1. Les IDE en chiffres
Taïwan était une destination privilégiée des investissements directs étrangers (IDE), l'île bénéficiant d'une
croissance forte soutenue par le dynamisme de la région, d'une population à fort pouvoir d'achat, et d'une
économie à fort contenu technologique. Cependant, depuis ces dernières années, le pouvoir d'attraction de
Taïwan est en baisse constante. Entre 2011 et 2013, le pays a connu des flux sortants nets de l'ordre de 35
milliards USD, principalement en faveur de la Chine. Les flux d'IDE restent parmi les plus bas de la région. Les
activités spéculatives, la hausse des prix de l'immobilier, les lourdeurs administratives et la rigidité du cadre
législatif sont autant de freins à l'investissement. La crise économique mondiale puis la crise de la zone euro et
les difficultés de l'économie américaine ont impacté négativement les flux d'IDE. Cependant, l'Accord-cadre de
coopération économique (ECFA) signé avec la Chine continentale en 2010 a amélioré le
climat d'investissement de Taiwan.
Les formes de sociétés préférées par les investisseurs
Société à responsabilité limitée publique.
Les formes d'établissements préférés par les investisseurs
Joint venture dans le cas d'un partenariat.
Les principaux investisseurs
Alstom, Daewoo International, Dassault Aviation, Intel Microelectronics Asia Ltd, Levi Strauss USA
LLC, American Express Bank Ltd, etc.
choisir d'investir à Taïwan
Les points forts
Les points forts du pays sont :
- Un important tissu industriel et logistique ;
- Une main-d'oeuvre abondante et qualifiée ;
- De fortes capacités en R&D ;
- Un marché financier en pleine essor ;
- Des opérations de logistique efficaces ;
- Une situation géographique stratégique : le pays est une porte d'entrée vers la Chine et les marchés
de l'ASEAN.
Les points faibles
Les points faibles du pays sont :
- Le manque de voie directe de communication avec la Chine ;
- La taille du marché domestique qui est limité;
- Un certaine faiblesse de la protection de la propriété intellectuelle.
Les mesures mises en place par le gouvernement
De nouvelles règlementations assurent des stimulations sous forme de taxes préférentielles pour les
professionnels étrangers employés à Taiwan et ont pour but d'améliorer l'environnement général pour
attirer et recruter des professionnels d'autres pays. Les règlementations, qui ont pour but de régler un
manque général de talents professionnels, devraient bénéficier à près de 3.000 professionnels
étrangers à Taiwan.
Vous trouverez plus d'informations sur le site Invest in Taiwan (investment guide).
Depuis 2009, Taïwan a assoupli les restrictions sur les investissements provenant de Chine
continentale. Actuellement, une proposition a été faite d'établir des "zones économiques franches de
2. démonstration" (FEDZ). Le but de ces zones est de positionner Taiwan comme un centre franc
d'affaires pour la zone Asie-Pacifique.
La conjoncture économique
Après cinq décennies de gestion économique solide, Taïwan est passée du statut d'île agricole pauvre à celui
de puissance économique leader dans la production de marchandises de haute technologie. Taïwan a une
économie capitaliste dynamique dans laquelle le contrôle des investissements et du commerce international
par les autorités diminue graduellement. Structurellement très exposée à l'évolution de l'économie mondiale
(les exportation comptant pour les deux tiers du PIB), l'île subit le ralentissement économique de ses
partenaires commerciaux, notamment de la zone euro et des Etats-Unis. La croissance a été limitée à 2,1% en
2013, essentiellement soutenue par l'augmentation de la demande intérieure. Elle devrait s'élever autour de
3,2% en 2014 avec la reprise des exportations consécutive à la reprise de la demande mondiale.
L'économie taïwanaise subit les conséquences d'un contexte international défavorable, notamment aux Etats-
Unis et en Europe. En septembre 2013, l'île a néanmoins battu son record en exportant pour 7,8 milliards USD
de produits, confirmant son statut de leader mondial pour les produits électroniques. Le président Ma Ying-jeou
réélu en 2012, a annoncé les priorités de son second mandat : réduire les inégalités sociales, créer des
emplois, promouvoir l'innovation et assurer une plus grande participation de Taïwan dans l'intégration
économique régionale. Pour la sixième année consécutive, le budget restera expansionniste en 2014. Le
premier poste est la sécurité sociale (plus d'1/5 des dépenses), suivi de l'éducation, la science et la culture
(environ 1/5 des dépenses), puis la défense. La priorité reste le financement des projets publics, l'équilibre
budgétaire étant secondaire. Alors que les revenus seront en baisse, le déficit budgétaire sera financé par de
nouveaux emprunts et l'émission de nouvelles obligations. A plus long terme, le pays sera confronté aux
problèmes du vieillissement de sa population, de la faiblesse de son taux de natalité, de son isolement
diplomatique et de l'érosion de sa compétitivité commerciale.
Le taux de chômage, qui a frôlé les 6% en 2009, est redescendu autour de 4% et devrait continuer de baisser.
Les principaux secteurs économiques
Le secteur de l'agriculture ne contribue que très modestement au PNB et emploie environ 5% de la population
active. Les principales récoltes de Taïwan sont le riz, la canne à sucre, les fruits et les légumes. Les
ressources naturelles de Taïwan sont limitées et les terres cultivées le sont très intensément.
Le secteur secondaire compte pour une part importante du PNB. Bien que les industries traditionnelles comme
le fer et l'acier, les produits chimiques et la mécanique comptent pour près de la moitié de la production
industrielle, les nouvelles industries sont les plus dynamiques. Taïwan est l'un des fournisseurs les plus
importants au monde de semi-conducteurs, d'ordinateurs et de téléphones portables. C'est aussi le plus grand
fournisseur d'écrans pour ordinateurs.
3. Les services contribuent à près de 70% du PIB et emploient un peu moins de 60% de la population active.
Le pays, qui doit faire face à la relocalisation continue des industries demandant une main-d'oeuvre
nombreuse vers des pays où celle-ci coûte moins cher (en particulier la Chine), devra compter sur de nouvelles
transformations pour passer à une économie basée sur des technologies plus avancées et orientées vers les
services.
Indicateur de liberté économique
Définition
Note :
73.9/100
Classement :
Quasiment libre
Rang mondial :
17/178
Rang régional :
5/25