≠ artisanat
reproductibilité d’un bien
bien culturel industrialisé : CD, DVD, jeu vidéo, programme télé, logiciel, etc.
bien culturel non industrialisé : opéra, tableau, pièce de théâtre, etc.
Théorie critique, école de Francfort, industries culturelles, ICIC, GRESEC
société capitaliste
valorisation économique des capitaux investis
étude de marché : exploitation des pratiques et des usages
modèles d’affaire viables
structure : oligopole et fourmilière
médias comme activité
historique ou stratégique (Le Monde / Lagardère)
principale ou secondaire (Disney / Dassault)
unique ou plurimédia (sté de production / Canal+)
± internationalisée (TF1 / News Corp°)
« Il s’agit aussi bien de contenus informatifs (grand public ou professionnels spécialisés), culturels, ludiques-distractifs, éducatifs que documentaires. Ils sont accessibles à la fois sur des supports (où les contenus sont « matérialisés »), en ligne (via des médias ou directement sur des plateformes) ou via des outils dédiés. Ils sont produits selon des logiques de production des industries culturelles et médiatiques, ou de la production indépendante, mais également plus récemment par des usagers-producteurs prenant appui sur les Tic (ex. blogs littéraires) »
(MIEGE, 2007, p. 232)
Industrialisation des biens symboliques
Modes d’exploitation et diffusion très différents
direct, par l’usager
livre, logiciel
achat à la pièce ou abonnement
indirect, par l’usager
redevance
indirect, par un tiers
programme audiovisuel (radio, télé)
gratuit pour l’usager, contre de la publicité
marché à double face : lectorat/annonceur
financiarisation
direct, par l’usager
livre, logiciel
achat à la pièce ou abonnement
indirect, par l’usager
redevance
indirect, par un tiers
programme audiovisuel (radio, télé)
gratuit pour l’usager, contre de la publicité
marché à double face : lectorat/annonceur
financiarisation
direct, par l’usager
livre, logiciel
achat à la pièce ou abonnement
indirect, par l’usager
redevance
indirect, par un tiers
programme audiovisuel (radio, télé)
gratuit pour l’usager, contre de la publicité
marché à double face : lectorat/annonceur
financiarisation
modèle éditorial (presse écrite, livre, disque, logiciel)
Type de biens : œuvres ponctuelles (im/matérielles)
Fonction centrale : éditeur/producteur
Recettes : directes, proportionnelles à l’audience
Marché : segmenté, les supports sont individualisés
modèle de flot (radio/télé)
Type de biens : flot continu de programmes
Fonction centrale : programmateur
Recettes : indirectes, majoritairement publicitaires
Marché : de « masse », indifférencié
club
abonnement à des bouquets/portails
Canal+, Numéricable, etc.
compteur
paiement à l’unité, consommation sans possession
VOD
courtage
infomédiation entre fournisseurs et consommateurs
Google News
pénétration binaire de l’innovation dans le corps social
concepteur, early adopters, 1ère et 2ème majorité, retardataires
modèle linéaire ➝ réseaux
attributs de l’innovation
complexe, à valeur ajoutée, comparable, visible, compatible avec les valeurs du groupe d’adoption
Méthodes
statistiques (taux d’équipement)
variables sociodémographiques ➝ fracture numérique
Michel Callon et Bruno Latour : théorie de l’acteur-réseau
Dispositifs techniques = construit social
compétition entre les projets innovants
traduction/négociation entre acteurs ➝ cadre de fonctionnement
Flichy : cadre d’usage et imaginaire sociotechnique
De Certeau : stratégie versus tactique ➝ « les lieux propres »
Innovation < mise en usage
formation à l’appropriation sociale des technologies
Ancrage temporel
Rôle(s) des pratiques antérieures, des filières d’usages et générationnelles
Socialisation de la technique : histoire individuelle et familiale, compétences développées
Usager
Rôle crucial des représentations dans la formation des usages
Échapper aux prescriptions du cadre de fonctionnement
3 logiques : instrumentation – socialisation – autonomisation
5 conditions de réalisation de l’appropriation (Proulx, 2005)
Maîtrise technique et cognitive de l’artefact
Intégration significative de l’usage dans la pratique quotidienne de l’acteur
Utilisation répétée du dispositif technique ouvrant vers des possibilités de création dans la pratique sociale
Médiation par une communauté de pratique
Représentation dans l’établissement de politiques publiques et prise en compte dans les processus d’innovation au sein des entreprises
Différents regards
Différentes échelles (micro/méso/macro), différentes temporalités (temps court/temps long), pluridiscipline (ingénierie : ergonomie et design, sociologie du travail ou de la famille, histoire, économie), multiplicité des dispositifs, des usages, des pratiques et des lieux de pratique (privé/pro)
La formation des usages : sédimentation selon les sphères sociales (Flichy). Histoire familiale des techniques
Les tactiques d’appropriation : construction de soi et formes de collaboration (De Certeau). Détournement et cie (Akrich).
L’instanciation de multiples pratiques (écriture, lecture, réception audio ou vidéo, bricolage/récupération et loisirs créatifs, jeu, présentation de soi et socialisation, collaboration, activités professionnelles, etc.)
Les logiques d’action : s’intégrer/se connecter, s’outiller, se construire/s’autonomiser
Les logiques d’action (d’après Jauréguibéry & Proulx, 2011) Interaction homme-machine (Akrich, 1998) : exemple à suivre à travers les usages du téléphone mobile.
déplacement : l’utilisateur modifie le spectre des usages sans introduire de modifications majeures dans le dispositif technique
adaptation : l’utilisateur modifie le dispositif pour l’ajuster à son usage sans changer la fonction originelle de l’objet
extension : on ajoute des éléments au dispositif permettant d’enrichir la liste des fonctions
détournement : l’utilisateur se sert du dispositif pour un propos qui n’a rien à voir avec les usages prévus
Affordance des interfaces : limites et possibilités de maniement qui se donnent à voir à travers la conception des interfaces de l’objet technique (cf. cabine de pilotage ; voir aussi la figure de l’utilisateur-designer, et le modèle user-centric).
Usages au quotidien : approches ethnologiques (par carnet de bord) permettant de resituer les usages dans un ensemble de pratiques et dans un contexte socioculturel (sexe, âge, CSP, etc.). Les usages des TICs ont souvent été motivés par les finalités d’émancipation (empowerment) de minorités (cf. les cultural studies). Voir aussi les travaux sur la domestication de la technique dans le foyer (formation des usages)
Prescriptions politiques : cf. Foucault et le dispositif. Le « script » de M. Akrich
Un ensemble résolument hétérogène comportant des discours, des institutions, des aménagements architecturaux, des décisions réglementaires, des lois, des mesures administratives, des énoncés scientifiques, des propositions philosophiques, morales, philanthropiques ; bref, du dit aussi bien que du non-dit, voilà les éléments du dispositif. Le dispositif lui-même c’est le réseau qu’on établit entre ces éléments […] par dispositif, j’entends une sorte – disons – de formation qui, à un moment donné, a eu pour fonction majeure de répondre à une urgence. Le dispositif a donc une fonction stratégique dominante… J’ai dit que le dispositif était de nature essentiellement stratégique, ce qui suppose qu’il s’agit là d’une certaine manipulation de rapports de force, d’une intervention rationnelle et concertée dans ces rapports de force, soit pour les développer dans telle direction, soit pour les bloquer, ou pour les stabiliser, les utiliser. Le dispositif, donc, est toujours inscrit dans un jeu de pouvoir mais toujours lié aussi à une ou plusieurs des bornes de savoir, qui en naissent, mais, tout autant, le conditionnent. C’est ça le dispositif : des stratégies de rapports de force supportant des types de savoir, et supportés par eux
Foucault, 1994 : 299 Socio-histoire : temps long du dialogue entre pratiques et dispositifs. « Filière d’emploi/d’usage » entre un dispositif innovant et son prédécesseur (le magnétoscope)