1. Université Farhat Abbas –Setif-
Faculté des Sciences de L’Ingénieur
Département d’ Architecture
L’Architecture Mozabites
2. Plan de travail:
Introduction
Aperçu historique
Les ville de la vallée de M’zab:
Ghardaïa ,Beni Izguen ,Al attef ,M’lika ,Bounoura ,Guerrara ,Beriane.
La vie communautaire :
la maison ,la mosquée ,le marché et le système de partage des eaux.
La structure urbaine.
Les caractéristiques architecturaux:
le site , la géométrie , l’arc , les remparts , l’esthétique .
Les matériaux de construction.
Le climat.
Conclusion.
3. Introduction
La vallée du M'zab comporte sept ksours* édifiés au XIème siècle. Cinq
Ksours sont bâtis selon la même inspiration et organisés dans la même
économie et la même élégance : Ghardaïa, Béni Isguen, M’lika, El Atteuf et
Bou Noura. Cependant, ils ont chacun un caractère particulier et une
histoire singulière. Leur harmonie architecturale est un choix de couleurs
très discipliné continue encore de nos jours à faire l’objet de beaucoup d’
admiration de la part des visiteurs étrangers. Ces ksours ont d'ailleurs attiré
dans le passé de nombreux architectes de renom tels que Le Corbusier,
Ravereau, Pouillon ….etc.
*Ksour (pluriel de Kasr) : établissement humain vernaculaire et
millénaire typique du sud algérien situé dans un climat extrême.
Référence : Elément de la conception architecturale-Auteur : Said MAZOUZ.
www.ghardaiatourisme.free.com
4. La vallée du M’zab se situe à 600 km au sud d’Alger, dans un site
extrêmement hostile*.Elle est peuplée principalement par les « Beni
M’zab » qui font partie du groupe ethnique berbère Zenata, qui ont
été rejoints au IXème siècle par les populations ibadhites originaires
d’Orient et du Maghreb.
La doctrine ibadhite ou mozabites est à l’origine de la formation de
la communauté mozabite et de la création de Ghardaïa et des villes
qui l’entourent. Elle a façonné leur mode de vie , leur mode de
pensée, leur idéal social , culturel et politique.
Aperçu historique
hostile :qui manifeste de l'agressivité
Synonyme: malveillant
Référence : OPVM de Ghardaïa. Encyclopédie d’Encarta 2007
5. Bien avant le démantèlement de
leurs forteresses *, les Ibadites
prévoyants avaient choisi une région
encore plus isolée du Sahara : la
Chebka du M'Zab. Le nom de
Chebka, qui signifie filet, fait
allusion aux montagnes et ravins qui
la cernent de tous les côtés. Son sol
est absolument stérile. Les rochers,
d'une teinte brune, paraissent à
certains endroits noircis par un
incendie.
Les Mozabites construisirent
alors 7 ksours qui devinrent les
joyaux de cette vallée.
Référence : OPVM de Ghardaïa. Encyclopédie d’Encarta 2007
Forteresse: lieu doté de constructions et de défenses militaires et destiné à protéger une
ville ou une région
6. Les Ksours : sont généralement dressés sur des sols
rocailleux dans un but d’auto défense et aussi pour la
préservation des ressources hydrauliques et des sols fertiles.
Le Ksar peut être décrit comme un tissu urbain circonscrit
par des murs fortifiés.
L’unité parait surtout dans la localisation, le procédé de
construction, commençant avec le point le plus haut sur la
colline , le modèle d’organisation des rues en est la solution
climatique .
Référence : Elément de la conception architecturale-Auteur : Said MAZOUZ.
9. El Atteuf
El Atteuf constitue le point de
départ d’un processus d’urbanisation,
avec la mise en place de ses principes
et règlements particuliers à la vallée
du M’zab. la superficie est 8,58 ha et
le nombre d’habitation est 524
maisons . El Atteuf signifie "Le
tournant" et tient son nom à sa
position géographique puisqu'elle se
situe au cœur du méandre *de l'oued
M'zab, éloigné à 9 km de Ghardaïa.
Le long de ses hautes maisons-
remparts se trouve la célèbre
mosquée Cheikh Sidi Brahim vieille
de sept siècles dont le plan modeste,
les arcades moulées et les niches
murales ont inspiré Le Corbusier lors
de l'édification de la Chapelle Notre-
Dame-du-Haut .
Référence : OPVM de Ghardaïa. Encyclopédie d’Encarta 2007
méandre : GÉOGRAPHIE sinuosité
régulière dans le cours (d'un fleuve)
Synonyme: courbe.
10. Ghardaïa
Appelée aussi ‘’La perle des oasis , Ghardaïa est située en amont de la
vallée du M’zab et est organisée autour d’une colline. Sa superficie totale
est estimée à 29.6 ha et le nombre d’habitations est de 1806 maisons.
Ghardaïa est la ville la plus étendue du M’zab où se manifeste la plus
importante concentration d’équipements et d’infrastructures. Elle présente
une configuration géométrique radioconcentrique presque parfaite
marquée par des rues toutes montantes et gravissantes pour converger en
fin de parcours vers la grande mosquée.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
11. Les cimetières de Ghardaïa
Le Ksar de Ghardaïa est entouré de plusieurs cimetières , qui
demeurent à ce jour les seuls espaces non touchés par les
opérations d’extension urbaine. Chaque cimetière dispose de
sa mosquée et d’espace de prière à ciel ouvert (M’çalla) ainsi
que de nombreuses tombes d’illustres savants et hommes de
culte.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
12. L’oasis : la palmeraie de Ghardaïa située en amont du Ksar constitue un
véritable poumon et régulateur du système écologique et bioclimatique.
Elle était considérée par le passé comme une seconde ville d’été . Elle est
surplombée de tous les côtés par une série de tours de guet qui permettent
de communiquer avec les autres Ksours lors de danger comme les crues
par exemple
Référence : OPVM de Ghardaïa. www.yamnarthusbertrand.org.
13. Beni Izguen
Le Ksar de Beni Izguen se situe sur le flanc d’un piton* à équidistance entre
le Ksar de M’lika et celui de Bounoura.
Il compte deux portes principales situées au Nord et au Sud ainsi que trois
autres portillons menant aux différentes cimetières .
Toutes les rues aboutissent en fin de parcours à la place du marché.
La superficie totale de ce Ksar est estimée à 16.5 ha et le nombre total de
ses habitations est de 1010 maisons.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
Piton: GÉOGRAPHIE sommet de montagne pointu et isolé
Synonyme: pic un piton volcanique
Encyclopédie d’Encarta 2007
14. Les remparts de Beni Izguen
La ville de Beni Izguen est ceinturée par une grande muraille de 1525m de
longueur et de 3m de hauteur en moyenne avec une épaisseur pouvant
atteindre 1 m . Construit au quatorzième siècle, le rempart de Beni Izguen
n’ atteint sa forme actuelle qu’a l’issue de la dernière extension en 1880.
Le rempart est parsemé de tours de guet dont la plus grande est Bordj
Boulila et de deux portes principales Est et Ouest ainsi que trois autres
portillons.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
15. Bordj Boulila : est une tour de garde qui fait partie intégrante du
système défensif du Ksar de Beni Izguen.
Elle est située sur le point le plus haut du site, elle permet a partir de sa
terrasse , une vue panoramique sur le ksar de Ghardaïa et sa palmeraie
ainsi que le ksar de M’lika . Cette tour constitue le passage traditionnelle
incontournable de tous les visiteurs de Beni Izguen .
Référence : OPVM de Ghardaïa.
16. La conception de Bordj Boulila
Bordj Boulila se compose de quatre étages qui forment chacun
une salle munie de meurtrières . Les étages sont accessibles par
des escaliers étroits dont les marches sont de hauteurs variables.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
17. M’lika
M’lika (La Reine) la cité majestueuse du M’zab, se situe à équidistance
entre Ghardaïa et Béni Isguene. Sa superficie totale est de 7 ha et le
nombre d’habitation est de 427 maisons. Le périmètre de la ville est défini
par de hautes maisons qui font office de rempart. Son cimetière accueille
les tombes de Cheikh Sidi Aissa .
Référence : OPVM de Ghardaïa.
18. Bou Noura
Bou Noura (La lumineuse) est située à 4 kilomètres de Ghardaïa. Le front
de Bou Noura constitue la limites physique du Ksar de son côté Ouest . Il
forme une ceinture de maisons et d’édifices communautaire avec entre
autre , la maison du Ksar , la maison de fraction(famille de même
descendance), la maison Timsridine(conseil féminin qui est chargé de la
garantie de la doctrine Ibadhite et de différentes tâches spécifique) et le
puits, prolongé depuis l’oued en forme de tour qui permet aux habitants de
s’approvisionner en eau à partir du Ksar forment une unité défensive
Référence : OPVM de Ghardaïa.
19. Guerrara
A sa fondation le Ksar de Guerrara jouissait d’une parfaite
autonomie et disposait du premier noyau du Ksar qui a duré prés
de 40 ans. C’est durant cette période qu’ont été édifiés les remparts
et la mosquée dont le minaret n’a été érigé qu’en 1670.
La région recelait de vastes terres riches en eaux.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
20. Berriane
Le Ksar de Berriane est le septième et dernier Ksar de la lignée des Ksours
du M’zab. Il est implanté sur un monticule rocheux isolé avec une
superficie totale estimée à 27ha.
Les constructions s’étirent en gradins de haut en bas et couvrent l’ensemble
du monticule.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
21. La vie communautaire :
La maison
La mosquée
Le marché
Le système de partage des eaux
22. La maison mozabite
La maison du M’zab est caractérisée par sa simplicité et sa
fonctionnalité. Elle ne comporte aucun signe extérieur de richesse par
principe d’égalité et de solidarité sociale. La maison se compose de
deux niveaux et d’une terrasse accessible.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
23. Niveau bas de la maison :
La maison est articulée à l'espace public (la rue) par une entrée en
chicane ou "skiffa« ,conçue pour préserver l'intimité du groupe des
regards étrangers. L’entrée est marquée par un seuil (Atba).
L’ accès préserve l’intimité de la famille et débouche sur le centre de la
maison ,espace où se déroulent toutes les activités domestiques.
Référence: OPVM de Ghardaïa.
Le M’zab une leçon d’architecture_ André Ravéreau_
24. Niveau supérieur :
Il dispose de plusieurs petites pièces
destinées à des fonctions diverses
Les maisons sont centrées sur elles mêmes , fermées sur l’extérieur, mais
ouvertes vers le ciel par l’intermédiaire du patio, notamment pour des
raison symboliques et climatiques.
Le patio (cour centrale ) est recouvert par un ‘’ Chebek’’ avec une
ouverture modérée sur le ciel.
Référence: OPVM de Ghardaïa.
Le M’zab une leçon d’architecture_ André Ravéreau_
25. Plan de R-D-C.Plan de R-D-C.Plan d’étagePlan d’étage
La maison traditionnelle à l’intérieur de ksarLa maison traditionnelle à l’intérieur de ksar
26. La maison traditionnelle à l’intérieur de laLa maison traditionnelle à l’intérieur de la palmeraie
27. La maison Mozabite se divise en zones de lumière et d’ombre selon
la pénétration de la lumière à travers des ouvertures. L’orientation
est la même pour toutes les maisons.
L’orientation des maisonsL’orientation des maisons
ZoneZone
d’ombred’ombre
Zone deZone de
lumièrelumière
Bit
Wes
t
edd
ar
SMT
Ajmir
Tizefri
Ajmir
Bit
Bit
Tighargha
rt
Ikoumar
Laali
Bit
28. L'escalier
Les escaliers du M'ZAB, utilisent souvent les angles . Ils sont étroits
et d'une seule volée, car les étages ne sont pas élevés .
Référence: Le M’zab une leçon d’architecture_ André Ravéreau_
29. Les volées sont courtes , les marches sont hautes de 20 à 25 cm. IlsLes volées sont courtes , les marches sont hautes de 20 à 25 cm. Ils
comportent 8 à 10 marches. On remarque souvent l’existence de deuxcomportent 8 à 10 marches. On remarque souvent l’existence de deux
escaliers :escaliers :
L’un féminin et familialeL’un féminin et familiale
L’autre en communication direct avecL’autre en communication direct avec
lala skiffaskiffa, offrant un accès à l’étage et qui, offrant un accès à l’étage et qui
évite la vue surévite la vue sur ouastouast eddar.eddar.
30. Au M’Zab, on trouve deux types de maisons :Au M’Zab, on trouve deux types de maisons :
Et celle de leursEt celle de leurs
palmeraies ou la maison d’étépalmeraies ou la maison d’été
Les types de maisonsLes types de maisonsLes types de maisonsLes types de maisons
Celle qui est intégrée au tissuCelle qui est intégrée au tissu
urbain des villes de la pentapoleurbain des villes de la pentapole
31. La mosquée:
Lieu de culte de tous les Mozabites, la mosquée porte une
signification particulière chez les habitants du M'zab.
Toujours située sur le sommet la mosquée s’agrandit avec l’évolution
des besoins de la population , en s’intégrant parfaitement dans le
paysage. La mosquée est construite de manière à donner une
impression de continuité esthétique pour celui qui l’aperçoit de loin
elle sert aussi de lieu de rencontre, de dépôt et de Madrassa.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
www.ghardaiatourisme.free.com
32. La mosquée du M’zab est conçue de manière très simple.
Les arcs des portiques sont à même la hauteur du passage
d'un homme et les travées ont la largeur suffisante pour la
prosternation. Cette proportion correspond donc à la taille
humaine.
Référence: OPVM de Ghardaïa.
Le M’zab une leçon d’architecture_ André Ravéreau_
L’absence des éléments décoratifs est apparente dans la mosquéeL’absence des éléments décoratifs est apparente dans la mosquée
33. Mosquée de Sidi Ibrahim à Al Atteuf.
Mosquée de M’lika Le minaret
Référence : OPVM de Ghardaïa
34. Le marché du M’zab
les premiers habitants de la vallée du M’zab vivaient
essentiellement de l’agriculture. Les échanges commerciaux avec
les communautés des régions avoisinantes se sont développés en
créant un véritable centre de transit et de commerce caravanier
entre le Sud (allant jusqu’aux pays africains) et le Nord. Ce savoir
faire en matière de commerce a fait que chaque ville possède sa
propre place de marché.
Référence : OPVM de Ghardaïa. www.ghardaiatourisme.free.com
35. Le marché de Ghardaïa
La place du marché de Ghardaïa est située à la périphérie Sud-ouest
du Ksar . Fréquentée jadis par des commerçants caravaniers venus
des territoires lointains , cette place demeure encore le marché le
plus important et le plus dynamique de toute la région.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
36. Le marché à la criée
Appelé aussi « Souk » la place du marché de Beni Izguen se trouve
loin du centre du Ksar . Elle est de forme triangulaire et d’une
superficie de 806 m2.
La particularité de cette place est indéniablement la vente aux
enchères à la criée. Les transactions commerciales se déroulent
sous le contrôle vigilant des membres de l’assemblée des Azzaba
(conseil d’hommes de religion).
Référence : OPVM de Ghardaïa. www.ghardaiatourisme.free.com
37. Le système de partage des eaux
Mis en place, il y a plus de sept siècles, le système de partage des
eaux de crue se trouve au fond de la palmeraie, à environ 4 km à
l’ouest du Ksar de Ghardaïa. Les eaux de crues sont canalisées
depuis le bassin versant de l’Oued M’zab qui s’étend en amont sur
plusieurs centaines de kilomètres.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
38. Le grand barrage de Beni Izguen
Construit au seizième siècle le grand barrage de Beni Izguen, appelé
Ahras, est long de 430 m et large de 3 m, avec une hauteur moyenne de 8
mètres. Le barrage est subdivisé en deux parties essentielles :
La première partie : est composée du
déversoir et du distributeur légèrement
incliné dans le sens de la longueur sur 77
m . Le long du déversoir, sont installées
verticalement 74 mètres de pierres pour
briser la vitesse du courant des eaux.
La deuxième partie : constitue le
réservoir naturel qui permet
l’alimentation de la nappe phréatique . Il
s’agit de deux puits creusés au niveau du
barrage qui facilitent et accélèrent
l’approvisionnement de la nappe et
diminuent ainsi l’effet d’évaporation,
surtout en période estivale.
Référence : OPVM de Ghardaïa. www.ghardaiatourisme.free.com
39. Amlaga
Est le premier ouvrage hydraulique édifié, dont la fonction
consiste à ralentir la vitesse des eaux de crue pour les distribuer
ensuite vers l’irrigation des jardins.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
40. Le partage des eaux vers les jardins est
conçu selon un système composé de trois
principaux canaux souterrains équipés de
foggaras d’aération qui permettent l’accès
pour leur nettoyage.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
Chacun de ces canaux débouche dans une
ruelle – canal au niveau de la palmeraie,
permettant à l’eau de crue d’atteindre les
jardins à travers des fentes minutieusement
dimensionnées par rapport au nombre de
palmeraies et à la surface irriguée.
Il faut signaler que la palmeraie qui est
une oasis artificielle doit son existence
grâce à ce système efficace et ingénieux.
L’irrigation des jardins :
41. La structure urbaine :
L’organisation du tissu urbain est basée sur un tissu de ruelles imbriquées.
Celles-ci semblent avoir des orientations différentes . Mais un examen
plus attentif des divers tracés, notamment à Ghardaïa et Beni Isguen ,
montre que deux axes principaux semblent prévaloir , notamment : l’axe
Est Ouest pour la majorité des rues principales et l’axe Nord – Sud pour
les ruelles et les impasses.
Référence : élément de la conception architecturale-Auteur : Said MAZOUZ.
42. La hiérarchie spatiale est améliorée
par une hiérarchie d’éclairement
naturel. Les rues principales sont
plus éclairées. Les rues secondaires
et les impasses donnent une
sensation d’intimité aux habitants.
L’associativité des parcelles
Référence : élément de la conception architecturale-Auteur : Said MAZOUZ.
L’organisation décrite ci-dessus
est réalisée sous forme de
blocs pouvant être partagés en
parcelles qui sont de type
associatif.
Cette organisation compacte du Ksar est produit au moyen d’un modèle de
rues imbriquées caractérisées par un ensemble de variations complexes :
défensives, économiques, sociale et climatiques .
43. Ruelles de Ghardaïa
Passage entre deux ruelles à Beni Izguen
Ruelles de Beni Isguen
Référence: OPVM de Ghardaïa.
Le M’zab une leçon d’architecture_ André Ravéreau_
44. La place du marché à Beni IzguenLa place du marché à Beni Izguen
Ghardaïa-vue aérienne-Ghardaïa-vue aérienne-
La place du marché à GhardaïaLa place du marché à Ghardaïa
Référence : www.yamnarthusbertrand.org.
45. L e s i t e
Les mozabites ont préféré s'établir sur un piton pour
être a la fois à l'abri des attaques militaires et des
regards, ce qui assure leur sécurité et leur intimité.
Ainsi M’lika est juchée sur une colline , Ghardaïa sur
son piton.
Référence: OPVM de Ghardaïa.
Le M’zab une leçon d’architecture_ André Ravéreau_
46. G é o m é t r i e
A leur arrivée au M’zab, les Ibadites ne se sont pas enfermés dans
l'exactitude de l'angle à 90°. Ils ont cherché la liberté géométrique, en
s’appuyant principalement sur l'appréciation visuelle. Cet aspect
d’appréciation ressort dans la plupart des constructions mozabites comme
on peut le constater sur ces images.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
47. L’ A r c
L’ arc est un élément majeur de la structure de maçonnerie dans le
style d'architecture mozabite. Les arcs des mosquées sont de la
même forme que ceux des maisons ou des édifices publics : ni plus
réguliers, ni plus haut, ni plus ornés.
Référence : OPVM de Ghardaïa.
48. L e s r e m p a r t s
La ville fut fortifiée par de grand
remparts qui l’avaient sauvegardé
des rezzous (les raids des pillards), et
qui semblent aujourd’hui l’a préservé
de la détérioration du temps.
49. L'esthétique
La loi morale du M'ZAB est une loi d'économie de la matière. C’est une
valeur sociale appliquée à l'ensemble des comportements de la société.
On juge l'esthétique suivant :
-L'équilibre de la matière ; nature et besoin,
-Dans le respect des lois et des traditions.
La référence : OPVM de Ghardaïa.
50. Les matériaux de construction
• Les matériaux de construction sont des matériaux naturels :
• Le toub : ce sont des briques d'argile, fabriquées très facilement sur le
chantier de construction, séché au soleil. Le toub a une excellente qualité
exothermique.
• Le timchent : c'est une sorte de plâtre obtenu après quelques heures de
cuisson de gypse local. Il sert à faire les joints entre les briques et les pierres.
Comme la terre, il peut être manié à la main, sans truelle. Lui aussi a des
qualités exothermiques.
51. • Le palmier : c'est avec son bois que l'on
fabrique des portes et des poutres. Le
palmier est l'arbre dont toute partie a son
utilité dans le M'zab : ainsi les branchettes
du dattier séchées et débarrassés de ses
fruits est employé pour l'application des
enduits sur les murs.
Quelque soit le climat extérieur, la
température des pièces de la maison varie
très peu, grâce aux murs de toub et de
timchent. Cette qualité des constructions en
terre, suscite de plus en plus l'intérêt de
l’architecture moderne.
52. • Le climat :
• Il est caractérisé par la sécheresse et
d'importants écarts de température
entre le jour et la nuit, entre l'hiver et
l'été.
• Des vents de sable venant du sud-
ouest accentuent périodiquement la
sécheresse du climat. Ils sont
particulièrement fréquents et
violents à la fin de l’hiver et au début
du printemps.
53. La vallée du M’zab : patrimoine mondial de l’UNISCO depuis 1982
Les monuments et sites ayants permis le classement de la vallée du Mzab
au Patrimoine Mondial de l'Unesco sont :
- les ksours
- les maisons traditionnelles
- les mosquées
- les minarets
- les aires de prières et mausolées
- les remparts
- les tours
- les systèmes de partage des eaux
- les barrages
- les palmeraies
- les puits traditionnels
L'UNESCO décrit le M’zab en ces termes : « Le paysage de la vallée du
M'Zab, créé au Xème siècle par les Ibadites autour de leurs cinq ksours, ou
villages fortifiés, semble être resté intact. Simple, fonctionnelle et
parfaitement adaptée à l'environnement, l'architecture du M'Zab a été
conçue pour la vie en communauté, tout en respectant les structures
familiales. C'est une source d'inspiration pour les urbanistes d'aujourd'hui. »
54. Le voyage d’étude que nous avons effectué à Ghardaïa, nous
aura permis de vérifier l’ensemble des hypothèses émises
dans les différents cours. Nous avons pu constater comment
cette architecture si particulière a pu survivre au temps. Cela
nous a permis aussi de relever ses principale
caractéristiques, à savoir :
Conclusion.
55. - L’implantation : toute architecture devant être
située(choix du site et mode d’occupation du sol). Les
Mozabites ont toujours préféré s'établir sur un piton question
de sécurité et d’intimité.
- La fonction : l’architecture étant faite pour les habitants
(l’organisation spatiale et les facteurs qui l’on déterminé). Les
habitants du M’zab gardent leur organisation spatiale aussi
bien à l’intérieur de la maison qu’à l’extérieur.
- La construction : l’architecture doit être parfaitement
réalisée (techniques et matériaux de construction). Au M’zab,
l’arc et la géométrie et matériaux de construction locaux sont
particulièrement dominants comme on a pu le constater
précédemment.
- L’émotion : sans laquelle il ne peut exister d’architecture
(la dimension esthétique style et motifs d’ornementation). La
loi morale du M'ZAB est une loi d'économie de la matière.
L’esthétique s’inscrit dans cette approche.