2. Le « t » euphonique
On place un « t » entre un verbe qui se termine par un « e » ou un « a » (seules voyelles
possibles pour un verbe) ou par un « c » non prononcé et les pronoms sujets « il », « elle » ou
« on » qui le suivent.
Le « t » analogique s’impose souvent pour faciliter la prononciation et éviter un hiatus,
autrement dit la rencontre cacophonique de deux voyelles.
A-t-on jamais démasqué Zorro ? Peut-être galope-t-il pour me sauver.
Qui convainc-t-il ?
Ce « t » ne correspond à aucun mot : il permet juste de faire une liaison en [t]. Il s'écrit
toujours entre deux traits d'union.
ATTENTION
Inutile de mettre un « t » si le verbe se termine par « t » ou « d ».
Zorro prend-il parfois le train ou l'avion ?
Le « t » ici est superfétatoire quand la forme verbale se termine par un « d »: celui-ci ne se
prononce-t-il pas comme un « t » quand il se lie à la voyelle ?
REMARQUE
Bien placer les deux traits d'union qui encadrent « t » dans y a-t-il et ne pas en mettre entre
« y » et « a » : il n'y a jamais de trait d'union entre un verbe et le pronom qui le précède.
3. ATTENTION
Ne pas confondre ce « t » euphonique avec « t’ » (forme élidée de te). Le « t » qui résulte de
l’élision du pronom « toi », après un verbe à l’impératif ayant comme complément « en » ou
« y », est précédé d’un trait d’union, mais suivi d’une apostrophe :
Si tu n’as plus à rien à faire, va-t’en. Remets-t’en au destin.
s’en aller tu t’en vas va-t’en
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Notes de l'éditeur
Deux mots sont homophones lorsqu'ils se prononcent de la même façon, mais s'écrivent différemment. Bien sûr, leurs sens diffèrent, puisqu'il s'agit de mots distincts. Ce sont le plus souvent les mots d'une ou de deux syllabes qui ont des homophones (extraordinaire n'a pas d'homophone). Il faut donc toujours se demander lorsqu'on écrit un mot court s'il n'y a pas risque de confusion avec un autre mot. On peut parfois s'aider de mots de la même famille. Être particulièrement vigilant avec les mots faisant partie d'une expression et dont le sens n'est plus toujours perceptible.