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Tumeurs hépatiques malignes primitives 
MP Vullierme 
V Vilgrain Tumeurs primitives non biliaires 
Résumé. – Les tumeurs malignes primitives du foie bénéficient d’une très grande avancée dans la précision 
du diagnostic préopératoire, dans l’extension des indications opératoires, en particulier grâce à l’évolution de 
la chirurgie hépatique qui devient très conservatrice. Les traitements percutanés (alcoolisation, 
radiofréquence) ont aussi une place importante. La lésion la plus fréquente est le carcinome hépatocellulaire, 
en particulier du fait de la grande fréquence des hépatites chroniques virales et des cirrhoses éthyliques. La 
tomodensitométrie (TDM) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) permettent d’approcher la 
caractérisation tissulaire avec une grande spécificité pour certaines tumeurs fréquentes. Les tumeurs plus 
rares restent parfois de diagnostic anatomopathologique. Le bilan préopératoire repose sur ces examens, 
ainsi que sur l’échographie avec doppler et l’artériographie pour le bilan des atteintes vasculaires. La 
surveillance postopératoire est réalisée par échographie, TDM et IRM. 
© 2002 Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. 
Mots-clés : foie, tumeurs malignes primitives, carcinome hépatocellulaire, cholangiocarcinome, 
échographie, TDM, IRM, radiologie interventionnelle. 
Tumeurs sur cirrhose 
La cirrhose est un processus progressif et diffus caractérisé par des 
remaniements architecturaux et le développement de nodules dont 
les caractéristiques histologiques sont des nodules de régénération 
bénins, des nodules dysplasiques ou des carcinomes 
hépatocellulaires (CHC). Toutes les causes de cirrhose favorisent la 
survenue de ces nodules, mais la fréquence est variable (tableau I). 
CARCINOME HÉPATOCELLULAIRE 
¦ Anatomopathologie 
Son origine est épithéliale, dérivée des hépatocytes. L’aspect 
macroscopique est, soit nodulaire, soit infiltrant. Plus rarement 
(10 %), la tumeur est multifocale. Le CHC nodulaire grossit en 
comprimant et refoulant le parenchyme. Une capsule est plus 
fréquente autour des CHC nodulaires de taille moyenne et de bas 
grade, et absente autour des CHC de petite taille. La tumeur peut 
être pédiculée. Le CHC infiltrant n’a pas de limite nette et comprime 
peu le parenchyme. La lésion est homogène ou hétérogène avec des 
contingents nécrotiques et hémorragiques, ou des plages de 
fibrose [70]. La microscopie distingue plusieurs grades, selon 
l’architecture, les atypies cellulaires, ces critères étant corrélés avec 
le pronostic et des paramètres cliniques et biologiques. 
– Le grade 1 est le plus différencié, et peut ressembler à un adénome 
atypique. 
– Le grade 2 contient des cellules atypiques trabéculaires ou 
acinaires. 
– Le grade 3 contient des cellules très atypiques arrangées de façon 
macrotrabéculaire. 
– Le grade 4 contient des cellules très atypiques et très 
désorganisées. 
La vascularisation est abondante, artérielle. Les calcifications sont 
rares. Une cicatrice centrale, soit inflammatoire avec des cellules 
inflammatoires de la nécrose ou de l’oedème, soit scléreuse, dense, 
collagène, est possible. 
Il existe des formes histologiques particulières, dont le CHC 
graisseux qui contient des cellules à cytoplasme stéatosique. La 
tumeur peut produire de la bile. 
Tableau I. – Causes de cirrhoses. 
Toxique - alcool 
- médicaments 
- fer 
Inflammation - hépatites virales B, C 
- bilharziose 
Biliaire - cholangite sclérosante primitive 
- cirrhose biliaire primitive 
- mucoviscidose 
Rares - cardiaque 
- maladie veino-occlusive 
Idiopathique - dénutrition 
- héréditaire 
Marie-Pierre Vullierme : Praticien hospitalier. 
Valérie Vilgrain : Professeur des Universités, praticien hospitalier. 
Hôpital Beaujon, 100, boulevard du Général-Leclerc, 92110 Clichy, France. 
Encyclopédie Médico-Chirurgicale 33-520-A-20 
33-520-A-20 
Toute référence à cet article doit porter la mention : Vullierme MP et Vilgrain V. Tumeurs hépatiques malignes primitives. Tumeurs primitives non biliaires. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous 
droits réservés), Radiodiagnostic - Appareil digestif, 33-520-A-20, 2002, 13 p.
33-520-A-20 Tumeurs hépatiques malignes primitives Radiodiagnostic 
L’extension vasculaire se fait fréquemment vers les vaisseaux portes, 
avec un bourgeon tumoral endoluminal, rarement vers les veines 
hépatiques. L’extension intrabiliaire est possible, avec une hémobilie 
fréquente [10, 70]. 
¦ Circonstances favorisantes et particularités 
Les maladies chroniques du foie sont retrouvées dans 80 % des cas à 
l’ouest du globe. Le risque de détecter un CHC lors des examens de 
routine est de 7 % [7]. Les plus fréquentes sont les hépatites 
chroniques virales B et C, la cirrhose alcoolique, l’hémochromatose. 
L’hépatite chronique B sans cirrhose peut provoquer l’apparition de 
la tumeur par oncogénicité directe du virus. La fréquence de 
l’infection par le virus C et la grande proportion de chronicité et de 
cirrhose rendent cette cause en augmentation. Soixante-cinq pour 
cent des CHC aux États-Unis sont associés à une hépatite C [8]. 
L’hémochromatose héréditaire est fréquente et ubiquitaire. Elle peut 
être responsable de l’apparition de la lésion avant la présence de 
cirrhose [17]. 
La maladie de Wilson, surcharge en cuivre, a une incidence de CHC 
très faible au stade de cirrhose [10]. 
Des maladies métaboliques rares sont associées à un risque élevé : 
la tyrosinémie héréditaire et la glycogénose de type I ont une 
incidence élevée de CHC. Les patients porteurs de cette dernière 
depuis plus de 2 ans ont un risque de CHC de plus de 37 % [10]. 
Les adénomes hépatiques sont fréquemment associés à la 
glycogénose de type I et la tyrosinémie, ainsi qu’à la survenue de 
CHC [10]. La transplantation hépatique est discutée dans ces cas [10]. 
Les parasitoses telles que la schistosomiase à Mansoni ou Japonicum 
(bilharziose) ne semblent pas associées à une plus grande fréquence 
de CHC [10]. 
Le chlorure de vinyl, le thorotrast, sont associés à la survenue du 
CHC. 
Les maladies biliaires chroniques et les maladies vasculaires (Budd- 
Chiari) peuvent être en cause. 
1 Carcinome hépatocellulaire (CHC). 
A. CHC. Échographie. Lésion hypoéchogène bien limitée 
(flèche). 
B. CHC typique. Tomodensitométrie après injection à la 
phase artérielle. Lésion hypervasculaire (flèche). 
C. CHC typique. Imagerie par résonance magnétique 
(IRM) en T1. Lésion modérément hypo-intense. 
D. CHC typique. IRM pondérée en T2. Lésion hyper-intense 
(flèche). 
E. CHC typique. IRM pondérée en T1 après injection de 
gadolinium. La lésion a une capsule fibreuse qui prend le 
contraste (flèche). 
¦ Échographie et doppler 
Le rôle de l’imagerie diagnostique est important, car l’échographie 
est utilisée comme moyen de surveillance des maladies chroniques 
du foie, associée au dosage de l’alphafoetoprotéine sérique [70]. 
L’aspect est variable et peu spécifique. Les petites lésions (moins de 
3 cm) sont plus fréquemment hypoéchogènes et homogènes (fig 1A). 
On ne peut pas les différencier des nodules cirrhotiques ou 
dysplasiques. Les lésions plus volumineuses sont hétérogènes, 
hyper- et hypoéchogènes. Plus rarement, la lésion est très 
hyperéchogène, en rapport avec l’infiltration graisseuse, et peut 
simuler un angiome. Des signes plus spécifiques sont un contour 
hypoéchogène correspondant à la capsule fibreuse présente en 
histologie, un aspect en cible avec un halo hypoéchogène, un aspect 
en mosaïque (fig 2), un cône d’ombre latéral. La forme infiltrante est 
le plus souvent très difficile à différencier d’une échostructure 
hépatique grossière [70] (fig 3). 
L’étude doppler peut montrer un flux pulsatile ou continu dans la 
lésion. Le doppler puissance est significativement plus sensible que 
le doppler couleur [38]. La présence d’un flux artériel dans un 
thrombus veineux portal adjacent renforce la suspicion de malignité 
du nodule, en écartant l’hypothèse cruorique, en particulier lorsque 
le thrombus élargit nettement la veine qui le contient. 
*A 
*B *C 
*D *E 
2 Carcinome hépatocel-lulaire 
mosaïque. Coupe 
axiale sur le foie gauche. Lé-sion 
limitée avec alternance 
de zones hyper- et hypo-échogènes. 
2
Radiodiagnostic Tumeurs hépatiques malignes primitives 33-520-A-20 
¦ Tomodensitométrie (TDM) 
Technique 
L’étude en mode hélicoïdal avec deux, voire trois phases d’injection 
paraît la plus sensible [31, 72]. Le temps d’injection optimal est variable 
selon les patients, avec une phase artérielle comprise entre 25 et 
56 secondes, une phase portale comprise entre 60 et 65 secondes et 
une phase tardive entre 130 et 180 secondes [41, 72]. 
Résultats 
· Sans injection 
Le CHC est le plus souvent hypodense. Des calcifications sont rares. 
Une hyperdensité diffuse due à une surcharge ferrique est rare, plus 
souvent présente dans les nodules de régénération. 
· Avec injection 
Un réhaussement au temps précoce dû à une hypervascularisation 
artérielle tumorale est l’aspect le plus fréquent, occupant tout ou 
partie de la lésion [24] (fig 1B, 4). Elle est absente dans 10 % des cas. 
Au temps portal, la densité diminue nettement de façon plus ou 
moins importante. 
Un aspect en mosaïque est présent dans 40 à 60 % des cas, se 
composant de multiples plages d’atténuation variable (fig 5). Cet 
aspect est fréquent dans les lésions volumineuses, sans corrélation 
avec le grade histologique [23]. 
L’envahissement veineux portal ou hépatique est présent dans 33 à 
48 % des cas, avec un aspect de matériel tissulaire ne prenant pas le 
contraste (fig 6). Cette complication est plus fréquente avec les 
volumineuses tumeurs (> 5 cm), les lésions infiltrantes et les lésions 
de haut grade. Parfois, un réseau artériel dans le vaisseau porte est 
détectable, correspondant à l’hypervascularisation tumorale, décrite 
en artériographie (signe d’Okuda) [23] (fig 7, 8A). 
Une capsule tumorale, anneau épais entourant la lésion sur tout ou 
partie de la circonférence est visible dans 30 à 67 % des lésions, 
3 Carcinome hépatocel-lulaire 
infiltrant. Échogra-phie. 
Coupe axiale sur le 
foie droit. Aspect très hété-rogène 
de l’ensemble du pa-renchyme, 
sans limite nette. 
4 Carcinome hépatocel-lulaire 
multinodulaire dis-séminé. 
Tomodensitométrie 
avec injection de produit de 
contraste au temps artériel. 
Multiples nodules dissémi-nés 
dans le foie droit (flè-ches) 
et gauche (flèche verti-cale). 
5 Carcinome hépatocel-lulaire 
mosaïque. Échogra-phie. 
Aspect typiquement 
hétérogène, hypo- et hyper-échogène. 
Capsule. 
6 Tomodensitométrie avec injection au temps artériel. Carcinome hépatocellulaire du 
segment IV hypervasculaire (flèche) et thrombus tumoral du tronc porte (flèche cour-bée 
vers le bas). 
7 Carcinome hépatocellulaire infiltrant du lobe gauche avec signe d’Okuda. Tomo-densitométrie 
après injection de contraste à la phase précoce. La branche porte du seg-ment 
II est thrombosée (flèche) et des vaisseaux artériels parallèles à la lumière (flèche 
coudée vers le haut) vascularisent le thrombus. 
3
33-520-A-20 Tumeurs hépatiques malignes primitives Radiodiagnostic 
corrélée à l’histologie. Elle est associée à des lésions plutôt de bas 
grade, mesurant 3 à 10 cm. Elle est particulièrement visible au temps 
portal et au temps tardif (fig 5, 8B). 
Une cicatrice centrale est possible, hypodense sans réhaussement. 
Une composante graisseuse intratumorale très hypodense est visible 
dans 2 à 21% des cas [23]. 
Les shunts artérioportes peuvent apparaître comme : 
– une prise de contraste précoce d’un vaisseau porte (fig 9) ; 
– un vaisseau porte dilaté avec des vaisseaux irréguliers intra- ou 
extraluminaux (fig 10) ; 
– une zone de parenchyme prenant le contraste différemment, à 
bords nets, en aval de la tumeur (fig 8A). 
Ces shunts sont bien détectés en mode hélicoïdal biphasique et sont 
présents dans 11 à 60 % des cas [70]. 
Les CHC infiltrants sont reconnus par des signes indirects, plages 
hétérogènes effaçant les vaisseaux [23] (fig 7, 9). 
¦ Imagerie par résonance magnétique (IRM) 
Technique 
L’examen comprend des coupes axiales pondérées en T1 (écho de 
gradient ou fast spin-echo) et T2 (long TR) sans puis avec injection, 
en apnée sur tout le foie. 
L’injection est faite en bolus avec trois phases artérielle, veineuse et 
retardée. 
Résultats 
Typiquement, la lésion est hypo-intense en T1, hyperintense en T2 
(fig 1C, 11A, B). Cet aspect n’est pas constant et était présent 
seulement dans 54 % de 113 CHC [35]. L’injection montre une prise 
de contraste hétérogène, précoce prédominant à la phase artérielle 
et diminuant à la phase tardive (fig 1D, E, 11B, C, D). 
8 A. Carcinome hépatocellulaire (CHC) avec thrombus ar-térialisé. 
Dans les autres cas, la lésion peut être : 
– iso-intense en T1 et T2 (16 % dont 91 % des lésions < 1,5 cm) ; 
– hypo-intense en T1 et iso-intense en T2 (10 %) ; 
– hyperintense en T1 et T2 (6,8 %) ; 
– iso-intense en T1 et hyperintense en T2 (6,2 %). 
Les autres possibilités sont très rares. 
Des zones fortement hyperintenses en T2 sont observées dans 44 % 
des CHC et correspondent à des zones de péliose intratumorales [28]. 
Les CHC non visibles ou hypo-intenses en T2 sont généralement 
bien différenciés [22]. L’aspect est significativement différent en 
fonction de la taille [28, 34]. Les lésions mesurant moins ou plus de 
2 cm sont hyperintenses en T2 dans 88 % et 100 % respectivement [28]. 
Un hypersignal en T1 est observé dans 12 à 50 % des CHC, le plus 
souvent dû à la présence de graisse dans la lésion [34, 35]. Le cuivre, 
l’hémorragie, d’autres protéines ou du glycogène peuvent être aussi 
responsables de l’hyperintensité en T1. Cet aspect est plus fréquent 
dans les lésions de grade 1 que dans celles de grades 2 et 3 et dans 
les nodules dysplasiques. 
Un aspect en mosaïque est présent dans environ 50 % des CHC, en 
particulier les lésions de plus de 3 cm. Il est visible surtout en T2, 
corrélé à la présence de nodules confluents séparés par des septa, 
ces derniers étant hypo-intenses. 
Un envahissement portal est visible dans un tiers des cas, mieux 
visible lorsqu’il existe des troubles de perfusion ou que le thrombus 
prend le contraste (fig 12). 
La capsule apparaît hypo-intense en T1 et T2, plus rarement double 
en T2 hypo-intense au centre et hyperintense en périphérie. Elle est 
plus fréquemment visible en T1 et autour des lésions de plus de 
2 cm. L’IRM met mieux en évidence cette capsule que la 
tomodensitométrie (TDM), mais la corrélation avec l’histologie n’est 
bonne que dans 66 % des cas. 
Une cicatrice centrale est visible parfois, hypo-intense en T1 et hypo-ou 
hyperintense en T2 [28, 71]. 
Tomodensitométrie (TDM) avec injection de 
produit de contraste au temps artériel. Le nodule du seg-ment 
VI, bien limité est entouré par un trouble de perfu-sion 
(flèche), avec une prise de contraste peu intense de la 
branche porte postérieure droite (chevron). 
B. CHC encapsulé avec thrombus porte. TDM avec injec-tion 
de contraste au temps veineux. La capsule prend le 
contraste (flèche). Le thrombus porte élargit la lumière 
avec du contraste qui se moule sur son extrémité distale 
(chevron). 
*A *B 
9 Carcinomes hépatocel-lulaires 
hypervasculaires. 
Tomodensitométrie avec in-jection 
de contraste au 
temps artériel. Deux lésions 
mal limitées, sous-capsulaires, 
très hypervas-culaires 
des segments VII 
(flèche courbée) et VIII (flè-che) 
dans un foie, dysmor-phique, 
avec un segment I 
hypertrophique (flèche cou-dée). 
10 Carcinome hépatocel-lulaire 
nodulaire avec fis-tule 
artérioporte. Tomoden-sitométrie 
avec injection de 
produit de contraste au 
temps artériel. Le nodule est 
bien limité, hypervascu-laire, 
dans le segment IV 
(flèche). Il existe une fistule 
artérioporte de la veine du 
segment IV, artérialisée et 
augmentée de taille (flèche 
vers le bas). 
4
Radiodiagnostic Tumeurs hépatiques malignes primitives 33-520-A-20 
11 A. Carcinome hépatocellulaire (CHC) typique en imagerie par résonance magnétique (IRM) T2 : image ronde 
hyperintense. 
B. CHC typique en IRM pondérée en T1 : image ronde hypo-intense. 
C. CHC typique après injection de gadolinium : image ronde hypervasculaire. 
D. CHC typique en IRM après injection de gadolinium à la phase tardive : capsule fibreuse prenant le contraste. 
Après injection à la phase précoce, une prise de contraste diffuse, 
homogène ou hétérogène, est présente dans 84 % des cas (fig 11B). 
Certaines lésions ont une prise de contraste capsulaire tardive 
(fig 11D) [28]. 
¦ Carcinomes hépatocellulaires atypiques en imagerie 
Carcinome hépatocellulaire graisseux 
En TDM, la densité est très basse, voire négative dans le nodule. La 
prise de contraste est souvent modérée, cette lésion étant peu 
vascularisée. 
En IRM, l’hypersignal T1 est le plus souvent corrélé au contenu 
graisseux de la tumeur et très accentué dans ce type de lésion, avec 
une forte chute de signal après saturation de graisse [70]. 
Carcinome hépatocellulaire kystique 
Cet aspect est très rare, concernant tout ou partie de la tumeur et ne 
permettant pas de différencier la lésion d’une lésion parasitaire ou 
kystique primitive ou secondaire. La ponction avec analyse du 
liquide et de la paroi peut seule aider au diagnostic [18]. 
Carcinome hépatocellulaire « précoce » 
La lésion peut se développer à l’intérieur d’un nodule dysplasique 
ou de régénération, aspect de nodule dans le nodule, ou 
indépendamment. L’aspect est iso- ou hyperintense en T1 et iso-avec 
des plages hyperintenses en T2 [70]. 
¦ Imagerie préthérapeutique 
La fréquence des lésions filles satellites ou à distance impose leur 
recherche systématique avant traitement [32]. Le bilan d’extension est 
fonction des possibilités thérapeutiques qui dépendent de la taille 
de la tumeur, de sa localisation et de l’extension intrahépatique 
(segments adjacents, extension bilobaire), de l’existence d’un 
envahissement veineux, du degré d’insuffisance hépatique (biologie) 
et de l’âge du patient [13]. 
Possibilités thérapeutiques selon l’imagerie 
· Chirurgie 
Elle est effectuée lorsque le nodule est unique ou rarement lorsque 
les nodules sont multiples pouvant être volumineux, respectant le 
tronc porte et une branche lobaire droite ou gauche. L’insuffisance 
hépatocellulaire et le volume du foie restant sont les facteurs 
limitants des hépatectomies, le risque d’insuffisance hépatocellulaire 
postopératoire augmentant avec le stade de la fibrose [56]. 
*A 
*B *C 
*D 
12 Carcinome hépatocel-lulaire 
avec thrombus porte 
segmentaire. Imagerie par 
résonance magnétique en 
T1 après injection de gado-linium. 
La veine porte du 
segment VIII est thrombo-sée, 
non rehaussée par le 
contraste, élargie, englobée 
dans la tumeur hypervascu-laire 
(flèche). 
5
33-520-A-20 Tumeurs hépatiques malignes primitives Radiodiagnostic 
· Transplantation 
Elle est indiquée pour des lésions de petite taille (< 3-5 cm) et en 
petit nombre (moins de trois nodules) dont la résection n’est pas 
possible du fait de la localisation ou de l’insuffisance 
hépatocellulaire [1, 53]. 
· Traitements percutanés 
Ils sont réalisés lorsque le nodule est unique, de 3 à 5 cm au 
maximum, ou lorsqu’il existe deux nodules, repérables et 
ponctionnables en échographie qui est la technique habituellement 
utilisée pour réaliser le geste. 
Les contre-indications sont les troubles de l’hémostase et la présence 
d’ascite [50, 52]. 
· Chimioembolisation 
L’injection intra-artérielle sélective dans l’artère hépatique d’un 
mélange de chimiothérapie (adriamycine) et de lipiodol ultrafluide 
(LUF) suivie d’une embolisation en amont peut être réalisée, mais 
son bénéfice n’a pas été montré sur la survie. Une toxicité directe 
sur l’artère est fréquente [59]. Elle est réservée le plus souvent aux 
lésions inopérables : CHC multifocal ou diffus (fig 13) [20]. 
Bilan d’extension 
· Recherche d’autres nodules 
Autrefois réalisée par TDM postLUF qui est peu sensible, elle a été 
remplacée par la TDM hélicoïdale ou l’IRM hépatique (fig 14). 
La TDM hélicoïdale a une sensibilité de 52 à 88 % selon la taille de 
la lésion (< 2-3 cm) à la phase artérielle et de 42 à 83 % à la phase 
retardée de l’injection, et l’IRM de 85 à 96 % et 27 à 79 % 
respectivement dans les même conditions [72]. 
· Métastases 
Elles sont plus fréquentes lorsque la lésion est localement évoluée. 
La fréquence des localisations pulmonaires des métastases est de 
55 %, et dans 39 % des cas, cet organe est le premier atteint, justifiant 
la réalisation d’une TDM sans injection. Ces lésions sont plus 
fréquentes lorsqu’il y a un envahissement des veines sus-hépatiques 
par le CHC. Les adénopathies abdominales sont présentes dans 41 % 
des cas de CHC métastasés, et les métastases osseuses dans 28 % 
des cas [32]. La recherche de ces dernières n’est pas systématique. 
¦ Imagerie des complications 
Obstruction veineuse 
Elle est fréquente, dépistée par échographie devant une image 
endoluminale tissulaire élargissant la lumière du vaisseau, à la 
différence d’un thrombus cruorique (fig 6, 15). L’étude doppler 
montre parfois une hypervascularisation artérielle au centre du 
thrombus, affirmant son origine tumorale [51]. Cet aspect peut être 
retrouvé à la phase artérielle de la TDM hélicoïdale (fig 7, 8A). 
Un thrombus tronculaire porte ou cave contre-indique la chirurgie 
(fig 16). Une obstruction des veines hépatiques ou des branches 
portales segmentaires est un facteur de mauvais pronostic, associé 
fréquemment à une extension de la tumeur locale ou à distance : 
métastases intrahépatiques, pulmonaires (fig 17). 
Rupture 
La localisation sous-capsulaire du CHC est un facteur de risque de 
rupture avec hémorragie. 
Une étude comparative de CHC rompus et non rompus a montré 
plusieurs critères prédictifs de rupture, avec respectivement 4,2 et 
13 Carcinome hépatocel-lulaire 
multinodulaire. To-modensitométrie 
après in-jection 
de contraste. Phase 
artérielle. Multiples nodu-les 
hypervasculaires dissé-minés 
bilatéraux dont un 
est très hypervasculaire. 
Ascite. 
14 Carcinome hépatocel-lulaire 
prenant le LUF 
(Lipiodolt ultra-fluide) de 
façon typique. Tomodensi-tométrie 
3 semaines après 
injection intra-artérielle du 
LUF. Le nodule est rond, 
bien limité, très dense (flè-che). 
15 Échographie. Carcinome hépatocellulaire (flèche) et thrombus de la branche droite 
(flèche courbée vers le bas) et du tronc porte (flèche courbée vers le haut). 
16 Carcinome hépatocellulaire du lobe gauche. Artériographie mésentérique supé-rieure 
au temps de retour veineux portal. Lacune du bord supérieur de la terminaison 
du tronc porte avec obstruction de la branche porte gauche (flèche). 
6
Radiodiagnostic Tumeurs hépatiques malignes primitives 33-520-A-20 
2,3 segments envahis par la tumeur, 102 et 57 cm2 de surface, 78 % 
et 50 % de protrusion de la lésion, 188 mm et 81 mm de lésion 
protruse, 44 % et 20 % d’extension extrahépatique, 78 % et 50 % 
d’ascite. L’âge, le sexe et le stage clinique de la lésion n’influençaient 
pas ce risque. Le critère le plus significatif était l’épaisseur de lésion 
protruse [30]. 
Le traitement de l’hémopéritoine, lorsqu’il entraîne une 
hypovolémie significative repose sur l’embolisation intra-artérielle 
des segments concernés, celle-ci étant possible avec un taux 
acceptable de complications quel que soit le taux de bilirubine, mais 
avec un risque de complication corrélé au nombre de veines portes 
segmentaires perméables [4]. 
¦ Envahissement biliaire 
Un ictère associé à un CHC est rarement dû à une obstruction (9 %) 
(l’insuffisance hépatocellulaire est la cause la plus fréquente) [40]. Le 
dépistage de l’obstruction peut permettre de mieux adapter un 
traitement palliatif. Ce cas reste rare [39, 40]. 
L’aspect peut être celui d’un bourgeon intracanalaire ou d’une 
dilatation des voies biliaires en périphérie de la tumeur [65]. 
¦ Surveillance 
Foie de cirrhose 
Le dépistage est réalisé tous les 6 mois environ, sur l’association 
échographie-dosage de l’alphafoetoprotéine. 
Cependant, une étude américaine montre que la sensibilité des 
différents examens est de 88 % pour la TDM, 62 % pour un taux 
d’alphafoetoprotéine sérique supérieur à 20 ng/mL, 59 % pour 
l’échographie [8]. L’accessibilité à la TDM et l’irradiation liée à cet 
examen ne permettent cependant pas de l’utiliser en premier 
examen de dépistage. 
Si l’échographie ou l’alphafoetoprotéine sont anormales, une TDM 
ou une IRM avec injection est réalisée. Si la lésion est inférieure à 
1 cm, il semble que l’IRM n’ait pas une résolution spatiale suffisante 
et que la TDM hélicoïdale soit plus performante [29]. 
Surveillance après traitement 
La surveillance après traitement repose sur l’échographie, au 
minimum annuelle. La découverte d’un nodule ou d’une image 
douteuse, d’autant que l’alphafoetoprotéine est élevée, conduit à 
réaliser une exploration par TDM. Cet examen est très sensible, 
recherchant des nodules hypervasculaires au temps artériel parfois 
de très petite taille [24, 41]. 
L’IRM est indiquée pour caractériser les nodules peu ou pas 
hypervasculaires en TDM, en recherchant une prise de gadolinium 
ou un hypersignal T2 [22, 37]. 
· Après chirurgie 
Le pronostic à long terme après résection des CHC reste peu 
satisfaisant à cause de la fréquence des récidives. 
La survie à 5 ans et 10 ans après chirurgie est en moyenne de 
38 mois et 29 mois avec un pourcentage sans récidive de 23 % et 8 % 
respectivement [19]. 
Les facteurs de mauvais pronostic sont : l’envahissement veineux, la 
présence de nodules satellites, une lésion volumineuse, un stade 
TNM (classification en cas de tumeur maligne [T], de ganglions 
[nodes : N] et de métastases [M]) élevé [68]. 
Le pronostic dépend de la date de récidive, précoce (< 1 an) ou 
tardive, avec une survie moyenne après récidive de 15,8 mois et 29,6 
mois respectivement. Une rupture, un envahissement veineux, une 
récidive multifocale, un stade Child B augmentent le risque de 
récidive précoce [55]. L’existence d’une cirrhose ou d’une hépatite 
chronique active est probablement associée à une lésion 
multicentrique initialement. Elle est surtout fréquente pour les 
récidives tardives [36, 56]. 
Le dépistage précoce du CHC et le traitement actif des récidives 
permettent probablement de prolonger la survie [55]. 
· Après transplantation 
La récidive survient dans environ 21 % des cas au-delà de 10 ans, ce 
chiffre augmentant pour des lésions de plus de 3 cm et en nombre 
supérieur à trois [1]. La récidive d’une hépatite virale est fréquente. 
Le développement d’un lymphome est possible du fait de 
l’immunosuppression. Sa fréquence paraît être majorée par la 
récidive de l’hépatite C [45]. 
· Après traitement percutané 
Rarement (3,6 % en 19 mois), la lésion récidive in situ ; beaucoup 
plus souvent, d’autres nodules dans d’autres segments ou des 
métastases extrahépatiques apparaissent. Dans cette étude, 
seulement 13 % de complications peu graves étaient survenues [11]. 
Le traitement par radiofréquence est plus efficace sur les petites 
lésions, mais pourrait rester efficace sur des lésions de 5 à 10 cm[42]. 
Le traitement par alcoolisation montre à 3 ans une récidive locale 
dans 23 % des cas, et une récidive à distance dans 41 % des cas [52]. 
(Une élévation de l’alphafoetoprotéine est plus fréquemment 
associée à l’apparition de nouveaux nodules [37]). 
On considère comme un signe de récidive la mise en évidence d’un 
halo hypoéchogène, ou d’une image intranodulaire hétérogène en 
échographie, une prise de contraste périlésionnelle ou nodulaire 
avec la TDM [37]. 
· Après traitement médical 
La chimioembolisation préopératoire est discutée ; pour certains, elle 
permet d’obtenir une diminution de taille rendant parfois opérables 
des lésions non résécables initialement. Elle peut également 
permettre une amélioration de la survie postopératoire [43]. Elle ne 
semble pas réduire la fréquence des récidives [20]. 
Elle est fréquemment utilisée pour le traitement des récidives non 
opérables (multifocales...) avec des résultats inégaux et qui n’ont pas 
été étudiés statistiquement [57]. 
Elle peut être responsable de complications telles qu’une artérite 
avec atteinte biliaire secondaire possible [59]. 
¦ Place de la biopsie transcutanée 
Lorsque les images sont typiques et que la cirrhose est connue et/ou 
que l’alphafoetoprotéine sérique est élevée (> 250 ng/mL), la biopsie 
n’est pas réalisée. Dans les autres cas une biopsie peut être réalisée. 
La dissémination sur le trajet de ponction est possible, rare. Pour 
cette raison, certains évitent la biopsie lorsqu’une transplantation est 
envisagée. 
Lorsqu’un traitement percutané est réalisé, une biopsie peut être 
effectuée dans un premier temps. 
17 Carcinome hépatocel-lulaire 
(CHC) avec throm-bus 
veineux hépatique. 
Imagerie par résonance ma-gnétique 
après injection de 
gadolinium. La veine hépa-tique 
médiane est thrombo-sée 
(flèche). Le CHC est 
hypervasculaire (flèche cou-dée). 
7
33-520-A-20 Tumeurs hépatiques malignes primitives Radiodiagnostic 
Tumeurs sur foie sain 
CARCINOME FIBROLAMELLAIRE 
¦ Rappels anatomopathologique et clinique 
Anatomopathologie 
Cette lésion à croissance lente, fibreuse, survient sur foie sain. La 
lésion est volumineuse lors de sa découverte, mesurant en moyenne 
12 cm. Macroscopiquement, elle est bien limitée, marron, lobulée, 
contenant de la nécrose et des plages hémorragiques. Elle est le plus 
souvent unique. Parfois, des lésions satellites sont présentes. Une 
cicatrice centrale fibreuse est parfois présente, ressemblant à celle 
d’une hyperplasie nodulaire focale (HNF) [70]. 
L’aspect microscopique associe des hépatocytes anormaux 
éosinophiles et des atypies cellulaires, séparés par des travées 
fibreuses multilamellaires de collagène. La fibrose peut être 
prédominante dans les lésions volumineuses. 
Le diagnostic est parfois difficile avec un CHC scléreux, voire une 
HNF (tableau II) [70]. 
Circonstances favorisantes et particularités 
La lésion survient chez l’adulte jeune (22 ans en moyenne), avec un 
sex-ratio de 1. Des douleurs abdominales sans autre signe clinique 
font découvrir la lésion. Les marqueurs tumoraux sériques, et en 
particulier l’alphafoetoprotéine, sont normaux. Le pronostic est 
meilleur que pour le CHC : 28 à 32 mois de survie moyenne sans 
traitement, 56 % à 66 % de survie à 5 ans après résection 
chirurgicale, ce qui justifie un traitement chirurgical poussé tel 
qu’une hépatectomie subtotale ou une transplantation (47 % de 
survie à 10 ans pour une série de 41 patients [54]). 
¦ Échographie 
L’aspect peut être iso-, hyper- ou hypoéchogène [67]. Des lobulations 
sont fréquentes. Une zone centrale hyperéchogène est visible dans 
la moitié des cas. Des calcifications centrales sont parfois présentes. 
¦ Tomodensitométrie 
La lésion est hypodense et homogène sans injection. Des 
calcifications centrales sont visibles dans 40 à 68 % des cas 
(fig 18A) [26, 66, 67]. Il n’a pas été rapporté de saignement intratumoral, 
ni de plage graisseuse. Les contours sont nets, parfois lobulés (77 %). 
*A 
*B 
*C 
La lésion est hypervasculaire au temps artériel de l’injection, 
hétérogène, avec des zones de nécrose centrale hypodense (80 %) 
(fig 18B). À la phase portale, elle peut être iso- ou hypodense, 
rarement hyperdense (fig 18C). La zone centrale est volumineuse et 
peut prendre le contraste au temps tardif (71 %) [26]. Une capsule 
peut être visible (35 %). Des adénopathies sont présentes dans 65 % 
des cas [10]. 
Tableau II. – Éléments permettant de différencier une hyperplasie 
nodulaire focale (HNF) et un carcinome hépatocellulaire (CHC) 
fibrolamellaire. 
HNF CHC fibrolamellaire 
sujet femme homme = femme 
calcifications très rares possibles centrales (15-25 %) 
échographie isoéchogène zone centrale hyperécho-gène 
(50 %) 
doppler artère centrale 
TDM hypervascularisation arté-rielle 
homogène fugace, 
artère centrale 
hypervascularisation arté-rielle 
hétérogène et tardive 
hémorragie, graisse 0 0 
zone centrale fibreuse de 
petite taille 
zone centrale fibreuse de 
grande taille 
IRM zone centrale hyperintense 
en T2 
zone centrale hypo-intense 
en T2 
lésion iso- ou faiblement 
hyperintense en T2 
lésion hyperintense en T2 
TDM : tomodensitométrie ; IRM : imagerie par résonance magnétique. 
18 A. Carcinome fibrolamellaire. Tomodensitométrie (TDM) sans injection. Calcifi-cation 
(flèche) dans une lésion spontanément hypodense. 
B. Carcinome fibrolamellaire du globe gauche.TDMaprès injection intraveineuse 
à la phase artérielle. La lésion est très fortement hypervasculaire, lobulée. 
C. Carcinome fibrolamellaire. TDM après injection à la phase veineuse. La lésion 
est hétérogène. 
8
Radiodiagnostic Tumeurs hépatiques malignes primitives 33-520-A-20 
¦ Imagerie par résonance magnétique 
En T1, la lésion est hétérogène et hypo-intense. Elle est hyperintense 
en T2. La zone centrale est hypo-intense en T1 et en T2, à l’opposé 
de celle de l’HNF. 
La prise de contraste est précoce, diffuse et hétérogène au temps 
artériel de l’injection [27]. 
La distinction avec la HNF est présentée dans le tableau II. 
¦ Bilan préthérapeutique 
La lésion est le plus souvent unique. Elle envahit rarement les veines 
portes ou hépatiques. 
Des adénopathies sont fréquentes [26]. 
CARCINOME HÉPATOCELLULAIRE 
¦ Anatomopathologie 
La lésion est le plus souvent unique (72 %), rarement multiple (deux 
nodules : 20 %, trois nodules : 8 %) [10, 71]. 
¦ Circonstances de découverte et particularités 
Une étude récente montre qu’une infection par le virus B est 
fréquente. L’absorption d’alcool est souvent retrouvée, et seulement 
cinq patients sur 25 n’avaient pas de maladie hépatique connue [71]. 
Une hémochromatose peut être retrouvée. 
¦ Imagerie diagnostique 
Les particularités sont : une lésion souvent unique, une taille plus 
volumineuse (99 cm2 contre 22 cm2 sur foie de cirrhose), la présence 
d’une cicatrice centrale (50 %) (fig 19) [71]. 
¦ Traitement 
La résécabilité chirurgicale est facilitée par l’absence de fibrose du 
foie non tumoral, ce qui permet souvent un geste majeur. 
TUMEURS VASCULAIRES MALIGNES 
Elles sont très rares, prenant naissance dans ou autour des 
vaisseaux, et souvent multifocales. 
¦ Hémangioendothéliome épithélioïde 
Anatomopathologie 
C’est une lésion maligne d’origine vasculaire faite de cellules 
épithélioïdes et de cellules dendritiques dans un stroma fibreux et 
myxoïde [10]. Les cellules endothéliales malignes envahissent les 
sinusoïdes, les veines hépatiques périphériques, et les vaisseaux 
portes, compensés par le flux artériel. 
La lésion peut être nodulaire avec de multiples nodules confluents, 
de 0,2 à 14 cm, ou diffuse avec un développement sous-capsulaire. 
Une rétraction capsulaire en regard de la tumeur est possible [46]. Le 
foie non tumoral s’hypertrophie. 
Les métastases sont présentes dans 27 % des cas et sont situées dans 
la rate, le mésentère, les ganglions, le poumon, les os [44]. 
Circonstances de découverte et particularités 
La tumeur est fréquemment symptomatique avec des douleurs, une 
asthénie, une anorexie ou un ictère. 
L’âge moyen de survenue est aux environs de 45 ans (12-86 ans) [44], 
avec prédominance féminine (2/1). L’exposition au chlorure de 
vinyle est souvent retrouvée [62]. 
Imagerie diagnostique 
Deux formes sont possibles : nodulaire ou infiltrante. 
· Échographie 
La lésion est hypoéchogène, hétérogène, nodulaire ou infiltrante. 
· Tomodensitométrie 
Des calcifications sont présentes dans 30 % des cas [5]. Elles sont 
mieux vues en TDM [69]. 
Hypodense avant injection, au temps artériel, la lésion est faiblement 
vascularisée avec une prédominance périphérique entourant une 
hypodensité centrale. La tumeur peut être unique prenant un aspect 
en cible, ou multiple, avec confluence des nodules (fig 20A, B, C) [69]. 
Elle envahit les veines portes et hépatiques. 
Sa localisation périphérique s’accompagnant d’une rétraction 
capsulaire, et l’hypertrophie du foie controlatérale sont évocatrices. 
La transformation nodulaire du foie sain est possible, liée aux 
thromboses vasculaires des lésions avancées [69]. 
· Imagerie par résonance magnétique 
En T2, la lésion est modérément hyperintense, avec au centre des 
zones concentriques uniques ou multiples. Les zones hyperintenses 
sont de l’oedème, les zones hypo-intenses de la nécrose, des 
calcifications et des zones hémorragiques [69]. 
Évolution 
La croissance est lente. La survie est meilleure que pour les autres 
tumeurs vasculaires hépatiques, avec 20 % de décès à 2 ans, 43 % de 
survie à 5 ans, jusqu’à 28 ans [44]. 
¦ Angiosarcomes 
Anatomopathologie 
Les lésions sont multifocales et nodulaires dans 71 % des cas 
mesurant plus de 5 cm de diamètre. Une lésion unique volumineuse, 
hémorragique et nécrotique est possible. 
En histologie, les vaisseaux sont entourés de cellules malignes 
endothéliales aboutissant à une atrophie du parenchyme, des 
vaisseaux anarchiques et des nodules [10]. 
Un hémopéritoine spontané (27 %) peut révéler la lésion. 
La rate est souvent atteinte. 
Les métastases sont précoces, atteignant les poumons, les ganglions, 
la veine porte, la thyroïde, le péritoine, les os [12]. 
Circonstances de découverte et particularités 
L’exposition au thorotrast, produit de contraste radioactif utilisé de 
la fin des années 1920 au milieu des années 1950, particulièrement 
pour les angiographies cérébrales et hépatiques est responsable de 
19 Carcinome hépatocellulaire sur foie sain. Tomodensitométrie avec injection de 
produit de contraste au temps veineux. La lésion a une capsule (flèche). Elle est nécro-tique 
(flèche courbée vers le haut). 
9
33-520-A-20 Tumeurs hépatiques malignes primitives Radiodiagnostic 
*A *B 
20 A. Hémangioendothéliome épithélioïde. Tomodensitométrie (TDM) après injection de contraste. Coupe sus-jacente 
l’apparition d’une partie des lésions. Environ 100 000 personnes en 
ont reçu. Le produit se dépose dans le foie (70 %), la rate, la moelle 
osseuse et les ganglions, où il apparaît sous forme d’une image 
réticulée dense. La rate peut être atrophiée. Une fibrose hépatique, 
un angiosarcome (50 % des cas), mais aussi un CHC ou un 
cholangiocarcinome peuvent apparaître avec un délai de 3 à 40 ans, 
la moyenne étant de 26 ans [12]. 
La prévalence de l’angiosarcome est faible, de 0,14 à 0,25/106. Elle 
ne représente que moins de 2 % des lésions primitives du foie mais 
c’est le sarcome du foie le plus fréquent. L’exposition au thorotrast 
est retrouvée dans 7 à 10% des cas. Plus rarement, une exposition à 
l’arsenic ou au chlorure de vinyle (latence de 4 à 28 ans) favorise 
cette tumeur [10]. 
Imagerie diagnostique 
La ponction diagnostique est dangereuse et favorise l’hémopéritoine. 
· Échographie 
Les zones d’hémorragie sont visibles sous formes de zones hyper-ou 
hypoéchogènes. Une hépatomégalie est fréquente. 
L’hémopéritoine est affirmé avec une grande sensibilité [70]. 
· Tomodensitométrie 
Les plages d’hémorragie sont spontanément hyperdenses avec des 
zones hypodenses de nécrose ou d’hémorragie ancienne. 
La lésion est lobulée, hypodense avant injection de contraste. 
La prise de contraste est très intense et précoce, similaire à celle des 
hémangiomes, homogène ou hétérogène, centripète périphérique [16]. 
· Imagerie par résonance magnétique 
Le signal est similaire aux hémangiomes, hypo-intense en T1 et 
hyperintense en T2, mais avec des hétérogénéités en rapport avec 
des saignements itératifs. 
Une prise de contraste périphérique, centripète, peut être 
présente [16]. 
Évolution 
La moyenne de survie est courte, environ 6 mois. 
Tumeurs sur terrain favorisant 
Le CHC est fréquemment associé à l’hémochromatose primitive, en 
particulier au stade de cirrhose, et plus fréquemment lorsque des 
cofacteurs tels qu’une hépatite chronique B ou C, un alcoolisme, 
voire un tabagisme sont associés. Un CHC a été mis en évidence 
lors de 17 % à 29 % des autopsies de patients porteurs de la maladie, 
traités ou non par saignées [10]. 
Quelques cas de lésions apparaissant chez des sujets hétérozygotes 
ont été rapportés, avec une incidence semblant voisine de celle de la 
population générale. 
Les autres circonstances sont détaillées dans les généralités sur le 
CHC (cf supra) (fig 21, 22). 
Lymphomes 
ANATOMOPATHOLOGIE 
Il s’agit le plus souvent de lymphomes secondaires, avec à l’autopsie 
60 % d’atteinte hépatique pour les lymphomes hodgkiniens et 50 % 
d’atteinte pour les lymphomes non hodgkiniens [12]. L’atteinte est, 
soit diffuse, soit nodulaire diffuse (de 5 mm à 15 cm), soit très 
rarement sous forme d’un nodule unique [15]. 
à B. Plages hypervasculaires confluentes. 
B. Hémangioendothéliome épithélioïde. TDM après injection de contraste. Calcification (flèche) dans une lésion 
hypervasculaire en plage confluente (chevrons). 
C. Hémangioendothéliome. Artériographie. Fistules artérielles périphériques (flèches). 
*C 
21 Polyadénomatose. 
Échographie. Multiples no-dules 
hyperéchogènes. 
22 Polyadénomatose dé-générée. 
Tomodensitométrie 
après injection de contraste 
au temps veineux. Une des 
lésions est très volumi-neuse, 
hétérogène, mal limi-tée 
(flèche). A` 
gauche, un 
adénome graisseux (flèche 
verticale). 
10
Radiodiagnostic Tumeurs hépatiques malignes primitives 33-520-A-20 
Le lymphome primitif est toujours non hodgkinien, de type T ou B, 
survenant sous forme d’une tumeur le plus souvent unique, parfois 
volumineuse [15, 21]. 
La lésion respecte les vaisseaux et les voies biliaires. Un cas 
d’envahissement biliaire et d’obstruction porte tumorale a été 
rapporté [73]. 
CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE ET PARTICULARITÉS 
Il s’agit de la diffusion d’un lymphome en général de bas grade, 
avec présence d’adénopathies périphériques. Une splénomégalie est 
souvent associée. 
Une infiltration hépatique avec perturbation du bilan biologique 
prédominante est possible [21]. 
Le lymphome primitif est plus souvent associé à une 
immunodépression, en particulier liée au syndrome d’immuno-déficience 
acquise (sida) [3]. 
L’association avec l’hépatite C serait possible [47]. 
IMAGERIE DIAGNOSTIQUE 
¦ Échographie 
Soit il s’agit d’un infiltration diffuse apparaissant sous forme d’une 
hépatomégalie homogène, soit un ou plusieurs nodules sont visibles, 
hypoéchogènes et bien limités (fig 23) [15, 48]. L’aspect peut être 
anéchogène, parfois pseudokystique [16]. 
Une revue de 100 cas d’atteinte hépatique de la maladie de Hodgkin 
comparant l’échographie et la TDM pour la détection de nodules a 
montré une sensibilité particulièrement élevée pour l’écho-graphie 
[48]. Dans la rate, les chiffres étaient respectivement de 63 % 
et 37 %. La TDM détecte mieux les ganglions [48]. L’association des 
deux techniques pourrait être plus performante. 
¦ Tomodensitométrie 
L’infiltration diffuse n’est pas repérable en dehors de 
l’hépatomégalie. 
Les lésions nodulaires sont le plus souvent hypodenses, ne prenant 
pas le contraste [15]. 
Une infiltration périportale hypodense tumorale est possible [9]. 
¦ Imagerie par résonance magnétique 
Le plus souvent, les nodules sont hypo-intenses en T1 et 
modérément hyperintenses en T2 [15]. 
Une prise de contraste au temps artériel des nodules est possible, 
plus importante pour les nodules fortement hyperintenses en T2 [33]. 
Une prise de contraste périlésionnelle au temps artériel est 
fréquente, quel que soit le signal en T2 [33]. 
BIOPSIES 
Lorsqu’il n’y a pas d’adénopathies périphériques biopsiables, un 
guidage échographique (nodules hépatiques) ou TDM (adénopathies 
ou masses profondes) est possible avec 84 % de réussite [58]. 
SURVEILLANCE 
Le but de l’imagerie est l’évaluation de la masse tumorale sous 
chimiothérapie. 
Tumeurs très rares 
LÉIOMYOSARCOME PRIMITIF 
¦ Anatomopathologie 
Des cellules fusiformes, de muscle lisse, forment la tumeur [14]. Des 
zones de nécrose, d’hémorragie ou de tissu gélatineux peuvent se 
voir [64]. 
¦ Circonstances de découverte et particularités 
La lésion est très rare avec moins de 60 cas publiés. Le sex-ratio est 
de 1. L’âge moyen de survenue est d’environ 50 ans, un peu plus 
jeune chez la femme. 
Une hépatomégalie, ou une masse épigastrique, douloureuse font 
découvrir la maladie. 
Des métastases sont présentes dans 40 % des cas. 
La survie est de 3 ans en moyenne [14]. 
¦ Imagerie diagnostique 
Contrairement aux métastases hépatiques de léiomyosarcome qui 
sont volontiers kystiques ou nécrotiques, le léiomyosarcome primitif 
est d’aspect tissulaire [64]. 
La prise de contraste est hétérogène, intra- ou périlésionnelle. 
SARCOME DE KAPOSI 
¦ Anatomopathologie 
Il s’agit d’une néoplasie multicentrique prenant origine sur les 
cellules endothéliales des lymphatiques ou des vaisseaux sanguins. 
Dans le foie, les lésions sont faites de cellules anormales occupant 
l’espace porte et s’étendant dans le parenchyme adjacent [10, 16]. 
¦ Circonstance de découverte et particularités 
Il est le plus souvent associé au sida et spécialement dans le sous-groupe 
homosexuel. Dans cette population, c’est la tumeur la plus 
fréquente : 10 à 34 % des porteurs de sida et 51 % des homosexuels 
hommes, avec un sex-ratio de 50 hommes pour une femme [12, 16]. 
L’association à des lésions cutanées, ganglionnaires, gastro-intestinales, 
pulmonaires est fréquente. En particulier, les lésions 
cutanées sont presque toujours présentes au moment du diagnostic 
des lésions hépatiques. 
Le sarcome de Kaposi peut aussi se voir après transplantation 
hépatique. 
¦ Imagerie diagnostique 
Échographie 
Les lésions sont hyperéchogènes, nodulaires, mesurant de 5 à 
12 mm, ou en bandes hyperéchogènes périportales [12, 16]. 
Tomodensitométrie 
Avant injection, les lésions sont hypodenses, ne prennent pas le 
contraste précocement, la prise de contraste étant retardée au temps 
portal [16]. Elles sont infiltrantes, périportales, engainant les 
vaisseaux. 
Aucune description d’IRM n’a été rapportée. 
23 Lymphome secondaire 
du foie.E´ 
chographie. Nodu-les 
hypoéchogènes bien li-mités 
aspécifiques (flèches). 
11
33-520-A-20 Tumeurs hépatiques malignes primitives Radiodiagnostic 
HÉMANGIOPÉRICYTOME 
Quelques cas de lésion primitivement hépatique sont rapportés. 
C’est une tumeur vasculaire rare, parfois liée à une exposition au 
chlorure de vinyle, le plus souvent à point de départ méningé ou 
des parties molles [25]. Une hypoglycémie importante peut être 
associée [6]. 
Des métastases hépatiques sont fréquentes, parfois tardives, 
hypervasculaires [2]. Le poumon peut être aussi atteint, avec des 
nodules ronds ou ovales [63]. 
La lésion est mal limitée, volumineuse, hétérogène, avec des zones 
de nécrose kystique [60, 63]. Elle est hypervasculaire [49]. 
Autres tumeurs 
Elles sont présentées dans les tableaux III, IV, V (fig 24A, B). 
Il existe des caractéristiques communes aux tumeurs malignes. 
Une capsule peut être associée au CHC. 
Une infiltration du parenchyme adjacent, avec des limites floues, est 
en faveur de la malignité. 
L’atrophie du parenchyme adjacent à la lésion et l’éventuelle 
hypertrophie controlatérale semble plus fréquente avec les tumeurs 
malignes, et est principalement due à une atteinte biliaire ou portale. 
La rétraction capsulaire semble être spécifique des tumeurs 
malignes [61, 69]. 
Le wash out (prise de contraste précoce puis lavage rapide) peut 
être associé aux lésions malignes primitives. 
L’envahissement vasculaire (artériel ou veineux), ou biliaire (en 
dehors des cystadénomes et des kystes hydatiques) est réservé aux 
tumeurs malignes, ainsi que les métastases à distance. Cependant, 
des troubles de perfusion peuvent se voir avec des tumeurs bénignes 
(angiomes) et des phénomènes inflammatoires. 
Les adénopathies pédiculaires se voient surtout dans les 
cholangiocarcinomes, mais aussi dans les CHC. Certaines maladies 
chroniques du foie, telles que la cirrhose biliaire primitive ou les 
hépatites virales, peuvent être responsables d’adénopathies par 
inflammation. 
Tableau III. – Classification selon la prise de contraste artérielle en 
tomodensitométrie (Nino-Murcia, Radiology). 
vaisseaux tumoraux anormaux CHC 
nodules périphériques hémangiome 
anneau complet métastase 
vpp 82 %, spécificité 80 % 
CHC : carcinome hépatocellulaire. 
Tableau IV. – Masses prenant le contraste tardivement : fibroses [43]. 
cholangiocarcinome 16 
CHC 9 
métastases 13 
granulome 2 
pseudotumeur inflammatoire 1 
lymphome 1 
hémangioendothéliome épithélioïde 1 
CHC : carcinome hépatocellulaire. 
Tableau V. – Masses hépatiques calcifiées. 
malignes métastase avec mucine : colique 
CHC fibrolamellaire (15-25 %) 
cholangiocarcinome (18 %) 
bénignes granulome +++ 
hémangiome (20 %) 
adénome (calcifications excentrées) 
kyste hydatique 
CHC : carcinome hépatocellulaire. 
24 A. Liposarcome primi-tif 
du foie. E´ 
chogra-phie. 
Lésion très hyper-échogène. 
B. Liposarcome primi-tif. 
Tomodensitomé-trie 
après injection de 
produit de contraste. 
La lésion a un centre 
très hypodense, grais-seux 
(flèche), avec une 
prise de contraste 
d’une portion de la lé-sion. 
*A 
*B 
12
Radiodiagnostic Tumeurs hépatiques malignes primitives 33-520-A-20 
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Tumeurs hépatiques malignes primitives tumeurs primitives

  • 1. Tumeurs hépatiques malignes primitives MP Vullierme V Vilgrain Tumeurs primitives non biliaires Résumé. – Les tumeurs malignes primitives du foie bénéficient d’une très grande avancée dans la précision du diagnostic préopératoire, dans l’extension des indications opératoires, en particulier grâce à l’évolution de la chirurgie hépatique qui devient très conservatrice. Les traitements percutanés (alcoolisation, radiofréquence) ont aussi une place importante. La lésion la plus fréquente est le carcinome hépatocellulaire, en particulier du fait de la grande fréquence des hépatites chroniques virales et des cirrhoses éthyliques. La tomodensitométrie (TDM) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) permettent d’approcher la caractérisation tissulaire avec une grande spécificité pour certaines tumeurs fréquentes. Les tumeurs plus rares restent parfois de diagnostic anatomopathologique. Le bilan préopératoire repose sur ces examens, ainsi que sur l’échographie avec doppler et l’artériographie pour le bilan des atteintes vasculaires. La surveillance postopératoire est réalisée par échographie, TDM et IRM. © 2002 Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. Mots-clés : foie, tumeurs malignes primitives, carcinome hépatocellulaire, cholangiocarcinome, échographie, TDM, IRM, radiologie interventionnelle. Tumeurs sur cirrhose La cirrhose est un processus progressif et diffus caractérisé par des remaniements architecturaux et le développement de nodules dont les caractéristiques histologiques sont des nodules de régénération bénins, des nodules dysplasiques ou des carcinomes hépatocellulaires (CHC). Toutes les causes de cirrhose favorisent la survenue de ces nodules, mais la fréquence est variable (tableau I). CARCINOME HÉPATOCELLULAIRE ¦ Anatomopathologie Son origine est épithéliale, dérivée des hépatocytes. L’aspect macroscopique est, soit nodulaire, soit infiltrant. Plus rarement (10 %), la tumeur est multifocale. Le CHC nodulaire grossit en comprimant et refoulant le parenchyme. Une capsule est plus fréquente autour des CHC nodulaires de taille moyenne et de bas grade, et absente autour des CHC de petite taille. La tumeur peut être pédiculée. Le CHC infiltrant n’a pas de limite nette et comprime peu le parenchyme. La lésion est homogène ou hétérogène avec des contingents nécrotiques et hémorragiques, ou des plages de fibrose [70]. La microscopie distingue plusieurs grades, selon l’architecture, les atypies cellulaires, ces critères étant corrélés avec le pronostic et des paramètres cliniques et biologiques. – Le grade 1 est le plus différencié, et peut ressembler à un adénome atypique. – Le grade 2 contient des cellules atypiques trabéculaires ou acinaires. – Le grade 3 contient des cellules très atypiques arrangées de façon macrotrabéculaire. – Le grade 4 contient des cellules très atypiques et très désorganisées. La vascularisation est abondante, artérielle. Les calcifications sont rares. Une cicatrice centrale, soit inflammatoire avec des cellules inflammatoires de la nécrose ou de l’oedème, soit scléreuse, dense, collagène, est possible. Il existe des formes histologiques particulières, dont le CHC graisseux qui contient des cellules à cytoplasme stéatosique. La tumeur peut produire de la bile. Tableau I. – Causes de cirrhoses. Toxique - alcool - médicaments - fer Inflammation - hépatites virales B, C - bilharziose Biliaire - cholangite sclérosante primitive - cirrhose biliaire primitive - mucoviscidose Rares - cardiaque - maladie veino-occlusive Idiopathique - dénutrition - héréditaire Marie-Pierre Vullierme : Praticien hospitalier. Valérie Vilgrain : Professeur des Universités, praticien hospitalier. Hôpital Beaujon, 100, boulevard du Général-Leclerc, 92110 Clichy, France. Encyclopédie Médico-Chirurgicale 33-520-A-20 33-520-A-20 Toute référence à cet article doit porter la mention : Vullierme MP et Vilgrain V. Tumeurs hépatiques malignes primitives. Tumeurs primitives non biliaires. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés), Radiodiagnostic - Appareil digestif, 33-520-A-20, 2002, 13 p.
  • 2. 33-520-A-20 Tumeurs hépatiques malignes primitives Radiodiagnostic L’extension vasculaire se fait fréquemment vers les vaisseaux portes, avec un bourgeon tumoral endoluminal, rarement vers les veines hépatiques. L’extension intrabiliaire est possible, avec une hémobilie fréquente [10, 70]. ¦ Circonstances favorisantes et particularités Les maladies chroniques du foie sont retrouvées dans 80 % des cas à l’ouest du globe. Le risque de détecter un CHC lors des examens de routine est de 7 % [7]. Les plus fréquentes sont les hépatites chroniques virales B et C, la cirrhose alcoolique, l’hémochromatose. L’hépatite chronique B sans cirrhose peut provoquer l’apparition de la tumeur par oncogénicité directe du virus. La fréquence de l’infection par le virus C et la grande proportion de chronicité et de cirrhose rendent cette cause en augmentation. Soixante-cinq pour cent des CHC aux États-Unis sont associés à une hépatite C [8]. L’hémochromatose héréditaire est fréquente et ubiquitaire. Elle peut être responsable de l’apparition de la lésion avant la présence de cirrhose [17]. La maladie de Wilson, surcharge en cuivre, a une incidence de CHC très faible au stade de cirrhose [10]. Des maladies métaboliques rares sont associées à un risque élevé : la tyrosinémie héréditaire et la glycogénose de type I ont une incidence élevée de CHC. Les patients porteurs de cette dernière depuis plus de 2 ans ont un risque de CHC de plus de 37 % [10]. Les adénomes hépatiques sont fréquemment associés à la glycogénose de type I et la tyrosinémie, ainsi qu’à la survenue de CHC [10]. La transplantation hépatique est discutée dans ces cas [10]. Les parasitoses telles que la schistosomiase à Mansoni ou Japonicum (bilharziose) ne semblent pas associées à une plus grande fréquence de CHC [10]. Le chlorure de vinyl, le thorotrast, sont associés à la survenue du CHC. Les maladies biliaires chroniques et les maladies vasculaires (Budd- Chiari) peuvent être en cause. 1 Carcinome hépatocellulaire (CHC). A. CHC. Échographie. Lésion hypoéchogène bien limitée (flèche). B. CHC typique. Tomodensitométrie après injection à la phase artérielle. Lésion hypervasculaire (flèche). C. CHC typique. Imagerie par résonance magnétique (IRM) en T1. Lésion modérément hypo-intense. D. CHC typique. IRM pondérée en T2. Lésion hyper-intense (flèche). E. CHC typique. IRM pondérée en T1 après injection de gadolinium. La lésion a une capsule fibreuse qui prend le contraste (flèche). ¦ Échographie et doppler Le rôle de l’imagerie diagnostique est important, car l’échographie est utilisée comme moyen de surveillance des maladies chroniques du foie, associée au dosage de l’alphafoetoprotéine sérique [70]. L’aspect est variable et peu spécifique. Les petites lésions (moins de 3 cm) sont plus fréquemment hypoéchogènes et homogènes (fig 1A). On ne peut pas les différencier des nodules cirrhotiques ou dysplasiques. Les lésions plus volumineuses sont hétérogènes, hyper- et hypoéchogènes. Plus rarement, la lésion est très hyperéchogène, en rapport avec l’infiltration graisseuse, et peut simuler un angiome. Des signes plus spécifiques sont un contour hypoéchogène correspondant à la capsule fibreuse présente en histologie, un aspect en cible avec un halo hypoéchogène, un aspect en mosaïque (fig 2), un cône d’ombre latéral. La forme infiltrante est le plus souvent très difficile à différencier d’une échostructure hépatique grossière [70] (fig 3). L’étude doppler peut montrer un flux pulsatile ou continu dans la lésion. Le doppler puissance est significativement plus sensible que le doppler couleur [38]. La présence d’un flux artériel dans un thrombus veineux portal adjacent renforce la suspicion de malignité du nodule, en écartant l’hypothèse cruorique, en particulier lorsque le thrombus élargit nettement la veine qui le contient. *A *B *C *D *E 2 Carcinome hépatocel-lulaire mosaïque. Coupe axiale sur le foie gauche. Lé-sion limitée avec alternance de zones hyper- et hypo-échogènes. 2
  • 3. Radiodiagnostic Tumeurs hépatiques malignes primitives 33-520-A-20 ¦ Tomodensitométrie (TDM) Technique L’étude en mode hélicoïdal avec deux, voire trois phases d’injection paraît la plus sensible [31, 72]. Le temps d’injection optimal est variable selon les patients, avec une phase artérielle comprise entre 25 et 56 secondes, une phase portale comprise entre 60 et 65 secondes et une phase tardive entre 130 et 180 secondes [41, 72]. Résultats · Sans injection Le CHC est le plus souvent hypodense. Des calcifications sont rares. Une hyperdensité diffuse due à une surcharge ferrique est rare, plus souvent présente dans les nodules de régénération. · Avec injection Un réhaussement au temps précoce dû à une hypervascularisation artérielle tumorale est l’aspect le plus fréquent, occupant tout ou partie de la lésion [24] (fig 1B, 4). Elle est absente dans 10 % des cas. Au temps portal, la densité diminue nettement de façon plus ou moins importante. Un aspect en mosaïque est présent dans 40 à 60 % des cas, se composant de multiples plages d’atténuation variable (fig 5). Cet aspect est fréquent dans les lésions volumineuses, sans corrélation avec le grade histologique [23]. L’envahissement veineux portal ou hépatique est présent dans 33 à 48 % des cas, avec un aspect de matériel tissulaire ne prenant pas le contraste (fig 6). Cette complication est plus fréquente avec les volumineuses tumeurs (> 5 cm), les lésions infiltrantes et les lésions de haut grade. Parfois, un réseau artériel dans le vaisseau porte est détectable, correspondant à l’hypervascularisation tumorale, décrite en artériographie (signe d’Okuda) [23] (fig 7, 8A). Une capsule tumorale, anneau épais entourant la lésion sur tout ou partie de la circonférence est visible dans 30 à 67 % des lésions, 3 Carcinome hépatocel-lulaire infiltrant. Échogra-phie. Coupe axiale sur le foie droit. Aspect très hété-rogène de l’ensemble du pa-renchyme, sans limite nette. 4 Carcinome hépatocel-lulaire multinodulaire dis-séminé. Tomodensitométrie avec injection de produit de contraste au temps artériel. Multiples nodules dissémi-nés dans le foie droit (flè-ches) et gauche (flèche verti-cale). 5 Carcinome hépatocel-lulaire mosaïque. Échogra-phie. Aspect typiquement hétérogène, hypo- et hyper-échogène. Capsule. 6 Tomodensitométrie avec injection au temps artériel. Carcinome hépatocellulaire du segment IV hypervasculaire (flèche) et thrombus tumoral du tronc porte (flèche cour-bée vers le bas). 7 Carcinome hépatocellulaire infiltrant du lobe gauche avec signe d’Okuda. Tomo-densitométrie après injection de contraste à la phase précoce. La branche porte du seg-ment II est thrombosée (flèche) et des vaisseaux artériels parallèles à la lumière (flèche coudée vers le haut) vascularisent le thrombus. 3
  • 4. 33-520-A-20 Tumeurs hépatiques malignes primitives Radiodiagnostic corrélée à l’histologie. Elle est associée à des lésions plutôt de bas grade, mesurant 3 à 10 cm. Elle est particulièrement visible au temps portal et au temps tardif (fig 5, 8B). Une cicatrice centrale est possible, hypodense sans réhaussement. Une composante graisseuse intratumorale très hypodense est visible dans 2 à 21% des cas [23]. Les shunts artérioportes peuvent apparaître comme : – une prise de contraste précoce d’un vaisseau porte (fig 9) ; – un vaisseau porte dilaté avec des vaisseaux irréguliers intra- ou extraluminaux (fig 10) ; – une zone de parenchyme prenant le contraste différemment, à bords nets, en aval de la tumeur (fig 8A). Ces shunts sont bien détectés en mode hélicoïdal biphasique et sont présents dans 11 à 60 % des cas [70]. Les CHC infiltrants sont reconnus par des signes indirects, plages hétérogènes effaçant les vaisseaux [23] (fig 7, 9). ¦ Imagerie par résonance magnétique (IRM) Technique L’examen comprend des coupes axiales pondérées en T1 (écho de gradient ou fast spin-echo) et T2 (long TR) sans puis avec injection, en apnée sur tout le foie. L’injection est faite en bolus avec trois phases artérielle, veineuse et retardée. Résultats Typiquement, la lésion est hypo-intense en T1, hyperintense en T2 (fig 1C, 11A, B). Cet aspect n’est pas constant et était présent seulement dans 54 % de 113 CHC [35]. L’injection montre une prise de contraste hétérogène, précoce prédominant à la phase artérielle et diminuant à la phase tardive (fig 1D, E, 11B, C, D). 8 A. Carcinome hépatocellulaire (CHC) avec thrombus ar-térialisé. Dans les autres cas, la lésion peut être : – iso-intense en T1 et T2 (16 % dont 91 % des lésions < 1,5 cm) ; – hypo-intense en T1 et iso-intense en T2 (10 %) ; – hyperintense en T1 et T2 (6,8 %) ; – iso-intense en T1 et hyperintense en T2 (6,2 %). Les autres possibilités sont très rares. Des zones fortement hyperintenses en T2 sont observées dans 44 % des CHC et correspondent à des zones de péliose intratumorales [28]. Les CHC non visibles ou hypo-intenses en T2 sont généralement bien différenciés [22]. L’aspect est significativement différent en fonction de la taille [28, 34]. Les lésions mesurant moins ou plus de 2 cm sont hyperintenses en T2 dans 88 % et 100 % respectivement [28]. Un hypersignal en T1 est observé dans 12 à 50 % des CHC, le plus souvent dû à la présence de graisse dans la lésion [34, 35]. Le cuivre, l’hémorragie, d’autres protéines ou du glycogène peuvent être aussi responsables de l’hyperintensité en T1. Cet aspect est plus fréquent dans les lésions de grade 1 que dans celles de grades 2 et 3 et dans les nodules dysplasiques. Un aspect en mosaïque est présent dans environ 50 % des CHC, en particulier les lésions de plus de 3 cm. Il est visible surtout en T2, corrélé à la présence de nodules confluents séparés par des septa, ces derniers étant hypo-intenses. Un envahissement portal est visible dans un tiers des cas, mieux visible lorsqu’il existe des troubles de perfusion ou que le thrombus prend le contraste (fig 12). La capsule apparaît hypo-intense en T1 et T2, plus rarement double en T2 hypo-intense au centre et hyperintense en périphérie. Elle est plus fréquemment visible en T1 et autour des lésions de plus de 2 cm. L’IRM met mieux en évidence cette capsule que la tomodensitométrie (TDM), mais la corrélation avec l’histologie n’est bonne que dans 66 % des cas. Une cicatrice centrale est visible parfois, hypo-intense en T1 et hypo-ou hyperintense en T2 [28, 71]. Tomodensitométrie (TDM) avec injection de produit de contraste au temps artériel. Le nodule du seg-ment VI, bien limité est entouré par un trouble de perfu-sion (flèche), avec une prise de contraste peu intense de la branche porte postérieure droite (chevron). B. CHC encapsulé avec thrombus porte. TDM avec injec-tion de contraste au temps veineux. La capsule prend le contraste (flèche). Le thrombus porte élargit la lumière avec du contraste qui se moule sur son extrémité distale (chevron). *A *B 9 Carcinomes hépatocel-lulaires hypervasculaires. Tomodensitométrie avec in-jection de contraste au temps artériel. Deux lésions mal limitées, sous-capsulaires, très hypervas-culaires des segments VII (flèche courbée) et VIII (flè-che) dans un foie, dysmor-phique, avec un segment I hypertrophique (flèche cou-dée). 10 Carcinome hépatocel-lulaire nodulaire avec fis-tule artérioporte. Tomoden-sitométrie avec injection de produit de contraste au temps artériel. Le nodule est bien limité, hypervascu-laire, dans le segment IV (flèche). Il existe une fistule artérioporte de la veine du segment IV, artérialisée et augmentée de taille (flèche vers le bas). 4
  • 5. Radiodiagnostic Tumeurs hépatiques malignes primitives 33-520-A-20 11 A. Carcinome hépatocellulaire (CHC) typique en imagerie par résonance magnétique (IRM) T2 : image ronde hyperintense. B. CHC typique en IRM pondérée en T1 : image ronde hypo-intense. C. CHC typique après injection de gadolinium : image ronde hypervasculaire. D. CHC typique en IRM après injection de gadolinium à la phase tardive : capsule fibreuse prenant le contraste. Après injection à la phase précoce, une prise de contraste diffuse, homogène ou hétérogène, est présente dans 84 % des cas (fig 11B). Certaines lésions ont une prise de contraste capsulaire tardive (fig 11D) [28]. ¦ Carcinomes hépatocellulaires atypiques en imagerie Carcinome hépatocellulaire graisseux En TDM, la densité est très basse, voire négative dans le nodule. La prise de contraste est souvent modérée, cette lésion étant peu vascularisée. En IRM, l’hypersignal T1 est le plus souvent corrélé au contenu graisseux de la tumeur et très accentué dans ce type de lésion, avec une forte chute de signal après saturation de graisse [70]. Carcinome hépatocellulaire kystique Cet aspect est très rare, concernant tout ou partie de la tumeur et ne permettant pas de différencier la lésion d’une lésion parasitaire ou kystique primitive ou secondaire. La ponction avec analyse du liquide et de la paroi peut seule aider au diagnostic [18]. Carcinome hépatocellulaire « précoce » La lésion peut se développer à l’intérieur d’un nodule dysplasique ou de régénération, aspect de nodule dans le nodule, ou indépendamment. L’aspect est iso- ou hyperintense en T1 et iso-avec des plages hyperintenses en T2 [70]. ¦ Imagerie préthérapeutique La fréquence des lésions filles satellites ou à distance impose leur recherche systématique avant traitement [32]. Le bilan d’extension est fonction des possibilités thérapeutiques qui dépendent de la taille de la tumeur, de sa localisation et de l’extension intrahépatique (segments adjacents, extension bilobaire), de l’existence d’un envahissement veineux, du degré d’insuffisance hépatique (biologie) et de l’âge du patient [13]. Possibilités thérapeutiques selon l’imagerie · Chirurgie Elle est effectuée lorsque le nodule est unique ou rarement lorsque les nodules sont multiples pouvant être volumineux, respectant le tronc porte et une branche lobaire droite ou gauche. L’insuffisance hépatocellulaire et le volume du foie restant sont les facteurs limitants des hépatectomies, le risque d’insuffisance hépatocellulaire postopératoire augmentant avec le stade de la fibrose [56]. *A *B *C *D 12 Carcinome hépatocel-lulaire avec thrombus porte segmentaire. Imagerie par résonance magnétique en T1 après injection de gado-linium. La veine porte du segment VIII est thrombo-sée, non rehaussée par le contraste, élargie, englobée dans la tumeur hypervascu-laire (flèche). 5
  • 6. 33-520-A-20 Tumeurs hépatiques malignes primitives Radiodiagnostic · Transplantation Elle est indiquée pour des lésions de petite taille (< 3-5 cm) et en petit nombre (moins de trois nodules) dont la résection n’est pas possible du fait de la localisation ou de l’insuffisance hépatocellulaire [1, 53]. · Traitements percutanés Ils sont réalisés lorsque le nodule est unique, de 3 à 5 cm au maximum, ou lorsqu’il existe deux nodules, repérables et ponctionnables en échographie qui est la technique habituellement utilisée pour réaliser le geste. Les contre-indications sont les troubles de l’hémostase et la présence d’ascite [50, 52]. · Chimioembolisation L’injection intra-artérielle sélective dans l’artère hépatique d’un mélange de chimiothérapie (adriamycine) et de lipiodol ultrafluide (LUF) suivie d’une embolisation en amont peut être réalisée, mais son bénéfice n’a pas été montré sur la survie. Une toxicité directe sur l’artère est fréquente [59]. Elle est réservée le plus souvent aux lésions inopérables : CHC multifocal ou diffus (fig 13) [20]. Bilan d’extension · Recherche d’autres nodules Autrefois réalisée par TDM postLUF qui est peu sensible, elle a été remplacée par la TDM hélicoïdale ou l’IRM hépatique (fig 14). La TDM hélicoïdale a une sensibilité de 52 à 88 % selon la taille de la lésion (< 2-3 cm) à la phase artérielle et de 42 à 83 % à la phase retardée de l’injection, et l’IRM de 85 à 96 % et 27 à 79 % respectivement dans les même conditions [72]. · Métastases Elles sont plus fréquentes lorsque la lésion est localement évoluée. La fréquence des localisations pulmonaires des métastases est de 55 %, et dans 39 % des cas, cet organe est le premier atteint, justifiant la réalisation d’une TDM sans injection. Ces lésions sont plus fréquentes lorsqu’il y a un envahissement des veines sus-hépatiques par le CHC. Les adénopathies abdominales sont présentes dans 41 % des cas de CHC métastasés, et les métastases osseuses dans 28 % des cas [32]. La recherche de ces dernières n’est pas systématique. ¦ Imagerie des complications Obstruction veineuse Elle est fréquente, dépistée par échographie devant une image endoluminale tissulaire élargissant la lumière du vaisseau, à la différence d’un thrombus cruorique (fig 6, 15). L’étude doppler montre parfois une hypervascularisation artérielle au centre du thrombus, affirmant son origine tumorale [51]. Cet aspect peut être retrouvé à la phase artérielle de la TDM hélicoïdale (fig 7, 8A). Un thrombus tronculaire porte ou cave contre-indique la chirurgie (fig 16). Une obstruction des veines hépatiques ou des branches portales segmentaires est un facteur de mauvais pronostic, associé fréquemment à une extension de la tumeur locale ou à distance : métastases intrahépatiques, pulmonaires (fig 17). Rupture La localisation sous-capsulaire du CHC est un facteur de risque de rupture avec hémorragie. Une étude comparative de CHC rompus et non rompus a montré plusieurs critères prédictifs de rupture, avec respectivement 4,2 et 13 Carcinome hépatocel-lulaire multinodulaire. To-modensitométrie après in-jection de contraste. Phase artérielle. Multiples nodu-les hypervasculaires dissé-minés bilatéraux dont un est très hypervasculaire. Ascite. 14 Carcinome hépatocel-lulaire prenant le LUF (Lipiodolt ultra-fluide) de façon typique. Tomodensi-tométrie 3 semaines après injection intra-artérielle du LUF. Le nodule est rond, bien limité, très dense (flè-che). 15 Échographie. Carcinome hépatocellulaire (flèche) et thrombus de la branche droite (flèche courbée vers le bas) et du tronc porte (flèche courbée vers le haut). 16 Carcinome hépatocellulaire du lobe gauche. Artériographie mésentérique supé-rieure au temps de retour veineux portal. Lacune du bord supérieur de la terminaison du tronc porte avec obstruction de la branche porte gauche (flèche). 6
  • 7. Radiodiagnostic Tumeurs hépatiques malignes primitives 33-520-A-20 2,3 segments envahis par la tumeur, 102 et 57 cm2 de surface, 78 % et 50 % de protrusion de la lésion, 188 mm et 81 mm de lésion protruse, 44 % et 20 % d’extension extrahépatique, 78 % et 50 % d’ascite. L’âge, le sexe et le stage clinique de la lésion n’influençaient pas ce risque. Le critère le plus significatif était l’épaisseur de lésion protruse [30]. Le traitement de l’hémopéritoine, lorsqu’il entraîne une hypovolémie significative repose sur l’embolisation intra-artérielle des segments concernés, celle-ci étant possible avec un taux acceptable de complications quel que soit le taux de bilirubine, mais avec un risque de complication corrélé au nombre de veines portes segmentaires perméables [4]. ¦ Envahissement biliaire Un ictère associé à un CHC est rarement dû à une obstruction (9 %) (l’insuffisance hépatocellulaire est la cause la plus fréquente) [40]. Le dépistage de l’obstruction peut permettre de mieux adapter un traitement palliatif. Ce cas reste rare [39, 40]. L’aspect peut être celui d’un bourgeon intracanalaire ou d’une dilatation des voies biliaires en périphérie de la tumeur [65]. ¦ Surveillance Foie de cirrhose Le dépistage est réalisé tous les 6 mois environ, sur l’association échographie-dosage de l’alphafoetoprotéine. Cependant, une étude américaine montre que la sensibilité des différents examens est de 88 % pour la TDM, 62 % pour un taux d’alphafoetoprotéine sérique supérieur à 20 ng/mL, 59 % pour l’échographie [8]. L’accessibilité à la TDM et l’irradiation liée à cet examen ne permettent cependant pas de l’utiliser en premier examen de dépistage. Si l’échographie ou l’alphafoetoprotéine sont anormales, une TDM ou une IRM avec injection est réalisée. Si la lésion est inférieure à 1 cm, il semble que l’IRM n’ait pas une résolution spatiale suffisante et que la TDM hélicoïdale soit plus performante [29]. Surveillance après traitement La surveillance après traitement repose sur l’échographie, au minimum annuelle. La découverte d’un nodule ou d’une image douteuse, d’autant que l’alphafoetoprotéine est élevée, conduit à réaliser une exploration par TDM. Cet examen est très sensible, recherchant des nodules hypervasculaires au temps artériel parfois de très petite taille [24, 41]. L’IRM est indiquée pour caractériser les nodules peu ou pas hypervasculaires en TDM, en recherchant une prise de gadolinium ou un hypersignal T2 [22, 37]. · Après chirurgie Le pronostic à long terme après résection des CHC reste peu satisfaisant à cause de la fréquence des récidives. La survie à 5 ans et 10 ans après chirurgie est en moyenne de 38 mois et 29 mois avec un pourcentage sans récidive de 23 % et 8 % respectivement [19]. Les facteurs de mauvais pronostic sont : l’envahissement veineux, la présence de nodules satellites, une lésion volumineuse, un stade TNM (classification en cas de tumeur maligne [T], de ganglions [nodes : N] et de métastases [M]) élevé [68]. Le pronostic dépend de la date de récidive, précoce (< 1 an) ou tardive, avec une survie moyenne après récidive de 15,8 mois et 29,6 mois respectivement. Une rupture, un envahissement veineux, une récidive multifocale, un stade Child B augmentent le risque de récidive précoce [55]. L’existence d’une cirrhose ou d’une hépatite chronique active est probablement associée à une lésion multicentrique initialement. Elle est surtout fréquente pour les récidives tardives [36, 56]. Le dépistage précoce du CHC et le traitement actif des récidives permettent probablement de prolonger la survie [55]. · Après transplantation La récidive survient dans environ 21 % des cas au-delà de 10 ans, ce chiffre augmentant pour des lésions de plus de 3 cm et en nombre supérieur à trois [1]. La récidive d’une hépatite virale est fréquente. Le développement d’un lymphome est possible du fait de l’immunosuppression. Sa fréquence paraît être majorée par la récidive de l’hépatite C [45]. · Après traitement percutané Rarement (3,6 % en 19 mois), la lésion récidive in situ ; beaucoup plus souvent, d’autres nodules dans d’autres segments ou des métastases extrahépatiques apparaissent. Dans cette étude, seulement 13 % de complications peu graves étaient survenues [11]. Le traitement par radiofréquence est plus efficace sur les petites lésions, mais pourrait rester efficace sur des lésions de 5 à 10 cm[42]. Le traitement par alcoolisation montre à 3 ans une récidive locale dans 23 % des cas, et une récidive à distance dans 41 % des cas [52]. (Une élévation de l’alphafoetoprotéine est plus fréquemment associée à l’apparition de nouveaux nodules [37]). On considère comme un signe de récidive la mise en évidence d’un halo hypoéchogène, ou d’une image intranodulaire hétérogène en échographie, une prise de contraste périlésionnelle ou nodulaire avec la TDM [37]. · Après traitement médical La chimioembolisation préopératoire est discutée ; pour certains, elle permet d’obtenir une diminution de taille rendant parfois opérables des lésions non résécables initialement. Elle peut également permettre une amélioration de la survie postopératoire [43]. Elle ne semble pas réduire la fréquence des récidives [20]. Elle est fréquemment utilisée pour le traitement des récidives non opérables (multifocales...) avec des résultats inégaux et qui n’ont pas été étudiés statistiquement [57]. Elle peut être responsable de complications telles qu’une artérite avec atteinte biliaire secondaire possible [59]. ¦ Place de la biopsie transcutanée Lorsque les images sont typiques et que la cirrhose est connue et/ou que l’alphafoetoprotéine sérique est élevée (> 250 ng/mL), la biopsie n’est pas réalisée. Dans les autres cas une biopsie peut être réalisée. La dissémination sur le trajet de ponction est possible, rare. Pour cette raison, certains évitent la biopsie lorsqu’une transplantation est envisagée. Lorsqu’un traitement percutané est réalisé, une biopsie peut être effectuée dans un premier temps. 17 Carcinome hépatocel-lulaire (CHC) avec throm-bus veineux hépatique. Imagerie par résonance ma-gnétique après injection de gadolinium. La veine hépa-tique médiane est thrombo-sée (flèche). Le CHC est hypervasculaire (flèche cou-dée). 7
  • 8. 33-520-A-20 Tumeurs hépatiques malignes primitives Radiodiagnostic Tumeurs sur foie sain CARCINOME FIBROLAMELLAIRE ¦ Rappels anatomopathologique et clinique Anatomopathologie Cette lésion à croissance lente, fibreuse, survient sur foie sain. La lésion est volumineuse lors de sa découverte, mesurant en moyenne 12 cm. Macroscopiquement, elle est bien limitée, marron, lobulée, contenant de la nécrose et des plages hémorragiques. Elle est le plus souvent unique. Parfois, des lésions satellites sont présentes. Une cicatrice centrale fibreuse est parfois présente, ressemblant à celle d’une hyperplasie nodulaire focale (HNF) [70]. L’aspect microscopique associe des hépatocytes anormaux éosinophiles et des atypies cellulaires, séparés par des travées fibreuses multilamellaires de collagène. La fibrose peut être prédominante dans les lésions volumineuses. Le diagnostic est parfois difficile avec un CHC scléreux, voire une HNF (tableau II) [70]. Circonstances favorisantes et particularités La lésion survient chez l’adulte jeune (22 ans en moyenne), avec un sex-ratio de 1. Des douleurs abdominales sans autre signe clinique font découvrir la lésion. Les marqueurs tumoraux sériques, et en particulier l’alphafoetoprotéine, sont normaux. Le pronostic est meilleur que pour le CHC : 28 à 32 mois de survie moyenne sans traitement, 56 % à 66 % de survie à 5 ans après résection chirurgicale, ce qui justifie un traitement chirurgical poussé tel qu’une hépatectomie subtotale ou une transplantation (47 % de survie à 10 ans pour une série de 41 patients [54]). ¦ Échographie L’aspect peut être iso-, hyper- ou hypoéchogène [67]. Des lobulations sont fréquentes. Une zone centrale hyperéchogène est visible dans la moitié des cas. Des calcifications centrales sont parfois présentes. ¦ Tomodensitométrie La lésion est hypodense et homogène sans injection. Des calcifications centrales sont visibles dans 40 à 68 % des cas (fig 18A) [26, 66, 67]. Il n’a pas été rapporté de saignement intratumoral, ni de plage graisseuse. Les contours sont nets, parfois lobulés (77 %). *A *B *C La lésion est hypervasculaire au temps artériel de l’injection, hétérogène, avec des zones de nécrose centrale hypodense (80 %) (fig 18B). À la phase portale, elle peut être iso- ou hypodense, rarement hyperdense (fig 18C). La zone centrale est volumineuse et peut prendre le contraste au temps tardif (71 %) [26]. Une capsule peut être visible (35 %). Des adénopathies sont présentes dans 65 % des cas [10]. Tableau II. – Éléments permettant de différencier une hyperplasie nodulaire focale (HNF) et un carcinome hépatocellulaire (CHC) fibrolamellaire. HNF CHC fibrolamellaire sujet femme homme = femme calcifications très rares possibles centrales (15-25 %) échographie isoéchogène zone centrale hyperécho-gène (50 %) doppler artère centrale TDM hypervascularisation arté-rielle homogène fugace, artère centrale hypervascularisation arté-rielle hétérogène et tardive hémorragie, graisse 0 0 zone centrale fibreuse de petite taille zone centrale fibreuse de grande taille IRM zone centrale hyperintense en T2 zone centrale hypo-intense en T2 lésion iso- ou faiblement hyperintense en T2 lésion hyperintense en T2 TDM : tomodensitométrie ; IRM : imagerie par résonance magnétique. 18 A. Carcinome fibrolamellaire. Tomodensitométrie (TDM) sans injection. Calcifi-cation (flèche) dans une lésion spontanément hypodense. B. Carcinome fibrolamellaire du globe gauche.TDMaprès injection intraveineuse à la phase artérielle. La lésion est très fortement hypervasculaire, lobulée. C. Carcinome fibrolamellaire. TDM après injection à la phase veineuse. La lésion est hétérogène. 8
  • 9. Radiodiagnostic Tumeurs hépatiques malignes primitives 33-520-A-20 ¦ Imagerie par résonance magnétique En T1, la lésion est hétérogène et hypo-intense. Elle est hyperintense en T2. La zone centrale est hypo-intense en T1 et en T2, à l’opposé de celle de l’HNF. La prise de contraste est précoce, diffuse et hétérogène au temps artériel de l’injection [27]. La distinction avec la HNF est présentée dans le tableau II. ¦ Bilan préthérapeutique La lésion est le plus souvent unique. Elle envahit rarement les veines portes ou hépatiques. Des adénopathies sont fréquentes [26]. CARCINOME HÉPATOCELLULAIRE ¦ Anatomopathologie La lésion est le plus souvent unique (72 %), rarement multiple (deux nodules : 20 %, trois nodules : 8 %) [10, 71]. ¦ Circonstances de découverte et particularités Une étude récente montre qu’une infection par le virus B est fréquente. L’absorption d’alcool est souvent retrouvée, et seulement cinq patients sur 25 n’avaient pas de maladie hépatique connue [71]. Une hémochromatose peut être retrouvée. ¦ Imagerie diagnostique Les particularités sont : une lésion souvent unique, une taille plus volumineuse (99 cm2 contre 22 cm2 sur foie de cirrhose), la présence d’une cicatrice centrale (50 %) (fig 19) [71]. ¦ Traitement La résécabilité chirurgicale est facilitée par l’absence de fibrose du foie non tumoral, ce qui permet souvent un geste majeur. TUMEURS VASCULAIRES MALIGNES Elles sont très rares, prenant naissance dans ou autour des vaisseaux, et souvent multifocales. ¦ Hémangioendothéliome épithélioïde Anatomopathologie C’est une lésion maligne d’origine vasculaire faite de cellules épithélioïdes et de cellules dendritiques dans un stroma fibreux et myxoïde [10]. Les cellules endothéliales malignes envahissent les sinusoïdes, les veines hépatiques périphériques, et les vaisseaux portes, compensés par le flux artériel. La lésion peut être nodulaire avec de multiples nodules confluents, de 0,2 à 14 cm, ou diffuse avec un développement sous-capsulaire. Une rétraction capsulaire en regard de la tumeur est possible [46]. Le foie non tumoral s’hypertrophie. Les métastases sont présentes dans 27 % des cas et sont situées dans la rate, le mésentère, les ganglions, le poumon, les os [44]. Circonstances de découverte et particularités La tumeur est fréquemment symptomatique avec des douleurs, une asthénie, une anorexie ou un ictère. L’âge moyen de survenue est aux environs de 45 ans (12-86 ans) [44], avec prédominance féminine (2/1). L’exposition au chlorure de vinyle est souvent retrouvée [62]. Imagerie diagnostique Deux formes sont possibles : nodulaire ou infiltrante. · Échographie La lésion est hypoéchogène, hétérogène, nodulaire ou infiltrante. · Tomodensitométrie Des calcifications sont présentes dans 30 % des cas [5]. Elles sont mieux vues en TDM [69]. Hypodense avant injection, au temps artériel, la lésion est faiblement vascularisée avec une prédominance périphérique entourant une hypodensité centrale. La tumeur peut être unique prenant un aspect en cible, ou multiple, avec confluence des nodules (fig 20A, B, C) [69]. Elle envahit les veines portes et hépatiques. Sa localisation périphérique s’accompagnant d’une rétraction capsulaire, et l’hypertrophie du foie controlatérale sont évocatrices. La transformation nodulaire du foie sain est possible, liée aux thromboses vasculaires des lésions avancées [69]. · Imagerie par résonance magnétique En T2, la lésion est modérément hyperintense, avec au centre des zones concentriques uniques ou multiples. Les zones hyperintenses sont de l’oedème, les zones hypo-intenses de la nécrose, des calcifications et des zones hémorragiques [69]. Évolution La croissance est lente. La survie est meilleure que pour les autres tumeurs vasculaires hépatiques, avec 20 % de décès à 2 ans, 43 % de survie à 5 ans, jusqu’à 28 ans [44]. ¦ Angiosarcomes Anatomopathologie Les lésions sont multifocales et nodulaires dans 71 % des cas mesurant plus de 5 cm de diamètre. Une lésion unique volumineuse, hémorragique et nécrotique est possible. En histologie, les vaisseaux sont entourés de cellules malignes endothéliales aboutissant à une atrophie du parenchyme, des vaisseaux anarchiques et des nodules [10]. Un hémopéritoine spontané (27 %) peut révéler la lésion. La rate est souvent atteinte. Les métastases sont précoces, atteignant les poumons, les ganglions, la veine porte, la thyroïde, le péritoine, les os [12]. Circonstances de découverte et particularités L’exposition au thorotrast, produit de contraste radioactif utilisé de la fin des années 1920 au milieu des années 1950, particulièrement pour les angiographies cérébrales et hépatiques est responsable de 19 Carcinome hépatocellulaire sur foie sain. Tomodensitométrie avec injection de produit de contraste au temps veineux. La lésion a une capsule (flèche). Elle est nécro-tique (flèche courbée vers le haut). 9
  • 10. 33-520-A-20 Tumeurs hépatiques malignes primitives Radiodiagnostic *A *B 20 A. Hémangioendothéliome épithélioïde. Tomodensitométrie (TDM) après injection de contraste. Coupe sus-jacente l’apparition d’une partie des lésions. Environ 100 000 personnes en ont reçu. Le produit se dépose dans le foie (70 %), la rate, la moelle osseuse et les ganglions, où il apparaît sous forme d’une image réticulée dense. La rate peut être atrophiée. Une fibrose hépatique, un angiosarcome (50 % des cas), mais aussi un CHC ou un cholangiocarcinome peuvent apparaître avec un délai de 3 à 40 ans, la moyenne étant de 26 ans [12]. La prévalence de l’angiosarcome est faible, de 0,14 à 0,25/106. Elle ne représente que moins de 2 % des lésions primitives du foie mais c’est le sarcome du foie le plus fréquent. L’exposition au thorotrast est retrouvée dans 7 à 10% des cas. Plus rarement, une exposition à l’arsenic ou au chlorure de vinyle (latence de 4 à 28 ans) favorise cette tumeur [10]. Imagerie diagnostique La ponction diagnostique est dangereuse et favorise l’hémopéritoine. · Échographie Les zones d’hémorragie sont visibles sous formes de zones hyper-ou hypoéchogènes. Une hépatomégalie est fréquente. L’hémopéritoine est affirmé avec une grande sensibilité [70]. · Tomodensitométrie Les plages d’hémorragie sont spontanément hyperdenses avec des zones hypodenses de nécrose ou d’hémorragie ancienne. La lésion est lobulée, hypodense avant injection de contraste. La prise de contraste est très intense et précoce, similaire à celle des hémangiomes, homogène ou hétérogène, centripète périphérique [16]. · Imagerie par résonance magnétique Le signal est similaire aux hémangiomes, hypo-intense en T1 et hyperintense en T2, mais avec des hétérogénéités en rapport avec des saignements itératifs. Une prise de contraste périphérique, centripète, peut être présente [16]. Évolution La moyenne de survie est courte, environ 6 mois. Tumeurs sur terrain favorisant Le CHC est fréquemment associé à l’hémochromatose primitive, en particulier au stade de cirrhose, et plus fréquemment lorsque des cofacteurs tels qu’une hépatite chronique B ou C, un alcoolisme, voire un tabagisme sont associés. Un CHC a été mis en évidence lors de 17 % à 29 % des autopsies de patients porteurs de la maladie, traités ou non par saignées [10]. Quelques cas de lésions apparaissant chez des sujets hétérozygotes ont été rapportés, avec une incidence semblant voisine de celle de la population générale. Les autres circonstances sont détaillées dans les généralités sur le CHC (cf supra) (fig 21, 22). Lymphomes ANATOMOPATHOLOGIE Il s’agit le plus souvent de lymphomes secondaires, avec à l’autopsie 60 % d’atteinte hépatique pour les lymphomes hodgkiniens et 50 % d’atteinte pour les lymphomes non hodgkiniens [12]. L’atteinte est, soit diffuse, soit nodulaire diffuse (de 5 mm à 15 cm), soit très rarement sous forme d’un nodule unique [15]. à B. Plages hypervasculaires confluentes. B. Hémangioendothéliome épithélioïde. TDM après injection de contraste. Calcification (flèche) dans une lésion hypervasculaire en plage confluente (chevrons). C. Hémangioendothéliome. Artériographie. Fistules artérielles périphériques (flèches). *C 21 Polyadénomatose. Échographie. Multiples no-dules hyperéchogènes. 22 Polyadénomatose dé-générée. Tomodensitométrie après injection de contraste au temps veineux. Une des lésions est très volumi-neuse, hétérogène, mal limi-tée (flèche). A` gauche, un adénome graisseux (flèche verticale). 10
  • 11. Radiodiagnostic Tumeurs hépatiques malignes primitives 33-520-A-20 Le lymphome primitif est toujours non hodgkinien, de type T ou B, survenant sous forme d’une tumeur le plus souvent unique, parfois volumineuse [15, 21]. La lésion respecte les vaisseaux et les voies biliaires. Un cas d’envahissement biliaire et d’obstruction porte tumorale a été rapporté [73]. CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE ET PARTICULARITÉS Il s’agit de la diffusion d’un lymphome en général de bas grade, avec présence d’adénopathies périphériques. Une splénomégalie est souvent associée. Une infiltration hépatique avec perturbation du bilan biologique prédominante est possible [21]. Le lymphome primitif est plus souvent associé à une immunodépression, en particulier liée au syndrome d’immuno-déficience acquise (sida) [3]. L’association avec l’hépatite C serait possible [47]. IMAGERIE DIAGNOSTIQUE ¦ Échographie Soit il s’agit d’un infiltration diffuse apparaissant sous forme d’une hépatomégalie homogène, soit un ou plusieurs nodules sont visibles, hypoéchogènes et bien limités (fig 23) [15, 48]. L’aspect peut être anéchogène, parfois pseudokystique [16]. Une revue de 100 cas d’atteinte hépatique de la maladie de Hodgkin comparant l’échographie et la TDM pour la détection de nodules a montré une sensibilité particulièrement élevée pour l’écho-graphie [48]. Dans la rate, les chiffres étaient respectivement de 63 % et 37 %. La TDM détecte mieux les ganglions [48]. L’association des deux techniques pourrait être plus performante. ¦ Tomodensitométrie L’infiltration diffuse n’est pas repérable en dehors de l’hépatomégalie. Les lésions nodulaires sont le plus souvent hypodenses, ne prenant pas le contraste [15]. Une infiltration périportale hypodense tumorale est possible [9]. ¦ Imagerie par résonance magnétique Le plus souvent, les nodules sont hypo-intenses en T1 et modérément hyperintenses en T2 [15]. Une prise de contraste au temps artériel des nodules est possible, plus importante pour les nodules fortement hyperintenses en T2 [33]. Une prise de contraste périlésionnelle au temps artériel est fréquente, quel que soit le signal en T2 [33]. BIOPSIES Lorsqu’il n’y a pas d’adénopathies périphériques biopsiables, un guidage échographique (nodules hépatiques) ou TDM (adénopathies ou masses profondes) est possible avec 84 % de réussite [58]. SURVEILLANCE Le but de l’imagerie est l’évaluation de la masse tumorale sous chimiothérapie. Tumeurs très rares LÉIOMYOSARCOME PRIMITIF ¦ Anatomopathologie Des cellules fusiformes, de muscle lisse, forment la tumeur [14]. Des zones de nécrose, d’hémorragie ou de tissu gélatineux peuvent se voir [64]. ¦ Circonstances de découverte et particularités La lésion est très rare avec moins de 60 cas publiés. Le sex-ratio est de 1. L’âge moyen de survenue est d’environ 50 ans, un peu plus jeune chez la femme. Une hépatomégalie, ou une masse épigastrique, douloureuse font découvrir la maladie. Des métastases sont présentes dans 40 % des cas. La survie est de 3 ans en moyenne [14]. ¦ Imagerie diagnostique Contrairement aux métastases hépatiques de léiomyosarcome qui sont volontiers kystiques ou nécrotiques, le léiomyosarcome primitif est d’aspect tissulaire [64]. La prise de contraste est hétérogène, intra- ou périlésionnelle. SARCOME DE KAPOSI ¦ Anatomopathologie Il s’agit d’une néoplasie multicentrique prenant origine sur les cellules endothéliales des lymphatiques ou des vaisseaux sanguins. Dans le foie, les lésions sont faites de cellules anormales occupant l’espace porte et s’étendant dans le parenchyme adjacent [10, 16]. ¦ Circonstance de découverte et particularités Il est le plus souvent associé au sida et spécialement dans le sous-groupe homosexuel. Dans cette population, c’est la tumeur la plus fréquente : 10 à 34 % des porteurs de sida et 51 % des homosexuels hommes, avec un sex-ratio de 50 hommes pour une femme [12, 16]. L’association à des lésions cutanées, ganglionnaires, gastro-intestinales, pulmonaires est fréquente. En particulier, les lésions cutanées sont presque toujours présentes au moment du diagnostic des lésions hépatiques. Le sarcome de Kaposi peut aussi se voir après transplantation hépatique. ¦ Imagerie diagnostique Échographie Les lésions sont hyperéchogènes, nodulaires, mesurant de 5 à 12 mm, ou en bandes hyperéchogènes périportales [12, 16]. Tomodensitométrie Avant injection, les lésions sont hypodenses, ne prennent pas le contraste précocement, la prise de contraste étant retardée au temps portal [16]. Elles sont infiltrantes, périportales, engainant les vaisseaux. Aucune description d’IRM n’a été rapportée. 23 Lymphome secondaire du foie.E´ chographie. Nodu-les hypoéchogènes bien li-mités aspécifiques (flèches). 11
  • 12. 33-520-A-20 Tumeurs hépatiques malignes primitives Radiodiagnostic HÉMANGIOPÉRICYTOME Quelques cas de lésion primitivement hépatique sont rapportés. C’est une tumeur vasculaire rare, parfois liée à une exposition au chlorure de vinyle, le plus souvent à point de départ méningé ou des parties molles [25]. Une hypoglycémie importante peut être associée [6]. Des métastases hépatiques sont fréquentes, parfois tardives, hypervasculaires [2]. Le poumon peut être aussi atteint, avec des nodules ronds ou ovales [63]. La lésion est mal limitée, volumineuse, hétérogène, avec des zones de nécrose kystique [60, 63]. Elle est hypervasculaire [49]. Autres tumeurs Elles sont présentées dans les tableaux III, IV, V (fig 24A, B). Il existe des caractéristiques communes aux tumeurs malignes. Une capsule peut être associée au CHC. Une infiltration du parenchyme adjacent, avec des limites floues, est en faveur de la malignité. L’atrophie du parenchyme adjacent à la lésion et l’éventuelle hypertrophie controlatérale semble plus fréquente avec les tumeurs malignes, et est principalement due à une atteinte biliaire ou portale. La rétraction capsulaire semble être spécifique des tumeurs malignes [61, 69]. Le wash out (prise de contraste précoce puis lavage rapide) peut être associé aux lésions malignes primitives. L’envahissement vasculaire (artériel ou veineux), ou biliaire (en dehors des cystadénomes et des kystes hydatiques) est réservé aux tumeurs malignes, ainsi que les métastases à distance. Cependant, des troubles de perfusion peuvent se voir avec des tumeurs bénignes (angiomes) et des phénomènes inflammatoires. Les adénopathies pédiculaires se voient surtout dans les cholangiocarcinomes, mais aussi dans les CHC. Certaines maladies chroniques du foie, telles que la cirrhose biliaire primitive ou les hépatites virales, peuvent être responsables d’adénopathies par inflammation. Tableau III. – Classification selon la prise de contraste artérielle en tomodensitométrie (Nino-Murcia, Radiology). vaisseaux tumoraux anormaux CHC nodules périphériques hémangiome anneau complet métastase vpp 82 %, spécificité 80 % CHC : carcinome hépatocellulaire. Tableau IV. – Masses prenant le contraste tardivement : fibroses [43]. cholangiocarcinome 16 CHC 9 métastases 13 granulome 2 pseudotumeur inflammatoire 1 lymphome 1 hémangioendothéliome épithélioïde 1 CHC : carcinome hépatocellulaire. Tableau V. – Masses hépatiques calcifiées. malignes métastase avec mucine : colique CHC fibrolamellaire (15-25 %) cholangiocarcinome (18 %) bénignes granulome +++ hémangiome (20 %) adénome (calcifications excentrées) kyste hydatique CHC : carcinome hépatocellulaire. 24 A. Liposarcome primi-tif du foie. E´ chogra-phie. Lésion très hyper-échogène. B. Liposarcome primi-tif. Tomodensitomé-trie après injection de produit de contraste. La lésion a un centre très hypodense, grais-seux (flèche), avec une prise de contraste d’une portion de la lé-sion. *A *B 12
  • 13. Radiodiagnostic Tumeurs hépatiques malignes primitives 33-520-A-20 Références [1] Adam R, Castaing D, Azoulay D, Majno P, Samuel D, Bismuth H. Indications and results of liver transplantation in the treatment of hepatocellular carcinoma in cirrhosis. Ann Chir 1998 ; 52 : 547-557 [2] AdamsJ,LodgeJP, Parker D. Liver transplantation for meta-static hemangiopericytoma associated with hypoglyce-mia. Transplantation 1999 ; 67 : 488-489 [3] Avlonitis VS, Linos D. Primary hepatic lymphoma: a review. Eur J Surg 1999 ; 165 : 725-729 [4] Boyer JC, Zins M, Vilgrain V, Sibert A, Najmark D, Vullierme MP et al. Hemoperitoneum caused by spontaneous rupture of hepatocellular carcinoma. Valueandprognostic factors of hepatic artery embolization. J Radiol 1995 ; 76 : 365-369 [5] Buetow P, Buck J, Ros P, Goodman Z. Malignant vascular tumors of the liver: radiologic-pathologic correlation. Radiographics 1994 ; 14 : 153-166 [6] CampionJP, GerardO,DienF,RameeMP,Turlin B. 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