7. Lire, écrire, posséder le savoir,
sont réservés à une petite élite (les
prêtres, les moines, les clercs.)
7
8. La langue écrite, officielle et
littéraire, est le latin connu
seulement par cette élite
(prêtres, moines, clercs...)
qui possède le savoir
8
9. A partir du XII siècle,
ème
la bourgeoisie des villes
veut accéder à la
littérature.
9
10. Les auteurs deviennent plus
nombreux et écrivent en
langue romane ou roman
(ancien français), langue
commune à tous les laïcs
10
11. La littérature du Moyen Age est constituée de :
* chansons de geste
* poèmes
* fabliaux
* pièces de théâtre
* chroniques historiques
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12. Les chansons de geste
Poésie qui chante les exploits des grands héros
nationaux: la poésie épique, représenté par les
chansons de geste.
Recitées par des jongleurs avec un accompagnement
musical.
Les thèmes fondamentaux:
la guerre, exaltation des liens féodaux
La religion:les croisades contre les infidèles
12
13. La forme des Chansons de Geste
Longs poèmes épiques organisés en laisses
( strophes de longueur inégale qui comportent
chacune une unité narrative.)
Mètre utilisé : décasyllabe
les vers étaient assonancés le dernier son
vocalique de chaque vers (indépendamment
des consonnes qui encadrent ce son) était le
même à l'intérieur de toute la laisse.
Le poème était psalmodié par un jongleur qui
s'accompagnait d'un instrument de musique ;
des saltimbanques mimaient les scènes
13
racontées.
14. Le premier chef d’œuvre :
la Chanson de Roland
l'intrigue
Charlemagne fait la guerre en Espagne depuis sept
ans. Il rentre en France après avoir soumis
Pampelune, mais il a été trahi par un de ses barons,
Ganelon. Au passage de Roncevaux, le traître le
convainc de placer Roland à la tête de l’arrière-garde.
Avant la bataille, Olivier, son meilleur ami, tente de
convaincre Roland d’appeler Charlemagne à la
rescousse, mais il refuse, par orgueil. Tout le monde
mourra, les Sarrasins et les Français. Roland meurt le
dernier, juste avant l’arrivée de Charlemagne, qui
anéantit le reste de l’armée sarrasine L’archange
Gabriel emporte l’âme de Roland au paradis
14
15. et aussi, à partir du XII siècle
ème
de romans de chevalerie où
sont racontés les exploits et les
amours de chevaliers
15
16. Ces récits sont parmi les
premiers à être appelés
romans car ils sont écrits en
langue romane (= ancien
français) et non plus en latin.
16
28. Ils protègent la population qui vit
sur les terres du seigneur
Ils aident le seigneur à faire
régner la justice
Ils font aussi la guerre pour ce
seigneur
28
29. En échange, le seigneur confie au
chevalier un fief (= une terre) qui va
lui rapporter de l'argent et qui lui
permettra d'entretenir ses chevaux,
ses domestiques et son équipement
29
41. C'est un amour parfait
(= La fin'amor), délicat,
qui unit un chevalier
complètement dévoué et
soumis à sa dame
41
42. On l'appelle amour
courtois parce qu'il
apparaît dans les cours
seigneuriales
42
43. La source
d'inspiration des
romans de chevalerie
43
44. Les sujets des romans de
chevalerie sont empruntés à la
matière de Bretagne, nom
donné à l'ensemble des textes
écrits au Moyen Age autour des
légendes celtiques et
irlandaises
44
46. Les romans de chevalerie sont des récits
* Écrits en vers octosyllabes (huit syllabes)
* Ecrits en continu sans chapitres
* Lus à haute voix devant un public de
seigneurs (les chevaliers et les gens de cour ne
savent pas lire)
46
47. Dans ces romans, le
chevalier doit chercher
l'aventure : il part en
quête.
47
48. Il peut rechercher
un objet (le Graal)
délivrer une femme
venger un compagnon
etc.
48
49. Il doit alors affronter des
épreuves.
En triomphant de chaque
épreuve, il devient un héros
49
50. Le chevalier est au
service de sa dame et doit
lui être fidèle, la défendre,
accomplir pour elle des
exploits
50
51. Le roman de chevalerie est
un roman d'aventure où le
merveilleux et le
vraisemblable se côtoient .
51
56. Des animaux et des personnages monstrueux :
des dragons, des loups-garous, des femmes-
serpents, des lions, des monstres de toutes
sortes, des animaux fabuleux (comme la licorne)
56
57. Des lieux enchantés : des forêts
mystérieuses, des fontaines, des sources, des
rivières, des lacs... magiques, des ponts, des
châteaux surgis de nulle part, etc.
57
58. Des objets : Excalibur l'épée du roi Arthur, la
Table ronde, le Graal, des anneaux
d'invisibilité, d'invincibilité, etc.
58
59. Des produits : des philtres, des onguents
(remèdes magiques), etc.
59
60. Le roman de chevalerie, dont les personnages
appartiennent à l'univers des chevaliers de la
Table ronde, raconte les exploits des héros ou
leurs aventures amoureuses et leur quête sans
fin pour trouver le Graal.
60
Les troubadours (ou les trouvères) sont des poètes qui inventent des récits qu'ils mettent en musique. Ils les récitent eux-mêmes dans les châteaux devant le seigneur et sa cour Les jongleurs récitent et chantent les textes inventés par les troubadours. Ils vont dans les châteaux, les foires, sur les places publiques ou dans les rues, Ils manipulent aussi des objets, font des acrobaties ou montrent des animaux dressés. Méprisés, ils sont remplacés au XIIe siècle par les ménestrels qui ne font plus que chanter ou réciter chansons de gestes, romans ou poésies.
Les prêtres, les moines, les clercs sont des gens d'église. Les clercs sont des gens instruits qui ont appris à lire et à écrire. A la fin de leurs études la plupart des clercs se consacre à la vie religieuse.
Avec le développement des villes le commerce, l'artisanat se sont développés et l'on voit apparaître de nouveaux riches : les bourgeois
Chansons de geste : récits rapportant les exploits d'un héros (ex. : La chanson de Roland )
Au cours du XI e siècle, dans tout l’Occident chrétien, se développe une nouvelle classe sociale, celle des chevaliers. Ils sont d’abord et avant tout des spécialistes de la guerre, rassemblés autour des maîtres du pouvoir, les aidant à défendre le territoire et à maintenir la paix.
En temps de paix, les chevaliers s’adonnent à la chasse, sport noble, et au tournoi. Pour conserver intacte leur ardeur guerrière, les chevaliers se battent « amicalement » entre eux. En fait, ce sont des exercices très sérieux et très violents, véritable école de guerre. Ils aiment aussi, bien sûr, les fêtes...
La guerre au XII e siècle est un facteur de troubles et d’insécurité, provoquant la misère et la famine du peuple, qui ne participe pas à la lutte, mais en subit toutes les retombées économiques et morales. À cela, bien entendu, il faut ajouter le désordre intérieur : en toute époque de crise et d’insécurité, il faut survivre, d’où l’apparition d’un banditisme qui prend les formes les plus diverses. La chevalerie aurait donc été créée pour garantir la société de tous les désordres, intérieurs et extérieurs. Son code moral lui impose la protection de la veuve et de l’orphelin, c’est-à-dire de tous les démunis.
Par le mot « prouesse », on désignait l’ensemble des qualités morales et physiques qui font la vaillance d’un guerrier. Le chevalier doit donc être fort physiquement et psychologiquement. Il doit être fort, agile, rapide et courageux. Devant le danger, un chevalier ne recule pas. Il ne craint pas pour sa vie, puisqu’il la voue à protéger les faibles
Le premier devoir du chevalier est de tenir parole. S’il rompt la foi qu’il a jurée, c’en est fait de sa réputation. Il faut savoir que la chevalerie est une fraternité dont tous les membres s’entraident. D’ailleurs, il est important que les chevaliers puissent se faire confiance, puisqu’ils vont combattre ensemble : ils doivent être assurés que leurs camarades ne les laisseront pas tomber. Il doit être loyal et fidèle au seigneur dont il dépend
Il doit mépriser le profit, il ne doit pas s'attacher aux richesses mais les distribuer autour de lui
c’est-à-dire qu’il sait réprimer les excès de sa colère, de son envie, de sa haine, de sa cupidité, qu’il est capable de rester maître de lui-même dans le feu de l’action.
La courtoisie est un idéal de conduite à tenir à l’égard des dames et des demoiselles.
Entre le XV ème et le XVI ème siècle, la chevalerie décline, puis disparaît. Les archers, les soldats à pied et les canons deviennent de + en + performants et finissent par surpasser les chevaliers. L'invention des canons et des boulets qui emportent tout, chevaux, chevaliers, armures, met un terme à l'époque des chevaliers.
La courtoisie désigne une façon d’être, l’ensemble des attitudes, des mœurs de la cour seigneuriale dans laquelle les valeurs chevaleresques sont modifiées par la présence des dames.
Au Moyen Âge, l'attitude générale à l'égard des femmes est marquée par les enseignements de l'Église. Cette dernière tient la femme pour responsable du péché originel et de l'expulsion du Paradis. La femme est donc une tentatrice, un instrument du Diable, un mal nécessaire. Le mariage est souvent considéré comme une condition avilissante. La loi ecclésiastique permet au mari de battre sa femme et de la répudier, contribuant à l'humiliation et à l'assujettissement de la femme, que l'on regarde comme inférieure à l'homme dans presque tous les domaines. Jusqu'au début du XIIe siècle, les textes déclamés dans les salles des châteaux (les cours) évoquent les hauts faits de guerre et la bravoure des chevaliers, Les femmes n'y jouent pas un grand rôle. Sous l'influence de Guillaume IX d'Aquitaine apparaît une poésie qui fait place à l'amour ; elle invente de nouvelles relations entre les hommes et les femmes ; sous l'influence des troubadours, les mentalités vont donc commencer à évoluer. Cette nouvelle attitude prendra le nom d'amour courtois parce qu'elle apparaît uniquement dans les cours seigneuriales et ne concerne que la société noble ; ni bourgeois, ni paysan ne figurent parmi les héros de ces récits. La poésie des troubadours entoure la femme de beaucoup de dignité, d'honneur et de respect ; elle en fait l'incarnation de la noblesse et de la vertu.
Le chevalier amoureux devient un personnage important. L'amour est considéré comme un sentiment élevé qui l'aide à s'améliorer, à développer ses qualités de fidélité, d'honneur et de discrétion. L’amant courtois est totalement soumis et dévoué à sa dame : abnégation, obéissance et discrétion sont ses mots d’ordre. Pour mériter l’amour de sa dame (qui fait preuve de froideur et de caprices), afin de prouver l’intensité et la constance de son amour, le chevalier devra se plier au « service d’amour », c’est-à-dire qu’il devra se soumettre aux coutumes de l’attente et sortir vainqueur d’une série d’épreuves souvent fixées par sa maîtresse. Mais cela lui importe peu : lorsque le cœur noble est épris, plus rien ne compte. Les exploits accomplis, la souffrance, le grandiront moralement. Rudement mis à l’épreuve, le chevalier amoureux doit même trouver de la joie dans la souffrance et la séparation. Les épreuves, preuve de sa perfection morale, lui permettront de conquérir sa bien-aimée et d’obtenir une récompense. Quand il aime, le chevalier courtois rend hommage à sa dame, elle devient la suzeraine de son cœur : il s’y soumet aveuglément. La loyauté à la dame passe avant celle au suzerain : il doit faire preuve d’une obéissance totale, d’une fidélité indéfectible. Cette soumission amène ainsi, pour le chevalier, le conflit qui oppose son amour à son honneur. Renoncer à l’honneur pour l’amour représente le sacrifice le plus grand qu’il puisse faire. Les joies d’amour Après la discipline, l’attente, les épreuves, le sacrifice de son honneur, le chevalier peut enfin s’abandonner au plaisir sensuel. En effet, les troubadours, idéalistes mais aussi réalistes, voyaient l’acte sexuel – mérité de la sorte – comme le sacrement de l’amour. Toutefois, il se peut que cet acte d’amour ne se produise jamais, et que les faveurs de la dame, jamais accordées, aient entretenu de beaux rêves, suscité d’ardents espoirs, inspiré des actes généreux. Ce complexe état d’âme créé par cette attente et cet effort est ce qu’on appelle la « joie d’amour ».
C'est un code social qui inverse la hiérarchie traditionnelle et place la dame en position de supériorité par rapport à son ami. En échange de la dévotion totale qu’elle attend de lui, elle lui accorde son amour, plus souvent symbolique que concret.
C'est un code que doit suivre le chevalier. * Cet amour doit être mutuel * La dame dont est amoureux le chevalier courtois est très souvent mariée * La dame est idéalisée : c'est la plus belle, la plus noble et la plus généreuse... * Le chevalier se met au service de sa dame. * Le chevalier l'aime à en perdre la raison, il pense à elle en permanence * Il sert sa dame en toutes circonstances avec patience et loyauté * Il défend l' honneur de sa dame * Il accomplit des exploits pour la protéger * Il doit se montrer digne en toutes occasions, parfois au péril de sa vie * Le chevalier et sa dame sont fidèles l'un à l'autre * Ils veillent à tenir leur amour secret (Une passion sans frein, qui ne recule pas devant le scandale, est choquante. Les conséquences sont désastreuses pour les amants : la dame perd son honneur, élément essentiel à sa perfection et... à son titre, alors que le chevalier voit ignorer sa valeur, qui n’est ni reconnue ni publiée.)
Les chevaliers ne sont pas du tout surpris de rencontrer une fée ou un monstre ou un dragon sur leur chemin