2. DE L’ART DU RENOUVEAU
Au programme de ce 11ème numéro du Fil Retail, pas de révolution, mais des
évolutions. Pour commencer, une évolution dans le programme de fidélité
d’Intermarché que nous avons tenté d’éclaircir, et qui nous amène à nous poser
une question en tant que consommateur: la fidélité paie-t-elle encore? Toujours
dans la grande distribution, l’évolution se passe au rayon cosmétique: Géant, à
son tour, repense ses linéaires. Enfin, l’évolution s’opère aussi dans les outils
développés pour aborder de nouveaux marchés: c’est le cas de Leboncoin.fr, qui
lance son application dédiée à la revente de vêtements de seconde main.
Excellente lecture.
#11 – MAI 2016
3. #SOMMAIRE
#CONT
ACTS
BREAKING
Géant se refait
une beauté
MARCHÉ
Snacking invasion
GEEK
L’avis du public
ONLINE
Le dressing de
Leboncoin.fr
ONLINE
Mes consommateurs,
ces publicitaires
BREAKING
E.Leclerc n’est
plus banlieusard
À LA UNE
Est-ce que la
fidélité paie ?
5. enseignement : plus une évolution qu’une révolution. A quand la fidélité 2.0 ?
#ÀLAUNE#ÀLAUNE
Depuis quelques années, Intermarché offre des avantages spécifiquement liés aux habitudes d’achat du client; c’est
donc logiquement que l’enseigne met l’accent sur la fréquence des visites dans la rénovation de son programme de
fidélité. A partir de la 4ème visite mensuelle, que ce soit en magasin ou au drive, l’ensemble des avantages cumulés
est abondé de 25%. Cependant, et c’est là que le bât blesse, le bonus final restera modeste puisque plafonné à 10
euros. Le bonus général accordé sur les MDD passe lui de 5% à 10% en avantage carte sans condition de quantité
mais sur une sélection de deux marques de l’enseigne. Des avantages à priori intéressants, mais uniquement
valables dans le magasin émetteur de la carte fidélité ! Seule constante, les « communautés actives », familles
nombreuses, etc. qui bénéficient d’un bonus supplémentaire de 10% sur certains rayons. Source: Altaviawatch.
7. enseignement : un marché très juteux, jusqu’ici chasse gardée, qui promet d’être bousculé
#ÀLAUNE#BREAKING
25 ans après son départ de la capitale, E.Leclerc va ouvrir un supermarché dans le 19ème arrondissement.
L’enseigne s’étendra sur 3000m2, dont 2000m2 réservés à la surface de vente, et comporte de larges zones dédiées
au snacking et à la restauration. Après le succès du magasin de Levallois-Perret, l’enseigne réinvestit l’autre côté du
périphérique en faisant un pari culotté, celui de venir marcher sur les plate-bandes des petites enseignes dites
premium (Monoprix) et/ou de proximité (Franprix). Mais que se cache-t-il derrière cette stratégie ? L’enseigne
E.Leclerc, connue pour ses prix bas, va-t-elle relancer la guerre des prix en centre ville après celle des services qui a
sévit ces derniers temps ? Quoi qu’il en soit, ce retour en force promet une redistribution des cartes dans la bataille
de la distribution intra muros. Source: Olivier Dauvers.
9. enseignement : le snacking, un marché en forte croissance où beaucoup reste à faire
#ÀLAUNE#MARCHÉ
D’année en année, le marché du snacking affiche une croissance florissante et ce n’est pas prêt d’être fini si l’on en
croit les prévisions. Ce secteur nomade, pratique et individuel enregistre une croissance à 2 chiffres depuis 2015 et
devrait atteindre en 2019 un chiffre d’affaires de plus de 1 Milliard d’euros selon l’IRI. Cette dynamique résulte du fort
engouement pour les salades et les sandwichs, sur lesquels 90% du développement du secteur repose. On
comprend mieux pourquoi autant d’acteurs se sont poussés au portillon! Daunat, Sodebo ou encore Franprix, autant
de marques et enseignes qui ont développé leur offre de « restauration nomade ». Avec une pause déjeuner qui
tend à se raccourcir, la demande est forte et l’offre grossit – mais en se diversifiant trop peu encore. Au hasard, à
quand les formules complètes dans l’enseigne d’à côté? Source: LSA.
11. enseignement : utiliser son business model performant pour conquérir un marché à fort potentiel
#ÀLAUNE#ONLINE
Leboncoin.fr, éternel roi des bonnes affaires : qui n’a jamais recherché une voiture, une trotinette ou encore un
appartement sur la plateforme ? Et les vêtements de seconde main, y avez-vous pensé ? Car beaucoup de français
revendent leurs vieux habits sur Leboncoin.fr, qui y dédie désormais une application : Swipsi. Le site reprend la
bonne vieille recette qui a fait son succès : aucune commission n’est prélevée sur les ventes, et acheteuses et
vendeuses sont mises directement en relation pour effectuer la transaction. Notons qu’avec Swipsi, les utilisatrices
procèdent à des recherches personnalisées (en termes de taille, de pointure ou prix) et géolocalisées. Petite pépite,
un algorithme se charge de suggérer les pièces en fonction des coups de cœur des utilisatrices. Et pour une prise en
main optimale, un accès rapide à l’application sans création de compte est disponible. Source: LSA.
13. enseignement : adapter les bonnes pratiques du circuit spécialisé à la grande distribution pour relancer l’activité
#ÀLAUNE#BREAKING
Après E.Leclerc, Auchan et Carrefour, c’est maintenant au tour de Géant d’entamer sa mue au rayon parfumerie et
cosmétiques. Cette rénovation globale du concept s’effectue tant au niveau de la construction du rayon que de son
implantation dans le magasin. L’enseigne de grande distribution voit ainsi le rayon concerné placé en début de
parcours client. De plus, l’espace est valorisé autour du concept de maquillage nu : exit les blisters et bonjour les
beaux meubles mettant en avant le produit brut. Comme dans les enseignes spécialisées ? Car c’est bien là
l’ambition de Géant : devenir crédible quant à la distribution de ces produits, et capitaliser sur la fréquence de
passage dans ses points de vente. Quand on sait que la cosmétique est l’un des derniers bastions de la marge de la
grande distribution, on comprend l’intérêt d’optimiser son modèle. Source : Olivier Dauvers.
15. enseignement : une digitalisation intelligente, au cœur de l’expérience consommateur
#ÀLAUNE#GEEK
Alors que l’opinion des conseillères de vente peut être douté au moment de l’essayage, la marque de prêt à porter
Jennyfer offre désormais un service inédit à ses clientes : obtenir un avis extérieur via l’application AskAnna. À la
moindre hésitation en cabine, les clientes sont invitées à prendre leur tenue en photo sur l’un des Ipads mis a
disposition afin de l’envoyer à la communauté online. L’envoi est personnalisé avec la question qui tourmente la
shoppeuse. Moins de cinq minutes après avoir soumis les looks essayés, la cliente reçoit par mail des réponses de
la part des influenceurs et utilisateurs d’AskAnna. Réel désir de faciliter la décision d’achat ou subterfuge pour
booster les ventes et créer du trafic en magasin ? Ce qui est certain, c’est que l’on assiste à une petite révolution
dans les services proposés en boutiques. Source : Altaviawatch.
17. enseignement : redimensionner la publicité grâce à une plateforme communautaire
#ÀLAUNE#ONLINE
Famest, la plateforme sociale créée tout spécialement pour les « fashion lovers », renait de ses cendres. Le concept
est simplissime: il suffit pour l’utilisateur de prendre une photo de lui sur laquelle il taggue les marques qu’il porte, et
de la partager sur les réseaux sociaux. En fonction des « Like » récoltés, il récupère des points qui se transforment
en bons de réduction. Une aubaine pour les consommateurs, quand on sait que sur une plateforme comme
Instagram, le #ootd (Outfit Of The Day) est utilisé des millions de fois par jour! Mais quel intérêt pour les marques ?
Famest est un outil puissant avec une communauté forte et engagée. Par ailleurs, il pourrait d’ici peu fournir aux
marques un ciblage ultra précis ou encore des formats publicitaires intégrés. Les algorithmes permettent également
de proposer des articles similaires de la marque et, grâce aux données recueillies, de géocibler. Source: LSA.