Intégration des TICE dans l'enseignement de la Physique-Chimie.pptx
Newsletter 2 fr_mars_2010
1. NUMERO 2 - MARS 2010
EASSE
NEWSLETTER
european
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education
En Angleterre, les écoles secondaires différenciées
caracolent en tête des classements
En tête du ranking du Sunday Times pour les écoles pu-
bliques (State schools), on trouve The Henrietta Bar-
nett School, une petite école de filles de Londres qui
regroupe 450 élèves. Elle est gratuite, mais un examen
d’entrée est obligatoire. La fondatrice, Madame Henrietta
Barnett, a lutté pour que les femmes puissent avoir le
même accès que les hommes à l’éducation. Son objec-
tif était de leur garantir un niveau de réussite élevé, in-
dépendamment de leur situation sociale, économique,
culturelle, ethnique ou religieuse. Le moins que l’on
puisse dire, c’est qu’elle a réussi… L’école mise sur une
ambiance amicale et un environnement qui invite à la
confiance pour que chaque élève puisse développer son Withington s’adresse à des élèves âgées de 7 à 18 ans.
potentiel. Ajoutons que parmi les 25 premières écoles Les résultats scolaires sont parmi les meilleurs du pays.
secondaires publiques évaluées par le Sunday Times, 21 L’école accorde une importance particulière à l’ambiance,
sont différenciées (cf. www.timesonline.co.uk/parent- qui se veut encourageante, afin de permettre à chaque
power/league_tables.php?t=state_secondary_schools). élève de découvrir et de développer ses talents. De
plus, elle offre un large éventail d’activités périscolaires.
L’école féminine Withington à Manchester a été nommée
The Sunday Times Parent Power Independent Seconda- Selon la directrice « en accord avec les désirs de nos
ry School of the Year 2009. Il s’agit d’une récompense fondateurs, nous avons voulu que notre école reste
prestigieuse qui place l’école en tête de liste du Sunday petite pour permettre le développement individuel
Times’ Parent Power des écoles secondaires privées. de tous les enfants, ce qui permet à chaque élève de
s’épanouir dans une atmosphère amicale. Il en ré-
sulte une communauté où les élèves sont tellement
L’école féminine Withington enthousiastes qu’elles profitent au mieux de l’éven-
tail des offres éducatives qui leur est proposé. »
à Manchester a été nommée
Alastair McCall, éditeur du Sunday Times Parent Power
The SundayTimes Parent Power rend compte en ces termes de sa décision : « Le choix de
Independent Secondary School l’école de filles Withington est bien mérité. Elle s’est main-
tenue de manière constante comme candidate pendant
of the Year 2009. Il s’agit d’une des années, mais ce qui la distingue est la direction ins-
pirée de Mme Pickering durant les 10 dernières années,
récompense prestigieuse. la qualité extraordinaire de l’enseignement et la grande
quantité d’activités proposées, tant à l’intérieur qu’à l’exté-
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2. EASSE En Angleterre, les écoles secondaires différenciées caracolent en tête des classements (suite)
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rieur de la salle de classe ». Plusieurs facteurs sont pris en la scolarité obligatoire, contrairement au Sunday Times
considération dans le choix du gagnant. Withington s’est Parent Power, qui tient compte de l’encadrement des
distinguée par son management, ses résultats scolaires, la élèves et de l’ambiance de l’école. En revanche, il a
qualité de son enseignement, l’ampleur des programmes l’avantage d’évaluer ensemble tous les types d’écoles
d’étude et les conclusions du dernier rapport d’inspection. anglaises : publiques, privées ou subventionnées (volun-
tary aided). Dans le top 25, on y trouve 12 écoles de
Par ailleurs, parmi les 25 premières écoles privées se- filles, 9 écoles de garçons et 4 écoles mixtes. (cf. http://
condaires, 22 sont différenciées. La seconde est la news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/education/4170183.stm)
Westminster School, une école de garçons, ce qui
montre bien que les garçons aussi peuvent être Il y a bien sûr aussi des écoles mixtes qui sont excel-
bons… (cf. www.timesonline.co.uk/parentpower/lea- lentes et qui arrivent en tête de liste, mais la surreprésen-
gue_tables.php?t=independent_secondar y_schools) tation des écoles différenciées dans les meilleures places
est écrasante, étant donné que seules 2% des écoles
On peut encore recourir au classement du Financial Times publiques et 14 % des écoles privées sont non-mixtes.
pour les écoles privées. Par-
mi les 25 meilleures écoles, 30
9 sont des écoles de gar- 25
çons, 15 des écoles de filles
et une, seulement, est mixte. 20
(cf. www.ft.com/reports/
independentschools2009) 15
10
Il existe encore le classe- Ecoles différenciées
ment du GSCE (General 5 Ecoles mixtes
Certificate of Secondary
Education). Ce classement 0
GSCE (écoles Sunday Times Sunday Times Financial Times
se fonde uniquement sur les privées et
publiques)
(écoles
publiques)
(écoles privées) (écoles privées)
notes obtenues à la fin de
La conférence d’Uppsala sur les différences entre
garçons et filles dans l’éducation
Les 17 et 18 novembre 2009 s’est tenue à Uppsala de meilleures notes en mathématiques et en sciences.
(Suède) la conférence internationale Gender Dif-
ferences in Educational Achievement. Elle était or- Dans les ateliers, certains thèmes tels que les différences
ganisée par la Suède qui assurait la présidence de de comportement en mathématiques et en langues
l’Union Européenne. L’assistance comptait quelque ont été abordés plus en détails. Quelles que soient les
170 personnes et se composait de professeurs uni-
versitaires, de chercheurs, de fonctionnaires des mi-
nistères de l’éducation et de représentants d’asso-
ciations. Josep Maria Barnils, président de l’EASSE, et
Jean David Ponci, délégué pour les pays francophones
-
et germanophones, étaient aussi présents. La trentaine
d’exposés que nous avons entendus présentaient de
nombreuses statistiques qui mettaient en évidence
les différences de performances scolaires entre filles
et garçons. Dans l’ensemble, les filles sont meilleures
que les garçons, même si les garçons tendent à avoir
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3. La conférence d’Uppsala sur les différences entre garçons et filles dans l’éducation (suite)
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convictions des uns et des autres, tous se préoccu-
paient de l’écart grandissant entre filles et garçons et
désiraient améliorer les résultats scolaires des élèves.
Dans l’ensemble, les filles
La conférence entendait sensibiliser à ces différences sont meilleures que les gar-
les décideurs politiques et suggérer des solutions
pour que les écarts ne deviennent pas trop impor- çons, même si les garçons
tants. Tous les pays présents ont conclu qu’il fallait
avoir une politique d’égalité dans tous les secteurs et, tendent à avoir de meilleures
évidemment aussi, dans le domaine de l’éducation.
notes en mathématiques et
Pour l’EASSE, c’est donc un bon moment pour
souligner la légitimité et les avantages de l’en-
en sciences, comme l’illustre
seignement non-mixte dans l’amélioration des le diagramme ci-dessous.
performances scolaires. Il est ressorti des conver-
sations que les représentants de l’EASSE ont eues en petit comité avec les différents experts que l’éduca-
tion différenciée entre filles et garçons constitue une solution concrète et réalisable pour relever ce défi.
« Que les scores des élèves de sexe
féminin soient systématiquement plus
élevés sur l’échelle d’identification de
questions d’ordre scientifique et moins
élevés sur l’échelle d’explication scien-
tifique de phénomènes est frappant.
Ce constat reflète vraisemblablement
la façon différente dont les filles et les
garçons abordent les sciences et les
cours de sciences. Dans l’ensemble,
il semble que les garçons assimilent
mieux les notions scientifiques et que
les filles réussissent mieux à identifier
les questions d’ordre scientifique dans
une situation donnée ».
Regards sur l’éducation 2008 : Les indicateurs
de l’OCDE, p. 119.
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4. EASSE Un livre à lire : Sauvons les garçons ! par Jean-Louis Auduc
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Un livre à lire : Sauvons les garçons !
par Jean-Louis Auduc
Jean-Louis Auduc, directeur adjoint de l’I.U.F.M. de Créteil, alerte sur une réalité
qui dérange : notre société patriarcale valorise le sexe fort ; or, à l’école, il devient
aujourd’hui le deuxième sexe. La majorité des jeunes en situation d’échec sco-
laire sont des garçons : la fracture sexuée est plus déterminante que la fracture
sociale. Sur 150 000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans
diplôme, 100 000 sont des garçons. Certes, toutes les filles ne réussissent pas ;
tous les garçons n’échouent pas mais, chiffres de l’Education Nationale à l’appui,
en tous milieux sociaux – plus encore ceux de moindre capital économico-cultu-
rel –, l’échec scolaire menace le masculin.
En cause, le poids considérable des stéréotypes sexués véhiculés par l’éducation
familiale, l’école et les media : ils déterminent l’image de soi des filles et des gar-
çons. En société de domination masculine, on développe chez la petite fille les
qualités d’écoute et d’ordre ; on stimule son langage par la conversation. Habi-
tuées au respect des codes, les filles s’adaptent à l’école qu’elles surinvestissent
car elles y trouvent reconnaissance et émancipation. À l’inverse, on valorise chez
le petit garçon les qualités physiques, la force et l’adresse tout en le sollicitant
moins dans l’échange verbal : en conséquence, à l’entrée en C.P., il dispose en moyenne de 500 mots et la fillette de
1200. C’est de là, selon l’auteur, que découlent les différences des parcours scolaires.
Convaincus de leur supériorité, les garçons associent l’affirmation d’eux-mêmes à l’indiscipline, la rébellion, la dé-
valorisation des savoirs scolaires : plus inadaptés que les
filles aux codes de l’école, ils souffrent aujourd’hui da-
vantage qu’elles de la répartition sexuée des rôles. De
plus, les enseignants reproduisent inconsciemment ces
stéréotypes sexués, tout en refusant de reconnaître, par
égalitarisme plus que par principe d’égalité, que les ap-
titudes, les goûts, les rythmes d’apprentissage diffèrent
selon le sexe. Parents et enseignants devraient prendre
conscience de l’importance du risque d’échec scolaire
des garçons et mettre à distance les représentations col-
lectives que l’on croit naturelles. Aujourd’hui, « le mascu-
lin l’emporte sur le féminin » en grammaire seulement .
Source : http://wodka.over-blog.com/article-jean-louis-
auduc-40103098.html
Jean-Louis AUDUC
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