Analyse des besions et élaboration de cahier de charges.
1. Guide Approche participative et approche Genre Boukhari, INDH, Août 2005
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2. Table des matières
Introduction……………………………………………………………………………….4
Approche participative et cycle du projet……………………………………………….5
Modules de formation et plan de formation…………………………………………….6
Approches participative : l’argumentaire……………………………………………….8
I- Approche participative :……………………………………………………………….10
11- Définition de l’approche participative………………………………………10
12- Niveaux de participation……………………………………………………..13
13- Typologie de participation…………………………………………………..15
14- Avantages et limites de l’approche participative…………………………..17
15- Principes de baes de l’approche participative……………………………..19
16- Méthodologie de l’approche participative………………………………….20
17- Principaux outils participatifs en AEP..……………………………………23
II- Approche Genre :……………………………………………………………………..26
21- Concepts de l’approche genre :………………………………………………27
22- Outils de l’approche genre :………………………………………………….28
III- Annexes : …………………………………………………………………………….33
Outils participatifs………………………………………………………………………..34
Bibliographie :…………………………………………………………………………….46
3
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3. Introduction
Il convient de préciser que la formation des responsables et cadres de l’ONEP nous proposons
une formation modulaire et par alternance. Chaque partie de formation portant sur un
module en salle, pour présenter les concepts, débattre les principes et s’initier aux outils
nécessaires en fonction de la phase du cycle ou plan de formation pour assurer un
renforcement des capacités à propos des thèmes proposés, complétée par des applications et
pratiques sue terrain.
Cette formation s’adaptera aux besoins spécifiques et attentes des participants. Cette
adaptation se fera à travers la modulation des différents modules de formation (puis celle des
débats) selon les contextes et besoins spécifiques des différents participants.
En effet, la formation des professionnels se met en oeuvre à travers d’enjeux concrets, et porte
sur des activités et des thèmes concrets - le plus souvent techniques - précis, dans les
contextes desquels il importe de se situer le plus possible, au cours de la formation.
Enfin, le recours aux méthodes d’andragogie et de pédagogie active et participative, au cours
de la formation elle-même, est capital. En effet, les modalités mêmes du processus
d’apprentissage et d’intériorisation de l’approche participative doit être en totale conformité
avec ses principes.
Les intéressés trouveront dans ce qui suit une structure logique des étapes et outils qui
pourraient constituer la proposition méthodologique permettant ainsi de mieux cerner les
futures formations. En annexes nous trouverons une présentation plus détaillée des
principaux outils participatifs qu’il serait plus opérationnel de choisir les plus adaptés en
fonction des phases, étapes et contexte de la situation.
4
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4. Approche participative et cycle du projet :
Etapes du projet AEP Activités et objectifs Concepts et outils à utiliser
I- Avant le projet Idée du projet, porteur du
projet, pertinence / Besoins
prioritaires, conformité /
stratégie
5
Documents II, Visites,
entretien collectifs,
doléances des représentants
des populations, initiative
des services, …
Sensibilisation,
information,
conscientisation,
mobilisation sociale
Boite à image, observation
participante, ateliers
participatifs, entretiens
collectifs, échanges et visite
d’autres projets d’AEP
Formulation de la
demande, volonté,
engagement et lancement
des investigations
Information, contact des
responsables et leadership
locaux et préparation des
premiers ateliers du DP
II- Diagnostic Participatif DP Analyse de la situation
actuelle : Identifications
des problèmes et besoins
prioritaires, recherche de
solutions et proposition des
alternatives
Acceptabilité sociale :
motivation, mobilisation
Entretiens collectifs,
brainstorming, technique
VIP (Visualisation des idées
des participants et
participantes) liste des
problèmes et besoins,
matrice des priorités,
transect, cartes des
ressources, carte sociale,
arbre des problèmes,
III- Planification participative
Lancement des APS et APD
Implication, concertation,
choix des tracés, , mode de
déserte, mode de gestion,
Validation
Carte sociale : matrice de
comparaison critèriée,
schéma des flux, référentiel
local / technique,
IV- Organisation de gestion
participative et partenariat
Accompagnement et
renforcement des capacités
locales, suivi participatif,
gouvernance locale,
intégration des genres
Echanges de visites, ateliers
de formation avec des
méthodes d’andragogie
interactive, travaux de
groupes et jeux de rôles,
outils genre
V- Réalisation participative Contribution, suivi
participatif des travaux
Tableau de bord avec les
IOV et PPO
VI- Gestion participative Gestion administrative,
financière, technique,…
PV, Registres, Facturation,
recouvrement, comptabilité
simplifiée et fonctionnelle ,
échange inter associations,
VII- Suivi- évaluation
participatif
Accompagnement,
renforcement des capacités,
développement des réseaux
fédératifs
Outils de planification
stratégiques : PPO, SEPO
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5. Modules de formation en fonction des étapes du projet :
Modules de formation en
approche participative
Contenu et thèmes Etape et durée proposée
6
1- Initiation à l’Approche
Participative (AP)
-Pourquoi l’AP ?
Argumentaire :
-L’AP c’est quoi ? Concepts et
principes :
-AP et approche systémique
- AP, communication et
animation
-AP et cycle du projet :
Au début du plan de
formation
Durée : 2 jours
2- Méthodes participatives et
méthodes conventionnelles
- MARP
- DIGRAP (Diagnostic Global
Rapide et participatif)
- Planification participative
- Gestion participative et
organisation des populations
- Evaluation participative et
gouvernance locale
Avant le lancement du
projet
Durée : 2 jours
3- Outils du Diagnostic
Participatif
-Entretiens collectifs
- Brainstorming et VIP
- Liste des problèmes et besoins
- Matrice de prioritarisation
- Carte sociale,
- Arbre des problèmes et
recherche des solutions
- Matrice critèriée de
comparaison de situation « avec
et sans projet »
Avant le début du
diagnostic participatif
durée
4- Application et Test sur le
terrain
Réalisation du diagnostic
participatif et appui sur le
terrain
En alternance
Durée : Une journée
5- Outils de planification
participative
- Carte sociale
- Carte de mode de déserte
souhaité
- calendrier QQ PC C OQ
Planification participative
Suite au diagnostic
participatif
Durée : 2 journées
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6. SEPO, FfOm, Plan
coût/efficacité
-PPO, arbre des problèmes et
arbres des objectifs,
- Schéma des flux, partie
prenantes, organisation locale et
partenariat
7
6- Réalisation d’un plan
d’action concerté, négocié et
validé
Réalisation d’un essai de
planification participatif suite
aux travaux de diagnostic
participatif
En alternance suite à la
formation en salle
Durée : une journée
7- Gestion participative - Gestion des associations locale
- Gestion administrative
participative et transparence
-Gestion financière et
comptabilité simplifiée
- Gestion technique et entretien
8- Visite d’un cas - « Voir pour croire » En alternance suite à la
formation en salle
Durée : une journée
9- Suivi-évaluation
participatif
-PPO
- OPO (Opérationnalisation des
objectifs généraux en objectifs
opérationnels)
- Elaboration du tableau de bord
- batterie des IOV (Indicateurs
Objectivement Vérifiables)
Avant le lancement des
travaux
Durée : 2 journées
10- Appui et
Accompagnement
Renforcement des capacités 1ère mission après 3 mois
2ème mission après 6 mois
3ème mission en fin
d’année
Par ailleurs, étant donné le temps des plus restreints dont disposent les opérateurs d’une telle
démarche, ceux-ci devront être sélectionnés en fonction de leurs compétences et devront être
dotés d’une solide formation en la matière. De plus, l’expérience montre qu’il n’existe aucune
« recette miracle », ni aucun « mode d’emploi » ». Les méthodes et outils de la participation
ne doivent pas être utilisés mécaniquement, mais doivent être adaptés au contexte étudié ainsi
qu’aux questions et thèmes à débattre.
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7. Pourquoi utiliser l’approche participative ? Argumentaire :
La Participation Communautaire est indispensable pour permettre d’assurer :
¨ La viabilité des projets;
¨ Acceptation par les usagers ; Acceptabilité sociale
¨ Utilisation effective des installations ;
¨ Solutions à des prix raisonnables ;
¨ Meilleurs pratiques d’assainissement et hygiène ;
¨ Meilleurs états de santé ;
¨ Actions de développement durable
¨ Services gratuits irréalistes ;
¨ Choix et adaptation des variantes techniques les plus appropriées au savoir et
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conditions locales
¨ Renforcer les capacités des acteurs locaux
¨ Comment faire participer les communautés à la gestion et entretien des services de
distribution d’eau et assainissement ;
¨ Développer les organisations paysannes et institutions villageoises
¨ Equité des services
¨ Assurer un meilleur entretien à moins frais
Les méthodes participatives ont réussi là où d'autres techniques avaient échoué. Fondées sur
les principes de l'éducation des adultes, elles ont été testées à grande échelle en conditions
réelles.
Il a été démontré que l'emploi de méthodes participatives était très gratifiant pour les agents
communautaires. Ceux d'entre eux qui ont expérimenté ces techniques ne veulent
généralement plus revenir aux anciennes méthodes.
Les activités décrites dans ce manuel font appel aux principes de l'apprentissage participatif
pour promouvoir des changements en matière de réalisation des projets d’AEP. Ces principes
sont explicités dans ce document.
L’approche participative renforce la confiance en soi et la capacité collective d'agir et
d'apporter des améliorations. Les sentiments d'autonomie et de croissance personnelle sont
tout aussi importants que les changements d'ordre physique tels que les équipements.
· Promouvoir le dialogue, la concertation, la réflexion, la participation à
l'analyse des situations, à la prise de décision, à la planification ainsi qu'à
la gestion du développement et à la mobilisation. I1 s'agit de l'aspect
communication participative sociale.
· Accompagner la prise de décision et l'action de développement par
l'éducation et la formation en sachant partager les savoirs. I1 s'agit de
l'aspect communication participative d’apprentissage interactif.
· Créer un flux d'informations à l'intérieur et entre les ministères, les
établissements paraétatiques et les programmes de développement
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8. multisectoriels pour coordonner et gérer dans la cohérence la politique de
développement. Il s'agit de l'aspect communication institutionnelle.
La communication sociale permet d'atteindre un consensus sur les actions
de développement à entreprendre. La communication éducative doit
fournir les connaissances techniques dont la population a besoin pour être
en mesure d'agir dans le consensus. La communication institutionnelle
est essentielle pour une compréhension commune des objectifs et des
besoins. Elle est la base d'un bon travail d'équipe.
Ces dernières années ont révélé l'importance d'une pleine implication des populations locales
dans les projets de développement rural. Ceci répond à trois nécessités majeures:
1) tirer pleinement profit des connaissances, compétences, dynamiques et ressources existant
sur le plan local;
2) obtenir l'adhésion et le soutien des acteurs locaux aux efforts menés pour aborder les
problèmes essentiels et les solutions possibles;
3) encourager l'"appropriation" locale des projets afin que le développement puisse s'inscrire
dans la durée.
Ce dossier présente une série de méthodes pour encourager la participation des populations
locales, ainsi que des études de cas sur plusieurs initiatives menées dans le cadre des projets
de développement local.
La participation de la population au développement local: une nécessité
Les raisons fondamentales et quelques interrogations concernant cette participation des
populations locales au développement rural ont été exposées plus haut. Une question
complémentaire doit être posée: quel est le niveau de participation approprié à un projet ?
En pratique, la "participation des populations" peut se situer à des niveaux très différents, tels
que:
· la consultation sur des propositions en offrant l'information adéquate et en prévoyant
les moyens qui permettront à chacun de donner son avis;
· l'implication dans différentes phases du processus des acteurs locaux par leur
participation au débat et à la prise de décision;
· la prise en charge et la conduite du processus de développement directement par les
9
populations locales.
Il importe de garder à l'esprit que la question de la participation des populations réapparaîtra
probablement à différentes étapes de l'avancement des projets de développement local.
Il est donc essentiel que les méthodes, les formes et les enjeux de la participation soient
adaptés au public concerné.
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9. I – APPROCHE PARTICIPATIVE :
Depuis plusieurs années, on peut observer un changement dans la perception du monde rural
tant de la part des gouvernements que des bailleurs de fonds ou des partenaires au
développement. La tendance actuelle est de prendre en compte non seulement les limites du
potentiel du milieu physique, mais également les divers besoins (eau, alimentation) des
populations, notamment en matière de production agricole, d'élevage, de produits forestiers,
et par ailleurs d'insister sur le rôle que jouent ces dernières dans l'exploitation et la gestion
des ressources de leur terroir.
L'approche participative, outil privilégié permettant l'association active et responsable des
populations, est née du constat d'échec des stratégies d'intervention préconisées par le passé,
ainsi que de la volonté assez récente des gouvernements d'intégrer la dimension
"participation des populations" aux politiques de développement rural.
1.1- Définition de l’approche participative :
Premier niveau : Prendre part à …
« Participant » dans le sens de simple contribution sans engagement
(Moussahim, Moucharik)
Deuxième niveau : Faire partie de …
« Membre » faisant partie ou adhérant à une organisation (association,…)
Troisième niveau : Partager…
« Partenaire » engagé et responsable (Charik)
La participation est un concept qui trouve ses fondements dans l’analyse critique d’une
Société ou d’une Communauté et des inégalités qui en découlent. Les individus qui ne
pouvaient faire entendre leur voix ont grâce à cette notion d’AP le « pouvoir » de prendre la
parole et de s’exprimer librement.
Par cette nouvelle Approche Participative, il s’agit de faire comprendre aux plus démunis
qu’ils ont les moyens, les capacités et les compétences d’influer eux-mêmes sur leur avenir,
avec le soutien d’autres acteurs dont le rôle se résume à celui de catalyseur, et qui ne peuvent
en aucun cas exercer quelque forme de domination que ce soit.
L’ Approche Participative doit tenir compte de la diversité des bénéficiaires, ce qui nécessite
qu’elle soit flexible, qu’elle soit menée par une équipe multidisciplinaire à la recherche d’un
consensus.
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10. Désormais, il est donc largement admis qu’il est primordial de renforcer les compétences et
capacités locales, et non plus d’imposer à la réalité du terrain les savoirs et techniques
d’étrangers qui ne prennent pas en compte la nature et la complexité du milieu dans lequel ils
interviennent.
De plus, l’application de l’ Approche Participative exige un changement des mentalités de la
part de tous les acteurs, l’instauration d’un dialogue permanent entre les différents partenaires,
l’établissement d’une collaboration étroite et probante ainsi que la maîtrise du processus de
gestion des problèmes du milieu.
L’ Approche Participative peut s’avérer extrêmement utile en matière d’aide humanitaire,
mais pour cela, il faut l’adapter au contexte dans lequel l’aide extérieure intervient. En effet,
cette dernière est mise en oeuvre dans des circonstances qui exigent rapidité et efficacité, par
conséquent, d’être efficient ; La sélection qui va s’opérer pour définir quelle méthode de l’
Approche Participative (AP) sera choisie, sera essentiellement fonction du temps nécessaire à
son application et des contraintes budgétaires.
L’approche participative basée sur l'instauration d'un dialogue services
techniques/populations et fondée sur le concept de participation et de
partenariat, la méthodologie d'approche participative est novatrice à
plus d'un titre. Elle a pour objectif principal d'associer étroitement les
populations dans la conception et la gestion de toutes les activités de
développement de leur milieu et de leur terroir. (FAO, 99)
11
Principaux concepts:
• Participation
• Partenariat
• Concertation: Opinions
• Négociation: Déçision - Action
• Implication – Résponsabilisation
• Nouveau concept du Pouvoir
• Pouvoir sur, de, avec, dans,…
• Empowerment
• Renforcement des capacités
• Gestion participative
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11. L'approche participative n'est pas une fin en soi, mais un ensemble
méthodologique - utilisant une série d'outils - qui vise à assurer les conditions
nécessaires à la sauvegarde des ressources naturelles. L'approche participative tend
en réalité à modifier la perception du rôle de chacun des intervenants (Etat,
services techniques, populations, etc.) dans la gestion des ressources naturelles, à
proposer un partage de responsabilités entre les différents partenaires. Elle favorise
la prise de décision et la prise en charge par les populations des actions destinées à
améliorer les conditions d'exploitation des ressources et aménager leur espace-terroir.
En d'autres termes, il s'agit d'associer et d'impliquer étroitement les populations aux
différents niveaux et étapes du processus, à savoir:
Diagnostic de leur terroir, notamment du point de vue gestion des ressources
forestières, analyse des diverses contraintes et priorités; conception et
programmation des actions à entreprendre; réalisation, gestion et suivi/évaluation
de l'ensemble du projet.
La participation est le Partage du savoir et du pouvoir :
C'est-à-dire que nous commençons par échanger les savoir technique
et savoir local en se concertant et puis nous cherchons ensemble les
meilleurs solutions aux problèmes diagnostiqués (exprimés par les
populations et identifiés par les experts) pour trouver un consensus
au tour des actions à engager dans le cadre du projet approprié par
les concernés…
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12. 1.2- Niveaux de participation
Dans le processus d’analyse et dans celui de conception d’un projet ou programme, il
faut définir les niveaux de participation des femmes et des hommes dans le(s)
secteur(s) concernés. Exemple, les femmes sont responsables de la collecte de l’eau
pour l’usage domestique ; les hommes, pour l’irrigation. Par contre, seuls les
hommes participent à la gestion collective de l’eau. Comment alors impliquer
davantage les femmes dans la gestion et le contrôle de l’eau ?
Il y a différents niveaux de participation comme nous l’avons vu précédemment.
Plus le niveau de participation est élevé, plus les femmes ont du pouvoir et plus il y a
d’égalité entre les hommes et les femmes au sein de la communauté.
Il n’est pas toujours possible de faire participer les femmes et les hommes au niveau
maximal. Il s’agit alors, pour les équipes d’intervention et les planificateurs, en
collaboration avec les populations, d’identifier le niveau possible de participation des
femmes et de prévoir des activités de renforcement des capacités des femmes afin
qu’elles puissent gravir les « échelons » de la participation.
] Participation au contrôle
] Participation à la gestion
] Participation à la mise en oeuvre des activités
] Participation à l’identification des solutions
] Participation à l’identification des problèmes et
uv Participation
] Po
L'approche participative est un processus dynamique en ce sens qu'elle évolue dans
le temps, en fonction des spécificités et des conditions locales.
Une des étapes essentielles de l'approche participative est de permettre cette prise de
conscience de l'impact des différentes pratiques sur le milieu et de réfléchir avec les
populations sur les possibilités de les améliorer. Elle s'appuie sur la connaissance et
la perception qu'ont les populations de leur milieu et de l'interaction des différents
éléments qui entrent en jeu dans la gestion du terroir.
13
besoins
] Agir de la façon prescrite par d’autres
] Etre bénéficiaire de l’aide
] Egal
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13. L'approche participative est fondée sur l'établissement
d'un dialogue permanent entre populations et agents
techniques, sur le respect mutuel et le principe du
partenariat, ainsi que sur la reconnaissance du savoir-faire
local. A ce titre, elle doit être considérée comme une
méthodologie privilégiée d'intervention en milieu rural,
qui permet la prise en charge progressive et concertée des
actions de développement au niveau du terroir.
14
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14. 15
1.3- Typologie de participation:
TYPOLOGIE EXPLICATIONS
1. Participation passive Les gens participent en étant informés sur ce qui est arrivé ou
qui va arriver.
2. Participation par la
fourniture d'informations
Les populations participent en fournissant des réponses à des
questions posées.
3. Participation par
consultation
Les populations participent en étant consultées, et les agents
extérieurs écoutent et tiennent compte de leurs opinions.
Cependant, elles ne participent pas aux prises de décisions.
4. Participation liée à des
avantages matériels
Les gens participent en fournissant des ressources, mais là
encore, ils ne participent pas au processus de prise de
décisions.
5. Participation fonctionnelle Les gens participent en fonction d'activités prédéterminées et
après que les stratégies des projets ainsi que leur planification
aient été décidées.
6. Participation interactive Les populations participent au diagnostic des situations
aboutissant à des plans d'action et à la formation ou le
renforcement de groupements d'intérêts. Ces groupes
s'approprient les décisions locales, en vue d'une pérennisation
des activités et/ou structures mises en place.
7. Auto-mobilisation /
Participation active
Les populations participent en prenant des initiatives
indépendamment de structures extérieures.
Source: Fonds d'Equipement des Nations Unies, 1998.
Plus on se rapproche des types de participation situés dans le bas du tableau et plus les actions
entreprises ont des chances d’avoir un impact durable et bénéfique pour les populations et leur
environnement.
Par ailleurs, la matrice de participation, élaborée par le DFIC en 1995, peut, quant à
elle, être extrêmement utile dans la mesure où il s’agit d’un outil dynamique
permettant de repérer les zones d’éventuels désaccord entre les différents
partenaires, et ce, en « mesurant » l’importance et la qualité de la participation.
INFORMER CONSULTER PARTENARIAT CONTROLER
IDENTIFICATION
PLANIFICATION
EXECUTION
MONITORING ET
EVALUATION
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15. La démarche participative de montage des projets comporte une
série d'étapes:
· Identification/connaissance du milieu;
· Sensibilisation/prise de conscience par les
populations des enjeux environnementaux et des
possibilités d'agir sur le milieu;
· Identification des problèmes et recherche de
16
solutions;
· Organisation de la prise en charge et programmation
des actions à entreprendre;
· Formation thématique, appui et accompagnement;
· Evaluation périodique des actions en cours par les
populations et suivi-évaluation du programme et de
l'ensemble de la démarche,
· Débouchant sur une prise en charge progressive des
actions de développement au niveau du terroir par les
populations et une appropriation du processus par
l'ensemble des intervenants (population, agents
techniques, autres). (FAO, 99)
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16. 1.4- Les avantages et les inconvénients des méthodes Participatives:
Les méthodes énumérées ci-dessus ont comme caractéristique commune de collecter
des informations rapidement, de façon peu coûteuse, et d’être une combinaison de
méthodes formelles et informelles.
Contrairement aux processus exclusivement formels, elles nécessitent des études de
cas et requièrent moins d’expertises techniques.
Comparaisons des approches conventionnelles et Approches rapides et
participatives
Approche conventionnelle Approche participative
Approche sectorielle
Approche globale systémique
Centrée sur les ressources naturelles
Centrée sur les ressources humaines
Initiative extérieure
Initiatives locales
Part de la solution
Part du problème
Démarche descendante
Démarche ascendante
Rôle d’encadrement
Rôle d’accompagnement
Approche ciblée vers les clients
Approche impliquant les communautés
Organisation professionnelle
Organisation paysanne
Technologie standard
Technologie adaptée
Transfert de technologie
Technologie appropriée
Espace physiquement homogène
Espace ethniquement homogène
Renforce le pouvoir central
Renforce le pouvoir local
Favorise la dépendance
Favorise l’autonomie
Résultats immédiats
Résultats plus durables
Prestation de services pour bénéficiaires
Travaillant avec des partenaires
Cherche l’adoption des réticents
Soutien la mobilisation des intéressés
Coûteuse en en moyens
Moins coûteuse
Durée longue
Relativement plus Rapide
Les bénéficiaires ne comprennent pas
Les participants échangent et apprennent
Source: MariaCobélli etM.Boukhari 1997.
De plus, elles peuvent collecter et traiter de riches informations qui seront ensuite
diffusées notamment aux décideurs, et ce, dans un délai qui se mesure en jours ou en
semaines. Elles sont donc très utiles pour les responsables dont rares sont ceux qui
sont prêts à retarder la mise en oeuvre d’une action en attendant d’avoir connaissance
des données pourtant nécessaires à son exécution.
Elles permettent de disposer d’une connaissance approfondie des systèmes socio-économiques
complexes dans lesquels évoluent les bénéficiaires. Grâce à leur
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17. caractère flexible, elles mettent en lumière des idées perspicaces et novatrices qui
n’avaient pas été envisagées lors de la planification de l’étude.
Par ailleurs, elles permettent de répondre aux questions qualitatives débutant par
« comment » et « pourquoi ».
Ces méthodes, dont les bénéfices sont remarquables à de nombreux points de vue,
ont tout de même quelques inconvénients qu’on ne peut ignorer.
En effet, l’information produite peut manquer de pertinence et de viabilité en raison
des techniques informelles utilisées pour constituer les échantillons interrogés, et des
préjugés surgissant lors des interviews.
De ce fait, l’exercice qui consiste à analyser et traiter les données, puis à rédiger un
compte rendu fiable n’est pas sans difficulté.
Les exécutants de ces méthodes peuvent, de plus, minimiser les problèmes en
prenant l’initiative, par exemple, de rapporter ce qu’ils ont perçu comme préjugés en
des proportions moindres, ou encore, en utilisant plus d’une technique de
triangulation.
Les données quantitatives y sont absentes, par conséquent, toute généralisation à
l’ensemble de la population est exclue, phénomène amplifié par la représentativité
des échantillons qui est discutable.
Par ailleurs, elles ne peuvent donner qu’un ordre de grandeur, une idée de la
situation ou du sujet étudié, et en aucun cas, un pourcentage exact.
Les décideurs, dans leur majorité, sont beaucoup plus sensibles à des chiffres ou à
des graphiques précis qu’à des descriptions qualitatives ; la crédibilité de ces
méthodes est donc discutable à leurs yeux.
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18. 1.5- Quelques principes de base de l’approche participative :
- La visualisation : VIP(Visualisation des Idées des Participants) et les supports de
d’animation participative utilisés facilitent la communication et l’analyse par les villageois,
elle encourage les discussions entre les chercheurs et les groupes concernés. Elle stimule la
participation et génère des informations utiles.
Le Diagnostic participatif valorise donc le savoir-faire local dans les actions de recherche ou
de développement. Les villageois ne sont pas impliqués uniquement lors de la collecte de
l’information mais aussi dans l’analyse en groupe ou travail avec…
- La triangulation : met l’accent sur l’importance de la pluridisciplinarité de l’équipe, la
diversification des outils et des sources d’information techniques. Ce principe garanti ainsi la
fiabilité et la validité de l’information collectée.
Nous entendons par la pluridisciplinarité de l’équipe, la diversité de sa composition.
- l’ignorance optimale : le temps de l’équipe doit être utilisé pour la collecte de données
nécessaires et essentielles. Ce principe recommande de faire un bon usage du temps limité sur
le terrain ; l’équipe doit, donc, collecter en très peu de temps l’information importante et
laisser de côté ce qui est moins important, d’où la nécessité de tracer des objectifs bien définis
et de préparer à l’avance les question clés.
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19. 1.6- Méthode de diagnostic participatif
Il existe plusieurs méthodes de diagnostic participatif ; nous pouvons citer pour mémoire la
MARP (Méthode Accélérée de Recherche Participative), La méthode PHAST (Participatory
Hygiene and Sanitation Transformation), PCEHS (Participation Communautaire pour l’Eau,
Hygiène et Santé), COAIT (Community Options Assessment and Investment Tool)…
Pour simplifier nous présentons notre propre méthode DIGRAP (Diagnostic Global, Rapide et
Participatif) en tant que méthode se basant en plus des principes de l’approche participative
sur la démarche et théorie de l’approche systémique :
DIGRAP : Diagnostic Global, Rapide et Participatif
Le diagnostic Global, Rapide et participatif (DIGRAP) est l’ensemble des activités
d’échange- entre intervenants et populations- d’information et de raisonnements qui
permettent :
1- d’identifier :
- les contraintes : Problèmes, Besoins, Attentes,… (Tout ce qui ne marche
pas ou qui manque)
- les atouts : les avantages, les potentialités, les ressources… (Possibilités
d’améliorations)
2- de hiérarchiser ou rechercher les priorités et les questions pertinentes,…
3- de rechercher et trouver des solutions,…
4- de proposer et négocier des actions à mener pour améliorer la situation actuelle.
5- d’évaluer les coûts, les avantages, l’impact et risques de la mise en oeuvre du programme.
6- de définir « qui doit faire quoi » ou déterminer les responsabilités
Nous avons utilisé les principes de l’approche systémique comme cadre de conception du
DIGRAP.
Pour cela l’utilisation du DIGRAP en tant que système organise mieux l’intervention et
présente aussi un cadre de réflexion qui permettrait de mieux
- communiquer,
- échanger le savoir et recueillir les données
- analyser, raisonner, comparer,…et donc réfléchir
- aider les populations à résoudre leurs problèmes
- et faire participer les populations à l’élaboration des PDDP (Plan
de Développement Douar Participatif)
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20. II - SCHEMA DU DIAGNOSTIC GLOBAL RAPIDE ET PARTICIPATIF
La démarche du DIGRAP peut être schématiquement résumé comme suite :
SCHEMA N0 15 : Schéma de réalisation du DIGRAP (Source : BOUKHARI, 1994)
21
Problèmes, besoins,…
exprimés et identifiés
Situer : « ce que ne
marche pas »
Etude
structurelle « ce
qu’on a »
Etude de
fonctionnement
« comprendre
ce qu’on fait »
ENTREES
DIGRAP Traitement
des données
SORTIE
OUTILS :
· Liste des besoins exprimés
· Entretiens collectifs
· Matrice de hiérarchisation
· Arbres des problèmes
· Aide à la formulation de
problèmes (comment faire
pour… ?)
· Recherche de solution
· QQ P CC OQ P CC OQ :
« Quoi, Qui, Pourquoi,
Comment, Combien, Où,
Quand ? » « ou qui fait
quoi ? »…
PLAN D’ACTION PARTICIPATIVE
(Négocié, concerné…)
Etude de
l’environnement
«situation : atouts et
contraintes »
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21. - Tableau synthétique de la démarche DIGRAP
ETAPES ACTIVITES & PRODUITS OUTILS et METHODES
1-Etape préliminaire Information, formation,
documentation, préparation
22
Données II, informateurs préviligiés,
…
2- Liste des Attentes,
Problèmes Besoins
Identification des problèmes
prioritarisation,…
Entretiens collectifs, brainstorming,
Chicklist, matrice préférentielle
3- Analyse et
compréhension du système
Comprendre Comment et pourquoi
“ ce qu’on a” et “ ce qu’on fait”
Cartes sociales, transect, calendriers,
Profil historique, schéma des flux,
camemberts,
4- Formulation des
problèmes et recherche de
solutions
Passer des problèmes aux solutions
et choix des actions et formulation
des objectifs
“ Comment faire pour…?, Arbre des
problèmes, PPO,…
5- Elaboration du plan
d’actions participatif
indicatif
Cadre logique, Schéma de
Planification des Projet et Activités
SPP, Plan Développement Douar
Participatif
Questions systématiques:
QQ P CC OQ, Qui fait quoi ?
Pourquoi et comment ?
Combien Où et quand ?…
6- Concertation,
négociation et approbation
par les intervenants et
partenaires services
Partenariats, Intégrations et
coordinations des interventions en
plan d’actions cohérentes et
faisabilité technique et financière
Etudes complémentaires,
Coordination du projet, expertise et
Etude de faisabilité
7- Organisation des
populations ( Association,
comité,.)
Associations organisées, formées,
responsabilisées,
Appui, Accompagnement, Formation
des organisations
8- Validation et signature
des partenariats
Contrats- programmes signés et
plan d’actions validé
PPO, Planification participative
9- Opérationnalisation des
objectifs et choix des IOV
Objectifs opérationnels, Simple,
observable et mesurable
(Réalisations physiques et CAP)
APO, cadre logique et Schéma de
planification de projet SPP
10- Réalisation
participative et gestion
participative
Appropriation des actions par les
populations qui participent
Gestion participative
Décision partagée
Contribution, concertation,
négociation,…
11- Suivi-évaluation
participatif
Système de suivi-évaluation
participatif fonctionnel
Tableau de bord avec indicateurs
simples lisibles et significatifs
Pour plus d’information sur les différents outils à utiliser il faudrait se référer à une
présentation plus détaillée en annexes…
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22. 1-7- Présentation des principaux outils participatifs utilisés pour le
diagnostic et planification participative des projets d’AEP
Dans ce qui suit nous présentons sous forme fiches synthétiques quelques outils participatifs
que nous jugeons les plus utilisés et nécessaires pour le montage participatifs des projets
d’AEP :
Quoi :Outil: Sondage des CAP
Pourquoi: Mesure des CAP (Connaissances; Attitudes et Pratiques)
ou analyse des mentalités et études des comportements /
projet
Comment: En utilisant l’échelle de mesures des CAP
Qui avec Qui: des individus au début des séances pour avoir une
situation de référence S0
Combien: 3 à 5 personnes
Ou: lieu de rencontre et d’attente de regroupement des
23
populations
Quand: Au début des séances avant de présenter le projet et l’objet
de l’étude
Quoi : Outil: Chicklist des problèmes / AEP
Pourquoi: Identification des attentes; problèmes; besoins ;
contraintes et possibilités / AEP
Comment: en Utilisant le DIGRAP; VIP; brainstorming
Qui avec Qui: Animateur avec un groupe d’hommes ; l’animatrice avec
un groupe de femmes;
Combien: un groupe de 10 à 50 participants et participantes
Ou: Lieu de groupement ( école; place du village; local de
l’association;...)
Quand: Après midi ; Durée 1/2 heure
Outil: Quoi: Détermination des priorités / AEP
Pourquoi: Déterminer les priorités / AEP / projet
Comment: Matrice des priorités
Qui avec Qui: Animateur avec un groupe d’hommes ; l’animatrice avec
un groupe de femmes;
Combien: un groupe de 10 à 50 participants et participantes
Où: Lieu de groupement (école; place du village; local de
l’association;...)
Quand: Après midi ; Durée 1/2 heure
Outil: Quoi: Comparaison des situations avec et sans projet
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23. Pourquoi: inciter et comprendre les réflexions des populations /
24
AEP/ Projet
Comment: en utilisant la Matrice critèriée de comparaison
Qui avec Qui: Animateur avec un groupe d’hommes ; l’animatrice avec
un groupe de femmes;
Combien: un groupe de 10 à 50 participants et participantes
Où: Lieu de groupement (école; place du village; local de
l’association;...)
Quand: Après midi ; Durée 1/2 heure
Outil: Quoi: Carte socio-économique
Pourquoi: Collecter; actualiser et situer dans l’espace la
représentation des populations de leurs données
démographiques; socio-économiques: habitat; nombre des
personnes; nombres des animaux ; besoins; choix;
emplacement; ...
Comment: Croquis; transect; Vue panoramique; à faire par les
populations
Qui avec Qui: Animateur avec un groupe d’hommes ; l’animatrice avec
un groupe de femmes;
Combien: un groupe de 10 à 50 participants et participantes
Où: Lieu de groupement ( école; place du village; local de
l’association;...)
Quand: Après midi ; Durée 2 heures
Outil: Quoi: Profil Historique du Douar
Pourquoi: repérer et comprendre les principales évolutions des
situations; populations; animaux; habitat; activités;
ressources en eau; infrastructures; organisation de gestion
participative
Comment: utilisation du calendrier des souvenirs des populations
Qui avec Qui: Animateur avec un groupe d’hommes ; l’animatrice avec
un groupe de femmes; personnes âgées;
Combien: un groupe de 10 à 50 participants et participantes
Où: Lieu de groupement (école; place du village; local de
l’association;...)
Quand: Après midi ; Durée 1/2 heures
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24. Outil: Quoi: Entretien semi-structuré avec les informateurs clefs
Pourquoi: Données relatives au Douar ...
Comment: Détermination de quelques normes (moyenne) et
référentiel concernant les pratiques en matière d’AEP
Qui avec Qui: informateurs clefs: Moquadem; élus; membres des
organisations locales; sage femme; leadership...
Combien: un groupe de 4 à 10 personnes
Où: local de l’association; classe;...
Quand: Après les entretiens collectifs, moments de prise de thé
Outil: Quoi: Entretien avec des ménages types
Pourquoi: Consommation en eau; besoins; corvée ; ...
Comment: utilisant le guide d’entretien semi-structuré
Qui avec Qui: informateurs clefs: Moquadem; élus; membres des
organisations locales; sage femme; leadership...
Combien: 4 à 10 ménages
Où: local de l’association; classe; maison,…
Quand: Après les entretiens collectifs, moments de prise de thé;...
Outil: Quoi: Entretien avec les membres des organisations
25
paysannes
Pourquoi: fonctionnement ; capacité de gestion;...
Comment: utilisant du guide d’entretien semi-structuré
Qui avec Qui: informateurs clefs: Moquadem; élus; membres des
organisations locales; sage femme; leadership...
Combien: un groupe de 4 à 10 membres d’associations
Où: local de l’association; classe;
Quand: Après les entretiens collectifs, la nuit ; moments de prise
de thé;...
Outil: Quoi: Arbre des problèmes
Pourquoi: Analyse des problèmes et identification des causes pour
identifier l’arbre des objectifs, les activités et résultats
nécessaires pour animer le processus de planification
participative
Comment: Problème est le tronc d’arbre, les racines sont les causes et
les ramifications aériennes représentent les effets ou
risques –si rien n’est fait-
Qui avec Qui: Groupes de populations et genres
Combien: un groupe de 10 à 50 participants et participantes
Où: local de l’association; classe; place du douar
Quand: Au démarrage de la concertation, moments de prise de
thé;...
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25. II- L’APPROCHE GENRE
Lien entre l’approche participative et l’approche genre
En dépit du lien conceptuel entre l’intégration de participation et de différenciation
du genre au développement, les projets de développement nous montrent dans la
pratique que l’application des méthodes participatives ne se trouve pas
automatiquement sensibilisée au genre. Si aucun effort n’est réalisé pour intégrer
dans une action participative tous les segments d’une communauté (pauvres,
analphabètes, femmes, vieux et enfants…), il peut facilement arriver que s’y trouve
ingérée avant tout l’élite masculine éduquée, conformément aux structures de
pouvoir en place, et que les membres féminins et défavorisés de la communauté ne
se fassent pas entendre.
L’Approche Genre Et Développement (GED)
Depuis le milieu des années 1980, le passage de l’approche IFD à l’approche GED se
reflète dans les débats internationaux et les politiques de certains pays. Malgré la
mise en oeuvre des politiques IFD, on a pris de plus en plus conscience du fait que
même si les femmes ont dans certains cas amélioré leurs conditions de vie, leur
position et leur statut dans la société n’a toujours pas fondamentalement changé.
Contrairement à l’approche IFD qui préconisait la promotion d’activités de
développement séparées en faveur des femmes, l’approche GED cherche à
comprendre les mécanismes de subordination des femmes grâce à l’analyse des
relations entre hommes et femmes dans une collectivité donnée. Le genre en tant que
concept analytique a supplanté l’IFD, du fait que la position des femmes ne peut être
comprise ou modifiée sans l’existence d’une vision plus globale des rôles et des
positions relative et des interactions des hommes et des femmes dans la société.
Pourquoi utiliser l’Approche Genre?
Grâce à cette vision holistique du contexte de développement, l'ASEG propose
une approche qui vise à:
· comprendre les rôles et les relations de genre,
· apprécier les facteurs socioéconomiques ayant une influence sur
le processus de développement,
· prendre en compte et soutenir les personnes défavorisées,
· garantir la participation active de toutes les parties prenantes,
· identifier les relations entre les parties prenantes,
· recourir à des démarches ascendantes (de bas vers le haut)
permettant de hiérarchiser les priorités de développement,
26
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26. · encourager un processus participatif pour la planification et la
mise en oeuvre des politiques et actions de développement,
· faciliter la création de réseaux entre les agents de développement
stimulant les échanges de points de vue et le partage des
expériences.
2.1- Concepts : Définition du Genre
Le concept de genre n’est pas facile à intégrer et à traduire en actions concrètes. Le
genre renvoie aux règles et rôles spécifiques que la société assigne aux hommes et
aux femmes. Les particularités des différentes cultures déterminent les attitudes, les
coutumes et les valeurs, qui en retour modulent l’identité de genre.
Le terme « genre » est utilisé indifféremment pour décrire des réalités différentes. Il
est parfois utilisé dans le sens de « femme », de « sexe ». Dans d’autres cas, il est
utilisé plus précisément non pas pour faire référence aux hommes et aux femmes,
mais pour désigner les relations qui existent entre eux, la façon dont le rôle des
femmes, des hommes, des garçons, des filles, ... sont définis et régis dans chaque
société.
La thèse centrale de l’approche GED est que les comportements des hommes et des
femmes sont le produit de la société contrairement, à l’idéologie dominante qui
affirme qu’ils seraient la conséquence des caractéristiques biologiques ou naturelles
de chaque sexe. Le concept analytique du genre met en cause le déterminisme
biologique ou « essentialiste » : selon lui, toutes les femmes n’ont pas en commun les
mêmes qualités d’éducatrices, de mères nourricières, de personnes dévouées exempt
d’agressivité...
L’approche GED se veut également holistique, c’est à dire qu’elle entend prendre en
compte tous les aspects de l’organisation sociale, politique et économique, en vue de
saisir la nature profonde de la société. Elle se penche sur les relations qui existent
dans les sphères familiale, économique et politique. Par exemple pour définir la
structure de la journée de travail dans le domaine des économies industrielle et de
marché, il faut absolument prendre en compte l’existence d’une sphère domestique.
L’approche GED met en relief l’action communautaire et la mobilisation de la force
du groupe. Les hommes et les femmes s’engagent activement dans la définition et la
promotion de leurs intérêts sur la base de l’appréhension de la réalité qu’ils ont
respectivement. Parce que les femmes partent d’une situation souvent défavorisée,
l’approche GED reconnaît la nécessité de prendre des mesures spéciales pour les
femmes, au même titre d’ailleurs que d’autres groupes défavorisés, afin de participer
pleinement aux actions et bénéficier pleinement de leurs impacts. C’est pourquoi
l’approche GED, parmi l’ensemble des approches décrites ci-dessus, est celle qui se
rapproche le plus de l’approche participative.
27
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27. 2.2- OUTILS D’ANALYSE DE L’APPROCHE GENRE :
La méthode actuellement la plus structurée pour le mainstreaming de l’approche Genre est
l’ASEG (Analyse Socio-Economique selon le Genre) élaborée par les équipes d’experts de la
FAO.
L’approche Genre comporte un certain nombre de concepts et d’outils d’analyse pouvant
guider le travail de développement pour qu’il tienne davantage compte des questions liées aux
genres. Ces outils approfondissent notre analyse des rapports entre les genres et contribuent à
définir les questions sur lesquelles mener une recherche, les lignes directrices régissant la
conception, la planification et les processus de contrôle des programmes, projets ainsi que les
critères d’évaluation. Ils fournissent également des concepts clefs autour desquels organiser
des activités de sensibilisation et de formation en approche Genre et des éléments
déterminants dans l’élaboration de politiques d’intervention.
OUTIL No 1 : NIVEAUX DE PARTICIPATION
Questions fondamentales
Ø Quel est le type de participation des femmes et des hommes dans le programme-projet
28
et dans l’organisation ?
Ø Quelle est la nature des bénéfices que reçoivent les femmes et les hommes ?
Ø Dans quelle mesure les femmes sont-elles des agentes actives à chaque étape du
programme-projet et de l’élaboration et la mise en oeuvre des politiques ?
Plusieurs politiques IFD ont pour but d’accroître la participation des femmes en tant que
participantes, récipiendaires et agentes des projets. Cependant, il faut proposer des buts plus
explicites en ce qui a trait à la participation, aux avantages à tirer, et à la nature du rôle
d’ « agente ». Les femmes ont déjà été participantes et récipiendaires de projets de
développement sans pour autant que leurs conditions ou situation en soient grandement
améliorées ou modifiées. Être agente dans un petit projet destiné aux femmes seulement ne
permet pas nécessairement aux femmes d’être des agentes dans les processus globaux de
développement.
OUTIL No 2 : LA DIVISION DU TRAVAIL SELON LE GENRE
Questions fondamentales :
Ø Comment s’organise le travail dans les collectivités touchées par le projet ?
Ø Quel travail les femmes (et filles) accomplissent-elles (rémunéré et non rémunéré) ?
Ø Quel travail les hommes (et garçons) accomplissent-ils (rémunéré et non rémunéré ?)
Ø Quelles répercussions cette division du travail a-t-elle en ce qui a trait à la réalisation
des objectifs du programme-projet ?
Ø Le projet tend-il à consolider ou à remettre en question la division actuelle du
travail ?
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28. 29
OUTIL No 3 : TYPES DE TRAVAIL
Questions fondamentales :
Ø Quels types de travail accomplissent les femmes et les hommes (les filles et les
garçons) ?
Ø Comment un programme-projet influera-t-il sur le travail des femmes et des hommes
lié à la production, à la reproduction et à la collectivité et quelles conséquences aura
le projet sur ces différents types de travail ?
En ce qui a trait à l’analyse fondée sur le genre, on distingue trois grandes catégories de
travail1 :
q Le travail lié à la production inclut la production de biens et services en vue de
la consommation et du commerce (agriculture, pêche, emploi et travail
indépendant). Lorsqu’on demande aux gens ce qu’ils font dans la vie, la
réponse porte plus souvent sur le travail de production, particulièrement
rémunéré ou qui génère un revenu. Les femmes comme les hommes peuvent
s’engager dans des activités productives, mais la plupart du temps, leurs
fonctions et responsabilités diffèrent suivant la division du travail selon le
genre. Le travail des femmes lié à la production est souvent moins visible et
moins valorisé que celui des hommes.
q Le travail lié à la reproduction inclut le soin et l’entretien du ménage et de
ses membres, y compris le fait de donner naissance et de prendre soin des
enfants, la préparation des repas, la collecte de l’eau et du combustible, les
courses, le travail domestique et les soins de santé apportés à la famille. Le
travail lié à la reproduction est crucial à la survie humaine, pourtant il est
rarement considéré comme un « travail véritable ». Dans les collectivités
pauvres, ce type de travail est, en grande partie manuel, c’est-à-dire qu’il est
ardu et exige beaucoup de temps. Les femmes et les filles en sont presque
toujours responsables.
Le travail lié à la collectivité comprend l’organisation collective des activités et services
sociaux : cérémonies et fêtes, activités pour améliorer la collectivité, participation aux
groupes et organisations, activités politiques locales, etc. Les analyses économiques des
collectivités tiennent peu souvent compte de ce type de travail. Il exige cependant beaucoup
de temps bénévole et est important pour l’épanouissement spirituel et culturel des collectivités
et en tant que véhicule d’organisation communautaire et d’autodétermination. Tant les
femmes que les hommes participent aux activités communautaires, bien qu’on constate ici
encore la répartition des tâches selon le genre
1 Ces categories ont d’abord été créées par Caroline Moser dans Moser and Levy (1986) et Moser and Peake (1987)
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29. OUTIL No 4 : ACCÈS AUX ET CONTRÔLE DES RESSOURCES ET BÉNÉFICES2
Questions fondamentales :
Ressources :
Ø À quelles ressources liées à la production les femmes et les hommes ont-ils chacun
30
accès ?
Ø Quelles ressources liées à la production chacun d’eux contrôlent-ils ?
Ø Quelles répercussions ces faits ont-ils sur les activités des programmes-projets ?
Ø Comment un projet peut-il contribuer à donner aux femmes un meilleur accès aux
ressources et un meilleur contrôle de ces ressources ?
Bénéfices :
Ø Quels bénéfices et les femmes et les hommes tirent-ils chacun du travail lié à la
production, à la reproduction et à la collectivité, et de l’utilisation des ressources ?
Ø Quels bénéfices contrôlent-ils chacun, de manière à les utiliser comme bon leur plaît ?
Ø Quelles répercussions cela a-t-il sur les activités des programmes-projets ?
Ø Comment peut-on accroître l’accès des femmes aux bénéfices et leur contrôle de ces
bénéfices ?
OUTILS No 5 : CONDITION ET SITUATION
Questions fondamentales
Ø Comment et dans quelle mesure les activités de programmes-projets et les politiques
des organisations contribuent-elles à améliorer la condition des femmes et des
hommes ?
Ø Comment et dans quelle mesure contribuent-elles à améliorer la situation des femmes
dans la société ?
Les projets de développement visent généralement à améliorer les conditions de vie des
populations. Du point de vue de l’analyse genre et développement, on distingue entre la
condition des femmes dans leur vie quotidienne et leur situation dans la société.3
La condition touche l’état matériel des femmes, leur champ d’expérience immédiate. Si vous
demandez à une femme de décrire sa vie, elle décrira probablement sa « condition » : le type
de travail qu’elle accomplit, ses besoins et ceux de ses enfants, (eau potable, alimentation,
éducation…), où elle vit, etc.
La situation renvoie à la position sociale et économique des femmes comparativement à celle
des hommes. On compare la situation des femmes et des hommes en mesurant par exemple
l’écart de salaires, les chances d’accès à l’emploi, la participation aux instances législatives, la
vulnérabilité face à la pauvreté et à la violence, etc.
2 Ces concepts se fondent aussi sur le Cadre d’analyse de Harvard, Overholt (1985)
3 La discussion de ces notions par Kate Young est utile. Voir Young (1988)
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30. OUTIL No 6 : BESOINS PRATIQUES ET BESOINS STRATÉGIQUES4
Questions fondamentales :
Ø Comment et dans quelle mesure les activités des programmes-projets et les politiques
des organisations tiennent-elles compte des besoins pratiques des femmes et des
hommes ?
Ø Comment et dans quelle mesure les activités des programmes-projets et les politiques
des organisations tiennent-elles comptent des besoins stratégiques de la collectivité en
général, et des femmes en particulier5.
Les projets de développement s’efforcent d’identifier et de répondre aux besoins pratiques des
collectivités visés. L’analyse GED fait la distinction entre les besoins pratiques des femmes et
leurs besoins stratégiques, respectivement liés à la condition et à la situation des femmes.
Les besoins pratiques sont liés à la condition des femmes. Il est facile de les identifier et ils
portent habituellement sur des conditions de vie insatisfaisantes et le manque de ressources.
Les femmes pauvres du tiers monde (bien que leurs priorités varient) peuvent identifier des
besoins pratiques liés à l’approvisionnement en nourriture et en eau, à la santé et l’éducation
de leurs enfants et à l’accroissement de leurs revenus. Il est possible de répondre à ces
besoins par des activités de développement à court terme nécessitant des intrants tels que
l’équipement, l’expertise technique, la formation, des pompes manuelles des cliniques ou un
programme de crédit. Généralement, les projets visant à répondre aux besoins pratiques et à
améliorer les conditions de vie maintiennent et renforcent les rapports traditionnels entre les
femmes et les hommes
Les besoins stratégiques des femmes naissent de leur état de subordination dans la société.
Les besoins stratégiques sont des intérêts à long terme et sont liés à l’amélioration de la
situation des femmes. En général, il est des besoins stratégiques des pauvres d’avoir accès
aux processus démocratiques participatifs. L’accès à l’égalité des genres est un besoin
stratégique des femmes en particulier. Donner aux femmes plus de possibilités, plus d’accès
aux ressources et la chance de participer, au même titre que les hommes, à la prise de
décisions sont, à long terme, des besoins stratégiques de la majorité des femmes et des
hommes du monde entier.
OUTIL No 7 : FACTEURS D’INFLUENCE
Questions fondamentales
Ø Quels facteurs clefs (passés, présents et futurs) ont des répercussions sur et modifient
les rapports entre les genres, la division du travail, l’accès aux ressources, le contrôle
de ces ressources ?
Ø Quelles contraintes et possibilités ces facteurs imposent-ils dans la promotion de
l’égalité entre les genres et du pouvoir aux femmes ?
4 Ces concepts ont été élaborés à la fois par Caroline Moser et Kate Young. Voir Young (1988), Moser and Levy (1986, et Moser and Peake
(1987)
5 Dans certains documents, on utilise aussi l’expression intérêts stratégiques, qui signifie la même chose que besoins stratégiques.
31
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31. OUTIL No 8 : POSSIBILITÉS DE TRANSFORMATION
Questions fondamentales :
Ø Comment le programme-projet contribue-t-il ou contribuera-t-il à la transformation
32
des rapports entre les genres ?
Ø Comment contribue-t-il ou contribuera-t-il à la transformation des rapports entre les
défavorisé-e-s et les mieux nanti-e-s ?
L’état de subordination des femmes n’est pas statique et n’est pas ressenti de la même
manière par toutes les femmes. Il n’est pas nécessairement passivement accepté par les
femmes ou agressivement imposé par les hommes. Tout au long de l’histoire et dans le
monde entier, les femmes ont remis en question l’inégalité entre les femmes et les hommes.
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32. 33
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33. Annexe 1 : Outils et techniques de l’approche participative :
OUTIL N° : 1 : - Le brainstorming :
Il faut essayer de débarrasser les esprits des participants de leurs réserves
d’informations préétablies et préconçues. Pour cela on commence par organiser un
brainstorming. Ce jeu ou cet exercice consiste à lister « en tout venant » à tour de
table toutes les données ou informations à recueillir pour travailler sur un thème donné
ou composante.
Nous remarquons que toutes les listes établies regroupent « toutes les informations
relative à la composante en question et que presque rien ne manque » mais toutes ces
informations techniques très détaillées ne correspondent point aux connaissances ou
aux données populaires.
Une fois ces données techniques inventoriées par un brainstorming on demande aux
participants de les laisser à côté pour le moment, car il serait aberrant d’enquêter les
populations sur des données trop détaillées et exprimées dans un langage purement
technique non intelligibles ni compris par les populations locales.
OUTIL N°2 : La visualisation :
Les outils de la communication participative sont conçus pour bien communiquer avec des
populations généralement analphabètes ou illettrés. Donc si nous voulons mieux échanger des
savoirs, penser, réfléchir, décider, travailler, participer ensemble et par conséquent se
comprendre mieux il faudrait visualiser les idées discutées.
La visualisation consiste à représenter ou schématiser le plus que possible l’ensemble des
choses discutées par des dessins, des croquis, des schémas, des symboles, des écrits,… Mais
qui doivent être faits sur des grandes surfaces de papier ou autres , restent accrochés sur les
mûrs, visibles, lisibles et intelligibles ( ou des représentations parlantes d’elles mêmes à quoi
chacun peut se référer)
- VIP : (Visualisation des Idées des Participants) c’est la principale technique sine qua non
de l’approche participative avec une vraie andragogie interactive. En utilisant essentiellement
des grandes feuilles ou flipshart (d’environ 1m x 0,60 cm), collées facilement aux murs avec
du papier collant , sur quoi on note , on schématise, on dessine,… avec des marqueurs…
34
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34. OUTIL N°3 : Entretiens collectifs semi-structurés
Nous soulignons les principales caractéristiques d’un entretien ou interview par rapport au
questionnaire standard :
- L’entretien est un outil permettant la communication entre l’interviewé et l’interviewer car
le vrai entretien est une discussion plus ou moins orientée selon le sujet , thème, spécificité ou
globalité du domaine ou composante concernés.
- Alors que le questionnaire standard est composé d’une suite ordonnée de questions fermée
que pose l’enquêteur à l’enquêté sous forme de question-réponse sans discussion possible.
Généralement le questionnaire est plus utilisé et plus efficace pour recueillir des données
quantitatives.
- A la place d’un imprimé cadré comportant une suite de questions formelles préétablies, pour
l’entretien on utilise un guide d’entretien où on répertorie les thèmes, sujets, ou aspects à
discuter…
- Aucun ordre chronologique ne doit être observé pour aborder tel sujet avant l’autre, seul une
logique et dynamique propre de la discussion permettrait le passage d’un aspect à un autre.
- Pour relancer la discussion il faut toujours « faire le tour de la question » en posant les
questions suivantes : Quoi ? Qui ? Pourquoi ? Comment ? Combien ? Où ? Quand ?
OUTIL : N°3 : La liste des Problèmes, Besoins, Attentes…
Nous définissons un problème comme étant un obstacle ou contrainte qui limite ou
bloque la réalisation d’un objectif donné ou l’accomplissement d’une activité
voulue.
Nous définissons un besoin comme l’écart existant entre une situation actuelle jugée par
les concernés non satisfaisante et une situation meilleure désirée par eux.
Nous arrêtons une liste des problèmes, besoins, attentes,…des populations en répondant (dans
des entretiens collectifs en exprimant librement et sous forme d’un brainstorming) à la
question : « Quels sont les problèmes et les besoins relatifs à… ? »
Aller directement aux problèmes :
Nous aimons rappeler le schéma que nous avons élaboré en première partie concernant le
processus d’élaboration d’une action :
35
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35. Une action n’est qu’une solution à un problème donné:
Donc pour cette première séance de travail avec les populations il faut se contenter de les
écouter s’exprimer sur la question suivante :
« Qu’est ce que ne marche pas ou qui manque pour mieux…? »
Cette question est à compléter en y ajoutant l’activité ou la composante sur la quelle on veut
travailler. Exemple « Qu’est ce ne marche pas ou qui manque pour mieux élever vos enfants
en bonne santé ? » .
Ou encore « Quels sont les problèmes relatifs à…? »
Exemple : Quels sont les problèmes relatifs à la scolarisation de la fille ?
Quels sont les problèmes relatifs à l’exploitation des ressources naturelles ?
En d’autres termes si nous laissons les populations s’exprimer et lister l’ensemble des
problèmes relatifs à la composante en question nous aboutirons à :
« La liste des problèmes, besoins, attentes,… exprimés par les populations »
Après avoir inventorier les problèmes et les besoins exprimés par les populations il faut
procéder à leur hiérarchisation, prioritarisation et classement par importance du point de vue
des populations…
OUTIL : N°4 : Les matrices préférentielles :
D’une façon générale les besoins et problèmes sont nombreux, mais les ressources ou moyens
sont généralement limités et même étant disponibles le temps est une contrainte permanente :
donc se pose la question par quoi faut-il commencer ou en d’autres termes il faut toujours
déterminer les priorités et par conséquent hiérarchiser les besoins et les problèmes du plus
important ou moins important…d’où on peut déterminer les priorités et les actions pertinentes
à entreprendre.
La matrice préférentielle nous permet de déterminer les priorités en comparant les éléments
(problèmes, solutions, activités,…) les uns par rapport aux autres.
36
Problème, Besoin,
contrainte,…
Solution proposée ou
recherchée
Action planifiée ou
programmée
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36. Outil 4-a : Matrice préférentielle par paire :
Pour classer des choses de point de vue des populations nous dessinons un tableau à double
entrée avec tant de colonnes et de lignes que le nombre des éléments à hiérarchiser. Nous
commençons par remplir les cases de la première colonne ,et dans chacune d’elles nous
inscrivons la chose jugée comme étant la plus importante ou choisie lors de la comparaison
entre l’élément de la colonne et celui de la ligne .
Tableau : Exemple d’une matrice préférentielle par paire :
37
Y /
X
Pompe éolienne
X1
Pompe électrique
X2
Pompe solaire
X3
Pompe manuelle
X4
Pompe
éolienne X1
************
Pompe
électrique X2
P. électrique ************
Pompe solaire
X3
P. solaire P. solaire *************
Pompe
manuelle X4
p. manuelle P. manuelle P. solaire **************
Une fois que l’ensemble des croisements est effectué on peut passer au calcul des
scores réalisés pour les différents éléments à comparer.
Donc nous remarquons que ce groupe de population préfère en premier la pompe
solaire, suivi de la pompe manuelle, puis la pompe électrique et en dernier la pompe
éolienne…
Mais ce qui nous importe plus c’est de noter, comprendre et discuter avec les
populations le pourquoi de leurs préférences…
Outil 4-b : La matrice préférentielle critèriée :
L’utilisation de cette deuxième matrice préférentielle en tant qu’outil de raisonnement
de choix entre plusieurs variantes ou alternatives peut être fait après l’utilisation de la
matrice préférentielle par paire car le raisonnement plus élaboré.
On construit une matrice sous forme de tableau à double entrée, dans l’entête de
chaque colonne on inscrit un des éléments à comparer ( exemple type de pompe ) et
chaque ligne sera réservée à un des critères caractérisant les éléments à comparer (
coût, avantages, efficacité, efficience, facilité de manipulation, facilité d’entretien,…)
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37. Exemple de matrice préférentielle critèriée :
38
Critères/variante
Pompe éolienne Pompe
électrique
Pompe solaire Pompe
manuelle
Frais
d’équipement
3 1 2 4
fonctionnent 3 1 3 4
Entretien 2 1 3 4
Puissance 1 4 3 2
Environnement 2 1 3 4
Scores 11 8 14 18
Classement 3° 4° 2° 1°
Etude exploratoire participante du système :
(« ce qu’on a » et « ce qu’on fait »)
Dans ce cas il faut discuter ces besoins et problèmes identifiés par les intervenants et ceux
exprimés par les populations pour en savoir la situation actuelle des CAP (Connaissances,
Attitudes et Pratiques) ça serait un premier niveau de conscientisation, sensibilisation et
information car ces moments d’échanges ce sont des moments d’apprentissage participatif…
· Etude Structurelle ou décrire globalement « ce qu’on a » :
· Etude de fonctionnement ou comprendre pourquoi et comment on réalise tel ou tel
système d’activité « ce qu’on fait » :
La finalité de cette étape est de est d’essayer de bien comprendre les déterminants ou
différentes causes des problèmes et besoins exprimés par les populations et identifier d’autres.
Les moments de travail de recueil et de traitement des données durant cette étape nous
pouvons les considérer comme les principaux moments de la communication participative.
Car c’est le moment de construire des schémas synthétisant des données qui représentent la
réalité comme elle est vécue et vue par les populations et comprise et perçue par les
intervenants.
Pour se faire nous pouvons utiliser quelques outils de synthèse parmi ceux qui suivent pour
échanger, analyser, comparer, comprendre, et situer les points faibles ou problèmes et points
forts ou potentialités pour mieux agir et identifier les actions pertinentes.
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38. OUTIL N°5 : L’arbre de problèmes :
L’arbre des problèmes nous permet de construire un arbre dont on schématise le problème
essentiel exprimé par les populations comme le tronc, les causes représentées aux racines
avec les dépendances comme ramifications et les effets seront représentés comme rameaux et
branches de l’arbre…
Exemple d’un arbre de la scolarisation de la fille :
La petite fille non
scolarisée
39
Non maîtrise des
nouveaux métiers Faible insertion
sociale
Femme analphabète
Cherté des
fournitures scolaires
Eloignement de
l’école et du collège
Coutumes et
traditions, normes
sociale
Participation de la
fille aux Wx
ménagers et
agricoles
Problèmes
d’éducation de ses
enfants
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39. OUTIL N°6 : les Croquis et cartes participative:
Dans un croquis on essaye de représenter l’espace comme il perçu par les populations.
Sur un croquis ou une carte on essaye de représenter une ressource à la fois pour ne
pas brouiller les idées même si on peut faire la synthèse après en superposant les
différentes cartes des différentes ressources.
Il faut essayer de réaliser ces croquis par les populations elles mêmes et respecter le
plus fidèlement possible les échelles, les proportions et les légendes des populations.
OUTIL N°7 : Les transects :
Le transect est une coupe transversale de l’espace qu’on trace avec la population en
traversant le finage ou territoire villageois en passant d’une limite du village à l’autre
limite opposée. Il faut chercher de passer par le point le plus haut pour avoir une vision
panoramique (presque une vision aérienne) pour repérer les différents espaces et leurs
limites, localisation des ressources, dispersion et éloignement de l’habitat, les
utilisation et l’exploitation actuelle, les contraintes…
OUTIL N°8 : L’observation participante :
C’est une visite des lieux faite avec les populations tout en essayant d’engager des
discutions sur des aspects observés concernant des thèmes déjà évoqués avec les
populations lors des entretiens. Il est préférable de préparer une grille d’observation
où on regroupe les aspects qu’on aimerait observer : exemple de grille d’observation
d’un point d’eau pour visiter, observer et discuter avec la population :
OUTIL N° 9 : Le schéma des flux Entrants-Sortants :
C’est un outil très utilisé dans la communication participative et c’est le cadre de
réflexion qui concrétise le plus l’approche systémique (voir partie I : étude externe des
flux).
OUTIL N°10 : Les calendriers :
Pour comprendre des phénomènes il ne suffit pas de les étudier dans l’espace
(croquis, cartes, transect,…) mais il faut comprendre leur dynamique et placer leurs
évolutions par rapport au temps. Ceci permettrait de repérer les périodes de pointe, les
périodes de plein emploi ou sous-emploi, les temps libres, les meilleurs créneaux,…
Les calendriers peuvent nous renseigner sur : Qu’est ce qu’on fait et quand ?
Il est recommandé de laisser les populations utiliser leur découpage des périodes et
leurs unités de temps locales. Par exemple il est déconseillé d’utiliser le calendrier
40
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40. grégorien alors que les femmes utilisent le calendrier lunaire et les paysans utilisent le
calendrier agricole. Concernant le calendrier quotidien on doit respecter la même
consigne pour se repérer il ne faut jamais imposer à des populations notre horaire
selon Greenwich alors qu’elles utilisent l’horaire des prières.
OUTIL N°11 : Les profils historiques :
Cet outil permet de placer les phénomènes dans le temps, d’analyser les évolutions,
comprendre les changements et essayer de faire penser et trouver des explications aux
tendances. Par exemple on peut retracer le profil historique des points d’eau pour
comprendre l’évolution des creusements des puits, l’évolution du nombre des filles
scolarisées, l’évolution des différentes organisations pour la gestion de telle ou telle
ressource collective,…
Nous pouvons remarquer que les gens sont conscients des disparition des
sources d’eau, qu’après une sécheresse on creuse des puits ( après la sécheresse
des années 80 on a creusé six puits privés au douar) qu’en période de
sécheresse les sources d’eau et puits tarissent et développement des épidémies
et maladies ( ex : le choléra de 1985)…
OUTIL N°12 : Les camemberts :
Nous rappelons que la participation est le partage de savoir et de pouvoir. Concernant le
partage de savoir nous insistons sur le fait qu’il ne s’agit pas de communiquer des
connaissances ou savoir établi mais surtout de raisonner ou penser ensemble avec les
populations.
Quand nous disons penser, raisonner pour décider ensemble c’est traiter, analyser et interpréter
les données avec les populations ou concrètement c’est comparer et déterminer la meilleur
solution pour le meilleur choix concerté. La finalité de la participation serait en plus d’un
échange de savoir un accès au savoir-faire qui est un pouvoir et une capacité de raisonnement,
de comparaison et d’évaluation ce permettrait l’accès à l’auto-développement et la durabilité.
Le camembert est un outil qui permet de représenter les proportions des choses les unes par
rapport aux autres. Le camembert correspondrait dans certaines mesures aux analyses
statistiques pour les techniciens.
OUTIL N°13 : Le référentiel ou tableau de bord :
Le référentiel est un ensemble de normes ou quantités mesurées en conditions
normales, les plus fréquentes et les plus observées dans la majorité des cas. C’est par
rapport à ce référentiel que nous pouvons évaluer ( ou comparer) les situations
diagnostiquées.
Exemple : pour savoir la quantité d’eau potable consommée par personne et par jour,
au lieu de passer par le labyrinthe de la procédure des recensements, des enquêtes et
traitements statistiques, on peut demander et discuter avec quelques informateurs
privilégiés les sujets suivants :
41
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41. · «La majorité des familles est composée de combien de personnes?»
· « Normalement, Combien de fois on cherche l’eau par jour ? »
· « Quelle est la quantité d’eau transportée en une seule fois ? »
A de telles simples questions nous avons recueilli les affirmations suivantes en très peu de
temps (le temps de discuter la question avec deux à quatre groupes )
· Une famille est composée de 7 à 10 personnes avec des extrêmes, particularités ou
fourchette allant de cinq à quinze personnes.
· On cherche l’eau deux à trois fois par jour. Avec des extrêmes d’une à quatre fois.
· La quantité d’eau par portée est de deux bidons en pneu ( Aâdal ) ayant un volume de 25 à
42
30 litres ( 2 à 3 sceaux par bidon ).
D’où on peut déduire, avec un simple calcul fait devant la population et validé par les gens, que
la consommation d’eau par personne par jour est de l’ordre de 15 à 20 litres/ personne/ jour.
Cette quantité est adoptée par nous comme étant une norme au lieu d’une moyenne calculée
d’une façon très sophistiquée et très coûteuse. Cette valeur norme doit être comprise entre des
extrêmes ou fourchette ; ( ce qui correspondrait aux écarts-type pour les statisticiens ).
Cette quantité ou norme locale de consommation d’eau /personne / jour de 15 à 20 litres peut
être comparée la norme mondiale de 50 l / personne / jour, ce qui nous permet d’avoir une idée
et en informer les populations sur leur niveau actuel par rapport à l’objectif ou la situation
projetée.
Ces normes recueillies par des entretiens en peu de temps chez des informateurs privilégiés,
personnes ressources ou personnes bien informées nous épargnent un temps énorme dépensé
pour le recueil des données par des questionnaires standards et leur traitement à l’aide des
outils statistiques très sophistiqués.
OUTIL N° 14: Comportement ou (CAP) modèle :
Nous pouvons simplifier en définissant le comportement d’une personne comme étant
l’ensemble de ses CAP (Connaissances, Attitudes et Pratiques) :
· Connaissances : « Ce qu’il sait »,
· Attitudes : « Ce qu’il pense »,
· Pratiques : « Ce qu’il fait »
Cet outil peut être utilisé pour dresser un portrait modèle concernant un domaine ou aspect
donné de la vie d’une personne. En demandant à une population de décrire le comportement
d’une personne modèle.
Il faut faire parler les gens et les laisser déterminer le comportement modèle pour eux au
niveau actuel de leurs CAP. Après on passe pour analyser en comparant ce comportement idéal
d’après eux, leur comportement réel actuel et le comportement objectif espéré et recherché en
fin de programme.
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42. OUTIL N°15 : Arbre généalogique :
Cet outil peut être utilisé pour avoir des données concernant l’organisation sociale des
populations. Nous rappelons que dans la majorité des cas l’organisation des populations aux
Douars reste encore fortement basée sur les relations de parenté qui donne une stratification par
lignage ( Aâdam, Ighess, Fakhda, Rbâe, Aït tel, Oulad tel,…) ( Voir Partie I : Participation et
organisation )
OUTIL N°17 : Revue des documents secondaires :
Nous savons tous que les cadres et techniciens ont pris l’habitude de se plonger dans des
documents pour rassembler beaucoup de données produites par des recensement et études
statistiques recopiées et reproduites de rapport en rapport… Ces données sont souvent très
générales mal conçues par rapport à l’objet d’une étude spécifique.
La plus part des données monographiques sont données à l’échelle de la commune et ne
peuvent nous renseigner sur la situation d’un Douar qui est la zone la plus étudiée dans le cadre
de pareille étude de cas.
Nous suggérons aux participants d’éviter le recueil de beaucoup de données non utiles car elles
ne seront ni traitées ni utilisées. Le principe est de chercher quelques données qui sont
produites à l’échelle du Douar et détenues et documentées chez des gens ayant des rapports
directs avec le Douar.
Formulation des problèmes et recherche de
Solutions pertinentes proposées et prescrites :
Outil N°18 : Formulation du problème : « Comment faire pour… ? »
Aide à la formulation des problèmes : ou le passage des plaintes aux problèmes.
Reprendre tous les points évoqués comme « problèmes » qui ne sont en premier moment que
des plaintes, et les traduire en vais problèmes en utilisant la formule : « Comment faire
pour … ? »
A ce niveau nous considérons que ce ne sont ici que des plaintes ce qui ne peut aider à la
recherche de solutions. Pour être plus opérationnel nous essayons de formuler ces plaintes sous
forme de questions, car la question interroge mieux l’esprit et oriente mieux la réflexion.
Pour formuler une plainte en problème nous pouvons utiliser la formule suivante :
« Comment faire pour… ? »
43
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43. Outil N°19 : Opérationnalisation des objectifs :
Ou (APO) : Analyse Par Objectifs :
Un des problèmes essentiels pour toute activité du suivi-évaluation, la planification et la
réalisation reste le manque d’objectifs opérationnels. Car généralement lors de la formulation
des objectifs on s’arrête au niveau des objectifs globaux exemples :
· Assurer les soins de base pour une population :
· Assurer l’alimentation en eau potable :
· Améliorer les conditions de vie des femmes rurales :
De tels objectifs sont difficile à planifier, à réaliser, à suivre et à évaluer ; car l’efficacité se
mesure en comparant les réalisations / objectifs. Alors si les objectifs ne sont pas clairement
définis l’évaluation ne peut être fonctionnelle.
Cette méthode d’analyse par objectifs ( APO ) permet d’opérationnaliser les objectifs globaux
en procédant à une dérivation ou décomposition en objectifs de plus en plus simples.
La dérivation ou la décomposition d’un objectif permet de simplifier et de clarifier les
objectifs jusqu’à un certain niveau qu’on considère que l’objectif est opérationnel.
Un objectif peut être considéré comme étant opérationnel lorsqu’il correspondrait à une
réalisation physique (équipement, construction, aménagement,…) ou un changement de
comportement qui peut être SMART Simple, Observable et Mesurable ou Appréciable
Réalisable dans un Temps limité…
Planification Participative : Elaboration du PPDD Plan Participatif de
Développement Douar participatif :
Outil N°20 : Questionnement systématique QQ P CC OQ ?
Négociation, concertation pour les choix des solutions et actions. (Partage de prise de décision
dans l’élaboration du PDDP : Plan de Développement Douar Participatif) en utilisant le
questionnement systématique QQ P CC OQ
Q : QUOI : l’objet de l’action ou le problème à lever ;
Q : QUI : qui va faire quoi ? les partenaires intervenants et la participation de la
population à la réalisation, gestion, entretien et suivi…
P : POURQUOI ? les objectifs et résultats
C : Comment ? les activités et les méthodes,..
C : Combien ? Les quantifications et mesures et le rapport coûts / avantages
O : Où ? choix des lieux et sites ;
Q : Quand ? Le calendrier, moments temps et durée des interventions.
44
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44. Annexe 2 : Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE EN APPROCHE PARTICIPATIVE :
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http://www.membres.lycos.fr/boukharih/DIGRAP/
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Aubin B. 1991 : Aménagement des terroirs et participation populaire ; Université LAVAL,
Centre Sahel.
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Schönhuth M. et Kievelitz U.1994: Les méthodes participatives de recherche et de
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Müller-Glodde U. 1992 : Là où il n’y a pas de participation...GTZ
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45
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une aide efficace ; GERDAL.
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Parc national de Souss-Massa ; GTZ.
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Conférences virtuelles
http://commposite.uqam.qc/videaz/dcs/hesifr.
Gender Equity – le rôle des journalistes
http://www.eurowrc.org/oc
Gender Kit
http://kit.hl/gender
Gender mainstreaming et développement
http://sdnp.undp.org
GREAT Network (Gender Research and Training)
http://www.uca.ac.uk/dev/greatnet/index.htm
Info-Femmes
http://www.infofemmes.com/decouvrir/decouvrir.html
Secrétariat de la Condition féminine du Québec
http://www.justice.gouv.qc.ca/français/scf.htm
UNIFEM
http://www.unifem.undp.org
Vidéo femmes
http://www.clic.net/videofem
WIDNET (Women in Development Network)
http://www.focusintl.com/widnet.htm
World Bank Gender Page
http://www.worldbank.org/html/prmge/index.htm
Sites des Nations Unies
http://www.un.org/conferences/women/publinfo/status/home/htm
http://www.un.org/dpcsd/daw
http://www.undp.org/gender/
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48. Sites sur la Quatrième Conférence Mondiale sur les Femmes
http://iisd.ca/linkages/womenf.html
http://community.web.net/womensweb/beijing_followup/
Le programme des femmes de l’Association pour une communication progressiste
http://www.ecuanex.apc.org/alai/comgenen.html
Le programme de genre du CGIAR
http://www.cgiar.org/ifpri/gender/gender.htm
Commission pour le Progrès des femmes
http://www.interaction.org/caw.hml
Fonds Mondial des Femmes
http://www.igc.apc.org/gfw
49
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