Mairies communes du Pays de Fouesnant --phpba qzou
Chateau & seignerie de Fouesnant tu-en
1. Jean Le FOLL
LOCAMAND
Laissons Louis Le Guennec nous
présenter le site :
"Au versant d'une colline agreste et
boisée qui domine à l'Est la ravissante baie
de La Forêt, sur les confins du plantureux
et bocager terroir de Fouesnant, se groupe
au pied de quelques arbres séculaires le
vieux bourg de Locamand..." Le cadre n'a
guère changé depuis l'époque de cette
description, en 1923, si ce n'est que les
arbres sont devenus plus rares, et que
quelques constructions récentes apportent
un air de renouveau, mais sans beaucoup
de caractère, à ce qui fut autrefois le centre
d'une très ancienne paroisse.
La préhistoire avait déjà laissé
quelques traces dans le paysage: menhirs
de Kerampicard, tumulus de SaintLaurent ; les romains ont également signé
leur passage au Stang et à Chapelle
Guilers.
Mais l’histoire de Locamand 1
commence vraiment en l’année 1069, où le
cartulaire de Sainte-Croix de Quimperlé
nous apprend que le Comte Hoël attribua
au monastère " le lieu de Sancti Amandi" et
ses dépendances, Trève Karanthuc et Trève
Ridiem, qui étaient de son héritage, avec
toute leur juridiction, les déclarant libres de
toutes charges et en retirant tous ses officiers . Cette donation se fit sur l'autel de
Sainte-Croix en présence de la haute noblesse bretonne de Nantes, Vannes, Cornouaille et Léon, et de Benoît, Abbé de
Sainte-Croix, frère du Duc, et ce "pour le
salut de son âme, de celles de sa femme la
duchesse Havoise et de ses enfants, et polir
le repos des âmes de ses père et mère fondateurs du monastère".
L'Abbé Benoît lui remit à titre de
reconnaissance une somme de trente Livres
pour subvenir à l'entretien de ses vaillants
chevaliers "qui s'étaient groupés autour de
lui comme des abeilles accourent à leur
ruche". Le Duc ne manqua pas, pour
assurer sa donation, de faire les imprécations rituelles sur celui, quel qu'il soit,
qui enfreindrait ses dispositions: "Que le
diable le garde et que la malédiction le
punisse, que son passage soit avec le
traître Jlidas et Archiphotelle déloyal, et
avec Dathan et Abiron que la terre engloutit tout vifs...».
L'acte fut rédigé au monastère de
Sainte Croix le 27 février 1069. Il est signé
de Hoël, Comte de Bretagne, avec le signe
de la Croix; de Benoît et Budic, ses frères ;
suivent Derien, fils de Tanki, Haimon de
Pokaer, Karaduc, Roland de Léon,
Lancelin, Pritgal, Roengualen, Evin,
Glenmarc 'huc, Killae.
1 Dans les documents qui ont servi à
cette étude, le nom est écrit tantôt
Locamand, tantôt Logamand. Nous
avons
généralisé
la
première
orthographe, qui est celle de l'actuel
lieu-dit. .
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2. Les bénéfices attachés à la donation
y sont relatés en détail :
- La rente de la seigneurie de Trève
Ridiern consistait en la haute justice, les
droits curiaux*, toute la dîme, les
déshérences, les aubaines*, les amendes
pour larcins, le cens qui devait être levé par
le prévôt ou sergent féodé et rendu à SaintAmand, la septième partie lui revenant
pour ses peines
- La rente de la seigneurie de
Karantuc comprenait ce qui était du droit
du Comte et de l'évêque : haute justice et
juridiction
épiscopale,
déshérences,
aubaines, crimes et larcins, toutes les
chefrentes sans y avoir de sergent féodé
pour les lever sinon le religieux ou celui à
qui on donnerait la commission; les deux
tiers de la terre ou seigneurie de SaintAmand, l'autre tiers étant tenu en fief sous
l'Abbé par les héritiers de Duenerth. Le
Comte spécifia cette terre exempte de
logement ou d'étape*, de sorte que les
troupes seraient obligées de payer au profit
de l'église les frais de leur séjour. Il remit
les "rentes pour avoines" dues à la vénerie
du Duc, et donna, avec les deux tiers des
dîmes inféodées de toute la forêt, toute la
dîme des moissons, jaunes* ou autres, et
pour la terre que les enfants de Duenerth
donnèrent en faisant religieux leur frère
Hélio,
toutes
les
chefrentes
qui
appartenaient aux religieux.
Plus tard, le Duc Alain donna
encore, à la limite des paroisses de
Foesnant et d'Elliant, une terre appelée
Rosamand, et en 1107 la seigneurie de
Quilliathuc en Elliant. Cette dernière donation fut faite en présence de Benoît, évêque
de Nantes et de nombreux témoins. En
1161, Dongallon, Abbé de SainteCroix, fit
l'acquisition de toute la dîme que la famille
de Rivallon, Judikael et Eudon possédaient
encore en la Trève de Karantuc. Des notes
marginales ajoutées en 1654 par un Père
Jésuite précisent qu'à cette date la trêve de
Karantuc dépendait de celle de Saint-Yvi,
et Trèves Ridiern de Locmaria an Hent, et
que le principal manoir se nommait
Ridiern, lequel avait donné son nom à la
trève.
Le domaine prieural
Les
premiers
renseignements
globaux que nous avons relevés datent de
1549 et nous ont été apportés par une
"déclaration, aveu, minu et dénombrement
des héritages et terres sur la juridiction
que humble et dévot Orateur frère Guy de
Keratry, religieux" profès de Benoît,
moustier et abbaye Sainte-Croix de
Qllimperlé, de l'Ordre de Saint Benoît,
Prieur de Locamand, dépendant de la dite
abbaye, tient prochement à foi et hommage
et en fief amorti du Roi notre souverain
sire, en et sous la juridiction de Conq,
Foesnant et Rosporden", savoir :
Au bourg de Logamand :
- Le lieu où demeure à présent Péronelle
Le Dizaes ;
- les maisons habitées respectivement par
Marie Le Fur, Jean Le Gloadec, Michel Le
Roux ;
- le lieu appelé vulgairement Botyliou, où
demeurent Philippe Calvez et Jeanne Le
Fur, sa femme.
Les autres biens sont éparpillés dans
la paroisse :
- André Pennec et Jeanne Le Faou tiennent
Keranmenec'h ;
- Bertrand Calvez et consorts, Stang ar
Groas ;
- Nicolas Leroy et Philippe Calvez, Pencoet;
- Daniel Caradec et consorts, Kerlenezen;
- Julien Calvez, Prat lec'h ;
- Yvon Clément, Maingraeric ;
- Jean Jezéquellou, Kermorvan ;
- Charles Jezéquellou, Kerstrat ;
- Gilles Lancien, Laingon ;
- Alain Lancien, Lanfily ;
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4. Sur la paroisse de Fouesnant :
- Boden an millour est tenu par Jean
Quilliec ;
- Le Guéou par Jean Le Lay;
- Coz Castel par Pierre an Kergoet.
L'aveu semble incomplet et les
chetrentes ne sont pas portées. Nous verrons ci-après un autre aveu très détaillé
établi lors de la Réformation générale du
domaine en 1680. Il est intéressant de
constater que trois siècles plus tard plusieurs familles sont toujours représentées
dans la commune.
Prieuré de Locamand :
Déclaration et dénombrement des
manoirs, maisons, terres, héritages, fiefs,
justices, dîmes et autres droits que tiennent
prochement et noblement du Roi notre sire
et souverain seigneur, sous les domaines et
recettes
de
Concarneau,
Foesnant,
Rosporden et Quimper, aux charges et
devoirs ci-après déclarés, les Révérends
Pères Jésuites du Collège de la dite ville de
Quimper, auquel est uni et annexé à
perpétuité le Prieuré de Locamand et ses
dépendances.
Laquelle déclaration les dits Pères Jésuites
fournissent au Roi, devant Messire
François Martineau, seigneur de Princé,
Conseiller du Roi et Maître ordinaire en sa
Chambre des Comptes de Bretagne,
commissaire-député par arrêt du Conseil
d'État et lettre patente de Sa Majesté du 3
août 1680 pour la Réformation des
Domaines de Quimper, Châteaulin,
Foesnant et autres, et Messieurs les juges
de la Cour et Siège royal de Concarneau
pour satisfaire à l'Ordonnance des
Commissaires publiée aux prônes des
grandes messes des paroisses du ressort de
la juridiction.
Desquels manoirs, héritages, droits
et choses dont la teneur suit :
Sous le domaine et recette de
Concarneau
Paroisse de Locamand
Domaines tenus par mains ou
affermés : Reconnaissent et avouent les
dits Pères Jésuites qu'ils ont et leur
appartient en fond et propriété à cause du
dit Prieuré, le manoir et appartenances
nobles nommés du Prieuré, consistant en
une grande maison, cour, vergers, jardins,
bois taillis, de haute futaie, courtils,
prairies, en la métairie et appartenances des
Gallerons, de tous temps la métairie du
Prieuré, le tout joignant ensemble, situé au
bourg de Locamand et aux environs et
contenant par fonds 20 journaux de terre,
sans y comprendre l'église prieurale et
paroissiale dédiée à Saint Amand, un petit
cimetière, ni la chapelle dédiée à NotreDame de Kergornet, qui peuvent contenir
par fonds 1/4 de journal de terre, joignant
le manoir prieural et enclavés dans les dites
appartenances ; un petit courtil proche du
bourg, dans lequel courtil qui contient par
fonds 5 cordes de terre est construit le
colombier du Prieuré ; un moulin, son pré
et issues nommé le Moulin Coz, proche de
Pont an Illis, contenant un journal de terre ;
un autre moulin nommé Moulin du Prieuré,
au bas de la montagne de Lanarhou, contenant 3/4 de journal de terre.
Il leur appartient en fonds et
propriété le village de Kerampennec, les
mazières de Kermarvail (18 journaux) près
du bourg, Kerleven, Pont lan (20
journaux), le Stivel (10 journaux), et les
mazières de Kerdanalec (5 journaux) près
de Kerampicard.
Ils ont sur tous les hommes sujets et
vassaux et choses mouvantes et
dépendantes du Prieuré droit de haute,
moyenne et basse justices, juridiction
exercée ordinairement au bourg de Locamand, ayant sénéchal, lieutenant, procu
reur fiscal, greffier, procureur postulant,
notaires, sergents et tous autres droits selon
la nature du dit Prieuré.
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6. Domaines congéables : Au bourg de
Locamand :
- Une maison nommée la terre de Charles
Guillou (1/4 dej.) : 16 sols ;
- une mazière au bourg dite terre Bolloré
(1/4 dej.) : 20 sols ;
- une maison et courtil au bourg avec un
parc (3 j 1/2) : 30 sols ;
- une maison et courtil nommée Bodillio
(1j 1/2) : 6 Livres et 2 chapons ou 20 sols
au lieu des deux chapons ;
- une mazière à Kerandréon près du bourg:
3 Livres 1 sol, 2 chapons, 3 rases de seigle,
une rase de seigle comble, droit de
champart pour chaque journal d'écobue*
payable 3 mois après la récolte sans en être
requis, à peine du triple ;
- Moguériec, proche du bourg (12 j) : 4
Livres, 3 rases de seigle et 4 chapons ;
- une autre maison proche du Pont de La
Forêt (3/4 dej) : 3 Livres ;
- une mazière Ar Kergoastin près du bourg
(10 j) : 6 rases de froment, 50 sols, 4
chapons ;
-les parcs Bolloré et Nevez (4j 1/2) : une
rase de froment, 3 Livres, 2 chapons ;
- Stang ar Men, en bas de Locamand (lj)
1/2 rase de froment ;
- une montagne nommée Lanarhou, proche
du bourg, dans laquelle sont plantées les
fourches patibulaires de la juridiction du
Prieuré (100 j) : 130 écuellées de froment,
1/2 minot de seigle, droit de champart ;
- Kerdaniou (14 j) : 1 rase de froment, 15
Livres et 2 chapons ;
- Kerstrat (12 j) : 1 minot de froment, 1 de
seigle, 1 comble de grosse avoine foulée, 4
Livres, 2 chapons ;
- une montagne nommée Kergabin (10 j) 3
rases de seigle, 24 sols, 2 chapons ;
- Lantlly (19j) : 9 Livres et 2 chapons :
- Languron (5 j) : 4 Livres et 2 chapons.
Seigneurie de ligence :
Reconnaissent les Pères Jésuites
que les manoirs, terres, maisons, héritages
et droits ci-après sont possédés prochement
et ligement au dit Prieuré à la charge de
foi, hommage, obéissance, droit de
juridiction, de chambellenage, lods, ventes,
chefrentes et autres droits ; savoir :
- Le manoir et appartenances de Chef du
Bois proche du dit bourg, consistant en un
grand corps de logis, maisons, cours,
écuries, crèches, moulin, colombier, jardins, vergers, bois de haute futaie, taillis,
rabines et métairie, ensemble contenant 6
journaux plus 130 journaux d'autres terres,
prés et bois-taillis ; lequel manoir de Chef
du Bois et appartenances est possédé par
Mr de Keramprat, Conseiller au Parlement,
auquel appartiennent encore les héritages
ci-après :
- Le manoir de Keranjun ;
- le village de Kerdalguen ou Kerampicard
et les appartenances proches du bourg ;
- le village de Kerambriec et les terres près
de Gueffren au bas de Locamand ;
- le village et appartenances de Stang ar
besque, de Kerchicot, du Poul, de Kertouars, de Kermarquer ;
- une partie des villages de Kercoray,
Keranjun, Kerisoual, Kerpella, Goulentalen, Kerdaniou ;
- le village de Keranteset ou Goulentalen,
une partie de Kerisoual, Kerphillipot, Kerlabour, Kerilliot, Kerougan, Poulmenguy,
Rosbihan ;
- une tenue à Kervénaen, deux tenues à
Langurn et Stang ar Guyader et encore le
village de Kerampage.
Les Pères Jésuites ont aussi les
mêmes droits de ligence sur :
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8. - Le manoir, prés, prairies, moulin, bois de
haute futaie, taillis terres et appartenances
de Kerdavid, possédés par le sieur de
Meslien ;
- le manoir et appartenances de Goulentalen possédé par les juges criminels de
Quimper;
- le manoir, moulin et appartenances de
Trévidiem, même sur le convenant de
Kersimonin faisant partie des appartenances possédés ci-devant par les seigneurs de
Tréana et aujourd 'hui par Messire René de
Lohéac, seigneur de Trévazec, Conseiller
du Roi ;
- le manoir de Crec 'handu (60 j) possédé
par le sieur Philippe et aujourd'hui par la
dame de Poulpiquet ;
- le manoir de Mesmeur (28 j) à la comtesse de Bienassis (au lieu du sieur de
Toulgoet) ;
- le village de Kermorvan appartenant au
sieur baron de Kermeno ;
- le village de Pencoet (15 j) sous la dame
d'Aurilly ;
- Lanbily (30 j) sous la dame de Pratelas Rosbras (40 j), jadis au sieur de Kerléano,
aujourd'hui à la dame de Pratelas.
- de même le moulin de Langouet ;
- Rosbihan (60 j) sous les seigneurs de
Keramprat, de Bienassis, et autres ;
- deux tenues à Kervenaen (15 j) sous la
dame de Pratelas, le surplus de Kervenaen
appartenant à Mr de Keramprat ;
- Kergabin (38 j) sous le sieur de Clevars partie du village de Kerisoual (14 j) aux
sieurs de Kermeno et Chef du Bois ;
- le village de Goulentalen (10 j) à la dame
de Kermorus ;
- une partie de Kerdaniou (9 j) autrefois au
seigneur de Kergoumadec'h et aujourd'hui
au sieur de Mouchy ;
- Kerbertrand (5 j) sous le sieur de
Mouchy;
- Kerilliot ou Kermabodiem (10 j) sous le
seigneur de Bienassis ;
- Gueffren (7 j) sous le sieur de Mouchy.
Il semble que certains villages ou
tenues appartenaient à des paysans qui les
exploitaient :
- Poulmenglly (58 j) à Guillallme et autre
Jézéquellou ;
- une maison et l5 j de terre aux Madoll à
Lanfily ;
- dans le même village, une terre de 28 j
aux héritiers de Jean et Mathieu Le Meur;
- encore à Lanfily, 7 j de terre ayant appartenu aux seigneurs de Tréana et aujourd'hui
aux habitants de Lanfily ;
- Kerstrad (35 j) à Mathieu Philippe ;
- Keranroué (7 j) à René Morvezen.
Reconnaissent encore les dits Pères
Jésuites tout ce qui pourrait ne pas être
rapporté de la paroisse de Locamand avec
pareils droits que ci-devant, laquelle
paroisse dépend et relève entièrement du
dit Prieuré, soit en domaine, soit en proche
fief, excepté seulement l'église, le
cimetière, la chapelle et le petit cimetière
du Penity, la maison où demeure le sieur
vicaire, son courtil, jardin et un parc qui en
dépend; se réservent cependant les dits
Pères Jésuites tous les droits qui peuvent
leur appartenir en l'église et chapelle, soit
comme recteurs primitifs, seuls seigneurs
du fief, haut justiciers, soit enfin parce qu'
elles sont toutes enclavées dans le domaine
du Prieuré.
Reconnaissent également qu'il leur
appartient dans toute la paroisse de
Locamand le droit de dîme à la dixième
gerbe ou dixième partie de tous les gros
grains qui s 'y recueillent, dont ils ont cédé
le tiers au sieur vicaire pour la portion
congrue, à charge pour lui de desservir
l'église, dire les messes d'obligation, payer
les décimes à proportion et autres charges;
que tous les hommes et vassaux non nobles
qui sont sur la dite paroisse sont obligés de
leur fener* et charroyer jusque dans le dit
manoir prieural les foins de leurs prairies.
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9. Il est ensuite précisé les limites
exactes de la paroisse, divisée en deux
parties: le haut et le bas Locamand. Les
limites du haut ayant été modifiées, il nous
paraît intéressant de les relever :
"De l'Est au ruisseau qui descend de
l'étang de Trévidiern au moulin du même
nom et à ceux de Kerdavid et Langoet, au
sud, du moulin Coz au dit ruisseau et au
Pont an lllis, à l'ouest au même ruisseau et
au chemin de Guern an Lay à Stang ar
Besque, un parc entre deux, et du nord le
long
du
dit
chemin
jusqu’aux
appartenances de Kerlou, laissant quelques parcs de Kerampage renfermés dans
les dites confrontations et qui sont de la
paroisse de Saint-Yvi, puis montant le
chemin de Stang ar Besque sur les appartenances de Kerguézennec jusqu'au ruisseau qui descend de la fontaine de Corbidou et suivant le long de ce dernier
jusqu'au dit étang."
Domaine et recette de Foesnant
Paroisse de Foesnant
- Un village nommé Le Boden avec maisons, étables, cour, aire, jardins, courtils et
issues contenant en tout 17 j et qui leur
appartient en tonds et propriété.
Domaine congéable
- Guem an Lay: 20 j de terre, tenu par
Louis Guillou, à payer par an 3 minots de
froment, 6 minots de seigle, 2 minots
combles de grosse avoine foulée, 28 Livres
10 sols et 8 chapons.
Seigneuries de ligence
- Sur le manoir du Stang, contenant sous
maisons, crèches, cour, écurie, aire, puits,
fuyes*, jardins, courtils, vergers, moulin,
rabines et issues: 4 j 1/2, plus 14 j de boistaillis et de haute futaie, y compris un petit
vivier et un étang, plus 40 J de terre et la
métairie du manoir 4 j, le tout possédé par
le sieur de Guernisac.
- Sur le moulin du Bois avec un petit pré et
4 j de bois-taillis appelé Rosambellec
donnant sur les terres de Kergaradec et de
Bodigneau et appartenant au seigneur
Comte de Bienassis au lieu du feu sieur de
Toulgoet ;
- sur le village de Kerangar (49 j) appartenant au dit Comte ;
- sur une terre nommée Coz Castel consistant en cinq parcs qui se joignent et contiennent 4 j, donnant à l'Est sur terre de
Bodigneau, au sud sur terre du sieur de
Rubien, à l'ouest sur terre au sieur de
Kerminy et au nord sur le chemin du bourg
de Foesnant à celui de Perguet et
appartenant au sieur L 'Honoré.*
Les Pères Jésuites durent fournir
des preuves que leurs droits n'étaient pas
usurpés: le dossier qu'ils formèrent
comprenait une foule de documents, certains très intéressants :
Le premier remonte à 1504 où
Pierre Le Bourgeois, Prieur de Locamand,
fait mention dans un aveu au roi du droit
de haute, moyenne et basse justices, confirmé dans des aveux de 1519, 1527, 1541
par Daniel, Abbé de Quimperlé et par Guy
Marc de Keratry , Prieur de Locamand.
Ils présentèrent également un
registre d'audiences et plaids généraux
tenus à Locamand, qui comporte les hommages rendus au Prieur de 1566 à 1576.
Dans un autre registre d'audiences et plaids
généraux tenus à Locamand de 1604 à
1626 on relève, outre les hommages rendus
au Prieur, les actes de nomination et
réception d'officiers, nominations de
tutelles, forbans*, même un arrêt de la
Cour de 1602 qui maintient le Prieur dans
ses droits de justice. On note encore plusieurs inventaires après décès par les juges
de Locamand, décrets de mariage,
informations tant civiles que criminelles,
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