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DOSSIER

    StImulatIOn caRDIaquE
  Dossier coordonné par Walid amara (le Raincy-montfermeil)


La stimulation cardiaque s’entoure souvent, pour les          • Quand poser un PM ou un DAI triple chambre en
non initiés d’une sorte de mystère entretenu à souhait.       2011 ? De nouvelles recommandations européennes
Le jeu des acronymes utilisés à profusion permet de           viennent d’être publiées. Un article passe en revue
jeter un voile sur des algorithmes souvent aussi simples      les dernières études et fait le point sur la place de la
qu’utiles mais qui semblent protégés, cryptés pour            resynchronisation, actuellement.
que ne comprennent que ceux qui ont été intronisés            • La télécardiologie va être de plus en plus utilisée
dans la confrérie des “cardiologues électriques” Ce    .      comme modalité de suivi. Alors qu’un décret vient
dossier essaie de lever le voile, de faire partager au plus   d’être publié récemment, un article répond aux
grand nombre des progrès récents avec une réponse à           questions très pratiques.
quatre questions essentielles.                                • Enfin, certains stimulateurs cardiaques sont dits IRM
• Que signifient les noms des nouveaux algorithmes qu’on      compatibles. Que doit-on savoir de ces pacemakers
peut rencontrer : AAIsafer, MVP ou autres ? Ces nouveaux      et quelle doit être la conduite à tenir pratique si un
modes de stimulation méritent-ils d’être connus ?             patient implanté d’un PM ou DAI doit avoir une IRM ?
Comment fonctionnent-ils et quelle est leur utilité ?         Bonne lecture !                          Walid Amara


 Cardiac stimulation
 New questions are arising regarding cardiac stimulation.
 • New algorithms are available for a better adaptation of cardiac pacing, what is there place?
 • What should be preferred CRT or CRT plus ICD? New recommendations from the ESC have been recently published; an update
 was necessary.
 • Telemonitoring is increasingly recommended, what are the consequences for daily practice?
 • MR is more and more the optimal imaging technique, what are the consequences in patients with pacemakers or ICD?
 The following papers are pointing out the practical aspects of these different questions.
 Keywords : Cardiac stimulation, CRT, ICD, MRI, Telemonitoring




 1 nouveaux algorithmes en stimulation cardiaque :
   quelles sont leurs caractéristiques ? � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � p� 52
      Damien Poindron, Cyrus Moini (Massy)
 2 Stimulateur ou défibrillateur implantable et IRm :
   en pratique � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � p� 56
      Walid Amara (Le Raincy-Montfermeil)
 3 Pacemaker ou défibrillateur triple chambre ?
   quelle pratique pour 2011 ? � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � p� 58
      Sophie Gomes (Caen)
 4 télésuivi des prothèses :
   questions-réponses pour notre pratique � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � p� 63
     Walid Amara (Le Raincy-Montfermeil)
Stimulation cardiaque




                                                  1 Nouveaux algorithmes
      DOSSIER fmc




                                                  en stimulation cardiaque
détachable




                                                        quelles sont leurs caractéristiques ?
                        n Ce sont des outils de programmation informatique intégrés permettant d’améliorer le fonc-
                        tionnement du stimulateur, de privilégier une situation physiologique ou encore d’économi-
                        ser la batterie. Termes faisant partie du vocabulaire quotidien du rythmologue, ils sont parfois
                        source d’interrogation pour les non-initiés.                                                          damien Poindron*, cyrus moini*



                        PRINcIPAUX                                                     manière régulière il rebascule           tachycardie sinusale et par le
                        ALGORITHmES                                                    ponctuellement en VVI50 afin             début brutal), l’appareil ré-
                        cLASSIQUES                                                     de peut-être laisser émerger le          glé en DDD commute alors en
                                                                                       rythme spontané.                         VDI, c’est-à-dire qu’il stimule
                        L’hysterisis de fréquence                                                                               en VVI tout en continuant à
                        Il permet la recherche d’un                                    L’hysterisis du déLai                    surveiller les potentiels atriaux.
                        rythme spontané. La fréquence                                  auricuLo-ventricuLaire (av)              Lorsque ces derniers repassent
                        à partir de laquelle le stimula-                               Par analogie avec l’hysterisis de        en rythme sinusal, le stimu-
                        teur induit la stimulation est plus                            fréquence, il s’agit de rechercher       lateur resynchronise l’activité
                        basse que la fréquence de base                                 une conduction AV spontanée              atrioventriculaire, repassant en
                        programmée. Par exemple avec                                   physiologique (inutile donc en           mode “double chambre”. Cela
                        une fréquence d’hysterisis en                                  cas de BAV) par allongement du           évite notamment une stimula-
                        VVI50 sur une programmation                                    délai AV programmé.                      tion ventriculaire rapide et délé-
                        permanente en VVI70, l’appareil                                                                         tère (Fig. 1 ).
                        attend que le rythme passe en                                  La commutation
                        dessous de 50 pour enclencher                                  automatique de mode (cam)
                        une stimulation en VVI70. De                                   ou “repLi”                               L’autocapture
                                                                                       En cas de tachycardie supra-             L’analyse automatique du po-
                                                                                       ventriculaire (reconnue par des          tentiel électrique directement
                        *Hôpital Privé d’Antony - Hospitalier Privé Jacques Cartier,
                        Massy                                                          cycles bien plus courts qu’une           détecté par l’extrémité de la




                        figure 1 - Exemple de cAm sur un stimulateur double chambre Saint-Jude medical : la TSV démarre puis après une vingtaine de
                        cycles l’appareil commute en VDI, comme l’attestent les marqueurs d’événement.


                        52                                                                                            Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36
Stimulation cardiaque




                                                                                                                                      DOSSIER fmc
                                                                                                                                               détachable
figure 2 - Exemple d’arrêt d’une TRE sur un stimulateur double chambre Boston Scientific.




sonde au contact de l’endocarde                         Le déLai av dynamique                 LES ALGORITHmES
(IEGM : intracardiac electro-                           Le délai AV dynamique corres-         DE PRéVENTION
gram) permet la mesure régu-                            pond au raccourcissement du           DE LA fA
lière du seuil de stimulation,                          délai AV pour des fréquences          Ils ont été développés sur le prin-
d’ajuster le courant de sortie                          atriales plus rapides. Il reproduit   cipe d’empêcher la fibrillation
juste au-dessus du seuil et donc                        le raccourcissement du PR à l’ef-     auriculaire (FA) de démarrer en
de prolonger la durée de batterie                       fort et permet d’éviter une TRE.      “coiffant” les extrasystoles ini-
en économisant une consom-                                                                    tiatrices et en forçant la stimula-
mation de courant inutile.                              L’asservissement                      tion atriale rapide (110 bpm par
                                                        de fréquence                          exemple) après un épisode de
Les aLgorithmes anti-tre                                Grâce à un capteur gravita-           FA résolutif. Même s’ils permet-
(tachycardie par réentrée                               tionnel (accéléromètre) situé à       tent une diminution de la charge
éLectronique)                                           l’intérieur du boîtier et/ou des      globale en FA, il n’y a pas d’effi-
La TRE est une situation arti-                          mesures de variations d’impé-         cacité franche sur l’évolution de
ficielle anormale dont la sé-                           dance intrathoracique (liées à        l’arythmie à moyen terme, que
quence correspond à une stimu-                          la respiration) sur les sondes,       le sujet ait une cardiopathie ou
lation ventriculaire suivie d’une                       il est possible de détecter un        non.
conduction rétrograde ventri-                           effort physique, d’accélérer la
culo-auriculaire donnant nais-                          fréquence de stimulation et
sance à un signal atrial détecté                        donc de reproduire les circons-       LA PRéSERVATION
et considéré (à tort) par le pa-                        tances physiologiques de l’ef-        DE LA cONDUcTION AV
cemaker comme onde P spon-                              fort. La programmation d’un           INTRINSèQUE
tanée qui est donc suivi d’une                          asservissement de fréquence           Sur un stimulateur double
stimulation ventriculaire et ainsi                      est indiquée dans les dysfonc-        chambre quand la conduction
de suite. Le stimulateur peut en                        tions sinusales avec incompé-         auriculo-ventriculaire est nor-
faire automatiquement le dia-                           tence chronotrope ou les BAV          male (typiquement une dysfonc-
gnostic devant la fixité du délai                       complets sur FA. L’activation         tion sinusale), il est préférable
VA pendant la tachycardie et in-                        d’un asservissement de fré-           de ne pas stimuler inutilement
terrompre cette dernière en pro-                        quence est identifiée par la          le ventricule, d’autant plus que
longeant encore plus la période                         lettre R après le mode de pro-        la sonde est positionnée à l’apex
réfractaire atriale post-ventricu-                      grammation classique (AAI-R/          du ventricule droit (VD) en rai-
laire (PRAPV) (Fig. 2).                                 DDD-R/VVI-R).                         son du risque de développement


Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36                                                                   53
Stimulation cardiaque




                                                                         AAI                                                                    DDD
      DOSSIER fmc




                              P         P            P           P           P            P           P             P               P              P
détachable




                                                                                                                                   DAV             DAV

                                  R             R                    R                        R            R                               V               V
                        figure 3 - Schéma expliquant le fonctionnement du AAISafer® (Sorin Group) avec bascule AAI vers DDD à l’occasion d’un BAV2
                        Luciani-Wenckebach.




                        figure 4 - Tracé EcG d’un patient porteur d’un stimulateur double chambre Sorin Group réglé en mode AAISafer® : BAV2 mobitzII
                        avec bascule en DDD permettant une stimulation ventriculaire classique.




                        figure 5 - Tracé EcG d’une patiente stimulée en AAI puis en DDD après une onde P bloquée (mode mVP®, medtronic).



                        de FA et d’insuffisance cardiaque            d’éviter les TRE. Il n’est donc pas           pratique clinique (Fig. 3 à 5).
                        gauche. L’hysterisis du délai AV             inquiétant de constater sur des
                        (cf. supra) n’est pas idéal notam-           tracés ECG une ou deux ondes
                        ment car il favorise la survenue             P bloquées consécutives chez                  L’HYSTERISIS NéGATIf
                        de TRE. Les firmes industrielles             un patient porteur de ce type de              DU DéLAI AV
                        ont développé des algorithmes                stimulateur : il ne s’agit pas d’un           A l’inverse des algorithmes de
                        qui permettent de basculer au-               dysfonctionnement. Les deux                   préservation de la conduction
                        tomatiquement de AAI à DDD et                programmes actuellement uti-                  intrinsèque, l’hysterisis néga-
                        réciproquement. Cela a pour ob-              lisés en routine sont AAISafer®               tif du délai AV permet d’assurer
                        jectif de favoriser la conduction            (Sorin Group) et MVP® - Ma-                   une stimulation ventriculaire
                        AV spontanée tout en garantis-               nagement of Ventricular Pacing                permanente en vérifiant que le
                        sant une stimulation ventricu-               (Medtronic). Ils ont prouvé leur              délai AV programmé est toujours
                        laire classique en cas de BAV et             excellent fonctionnement en                   plus court que le PR spontané.

                        54                                                                               Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36
Stimulation cardiaque




Cet algorithme est utile quand                          quickopt® (st-Jude medicaL)        mesure est réalisée par un cap-
la stimulation ventriculaire est                        En mesurant individuellement       teur (sonR) situé à l’extrémité de




                                                                                                                                         DOSSIER fmc
un objectif en soi : la stimulation                     les délais AV et VV spontanés      la sonde de stimulation en posi-
apicale VD désynchronisante de                          l’algorithme propose des valeurs   tion atriale. Les études cliniques
la CMH obstructive, mais sur-                           de programmation optimisées        sont en cours.
tout la stimulation biventricu-                         différentes du réglage nominal.




                                                                                                                                                  détachable
laire resynchronisante dans l’in-                       Des études ont montré qu’il y      Il n’en demeure pas moins que le
suffisance cardiaque systolique                         a une bonne corrélation avec       bon positionnement des sondes
avec QRS larges.                                        l’augmentation de l’ITV sous-      ventriculaires est primordial.
                                                        aortique obtenue par réglage
                                                        des délais de stimulation sous
LE RéGLAGE                                              contrôle échocardiographique.      cONcLUSION
AUTOmATIQUE DES                                                                            Les prothèses modernes sont
DéLAIS AV ET VV EN                                      Le pea (PEAk ENDOcARDIAL           de véritables ordinateurs embar-
STImULATION mULTISITE                                   AccELERATION)                      qués. Un même patient a souvent
Le réglage du délai AV est essen-                       L’analyse des bruits intracar-     besoin simultanément de plu-
tiel afin d’optimiser le remplis-                       diaques est corrélée au dP/dTmax   sieurs algorithmes actifs (certains
sage ventriculaire gauche (profil                       mesuré au niveau du ventricule     étant devenus incontournables
E-A sur le flux transmitral anté-                       gauche (indice d’inotropisme).     et systématiques). Une program-
rograde). Le réglage du délai VV                        Cet outil développé à la fin des   mation correcte du stimulateur
entre la sonde VD et la sonde VG                        années 90 est en phase d’être      cardiaque reste un défi à l’échelle
(stimulation biventriculaire si-                        appliqué à la stimulation mul-     individuelle et nécessite une
multanée ou VG en avance sur le                         tisite (Sorin Group) afin d’op-    bonne connaissance de l’indica-
                                                                                           tion opératoire, de la symptoma-
                                                                                           tologie clinique, du traitement
  Le réglage du délai AV est essentiel afin                                                médicamenteux et bien sûr du
  d’optimiser le remplissage ventriculaire gauche.                                         type de prothèse implantée.       n


                                                                                            mots-clés :
VD de 5 à 60 ms ou inversement)                         timiser automatiquement les
                                                                                            Stimulation, Hysterisis, Tachycardie,
permet de faire régresser une in-                       paramètres de programmation
                                                                                            Algorithme, fibrillation, conduction,
suffisance mitrale et/ou d’aug-                         et donc d’obtenir une réponse
                                                                                            fréquence.
menter l’éjection du VG.                                hémodynamique maximale. La




Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36                                                                         55
Stimulation cardiaque




                              2 Stimulateur ou défibrillateur
      DOSSIER fmc




                                                                  implantable et IRm
détachable




                                                                                en pratique
                        n Récemment de nouveaux stimulateurs cardiaques dits IRM compatibles (MRI safe) ont été
                        mis sur le marché. Où en est-on ? Va-t-on généraliser l’usage de ces nouvelles prothèses ?
                        Quelle attitude si un patient implanté doit avoir une IRM ? Cet article de synthèse traite de ces
                        éléments pratiques.                                                                                                      Walid amara*




                        L
                              e recours à l’IRM est de                      • Risque de panne sur la pro-             fibrillation atriale au cours de
                              plus en plus fréquent et la                   thèse.                                    l’IRM, sur une série de 105 pa-
                              présence d’un stimulateur                     • Contrairement à ce que pen-             tients implantés d’un stimula-
                        ou d’un défibrillateur cardiaque                    sent de nombreux médecins, il             teur cardiaque conventionnel
                        est classiquement une contre-                       n’y a pas de risque de migration          et 22 ayant un défibrillateur im-
                        indication. Ainsi, on estime que                    du défibrillateur ou de déplace-          plantable et subissant une IRM.
                        plus de 15 % des patients de plus                   ment des sondes, de même qu’il            Un cas de reset en programme
                        de 65 ans ont une indication                        n’y a pas de risque de dépro-             d’origine, et un cas de perte des
                        d’IRM au cours de la première                       grammation du stimulateur ou              mémoires Holter ont été notés.
                        année suivant l’implantation.                       du défibrillateur cardiaque.              Les seuils de stimulation n’ont
                        Au cours de sa vie, un patient                                                                pas changé. Une modification
                        implanté a une indication d’IRM                     Pour le Patient                           des détections et impédances a
                        dans plus de 50 % des cas.                          • Risque de transmission des              été notée mais restaient dans les
                                                                            impulsions de haute fréquence,            zones acceptables (Tab. 1).
                                                                            induites par l’IRM, vers le cœur
                        lES RISquES DE l’IRm                                avec risque d’arythmies ventri-
                        chEz un patIEnt                                     culaires et donc risque de syn-           quEllES SOnt
                        pORtEuR DE pm Ou DaI                                cope voire de mort subite. Ces            lES pRécautIOnS
                        Les risques, mêmes faibles (1),                     impulsions peuvent induire des            à pREnDRE
                        sont de deux ordres.                                détériorations tissulaires, elles-        avant unE IRm ?
                                                                            même pouvant être respon-                 Il faut avant tout connaître la
                        Pour le matériel imPlanté                           sables d’une perte d’efficacité           compatibilité IRM du PM/DAI et
                        • Risque de passage en mode                         du système.                               des sondes. En effet, la compati-
                        asynchrone du stimulateur                           • Risque de chocs inappropriés            bilité IRM concerne l’ensemble
                        (DOO, VOO).                                         chez un patient porteur de défi-          prothèse/sondes et pas seule-
                        • Risque d’inhibition du stimula-                   brillateur car les ondes haute fré-       ment la prothèse.
                        teur cardiaque (écoute des inter-                   quence peuvent être interprétées
                        férences extérieures).                              comme un trouble du rythme                les classes de Prothèses
                        • Risque d’échauffement impor-                      ventriculaire par la prothèse.            Globalement, les dispositifs peu-
                        tant des sondes pouvant entraî-                                                               vent être classés :
                        ner une élévation de seuil.                         Pour autant, ces complications            • MRI safe : c’est le cas sur cer-
                                                                            restent rares. Une publication            tains stimulateurs cardiaques ré-
                                                                            récente dans Europace (2) a               cents (Medtronic Ensura MRITM et
                        * Unité de rythmologie, GHI Le Raincy-Montfermeil   montré seulement un cas de                Biotronik Evia®) lorsqu’ils sont

                        56                                                                                  Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36
Stimulation cardiaque




reliés à des sondes adaptées et
                                                          tableau 1 - Evolution des mesures sur sondes après IRm.
compatibles. Le patient peut




                                                                                                                                                                DOSSIER fmc
avoir une IRM sous réserve                                                              avant IRm                  après IRm                     p
d’une programmation en mode                               Seuil (v)                        0,7                        0,6                       nS
IRM avant l’IRM et une repro-                             Détection (mv)                   6,7                        6,1                     0,0001
                                                          Impédance (ohms)                 500                        491                     0,0001
grammation après l’IRM.




                                                                                                                                                                         détachable
• MRI unsafe : c’est le cas pour la
plupart des stimulateurs et défi-
brillateurs. L’IRM est associée                         méthodes d’imagerie alterna-                       teur, il est également nécessaire
aux risques notés plus haut.                            tives notamment le scanner.                        de programmer les thérapies de
• MRI conditional : IRM réali-                                                                             défibrillation sur OFF.
sable dans certaines conditions.                        Des consensus d’experts de la
                                                        Société Européenne de Cardio-                      surveillance
mRI SafE                                                logie et de l’American Heart As-                   • Cardiologue présent pendant
Ainsi, si le patient est implanté                       sociation existent (4, 5).                         l’IRM.
d’un matériel MRI safe (IRM                             • Globalement, dans les recom-                     • Scope ECG et saturomètre
compatible), il faut le program-                        mandations AHA, il n’est pas re-                   (compatible avec l’IRM) à sur-
mer en mode IRM avant l’IRM                             commandé de réaliser une IRM                       veiller au cours de la procédure.
(c’est un mode asynchrone ou                            chez un patient dépendant.                         En cas d’accélération du rythme
un mode avec la stimulation                             • Le consensus ESC indique                         cardiaque, la stimulation doit
mise sur OFF) et le reprogram-                          que l’IRM doit avoir un champ                      être interrompue.
mer après l’IRM.                                        magnétique inférieur à 1,5 Tes-                    • Un matériel de réanimation
                                                        las, le patient implanté de plus                   doit être disponible (défibrilla-
La sécurité des nouveaux stimu-                         de 4 à 8 semaines en prépecto-                     teur externe, stimulateur externe
lateurs MRI safe a été évaluée                          ral avec des mesures adaptées                      transcutané…).                  n
dans l’EnRhythm MRI SureS-                              au niveau des sondes et une
can Pacing System Study. Cette                          programmation         asynchrone
étude a inclus 464 patients dont                        ou ODO pendant la procédure
258 ayant eu une IRM (3). Pen-                          sous surveillance cardiologique
dant ou après l’IRM, il n’a pas été                     constante pendant la procédure.
noté de complication (arythmie
ventriculaire, inhibition du pa-
cemaker, reset, dysfonction ou                          quE faIRE En caS DE
élévation des seuils au niveau                          cOntRE-InDIcatIOn
des sondes).                                            fORmEllE D’IRm ?

mRI unSafE ou cOnDItIOnal :                             Programmation
les recommandations                                     • Soit en mode ODO ou OFF si le
Si le matériel n’est pas MRI safe,                      stimulateur le permet et le pa-
l’indication de l’examen doit                           tient non dépendant.
être discutée, impliquant le ra-                        • Soit en mode asynchrone ODO
diologue, le neurologue et le car-                      avec sortie maximale sur le canal
                                                                                                             mots-clés : Stimulateur, IRm,
diologue et après avoir privilégié                      ventriculaire.
                                                                                                             Défibrillateur, pacemaker, prothèse
à chaque fois que possible les                          • Si la prothèse est un défibrilla-



  BiBliographie
 1. afassaps. interactions entre dispositifs médicaux implantables actifs et   with pacemaker system designed for the magnetic résonance environ-
 dispositifs médicaux. rapport 2005.                                           ment. Heart rhythm 2011 ; 8 : 65–73.
 2. mollerus m, albin G, lipinski m, lucca J. magnetic resonance imaging of    4. roguin a, Schwitter J, Vahlhaus c et al. mri in individuals with cardiovas-
 pacemakers and implantable cardioverter-defibrillators without specific       cular implantable electronic devices. europace 2008 ; 10 : 336-46.
 absorption rate restrictions. europace 2010 ; 12 : 947-51.                    5. levine Gn, Gomes aS, arai ae et al. Safety of mri in patients with cardio-
 3. Wilkoff Bl, Bello d, taborsky m et al. magnetic resonance in patients      vascular devices. circulation 2007 ; 116 : 2878-91.



Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36                                                                                                57
Stimulation cardiaque




                                 3 Pacemaker ou défibrillateur
      DOSSIER fmc




                                                                             triple chambre ?
détachable




                                                                       quelle pratique pour 2011 ?
                        n La resynchronisation cardiaque fait partie de l’arsenal thérapeutique à proposer à certains
                        patients insuffisants cardiaques. Mais quand choisir pour nos patients une stimulation “simple”
                        versus un défibrillateur ? La question repose sur la prévalence importante de la mort subite
                        chez l’insuffisant cardiaque. L’utilisation large des défibrillateurs chez ces patients en préven-
                        tion primaire doit cependant être nuancée, notamment parce que le coût de ces implants est
                        important. La resynchronisation seule diminue-t-elle la mortalité subite ? Quels sont les élé-
                        ments de réponse pour guider notre pratique ?                                                                                      Sophie Gomes*



                        REcOmmanDatIOnS                                                   Quelle pRothèse ?                        du ventricule gauche (“remode-
                        DES SOcIétéS SavantES                                             Bien entendu, si le défibrillateur       lage inverse”) et une améliora-
                        (ESc)                                                             reste la prothèse de choix en            tion significative de la fraction
                                                                                          prévention secondaire, comme             d’éjection ventriculaire gauche
                        ResynchRonisation                                                 l’ont prouvé les essais CIDS,            (9-11). Ces bénéfices cliniques se
                        La resynchronisation cardiaque                                    CASH et AVID (6-8) avec une              sont traduits en terme de réduc-
                        (pacemaker triple chambre                                         diminution de la mortalité glo-          tion d’hospitalisations (12-15).
                        - PTC - ou défibrillateur triple                                  bale et rythmique, le problème           Les résultats de l’étude COMPA-
                        chambre - DTC -) est indiquée                                     de la prévention primaire chez           NION ont montré également que
                        chez les patients en insuffisance                                 les patients insuffisants car-           la resynchronisation cardiaque
                        cardiaque réfractaire (classe III                                 diaques est plus complexe. Les           associée ou non à des fonctions
                        ou IV de la NYHA), sous trai-                                     recommandations des experts              de défibrillation ventriculaire
                        tement médical optimal avec                                       sont restreintes, proposant d’op-        améliorait significativement la
                        une dysfonction ventriculaire                                     ter pour un défibrillateur en cas        mortalité et les hospitalisations
                        gauche systolique o 35 % et des                                   d’espérance de vie avec un bon           de toutes causes (16). L’étude
                        QRS O 120 ms (recommanda-                                         statut fonctionnel du patient su-        CARE-HF confirme les béné-
                        tion de classe I, niveau de preuve                                périeure à un an.                        fices de la resynchronisation
                        A) (1). Depuis les résultats de RE-                                                                        sans défibrillateur en terme de
                        VERSE, MADIT-CRT et RAFT (2-                                      les pReuves cliniQues                    mortalité (17, 18). Ainsi, une fois
                        5), les indications se sont éten-                                 Ces recommandations se ba-               l’indication de resynchronisation
                        dues aux patients en classe II,                                   sent sur plusieurs études pros-          cardiaque retenue, le médecin se
                        avec des QRS O 150 ms (recom-                                     pectives, randomisées, qui ont           trouve donc confronté au choix
                        mandation de classe I, niveau de                                  démontré que la resynchroni-             de la prothèse implantée.
                        preuve A).                                                        sation cardiaque permettait,
                                                                                          non seulement d’améliorer les
                                                                                          symptômes, mais aussi avait un           PRévalEncE
                                                                                          effet bénéfique rapide sur le re-        DE la mORt SubItE
                                                                                          modelage ventriculaire gauche            Les arguments de l’implan-
                                                                                          avec une réduction des volumes           tation d’un défibrillateur re-
                        * Service de cardiologie et pathologie vasculaire, CHU de Caen.   télésystolique et télédiastolique        posent sur l’importance de la

                        58                                                                                               Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36
Stimulation cardiaque




prévalence de la mort subite
d’origine cardiaque chez les pa-




                                                                                                                                                DOSSIER fmc
tients insuffisants cardiaques
(Fig. 1). Dans l’étude MUSTIC, la
mort subite représentait plus
de 50 % des décès d’origine car-




                                                                                                                                                         détachable
diovasculaire dans une popu-
lation de patients insuffisants
cardiaques avec indication de
resynchronisation cardiaque
(12). Plus récemment, l’étude
CARE-HF extension (18), a re-
trouvé que près de 25 % de la
mortalité totale était liée à une
mortalité d’origine rythmique,
atteignant 7,8 % de patients re-
synchronisés et 13,4 % des pa-
tients sous traitement médical
optimal seul. Cependant, il est
probable que la défibrillation
ventriculaire ne pourrait pas
à elle seule prévenir toutes les
morts subites d’origine car-
diaque puisque si les troubles
du rythme ventriculaire sont
une cause importante des dé-
cès subits chez l’insuffisant
cardiaque, d’autres méca-                               figure 1 - choc approprié réduisant une tv rapide chez un autre patient porteur d’un
nismes comme l’asystolie ou la                          Dtc (données personnelles).
dissociation électromécanique
peuvent être en cause.
                                                        lié au défibrillateur n’est pas              de la mortalité subite en dimi-
                                                        négligeable, 25 000 euros contre             nuant l’incidence de survenue
lES cOmPlIcatIOnS                                       7 000 pour un stimulateur, mais              de troubles du rythme ventri-
Du DéfIbRIllatEuR                                       avec un rapport coût-efficacité              culaires graves (23, 24). L’étude
Par ailleurs, la comorbidité du                         en faveur du DTC (21).                       CARE-HF extension (18) a
défibrillateur n’est pas nulle. Il                                                                   prouvé que la resynchronisa-
existe un risque accru d’infec-                                                                      tion par PTC est associée à une
tion de matériel en cas d’im-                           la RESynchROnISatIOn                         réduction, non seulement de la
plantation d’un DTC par rap-                            DImInuE-t-EllE                               mortalité totale, mais aussi de
port au PTC (19). A distance,                           lE RISquE DE mORt                            la mortalité subite chez des pa-
on note un taux de complica-                            SubItE ?                                     tients insuffisants cardiaques
tions liées aux sondes de 20 %                          Chez les patients avec une car-              très symptomatiques (classe III
environ à 10 ans. Il peut s’agir                        diopathie présentant une dys-                à IV), avec dysfonction ventri-
de chute d’impédance, de bloc                           fonction ventriculaire gauche,               culaire gauche et des critères
de sortie, de fracture de sonde,                        d’origine ischémique ou non, le              d’asynchronisme ECG ou écho-
de défaut de détection ou de                            défibrillateur a prouvé qu’il di-            graphiques. Cependant, ces ré-
rupture d’isolant, toutes ces                           minuait la mortalité (22). De la             sultats sont controversés dans
complications pouvant entraî-                           même façon, plusieurs études                 une méta-analyse de 2006 com-
ner des thérapies inappropriées                         suggèrent que la resynchro-                  parant les études randomisées
(Fig. 2) ou des échecs de défi-                         nisation elle-même pourrait                  avec resynchronisation non as-
brillation (20). Enfin, le surcoût                      contribuer à une diminution                  sociée à une défibrillation (25).

Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36                                                                               59
Stimulation cardiaque




                        lES élémEntS
                        DE RéPOnSE…
      DOSSIER fmc




                        Et DE DOutE

                        les patients de classe iii ou iv
                        Dans la“vraie vie”, les patients en
détachable




                        classe III ou IV meurent essen-
                        tiellement d’insuffisance car-
                        diaque comme en témoignent
                        différents registres (26, 27). Chez
                        ces patients, le niveau de preuve
                        pour les défibrillateurs ou sti-
                        mulateurs est le même.

                        les patients “moins gRaves”
                        En revanche, il existe des argu-
                        ments en faveur du défibrillateur
                        pour les patients “moins graves”.
                        Tout d’abord, dans les études
                        randomisées, pour la plupart,
                        ont été implantés des DTC (Tab. 1).
                        De ce fait, il n’y a pas de preuve
                        solide supportant l’utilisation du
                        PTC dans cette population. Par
                        ailleurs, les patients en classe II
                        ou I de la NYHA sont plus jeunes,
                        ont moins de comorbidités et
                        une espérance de vie plus lon-         figure 2 - choc inapproprié sur parasites détectés sur la sonde de défibrillation chez
                        gue que les patients en classe III     un patient porteur d’un Dtc (données personnelles).
                        ou IV, ceci pouvant supporter le
                        choix du défibrillateur. C’est ce      12 mois de stimulation multisite,               rénale (30) ou la survenue de
                        qui ressort d’une analyse de sous-     de par le remodelage inverse, les               tachycardie ventriculaire non
                        groupe de l’étude SCD-HeFT,            faisant “sortir” des indications                soutenue (31), ou même des
                        montrant que le bénéfice du dé-        prophylactiques de défibrillateur.              marqueurs pronostiques de
                        fibrillateur était plus important      Enfin, il existe un taux plus im-               mortalité globale (32) pouvant
                        chez les patients en classe II (28).   portant de complications liées à                orienter le choix du type de pro-
                        Il ne faut cependant pas renoncer      la prothèse chez les patients por-              thèse. La cardiopathie du patient
                        au stimulateur “simple” pour ces       teurs d’un défibrillateur, compa-               sous-jacente pourrait aussi être
                        patients. En effet, le bénéfice cli-   rativement aux patients porteurs                un élément de choix puisque le
                        nique lié à la resynchronisation       d’un stimulateur (19). Ainsi, le                niveau de preuve en faveur du
                        chez les patients en classe I ou II    rapport bénéfice-risque du défi-                défibrillateur est moindre pour
                        est probablement attribuable à         brillateur par rapport au stimula-              les cardiopathies non isché-
                        la resynchronisation, de par son       teur reste flou, particulièrement               miques, reposant essentielle-
                        effet sur le remodelage ventricu-      dans cette population aux symp-                 ment sur COMPANION et SCD-
                        laire gauche (7, 29). Ce bénéfice      tômes modérés.                                  HeFT (16, 28).
                        était retrouvé aussi bien avec un
                        stimulateur qu’un défibrillateur       maRQueuRs pRédictifs                            autRes aRguments de choix
                        chez les patients en classe II/III     de moRt subite                                  Le choix du patient peut aussi
                        ou IV (16, 17). De plus, beaucoup      Certains proposent l’utilisa-                   être un élément de décision. En-
                        de patients en classe I ou II voient   tion de marqueurs prédictifs de                 fin, il est toujours envisageable,
                        leur fraction d’éjection s’amé-        mort subite ou d’évènements                     en cas d’aggravation clinique ou
                        liorer au-delà de 35 % après 6 à       rythmiques comme la fonction                    changement de statut du patient

                        60                                                                           Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36
Stimulation cardiaque




  tableau 1 - critères d’inclusion et principaux résultats des études randomisées.




                                                                                                                                                                          DOSSIER fmc
  Etude                         n patients          classe nyha             fEvG           qRS (ms)           Défibrillateur            Principaux résultats
  muStIc SR (12)                    58                     iii              o 35 %          O 150                  non                h tm6 qdV Vo² i Hosp
  mIRaclE (9)                      453                  iii, iV             o 35 %          O 130                  non                   h nHYa Vo² tm6
  muStIc af (13)                    43                     iii              o 35 %          O 200                  non                h tm6, qdV, Vo² i Hosp




                                                                                                                                                                                   détachable
  Path af (10)                      41                  iii, iV             o 35 %          O 120                  non                      h tm6 Vo²
  mIRaclE IcD (14)                 369                  iii, iV             o 35 %          O 130                  oui                  h tm6 qdV i Hosp
  cOntaK cD (15)                   227                   ii, iV             o 35 %          O 120                  oui                h Vo² tm6 i Hosp FeVG
  mIRaclE IcD II (11)              186                      ii              o 35 %          O 130                  oui                   h nYHa FeVG vol
  Path chf II (33)                  89                  iii, iV             o 35 %          O 120               oui/non
  cOmPanIOn (16)                  1 520                 iii, iV             o 35 %          O 120               oui/non                      i mort., hosp
  caRE-hf (17)                     814                  iii, iV             o 35 %          O 120                  non                       i mort., e cV
  caRE-hf (18)                     813                  iii, iV             o 35 %          O 120                  non
  REvERSE (2, 3)                   610                    i, ii             o 40 %          O 130               oui/non                 i vol, hosp, pas mort.
  maDIt-cRt (4)                   1 800                   i, ii             o 30 %          O 130                  oui                  i edic, vol pas mort.
  Raft (5)                        1 800                  ii, iii            o 30 %          O 200                  oui
  FEVG = fraction d’éjection ventriculaire gauche ; Hosp = hospitalisations ; TM6 = test de marche des 6 min ; QdV = qualité de vie ;
  VO² = pic consommation oxygène ; Vol = volume ventriculaire gauche ; Mort. = décès toute cause, mortalité totale ; ECV = évènement cardiovasculaire ;
  EDIC = événement ou décès lié à une insuffisance cardiaque




de désactiver la fonction défi-
brillateur, ou en cas de survenue                           En pratique, que choisir ?
d’un événement rythmique grave                              Le caractère très subjectif et fluctuant du critère fonctionnel, de l’espé-
chez un patient stable ou amé-                              rance et de la qualité de vie du patient, notre lacune à estimer finement le
lioré par la resynchronisation de                           risque de mort subite, rendent difficile notre choix entre resynchronisation
rajouter un défibrillateur.     n                           seule ou associée à une fonction de défibrillation. Il existe des critères
                                                            objectifs pouvant nous guider, comme l’âge et les comorbidités affectant
                                                            l’espérance de vie, la fonction rénale, la cardiopathie sous-jacente, la
                                                            “charge rythmique”, le nombre d’hospitalisations pour insuffisance car-
 mots-clés : Insuffisance cardiaque,
                                                            diaque. La décision est donc toujours en 2011 prise au cas par cas, sans
 Resynchronisation cardiaque,
                                                            négliger l’avis du malade.
 mort subite.




  BiBliographie
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Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36                                                                                                         61
Stimulation cardiaque




                          BiBliographie
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détachable




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                         19. romeyer-Bouchard c, da costa a, dauphinot V et al. Prevalence and           verter-defibrillator for congestive heart failure. n engl J med 2005 ; 352 :
                         risk factors related to infections of cardiac resynchronization therapy de-     225-37.
                         vices. eur Heart J 2010 ; 31 : 203-10.                                          29. lindenfeld J, Feldman am, Saxon l et al. effects of cardiac resynchro-
                         20. Kleemann t, Becker t, doenges K et al. annual rate of transvenous de-       nization therapy with or without a defibrillator on survival and hospitali-
                         fibrillation lead defects in implantable cardioverter-defibrillators over a     zations in patients with new York Heart association class iV heart failure.
                         period of 10 years. circulation 2007 ; 115 : 2474-80.                          circulation 2007 ; 115 : 204–12.
                         21. Feldman am, de lissovoy G, Bristow mr et al. cost effectiveness of          30. Saxon la, Bristow mr, Boehmer J et al. Predictors of sudden cardiac
                         cardiac resynchronization therapy in the comparison of medical therapy,         death and appropriate shock in the comparison of medical therapy, Pa-
                         Pacing, and defibrillation in Heart Failure (comPanion) trial. J am coll        cing, and defibrillation in Heart Failure (comPanion) trial. circulation
                         cardiol 2005 ; 46 : 2311-21.                                                    2006 ; 114 : 2766-72.
                         22. nanthakumar K, epstein ae, Kay Gn et al. Prophylactic implantable           31. Boveda S, marijon e, Jacob S et al. incidence and prognostic signifi-
                         cardioverter-defibrillator therapy in patients with left ventricular systolic   cance of sustained ventricular tachycardias in heart failure patients im-
                         dysfunction: a pooled analysis of 10 primary prevention trials. J am coll       planted with biventricular pacemakers without a back-up defibrillator: re-
                         cardiol 2004 ; 44 : 2166-72.                                                    sults from the prospective, multicentre, mona lisa cohort study. eur Heart
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                         need for implantable cardioverter defibrillator therapy. Ventak cHF inves-      32. Goldenberg i, Vyas a, Hall W et al. risk stratification for primary implan-
                         tigators. J am coll cardiol 2000 ; 36 : 824-7.                                  tation of a cardioverter-defibrillator in patients with ischemic left ventri-
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                         chanism for arrhythmia suppression. Heart rhythm 2004 ; 1 : 295-300.            Heart Failure ii study. am J cardiol 2000 ; 86 : 138K–143K.




                          PEtItES annOncES


                                                                                 lE cEntRE mEDIcal DE blIGny
                                                           etablissement privé (fehap) participant au service public hospitalier
                                                              Situé dans l’essonne, à BriiS-sous-ForGeS, dans un parc de 85 hectares.
                                                 accès : 30 mn par l’autoroute a10 de la Porte d’orléans ou par la nationale 118 du Pont de Sèvres
                                                       Recherche pour son Département de Pathologie cardiovasculaire
                                                                 un cardiologue senior chef de département
                                                                                               le poste
                                  le cardiologue chef de département contribuera à la prise en charge des patients du court séjour cardiologique, participera
                              aux consultations et à l’activité du plateau technique. il aura toute latitude pour développer des projets de cardiologie non invasive,
                                prise en charge insuffisance cardiaque, hôpital de jour, hôpital de semaine, éducation thérapeutique, réseau, recherche clinique,
                                                                  le département de pathologie cardiovasculaire comprend :
                                    19 lits de cardiologie court séjour (3 cardiologues seniors et 1 médecin généraliste)/34 lits et 10 places de jour de soins
                                 de suite et réadaptation cardiaque (4 cardiologues et 2 généralistes), 11 lits de court séjour de diabétologie (3 diabétologues).
                                                         des cardiologues libéraux participent aux consultations et au plateau technique.
                                                             les malades relevant de soins intensifs (troubles du rythme, oaP etc…)
                                                        sont pris en charge sur place dans un service d’uSi indépendant de la cardiologie.
                                        un partenariat avec l’institut Jacques cartier et l’hôpital marie lannelongue est en place pour l’interventionnel.
                                                                                       le plateau technique
                                                      echographie cardiaque trans-thoracique et trans-œsophagienne, échographie de stress,
                                                                échographie d’effort et écho-doppler vasculaire (ViVid 5, ViVid 7)
                                                                        test d’effort sur tapis ou cycloergomètre avec Vo2.
                                                               Holter tensionnel et Holter ecG, polygraphie simplifiée (apnea link).
                                                        un scanner 64 barrettes permettant l’étude des coronaires (2 cardiologues formés).
                                                                                               l’hôpital
                                                385 lits et places d’activité médicale aiguë et soins de suite : unité de soins intensifs, pneumologie,
                                                  médecine interne, cancérologie, hématologie, maladies infectieuses, consultations externes…
                                                             Plateau technique : laboratoire, service de radiologie, échographie, scanner.
                                                                                   Possibilité de logement temporaire
                                                                                     Renseignements :
                                         docteur marc PuliK, médecin directeur • téléphone : 01 69 26 30 02 • adresse e-mail : m.pulik@cm-bligny.com
                                         madame madeleine rouSSeau, drH • téléphone : 01 69 26 30 10 • adresse e-mail : m.rousseau@cm-bligny.com
                        62                                                                                       Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36
Stimulation cardiaque




                      4 Télésuivi des prothèses




                                                                                                                                         DOSSIER fmc
                    questions-réponses pour notre pratique




                                                                                                                                                  détachable
n   La télécardiologie est en passe de modifier les pratiques en terme de suivi des patients
implantés de stimulateurs et défibrillateurs cardiaques. Et pourtant, cette méthode de suivi
continue à susciter de nombreuses questions de la part de la communauté cardiologique.
Nous sommes régulièrement interrogés par nos collègues cardiologues quant à la place de la
télécardiologie, son utilité, ses preuves et les perspectives de son utilisation en pratique. Cet
article s’est focalisé sur ces différents éléments. Pour des raisons pratiques, les éléments sont
traités sous forme de questions-réponses.                                                                           Walid amara*


                                                        intervention active du patient.      sms ou fax (Fig. 1, 2 et 3).
La TéLécaRDIOLOgIE                                      Boston Scientific dispose d’un
DISpOnIbLE SuR                                          système de télécardiologie, nom-     La mise en place de la télécardio-
TOuS LES mODèLES                                        mé Latitude®, qui fonctionne par     logie s’accompagne bien sûr d’un
ET maRquES DE                                           une transmission filaire, avec les   consentement éclairé. Ce sys-
DéfIbRILLaTEuRS ?                                       défibrillateurs uniquement.          tème est, par ailleurs, un système
Non. D’abord, elle n’est pas dis-
                                                        Le système proposé par Saint-        de télésuivi et non un système
ponible sur les modèles anciens
                                                        Jude (système merlin.net) reste      d’astreinte 24 h/24.
qui n’en étaient pas équipés. Si
                                                        peu utilisé en France.
les différentes marques de sti-
mulateurs et défibrillateurs ne
                                                                                             EST-cE quE
sont pas au même stade de re-
                                                        cOmmEnT fOncTIOnnE                   La TéLécaRDIOLOgIE
cours à la télécardiologie, Bio-
tronik est, à ce titre, précurseur
                                                        LE SySTèmE DE                        EST ObLIgaTOIRE ?
                                                        TéLécaRDIOLOgIE ?                    Non. Pour le moment, cette op-
en la matière avec un système
                                                        Comme indiqué plus haut, le          tion n’est pas disponible pour tous
de télécardiologie fonctionnant
                                                        fonctionnement de tous les sys-      les modèles/marques. Ensuite,
sans intervention du patient et
                                                        tèmes de télécardiologie n’est       elle n’est pas activée chez tous les
par une transmission GSM, et
                                                        pas similaire. Un exemple est ce-    patients du fait des difficultés de
qui est à la fois disponible pour
                                                        lui du système Biotronik.            suivi qui peuvent être rencontrées
les stimulateurs et les défibrilla-
                                                        La prothèse, équipée d’une an-       chez certaines personnes (les pa-
teurs cardiaques.
                                                        tenne, transmet vers un boîtier      tients non stables géographique-
Medtronic dispose d’un système
                                                        extérieur, appelé cardiomessen-      ment, sans réseau de téléphonie,
de télécardiologie (Carelink®),
                                                        ger (qui est le plus souvent posé    ou ayant des problèmes de com-
qui a initialement été développé
                                                        sur la table de nuit). Celui-ci      préhension du fonctionnement
pour le système de santé améri-
                                                        transmet les éléments par des        du système par exemple).
cain avec une transmission par
                                                        sms codés envoyés via le réseau
le réseau de téléphonie filaire,
                                                        GSM vers un centre de service.
avec, récemment, la possibilité
                                                        Les éléments seront ensuite dis-     LE DévELOppEmEnT DE
de transmettre par GSM. Les sti-
                                                        ponibles sur un site Internet sé-    La TéLécaRDIOLOgIE
mulateurs cardiaques de cette
                                                        curisé. Des alertes (le plus sou-    EST-IL unE nécESSITé ?
marque peuvent également être
                                                        vent par mail) sont transmises       Notre sentiment est que oui. Le
contrôlés, mais nécessitent une
                                                        au médecin en cas d’anomalie,        nombre d’actes de rythmologie
* GHI Le Raincy-Montfermeil                             le plus souvent par mail, voire      interventionnelle est en progres-

Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36                                                                   63
Stimulation cardiaque




                        sion constante, que ce soit pour
                        les implantations de défibrilla-                                       Centre de Services
      DOSSIER fmc



                        teurs (avec la progression des
                        actes en prévention primaire) ou                   Réseau de
                                                                               eau
                        pour les ablations, notamment                      téléphonie
                                                                               phonie
                                                                           mobile
                                                                              bile
                        les ablations de FA.
détachable




                                                                                                                                        I
                                                                                                                                        Internet
                        Ainsi, les centres ont du mal à
                        suivre le rythme recommandé
                        par les sociétés savantes concer-
                        nant le contrôle des prothèses.
                                                                 Dispositif
                        Si on recommande que les                 implantablee
                        contrôles de stimulateurs car-           actif
                        diaques soient faits au moins tous
                                                                          Patient
                                                                              ent                                                           Médecin
                        les 6 mois pour les pacemaker
                        double chambre et 12 mois pour
                        les pacemaker simple chambre,
                                                             figure 1 - circuit de l’information en télécardiologie.
                        les intervalles de contrôle, pour
                        les défibrillateurs sont de 3 à
                        6 mois selon le type de défi-
                        brillateur. Ce rythme est impos-
                        sible à suivre pour la majorité
                        des centres, et ce d’autant que la
                        majorité de ces contrôles se font
                        sans modification de program-
                        mation. L’idée serait de substi-
                        tuer la plupart des contacts phy-
                        siques par des interrogations à
                        distance.

                                                             figure 2 - Exemple du cardiomessenger® développé par biotronik.
                        avEc La
                        TéLécaRDIOLOgIE,
                        LE caRDIOLOguE
                        TRaITanT RESTERa-T-IL
                        au cœuR DE La pRISE
                        En chaRgE ?
                        Certainement et pour différentes
                        raisons.
                        • Les patients ayant un problème
                        rythmique pur ne bénéficiaient
                        plus d’un suivi cardiologique
                        régulier du fait des contrôles ré-
                        guliers en centre de stimulation.
                        Grâce à la télécardiologie, cette
                        dynamique pourrait être inver-
                        sée.
                        • Tous les systèmes actuels per-
                        mettent de diagnostiquer la sur-
                        venue de fibrillation atriale qui
                        nécessitera une adaptation des
                        thérapies anti-arythmiques et
                        antithrombotiques.                   figure 3 - Exemple du transmetteur développé par medtronic.


                        64                                                                          Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36
Stimulation cardiaque



 Les exemples de la vie pratique
  Dans le cadre d’un suivi au quoti-
  dien, les exemples de l’utilité d’un
  système de télécardiologie sont




                                                                                                                                                    DOSSIER fmc
  multiples.

  • Dans l’exemple de la figure 4, une
  patiente implantée en prévention




                                                                                                                                                             détachable
  primaire d’un défibrillateur pour
  une cardiomyopathie dilatée avec
  dysfonction ventriculaire gauche
  a présenté une fibrillation ven-
  triculaire ayant justifié un choc
  approprié par le défibrillateur. Ce
  choc transmis par télécardiolo-
  gie a justifié un contrôle et une
  adaptation du traitement médica-
  menteux.

  • Dans l’exemple de la figure 5, le
  patient implanté d’un défibrilla-
  teur triple chambre en prévention
  primaire sur une cardiopathie
  ischémique avec dysfonction
  ventriculaire gauche a présenté
  plusieurs chocs inappropriés par
  sur-détection de l’onde T. Ces épi-
  sodes transmis par la télécardio-                     figure 4 - fibrillation ventriculaire traitée par un défibrillateur biotronik Lumax®
  logie alors que le patient était en                   540 hf-T. L’épisode a été transmis par télécardiologie.
  séjour au Maroc ont justifié une
  reprogrammation au Maroc.

  • La fibrillation atriale est l’autre
  situation fréquente. Dans
  l’exemple de la figure 6, le patient
  implanté d’un stimulateur car-
  diaque double chambre pour une
  dysfonction sinusale a présenté
  un flutter atrial asymptomatique,
                                                        figure 5 - choc inapproprié par sur-détection de l’onde T diagnostiqué lors d’un
  qui a été détecté par la télécardio-
                                                        voyage d’un patient implanté d’un défibrillateur biotronik Lumax® 340 hf-T. cet
  logie. Le patient a été mis sous
                                                        épisode a justifié un nouveau réglage au maroc.
  anticoagulation puis a bénéficié
  d’une ablation de l’isthme cavo-
  tricuspide.




                                                        figure 6 - Elévation de la charge en fa ayant justifié le contrôle du stimulateur.
                                                        après l’ablation, la charge en fa est nulle.

Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36                                                                                    65
Stimulation cardiaque




                           • Les différents systèmes per-                           luant la télécardiologie pour                                    Sa mise en place se heurte, ce-
                           mettent de dépister la survenue                          différentes marques de défi-                                     pendant, à des difficultés, en
      DOSSIER fmc



                           d’une insuffisance cardiaque.                            brillateurs) ou SETAM (évaluant                                  particulier la nécessité d’une
                           • Certaines données cliniques                            le dépistage et la réponse à la                                  cotation de l’acte d’une part, et
                           peuvent être monitorées par                              fibrillation atriale chez les pa-                                la mise en place de systèmes de
                           télémédecine. C’est le cas de la                         tients porteurs de stimulateurs                                  suivi, incluant notamment le
détachable




                           fréquence cardiaque, de la varia-                        cardiaques).                                                     personnel paramédical dans le
                           bilité sinusale, de la pression ar-                                                                                       cadre d’une délégation de tâche.
                           térielle ou du poids qui peuvent
                           être éventuellement transmis                             LE nOuvEau DécRET
                           par des appareils adaptés.                               SuR La TéLéméDEcInE :                                            quELLES évOLuTIOnS ?
                                                                                    quELLES                                                          Il est certain que le contrôle de
                                                                                    cOnSéquEncES ?                                                   stimulateurs et défibrillateurs
                           DE quELLES                                               Ce nouveau décret datant du                                      réguliers tous les 6 mois sont un
                           pREuvES DISpOSE La                                       21 octobre 2010 vient préciser la                                contresens. Les contrôles pour-
                           TéLécaRDIOLOgIE ?                                        place de la télémédecine. Il vient                               raient être réalisés par téléméde-
                           Plusieurs études randomisées                             ainsi border la télémédecine dans                                cine à intervalles réguliers. Les
                           ont montré l’intérêt du suivi                            son ensemble et distingue la té-                                 contrôles de visu pourraient être
                           par télécardiologie, en termes                           léconsultation (consultation du                                  réalisés de manière plus espacée
                           de non-infériorité par rapport                           patient à distance), de la télé-ex-                              (annuelle) et surtout en cas de
                           au suivi conventionnel, ou en                            pertise (avis d’autres spécialistes                              survenue de la moindre anomalie.
                           termes de raccourcissement des                           médicaux), de la télésurveillance
                           délais de réponse en cas de sur-                         (suivi médical régulier à dis-                                   Nul doute que la télécardiologie
                           venue d’événements cliniques                             tance), de la télé-assistance (per-                              fera partie du suivi de la majorité
                           tel que la fibrillation atriale. Ces                     mettant à un praticien d’assister                                des patients implantés d’un sti-
                           études (TRUST ou ECOST pour                              à distance un autre praticien lors                               mulateur ou défibrillateur car-
                           les défibrillateurs ou ŒDIPE et                          d’une procédure).                                                diaque.                          n
                           COMPAS pour les stimulateurs                             Ce décret vient fixer les bases de
                           cardiaques par exemple) seront                           l’organisation de tout système
                                                                                                                                                        Mots-clés : 
                           dans l’avenir complétées par                             de télémédecine au delà même
                                                                                                                                                        prothèses, Télésuivi, Télécardiologie
                           d’autres études : EVATEL (éva-                           des prothèses implantables.




              Bulletin d’abonnement à Cardiologie Cardinale
                    • Déductible de vos frais professionnels dans son intégralité
                    • pris en charge par le budget formation continue des salariés
                                                                                                              q Pr q dr q m. q mme q mlle
                    a nous retourner accompagné de votre règlement à : Expressions Santé
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                    2, rue de la roquette – Passage du cheval Blanc, cour de mai - 75011 Paris
                                                                                                              Prénom : ...............................................................................................................
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  • 1. DOSSIER StImulatIOn caRDIaquE Dossier coordonné par Walid amara (le Raincy-montfermeil) La stimulation cardiaque s’entoure souvent, pour les • Quand poser un PM ou un DAI triple chambre en non initiés d’une sorte de mystère entretenu à souhait. 2011 ? De nouvelles recommandations européennes Le jeu des acronymes utilisés à profusion permet de viennent d’être publiées. Un article passe en revue jeter un voile sur des algorithmes souvent aussi simples les dernières études et fait le point sur la place de la qu’utiles mais qui semblent protégés, cryptés pour resynchronisation, actuellement. que ne comprennent que ceux qui ont été intronisés • La télécardiologie va être de plus en plus utilisée dans la confrérie des “cardiologues électriques” Ce . comme modalité de suivi. Alors qu’un décret vient dossier essaie de lever le voile, de faire partager au plus d’être publié récemment, un article répond aux grand nombre des progrès récents avec une réponse à questions très pratiques. quatre questions essentielles. • Enfin, certains stimulateurs cardiaques sont dits IRM • Que signifient les noms des nouveaux algorithmes qu’on compatibles. Que doit-on savoir de ces pacemakers peut rencontrer : AAIsafer, MVP ou autres ? Ces nouveaux et quelle doit être la conduite à tenir pratique si un modes de stimulation méritent-ils d’être connus ? patient implanté d’un PM ou DAI doit avoir une IRM ? Comment fonctionnent-ils et quelle est leur utilité ? Bonne lecture ! Walid Amara Cardiac stimulation New questions are arising regarding cardiac stimulation. • New algorithms are available for a better adaptation of cardiac pacing, what is there place? • What should be preferred CRT or CRT plus ICD? New recommendations from the ESC have been recently published; an update was necessary. • Telemonitoring is increasingly recommended, what are the consequences for daily practice? • MR is more and more the optimal imaging technique, what are the consequences in patients with pacemakers or ICD? The following papers are pointing out the practical aspects of these different questions. Keywords : Cardiac stimulation, CRT, ICD, MRI, Telemonitoring 1 nouveaux algorithmes en stimulation cardiaque : quelles sont leurs caractéristiques ? � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � p� 52 Damien Poindron, Cyrus Moini (Massy) 2 Stimulateur ou défibrillateur implantable et IRm : en pratique � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � p� 56 Walid Amara (Le Raincy-Montfermeil) 3 Pacemaker ou défibrillateur triple chambre ? quelle pratique pour 2011 ? � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � p� 58 Sophie Gomes (Caen) 4 télésuivi des prothèses : questions-réponses pour notre pratique � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � p� 63 Walid Amara (Le Raincy-Montfermeil)
  • 2. Stimulation cardiaque 1 Nouveaux algorithmes DOSSIER fmc en stimulation cardiaque détachable quelles sont leurs caractéristiques ? n Ce sont des outils de programmation informatique intégrés permettant d’améliorer le fonc- tionnement du stimulateur, de privilégier une situation physiologique ou encore d’économi- ser la batterie. Termes faisant partie du vocabulaire quotidien du rythmologue, ils sont parfois source d’interrogation pour les non-initiés. damien Poindron*, cyrus moini* PRINcIPAUX manière régulière il rebascule tachycardie sinusale et par le ALGORITHmES ponctuellement en VVI50 afin début brutal), l’appareil ré- cLASSIQUES de peut-être laisser émerger le glé en DDD commute alors en rythme spontané. VDI, c’est-à-dire qu’il stimule L’hysterisis de fréquence en VVI tout en continuant à Il permet la recherche d’un L’hysterisis du déLai surveiller les potentiels atriaux. rythme spontané. La fréquence auricuLo-ventricuLaire (av) Lorsque ces derniers repassent à partir de laquelle le stimula- Par analogie avec l’hysterisis de en rythme sinusal, le stimu- teur induit la stimulation est plus fréquence, il s’agit de rechercher lateur resynchronise l’activité basse que la fréquence de base une conduction AV spontanée atrioventriculaire, repassant en programmée. Par exemple avec physiologique (inutile donc en mode “double chambre”. Cela une fréquence d’hysterisis en cas de BAV) par allongement du évite notamment une stimula- VVI50 sur une programmation délai AV programmé. tion ventriculaire rapide et délé- permanente en VVI70, l’appareil tère (Fig. 1 ). attend que le rythme passe en La commutation dessous de 50 pour enclencher automatique de mode (cam) une stimulation en VVI70. De ou “repLi” L’autocapture En cas de tachycardie supra- L’analyse automatique du po- ventriculaire (reconnue par des tentiel électrique directement *Hôpital Privé d’Antony - Hospitalier Privé Jacques Cartier, Massy cycles bien plus courts qu’une détecté par l’extrémité de la figure 1 - Exemple de cAm sur un stimulateur double chambre Saint-Jude medical : la TSV démarre puis après une vingtaine de cycles l’appareil commute en VDI, comme l’attestent les marqueurs d’événement. 52 Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36
  • 3. Stimulation cardiaque DOSSIER fmc détachable figure 2 - Exemple d’arrêt d’une TRE sur un stimulateur double chambre Boston Scientific. sonde au contact de l’endocarde Le déLai av dynamique LES ALGORITHmES (IEGM : intracardiac electro- Le délai AV dynamique corres- DE PRéVENTION gram) permet la mesure régu- pond au raccourcissement du DE LA fA lière du seuil de stimulation, délai AV pour des fréquences Ils ont été développés sur le prin- d’ajuster le courant de sortie atriales plus rapides. Il reproduit cipe d’empêcher la fibrillation juste au-dessus du seuil et donc le raccourcissement du PR à l’ef- auriculaire (FA) de démarrer en de prolonger la durée de batterie fort et permet d’éviter une TRE. “coiffant” les extrasystoles ini- en économisant une consom- tiatrices et en forçant la stimula- mation de courant inutile. L’asservissement tion atriale rapide (110 bpm par de fréquence exemple) après un épisode de Les aLgorithmes anti-tre Grâce à un capteur gravita- FA résolutif. Même s’ils permet- (tachycardie par réentrée tionnel (accéléromètre) situé à tent une diminution de la charge éLectronique) l’intérieur du boîtier et/ou des globale en FA, il n’y a pas d’effi- La TRE est une situation arti- mesures de variations d’impé- cacité franche sur l’évolution de ficielle anormale dont la sé- dance intrathoracique (liées à l’arythmie à moyen terme, que quence correspond à une stimu- la respiration) sur les sondes, le sujet ait une cardiopathie ou lation ventriculaire suivie d’une il est possible de détecter un non. conduction rétrograde ventri- effort physique, d’accélérer la culo-auriculaire donnant nais- fréquence de stimulation et sance à un signal atrial détecté donc de reproduire les circons- LA PRéSERVATION et considéré (à tort) par le pa- tances physiologiques de l’ef- DE LA cONDUcTION AV cemaker comme onde P spon- fort. La programmation d’un INTRINSèQUE tanée qui est donc suivi d’une asservissement de fréquence Sur un stimulateur double stimulation ventriculaire et ainsi est indiquée dans les dysfonc- chambre quand la conduction de suite. Le stimulateur peut en tions sinusales avec incompé- auriculo-ventriculaire est nor- faire automatiquement le dia- tence chronotrope ou les BAV male (typiquement une dysfonc- gnostic devant la fixité du délai complets sur FA. L’activation tion sinusale), il est préférable VA pendant la tachycardie et in- d’un asservissement de fré- de ne pas stimuler inutilement terrompre cette dernière en pro- quence est identifiée par la le ventricule, d’autant plus que longeant encore plus la période lettre R après le mode de pro- la sonde est positionnée à l’apex réfractaire atriale post-ventricu- grammation classique (AAI-R/ du ventricule droit (VD) en rai- laire (PRAPV) (Fig. 2). DDD-R/VVI-R). son du risque de développement Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36 53
  • 4. Stimulation cardiaque AAI DDD DOSSIER fmc P P P P P P P P P P détachable DAV DAV R R R R R V V figure 3 - Schéma expliquant le fonctionnement du AAISafer® (Sorin Group) avec bascule AAI vers DDD à l’occasion d’un BAV2 Luciani-Wenckebach. figure 4 - Tracé EcG d’un patient porteur d’un stimulateur double chambre Sorin Group réglé en mode AAISafer® : BAV2 mobitzII avec bascule en DDD permettant une stimulation ventriculaire classique. figure 5 - Tracé EcG d’une patiente stimulée en AAI puis en DDD après une onde P bloquée (mode mVP®, medtronic). de FA et d’insuffisance cardiaque d’éviter les TRE. Il n’est donc pas pratique clinique (Fig. 3 à 5). gauche. L’hysterisis du délai AV inquiétant de constater sur des (cf. supra) n’est pas idéal notam- tracés ECG une ou deux ondes ment car il favorise la survenue P bloquées consécutives chez L’HYSTERISIS NéGATIf de TRE. Les firmes industrielles un patient porteur de ce type de DU DéLAI AV ont développé des algorithmes stimulateur : il ne s’agit pas d’un A l’inverse des algorithmes de qui permettent de basculer au- dysfonctionnement. Les deux préservation de la conduction tomatiquement de AAI à DDD et programmes actuellement uti- intrinsèque, l’hysterisis néga- réciproquement. Cela a pour ob- lisés en routine sont AAISafer® tif du délai AV permet d’assurer jectif de favoriser la conduction (Sorin Group) et MVP® - Ma- une stimulation ventriculaire AV spontanée tout en garantis- nagement of Ventricular Pacing permanente en vérifiant que le sant une stimulation ventricu- (Medtronic). Ils ont prouvé leur délai AV programmé est toujours laire classique en cas de BAV et excellent fonctionnement en plus court que le PR spontané. 54 Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36
  • 5. Stimulation cardiaque Cet algorithme est utile quand quickopt® (st-Jude medicaL) mesure est réalisée par un cap- la stimulation ventriculaire est En mesurant individuellement teur (sonR) situé à l’extrémité de DOSSIER fmc un objectif en soi : la stimulation les délais AV et VV spontanés la sonde de stimulation en posi- apicale VD désynchronisante de l’algorithme propose des valeurs tion atriale. Les études cliniques la CMH obstructive, mais sur- de programmation optimisées sont en cours. tout la stimulation biventricu- différentes du réglage nominal. détachable laire resynchronisante dans l’in- Des études ont montré qu’il y Il n’en demeure pas moins que le suffisance cardiaque systolique a une bonne corrélation avec bon positionnement des sondes avec QRS larges. l’augmentation de l’ITV sous- ventriculaires est primordial. aortique obtenue par réglage des délais de stimulation sous LE RéGLAGE contrôle échocardiographique. cONcLUSION AUTOmATIQUE DES Les prothèses modernes sont DéLAIS AV ET VV EN Le pea (PEAk ENDOcARDIAL de véritables ordinateurs embar- STImULATION mULTISITE AccELERATION) qués. Un même patient a souvent Le réglage du délai AV est essen- L’analyse des bruits intracar- besoin simultanément de plu- tiel afin d’optimiser le remplis- diaques est corrélée au dP/dTmax sieurs algorithmes actifs (certains sage ventriculaire gauche (profil mesuré au niveau du ventricule étant devenus incontournables E-A sur le flux transmitral anté- gauche (indice d’inotropisme). et systématiques). Une program- rograde). Le réglage du délai VV Cet outil développé à la fin des mation correcte du stimulateur entre la sonde VD et la sonde VG années 90 est en phase d’être cardiaque reste un défi à l’échelle (stimulation biventriculaire si- appliqué à la stimulation mul- individuelle et nécessite une multanée ou VG en avance sur le tisite (Sorin Group) afin d’op- bonne connaissance de l’indica- tion opératoire, de la symptoma- tologie clinique, du traitement Le réglage du délai AV est essentiel afin médicamenteux et bien sûr du d’optimiser le remplissage ventriculaire gauche. type de prothèse implantée. n mots-clés : VD de 5 à 60 ms ou inversement) timiser automatiquement les Stimulation, Hysterisis, Tachycardie, permet de faire régresser une in- paramètres de programmation Algorithme, fibrillation, conduction, suffisance mitrale et/ou d’aug- et donc d’obtenir une réponse fréquence. menter l’éjection du VG. hémodynamique maximale. La Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36 55
  • 6. Stimulation cardiaque 2 Stimulateur ou défibrillateur DOSSIER fmc implantable et IRm détachable en pratique n Récemment de nouveaux stimulateurs cardiaques dits IRM compatibles (MRI safe) ont été mis sur le marché. Où en est-on ? Va-t-on généraliser l’usage de ces nouvelles prothèses ? Quelle attitude si un patient implanté doit avoir une IRM ? Cet article de synthèse traite de ces éléments pratiques. Walid amara* L e recours à l’IRM est de • Risque de panne sur la pro- fibrillation atriale au cours de plus en plus fréquent et la thèse. l’IRM, sur une série de 105 pa- présence d’un stimulateur • Contrairement à ce que pen- tients implantés d’un stimula- ou d’un défibrillateur cardiaque sent de nombreux médecins, il teur cardiaque conventionnel est classiquement une contre- n’y a pas de risque de migration et 22 ayant un défibrillateur im- indication. Ainsi, on estime que du défibrillateur ou de déplace- plantable et subissant une IRM. plus de 15 % des patients de plus ment des sondes, de même qu’il Un cas de reset en programme de 65 ans ont une indication n’y a pas de risque de dépro- d’origine, et un cas de perte des d’IRM au cours de la première grammation du stimulateur ou mémoires Holter ont été notés. année suivant l’implantation. du défibrillateur cardiaque. Les seuils de stimulation n’ont Au cours de sa vie, un patient pas changé. Une modification implanté a une indication d’IRM Pour le Patient des détections et impédances a dans plus de 50 % des cas. • Risque de transmission des été notée mais restaient dans les impulsions de haute fréquence, zones acceptables (Tab. 1). induites par l’IRM, vers le cœur lES RISquES DE l’IRm avec risque d’arythmies ventri- chEz un patIEnt culaires et donc risque de syn- quEllES SOnt pORtEuR DE pm Ou DaI cope voire de mort subite. Ces lES pRécautIOnS Les risques, mêmes faibles (1), impulsions peuvent induire des à pREnDRE sont de deux ordres. détériorations tissulaires, elles- avant unE IRm ? même pouvant être respon- Il faut avant tout connaître la Pour le matériel imPlanté sables d’une perte d’efficacité compatibilité IRM du PM/DAI et • Risque de passage en mode du système. des sondes. En effet, la compati- asynchrone du stimulateur • Risque de chocs inappropriés bilité IRM concerne l’ensemble (DOO, VOO). chez un patient porteur de défi- prothèse/sondes et pas seule- • Risque d’inhibition du stimula- brillateur car les ondes haute fré- ment la prothèse. teur cardiaque (écoute des inter- quence peuvent être interprétées férences extérieures). comme un trouble du rythme les classes de Prothèses • Risque d’échauffement impor- ventriculaire par la prothèse. Globalement, les dispositifs peu- tant des sondes pouvant entraî- vent être classés : ner une élévation de seuil. Pour autant, ces complications • MRI safe : c’est le cas sur cer- restent rares. Une publication tains stimulateurs cardiaques ré- récente dans Europace (2) a cents (Medtronic Ensura MRITM et * Unité de rythmologie, GHI Le Raincy-Montfermeil montré seulement un cas de Biotronik Evia®) lorsqu’ils sont 56 Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36
  • 7. Stimulation cardiaque reliés à des sondes adaptées et tableau 1 - Evolution des mesures sur sondes après IRm. compatibles. Le patient peut DOSSIER fmc avoir une IRM sous réserve avant IRm après IRm p d’une programmation en mode Seuil (v) 0,7 0,6 nS IRM avant l’IRM et une repro- Détection (mv) 6,7 6,1 0,0001 Impédance (ohms) 500 491 0,0001 grammation après l’IRM. détachable • MRI unsafe : c’est le cas pour la plupart des stimulateurs et défi- brillateurs. L’IRM est associée méthodes d’imagerie alterna- teur, il est également nécessaire aux risques notés plus haut. tives notamment le scanner. de programmer les thérapies de • MRI conditional : IRM réali- défibrillation sur OFF. sable dans certaines conditions. Des consensus d’experts de la Société Européenne de Cardio- surveillance mRI SafE logie et de l’American Heart As- • Cardiologue présent pendant Ainsi, si le patient est implanté sociation existent (4, 5). l’IRM. d’un matériel MRI safe (IRM • Globalement, dans les recom- • Scope ECG et saturomètre compatible), il faut le program- mandations AHA, il n’est pas re- (compatible avec l’IRM) à sur- mer en mode IRM avant l’IRM commandé de réaliser une IRM veiller au cours de la procédure. (c’est un mode asynchrone ou chez un patient dépendant. En cas d’accélération du rythme un mode avec la stimulation • Le consensus ESC indique cardiaque, la stimulation doit mise sur OFF) et le reprogram- que l’IRM doit avoir un champ être interrompue. mer après l’IRM. magnétique inférieur à 1,5 Tes- • Un matériel de réanimation las, le patient implanté de plus doit être disponible (défibrilla- La sécurité des nouveaux stimu- de 4 à 8 semaines en prépecto- teur externe, stimulateur externe lateurs MRI safe a été évaluée ral avec des mesures adaptées transcutané…). n dans l’EnRhythm MRI SureS- au niveau des sondes et une can Pacing System Study. Cette programmation asynchrone étude a inclus 464 patients dont ou ODO pendant la procédure 258 ayant eu une IRM (3). Pen- sous surveillance cardiologique dant ou après l’IRM, il n’a pas été constante pendant la procédure. noté de complication (arythmie ventriculaire, inhibition du pa- cemaker, reset, dysfonction ou quE faIRE En caS DE élévation des seuils au niveau cOntRE-InDIcatIOn des sondes). fORmEllE D’IRm ? mRI unSafE ou cOnDItIOnal : Programmation les recommandations • Soit en mode ODO ou OFF si le Si le matériel n’est pas MRI safe, stimulateur le permet et le pa- l’indication de l’examen doit tient non dépendant. être discutée, impliquant le ra- • Soit en mode asynchrone ODO diologue, le neurologue et le car- avec sortie maximale sur le canal mots-clés : Stimulateur, IRm, diologue et après avoir privilégié ventriculaire. Défibrillateur, pacemaker, prothèse à chaque fois que possible les • Si la prothèse est un défibrilla- BiBliographie 1. afassaps. interactions entre dispositifs médicaux implantables actifs et with pacemaker system designed for the magnetic résonance environ- dispositifs médicaux. rapport 2005. ment. Heart rhythm 2011 ; 8 : 65–73. 2. mollerus m, albin G, lipinski m, lucca J. magnetic resonance imaging of 4. roguin a, Schwitter J, Vahlhaus c et al. mri in individuals with cardiovas- pacemakers and implantable cardioverter-defibrillators without specific cular implantable electronic devices. europace 2008 ; 10 : 336-46. absorption rate restrictions. europace 2010 ; 12 : 947-51. 5. levine Gn, Gomes aS, arai ae et al. Safety of mri in patients with cardio- 3. Wilkoff Bl, Bello d, taborsky m et al. magnetic resonance in patients vascular devices. circulation 2007 ; 116 : 2878-91. Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36 57
  • 8. Stimulation cardiaque 3 Pacemaker ou défibrillateur DOSSIER fmc triple chambre ? détachable quelle pratique pour 2011 ? n La resynchronisation cardiaque fait partie de l’arsenal thérapeutique à proposer à certains patients insuffisants cardiaques. Mais quand choisir pour nos patients une stimulation “simple” versus un défibrillateur ? La question repose sur la prévalence importante de la mort subite chez l’insuffisant cardiaque. L’utilisation large des défibrillateurs chez ces patients en préven- tion primaire doit cependant être nuancée, notamment parce que le coût de ces implants est important. La resynchronisation seule diminue-t-elle la mortalité subite ? Quels sont les élé- ments de réponse pour guider notre pratique ? Sophie Gomes* REcOmmanDatIOnS Quelle pRothèse ? du ventricule gauche (“remode- DES SOcIétéS SavantES Bien entendu, si le défibrillateur lage inverse”) et une améliora- (ESc) reste la prothèse de choix en tion significative de la fraction prévention secondaire, comme d’éjection ventriculaire gauche ResynchRonisation l’ont prouvé les essais CIDS, (9-11). Ces bénéfices cliniques se La resynchronisation cardiaque CASH et AVID (6-8) avec une sont traduits en terme de réduc- (pacemaker triple chambre diminution de la mortalité glo- tion d’hospitalisations (12-15). - PTC - ou défibrillateur triple bale et rythmique, le problème Les résultats de l’étude COMPA- chambre - DTC -) est indiquée de la prévention primaire chez NION ont montré également que chez les patients en insuffisance les patients insuffisants car- la resynchronisation cardiaque cardiaque réfractaire (classe III diaques est plus complexe. Les associée ou non à des fonctions ou IV de la NYHA), sous trai- recommandations des experts de défibrillation ventriculaire tement médical optimal avec sont restreintes, proposant d’op- améliorait significativement la une dysfonction ventriculaire ter pour un défibrillateur en cas mortalité et les hospitalisations gauche systolique o 35 % et des d’espérance de vie avec un bon de toutes causes (16). L’étude QRS O 120 ms (recommanda- statut fonctionnel du patient su- CARE-HF confirme les béné- tion de classe I, niveau de preuve périeure à un an. fices de la resynchronisation A) (1). Depuis les résultats de RE- sans défibrillateur en terme de VERSE, MADIT-CRT et RAFT (2- les pReuves cliniQues mortalité (17, 18). Ainsi, une fois 5), les indications se sont éten- Ces recommandations se ba- l’indication de resynchronisation dues aux patients en classe II, sent sur plusieurs études pros- cardiaque retenue, le médecin se avec des QRS O 150 ms (recom- pectives, randomisées, qui ont trouve donc confronté au choix mandation de classe I, niveau de démontré que la resynchroni- de la prothèse implantée. preuve A). sation cardiaque permettait, non seulement d’améliorer les symptômes, mais aussi avait un PRévalEncE effet bénéfique rapide sur le re- DE la mORt SubItE modelage ventriculaire gauche Les arguments de l’implan- avec une réduction des volumes tation d’un défibrillateur re- * Service de cardiologie et pathologie vasculaire, CHU de Caen. télésystolique et télédiastolique posent sur l’importance de la 58 Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36
  • 9. Stimulation cardiaque prévalence de la mort subite d’origine cardiaque chez les pa- DOSSIER fmc tients insuffisants cardiaques (Fig. 1). Dans l’étude MUSTIC, la mort subite représentait plus de 50 % des décès d’origine car- détachable diovasculaire dans une popu- lation de patients insuffisants cardiaques avec indication de resynchronisation cardiaque (12). Plus récemment, l’étude CARE-HF extension (18), a re- trouvé que près de 25 % de la mortalité totale était liée à une mortalité d’origine rythmique, atteignant 7,8 % de patients re- synchronisés et 13,4 % des pa- tients sous traitement médical optimal seul. Cependant, il est probable que la défibrillation ventriculaire ne pourrait pas à elle seule prévenir toutes les morts subites d’origine car- diaque puisque si les troubles du rythme ventriculaire sont une cause importante des dé- cès subits chez l’insuffisant cardiaque, d’autres méca- figure 1 - choc approprié réduisant une tv rapide chez un autre patient porteur d’un nismes comme l’asystolie ou la Dtc (données personnelles). dissociation électromécanique peuvent être en cause. lié au défibrillateur n’est pas de la mortalité subite en dimi- négligeable, 25 000 euros contre nuant l’incidence de survenue lES cOmPlIcatIOnS 7 000 pour un stimulateur, mais de troubles du rythme ventri- Du DéfIbRIllatEuR avec un rapport coût-efficacité culaires graves (23, 24). L’étude Par ailleurs, la comorbidité du en faveur du DTC (21). CARE-HF extension (18) a défibrillateur n’est pas nulle. Il prouvé que la resynchronisa- existe un risque accru d’infec- tion par PTC est associée à une tion de matériel en cas d’im- la RESynchROnISatIOn réduction, non seulement de la plantation d’un DTC par rap- DImInuE-t-EllE mortalité totale, mais aussi de port au PTC (19). A distance, lE RISquE DE mORt la mortalité subite chez des pa- on note un taux de complica- SubItE ? tients insuffisants cardiaques tions liées aux sondes de 20 % Chez les patients avec une car- très symptomatiques (classe III environ à 10 ans. Il peut s’agir diopathie présentant une dys- à IV), avec dysfonction ventri- de chute d’impédance, de bloc fonction ventriculaire gauche, culaire gauche et des critères de sortie, de fracture de sonde, d’origine ischémique ou non, le d’asynchronisme ECG ou écho- de défaut de détection ou de défibrillateur a prouvé qu’il di- graphiques. Cependant, ces ré- rupture d’isolant, toutes ces minuait la mortalité (22). De la sultats sont controversés dans complications pouvant entraî- même façon, plusieurs études une méta-analyse de 2006 com- ner des thérapies inappropriées suggèrent que la resynchro- parant les études randomisées (Fig. 2) ou des échecs de défi- nisation elle-même pourrait avec resynchronisation non as- brillation (20). Enfin, le surcoût contribuer à une diminution sociée à une défibrillation (25). Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36 59
  • 10. Stimulation cardiaque lES élémEntS DE RéPOnSE… DOSSIER fmc Et DE DOutE les patients de classe iii ou iv Dans la“vraie vie”, les patients en détachable classe III ou IV meurent essen- tiellement d’insuffisance car- diaque comme en témoignent différents registres (26, 27). Chez ces patients, le niveau de preuve pour les défibrillateurs ou sti- mulateurs est le même. les patients “moins gRaves” En revanche, il existe des argu- ments en faveur du défibrillateur pour les patients “moins graves”. Tout d’abord, dans les études randomisées, pour la plupart, ont été implantés des DTC (Tab. 1). De ce fait, il n’y a pas de preuve solide supportant l’utilisation du PTC dans cette population. Par ailleurs, les patients en classe II ou I de la NYHA sont plus jeunes, ont moins de comorbidités et une espérance de vie plus lon- figure 2 - choc inapproprié sur parasites détectés sur la sonde de défibrillation chez gue que les patients en classe III un patient porteur d’un Dtc (données personnelles). ou IV, ceci pouvant supporter le choix du défibrillateur. C’est ce 12 mois de stimulation multisite, rénale (30) ou la survenue de qui ressort d’une analyse de sous- de par le remodelage inverse, les tachycardie ventriculaire non groupe de l’étude SCD-HeFT, faisant “sortir” des indications soutenue (31), ou même des montrant que le bénéfice du dé- prophylactiques de défibrillateur. marqueurs pronostiques de fibrillateur était plus important Enfin, il existe un taux plus im- mortalité globale (32) pouvant chez les patients en classe II (28). portant de complications liées à orienter le choix du type de pro- Il ne faut cependant pas renoncer la prothèse chez les patients por- thèse. La cardiopathie du patient au stimulateur “simple” pour ces teurs d’un défibrillateur, compa- sous-jacente pourrait aussi être patients. En effet, le bénéfice cli- rativement aux patients porteurs un élément de choix puisque le nique lié à la resynchronisation d’un stimulateur (19). Ainsi, le niveau de preuve en faveur du chez les patients en classe I ou II rapport bénéfice-risque du défi- défibrillateur est moindre pour est probablement attribuable à brillateur par rapport au stimula- les cardiopathies non isché- la resynchronisation, de par son teur reste flou, particulièrement miques, reposant essentielle- effet sur le remodelage ventricu- dans cette population aux symp- ment sur COMPANION et SCD- laire gauche (7, 29). Ce bénéfice tômes modérés. HeFT (16, 28). était retrouvé aussi bien avec un stimulateur qu’un défibrillateur maRQueuRs pRédictifs autRes aRguments de choix chez les patients en classe II/III de moRt subite Le choix du patient peut aussi ou IV (16, 17). De plus, beaucoup Certains proposent l’utilisa- être un élément de décision. En- de patients en classe I ou II voient tion de marqueurs prédictifs de fin, il est toujours envisageable, leur fraction d’éjection s’amé- mort subite ou d’évènements en cas d’aggravation clinique ou liorer au-delà de 35 % après 6 à rythmiques comme la fonction changement de statut du patient 60 Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36
  • 11. Stimulation cardiaque tableau 1 - critères d’inclusion et principaux résultats des études randomisées. DOSSIER fmc Etude n patients classe nyha fEvG qRS (ms) Défibrillateur Principaux résultats muStIc SR (12) 58 iii o 35 % O 150 non h tm6 qdV Vo² i Hosp mIRaclE (9) 453 iii, iV o 35 % O 130 non h nHYa Vo² tm6 muStIc af (13) 43 iii o 35 % O 200 non h tm6, qdV, Vo² i Hosp détachable Path af (10) 41 iii, iV o 35 % O 120 non h tm6 Vo² mIRaclE IcD (14) 369 iii, iV o 35 % O 130 oui h tm6 qdV i Hosp cOntaK cD (15) 227 ii, iV o 35 % O 120 oui h Vo² tm6 i Hosp FeVG mIRaclE IcD II (11) 186 ii o 35 % O 130 oui h nYHa FeVG vol Path chf II (33) 89 iii, iV o 35 % O 120 oui/non cOmPanIOn (16) 1 520 iii, iV o 35 % O 120 oui/non i mort., hosp caRE-hf (17) 814 iii, iV o 35 % O 120 non i mort., e cV caRE-hf (18) 813 iii, iV o 35 % O 120 non REvERSE (2, 3) 610 i, ii o 40 % O 130 oui/non i vol, hosp, pas mort. maDIt-cRt (4) 1 800 i, ii o 30 % O 130 oui i edic, vol pas mort. Raft (5) 1 800 ii, iii o 30 % O 200 oui FEVG = fraction d’éjection ventriculaire gauche ; Hosp = hospitalisations ; TM6 = test de marche des 6 min ; QdV = qualité de vie ; VO² = pic consommation oxygène ; Vol = volume ventriculaire gauche ; Mort. = décès toute cause, mortalité totale ; ECV = évènement cardiovasculaire ; EDIC = événement ou décès lié à une insuffisance cardiaque de désactiver la fonction défi- brillateur, ou en cas de survenue En pratique, que choisir ? d’un événement rythmique grave Le caractère très subjectif et fluctuant du critère fonctionnel, de l’espé- chez un patient stable ou amé- rance et de la qualité de vie du patient, notre lacune à estimer finement le lioré par la resynchronisation de risque de mort subite, rendent difficile notre choix entre resynchronisation rajouter un défibrillateur. n seule ou associée à une fonction de défibrillation. Il existe des critères objectifs pouvant nous guider, comme l’âge et les comorbidités affectant l’espérance de vie, la fonction rénale, la cardiopathie sous-jacente, la “charge rythmique”, le nombre d’hospitalisations pour insuffisance car- mots-clés : Insuffisance cardiaque, diaque. La décision est donc toujours en 2011 prise au cas par cas, sans Resynchronisation cardiaque, négliger l’avis du malade. mort subite. BiBliographie 1. dickstein K, Vardas Pe, auricchio a et al. 2010 Focused update of eSc Gui- 8. tang aS, Wells Ga, arnold m et al. resynchronization/defibrillation for delines on device therapy in heart failure. eur Heart J 2010 ; 31 : 2677-87. ambulatory heart failure trial: rationale and trial design. curr opin cardiol 2. linde c, abraham Wt, Gold mr et al. randomized trial of cardiac resyn- 2009 ; 24 : 1-8. chronization in mildly symptomatic heart failure patients and in asympto- 9. abraham Wt, Fisher WG, Smith al et al. cardiac resynchronization in matic patients with left ventricular dysfunction and previous heart failure chronic heart failure. n engl J med 2002 ; 346 : 1845–53. symptoms. J am coll cardiol 2008 ; 52 : 1834-43. 10. auricchio a, Stellbrink c, Sack S et al. long-term clinical effect of hemo- 3. daubert Jc, Gold mr, abraham Wt et al. Prevention of disease progres- dynamically optimized cardiac resynchronization therapy in patients with sion by cardiac resynchronization therapy in patients with asymptomatic heart failure and ventricular conduction delay. J am coll cardiol 2002 ; 39 : or mildly symptomatic left ventricular dysfunction: insights from the eu- 2026–33. ropean cohort of the reVerSe (resynchronization reverses remodeling 11. abraham Wt, Young JB, leon ar et al. effects of cardiac resynchroniza- in Systolic left Ventricular dysfunction) trial. J am coll cardiol 2009 ; 54 : tion on disease progression in patients with left ventricular systolic dys- 1837-46. function, an indication for an implantable cardioverter-defibrillator, and 4. connolly SJ, Gent m, roberts rS et al. canadian implantable defibrillator mildly symptomatic chronic heart failure. circulation 2004 ; 110 : 2864–8. Study (cidS). a randomized trial of the implantable cardioverter defibrilla- 12. linde c, leclercq c, rex S et al. long-term benefits of biventricular pa- tor against amiodarone. circulation 2000 ; 101 : 1297-302. cing in congestive eart failure: results from the multisite Stimulation in 5. Kuck KH, cappato r, Siebels J et al. randomized comparison of antiar- cardiomyopathy (muStic) study. J am coll cardiol 2002 ; 40 : 111-8. rhythmic drug therapy with implantable defibrillators in patients resus- 13. leclercq c, Walker S, linde c et al. comparative effects of permanent citated from cardiac arrest. the cardiac arrest Study Hamburg (caSH). biventricular and right-univentricular pacing in heart failure patients with circulation 2000 ; 102 : 748-54. chronic atrial fibrillation. eur Heart J 2002 ; 23 : 1780–7. 6. the antiarrhythmics versus implantable defibrillators (aVid) investiga- 14. Young JB, abraham Wt, Smith al et al. combined cardiac resynchroni- tors. a comparison of antiarrhythmic drug therapy with implantable defi- zation and implantable cardioversion defibrillation in advanced chronic brillators in patients resuscitated from near fatal ventricular arrhythmias. heart failure: the miracle icd trial. Jama 2003 ; 289 : 2685-94. n engl J med 1997 ; 337 : 1576-83. 15. achtelik m, Bocchiardo m, trappe HJ et al. Performance of a new ste- 7. moss aJ, Hall WJ, cannom dS et al. cardiac-resynchronization therapy for roid-eluting coronary sinus lead designed for left ventricular pacing. Pa- the prevention of heart-failure events. n engl J med 2009 ; 361 : 1329–38. cing clin electrophysiol 2000 ; 23 : 1741-3. Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36 61
  • 12. Stimulation cardiaque BiBliographie 16. Bristow mr, Saxon la, Boehmer J et al. cardiac-resynchronization 25. rivero-ayerza m, theuns da, Garcia-Garcia Hm et al. effects of cardiac DOSSIER fmc therapy with or without an implantable defibrillator in advanced chronic resynchronization therapy on overall mortality and mode of death: a me- heart failure. n engl J med 2004 ; 350 : 2140-50. ta-analysis of randomized controlled trials. eur Heart J 2006 ; 27 : 2682-8. 17. cleland JG, daubert Jc, erdmann e et al. the effect of cardiac resynchro- 26. marijon e, trinquart l, otmani a et al. competing risk analysis of cause- nization on morbidity and mortality in heart failure. n engl J med 2005 ; specific mortality in patients with an implantable cardioverter-defibrilla- 352 : 1539-49. tor: the eVadeF cohort study. am Heart J 2009 ; 157 : 391-7. détachable 18. cleland JG, daubert Jc, erdmann e et al. longer-term effects of cardiac 27. auricchio a, metra m, Gasparini m et al. long-term survival of patients resynchronization therapy on mortality in heart failure (the cardiac re- with heart failure and ventricular conduction delay treated with cardiac synchronization-Heart Failure (care-HF) trial extension phase). eur Heart resynchronization therapy. am J cardiol 2007 ; 99 : 232-8. J 2006 ; 27 : 1928–32. 28. Bardy GH, lee Kl, mark dB et al. amiodarone or an implantable cardio- 19. romeyer-Bouchard c, da costa a, dauphinot V et al. Prevalence and verter-defibrillator for congestive heart failure. n engl J med 2005 ; 352 : risk factors related to infections of cardiac resynchronization therapy de- 225-37. vices. eur Heart J 2010 ; 31 : 203-10. 29. lindenfeld J, Feldman am, Saxon l et al. effects of cardiac resynchro- 20. Kleemann t, Becker t, doenges K et al. annual rate of transvenous de- nization therapy with or without a defibrillator on survival and hospitali- fibrillation lead defects in implantable cardioverter-defibrillators over a zations in patients with new York Heart association class iV heart failure. period of 10 years. circulation 2007 ; 115 : 2474-80. circulation 2007 ; 115 : 204–12. 21. Feldman am, de lissovoy G, Bristow mr et al. cost effectiveness of 30. Saxon la, Bristow mr, Boehmer J et al. Predictors of sudden cardiac cardiac resynchronization therapy in the comparison of medical therapy, death and appropriate shock in the comparison of medical therapy, Pa- Pacing, and defibrillation in Heart Failure (comPanion) trial. J am coll cing, and defibrillation in Heart Failure (comPanion) trial. circulation cardiol 2005 ; 46 : 2311-21. 2006 ; 114 : 2766-72. 22. nanthakumar K, epstein ae, Kay Gn et al. Prophylactic implantable 31. Boveda S, marijon e, Jacob S et al. incidence and prognostic signifi- cardioverter-defibrillator therapy in patients with left ventricular systolic cance of sustained ventricular tachycardias in heart failure patients im- dysfunction: a pooled analysis of 10 primary prevention trials. J am coll planted with biventricular pacemakers without a back-up defibrillator: re- cardiol 2004 ; 44 : 2166-72. sults from the prospective, multicentre, mona lisa cohort study. eur Heart 23. Higgins Sl, Yong P, Sheck d et al. Biventricular pacing diminishes the J 2009 ; 30 : 1237–44. need for implantable cardioverter defibrillator therapy. Ventak cHF inves- 32. Goldenberg i, Vyas a, Hall W et al. risk stratification for primary implan- tigators. J am coll cardiol 2000 ; 36 : 824-7. tation of a cardioverter-defibrillator in patients with ischemic left ventri- 24. Kowal rc, Wasmund Sl, Smith ml et al. Biventricular pacing reduces cular dysfunction. J am coll cardiol 2008 ; 51 : 288-96. the induction of monomorphic ventricular tachycardia: a potential me- 33. Stellbrink c, auricchio a, Butter c et al. Pacing therapies in congestive chanism for arrhythmia suppression. Heart rhythm 2004 ; 1 : 295-300. Heart Failure ii study. am J cardiol 2000 ; 86 : 138K–143K. PEtItES annOncES lE cEntRE mEDIcal DE blIGny etablissement privé (fehap) participant au service public hospitalier Situé dans l’essonne, à BriiS-sous-ForGeS, dans un parc de 85 hectares. accès : 30 mn par l’autoroute a10 de la Porte d’orléans ou par la nationale 118 du Pont de Sèvres Recherche pour son Département de Pathologie cardiovasculaire un cardiologue senior chef de département le poste le cardiologue chef de département contribuera à la prise en charge des patients du court séjour cardiologique, participera aux consultations et à l’activité du plateau technique. il aura toute latitude pour développer des projets de cardiologie non invasive, prise en charge insuffisance cardiaque, hôpital de jour, hôpital de semaine, éducation thérapeutique, réseau, recherche clinique, le département de pathologie cardiovasculaire comprend : 19 lits de cardiologie court séjour (3 cardiologues seniors et 1 médecin généraliste)/34 lits et 10 places de jour de soins de suite et réadaptation cardiaque (4 cardiologues et 2 généralistes), 11 lits de court séjour de diabétologie (3 diabétologues). des cardiologues libéraux participent aux consultations et au plateau technique. les malades relevant de soins intensifs (troubles du rythme, oaP etc…) sont pris en charge sur place dans un service d’uSi indépendant de la cardiologie. un partenariat avec l’institut Jacques cartier et l’hôpital marie lannelongue est en place pour l’interventionnel. le plateau technique echographie cardiaque trans-thoracique et trans-œsophagienne, échographie de stress, échographie d’effort et écho-doppler vasculaire (ViVid 5, ViVid 7) test d’effort sur tapis ou cycloergomètre avec Vo2. Holter tensionnel et Holter ecG, polygraphie simplifiée (apnea link). un scanner 64 barrettes permettant l’étude des coronaires (2 cardiologues formés). l’hôpital 385 lits et places d’activité médicale aiguë et soins de suite : unité de soins intensifs, pneumologie, médecine interne, cancérologie, hématologie, maladies infectieuses, consultations externes… Plateau technique : laboratoire, service de radiologie, échographie, scanner. Possibilité de logement temporaire Renseignements : docteur marc PuliK, médecin directeur • téléphone : 01 69 26 30 02 • adresse e-mail : m.pulik@cm-bligny.com madame madeleine rouSSeau, drH • téléphone : 01 69 26 30 10 • adresse e-mail : m.rousseau@cm-bligny.com 62 Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36
  • 13. Stimulation cardiaque 4 Télésuivi des prothèses DOSSIER fmc questions-réponses pour notre pratique détachable n La télécardiologie est en passe de modifier les pratiques en terme de suivi des patients implantés de stimulateurs et défibrillateurs cardiaques. Et pourtant, cette méthode de suivi continue à susciter de nombreuses questions de la part de la communauté cardiologique. Nous sommes régulièrement interrogés par nos collègues cardiologues quant à la place de la télécardiologie, son utilité, ses preuves et les perspectives de son utilisation en pratique. Cet article s’est focalisé sur ces différents éléments. Pour des raisons pratiques, les éléments sont traités sous forme de questions-réponses. Walid amara* intervention active du patient. sms ou fax (Fig. 1, 2 et 3). La TéLécaRDIOLOgIE Boston Scientific dispose d’un DISpOnIbLE SuR système de télécardiologie, nom- La mise en place de la télécardio- TOuS LES mODèLES mé Latitude®, qui fonctionne par logie s’accompagne bien sûr d’un ET maRquES DE une transmission filaire, avec les consentement éclairé. Ce sys- DéfIbRILLaTEuRS ? défibrillateurs uniquement. tème est, par ailleurs, un système Non. D’abord, elle n’est pas dis- Le système proposé par Saint- de télésuivi et non un système ponible sur les modèles anciens Jude (système merlin.net) reste d’astreinte 24 h/24. qui n’en étaient pas équipés. Si peu utilisé en France. les différentes marques de sti- mulateurs et défibrillateurs ne EST-cE quE sont pas au même stade de re- cOmmEnT fOncTIOnnE La TéLécaRDIOLOgIE cours à la télécardiologie, Bio- tronik est, à ce titre, précurseur LE SySTèmE DE EST ObLIgaTOIRE ? TéLécaRDIOLOgIE ? Non. Pour le moment, cette op- en la matière avec un système Comme indiqué plus haut, le tion n’est pas disponible pour tous de télécardiologie fonctionnant fonctionnement de tous les sys- les modèles/marques. Ensuite, sans intervention du patient et tèmes de télécardiologie n’est elle n’est pas activée chez tous les par une transmission GSM, et pas similaire. Un exemple est ce- patients du fait des difficultés de qui est à la fois disponible pour lui du système Biotronik. suivi qui peuvent être rencontrées les stimulateurs et les défibrilla- La prothèse, équipée d’une an- chez certaines personnes (les pa- teurs cardiaques. tenne, transmet vers un boîtier tients non stables géographique- Medtronic dispose d’un système extérieur, appelé cardiomessen- ment, sans réseau de téléphonie, de télécardiologie (Carelink®), ger (qui est le plus souvent posé ou ayant des problèmes de com- qui a initialement été développé sur la table de nuit). Celui-ci préhension du fonctionnement pour le système de santé améri- transmet les éléments par des du système par exemple). cain avec une transmission par sms codés envoyés via le réseau le réseau de téléphonie filaire, GSM vers un centre de service. avec, récemment, la possibilité Les éléments seront ensuite dis- LE DévELOppEmEnT DE de transmettre par GSM. Les sti- ponibles sur un site Internet sé- La TéLécaRDIOLOgIE mulateurs cardiaques de cette curisé. Des alertes (le plus sou- EST-IL unE nécESSITé ? marque peuvent également être vent par mail) sont transmises Notre sentiment est que oui. Le contrôlés, mais nécessitent une au médecin en cas d’anomalie, nombre d’actes de rythmologie * GHI Le Raincy-Montfermeil le plus souvent par mail, voire interventionnelle est en progres- Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36 63
  • 14. Stimulation cardiaque sion constante, que ce soit pour les implantations de défibrilla- Centre de Services DOSSIER fmc teurs (avec la progression des actes en prévention primaire) ou Réseau de eau pour les ablations, notamment téléphonie phonie mobile bile les ablations de FA. détachable I Internet Ainsi, les centres ont du mal à suivre le rythme recommandé par les sociétés savantes concer- nant le contrôle des prothèses. Dispositif Si on recommande que les implantablee contrôles de stimulateurs car- actif diaques soient faits au moins tous Patient ent Médecin les 6 mois pour les pacemaker double chambre et 12 mois pour les pacemaker simple chambre, figure 1 - circuit de l’information en télécardiologie. les intervalles de contrôle, pour les défibrillateurs sont de 3 à 6 mois selon le type de défi- brillateur. Ce rythme est impos- sible à suivre pour la majorité des centres, et ce d’autant que la majorité de ces contrôles se font sans modification de program- mation. L’idée serait de substi- tuer la plupart des contacts phy- siques par des interrogations à distance. figure 2 - Exemple du cardiomessenger® développé par biotronik. avEc La TéLécaRDIOLOgIE, LE caRDIOLOguE TRaITanT RESTERa-T-IL au cœuR DE La pRISE En chaRgE ? Certainement et pour différentes raisons. • Les patients ayant un problème rythmique pur ne bénéficiaient plus d’un suivi cardiologique régulier du fait des contrôles ré- guliers en centre de stimulation. Grâce à la télécardiologie, cette dynamique pourrait être inver- sée. • Tous les systèmes actuels per- mettent de diagnostiquer la sur- venue de fibrillation atriale qui nécessitera une adaptation des thérapies anti-arythmiques et antithrombotiques. figure 3 - Exemple du transmetteur développé par medtronic. 64 Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36
  • 15. Stimulation cardiaque Les exemples de la vie pratique Dans le cadre d’un suivi au quoti- dien, les exemples de l’utilité d’un système de télécardiologie sont DOSSIER fmc multiples. • Dans l’exemple de la figure 4, une patiente implantée en prévention détachable primaire d’un défibrillateur pour une cardiomyopathie dilatée avec dysfonction ventriculaire gauche a présenté une fibrillation ven- triculaire ayant justifié un choc approprié par le défibrillateur. Ce choc transmis par télécardiolo- gie a justifié un contrôle et une adaptation du traitement médica- menteux. • Dans l’exemple de la figure 5, le patient implanté d’un défibrilla- teur triple chambre en prévention primaire sur une cardiopathie ischémique avec dysfonction ventriculaire gauche a présenté plusieurs chocs inappropriés par sur-détection de l’onde T. Ces épi- sodes transmis par la télécardio- figure 4 - fibrillation ventriculaire traitée par un défibrillateur biotronik Lumax® logie alors que le patient était en 540 hf-T. L’épisode a été transmis par télécardiologie. séjour au Maroc ont justifié une reprogrammation au Maroc. • La fibrillation atriale est l’autre situation fréquente. Dans l’exemple de la figure 6, le patient implanté d’un stimulateur car- diaque double chambre pour une dysfonction sinusale a présenté un flutter atrial asymptomatique, figure 5 - choc inapproprié par sur-détection de l’onde T diagnostiqué lors d’un qui a été détecté par la télécardio- voyage d’un patient implanté d’un défibrillateur biotronik Lumax® 340 hf-T. cet logie. Le patient a été mis sous épisode a justifié un nouveau réglage au maroc. anticoagulation puis a bénéficié d’une ablation de l’isthme cavo- tricuspide. figure 6 - Elévation de la charge en fa ayant justifié le contrôle du stimulateur. après l’ablation, la charge en fa est nulle. Cardiologie - Cardinale • Février 2011 • vol. 5 • numéro 36 65
  • 16. Stimulation cardiaque • Les différents systèmes per- luant la télécardiologie pour Sa mise en place se heurte, ce- mettent de dépister la survenue différentes marques de défi- pendant, à des difficultés, en DOSSIER fmc d’une insuffisance cardiaque. brillateurs) ou SETAM (évaluant particulier la nécessité d’une • Certaines données cliniques le dépistage et la réponse à la cotation de l’acte d’une part, et peuvent être monitorées par fibrillation atriale chez les pa- la mise en place de systèmes de télémédecine. C’est le cas de la tients porteurs de stimulateurs suivi, incluant notamment le détachable fréquence cardiaque, de la varia- cardiaques). personnel paramédical dans le bilité sinusale, de la pression ar- cadre d’une délégation de tâche. térielle ou du poids qui peuvent être éventuellement transmis LE nOuvEau DécRET par des appareils adaptés. SuR La TéLéméDEcInE : quELLES évOLuTIOnS ? quELLES Il est certain que le contrôle de cOnSéquEncES ? stimulateurs et défibrillateurs DE quELLES Ce nouveau décret datant du réguliers tous les 6 mois sont un pREuvES DISpOSE La 21 octobre 2010 vient préciser la contresens. Les contrôles pour- TéLécaRDIOLOgIE ? place de la télémédecine. Il vient raient être réalisés par téléméde- Plusieurs études randomisées ainsi border la télémédecine dans cine à intervalles réguliers. Les ont montré l’intérêt du suivi son ensemble et distingue la té- contrôles de visu pourraient être par télécardiologie, en termes léconsultation (consultation du réalisés de manière plus espacée de non-infériorité par rapport patient à distance), de la télé-ex- (annuelle) et surtout en cas de au suivi conventionnel, ou en pertise (avis d’autres spécialistes survenue de la moindre anomalie. termes de raccourcissement des médicaux), de la télésurveillance délais de réponse en cas de sur- (suivi médical régulier à dis- Nul doute que la télécardiologie venue d’événements cliniques tance), de la télé-assistance (per- fera partie du suivi de la majorité tel que la fibrillation atriale. Ces mettant à un praticien d’assister des patients implantés d’un sti- études (TRUST ou ECOST pour à distance un autre praticien lors mulateur ou défibrillateur car- les défibrillateurs ou ŒDIPE et d’une procédure). diaque. n COMPAS pour les stimulateurs Ce décret vient fixer les bases de cardiaques par exemple) seront l’organisation de tout système Mots-clés :  dans l’avenir complétées par de télémédecine au delà même prothèses, Télésuivi, Télécardiologie d’autres études : EVATEL (éva- des prothèses implantables. Bulletin d’abonnement à Cardiologie Cardinale • Déductible de vos frais professionnels dans son intégralité • pris en charge par le budget formation continue des salariés q Pr q dr q m. q mme q mlle a nous retourner accompagné de votre règlement à : Expressions Santé nom : ..................................................................................................................... 2, rue de la roquette – Passage du cheval Blanc, cour de mai - 75011 Paris Prénom : ............................................................................................................... tél. : 01 49 29 29 29 - Fax. : 01 49 29 29 19 - e-mail : cardinale@expressions-sante.fr adresse d’expédition : .................................................................................... .................................................................................................................................. .................................................................................................................................. 4 Je m’abonne pour 10 numéros code postal : .......................... Ville : .............................................................. q abonnement 60 E ttc (au lieu de 80 E prix au numéro) tél. : _ _ . _ _ . _ _ . _ _ . _ _ ; Fax : _ _ . _ _ . _ _ . _ _ . _ _ q Institutions 75 E ttc mail : ...................................................................................................................... q Etudiants 40 E ttc (joindre photocopie de la carte d’étudiant) Règlement frais de port (étranger et DOm TOm) q chèque à l’ordre d’expressions Santé q + 13 E par avion pour les dom-tom et la cee q carte bancaire n° : cardi 36 q + 23 E par avion pour l’étranger autre que la cee 66 expire le : cryptogramme : Cardiologie - Cardinale • *(bloc de 3 chiffre au dos de votre5 • numéro 36 Février 2011 • vol. carte) www.cardinale.fr Signature obligatoire e