Intérieur de l’éphé- mère Deuxième République  : très tôt, 18 ans seulement après la fonda- tion du service des monuments his- toriques, 8 ans après la publication de la première liste des monuments classés, le nouveau pouvoir répu- blicain affirme que les monuments historiques de la France ne sont pas seulement constitués des édifices religieux ou châteaux remarquables sur le plan architectural, mais aus- si d’édifices à peu près dépourvus d’intérêt architectural ou décoratif qui ont été le théâtre d’événements 1138-P04 a 09 patrimoine.indd 41138-P04 a 09 patrimoine.indd 4 09/09/16 15:4409/09/16 15:44
  • 5. Journées européennes du patrimoine 5 fondateurs de l’histoire de la Répu- blique. Les lois du 30 mars 1887, puis du 31  décembre 1913, consacreront cette affirmation, en instituant, pour le classement, puis l’inscription au titre des monuments historiques, le double critère d’intérêt d’art ou d’histoire. En cette période où l’esprit civique des Français est, plus que jamais, appelé à se manifester, et où l’obs- curantisme et la barbarie ont tenté de faire table rase, après Bamyan, Tombouctou et Mossoul, des trésors de Palmyre, il importe de se rap- peler, après Victor Hugo, que « la beauté d’un monument appartient à tout le monde », et que le patri- moine est à la fois un symbole de la citoyenneté française, et un lieu où elle peut trouver à s’exercer et à se renforcer. Le patrimoine culturel, symbole de la citoyenneté nationale et locale Dès la Révolution française, le pa- trimoine culturel est conçu comme un outil d’émancipation et d’ins- truction du peuple  : si, en 1792, l’Assemblée législative demande de « livrer à la destruction les mo- numents propres à rappeler les sou- venirs du despotisme », justifiant la destruction, puis, avec la campagne de déchristianisation, la mutilation de nombreux monuments, le même décret ordonne de «  préserver et conserver honorablement les chefs- d’œuvre des arts, si dignes d’occu- per les loisirs et d’embellir le terri- toire d’un peuple libre ». C’est cette dualité qu’illustre l’in- tervention d’Alexandre Lenoir, lors du sac des tombeaux de la ba- silique de Saint-Denis, pour sauver une partie des statues funéraires des rois et reines de France, et la créa- tion de son « musée des monuments français  ». Et c’est dans le même esprit que la Convention nationale décrète, le 16 floréal an II, que le parc et le château de Saint-Cloud seront « conservés et entretenus aux dépens de la République pour servir aux jouissances du peuple ». La Révolution décide ainsi que ce qui avait été élevé ou créé en témoi- gnage de la puissance de la royauté, de la noblesse ou du clergé devient le bien commun du peuple fran- çais. Par cette appropriation collec- tive, le patrimoine culturel est, en quelque sorte, placé sous la protec- tion de la Nation. Longtemps avant la mise en place, en 1887, d’une véritable législation sur la protec- tion des monuments historiques, la Convention, sur les instances de l’abbé Grégoire, contempteur du vandalisme, adoptera d’ailleurs des textes réprimant la dégradation des œuvres d’art. C’est également dès la Révolution que certains monuments sont érigés en symboles de la Nation française : le Panthéon est alors, pour la pre- mière fois, consacré à la sépulture des grands hommes de la Révolu- tion. Plus tard, la colonne de Juil- let, sur la place de la Bastille, vient magnifier la crypte des martyrs de la révolution de 1830, qu’elle sur- monte, on l’oublie trop souvent. Se réappropriant, comme partici- pant de son identité et de ses ori- gines, les monuments de la mo- narchie, voire de la mythique as- cendance gauloise, la France du XIXe   siècle intègre dans ses sym- boles, à côté des éléments spécifi- quement républicains, tout ce qui évoque la construction de la Nation, de Vercingétorix à Gambetta et Clé- menceau, en passant par Hugues Capet, Jeanne d’Arc et Louis XIV. « Architecture du domaine royal » selon Eugène Viollet-le-Duc, «  art purement français  » pour Ernest Renan, le style gothique et ses grandes cathédrales sont également convoqués pour contribuer à la construction de cette communauté nationale, qui s’érige alors au détri- ment des particularismes régionaux. À la fin du XIXe   siècle, sous la double influence des lois Ferry sur l’éducation et de l’affirmation de la démocratie locale, chaque com- mune se dote d’un ensemble abri- tant souvent la mairie et l’école pu- blique, et affirmant, face à l’église du village, le pouvoir municipal et laïc. Ces bâtiments, très recon- naissables, forment aujourd’hui les signes distinctifs de toute commune française. Une «  frénésie monumentale  » s’empare enfin de la France, après Inauguré en 1873, le Grand Théâtre, aujourd’hui Opéra de Reims, est éventré par les bombes durant la Première Guerre mondiale. Il ouvre à nouveau, dans les années 1930, en conservant sa façade d’origine mais avec un aménagement intérieur dans le style Art déco. Des visites guidées seront proposées lors de ces Journées. 1138-P04 a 09 patrimoine.indd 51138-P04 a 09 patrimoine.indd 5 09/09/16 15:4409/09/16 15:44
  • 6. Journées européennes du patrimoine 6 le grand traumatisme de la Grande Guerre, lorsque l’Arc de Triomphe devient un lieu de célébration natio- nale, autour de la tombe du Soldat inconnu, et que chaque ville ou vil- lage de France met un point d’hon- neur à commémorer, par l’érection d’un monument, ses enfants « morts pour la France ». Dans chaque commune, et toutes ces réalisations, des plus grandioses aux plus humbles, l’école, la mai- rie, le monument aux morts, même l’église, qui n’est plus depuis long- temps le symbole de la résistance à la République, se sont ainsi incarnés la construction d’une identité natio- nale et locale, et le sentiment d’ap- partenance à une collectivité. Tous ces lieux, avec leurs décors, leurs symboles particuliers, leur mobilier, pourront être mis à l’hon- neur lors des Journées européennes du patrimoine. Ce pourra être l’oc- casion d’évoquer les édiles et les architectes qui ont présidé à leur construction, de mettre en valeur les plans, souvent conservés dans les mairies ou aux archives dépar- tementales, et d’évoquer les débats qui ont pu avoir lieu concernant les lieux d’implantation, le finance- ment et l’aspect de ces édifices. Les constructions récentes ou nou- velles, célèbres, comme la petite bi- bliothèque « La Joie par les livres » de Clamart, œuvre de l’atelier de Montrouge, classée en 2009, ou plus anonymes, ne devront pas être oubliées. Programme détaillé sur http:// journeesdupatrimoine.culture- communication.gouv.fr/ Patrimoine européen D ans le cadre de la 2e  conférence du Conseil de l’Europe des ministres responsables du patrimoine architectural, l’idée d’organiser des Journées du patrimoine est lancée le 3 octobre 1985 à Grenade (Espagne). Le ministre français de la Culture propose alors d’étendre à d’autres pays euro- péens la Journée Portes ouvertes dans les monuments historiques, initiée en France l’année précédente. Aujourd’hui, pas moins de 50 États signataires de la Convention culturelle européenne participent chaque annéeaumoisdeseptembreauxJournéeseuropéennes dupatrimoine,uneactionconjointedu Conseildel’Eu- rope et de la Commission européenne depuis 1999. Permettant la présentation au public de biens cultu- rels inédits et l’ouverture exceptionnelle d’édifices historiques, les Journées européennes du patrimoine suscitent la mise en place de manifestations cultu- relles mettant en lumière savoir-faire et traditions locales, architecture et objets d’art. Leur but s’inscrit cependant dans une vision plus large : rapprocher les citoyens afin de parvenir à une meilleure compréhen- sion mutuelle, au-delà des différences de cultures et de langues. Les Journées européennes du patrimoine reven- diquent depuis 1999 un même slogan : « L’Europe, un patrimoine commun ». De plus, depuis 2015, un thème paneuropéen est proposé chaque année pour souligner différents aspects du patrimoine. Cette année, une trentaine de pays s’associe sur le thème « Patrimoine et communautés ». Ce dernier permet- tra de saisir la façon dont le patrimoine illustre et accompagne notre sentiment d’appartenance à une communauté, que celle-ci soit passée ou présente, et prend part à la création d’un avenir commun. La manifestation rencontre un grand succès et sa fréquentation est désormais évaluée aux alentours de 30 millions de visiteurs pour 50 000 monuments et sites visités. La RATP proposera, pour la première fois, une visite à la découverte d’un mode de transport parisien unique : le funiculaire de Montmartre. Et ce, juste avant sa restauration. Les équipes de maintenance des équipements seront présentes pendant tout le week-end pour expliquer au public, depuis l’impressionnante salle des machines, le fonctionnement de ce transport urbain vertical inauguré à Paris en 1900 et qui fut d’abord à eau avant d’être électrique. 1138-P04 a 09 patrimoine.indd 61138-P04 a 09 patrimoine.indd 6 09/09/16 15:4409/09/16 15:44
  • 7. Journées européennes du patrimoine 7 L a progression de la prise de conscience de la crise environnementale s’accé- lère depuis le sommet de la Terre à Rio en 1992 et l’ouverture, la même année, de la Convention du Patrimoine mondial de l’Unesco à la notionde« paysagesculturels »,avec encore la Convention européenne du paysage de 2000, et plus récemment les textes relatifs à la transition éner- gétique et à la croissance verte ainsi qu’à la reconquête de la biodiversité de la nature et des paysages. Les espaces et sites naturels, les paysages d’exception,reconnuscommeconsti- tutifs du patrimoine national, sont de véritables sources d’inspiration renouvelée pour l’engagement éco- citoyen. Cette prise de conscience éclaire avec une acuité particulière la notion de transmission d’un bien commun aux générations futures. Elle renvoie en particulier à la question de la res- ponsabilité collective de conserva- tion et de bonne gestion des espaces et paysages qui ont été légués aux générations présentes et dont les générations futures seront bientôt titulaires. Nombre d’engagements et de démarches soutenant des projets de territoire sont sous-tendus par cet impératif. Dans les espaces naturels protégés, parcs nationaux, réserves naturelles, le visiteur est invité à respecter de bonnes pratiques qui limitent son empreinte sur la nature. L’expérience qui lui est proposée, l’invite à appré- cier les effets de son comportement quotidien et de ses actions sur l’en- vironnement. Cette expérience re- donne du sens à la transmission de ce patrimoine paysager et naturel, et lui propose d’y contribuer. Les gestion- naires de ces sites naturels proposent toute l’année des visites de sensi- bilisation aux gestes écocitoyens. Le département de l’Essonne par exemple propose des chantiers ci- toyens pour ses espaces naturels sen- sibles. D’autres se dotent de chartes de bonnes pratiques, à l’instar des campagnes « Chut c’est l’hiver » des parcs nationaux et de réserves natu- relles de montagne. Les Grands Sites de France développent et proposent des moyens de découverte des pay- sages remarquables à pied, à vélo ou au fil de l’eau plutôt qu’en véhicule motorisé. Ils associent ainsi à des actions de restauration des qualités paysagères de ces sites, une action visant à accueillir le visiteur et à le faire évoluer dans ses pratiques de déplacement et d’appropriation de ces espaces. Les maisons d’accueil des visiteurs et de découverte de ces espaces, sont des lieux privilégiés pour la sensibili- sation à l’écocitoyenneté. La Fédéra- tion Patrimoine Environnement, re- connue d’utilité publique, joue aussi un rôle important pour la promotion de l’écocitoyenneté, au regard de son engagement en faveur de la protec- tion et de la mise en valeur de l’envi- ronnement, du patrimoine archéolo- gique, architectural et paysager de la France, et de l’amélioration du cadre de vie des Français. Les opérations du programme Vi- gie-Nature, initié il y a plus de vingt ans par des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle, et qua- lifiées de « sciences participatives » ne doivent pas être oubliées. Il s’étoffe d’année en année. Bien commun, symbole des commu- nautés nationale et locales, le patri- moine est aussi un enjeu majeur de formation et d’engagement citoyens, dans lequel se retrouvent les bonnes volontés les plus diverses.Vecteur de culture et, par le témoignage qu’il porte, de connaissance de l’autre, dans l’espace et dans le temps, donc de tolérance, il doit prendre toute sa place dans les grands débats du mo- ment. Le programme Vigie-Nature, initié il y a plus de vingt ans par des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle, s’étoffe d’année en année. Engagementécocitoyen La nature et les paysages sont plus que jamais des motifs d’expression de citoyenneté pour ceux qui, de plus en plus nombreux, s’engagent en faveur de la préservation de l’environnement. 1138-P04 a 09 patrimoine.indd 71138-P04 a 09 patrimoine.indd 7 09/09/16 15:4409/09/16 15:44
  • 8. Journées européennes du patrimoine 8 L es « sociétés savantes », principalement tournées versl’étudedupatrimoine culturel par la recherche historique, archéologique, archi- tecturale ou artistique, sont les plus anciennes. La Société française d’archéologie, créée en 1824 par Arcisse de Caumont, et sans doute la doyenne des associations patri- moniales nationales, et continue de publier régulièrement son Bul- letin monumental et les actes de ses Congrès archéologiques de la France, publications de haute valeur scientifique. Mais les «  socié- tés savantes  » ne se rencontrent pas qu’au niveau national, et sont nombreuses dans les régions, les départements et les communes, où certaines ont également des publica- tions régulières, et possèdent parfois d’importantes collections, souvent constituées au XIXe siècle ou dans lapremièremoitiéduXXe siècle.Le travail de ces sociétés, la qualité de leurs publications et des colloques qu’elles organisent et l’intérêt des collections qu’elles conservent devraient être particulièrement mis en valeur lors de ces journées. Les associations de défense du pa- trimoine jouent aussi un rôle majeur dans le domaine patrimonial, rôle d’alerte sur les menaces pesant sur certains bâtiments, de repérage de biens justifiant une protection offi- cielle, de dénonciation d’atteintes portées aux biens culturels. Au ni- veau national, ces associations sont notamment illustrées par la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France, qui publie la revue « Sites et Monuments », et la Fédération Patrimoine-Environ- nement, née en 2013 de la fusion de la Ligue urbaine et rurale et de la FNASSEM (Fédération natio- nale des associations de sauvegarde des sites et ensemble monumen- taux). Mais de nombreuses sociétés œuvrent, dans les territoires, pour la défense, la sauvegarde et la res- tauration du patrimoine. Parfois mobilisées autour d’un seul mo- nument, ces associations, souvent aiguillon des services de l’État ou des collectivités territoriales, mais aussi forces de proposition, contri- buent activement à la conservation du patrimoine français. Leur ac- tion, au travers de la présentation de quelques monuments sauvés, sera également à valoriser. Les associations qui organisent des chantiers de jeunes bénévoles au- tour du patrimoine, comme le Club du Vieux Manoir, les nombreuses associations fédérées au sein de l’Union REMPART ou l’associa- tion Chantiers, histoire et architec- ture médiévale, s’inscrivent pleine- ment dans la dimension civique du patrimoine. Doublement vouées à la conservation du patrimoine et à l’éducation populaire, ces associa- tions sensibilisent et forment les jeunes à la conservation du patri- moine monumental. Elles sont ha- bilitées à accueillir, dans leurs sé- jours, des jeunes bénévoles de tous horizons, stagiaires des écoles d’ar- chitecture, jeunes en situation diffi- cile, en service civique ou, tout sim- plement, amoureux du patrimoine. Cette diversité permet aux partici- pants aux séjours de rencontrer des jeunes de milieux différents, et de partager un projet d’intérêt général, au sein duquel ils peuvent complé- ter leur formation, porter un autre regard sur le patrimoine monumen- tal, voire développer des vocations professionnelles. Les réalisations d’été des associations de jeunes bé- névoles pourront particulièrement être mises en valeur lors des Jour- nées européennes du patrimoine 2016. L’association Maisons paysannes de France, fondée en 1965, combine des activités d’étude, de diffusion et de formation, notamment technique. Le réseau régional et départemental de cette association se prête particu- lièrement à une implication dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. Un vrai travail de sensibilisation Le patrimoine culturel est l’un des domaines où se mobilisent le plus, en France, à côté des problématiques sociales et humanitaires, le bénévolat et l’engagement associatif. Les associations patrimoniales œuvrent dans différents domaines. 1138-P04 a 09 patrimoine.indd 81138-P04 a 09 patrimoine.indd 8 09/09/16 15:4409/09/16 15:44
  • 9. Journées européennes du patrimoine 9 Louis XV installa une école militaire réalisée par l’architecte Ange-Jacques Gabriel sur la plaine de Grenelle, ancienne garenne qui relevait de l’abbaye Sainte-Geneviève et de l’hôtel des Invalides. En 1787, l’école fut définitivement fermée et ses locaux furent affectés à l’Hôtel-Dieu. La Révolution y établit tout d’abord un dépôt de farine et des moulins à bras, ce qui lui valut d’être envahie, en août 1792, par la foule. Puis, le Comité de salut public en fit une caserne, destination qu’elle a gardée aujourd’hui. Le Second Empire y a édifié deux pavillons affectés à l’artillerie et à la cavalerie. Des expositions d’exception seront proposées aux visiteurs. Certaines associations se préoc- cupent quant à elles principalement de lever des fonds et d’aider les pro- priétaires à entretenir ou à restaurer leur patrimoine. Fondée en 1921, la Sauvegarde de l’art français contri- bue aux travaux de restauration des édifices religieux inscrits ou non protégés au titre des monuments historiques antérieurs à 1800, et a lancé, en partenariat avec l’école du Louvre, puis avec Sciences Po, une opération nationale intitulée « Le plus grand musée de France », destinée à sensibiliser le public et à obtenir des contributions pour la restauration du patrimoine mobilier français. Certaines associations plus ciblées ont pour but de recueillir des fonds pour contribuer à la restaura- tion de tel ou tel monument spéci- fique. L’action et le bilan de telles associations ont également vocation à être mis en valeur lors des Jour- nées européennes du patrimoine. De nombreux propriétaires privés de monuments historiques se sont enfin fédérés dans deux associations nationales, La Demeure historique et les Vieilles maisons françaises. Les membres de ces deux associa- tions, qui publient chacune une re- vue, sont depuis longtemps impli- qués, par l’ouverture au public de leurs monuments, dans les Journées européennes du patrimoine. Indépendamment du cadre associa- tif, chaque citoyen peut s’engager dans la préservation du patrimoine commun, soit comme propriétaire privé d’un immeuble, soucieux de l’entretenir dans le respect de sa conception initiale et de contribuer ainsi à la qualité du cadre de vie, soit comme élu, membre de conseil municipal, communautaire, dépar- temental ou régional, en veillant à la conservation et à la mise en valeur du patrimoine de la collectivité et en aidant les autres propriétaires, soit encore dans son cadre profession- nel : les agents des administrations nationales ou locales en charge du patrimoine culturel sont souvent des passionnés, qui ne comptent pas leur temps. La sensibilisation des enfants au patrimoine culturel doit aussi être assurée dans le cadre scolaire et pé- riscolaire : l’histoire de l’art et l’his- toire de l’architecture sont notam- ment abordées dans les programmes d’histoire. Le rôle des enseignants, pour former des jeunes citoyens soucieux de la préservation du cadre de vie et du patrimoine communs, est déterminant. L’engagement civique en faveur du patrimoine culturel peut en- fin prendre un caractère financier. Créée par la loi du 2 juillet 1996, la Fondation du Patrimoine a no- tamment pour but, par l’octroi d’un label, des contributions financières ou l’organisation de souscriptions populaires ouvrant droit à défiscali- sation, de soutenir les propriétaires d’immeubles, protégés ou non au titre des monuments historiques, désireux d’entreprendre leur res- tauration. Plus largement, la loi du 1er  août 2003 sur le mécénat permet aux particuliers ou aux entreprises de contribuer significativement à une opération de restauration du pa- trimoine, dans certaines conditions, en bénéficiant d’importantes dé- ductions fiscales. Si ces déductions constituent évidemment un encou- ragement, ainsi qu’un effort impor- tant de la communauté nationale, il n’en reste pas moins que l’acte de mécénat demeure une dépense nette pour le contributeur, et témoigne ainsi de son engagement en faveur du patrimoine commun. 1138-P04 a 09 patrimoine.indd 91138-P04 a 09 patrimoine.indd 9 09/09/16 15:4409/09/16 15:44
  • 10. Société 10 Le mental dans tous ses états L’exposition « Mental désordre » qui se déroule jusqu’au 6 novembre 2016 à la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris, déstigmatise les maladies psychiques. Occasion de sortir des idées préconçues. L oufoque, délirant, dérai- sonnable ou déséquilibré, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier les comportements atypiques. Mais que sont exactement ces troubles ? Comment les définir ? Quels en sont les symptômes, les conséquences sur la vie de tous les jours ? C’est à ces questions que se propose de répondre l’exposition « Mental désordre », à l’heure où une personne sur quatre en Europe est confrontée à un dys- fonctionnement de santé mentale au cours de sa vie. Des thérapeutes au fil du temps Les mots « fous » et « folie » sont souvent associés au bizarre, à l’anormal, à l’extravagant, à l’im- prévisible. Comment la folie a-t-elle été envisagée à travers l’histoire, de l’Antiquité à nos jours  ? Que connaît-on aujourd’hui sur les prin- cipaux troubles psychiques ? Marie souffre de dépression. Elle s’est sentie déprimée pendant des années, et cela s’est aggravé. Avant qu’elle ne prenne la décision de se faire soigner, elle ne pouvait que rester au lit et pleurer. On lui a alors prescrit des médicaments et une psychothérapie qui lui ont permis d’appréhender ses émotions et de travailler sur sa façon de penser. Mais si Marie était allée consulter Rufus d’Éphèse en -100 av. J.-C., Freud en 1917 ou encore Ugo Ce- letti en 1947, comment aurait-elle été soignée ? Petite revue de la ma- nière de soigner la dépression à tra- vers les âges. Rufus d’Éphèse en Grèce, 100 ans av. JC, aurait diagnostiqué que l’ex- cès de bile noire dans le corps de Marie nuisait au fonctionnement de son cerveau. Il lui aurait prescrit des saignées, un régime alimentaire sain et des promenades au calme. Si Marie avait vécu en Angleterre en 1615, Richard Napier lui au- rait prescrit des laxatifs et vomitifs afin d’éliminer les impuretés de son corps. Puis des sangsues au- raient absorbé le mauvais sang et de l’opium l’aurait calmée. La par- ticipation aux offices et la prière auraient été conseillées comme sources de réconfort. Jean-Pierre Esquirolles en France en 1820, Freud en Autriche en 1917 et Ugo Cerletti en Italie en 1947, auraient aussi chacun proposé des traitements différents. Freud aurait cherché les sources de la dépression dans l’enfance de Marie, et l’au- rait invitée à s’exprimer lors d’une psychanalyse pour qu’elle puisse prendre conscience de ses conflits psychiques. Cerletti aurait prescrit des électrochocs, que l’on adminis- Associée au bizarre, à l’anormal, à l’extravagant ou à l’imprévisible, la folie a eu ses définitions propres à travers l’histoire. 1138-P10 a 14 mental OK.indd 101138-P10 a 14 mental OK.indd 10 09/09/16 15:4609/09/16 15:46
  • 11. Société 11 trait à travers l’application d’élec- trodes, sans forcément d’anesthésie préalable. Matti, lui, souffre de schizophrénie. Il a des hallucinations auditives et des délires. Il entendait des voix mo- queuses dans sa tête, qui lui ordon- naient de se blesser et pensaient que les passants dans la rue l’épiaient et le persécutaient. Grâce aux médica- ments, il a moins d’hallucinations et la psychothérapie l’aide à s’expri- mer, à décrire ce qu’il ressent pen- dant ces moments. Si Matti avait vécu en Angleterre en 1796, William Turke l’aurait ac- cueilli au sanatorium de York dans un environnement reposant où Mat- ti aurait pu prier, discuter de la Bible et s’occuper, grâce un petit travail thérapeutique. En 1820 en Allemagne, Ernst Horn l’aurait attaché dans un lit tournant à grande vitesse afin de rectifier ses circuits de pensée incorrects. Asclépiade de Bithynie, 80 ans avant notre ère à Rome, recomman- dait des massages, des bains froids et un régime alimentaire allégé, accompagné de musicothérapie, de vin et d’un bon sommeil, plutôt que de le laisser dans sa famille qui l’aurait certainement enfermé dans le noir. Un ecclésiastique de Belgique au- rait voulu, en 1360, exorciser les mauvais esprits. Si cela n’avait pas fonctionné, un pèlerinage pour sa guérison aurait été recommandé. En 1935, en Autriche, Manfred Sa- kel lui aurait administré des chocs insuliniques. Surprenante exposition À travers six trous de serrure, les visiteurs peuvent observer et entendre comment étaient soignées les personnes souffrant de troubles mentaux dans six institutions différentes : • Une visite au Bethlem Royal Hospital  ? (Londres, 1953)  : au XVIIIe  siècle en Angleterre, il était courant d’aller visiter l’asile Royal Bethlem pour passer le temps. Voici le commentaire d’un visi- teur anonyme : « Afin de satisfaire la curiosité d’un ami venant de la campagne, je l’ai accompagné à Bedlam [...], un endroit qu’autre- ment je ne visiterais point car la dé- tresse de mes concitoyens m’affecte trop pour que j’admette d’en être le spectateur. Dans une cellule, sur la paille, était assis un pauvre homme scrutant le sol dans un silencieux désespoir. Un roi avec sa couronne de paille disait la loi à ses sujets et un homme parfaitement fou hur- lait contre sa femme, l’accusant de l’avoir détruit. De soudaines crises de colère interrompaient la marche silencieuse d’un musicien mélanco- lique. Le désespoir avait pétrifié une jeune fille en mal d’amour. » • Hôpital de Bicêtre à Paris, en 1790, l’enfer sur Terre : une maquette re- présente le cabinet de Freud, fon- dateur de la psychanalyse. Freud a développé la méthode de l’associa- tion libre : il faisait allonger son pa- tient sur un divan et lui demandait de lui dire tout ce qui lui venait à l’esprit. Derrière les symptômes, il y aurait des conflits psychiques inconscients, les expériences, les émotions et les souvenirs doulou- reux auraient été refoulés. Lors de séances de thérapie intensives, on tentait d’analyser et de faire émer- ger ces conflits dans l’espoir de voir disparaître ou s’atténuer les symp- tômes. • Hôpital psychiatrique pour femme de Seili, Finlande, 1940 : au début du XXe   siècle, les hôpitaux psy- chiatriques étaient surpeuplés et la situation des patients misérable. Les visiteurs entendent une patiente décrire ses conditions de vie à l’hô- pital pour femmes de l’île de Seili dans les années 1940. • Lobotomie, 1950, USA : une ma- quette représente une scène de lobo- tomie aux USA en 1950, une section chirurgicale des fibres nerveuses qui unissent un lobe du cerveau aux autres régions pour traiter des troubles psychiatriques (Larousse). Pratiquées en partie sous anesthésie locale, des lobotomies ont été des expériences très dures pour les mil- liers de patients qui les ont subies. Ce traitement s’est révélé inadapté Les personnes souffrant d’un trouble de la santé mentale rencontrent de nombreux obstacles qui entravent leur quotidien et gênent leur intégration sociale. 1138-P10 a 14 mental OK.indd 111138-P10 a 14 mental OK.indd 11 09/09/16 15:4609/09/16 15:46
  • 12. Société 12 et a causé des dégâts irréversibles sur une quantité innombrable de malades. • Hôpital de San Giovanni, Trieste, 1968  : une maquette représente le cheval Marco construit par les pa- tients de l’hôpital de San Giovan- ni. Il fut transporté hors de l’en- ceinte de l’hôpital par les patients et les médecins dans une procession triomphale jusqu’au centre de la ville. C’est Franco Basaglia, auteur de « L’Institution en négation », qui a initié la révolution ayant conduit à la fermeture, en 1978, de tous les hôpitaux psychiatriques de l’État en Italie. Bien que la rénovation des hôpitaux psychiatriques n’ait pas été aussi radicale dans les autres pays, cela a contribué au développe- ment de l’hôpital de jour. Les troubles mentaux Voici un aperçu de quelques troubles mentaux que donne à voir cette exposition. Les visiteurs qui souhaitent s’informer sur un type de trouble psychique peuvent consulter une base de données qui leur permet d’en savoir plus sur les symptômes, les causes probables et les traite- ments possibles. • Les troubles bipolaires : cette ma- ladie psychique de longue durée et fortement héréditaire se caractérise par des changements anormaux de l’humeur, des épisodes dépressifs sont suivis d’épisodes maniaques ainsi que d’autres épisodes dits mixtes. Le trouble bipolaire se dé- clare souvent à l’adolescence ou au début de l’âge adulte et les per- sonnes qui en souffrent rencontrent également des problèmes d’abus d’alcool, qui augmente au cours des phases maniaques et des phases de dépression. Environ 1 % de la popu- lation souffre de troubles bipolaires, il est aussi connu sous le nom de maniaco-dépression. • La dépression : elle fait référence à la fois à un trouble de l’humeur et à un trouble mental et se manifeste par une détérioration de l’humeur, une perte du plaisir, de la fatigue et d’autres symptômes affectant les capacités cognitives, émotionnelles, comportementales et physiques de la personne pour une durée d’au moins deux semaines. Les symp- tômes de la dépression peuvent être très variables suivant les individus. Parfois, ce sont des douleurs phy- siques diffuses et une anxiété gé- nérale qui peuvent retarder son dia- gnostic. Bien souvent, une personne dépressive a tendance à s’isoler. Il existe plusieurs degrés de dépres- sion légère, modérée ou sévère, tout dépend du retentissement sur le fonctionnement de la personne. Un individu souffrant de dépres- sion légère peut, en général, étudier ou travailler. Au cours de leur vie, environ 10 % des hommes et 20 % des femmes souffrent d’un épisode dépressif, c’est un problème majeur de santé publique puisqu’il s’agit de la plus grande cause d’invalidité du travail en France. • Les troubles alimentaires : ce sont des troubles mentaux où le rapport pathologique à la nourriture, à l’ac- tivité physique, à l’image du corps, à l’image de soi a une influence né- faste sur la santé et sur la capacité à fonctionner. L’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie (frénésie alimentaire) sont les plus fréquents. En plus d’un comportement alimen- taire compulsif, tous ces troubles ont en commun le dégoût de soi, l’an- xiété, la dépression et la tendance à l’isolement et induisent également des conduites néfastes comme la tendance à se sous-alimenter ou la boulimie vomitive et une activité sportive compulsive. La plupart des personnestouchéesparcettemaladie sont des filles ou des jeunes femmes. Toutefois, ces troubles ne sont pas liés à l’âge ou au sexe, comme par exemple l’hyperphagie qui frappe le plus souvent des femmes ou des hommes adultes. Cependant ces déséquilibres ne sont pas un phéno- mène nouveau, mais on pense qu’ils ont augmenté à partir des années 1960 depuis que l’idéal de beauté est associé à la minceur. • Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) : les principaux symptômes du trouble sont des idées obsession- nelles et des activités compulsives, activités rituelles qui ont pour but de soulager l’anxiété liée aux idées ob- sessionnelles, comme la peur de la saleté, la peur de la contamination, le doute, le besoin de symétrie et d’ordre… Les obsessions de lavage et de vérification sont les symp- tômes les plus fréquents. Le patient peut alors vérifier des dizaines de fois que la cafetière électrique est éteinte ou effectuer des rituels de lavage durant des heures. La per- Objectif : sortir des idées préconçues sur les troubles mentaux. 1138-P10 a 14 mental OK.indd 121138-P10 a 14 mental OK.indd 12 09/09/16 15:4609/09/16 15:46
  • 13. Société 13 sonne souffrant de toc peut imagi- ner un “scénario catastrophe” si le rituel n’est pas respecté. Les per- sonnes atteintes (environ 2,5 à 3 % de la population) ont généralement conscience de leurs symptômes. • Les phobies  : on entend par ce terme la peur irrationnelle et dis- proportionnée d’une situation ou d’un objet. La phobie spécifique – ou peur focalisée sur une cible précise – provoque une forte anxié- té et un comportement d’évitement de la cause de la peur, réduisant la capacité d’agir de la personne. Gé- néralement, la personne souffrante comprend que sa peur est infondée, mais elle est incapable de la maîtri- ser, elle a peur de l’objet de sa pho- bie, mais également des symptômes d’attaque de panique qu’elle peut provoquer. • Les schizophrénies  : l’un des troubles mentaux les plus sévères et le plus communément associé aux symptômes psychotiques. La schi- zophrénie a été décrite comme une fragmentation de la pensée, elle a un impact sur la pensée, les émotions, le comportement, et la personne qui en souffre est affectée dans plusieurs fonctions fondamentales de base. Ses symptômes peuvent inclure des hallucinations et des délires, une parole et un comportement désor- ganisés, l’apathie et l’absence ou la distorsion des expressions émotion- nelles avec des épisodes psycho- tiques à répétition. Avant d’établir le diagnostic les symptômes doivent être présents pendant au moins un mois. Cette maladie affecte environ 1 % de la population. Le cerveau et la santé mentale Difficile encore de tout expliquer de la dépression et de la psychose mais on est à même de comprendre ce qui dysfonctionne dans le cerveau lorsqu’on souffre d’un trouble. Le siège de la régulation des émotions se trouve dans le cerveau. Elle y est effectuée par le «  centre émotion- nel  », c’est-à-dire le système lim- bique, en relation avec le cortex, la couche la plus externe du cerveau. Lors d’une dépression, la régula- tion émotionnelle ne fonctionne pas correctement, ce qui peut en partie expliquer les désordres. Le système limbique est en surrégime alors que le cortex, en comparai- son, est trop lent et la suractivité du système limbique conduit la per- sonne dépressive à surréagir aux évènements négatifs et menaçants dès lors les sentiments de peur et de détresse sont renforcés. Dans un état dépressif, il est également diffi- cile de s’apaiser de façon normale car les circuits responsables de ce processus ne fonctionnent pas cor- rectement. Enfin, il est plus difficile d’identifier les choses positives à cause du cortex qui dysfonctionne. L’expérience en état de souffrance Les personnes éprouvant un trouble mental ont une qualité de vie dé- gradée et sont la cible de nombreux préjugés, qui entraîne leur margina- lisation. Comment vit-on lorsqu’on souffre d’un trouble psychique  ? Des simulations, des témoignages rappellent que la santé mentale de chacun peut fluctuer, et que certains phénomènes normaux poussés à l’extrême sont proches des troubles mentaux. • La réalité se déforme : des voix bi- zarres parlent, le reflet se déforme, les photos sur le mur se mettent à bouger. Durant deux minutes, l’ex- périence prouve que les personnes atteintes de psychose, peuvent avoir une vision déformée de la réalité et que ceci peut considérablement leur compliquer la vie. • Vivre avec la dépression : la dé- pression constitue une souffrance pour la personne atteinte, mais aussi pour ses proches. Ici, on constate qu’un père atteint de dépression sévère souffre et que cette détresse est ressentie et vécue par toute sa famille. • La chambre des phobies  : l’achluophobie ou peur du noir, l’acrophobie ou peur du vide et la claustrophobie ou peur des espaces confinés sont représentées dans cet espace. Une pièce fermée, la lu- mière s’éteint et c’est le noir com- plet. La lumière se rallume et le sol semble se dérober, les murs de la pièce se rapprochent et l’espace de- vient de plus en plus étroit. • Miroir de l’image de soi : dans une cabine, un drôle de miroir, permet au visiteur d’ajuster l’image qu’il se fait de son corps puis il se rend compte qu’il peut en avoir une vi- sion déformée. Les personnes qui souffrent de troubles alimentaires ont une représentation singulière de leur propre corps qui les conduit à se sous-alimenter ou se suralimenter. • Testez-vous  : des tests sont pro- posés pour évaluer la mémoire de travail, le raisonnement logique, la reconnaissance des émotions, Un retour très visuel sur le traitement des maladies psychiques. 1138-P10 a 14 mental OK.indd 131138-P10 a 14 mental OK.indd 13 09/09/16 15:4609/09/16 15:46
  • 14. Société 14 les tendances à l’addiction… Les points forts de chacun sont mis en avant. • Le schizophone : l’artiste français Pierre-Laurent Cassière a conçu ce drôle de casque ou « schizophone » qui déspatialise les sons, pour que le visiteur se rende compte de l’effet produit par la déformation des per- ceptions (souvent présente dans les psychoses). • Parcours de vie : dans un décor in- time sont diffusés cinq témoignages de personnes souffrant de troubles mentaux : Marie-Aude qui vit avec un trouble bipolaire, Denis avec un TOC sévère, Irène souffrant de troubles alimentaires, Julien d’ad- dictions et Valérie qui est devenue médiatrice en santé pair. Chacun raconte comment il a accepté son trouble et de quelle manière il vit avec aujourd’hui Soyons fous Promouvoir le bien-être mental, lutter contre les discriminations et la stigmatisation, favoriser la prévention des troubles mentaux sont devenus des priorités de santé publique. Il existe différentes ma- nières de promouvoir le bien-être mental. La créativité et l’expression des émotions sont des outils acces- sibles à chacun d’entre nous. À cha- cun son grain de folie… et que tous l’expriment ! • Dansez comme des fous  : au centre de l’exposition, une piste de danse surmontée de chapeaux insolites vous invite à danser. Ces couvre-chefs munis de capteurs de mouvements diffusent des chansons évoquant la folie lorsque le public danse et font silence lorsqu’il ne bouge plus. • Reconnaître une émotion : c’est la base de l’interaction avec ses sem- blables, qu’il s’agisse des siennes ou de celles des autres, cela per- met d’être en lien avec autrui. Les visiteurs sont invités à faire devi- ner l’émotion qu’ils miment aux autres… Colère, joie, dégoût, tris- tesse ou peur. •  Le broyeur de soucis  : qui n’a jamais rêvé de voir ses soucis se broyer… Le visiteur écrit sur une feuille de papier ses sujets de pré- occupation, qui sont ensuite broyés dans une étrange machine, après un voyage à travers des tuyaux transpa- rents. Cet élément insiste sur le fait que savoir identifier et formuler ses soucis est primordial afin qu’ils ne deviennent pas trop envahissants. • Avez-vous peur ? Il fait nuit. Des yeux lumineux et inquiétants appa- raissent sur les murs. Il s’agit alors de chasser ces cauchemars grâce à une interface Kinect. Une fois le « monstre » touché, il se révèle être un animal inoffensif et disparaît. Faire face à ses peurs soulage, et affronter ce qui est difficile est une capacité qui se travaille. • Est-ce moi ? À quoi ressemble-t- on, le visage déformé comme le cé- lèbre tableau de Munch « Le cri », qui évoque la représentation des « fous » dans l’art et la manière dont elle influence encore aujourd’hui les préjugés. • Laissez parler votre corps  : la peur, la joie, la colère, la tristesse. À l’aide de grands masques blancs, on mime l’émotion avec son corps, face à un miroir pour observer le résultat. Cette expérience est un re- flet de l’expression corporelle qui constitue l’un des outils utilisés par l’art thérapie comme l’art plastique ou le théâtre. La folie, c’est parfois une autre façon de regarder le monde… Témoignages « Voilà, j’ai fait des séjours en hôpital psychiatrique et je peux être thérapeute aujourd’hui, et ça me sert, et je me sens… je ne dirais pas “normale” mais en tout cas intégrée dans la société ». Irène, atteinte de troubles alimentaires « Depuis que je suis abstinent, c’est une vraie liberté que j’ai, c’est absolument géant  : avant, les oiseaux, les couleurs du ciel, je n’appréciais absolument pas et aujourd’hui, je réapprends à vivre et ça c’est formidable. » Jérôme, atteint de troubles de l’addiction «  Le jour où j’ai compris que j’étais bipolaire, j’étais quelque part rassurée parce que je me disais : je vais enfin avoir un traitement qui sera adapté et peut être que ça va mettre fin à toutes ces années d’errance où j’en avais marre d’être mal et de ne pas savoir de quoi serait fait demain. » Marie-Aude, atteinte de troubles bipolaires Rens. sur http://www.cite-sciences.fr/ 1138-P10 a 14 mental OK.indd 141138-P10 a 14 mental OK.indd 14 09/09/16 15:4609/09/16 15:46
  • 15. L’Itinérantn°1138—Dujeudi15septembre2016 L’Iti îledeFrance Sommaire page 20: Le Médiateur de la Ville de Paris remet son rapport annuel page 22: Le Francilien prend la K page 24: La semaine de la mobilité en Seine-et-Marne page 25: Journée du cheval au haras de Jardy page 27: Le nouveau conservatoire Nina Simone de Romainville page 29: Les rendez-vous du Conseil municipal des enfants de Vincennes F ort de sa capacité d’innovation, le Stif accompagne l’évolution des modes de vie des voyageurs et des territoires avec un nou- veau mode de transport, le câble urbain. Moderne et écologique, ce moyen de déplacement améliorera la qualité de ser- vice offerte aux voyageurs. Conformément à l’engagement deValé- rie Pécresse, le Stif innove « en soute- nant, en lien avec les collectivités concernées, de nouvelles formes de transports propres et peu coûteuses, comme les téléphériques urbains ». Pre- mier acte: l’examen du projet de télé- phérique reliant Créteil et Villeneuve- Saint-Georges. Un moyen de transport qui s’intègre parfaitement au milieu urbain Longtemps limité à la desserte touris- tique en milieu montagnard, le câble, ou téléphérique urbain, émerge de plus en plus dans les villes, et se développe dans les grandes métropoles internatio- nales comme Londres, Barcelone, New York, Ankara ou Rio. Plusieurs projets sont à l’étude en France. Le plus abouti est celui de Brest qui consiste en un téléphérique traversant la rade de Brest et dont la mise en service est prévue à l’automne 2016. Nouvelle forme de transport propre et à l’infrastructure peu coûteuse, les diffé- rents types de câbles urbains apportent de nombreuses solutions pour améliorer les réseaux de transports en commun en zone urbaine. Capable d’assurer une forte fréquence avec des passages réguliers de cabine, la capacité de ce type de ligne peut attein- dre 5000 voyageurs par heure et par Sûr, accessible à tous et durable, le Téléval répondra aux besoins de la population en matière de transports collectifs rapides et réguliers. D.R. VAL-DE-MARNE Le Téléval en marche J 1138-P15 a 29_ITI 12/09/16 15:21 Page15
  • 16. L’Itinérant n° 1138 — Du jeudi 15 septembre 2016 • 16 sens selon les technologies (monocâble, bicâble ou tricâble). Une capacité qui tend vers celle d’une ligne de tramway. Complémentarité avec les autres modes de déplacement Le câble est un mode complémentaire aux autres modes de transport et peut s’avérer pertinent lorsque les autres modes ne sont pas appropriés, en parti- culier lorsque: • le volume de trafic attendu est de l’or- dre de celui d’un bus en site propre ou d’un tramway; • le territoire est marqué par des cou- pures physiques, naturelles (fleuve, relief…) ou anthropiques (faisceau d’infrastructures…) dont le franchisse- ment implique des ouvrages d’art coû- teux ou des détours importants. Il per- met alors de limiter le coût d’investissement pour la création d’un mode de transport et de réduire les durées de trajet par rapport aux modes alternatifs plus répandus. Par ailleurs étant intégralement élec- trique, le câble urbain respecte parfaite- ment l’environnement et n’induit aucune pollution localement: le trans- port par câble est identifié par le Gre- nelle I comme une des alternatives per- formantes pour lutter contre les gaz à effet de serre. Afin de minimiser l’im- pact sonore, des systèmes d’isolation des stations, d’absorption des vibra- tions et des « pièges à bruit » efficaces sont mis en place. Une stratégie globale de développe- ment du câble en Ile-de-France Compte tenu des nombreux bénéfices attendus par ce nouveau moyen de trans- port, le Stif a initié une première étude sur la perception du transport par câble par les Franciliens (étude en cours). Les premières analyses montrent que parmi les caractéristiques du câble, cer- taines sont considérées par tous les Franciliens comme des atouts: la faci- lité de déplacement qu’il offre, le gain de temps et la garantie du temps de transport, son confort, le fait qu’il per- mette de desservir des endroits diffi- ciles à atteindre autrement, le sentiment d’évasion et son côté innovant. Grâce aux études du premier projet de télécabine d’Ile-de-France qui assu- rera la liaison entre Créteil – Limeil- Brévannes et Villeneuve-Saint- Georges, le Stif a développé une bonne expertise de ce type d’infrastructures qui va ainsi pouvoir être mis à profit pour l’ensemble de l’Ile-de-France, dans le cadre du déploiement d’une stratégie plus large en matière de trans- port par câble aérien. Il va ainsi conduire deux nouvelles études visant à préciser cette stratégie: • une analyse des différents projets, de leur opportunité et de leur faisabilité au 1er semestre 2017; • une analyse plus spécifique pour la desserte du plateau de Saclay dans le cadre d’une étude globale de la desserte de la partie Est du plateau à l’automne 2017. Le premier projet francilien entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges Le téléphérique urbain entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges via Limeil- Brévannes et Valenton est le premier projet à l’étude lancé sur le territoire francilien, il portera le nom d’exploita- tion de Câble A et sera en concertation publique du 26 septembre au 28 octobre 2016. Porté depuis 2008 par les collectivités locales notamment les communes et le département du Val-de-Marne, sous le nom de Téléval, ce projet répond à plu- sieurs objectifs majeurs du territoire: • répondre à un besoin de liaison en transports collectifs entre Créteil et l’ensemble formé par les communes de Limeil-Brévannes, Valenton et Ville- neuve-Saint-Georges; • développer une offre de transport fia- ble, capacitaire, accessible, confortable et respectueuse de l’environnement; • désenclaver le plateau qui s’étend sur Limeil-Brévannes, Valenton et Ville- neuve-Saint-Georges en le liant aux pôles environnants, notamment Créteil; • améliorer la liaison vers le réseau (Métro ligne 8 et ligne 15 du Grand Paris Express à terme); • accompagner le développement urbain de ce territoire et la redynamisa- tion des quartiers en difficulté; • proposer une alternative aux axesLe Téléval devrait relier Créteil Pointe-du-Lac au Bois Matar de Villeneuve-Saint-Georges. CD94 J 1138-P15 a 29_ITI 12/09/16 15:03 Page16
  • 17. L’Itinérant n° 1138 — Du jeudi 15 septembre 2016 • 17 routiers locaux avec le développement des transports collectifs et des modes actifs. L’itinéraire de ce projet de transport par câble aérien est de 4,5 kilomètres, et permettra de relier Créteil Pointe- du-Lac (terminus de la ligne 8 du métro) au Bois Matar situé à Ville- neuve-Saint-Georges, en desservant les communes de Limeil-Brévannes et Valenton. Pour le premier projet francilien, une présence humaine à chacune des sta- tions permettra d’assurer la sécurité, la gestion des flux et l’assistance aux usa- gers. En outre, les stations favoriseront l’intermodalité en optimisant les liai- sons avec le réseau existant (métro et bus) et l’implantation d’espaces Véligo et de stationnement vélos. Enfin, s’agissant de l’accessibilité, des ascenseurs seront installés et les mon- tées et descentes des cabines seront facilitées par des arrêts complets en station (plutôt qu’une circulation à vitesse réduite). D’après les premières estimations qui ont été établies, à l’heure de pointe du matin, le nombre d’utilisateurs de la ligne devrait approcher entre 700 voya- geurs et 1800 voyageurs à l’horizon de la mise en service de la ligne 15 Sud, pour une fréquentation journalière esti- mée entre 6000 et 14000 utilisateurs. Les cabines, de 10 places, auront une fréquence d’arrivée toutes les trente secondes environ, et l’amplitude horaire de la ligne sera concordante à celle de la ligne de métro 8. Le coût de réalisation du projet de transport est estimé à environ 120 M€, selon les différentes variantes et confi- gurations des stations. Le téléphérique urbain, la solution crédible Grâce au Téléval, les conditions de déplacement de dizaines de milliers d’habitants seront nettement amélio- rées. Le secteur concerné par le projet fait aujourd’hui face à une carence en matière de transports collectifs. À titre d’exemple, une unique ligne de bus permet de relier les centres-villes de Valenton, Limeil-Brévannes et Créteil (ligne K), avec des temps de parcours très variables en raison des aléas de la circulation routière. La forte saturation des axes routiers locaux pénalise la mobilité quoti- dienne des habitants et salariés, géné- rant des nuisances environnementales conséquentes. Pour relier ces terri- toires, toutes les études réalisées plé- biscitent le téléphérique urbain. En effet, les multiples coupures urbaines qui morcellent ce territoire (grande ceinture ferroviaire, gare de triage, chantier combiné de Valenton, RN 406 et RD 60, entrepôts logistiques, lignes à haute tension, etc.) justifient le recours à ce mode. Innover pour la mobilité en Val-de- Marne Sûr, accessible à tous et durable, le Téléval est un projet utile, qui répondra aux besoins de la population en matière de transports collectifs rapides et régu- liers. • Un mode de transport efficace et sûr: aussi performant qu’un métro ou un tramway, ce mode de transport inno- vant est de plus en plus présent en ville. Le téléphérique urbain est aussi l’un des systèmes de transport les plus sûrs, devant l’avion et le train. • Un usage adapté à la ville: le téléphé- rique urbain est différent des appareils conçus pour la montagne. En ville, les cabines, stations et appuis du téléphé- rique sont, dès leur conception, adaptés aux besoins et aux usages urbains (intégration paysagère de qualité, amplitude horaire large, capacité suffi- sante, résistance aux incivilités, etc.). Un mode de transport régulier, rapide et efficace Toutes les expériences internationales ont démontré l’efficacité des téléphé- riques urbains et donnent entière satis- faction aux usagers! Le Téléval assu- rera une desserte efficace du secteur, grâce à: • une régularité exceptionnelle, compa- rable aux métros automatiques de der- nière génération. Les cabines s’arrêtent régulièrement en station, assurant une fréquence élevée, adaptée aux besoins; • une vitesse comparable aux tram- ways: le Téléval offrira des gains de temps considérables, de 30 minutes et plus par jour pour des milliers d’usa- gers; Les temps de parcours seront ainsi divisés par deux ou trois aux heures de pointe, par rapport aux transports col- lectifs actuels. Par exemple, moins de 15 minutes seront nécessaires pour rejoindre directement, depuis le pla- teau villeneuvois, la station de métro Créteil – Pointe-du-Lac (contre plus de 35 actuellement, avec une correspon- dance). Un levier de développement urbain et économique Les 4 stations du Téléval assureront de nouvelles dessertes de proximité pour Correspondances Grâce à un maillage efficace avec le réseau de transport régional, le Télé- val multipliera les possibilités de correspondances. Le Téléval sera en correspondance avec: • la ligne 8 du métro (avec une rame toutes les 2 minutes à Pointe-du-Lac aux heures de pointe); • 5 lignes de bus: 117, K, 23, J1-J2 et G1-G2; • le 393, bus à haut niveau de service (toutes les 5 minutes aux heures de pointe); •fin 2013, la nouvelle gare RER D Créteil-Pompadour sera mise en ser- vice et facilement accessible avec le 393 et le Téléval. • le Téléval rapprochera les habi- tants du réseau francilien de trans- port et notamment du métro en rocade Grand Paris Express à Cré- teil-L’Échat. • le Téléval, qui sera connecté au pôle multimodal de la Pointe-du- Lac permettra d’accéder plus facile- ment à Paris et au reste du départe- ment. Aujourd’hui, 50 % des salariés du plateau travaillent à Cré- teil et dans le reste du département et 25 % travaillent à Paris, générant ainsi des flux importants. J 1138-P15 a 29_ITI 12/09/16 15:03 Page17
  • 18. L’Itinérant n° 1138 — Du jeudi 15 septembre 2016 • 18 les habitants et salariés du Val-de- Marne, permettant: • le désenclavement de quartiers den- sément peuplés, comme le Bois Matar et le Plateau à Villeneuve-Saint- Georges, Saint-Martin et l’Île-de- France à Limeil-Brévannes; • le développement urbain et écono- mique des projets en cours: les Zac des Sarazins Sud à Créteil, l’écoquartier des Temps durables, l’opération de rénovation urbaine de Saint-Martin à Limeil-Brévannes ou encore les 1000 nouveaux lotissements du plateau de Villeneuve-Saint-Georges; • l’accès aux pôles d’emplois et de for- mation comme le centre de formation et de logistique de la Brigade des Sapeurs-pompiers de Paris, qui sera implanté dès 2014 à Valenton et Limeil-Brévannes (1300 emplois nou- veaux). Un mode de transport parmi les plus sûrs existants Les téléphériques urbains font partie des systèmes de transport les plus sûrs au monde, devant les transports ferro- viaires et aériens (loi Grenelle I). Depuis leur apparition dans les années 1870, plus de 4000 appareils à câble ont été réalisés en France, qui fait figure de référence internationale dans ce domaine. Les études du Téléval intègrent toutes les exigences de sécurité nécessaires. Les mesures prises permettront notam- ment de faire face à une fréquentation élevée, aux incivilités, aux aléas d’ex- ploitation, etc. À bord des cabines, les passagers pour- ront voyager sereinement notamment grâce à la vidéosurveillance et l’appel radio pour avertir le personnel en sta- tion. Des dispositifs de protection évitent tout jet d’objet depuis les cabines vers l’extérieur. En station, la présence humaine assurera l’accueil, la surveil- lance et l’orientation des usagers. La législation impose des mesures de sécurité importantes après la mise en service: contrôles quotidiens, visites annuelles et pluriannuelles des instal- lations. Ces dispositifs de vérification du système offrent une sécurité opti- male, quelles que soient les conditions météorologiques ou la fréquentation. Un projet au service de tous les usa- gers Le Téléval assurera un accès facile pour tous les voyageurs : piétons, cyclistes, personnes à mobilité réduite ou encore usagers des transports col- lectifs. Il disposera de stations et de cabines intégralement accessibles, indispensa- bles à l’accueil des personnes à mobi- lité réduite. Par exemple, un ascenseur permettra d’accéder facilement aux quais des stations. Dotées de larges portes et accessibles de plain-pied, les cabines pourront accueillir en toute sécurité les usagers aux stations. L’ac- cès sera ainsi optimisé pour les per- sonnes âgées, malvoyantes ou en fau- teuil, mais aussi pour les parents accompagnés de poussettes, etc. Les paquets volumineux et les vélos pour- ront être facilement transportés. Des cheminements et une signalétique adaptés permettront de faciliter les cor- respondances. L’accès de tous au Téléval passe aussi par la tarification régionale. Ainsi, les abonnements habituels, comme les Pass Navigo etAméthyste, permettront d’emprunter le Téléval. Le Téléval assurera également un niveau de confort élevé, grâce à un matériel très silencieux et une grande stabilité des cabines. Il offrira aux usa- gers la quasi-assurance de voyager assis, y compris aux heures de pointe. La simplicité d’utilisation participe à la qualité du voyage, tout comme les annonces d’information, le chauffage et la ventilation à bord des cabines. Un mode de transport respectueux de l’environnement Les transports par câble, dont les télé- phériques, sont promus par la loi Gre- nelle I. Matériel roulant entièrement électrique, équipements alimentés par l’énergie solaire… les téléphériques urbains ne produisent pas d’émissions de gaz à effet de serre! En l’absence de motorisation embar- quée, les cabines sont silencieuses et préservent ainsi le calme aux abords de la ligne, dans les cabines et en stations. Peu consommateur d’espace, le Télé- val est ainsi respectueux de la ville, de la faune et de la flore. Les collectivités portent une attention particulière à l’intégration paysagère et à l’insertion urbaine du projet. Celle-ci passe notamment par la préservation du cadre de vie des riverains. Les réserves foncières publiques permettent d’opti- miser le tracé afin d’éviter toute proxi- mité avec les habitations. L’aménage- ment de la coulée verte Tégéval participera également à l’intégration paysagère du téléphérique urbain dans la traversée de Limeil-Brévannes. Le Téléval permet de relier les nom- breux espaces verts du territoire, comme le lac de Créteil, le parc Saint- Martin, mais aussi les bois des Car- rières, de Grandville et Colbert. Unique en Ile-de-France De nombreux téléphériques urbains ont fleuri à travers le monde depuis le début du XXe siècle, à commencer par la France. L’un des premiers téléphériques, à Grenoble (photo), relie depuis 1934 le centre-ville au fort de la Bastille. Depuis dix ans, plus de 30 appareils urbains ont été mis en service, principalement au sein de métropoles, comme New York, Barcelone, Londres et Rio de Janeiro. Aujourd’hui absent de la région, le téléphérique constitue donc une innovation majeure en termes d’« utilisation urbaine ». Sa vocation purement urbaine et l’at- tention portée à son intégration pay- sagère feront ainsi du Téléval un objet unique, valorisant et innovant. J 1138-P15 a 29_ITI 12/09/16 15:03 Page18
  • 19. L’Itinérant n° 1138 — Du jeudi 15 septembre 2016 • 19 Paris dans ses arrondissements CRÉATION Politique de soutien aux artistes A fin de maintenir ce dynamisme créatif, Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris, en déplacement au Grand Parquet pourlelancementdunouveauprojet,aréaf- firmé le soutien de la Ville aux équipes artistiques qui « travaillent et créent dans la capitale et contribuent ainsi à faire vivre l’offre parisienne qui attire des publics et des artistes du monde entier ». Pour améliorer les conditions de travail et de diffusion des artistes, Paris crée une nouvelle fabrique culturelle pour l’ac- cueil et la création: le nouveau Projet du Grand Parquet. Située dans 18e arrondis- sement, cette nouvelle maison d’artistes accueillera tout au long de l’année des équipes en résidence pour des temps de création, de recherche et de diffusion. Paris a confié en 2016 la direction de cet équipement à l’équipe du Théâtre Paris Villette. Sous l’impulsion de Valérie Dassonville et d’Adrien de Van, ce lieu permettra de combiner un projet de créa- tion artistique contemporaine, véritable lieu de convivialité, ouvert sur le terri- toire, avec un projet culturel fort. « Ce nouveau projet confirme notre volonté de développer des lieux de fabrique culturelle à Paris pour que notre capitale soit une ville toujours plus ouverte, portée par le dynamisme et l’imaginaire des artistes en création. Nous ouvrirons ainsi trois nouvelles fabriques culturelles durant la manda- ture, en créant ou transformant des sites existants pour permettre aux artistes de disposer de temps et d’espace pour créer, au contact des Parisiens », a annoncé Bruno Julliard. Le nouveau projet du Grand Parquet, fait suite à l’ouverture de la Villa Vassilieff, en février 2016 dans le 15e arrondisse- ment dédié à l’accueil en résidence de plasticiens. Cette politique s’appliquera à toutes les disciplines puisque Paris inau- gurera en janvier 2017 le nouveau projet de Laetitia Guedon, les Plateaux sau- vages, dans le 20e arrondissement. Une nouvelle fabrique culturelle, consacrée aux arts du cirque, sera également lancée en 2018 dans le 13e arrondissement. Ces nouveaux équipements municipaux seront de véritables espaces de travail, de résidence et de diffusion associant une offre de pratiques amateurs, permettant un travail approfondi avec les habitants et le territoire. 800000 € consacrés aux projets de création et de diffusion des artistes Paris soutient les équipes artistiques dans leur démarche créative par la mise à dis- position de nouveaux moyens financiers. Paris s’engage ainsi à financer dès la ren- trée 2016 des projets de création et de dif- fusion sur le territoire parisien, toutes disciplines confondues – musique, spec- tacle vivant et arts visuels – à hauteur de 800000 € par an sur deux dispositifs majeurs. Une aide à la diffusion ouverte aux dépenses nécessaires à la création Pour enrichir toujours plus la diversité de l’offre parisienne et permettre aux artistes d’approfondir leur travail de création, Paris consolide son dispositif de soutien à la création et à la diffusion. D’un montant maximum de 15000 €, ces aides permettront aux artistes de financer une création n’ayant jamais été diffusée à Paris et d’accompagner ainsi la « prise de risque » et la diversité artistique. Une aide consacrée aux résidences de création artistique et culturelle Ce nouveau dispositif vise à soutenir les artistes en leur offrant un temps de travail pour la création et la recherche, tout en les incitant à développer des projets de médiation en lien avec le public (public scolaire, amateur, etc.). D’un montant maximum de 20000 €, ces nouvelles aides permettront de démultiplier les pro- jets de résidences artistiques à Paris et de faire participer les Parisiens au processus de création. Chaque année, les équipes artistiques pourront soumettre leur projet à la Ville de Paris. Plusieurs commissions seront organisées chaque année, composées de représentants de la Ville et de la profes- sion, par discipline, afin de sélectionner les projets qui bénéficieront de cette aide. Le Grand Parquet accueillera tout au long de l’année des équipes en résidence pour des temps de création, de recherche et de diffusion. D.R. 1138-P15 a 29_ITI 12/09/16 15:03 Page19
  • 20. L’Itinérant n° 1138 — Du jeudi 15 septembre 2016 • 20 SERVICE PUBLIC Le Médiateur remet son rapport annuel N ommé en juillet 2014, Éric Fer- rand, Médiateur de la Ville, a remissonrapportannuelàAnne Hidalgo,mairedeParis.Cerap- portconstitueunguideexigeantpourfavo- riser une meilleure compréhension du ser- vice public parisien auprès des usagers et améliorerlesdispositifsenfaveurdesPari- siens. « Éric Ferrand a mené depuis 2014 un travail de modernisation des outils de la médiation à Paris qu’il convient de saluer. Le médiateur et son équipe proposent une voiederecoursamiable,gratuiteetefficace, accessibleàtous.Lemédiateurnouspermet aussi d’améliorer chaque année davantage la qualité du service public », a saluéAnne Hidalgo. Les propositions 2016 Urbanisme •Réduire au strict minimum prévu par la réglementation, le nombre d’exemplaires dedossiersexigésparlaDirectiondel’ur- banisme pour l’instruction des autorisa- tions de construire. • Dématérialiser les procédures de demande des autorisations d’urbanisme. Formalités •Remplacer la mention « nom de jeune fille » par « nom de naissance » dans tous les formulaires administratifs, par cohé- rence avec la loi du 18 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe. •Égaliser la durée du préavis de départ des enfants en crèche imposée aux parents (1 mois) avec celle qui s’applique aux crèches elles-mêmes (1 semaine).(1) Handicap •Améliorer l’accessibilité des cimetières historiques intra-muros aux personnes handicapées et à mobilité réduite par des aménagements légers (abaissement de trottoirs, enlèvement d’obstacles, restau- ration et entretien des sols stabilisés, ins- tallations de rampes amovibles). •Mettre en place une signalétique rappe- lant les conditions d’accès prioritaire aux lieux publics pour les personnes handica- pées ou à mobilité réduite et leurs accom- pagnants.(1) • Sensibiliser les personnels des centres d’animation supervisés par la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) à l’ac- cueil et la prise en compte des personnes en situation de handicap par des forma- tions spécifiques.(1) • Lors d’une demande de renouvellement de la Prestation de compensation du Han- dicap auprès de la MDPH, le versement de cette allocation est suspendu par la Ville pendant l’instruction, parfois pen- dant plusieurs mois, en dépit des progrès réalisés dans ce domaine. Quand un han- dicap a un caractère permanent incontes- table, il serait possible de maintenir le versement de l’allocation au moins pour partie, sans préjudice pour la Ville. Logement • Délivrer une quittance de loyer détaillée aux locataires des résidences du CAS-VP au lieu d’états exécutoires en faisant apparaître clairement la justification des arriérés réclamés, le cas échéant. • Tenir compte de l’ancienneté des demandes de logement à situation égale par ailleurs en attribuant un certain nom- bre de points de pondération dans le cadre du système de critères de la cotation. Stationnement • Limiter l’abonnement résidentiel à un seul véhicule particulier par personne (illimité actuellement), sauf pour les pro- fessionnels afin de mieux contrôler le parc des véhicules résidentiels. • Accorder a tout la possibilité d’obtenir un abonnement résidentiel pour tout véhi- cule, qu’il soit de fonction, loué ou prêté. En effet, imposer d’être propriétaire d’un véhicule immatriculé à l’adresse de rési- dence entraîne des inégalités entre les résidents parisiens, alourdit la procédure et engendre des effets pervers tels que d’inciter à l’utilisation des véhicules de fonction pour les déplacements non pro- fessionnels, en particulier le samedi, en fin de journée et pendant les congés des intéressés ou à préférer posséder un véhi- cule plutôt que de le louer.(1) • Produire obligatoirement l’avis de taxe d’habitation de la résidence principale pour obtenir une carte de résident génère aussi diverses situations d’exclusion (conjoint ou concubin, enfants majeurs rattachés, personnes hébergées, en cham- bre meublée où bénéficiant d’un loge- ment de fonction). En outre, les per- sonnes exonérées de la taxe d’habitation ne reçoivent pas d’avis, ne peuvent pro- duire de justificatif et se trouvent discri- minées. Toute autre preuve de domicilia- tion habituelle (quittance, certificat d’hébergement, avis d’imposition sur le revenu…) doit ainsi pouvoir être prise en compte, même éventuellement l’inscrip- tion sur la liste électorale ou la carte Ima- ginR afin de résorber les cas d’exclusion et de supprimer l’inconfort et l’inégalité tarifaire des cartes limitées à un an et renouvelables en principe une seule fois. • Supprimer le support en plastique de l’abonnement résident au profit d’une attestation imprimable afin de réduire les délais et le coût de délivrance des cartes dans la mesure où les terminaux de contrôle par l’immatriculation dont dis- posent les ASP permettent de vérifier l’acquittement du droit de stationnement dématérialisé pour tout véhicule. • Expérimenter la possibilité d’accorder deux (voire plusieurs) abonnements rési- dentiels pour un même véhicule afin de favoriser l’autopartage. Paris dans ses arrondissements 1138-P15 a 29_ITI 12/09/16 15:03 Page20
  • 21. L’Itinérant n° 1138 — Du jeudi 15 septembre 2016 • 21 • Créer un tarif de stationnement « Tou- risme » à la journée, valable uniquement dans les zones de stationnement résiden- tielles (voies mixtes) afin de réduire les rotations et déplacements superflus. • Inclure les deux côtés des voies situées en limite d’arrondissement ou de zone de stationnement résidentielle dans un seul et même secteur tarifaire afin de limiter le risque de confusion des usagers qui utili- sent les horodateurs.(1) • Développer le profil « professionnels » de l’application Pmobile ou proposer une application dédiée. • Améliorer l’application P.mobile en y ajoutant une carte permettant de géoloca- liser les horodateurs et d’afficher les codes tarifs et les prix, ainsi que, pour les résidents, d’afficher les zones de station- nementrésidentiellesautoriséesetlecode correspondant. Délivrer systématique- ment par SMS gratuit une preuve de paie- ment et donner accès à un récapitulatif du compte via l’application. Intégrer la gra- tuité du stationnement les jours de pollu- tion. Sécuriser les paiements avec une confirmation par SMS de l’autorisation de prélèvement. Prévoir un avertissement en cas de paiements multiples sur un même créneau ainsi qu’en cas d’incom- patibilité du tarif souscrit avec le profil de l’usager (abonné vs non-abonné). • Mettre en place une « hotline » d’assis- tance par téléphone et par mail (type Facil’famille) ayant accès à l’ensemble des données des comptes pour traiter rapidement et efficacement les réclama- tions qui résultent des dysfonctionne- ments du système d’abonnement ou de l’application P.mobile. En attendant la stabilisation et l’amélioration du système, reconnaître la validité de la carte de rési- dent dès la date d’encaissement du paie- ment et accepter les contestations d’amendes au vu d’un relevé bancaire, au moins pour les tickets hebdomadaires. Circulation • Accorder par dérogation une autorisa- tiondecirculationauxvéhiculesspéciale- ment aménagés pour les personnes handi- capées concernés par la restriction de cir- culation applicable à partir du 1er juillet 2016. • Accorder par dérogation une autorisa- tion de circulation aux véhicules légers concernés par la restriction de circulation applicable depuis le 1er juillet 2016 quand ils sont immatriculés en collection ou quand ils sont destinés à l’approvisionne- ment des marchés parisiens comme c’est déjà le cas pour les véhicules de transport de marchandises de plus 3,5 tonnes. Transports collectifs •Accorder le bénéfice du forfait Imagin'R aux jeunesVolontaires du Service civique qui, lorsqu’ils ne sont pas scolarisés ou étudiants, s’en trouvent actuellement exclus, alors que n’étant pas non plus salariés et dépourvus de revenus, leur accès au dispositif peut s’en trouver limité si ce n’est dissuadé. • Négocier le dézonage du forfait de transport Navigo Émeraude/Améthyste annuel consenti aux personnes âgées ou ensituationdehandicap.Alorsqueleprix maximum de ce forfait est équivalent à celui du forfait Imagin’R ou à la part du passe Navigo à la charge des salariés, il ne permet d’accéder qu’à l’ancienne zone 1-2 sans possibilité d’accéder aux zones 1-5, sauf à s’acquitter du plein tarif. Il convient de corriger cette situa- tion qui représente un frein à la liberté de circulation de la catégorie d’usagers concernée et une altération du principe d’égalité d’accès au service public des transports. Deux-roues • Rappeler sur les bornes Velib’, notam- ment à l’attention des utilisateurs occa- sionnels, les consignes essentielles de sécurité, en particulier l’interdiction de circuler sur les trottoirs en dehors des pistes balisées.(1) • Améliorer les délais d’acceptation des demandes et de versement des subven- tions pour l’achat d’un vélo à assistance électrique qui peuvent atteindre plusieurs mois. • Avertir sur les horodateurs que le sta- tionnement des deux-roues et des véhi- cules sans permis sur un emplacement régulier est soumis au droit de stationne- ment sous peine d’amende. Piscines • Harmoniser le montant des droits d’ac- cès aux piscines concédées avec celui des piscines municipales (cinq des 39 pis- cines parisiennes ont conservé une tarifi- cation spécifique) et rendre également compatibles les abonnements pour per- mettre l’accès des usagers à l’ensemble des 39 équipements indépendamment de leur mode de gestion. •Étantdonnélebasprixdestarifsdespis- cines municipales comparativement aux charges d’exploitation, il serait justifié de revoir certaines catégories d’exonération (agents municipaux, Paris Pass famille, titulaires du navigo Emeraude-Amé- thyste) en envisageant la prise en compte des revenus. • Créer un tarif réduit adapté ou la gratuité pour les enfants mineurs de parents pari- siens allocataires du RSA (revenu solida- rité active) car seuls les adultes bénéfi- cient actuellement d’une exonération.(1) Périscolaire •Indiquerdanslaréglementationdescen- tres de loisirs et les contrats des anima- teurs, l’interdiction pour ceux-ci d’effec- tuer du baby-sitting pour les enfants dont ils ont la charge dans le cadre de leur acti- vité professionnelle.(1) Divers • Créer un lien téléphonique entre le stan- dard des mairies d’arrondissement et les Caisses des Écoles: afin d’éviter aux usa- gers d’avoir à raccrocher pour les rappe- ler.(1) (1) Cette proposition figurait dans le pré- cédent rapport du Médiateur mais n’a pas encore été suivie d’effet. 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  • 22. L’Itinérant n° 1138 — Du jeudi 15 septembre 2016 • 22 Seine-et-Marne TRANSPORTS Le Francilien prend la K V alérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Ile-de- France et du Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France), Gérald Darmanin, vice-président du Conseil régional Hauts-de-France en charge des transports, des infrastructures de transport, des relations internationales et transfrontalières, du tourisme et de la communication, et Alain Krakovitch, Directeur général de SNCF Transilien ont inauguré l’arrivée du Francilien sur la ligne K de SNCF Transilien. Reliant Paris Gare du Nord à Crépy-en-Valois, ce Francilien traverse largement le dépar- tement de Seine-et-Marne – Claye- Souilly, Mitry-Mory, Compans, Nan- touillet, Juilly, Dammartin-en-Goële, Saint-Mard. Les 12000 voyageurs quotidiens de la ligne K bénéficient depuis le 3 septem- bre de davantage de confort avec leurs 16 trains Francilien qui assureront 100 % des trajets de la ligne. Les trains qui circulaient jusqu’à cette date sur cette ligne (des RIB RIO pour les connaisseurs) avaient plus de 40 ans et, malgré sa robustesse, ce matériel arri- vait en fin de vie. Ils seront entièrement démantelés et certains matériaux pour- ront être recyclés. Le Francilien est un train spécialement conçu pour le réseau SNCF Transilien, construit par Bombardier et financé à 100 % par le Stif pour un montant de 160 M€ pour la ligne K. Les travaux d’adaptation des infrastructures sur la K, communs à toute arrivée de nouveau matériel, ont été réalisés par SNCF Réseau pour un coût global de 24,35 M€. Plus de ponctualité L’arrivée du Francilien sur une ligne se traduit rapidement par un saut de perfor- mance. On estime à 4 points le gain de ponctualité attendu sur la ligne, passant de 88 à 92 %. En effet, le Francilien pré- sente de meilleures performances d’ac- célération, de freinage et de fiabilité. De plus, il dispose d’équipements anti- enrayage particulièrement utiles en automne pour s’adapter aux consé- quences des « feuilles mortes ». La lar- geur des portes des Franciliens étant plus importante que l’ancien matériel, les montées et descentes de celui-ci seront donc facilitées et donc plus rapides, ce qui élimine un facteur de potentiel retard en gare. Plus de confort Le Francilien apporte un véritable confort de voyage: sièges larges, chauf- fage au sol et climatisation performante en été, portes larges qui facilitent les entrées et les sorties, un éclairage zen, de grandes vitres qui font entrer la lumière naturelle. Très important pour les personnes à mobilité réduite, il est accessible de plain-pied depuis le quai, (grâce aux adaptations de quai réalisées par SNCF Réseau). Des aménagements leur sont dédiés dans le train. Le Francilien offre 15 % d’espace sup- plémentaire avec de larges couloirs et propose 944 places assises. Ces trains dits « Boa » sont conçus pour être tra- versés sans encombre d’un bout à l’au- SNCF Inauguration du Francilien sur la ligne K le 2 septembre en présence d’Alain Krakovitch (à g.), DG de SNCF Transilien et Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France et du Stif. En dates • Fin 2013 à début 2014 : lance- ment du projet. • 2014 à début 2015: études. • Fin 2015 à mi-2016: coordina- tion et réalisation des travaux par SNCF Réseau IDF. • Mi-mai 2016 : certificat de conformité du réseau. • Début juin à fin août 2016: essais du train. • Août 2016: autorisation de mise en exploitation commerciale. • 2 septembre 2016 : mise en exploitation commerciale. 1138-P15 a 29_ITI 12/09/16 15:03 Page22
  • 23. L’Itinérant n° 1138 — Du jeudi 15 septembre 2016 • 23 tre, pour trouver une place en un regard, et/ou pour recevoir l’information utile à la poursuite du voyage. Les rames du Francilien effectuent un comptage auto- matique des passagers, ce qui permet d’avoir une vision plus fine des déplace- ments des clients. Conforme aux nou- velles normes, il est plus silencieux tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Point écologie, les rames ont été conçues pour optimiser leur consomma- tion énergétique et elles sont constituées de 90 % de matériaux recyclables. Plus de sécurité La configuration complètement ouverte du Francilien permet à chacun de voir ce qui se passe autour de lui, permet d’assurer d’être vu et génère un fort sentiment de sécurité. La configuration Boa simplifie également le travail des équipes de police ferroviaire, et de médiation. Les trains sont équipés de caméras de surveillance à bord avec enregistrement embarqué. Plus d’information à bord Le Francilien est un train dit « commu- niquant ». Il a été conçu pour répondre aux attentes des clients en matière d’information des voyageurs. Pourvu de larges écrans d’information à bord, il diffuse l’information en temps réel. La desserte du train est affichée sur les différents écrans d’information. En situation perturbée, le centre opéra- tionnel est en mesure de diffuser des informations conjoncturelles directe- ment sur les écrans. Le conducteur est également en mesure de déclencher des annonces préenregistrées ou de pren- dre la parole si nécessaire. Le déploiement du Francilien À fin août, 188 rames sont livrées sur l’Ile-de-France. Le Francilien a été déployé sur la ligne H à partir de décembre 2009, où circulent doréna- vant 82 rames, soit la plupart des rames en service. Les résultats y sont pro- bants: + 6 points de régularité gagnés entre début 2012 et aujourd’hui. La satisfaction des usagers sur la qualité de service a quant à elle augmenté de 11 points dans ce même délai. Les premières rames arrivées sur la ligne L entre Paris et Nanterre Univer- sité l’été 2014 sont également très appréciées. 55 rames sont en circula- tion sur les lignes L et J. Depuis février 2013, la ligne P en est également pourvue sur l’axe les axes Paris Est-Meaux et Coulommiers (35 rames circulent sur la P aujourd’hui). Elles remplacent les rames « Rib-Rio » à un niveau. Les prochaines livraisons de Francilien seront pour les missions Creil-Pontoise de la ligne H en décembre 2016. Le renouveau global des matériels en Ile-de-France avance bien, avec un schéma directeur voté en juillet dernier par le Conseil du Stif prévoyant le renouvellement ou la rénovation de 708 trains. Le parc actuel sera significative- ment modernisé d’ici 2021 sur toutes les lignes. Ce schéma met en œuvre la stra- tégie ambitieuse de modernisation, impulsée par Valérie Pécresse. D’ici la fin de l’année 2016, les pre- mières conventions de financement seront soumises au Conseil du Stif pour: • la rénovation des trains de la ligne B; • l’acquisition de trains nouvelle géné- ration à 2 niveaux pour les lignes E et D (sous réserve de confirmation de la faisabilité par SNCF); • l’acquisition de Franciliens pour les lignes J et L; • l’acquisition des Regio2N pour la ligne N. D’autres conventions de financement d’acquisitions et de rénovations sui- vront dès 2017. La nouvelle génération de trains offrira tout le confort moderne, digne d’une grande métropole comme l’Ile-de- France: vidéoprotection, accessibilité, climatisation, système d’information des voyageurs communicant, comptage automatique des voyageurs, etc. Seine-et-Marne ÉCONOMIE Transmission d’entreprises Gage de pérennité et de bonne santé économique, la transmission d’entre- prises est un enjeu vital pour le déve- loppement des territoires. En Seine-et- Marne, plus de 3500 entreprises devront changer de main dans les 10 prochaines années. Ce sont autant d’opportunités de reprises permettant à de nouveaux entrepreneurs de concrétiser leur projet dans le départe- ment. Ces éléments soulignent l’enjeu que représente la transmission des entreprises sur le tissu économique local et l’emploi. Plusieurs facteurs rentrent en compte dans une transmission d’entreprise: • facteur humain: céder son entreprise s’identifie par abandonner un enfant. Il faut être sûr d’être prêt à vendre; • facteur professionnel: la transmis- sion de métiers, et de savoir-faire; • facteur financier: évaluer le juste prix entre valeur affective et prix de ces- sion. Afin d’aider les cédants d’entreprise, le réseau « Transmettre & reprendre une entreprise en Seine-et-Marne », constitué de plus de 25 acteurs, apporte conseils et accompagnement dans les différentes étapes d’un projet de cession. Le réseau a pour vocation de: •promouvoirladynamiquedelatrans- mission-reprise en Seine-et-Marne; • préparer le dirigeant à la transmis- sion; • promouvoir l’offre de reprise en Seine-et-Marne; • identifier et accompagner les candi- dats repreneurs; • améliorer la lisibilité territoriale et la complémentarité des acteurs parte- naires du réseau. Rens. sur www.seineetmarne.cci.fr/ 1138-P15 a 29_ITI 12/09/16 15:03 Page23
  • 24. L’Itinérant n° 1138 — Du jeudi 15 septembre 2016 • 24 SEMAINE DE LA MOBILITÉ Le Département facilite vos déplacements À l’occasion de la semaine euro- péennedelamobilité,leDépar- tement de Seine-et-Marne vous invite à participer à deux évé- nements majeurs. Grand Paris Express: ses atouts pour la Seine-et-Marne! À l’horizon 2030, le futur métro automa- tique du Grand Paris comprendra près de 200 kilomètres de lignes, dont trois tra- verseront la Seine-et-Marne: les lignes 15 Sud, 16 et 17 Nord, et 68 nouvelles gares, dont quatre sur le territoire: Chelles, Noisy-Champs, Le Mesnil- AmelotetAéroportCharlesdeGaulleT4. Lundi 19 septembre, Jean-Yves le Bouillonnec, président du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris, viendra, avec de nombreux autres acteurs du projet, présenter ses atouts pour la Seine-et-Marne. Les nouvelles interconnexions avec le réseau existant vont non seulement réduire considéra- blement les temps de déplacement mais aussi créer de nouvelles possibilités d’accès à des pôles d’emplois, de santé, d’enseignement supérieur, de culture ou de loisirs pour les Seine-et-Marnais. Pézarches: première station multimo- dale de covoiturage Vous êtes seuls dans votre voiture comme 80 % des automobilistes? Votre voisin, qui se rend peut-être au même endroit que vous pour travailler ou faire ses courses l’est aussi. Pourquoi ne pas faire la route ensemble? Convivial et économique, le covoiturage est idéal pour vos déplacements quotidiens en Seine-et-Marne. N’hésitez plus, pour un trajet occasionnel ou pour vos aller- retour quotidiens, covoiturez! Essayez, vous ne pourrez plus vous en passer! Le Département de Seine-et-Marne accompagne les communes pour créer des stations de covoiturage: Pézarches, Dhuisy, Rebais, Montceaux-les-Meaux et Brie-Comte-Robert… ont déjà leur station. Rendez-vous sur covoiturage77.fr pour trouver la station la plus proche! Située au croisement des RD 231 et 402, la station de covoiturage de Pézarches, offre, en plus de 36 places de stationne- ment et 8 box à vélos, une correspon- dance entre les lignes Seine-et-Marne Express (SME) 1 et 50. À vous de com- biner transports en commun, vélo, voi- ture individuelle et covoiturage pour vos trajets occasionnels ou quotidiens! Son inauguration aura lieu ce 23 septembre. Encourager les usagers à pratiquer des déplacements plus écologiques et économiques. Mobilité intelligente La Semaine européenne de la mobi- lité, qui a lieu chaque année du 16 au 22 septembre, est le moment privilé- gié des collectivités locales pour pro- mouvoir leurs actions de transports et de mobilité innovants et lancer de nouveaux projets. L’objectif est d’en- courager les usagers à pratiquer des déplacements plus écologiques, éco- nomiques et bénéfiques pour tous et pour la planète: marche, vélo, trans- ports en commun, voiture partagée ou véhicule à « bas carbonne ». Les Français sont ainsi invités à repenser leurs modes de déplacement en faveur d’une mobilité plus durable et plus sécurisée. Le thème européen de 2016 est « Mobilité intelligente - éco- nomie performante ». Seine-et-Marne D.R. 1138-P15 a 29_ITI 12/09/16 15:03 Page24
  • 25. L’Itinérant n° 1138 — Du jeudi 15 septembre 2016 • 25 HARAS DE JARDY Journée nationale du cheval Hauts-de-Seine L e Conseil départemental des Hauts-de-Seine accueille ce dimanche 18 septembre la Jour- née nationale du cheval au Domaine départemental du haras de Jardy à Marnes-la-Coquette, premier centre équestre de France. Organisée par le Comitédépartementald’équitationenpar- tenariatavecleConseildépartemental,cette journée dédiée au cheval est l’occasion de mettre le pied à l’étrier pour promouvoir l’équitation sous toutes ses formes et faire découvrir ce sport à un public très large. Au programme: découverte des métiers du cheval, spectacles équestres, bap- têmes à poneys, atelier créatif, visites guidées et le grand prix du "Département des Hauts-de-Seine" du CSI** avec la participation des meilleurs cavaliers français et étrangers. Sous l’impulsion de Pierre Durand, champion olympique de saut d’obstacles aux Jeux olympiques de Séoul en 1988, cette manifestation internationale est l’occasion d’admirer des couples che- vaux/cavaliers de très haut niveau. Pen- dant trois jours, des cavaliers de plus d’une dizaine de nations différentes vien- nent rivaliser sur 3 épreuves par jour. Cette compétition est inscrite au calen- drier officiel de la Fédération internatio- nale d’équitation. Programme • 8h-12h: compétition de saut d’obsta- cles des clubs des Hauts-de-Seine. • 10h-18h – Baptêmes à poney. – Concours de Saut d’obstacles Interna- tional – CSI**/*. – Village des métiers: ostéopathe équin, praticien shiatsu équin, vétérinaire, maréchal-ferrant, sellier, éthologue, den- tiste équin, la brigade équestre, le service formation professionnelle du CREIF… plus de 10 métiers présentés par des pro- fessionnels pour s’informer et échanger avec les hommes et les femmes qui vivent de leur passion du cheval. - Village des clubs d’équitation: Poney- land d’Antony, ACBB Équitation à Bou- logne-Billancourt, Centre équestre de Occasion de mettre le pied à l’étrier pour promouvoir l’équitation sous toutes ses formes et faire découvrir ce sport à un public très large. D.R. En chiffres • Une subvention de 33000 € a été votée en Commission permanente le 20 juin 2016, pour la Journée du Che- val et la Soirée des champions. • Une subvention de 72250 € a été votée en Commission permanente le 20 juin 2016, pour le CSI*/**. • L’aide du Département représente environ 35 % du budget prévisionnel. • 11564 licenciés en 2015 dans les Hauts-de-Seine. • 71,5 % de femmes et 68 % de moins de 17 ans, répartis dans les 14 centres équestres du département dont trois équipements propriétés du conseil départemental des Hauts-de-Seine: – le centre équestre du Domaine départemental du Haras de Jardy (Marnes-la-Coquette); – le centre équestre départemental des Chanteraines (Villeneuve-la- Garenne); – le poney-club départemental de l’Ile Saint-Germain (Issy-les-Moulineaux). J 1138-P15 a 29_ITI 12/09/16 15:03 Page25