1. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
SCHEMA DEPARTEMENTAL DE
GESTION CYNEGETIQUE
FEDERATION DEPARTEMENTALE DES CHASSEURS D’EURE-ET-LOIR
Maison de l’Agriculture
10 rue Dieudonné Costes – 28024 CHARTRES
Tél : 02 37 24 46 80 – Fax : 02 37 24 46 84 – email : fdc28@fdc-28.com
2. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
Sommaire
Introduction p. 1
1ère PARTIE : ETAT DES LIEUX
I – Structure et organisation cynégétique en Eure-et-Loir p. 2
I.1 – La Fédération Départementale des Chasseurs p. 2
I.1.1 – Organisation p. 2
I.1.2 – Missions de la Fédération p. 3
I.2 – Les chasseurs du département p. 3
I.3 – Organisation de la chasse dans le département p. 4
I.3.1 – Territoires de chasse p. 4
I.3.2 – Découpage biogéographique p. 7
I.4 – Les modes de chasse en Eure-et-Loir p.10
I.4.1 – le petit gibier p.10
I.4.2 – Le grand gibier p. 10
I.4.3 – Le gibier d’eau p. 10
I.4.4 – La vénerie p. 11
I.4.5 – La chasse { l’arc p. 11
I.4.6 – La fauconnerie de haut et de bas vol p. 11
I.5 – Les relations avec les autres organismes p.11
1.5.1 – La gestion administrative p.11
1.5.2 – La gestion technique p.13
1.5.3 – La gestion politique p.13
II – La Fédération et la pratique de la chasse p. 14
II.1 – Les formations dispensées par la fédération p. 14
II.1.1 – Formation { l’examen du permis de chasser p. 14
II.1.2 – Formation à la chasse accompagnée p. 15
II.1.3 – Formation des piégeurs p. 15
II.1.4 – Formation pour la pratique de la chasse { l’arc p. 16
II.1.5 – Formation { l’examen sanitaire de la venaison p. 16
II.1.6 – Formation des gardes particuliers p. 17
II.1.7 – Formation à la sécurité p. 17
II.2 – Le Brevet grand gibier de l’ADCGG p. 18
II.3 – La sécurité à la chasse p. 18
II.3.1 – Réglementation p. 18
II.3.2 – Règles de sécurité p. 18
II.3.3 – Tir des animaux p. 18
II.3.4 – Aménagements sur le terrain p. 18
II.4 – Le suivi sanitaire p. 18
III – La Fédération et les espèces p. 19
III.1 – Le petit gibier sédentaire p. 20
III.1.1 – La perdrix grise p. 20
III.1.2 – La perdrix rouge p. 25
III.1.3 – Le faisan commun p. 26
III.1.4 – Le faisan vénéré p. 30
III.1.5 – Le lièvre d’Europe p. 30
III.1.6 – Le lapin de Garenne p. 31
3. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
III.1.7 – Le blaireau p. 32
III.1.8 – La belette p.33
III.1.9 – L’hermine p.33
III.1.10 – La marte p.33
III.1.11 – Le geai des chênes p.33
III.1.12 – La pie bavarde p.33
III. 2 les oiseaux migrateurs p.34
III.2.1 – Les alaudidés et les turdidés p.34
III.2.2 – Les colombidés p.35
III.2.3 – La caille p.36
III.2.4 – Les limicoles
III.2.4.1 – La bécasse des bois p.36
III.2.4.2 – Les autres limicoles p. 37
III.2.5 – Les anatidés et la foulque macroule p.37
III.3 – Le grand gibier p. 41
III.3.1 – Le chevreuil p. 41
III.3.2 – Le cerf élaphe p. 43
III.2.3 – Le sanglier p. 45
III.4 – Les espèces susceptibles d’être classées nuisibles p. 47
III.4.1 – Présentation des espèces susceptibles d’être classé nuisible p.48
III.4.2 – La destruction à tir p. 50
III.4.3 – La régulation par battue spécifique p. 51
III.4.4 – La régulation par piégeage p.51
III.4.5 – La régulation par déterrage p.52
III.4.6 – Suivi des populations p. 52
IV – La Fédération et l’aménagement des milieux p. 53
IV.1 – Les haies à vocation cynégétique p. 53
IV.2 – Les jachères « environnement faune sauvage » p. 55
IV.2.1 – Intérêts des jachères faunistiques p. 55
IV.2.2 – Les différents types de jachères présents dans l’Eure et Loir p. 56
IV.2.3 – Les modalités de mises en place et de contractualisation p.57
IV.3 – La Fondation Nationale pour la Protection des Habitats de la Faune Sauvage
p. 59
V – La Fédération et la communication, prospective et développement p. 59
V.1 – Les moyens de communication externes p. 59
V.2 – les moyens de communication internes p. 60
V.2.1 – La revue p. 60
V.2.2 – Le site Internet p. 60
V.2.3 – L’écho de la fédé p. 60
V.2.4 – Le centre d’initiation { la nature et aux activités cynégétiques p. 60
V.3 – La prospective et le développement p. 61
V.3.1 – Les actions envers les jeunes chasseurs p. 61
V.3.2 – Le partenariat avec Hommes et Territoires p. 62
V.3.3 – Le territoire expérimental du Bois Landry p. 62
Conclusion de la 1ère PARTIE p.64
Annexes de l’état des lieux p 65
2ère PARTIE : LE PROJET CYNEGETIQUE 2009-2015 p 79
4. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
Méthodologie d’élaboration p 80
Enjeu n°1 : la pratique de la chasse et la sécurité p 81
Enjeu n°2 : le grand gibier et l’équilibre agro-sylvo-cynégétique p 83
- Prévention et gestion des dégâts p 83
- Les habitats de la grand faune p 85
- Le cerf élaphe p 86
- Le chevreuil p 88
- Le sanglier p 89
Enjeu n°3 : le petit gibier et le développement des populations naturelles p 90
- Les habitats de la petite faune p 91
- La perdrix grise p 92
- La perdrix rouge p 93
- Le faisan commun p 94
- Le lièvre d’Europe p 96
- Le lapin de garenne p 97
- Le blaireau p 98
- Les migrateurs p 98
Enjeu n°4 : La lutte contre la prédation et la déprédation p 100
Enjeu n° 5 : La communication, la formation et l’information p 102
Suivi et évaluation du schéma départemental de gestion cynégétique p 104
Annexes du projet cynégétique p 105
- Annexe 1 p 106
- Annexe 2 p 107
- Annexe 3 p 108
- Annexe 4 p 109
- Annexe 5 p 110
- Annexe 6 p 123
- Annexe 7 p 125
- Annexe 8 p 126
- Annexe 9 p 127
- Annexe 10 p 128
- Annexe 11 p 129
- Annexe 12 p 130
- Annexe 13 p 133
- Annexe 14 p 134
- Annexe 15 p 135
- Annexe 16 p 136
- Annexe 17 p 138
- Annexe 18 p 139
5. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
INTRODUCTION
La loi du 26 juillet 2000 a confié aux Fédérations Départementales des Chasseurs l’élaboration du
Schéma Départemental de Gestion Cynégétique (SDGC). Il est mis en place dans chaque
département et est établi pour une période de six ans renouvelable. La vocation du SDGC est de
gérer la faune sauvage, de participer à la préservation des milieux naturels, à l’organisation et à
l’animation des structures cynégétiques, à l’amélioration de la pratique de la chasse, à la
formation et à l’information des chasseurs. Le schéma départemental est un outil d’orientation
fonctionnel et légal, élaboré par la Fédération, qui vise à inscrire la chasse dans une perspective de
développement durable des espèces et des espaces et contribue à la politique environnementale
dans le département, en partenariat avec les acteurs de l’espace rural.
Selon les articles L.425-1 et L.425-3 du Code de l’Environnement, le SDGC est élaboré en
concertation notamment avec la Chambre d’Agriculture, les représentants de la propriété privée
rurale et les représentants des intérêts forestiers.
Ce document doit être conforme aux Orientations Régionales de Gestion de la Faune sauvage et
d’amélioration de la qualité des Habitats, arrêtées par le préfet de région.
Il est approuvé, après avis de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage, par
le Préfet qui vérifie, notamment, sa conformité aux principes de l’article L420-1 du code de
l’environnement: « La gestion durable du patrimoine faunique et de ses habitats est d’intérêt général.
La pratique de la chasse, participe à cette gestion et contribue à l’équilibre entre le gibier, les milieux et
les activités humaines en assurant un véritable équilibre agro-sylvo-cynégétique. Le principe de
prélèvement raisonnable sur les ressources naturelles renouvelables s’impose aux activités d’usage et
d’exploitation de ces ressources.
Par leurs actions de gestion et de régulation des espèces dont la chasse est autorisée ainsi que par leurs
réalisations en faveur des biotopes, les chasseurs contribuent à la gestion équilibrée des écosystèmes. Ils
participent de ce fait au développement des activités économiques et écologiques dans les milieux
naturels notamment dans les territoires à caractère rural ».
L’approbation préfectorale du schéma départemental de gestion cynégétique le rend opposable aux
chasseurs et aux sociétés, groupements et associations de chasse du département. Il constitue de ce
fait, la réglementation cynégétique pour les chasseurs.
Il comprend notamment :
Les plans de chasse et les plans de gestion,
Les mesures relatives à la sécurité des chasseurs et des non-chasseurs,
Les actions en vue d’améliorer la pratique de la chasse telles que la conception et la
réalisation des plans de gestion approuvés, la fixation des prélèvements maximum
autorisés, la régulation des animaux prédateurs et déprédateurs, les lâchers de gibier et les
prescriptions relatives { l’agrainage,
Les actions menées en vue de préserver ou de restaurer les habitats naturels de la faune
sauvage.
Le SDGC d’Eure-et-Loir est élaboré selon le plan suivant :
un état des lieux présentant l’organisation institutionnelle de la chasse dans le département,
les missions de la fédération des chasseurs (formation et sécurité), la réglementation
générale, les pratiques de la chasse dans le département, la faune sauvage chassable, les
habitats.
un projet cynégétique comprenant les enjeux, les objectifs à atteindre et les actions à mener
en faveur de la chasse et de la gestion de la faune sauvage et de ses habitats
-1-
6. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
1ère PARTIE : ETAT DES LIEUX
I – Structure et organisation cynégétique en Eure-et-Loir
I.1 – La Fédération Départementale des Chasseurs
I.1.1 – Organisation
Le conseil d’administration
La Fédération, association type loi 1901, est régie par un conseil d’administration composé de 15
membres. Ceux-ci sont répartis géographiquement dans tout le département et représentent les
sociétés de chasse communales, les chasses privées et les différents modes de chasse.
Le rôle de l’administrateur est d’être { l’écoute des chasseurs de son secteur et de représenter leurs
intérêts au sein de la Fédération des Chasseurs.
Le conseil choisit, parmi ses membres, un bureau composé d’un président, d’un ou deux vice-
présidents, d’un secrétaire, d’un trésorier et d’un trésorier adjoint.
Le service technique
La Fédération emploie des techniciens cynégétiques. Ces professionnels de la gestion de la faune
sauvage et de ses habitats ont pour mission, chacun sur un secteur, de mettre en place des
structures de gestion cynégétique adaptées aux conditions locales telles que le suivi des populations
animales, la diffusion de conseils techniques pour améliorer la biodiversité, l’apport technique sur la
réalisation d’aménagements cynégétiques, la formation et l’information des chasseurs et des non-
chasseurs et le développement des espèces cynégétiques.
Chaque technicien assiste les adhérents dans le suivi des dossiers qui lui sont confiés. Ce contact
régulier permet de savoir ce qui se passe sur le terrain tant au niveau des espèces cynégétiques, que
des chasseurs et des problèmes locaux. Dès qu’une nouveauté technique, administrative ou
réglementaire intervient, les adhérents en sont les premiers informés lors de ces contacts.
La Fédération est également au service de ses adhérents pour leur fournir et leur expliquer le
fonctionnement du matériel de régulation des prédateurs, d’agrainage du gibier, ainsi que les
diverses signalisations et matériels visant à respecter et optimiser les règles de sécurité.
Le service administratif
Le service administratif est composé de quatre secrétaires dont les missions sont les suivantes :
accueil, comptabilité, coordination de la revue fédérale, régisseur du guichet unique du permis de
chasser, gestion administrative, cartographie…
Service administratif
Président
Conseil
Bureau d’administration Directeur
fédéral
Service technique
-2-
7. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
I.1.2 – Missions de la Fédération
La Fédération Départementale des Chasseurs d’Eure-et-Loir (FDC 28) a pour objet de participer à la
mise en valeur du patrimoine cynégétique départemental et à la protection et à la gestion de la
faune sauvage ainsi que de ses habitats. Elle assure la promotion et la défense de la chasse ainsi que
des intérêts de ses adhérents.
Elle apporte son concours à la prévention du braconnage.
Elle organise la formation des candidats aux épreuves théoriques et pratiques de l’examen pour la
délivrance du permis de chasser. Elle organise également des formations ouvertes aux personnes
titulaires du permis de chasser pour approfondir leurs connaissances de la faune sauvage, de la
réglementation de la chasse et des armes.
Elle conduit des actions d’information, d’éducation et d’appui technique notamment { l’intention
des gestionnaires des territoires et des chasseurs. Elle coordonne les actions des associations
communales ou intercommunales de chasse agréées.
Elle conduit des actions de prévention des dégâts de gibier et assure l’indemnisation des dégâts de
grand gibier dans les conditions prévues par les articles L.426-1 et L.426-5 du Code de
l’Environnement.
Elle élabore, en association avec les propriétaires, les gestionnaires et les usagers des territoires
concernés, un Schéma Départemental de Gestion Cynégétique, conformément aux dispositions de
l’article L.421-7 du Code de l’Environnement.
La Fédération Départementale des Chasseurs peut exercer les droits reconnus à la partie civile en ce
qui concerne les faits constituant une infraction aux dispositions du titre II du livre IV du Code de
l’Environnement et des textes pris pour son application et portant un préjudice direct ou indirect aux
intérêts collectifs, matériels et moraux qu’elle a pour objet de défendre.
La fédération départementale des chasseurs d’Eure et Loir axe, depuis plusieurs années, ses
missions sur l’aménagement des territoires et l’amélioration des habitats de la petite faune. Elle
détient la place de leader national en superficie de jachère « environnement faune sauvage »
implantée.
Département emblématique de la perdrix grise, la fédération a concentré ces efforts sur la création
de groupement d’intérêt cynégétique en vue d’harmoniser la gestion de cette espèce.
Cette politique de gestion de la faune sauvage l’a conduit également { être précurseur dans le
développement des politiques de repeuplement des territoires à partir de souche de faisan commun
naturelle.
I.2 – Les chasseurs du département
Pour la saison 2007/2008, ce sont 15 882 chasseurs qui ont validé leur permis avec une moyenne
d’âge de 52 ans.
Pour la saison 2006/2007, la FDC d’Eure-et-Loir comptait 16 329 chasseurs. La pyramide des âges de
ces chasseurs montre un pic pour la tranche 56-60 ans, avec une moyenne d’âge de 52,2 ans.
-3-
8. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
Depuis 2001, le nombre de permis en Eure-et-Loir n’a pas cessé de chuter.
Evolution du nombre de permis en Eure-et-Loir depuis 2001
18 000
17 786
17 500
17 500
17 115
17 000 16 849
16 680
16 500 16 329
16 000 15 882
15 500
15 000
14 500
01/02 02/03 03/04 04/05 05/06 06/07 07/08
Pyramide des âges des chasseurs ayant validé sur la saison
2 500 2006/2007
Moyenne d’âge = 52,2 ans
2 000
1 500
1 000
500
0
< 16 16- 21- 26- 31- 36- 41- 46- 51- 56- 61- 66- 71- 76- 81- 86- 91-
20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95
La typologie des chasseurs du département n’est pas spécifique au département.
Le vieillissement des chasseurs est une constante nationale comme la perte progressive et continue
des permis et le faible taux de nouveaux permis.
Pour tenter d’endiguer ces tendances, la fédération doit œuvrer { promouvoir la chasse vis-à-vis des
jeunes chasseurs et des citadins, tout en facilitant l’accès aux territoires de chasse pour les
chasseurs.
I.3 – Organisation de la chasse dans le département
I.3.1 – Territoires de chasse
En septembre 2007, 4 406 territoires ont adhéré à la FDC 28 et paient une cotisation statutaire
pour bénéficier de ses services. Ils se répartissent en :
Sociétés communales de chasse
Une société ou une association de chasse (généralement au titre de la loi du 1er juillet 1901) regroupe
des détenteurs de droit de chasse mettant en commun leur territoire. Les conditions d’admission et
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9. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
d’exercice de la chasse dépendent des statuts et du règlement intérieur propre { chaque société. Le
territoire de la société communale de chasse peut couvrir tout ou une partie de la commune ; la
société est ouverte aux chasseurs de la commune, et, éventuellement à des personnes extérieures.
Dans le département, il existe 421 sociétés communales de chasse.
Territoires privés
Ils sont au nombre de 3 983 dans le département.
Associations Communales de Chasse Agréées (ACCA)
Dans le département d’Eure-et-Loir, il existe 2 ACCA : ACCA de Jouy et ACCA de Gallardon.
Les ACCA, association de type loi 1901, ont de nombreuses activités coordonnées par la FDC
(conservation de la faune et de la flore, régulation des espèces classées « nuisible », respect des
plans de chasse, développement de la faune sauvage dans le respect d’un véritable équilibre agro-
sylvo-cynégétique…).
Le territoire d’une ACCA est constitué de l’ensemble des terrains de la commune, excepté ceux :
--qui sont situés dans un rayon de 150 mètres autour de toute habitation ;
--qui sont considérés comme enclos ;
--ayant fait l’objet d’« opposition » ;
--faisant partie du domaine public de l’Etat, des départements et des communes, des forêts
domaniales ou des emprises de Réseau Ferré de France et de la SNCF.
Les ACCA sont tenues de constituer une ou plusieurs réserves de chasse communales dont la
superficie est d’au minimum un dixième de la superficie totale de leur territoire. Il s’agit de la
première mesure obligatoire de gestion de la faune sauvage.
Les forêts domaniales : la propriété et la gestion d’une forêt domaniale appartiennent { l’Etat.
En France, sa gestion est assurée par l’Office National des Forêt.
Dans les forêts domaniales, la location du droit de chasse se fait soit :
--par adjudication : une attribution au plus offrant lors d’enchères, pour une période, en générale, de
12 ans ;
--par licence de chasse annuelle : location d’une année consentie à un groupe de chasseurs ;
--par licence de chasse dirigée : accueil à la journée pour des types de chasse définis, avec un
encadrement assuré par l’Office National des Forêts.
L’Eure-et-Loir possède 72 000 ha de forêts, la forêt domaniale représente 14% de la surface boisée
(9 900 ha). Les forêts domaniales du département sont : Dreux, Senonches, Montecôt et
Châteauneuf.
Les Groupements d’Intérêt Cynégétique (GIC) (annexe 1) : tous les territoires
précédemment cités peuvent se regrouper en GIC. Sous forme d’une association régie par la loi du
1er juillet 1901, un GIC désigne un ensemble de détenteurs de droit de chasse ayant regroupé leurs
territoires contigus dans une zone géographique déterminée et sur lesquels l’exercice de la chasse
reste indépendant.
Un GIC a pour but de mettre en œuvre des règles communes de gestion sur des espèces de petit
gibier (perdrix, faisan, lièvre…). Pour être reconnu GIC par la FDC, une convention de gestion doit
accompagner les statuts de l’association. De plus, chaque adhérent à un GIC doit souscrire au
contrat de service de la FDC et s’oblige { respecter les conseils prescrits par le service technique.
En Eure-et-Loir, on dénombre 87 GIC.
-5-
10. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
Les groupements d'intérêt cynégétique en Eure-et-Loir
Légende
Epaule de Gallardon Tourelle Les voies romaines Saussaye Aqueduc Ruisseau des Fontaines Fausse Rivière Combray Bellevue Vallée de l'Aigre
Beauce Janviloise Haute Conie Bois de l'Orne Vinette Maltorne Vallée d'Avre Bruyères Paul Vialar + reverseaux Chatillonais Tour de bois Ruffin
Dauneuse Germignonville La croix Saint-Hubert Victor la Montagne Boucharville Thymerais Tour d'Alluyes Meslay Dunois Loir et ozanne08
Chapelle + Château Beauvilliers Champ à l'oiseau Trinité des Bois Boutigny Val de Voise Trois rivières Folie Faux Perche
Tillay Saints Pères Vallée de la Voise Perche Drouais Longs champs Chartres Sud Entre Perche et Beauce Langey
Pierre Saint-Marc Moulin Roguenette Marolles Graviers rouges Chemin Chartres Charentonne Sonnette Lutz-Conie
Sainte-Colombe + Conie Deux Vallées Faucherets Cloche Plateau Campagne Bailleau Marnières Sapinière Plateau de l'Aigre
La petite outarde L'Aquitaine Livier Source de l'ozanne Viqny Barrière Combray Quatre vents
Abbaye
Dolmen Harengs Grosse Pierre Royneau Clos Frênes Sud Dunois + haute vallée du Loir
Beauce et Perche
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11. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
I.3.2 – Découpage biogéographique
Les zones naturelles
Le département d’Eure-et-Loir fait partie de la région Centre. Il est traversé par 2 principaux cours
d’eau qui ont donné le nom au département : l’Eure et le Loir. Il s’étend au sud-ouest de
l’agglomération parisienne et comprend plusieurs plateaux du Bassin parisien :
--Au nord, on trouve le Thymerais et le Drouais. La présence de forêt y est importante. La
forêt de Dreux est une des forêts les plus importantes du département. Ce paysage associe les
espaces ouverts, la forêt et les vallées. Région de terres labourables avec une proportion de prairies
naturelles supérieures à celle de la Beauce, le Thymerais-Drouais est traversé par l’Eure et par
plusieurs de ses affluents.
--A l’est, la Beauce qui constitue l’essentiel du territoire de ce département. C’est un plateau
de faible altitude (130 à 200m) avec très peu de vallées. C’est une vaste plaine consacrée { la grande
culture de céréales, colza et betteraves sucrières. Défrichée depuis le Néolithique, les arbres y sont
aujourd’hui rares dans un paysage très ouvert. Dans sa partie ouest se trouve le Dunois, il s’étend de
Châteaudun jusqu’au nord du département du Loir-et-Cher.
La Beauce est traversée par de grands axes de communication comme l’autoroute A11 et la ligne du
TGV Atlantique.
--A l’ouest du département, le relief s’élève et forme les collines du Perche. Cette région est
parsemée de collines et vallons. Les bois et les prairies naturelles y sont encore nombreux. Plusieurs
rivières, affluents de l’Huisne et du Loir, arrosent le Perche. La commune de Senonches abrite une
des forêts les plus importantes d’Eure-et-Loir. Le département a, par ailleurs, bénéficié de la
création du Parc Naturel Régional du Perche.
Les zones Natura 2000
Le département d’Eure-et-Loir compte six sites Natura 2000 (carte ci-après) :
Arc forestier du perche d’Eure-et-Loir 522 ha SIC
Cuesta cenomanienne du perche d’Eure-et-Loir 350 ha SIC
Vallée de l’Eure de Maintenon à Anet et vallons affluents 752 ha SIC
Vallée du Loir et affluents aux environs de Châteaudun 1 310 ha SIC
Beauce et vallée de La Conie 71 753 ha (1) ZPS
Forêts et étangs du Perche 47 681 ha (2) ZPS
(1) (2)
96% en Eure-et-Loir et 4% dans le Loiret - 45% en Eure-et-Loir et 55% dans l’Orne
-7-
12. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
Les 6 sites Natura 2000 d’Eure-et-Loir
Forêts et étangs du Perche
Arc forestier du perche d’Eure-et-Loir
Vallée de l’Eure de Maintenon à Anet et
vallons affluents
Cuesta cenomanienne du
perche d’Eure-et-Loir
Beauce et vallée de La Conie
Site natura 2000
commune
département
région
réseau routier
zone urbaine
zone boisée
hydrographie
Vallée du Loir et affluents aux environs de Châteaudun
-8-
13. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
Les pays cynégétiques
Le département d’Eure-et-Loir est découpé en 8 pays cynégétiques établis selon les zones naturelles
et les limites des communes :
Les 8 pays cynégétiques d’Eure-et-Loir
-9-
14. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
I. 4 – Les modes de chasse en Eure-et-Loir
I.4.1 – Le petit gibier
Chasse devant soi
C’est la chasse de plaine par excellence.
La chasse avec chien d’arrêt concerne essentiellement le gibier { plumes (perdrix, bécasses, faisans).
Le chien d’arrêt prend l’émanation du gibier, l’approche, le marque et l’arrête jusqu’{ l’arrivée du
chasseur.
Battue
Des rabatteurs poussent le gibier vers une ligne de tireurs postés.
I.4.2 – Le grand gibier
Battue
C’est le mode de chasse au grand gibier le plus répandu en France. Si l’utilisation de chiens est
fréquente, la poussée silencieuse existe : le rabat est constitué de personnes qui avancent
lentement, en silence et sans chien. Enfin, la battue peignée consiste à aligner deux rangées de
rabatteurs qui s’avancent l’une vers l’autre pour se croiser, sans s’arrêter, au milieu de l’enceinte.
Chasse à l’affût
On se dissimule dans des secteurs fréquentés par les animaux. Ce mode de chasse permet
l’identification précise de l’animal. Cette chasse se pratique souvent du haut d’un affût (mirador).
Chasse à l’approche
A pied, on recherche et on approche le gibier. Le chasseur explore un territoire, seul, en silence et à
bon vent, pour parvenir { portée de tir d’un animal.
Recherche au sang
La recherche au sang est une activité cynégétique qui s'est beaucoup développée en France depuis
les années 80. Le chien de sang est spécialement dressé pour prendre la piste d'un animal blessé. Il
peut la suivre sur plusieurs kilomètres, sans prendre le change avec celles d'autres animaux. Une
recherche fructueuse (environ un tiers des recherches engagées) permet de retrouver un animal
mort ou blessé.
Deux associations françaises regroupent les conducteurs de chiens de rouge : l’Union Nationale des
Utilisateurs des Chiens de Rouge (UNUCR) et l’Association pour la Recherche du Grand Gibier Blessé
(ARGGB).
En Eure-et-Loir, les conducteurs de chiens de sang sont au nombre de 6.
I.4.3 – Le gibier d’eau
Chasse à la botte
On prospecte les zones humides en essayant de surprendre le gibier d’eau. C’est l’équivalent de la
chasse devant soi en plaine.
Chasse à la passée
On se cache l{ où le gibier d’eau passe le matin et le soir. Tôt le matin ou le soir au crépuscule, le
chasseur se dissimule à proximité du passage présumé des canards, entre les zones de repos et de
gagnage. Un chien de rapport est souvent indispensable.
- 10 -
15. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
I.4.4 – La vénerie
Ce sont les chiens qui chassent le gibier, « appuyés » par les veneurs. On distingue la grande vénerie
qui se pratique à cheval, la petite vénerie qui se pratique à pied et la vénerie sous terre. La grande et
la petite vénerie (chasse à courre) consistent { prendre les animaux avec la seule aide d’une meute
de chiens. La chasse à courre est très ancienne.
--La grande vénerie : elle concerne le cerf, le chevreuil et le sanglier. Elle est pratiquée par
des équipages de veneurs, sous la direction d’un « maître d’équipage ». Les chiens utilisés en grande
vénerie sont des grands chiens courants. La meute est toujours spécialisée sur l’espèce de gibier
recherchée.
L’Eure-et-Loir possède un équipage de vénerie du cerf.
--La petite vénerie : elle se pratique surtout sur le lièvre, le renard et le lapin. Le veneur est
{ pied. Cette chasse demande beaucoup d’expérience et d’endurance. Les chiens sont de taille
moyenne. Le veneur suit ces chiens { la course, les fait chasser et n’utilise pas d’arme.
En Eure-et-Loir, il existe un équipage de petite vénerie.
--La vénerie sous terre : la vénerie sous terre, ou chasse sous terre, ou encore déterrage,
consiste à capturer renards, blaireaux et ragondins dans leur terrier. Le chien s’introduit dans le
terrier de l’animal, il lui faut le découvrir, le poursuivre et le mettre { l’accul. Les aboiements du chien
vont permettre de suivre ses évolutions sous terre et de localiser sa position lorsque l’animal sera
tenu au ferme. La mise { l’accul va permettre de creuser en direction de la galerie où se situent les
chiens, il est rare que la première tranchée ouverte soit la bonne. L’environnement sera remis en
état par l’équipage, les terriers seront rebouchés et refaits { l’identique.
Toutes les actions, effectuées par les équipages de vénerie sous terre, sont menées bénévolement.
En Eure-et-Loir, une trentaine d’équipages sont inscrits { l’Association Départementale fondée en
2001.
I.4.5 – La chasse { l’arc
C’est une chasse silencieuse. Elle exige une bonne condition physique et une grande connaissance
du gibier et de son habitat. Elle nécessite une grande patience. C’est en effet { quelques mètres
seulement qu’il faut approcher le gibier avant de décocher une flèche. On chasse { l’affût ou {
l’approche. Tous les types de gibiers peuvent être chassés { l’arc. Cette chasse tend { se développer.
Dans le département, c’est environ une centaine de personnes qui pratiquent la chasse { l’arc.
I.4.6 – La fauconnerie de haut et de bas vol
C’est l’art de prendre un gibier sauvage dans un milieu naturel avec des oiseaux affaités. Ce mode de
chasse date de la haute Antiquité et serait un héritage des arabes selon certains historiens.
En Eure-et-Loir, quatre personnes pratiquent cette chasse.
I.5 – Les relations avec les autres organismes
La gestion de la chasse, de la faune sauvage et de l’environnement nécessite et oblige dialogue et
concertation avec différents organismes. Ces relations sont de trois types ; administrative,
technique ou politique
I.5.1 - Gestion administrative :
La gestion administrative a lieu en collaboration avec la Préfecture et son service chasse, délégué à
la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt (DDAF).
Les contacts sont réguliers et permettent une gestion optimale de l’ensemble des dossiers
cynégétiques départementaux.
- 11 -
16. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
La fédération des chasseurs et la DDAF d’Eure et Loir ont mis en place un système de gestion des
plans de chasse « grand gibier » performant et efficace. Il est basé sur la numérisation des plans de
chasse. Cette gestion s’appuie sur une cartographie précise et détaillée des différents territoires.
La numérisation présente les avantages suivants :
elle permet d’affiner la gestion du Plan de Chasse « Grand Gibier » qui nécessite la prise en
compte de caractéristiques géographiques des territoires :
homogénéité ou hétérogénéité,
surface réelle,
visualisation des doublons.
de ce fait, elle rend les attributions plus équitables entre tous les demandeurs puisque les
cartes numérisées permettent de :
visualiser sur un écran les surfaces de bois et de plaines, réelles et actualisées,
éviter les doubles déclarations,
lier chaque demande de plan de chasse à sa propre carte,
prendre en compte les haies et linéaires de bois.
Ainsi la DDAF et la fédération ont mutualisé leurs moyens techniques et humains afin de gérer les
quelques 1850 demandes de plan de chasse « grand gibier ».
D’autre part, pour renforcer le dialogue et la concertation avec tous les acteurs locaux et
départementaux de la chasse, plusieurs instances de concertation ont été mises en place.
De la demande de plan de chasse { l’attribution les différentes étapes de consultation et de
concertation sont :
- courant mars : réunions inventaires « Chevreuil » pour l’ensemble des massifs « chevreuil »
- début avril : Pré commission d’évaluation de l’enveloppe globale par massif,
- fin avril : pré-commissions d’attribution individuelles par territoire et par massif
- début mai : Commission d’attribution
- fin mai : expédition des Arrêtés individuels (avec bilan/demande pour l’année prochaine) par
la DDAF après validation par la Commission Départementale de la Chasse et de la Faune
Sauvage.
- fin juin : commission recours
Cette gestion optimisée des plans de chasse « grand gibier » donne toute satisfaction, c’est la raison
pour laquelle la DDAF et la fédération des chasseurs souhaite reproduire cette méthode pour les
plans de chasse « petit gibier ».
Le partenariat avec la DDAF s’étend également { d’autres dossiers, comme la gestion des dégâts de
« grand gibier » ou le classement des espèces dites nuisibles. Dossiers très sensibles, ils nécessitent
une concertation étroite entre toutes les parties. C’est pourquoi, la fédération des chasseurs et la
DDAF tendent à renforcer le dialogue sur le terrain en réunissant agriculteurs et chasseurs au niveau
local pour prévenir et gérer les dégâts. Le cas échéant, la DDAF peut faire appel aux lieutenants de
louveterie pour réguler les populations, après avis de la fédération. Cependant, il est à noter que
l’effort de dialogue évite la plus part du temps le recours aux battues administratives.
La direction départementale de l’agriculture et de la forêt est le premier partenaire de la fédération.
Les instances de concertation et de dialogue mis en place entre les deux structures sont efficaces et
permettent une bonne gestion des différents dossiers liés à la chasse
- 12 -
17. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
I.5.2 - la gestion technique
Cette gestion fait l’objet de contacts réguliers avec l’Office National de la Chasse et de la Faune
Sauvage (ONCFS), l’association des lieutenants de louveterie, l’Office National des Forêts (ONF) et
les Services Vétérinaires.
Visant à optimiser la gestion de la faune sauvage et de ses habitats, ce partenariat se fait sous la
forme d’actions communes (comptage, baguage, suivi sanitaire, etc.) et de mutualisation des
moyens humains.
La fédération et l’ONCFS assurent ensemble des missions de suivi et de gestion des populations
(bécasse des bois, anatidés turdidés, colombidés d’eau, etc..) au travers de la mise en place et du
respect des outils de gestion des populations animales.
Les lieutenants de louveterie, assermentés pour six ans par le préfet, remplissent des missions de
service public de régulation des populations et de répression du braconnage. Au contact direct avec
le terrain et les chasseurs, ce sont des partenaires incontournables de la fédération. Associés dans la
mise en place des plans de chasse « grand gibier », ils participent activement et efficacement à la
régulation des espèces classées « nuisible » par le biais de battues spécifiques (renards,) ou de
battues administratives de régulation des populations de sangliers.
En Eure-et-Loir, depuis 2007, les lieutenants de louveterie et la fédération des chasseurs assurent
une mission de santé publique par l’intermédiaire du conseil général et de l’Entente Rage et Zoonose
(ERZ), organisme proche de l’AFSA (Agence Française pour la Sécurité des Aliments).
La fédération des chasseurs et les lieutenants de louveterie sont chargés de la mise en place du
protocole scientifique de recherche de l’échinococcose alvéolaire sur le renard dont les effets sont
particulièrement néfastes pour l’homme. Ce protocole consiste à prélever 100 renards sur
l’ensemble du département, découpé en autant de carrés de 8km de côté. En 2007, 47 renards ont
été prélevés pour analyse. Aucun résultat n’est encore connu.
I.5.3 - la gestion politique :
Les partenaires institutionnels et politiques sont nombreux.
De la chambre d’agriculture au conseil général, en passant par les syndicats agricoles, forestier,
l’association des producteurs de petit gibier, et l’ensemble des associations cynégétiques
départementales (L’Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier, l’Association
Départementale des Chasseurs de Petit Gibier, l’Association des Chasseurs de Gibier d’Eau, le Club
des Bécassiers, l’Association des Jeunes Chasseurs, l’Association de la Fauconnerie, la Vénerie,
l’Association des Piégeurs agréés, l’Association des Gardes Chasse particuliers, l’Association des
Lieutenants de louveterie, les conducteurs de chien de sang (UNUCR), l’Association de Recherche du
Grand Gibier Blessé (ARGGB), l’Association des déterreurs, l’Association des Chasseurs { l’Arc et
l’Association Gestion Et Faune Sauvage 28), la fédération des chasseurs est l’interlocuteur de tous.
Elle doit garantir le respect des intérêts de la chasse, de la diversité des modes de chasse. Elle doit
également s’assurer de la bonne gestion des espèces et des espaces tout en prenant en compte les
attentes et les intérêts de l’agriculture et de la forêt.
Pour cela, les échanges sont nombreux.
Du contact « terrain » entre agriculteurs et techniciens de la fédération, aux commissions
départementales en passant par les réunions locales, la fédération des chasseurs tend à optimiser
son partenariat avec la profession agricole.
La fédération siège au sein de la chambre consulaire d’agriculture. Elle est associée aux politiques
départementales par le biais de convention signée avec le conseil général et la chambre
d’agriculture pour la reconquête de la qualité de l’eau et par la charte départementale sur
l’environnement.
- 13 -
18. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
La fédération des chasseurs joue donc un rôle essentiel de médiation, de concertation et de
négociation avec l’ensemble des partenaires départementaux.
Les sujets sont multiples, les enjeux forts et les attentes parfois opposées, c’est pourquoi, le dialogue
et l’écoute doivent prévaloir.
II – La Fédération et la pratique de la chasse :
II.1 – Les formations dispensées par la fédération
II.1.1 – Formation { l’examen du permis de chasser
La Fédération assure la gestion administrative et la formation en vue de l’examen du permis de
chasser. La mission administrative consiste à assurer la gestion et le suivi des convocations aux
formations obligatoires et en partie { l’examen. La formation est composée de cours théoriques et
pratiques obligatoires.
Il est organisé environ sept sessions d’examen par an.
Les notices explicatives et les formulaires d’inscription aux formations et examens sont disponibles {
la Fédération. Suite à son inscription, le candidat est personnellement convoqué à une session de
formation théorique suivie d’une formation pratique.
La formation théorique se déroule à Chenonville, une journée complète, le samedi ou parfois en
semaine.
Lors de cette journée de formation théorique, les thèmes suivants sont abordés :
- Connaissance de la chasse en France : organisation de la chasse, législation, armes et
munitions, sécurité et modes de chasse ;
- Connaissance des espèces et de leur gestion : espèces chassables (gibier sédentaire de
plaine et de bois, gibier de passage, gibier d’eau et gibier de montagne) et protégées
(mammifères, oiseaux aquatiques et oiseaux non aquatiques) ;
- Questions éliminatoires ;
- Examen blanc.
Seuls les candidats ayant suivi la formation théorique seront convoqués à la formation pratique. Elle
dure 1h30 à Brou au terrain « Vouzelaud » et se déroule en semaine ou le samedi par groupe de deux.
Elle est composée de cinq ateliers :
- maniement individuel des armes en salle ;
- évolution sur le parcours avec franchissement d’obstacles ;
- parcours de chasse à tir à blanc (3 ateliers) ;
- la fosse (tir réel) (7 plateaux) ;
- Tir au sanglier courant/battue grand gibier (tir à la carabine)
A l’issue de ces deux formations obligatoires, le candidat est dans un premier temps convoqué à un
examen théorique. Pour être reçu, il doit obtenir 16 bonnes réponses minimum sur 21 et ne pas avoir
fait d’erreur sur la question éliminatoire. En cas d’échec, le candidat a la possibilité de se représenter
{ l’examen de la session suivante. Cet examen théorique est suivi, en cas de réussite, d’un examen
pratique au cours duquel un examinateur de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage
(ONCFS) note son comportement durant tout le parcours. En cas d’échec, le candidat a la possibilité
de se représenter { l’examen de la session suivante.
Les formations et l’attestation de réussite { l’examen pratique ont une validité de 18 mois.
Depuis 2003, le nombre de personnes s’inscrivant au permis de chasser dans le département oscille
autour de 240 candidats par an.
- 14 -
19. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
Nombre de candidats s'inscrivant au permis de chasser par année
500 476
450
400
350
300
262 270
250 223 224
216
200
150
100
50
0
2002 2003 2004 2005 2006 2007
Le taux de réussite à l’examen théorique du En 2003, année de mise en place de l’examen
permis de chasser en Eure-et-Loir est en pratique du permis de chasser, le taux de
légère augmentation depuis 2002 pour réussite était élevé (96%). De 2004 à 2007, le
atteindre en 2007 environ 90% de réussite. taux se stabilise autour de 80%.
Taux de réussite à l'examen théorique du Taux de réussite à l'examen pratique du
permis de chasser permis de chasser
100 88,7 90 100 96
75,5 83,5 79,5
80 71 79 78,3
71 80
64
60 60
40 40
20 20
0 0
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2002 2003 2004 2005 2006 2007
II.1.2 – Formation à la chasse accompagnée
La chasse accompagnée, mise en place depuis 2004, permet de s’initier { la chasse, avec une arme
pour deux, dès l’âge de 15 ans et gratuitement pendant un an après une formation pratique, aux
côtés d’un parrain détenteur du permis de chasser depuis plus de 5 ans, validé pour l’année en cours.
La formation pratique est identique { la formation pratique de l’examen du permis de chasser.
Depuis 2004, 134 candidats ont été formés :
Année Nombre de candidats formés
2004 22
2005 32
2006 39
2007 41
II.1.3 – Formation des piégeurs
La Fédération organise régulièrement des stages de formation de piégeurs agréés. Ceux-ci, d’une
durée de deux jours, ont lieu à Chenonville.
Le programme porte sur la biologie des espèces prédatrices, la connaissance du matériel, la
réglementation du piégeage et les techniques de capture.
Les cours théoriques sont complétés par une formation pratique sur le terrain.
- 15 -
20. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
Le personnel de la Fédération est au service des adhérents pour les tenir informés des changements
pouvant intervenir dans le piégeage (changements d’ordre juridique et changements de matériels).
Le tableau ci-dessous indique le nombre de candidats qui ont suivi la formation piégeage durant les
quatre dernières années.
Année Nombre de candidats formés
2004 88
2005 99
2006 108
2007 68
II.1.4 – Formation pour la pratique de la chasse { l’arc
Cette formation a été instaurée par arrêté ministériel en date du 15 février 1995, et modifiée le 7
février 2003, au moment de la légalisation de ce mode de chasse. Pour pouvoir chasser { l’arc, le
candidat doit être titulaire du permis de chasser et suivre une formation obligatoire dispensée par la
Fédération depuis 2006.
Une journée de stage est organisée par an à Chenonville.
Les thèmes suivants sont abordés : --La réglementation spécifique { la chasse { l’arc ;
--La connaissance du matériel autorisé à la chasse ;
--Et une initiation aux techniques de tir sur cibles 3D.
En Eure-et-Loir, ce sont 137 personnes qui ont été formées depuis 1996.
Année Nombre de candidats formés
1996 9
1997 37
1998 2
1999 4
2000 2
2001 9
2002 5
2003 10
2004 13
2005 12
2006 18
2007 16
Les dispositions de la loi chasse de 2000 préconisent la participation des associations spécialisées. A
ce titre, l’Association des Chasseurs { l’Arc d’Eure-et-Loir (ACAEL) apporte la contribution bénévole
de ses instructeurs dans le cadre de la formation obligatoire.
Afin de compléter cette formation obligatoire et d’apporter aux futurs chasseurs { l’arc des
connaissances plus approfondies et une compétence accrue, l’ACAEL propose une formation
complémentaire de la Fédération Française des Chasseurs à l’Arc. Cette formation a lieu avec l’aide de
la FDC 28 qui met les locaux de son centre cynégétique { disposition de l’ACAEL. Elle se présente
sous forme d’ateliers concernant les points suivants : réglage de matériel, pose de tree-stands,
camouflage, techniques de chasse, techniques de tir, placement des flèches, affûtage, sécurité,
connaissances cynégétiques (biologie, éthologie).
II.1.5 – Formation à l’examen sanitaire de la venaison
L’arrêté sur l’hygiène de la venaison, qui retranscrit les règlements européens est applicable depuis
le 1er juillet 2007 en ce qui concerne la traçabilité du gibier. Depuis fin 2007, la Fédération assure, la
16
21. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
formation des responsables de chasse aux examens sanitaires en vue de la cession de la venaison
des grands animaux. Les sessions ont lieu à Chenonville et durent une demi-journée.
Les imprimés d’inscription aux formations et examens sont disponibles { la Fédération. Suite { son
inscription, la personne est convoquée à une session.
La formation se déroule en trois parties :
--Une première partie (obligatoire) concernant la législation applicable.
--Une deuxième partie (obligatoire) au cours de laquelle sont abordés :
- Les techniques d’éviscération du grand gibier (les bonnes pratiques et les gestes {
ne pas faire) ;
- L’examen initial du gibier sauvage : exemples en images d’organes rouges sains
(trachée, œsophage, poumon, foie, cœur) et de carcasses conformes de ruminants
et de suidés ; puis les anomalies sur organes et sur carcasses de ruminants, suidés,
lagomorphes et oiseaux.
--Et une troisième partie (non obligatoire) sur la manipulation d’organes rouges.
A l’issue de ce stage, la personne formée est apte { assurer sur son territoire l’examen initial de la
venaison en vue de la cession à un établissement public ou privé.
En 2007, sur un total de 7 séances, 350 personnes ont suivi la formation { l’examen sanitaire de la
venaison.
II.1.6 – Formation des gardes particuliers
La formation, destinée aux gardes particuliers en vue de leur agrément, en application du décret et
de l’arrêté du 30 août 2006, se déroule sur trois demi-journées obligatoires (18 h).
Le programme de la formation est le suivant :
- Notions juridiques de base ;
- Droits et devoirs du garde particulier ;
- Déontologie et techniques d’intervention ;
- Notions d’écologie appliquées { la protection et à la gestion du patrimoine
faunique et de ses habitats ;
- Réglementation de la chasse ;
- Connaissances cynégétiques nécessaires { l’exercice des fonctions de garde-chasse
particulier ;
- Conditions de régulation des espèces classées nuisibles.
Au cours de la première session, fin octobre 2007, 30 personnes ont suivi la formation.
II.1.7 – Formation à la sécurité
La formation à la sécurité a été proposée à tous les demandeurs de plan de chasse du département.
Quatre sessions ont été faites pour former les personnes volontaires.
La formation est composée d’une succession de reportages présentés par les représentants de
l’Association des Chasseurs de Grand Gibier, les conducteurs de chiens de sang (UNUCR),
l’Association de Recherche du Grand Gibier Blessé (ARGGB) et la Fédération des Chasseurs. Les
différents reportages portent sur les thèmes suivants :
--Evolution des accidents de chasse ;
--Le droit et les responsabilités du chasseur ;
--Organisation de battues et chasses en groupe ;
--Les points fondamentaux du comportement du chasseur en battue ;
--Armes et maniement ;
--Les aménagements sur le terrain ;
--La conduite { tenir en cas d’accident ;
--Témoignage d’une victime d’accident.
17
22. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
II.2 – Le Brevet Grand Gibier de l’Association Départementale des Chasseurs de
Grand Gibier :
En Eure-et-Loir, depuis 1995, l’Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier organise,
tous les ans, des séances de formation suivies d’un examen que 526 candidats ont passé avec succès.
Le brevet Grand Gibier comporte deux épreuves : une épreuve de tir sur cible fixe et sanglier
courant, au stand de l’Armurerie Vouzelaud, et une épreuve théorique de contrôle de connaissances
comportant deux degrés.
II.3 – La sécurité à la chasse
II.3.1 – Réglementation
- Chaque chasseur doit être muni de son permis de chasser validé (permis national ou
départemental avec le timbre grand gibier), d’une assurance « responsabilité civile ».
- Le tir à balle ou { l’arc du grand gibier est obligatoire.
- Les armes doivent être transportées, déchargées et démontées, ou déchargées et placées sous
étui.
- Dans le but d’assurer une plus grande sécurité, le port d’un au moins des accessoires suivants est
obligatoire : baudrier, brassards, tour de chapeau ou casquette fluorescents, pour les rabatteurs et
les postés lors de l’organisation des chasses en battue au grand gibier. Cette mesure s’applique aux
participants directs ou indirects à la chasse au grand gibier.
- L’utilisation des téléphones mobiles est interdite en action de chasse.
II.3.2 – Règles de sécurité
Avant chaque chasse collective, les gestionnaires et organisateurs de chasse doivent informés les
chasseurs et les invités sur les règles de sécurité (emplacement des postés, règles de tir, sonnerie,
etc)
Ces règles sont rappelées en annexe n°2.
II.3.3 – Tir des animaux
- En ce qui concerne les animaux soumis au plan de chasse, le tir de l’animal doit être
immédiatement suivi de son annonce taïautée si le tireur pense l’avoir atteint.
- L’animal doit être tiré isolé, jamais dans une harde.
- Retirer toujours le même animal si le tireur pense avoir manqué au premier coup.
- Les jeunes ne doivent être tirés, pour une meilleure identification, que s’ils sont avec leur mère.
II.3.4 – Aménagements sur le terrain vis-à-vis des autres usagers
Des panneaux de signalisation de grand modèle (60 x 80 cm) sont positionnés sur les chemins privés
et ruraux, sur tréteaux ou au milieu des voies. Deux panneaux sont disposés à 100 m du site, des
deux côtés de la route avec éventuellement un rappel 50 m plus loin.
II.4 – Le suivi sanitaire
Créé en 1986 par l’Office National de la Chasse, le réseau SAGIR est le système de surveillance
sanitaire de la faune sauvage nationale. Son premier objectif est la mise en évidence des principales
causes de mortalité de la faune (épizooties, intoxications…) afin de proposer des mesures pour
éliminer ou en réduire l’impact.
Le réseau SAGIR est basé sur un partenariat entre les Fédérations Départementales des Chasseurs,
les Laboratoires Départementaux d’Analyses ou les Laboratoires Vétérinaires Départementaux
18
23. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
(LDA/LVD), l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA-Nancy), des laboratoires
spécialisés et l’ONCFS.
En cas de découverte d’un animal mort ou mourant, si le cas est justifié, la Fédération se charge
d’acheminer celui-ci vers le Laboratoire Régional d’Analyses pour effectuer une autopsie. La
demande doit être formulée par le détenteur du droit de chasse adhérent à la Fédération.
En cas de doute de maladie infectieuse, il est préférable de faire appel à la Fédération pour la
collecte et le transport des animaux morts.
Les appelants, destinés { la chasse au gibier d’eau et devant faire l’objet d’un suivi sanitaire, sont
manipulés par des techniciens de la Fédération spécialement formés.
Une copie du résultat de l’analyse est adressée au détenteur du droit de chasse de l’endroit d’où
provient l’animal.
Une autre copie est ensuite transmise au réseau SAGIR. La mission de ce réseau est de suivre l’état
sanitaire des animaux de la faune sauvage et, en cas d’empoisonnement ou d’épizootie, d’alerter les
autorités concernées.
III – La Fédération et les espèces
Afin de gérer au mieux les espèces présentes dans le département, différents moyens de gestion
peuvent être appliqués :
Plan de chasse (PC)
Le plan de chasse détermine le nombre minimum et maximum d’animaux { prélever sur les
territoires de chasse (Article L.425-6 du Code de l’Environnement). Obligatoire pour la chasse de
tous les cervidés, le plan de chasse ne peut cependant être institué, sur tout ou partie du
département, pour le sanglier qu’après avis de la Fédération Départementale des Chasseurs. Il s’agit
par conséquent d’une option qui est ouverte { chaque département.
Conformément à la loi, les Fédérations Départementales des Chasseurs ont adopté une politique de
prévention des dégâts mais également de leur financement par le biais des plans de chasse.
Les plans de chasse sont également un outil de gestion des espèces de petits gibiers.
La fédération a mis en place un plan de chasse départemental sur la perdrix grise afin de gérer au
mieux les prélèvements en fonction des comptages de printemps et du niveau de reproduction de
l’année.
Des plans de chasse « faisan commun » sont également mis en place sur les unités de gestion qui ont
entrepris des mesures de repeuplement. Ces plans de chasse avec marquage restreignent les
prélèvements en fonction des résultats de comptage et d’échantillonnage d’été. Au cours des trois
premières années de repeuplement avec lâchers de faisandeaux, le plan de chasse interdit tout
prélèvement. Le plan de chasse est l’outil indispensable { la réussite de ces mesures.
Sur certains territoires du département, la fédération, à la demande des gestionnaires, a instauré
des plans de chasse « lièvre » avec marquage. Ces plans de chasse ont pour objectif de gérer au
mieux les populations de lièvre. Certains attributaires de ces plans de chasse se sont vus imposé des
minima de prélèvements obligatoires afin de réguler des populations de lièvre parfois trop
abondantes.
Plan de gestion cynégétique approuvé (PGCA)
Le Plan de Gestion Cynégétique Approuvé a été institué par un arrêté ministériel du 19 mars 1986. Il
apparaît en fait comme le moyen juridique complémentaire de mise en œuvre d’une gestion
commune appliquée { plusieurs territoires contigus dans le cadre d’un Groupement d’Intérêt
Cynégétique. A l’initiative des Groupement d’Intérêt Cynégétiques, il fait l’objet d’une approbation
par le Préfet. Il est opposable aux différents détenteurs du droit de chasse qui l’ont mis en place et
accepté. Néanmoins, il n’est pas opposable aux tiers.
19
24. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
Le Plan de Gestion Cynégétique Approuvé a une durée maximale de six ans renouvelable. Il est
accompagné d’une convention de gestion dans laquelle figurent :
--Les objectifs d’aménagement ;
--La détermination de l’effectif ;
--La détermination du prélèvement ;
--Les projets de communication tendant à accroître la superficie du GIC.
Si le plan de gestion cynégétique approuvé est accepté, le Préfet institue un plan de chasse dans les
limites administratives du projet et classe en Plan de Gestion Cynégétique Approuvé les
Groupements d’Intérêt Cynégétique concernés. Ces derniers ne seront pas soumis au plan de chasse
mais devront suivre scrupuleusement le plan de gestion cynégétique approuvé. Les Groupement
d’Intérêt Cynégétique doivent rendre compte annuellement (en juin) du bilan de leurs actions
(aménagement, dénombrement de la population…).
Les territoires non adhérents au Groupement d’Intérêt Cynégétique, ne dépendent pas du plan de
gestion cynégétique approuvé, sont par conséquent, soumis au plan de chasse.
En Eure et Loir, les Plans de Gestion Cynégétiques Approuvés sont mis en place sur la perdrix grise,
le faisan commun et le lièvre.
Plan de gestion (PG)
Le champ du plan de gestion est bien distinct du Plan Gestion Cynégétique Approuvé. Tout d’abord,
il est d’initiative fédérale et il est repris dans l’arrêté préfectoral de la campagne de chasse, ce qui lui
assure une portée juridique assez considérable. En second lieu, le plan de gestion ne pourra
concerner qu’une espèce qui ne relève pas du plan de chasse dans la zone considérée.
Plus souple dans sa mise en place et dans ses actions de gestion, la plan de gestion est un outil à
développer pour la gestion des espèces que ce soit pour développer ou réguler une population.
III.1 – Le petit gibier sédentaire
III.1.1 – La perdrix grise (Perdix perdix)
Présentation générale
La perdrix grise fait partie de l’ordre des galliformes. On peut la rencontrer dans presque tous les
pays d’Europe. Elle est présente dans les deux tiers nord de la France et dans les Pyrénées. Elle vit en
couple ou parfois en trio en fin d’hiver et au printemps et en groupes appelés compagnies le restant
de l’année. Ces groupes correspondent { une ou plusieurs familles rassemblées.
Les perdrix grises consomment essentiellement des végétaux que ce soit des feuilles ou des graines
de plantes cultivées ou non, selon leur disponibilité. Il n’existe pas de préférences alimentaires bien
établies
La femelle pond une quinzaine d’œufs. La plupart des éclosions ont lieu entre la mi-mai et la mi-
juillet. Les poussins sont insectivores pendant les quinze premiers jours de leur vie.
Ces oiseaux fréquentent principalement les grandes plaines céréalières de la moitié nord de la
France. Ils sont très inféodés à la culture des céréales à paille dont ils recherchent plus
particulièrement les bordures pour nicher. Ils n’aiment pas les zones trop boisées, trop humides ou
très herbagères. L’habitat le plus favorable est une mosaïque de cultures diversifiées, avec au moins
un tiers de céréales d’hiver, des chemins enherbés et quelques zones de refuge telles que des
buissons ou des petits boqueteaux.
Son avenir : l’aire de répartition, au niveau national, de la perdrix grise n’a pas considérablement
diminué depuis le début du siècle. Par contre, il semble bien qu’il y ait un déclin général des effectifs
reproducteurs, surtout ces dernières années.
Il est confirmé que la mortalité des poules est souvent trop élevée durant le printemps et l’été, en
particulier pendant la période de nidification, pour permettre la croissance des populations.
20
25. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
L’essentiel de cette mortalité des poules est dû { la prédation, les pratiques agricoles n’intervenant
que très faiblement à cette période sur des oiseaux adultes.
La mortalité des poules peut être limitée :
--par une régulation suffisamment intensive des carnivores pour en réduire significativement
l’abondance ;
--par la mise en place de bosquets, de buissons et de cultures ou jachères offrant un couvert haut.
Les pertes de nid résultent essentiellement et à parts égales de la mort de la poule, de la
prédation du nid et des pratiques agricoles. Les poules sélectionnent les linéaires tels que talus,
fossés, haies… et les céréales pour faire leur premier nid, de préférence { moins de 50 m d’un chemin
et avec une grande diversité de cultures à proximité.
La nidification peut être favorisée :
--en morcelant les parcelles de céréales et en les bordant de bandes d’herbe basse ;
--en sauvegardant les nids dans les linéaires par un piégeage intensif et une fauche d’entretien
tardive ou bien en évitant la nidification dans ce type de milieu par une fauche précoce ;
--s’il n’y a pas d’irrigation des céréales sur 50 m de large le long des chemins et bandes d’herbe.
La forte mortalité des jeunes intervient pour l’essentiel dans les deux à quatre premières
semaines suivant l’éclosion. Les jeunes survivant le mieux sont ceux qui sont issus de nids situés dans
les céréales ou dans des couverts de type jachère, et ceux qui disposent d’un couvert de type jachère
à proximité.
La survie des jeunes peut être favorisée par l’implantation de milieux riches en insectes tels que des
jachères environnement faune sauvage, en veillant { bien les répartir sur l’ensemble du territoire.
Aire de répartition dans le département d’Eure-et-Loir
La perdrix grise est présente partout dans le département. La région agricole la plus riche en perdrix
est la Beauce avec des densités de 30 à 35 couples pour 100 ha. Les densités les plus fortes (40
couples et plus au 100 ha) se rencontrent en zone périurbaine de Chartres.
Modes de chasse et prélèvements
Les modes de chasse utilisés pour prélever la perdrix sont la chasse devant soi (surtout utilisée par
les sociétés de chasse) et la chasse en battue (pratiquée dans les chasses privées).
Les prélèvements, effectués de 2002 à 2006, sont représentés sur le graphique ci-après.
Suivi des prélèvements de perdrix grises
8
7
Drouais
6
Beauce
Effectifs au 100 ha
5 dunoise
Beauce ouest
4
Beauce sud
3 Faux Perche
2 Perche nord
1
0
2002 2003 2004 2005 2006
21
26. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
Suivi de la population
--Comptages de printemps : la population de perdrix grises est évaluée lors de comptages de
printemps effectués au cours de battues.
Suivi des densités de perdrix grises
30
25
Drouais
Beauce dunoise
Couples au 100 ha
20
Beauce ouest
Beauce sud
15
Faux Perche
Perche nord
10 Perche sud
Thymerais
5
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
--Echantillonnages d’été : 30% de la population recensée au printemps doit être vue en été. Lors de
ces échantillonnages d’été, le nombre de jeunes par poule est également noté afin d’estimer la
reproduction de l’année.
Evolution de la reproduction
6
5
Drouais
Nombre de jeunes/poule
4 Beauce dunoise
Beauce ouest
Beauce sud
3
Faux Perche
Perche nord
2 Perche sud
Thymerais
1
0
2002 2003 2004 2005 2006
Gestion de l’espèce
-Un plan de chasse départemental est instauré sur la perdrix grise depuis 1988. Pour la campagne de
chasse 2007/2008, la période de chasse est fixée de l’ouverture générale jusqu’au premier dimanche
de décembre.
22
27. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
--Dans les GIC, la gestion de la perdrix grise est, soit soumise à un plan de gestion cynégétique
approuvé, soit soumise à un plan de chasse (détermination d’un nombre maximum d’animaux {
prélever par arrêté préfectoral avec système de contrôle).
Pour tous les territoires non adhérents à un GIC, la chasse de la perdrix est obligatoirement soumise
à un plan de chasse avec marquage.
Le département d’Eure-et-Loir possède 87 GIC perdrix, avec une surface totale de 308 669 ha (52%
de la surface départementale) :
Surface
Intitulé du GIC Intitulé du GIC Surface (ha)
(ha)
ABBAYES *(P.F.L) 6 756,5 LIVIER*(P.F) 3 372,8
AQUEDUC*(P.F.L) 3 367 LOIR ET L’OZANNE*(P.F) 8 858,8
AQUITAINE 6 265 LONGS CHAMPS 4 596
BARRIERE 7 286 LUTZ CONIE*(P.F) 3 651,2
BEAUCE ET PERCHE* (P.F) 5 936 MALTORNE*(P.F) 4 073
BEAUCE JANVILLOISE 8 281 MARNIERES*(P.F) 5 131,8
BEAUVILLIERS 4 783,3 MAROLLES*(P.F) 1 024,6
BELLEVUE 1 720 MESLAY* (P.F) 5 453
BOIS DE L’ORME 2 814 MOULIN 3 087,5
BOUCHARVILLE 7 379 PAUL VIALAR*(P.F) 4 012,7
BOUTIGNY 1 378 PERCHE*(P.F) 1 371,5
BRUYERES 1 046 PETITE OUTARDE 2 425
CAMPAGNE DE BAILLEAU 957 PIERRE SAINT MARC 7 454
CHAMP A L’OISEAU 2 303,9 PLATEAU 3 520
CHAPELLE 1 713 PLATEAU DE L’AIGRE 3 077,7
CHARENTONNE* (P.F) 3 963,5 QUATRE VENTS* (P.F) 2 360
CHARTRES SUD* (P.F.L) 8 149 REVERSEAUX 1 339
CHÂTEAU 1 430 ROGUENETTE 3 365
CHATILLONAIS 2 153 ROYNEAU*(P.L) 1 840
CHEMIN DE CHARTRES 3 131 RUISSEAU des FONTAINES*(P.F) 1 607,6
CLOCHE*(P.F) 1 952,4 SAINTE COLOMBE 4 111,1
CLOS 755,9 SAINTS PERES 3 359,7
COMBRAY* (P.F.L) 6 390,7 SAPINIERE *(P.F) 585,3
CONIE 1 569 SAUSSAYE*(P.F) 1 022,1
CROIX SAINT HUBERT 3 989,7 SONNETTE*(P.F) 3 917,5
DAUNEUSE 4 175,1 SOURCE DE L’OZANNE*(P.F.L) 5 434
2 VALLEES 5 436,7 SUD DUNOIS 3 929
DOLMEN 3 884,2 THYMERAIS 9 814,3
DROUAIS 6 440,4 TILLAY 3 220,5
DUNOIS* (P.F) 2 513 TOUR DU BOIS RUFFIN 653
ENTRE PERCHE § BEAUCE* (P.F.L) 4 097,3 TOUR D’ALLUYES *(P.F) 1 327,5
EPAULE DE GALLARDON 3 849,5 TOURELLE 3 257,5
FAUCHERETS 1 914,3 TRINITE DES BOIS*(P.F.L) 970,6
FAUSSE RIVIERE 6 728,7 3 RIVIERES 2 321,3
FAUX PERCHE* (P.F.L) 4 686,1 VAL DE VOISE 3 544,2
FOLIE* (P.F.L) 2 913 VALLEE DE L’AVRE*(P.F) 897,1
FRESNES 3 860 VALLEE DE LA VOISE 5 400
GERMIGNONVILLE 1 742 VALLEE DE L’AIGRE* (P.F) 2 207,5
GRAVIER ROUGE*(P.F) 3 217 VALLEE DE L’EURE*(P.F) 3 860
GROSSE PIERRE 1 412,5 VICTOR LA MONTAGNE*(P.F) 1 950,5
HARENGS 4 655 VIGNY 5 284,7
HAUTE CONIE 3 413,6 VINETTE*(P.F.L) 755
HAUTE VALLEE DU LOIR* (P.F) 923,4 VOIES ROMAINES 2 790
LANGEY 2 233 * GIC multi-espèces (P=Perdrix, F=Faisan, L=Lièvre)
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28. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
--Opération expérimentale sur la perdrix grise en Eure-et-Loir :
Face à la baisse récurrente des populations de perdrix grise et malgré les efforts entrepris par les
territoires en matière d’aménagement, de régulation des nuisibles et de contraintes de
prélèvements, les effectifs de perdrix grise ont du mal à progresser.
C’est la raison pour laquelle, la fédération des chasseurs et l’ONCFS entreprennent une
expérimentation de repeuplement à partir de souche naturelle du département.
Principe de l’opération : comme pour le faisan commun, l’ONCFS, en partenariat avec les Fédérations
Départementales des Chasseurs, reprend des reproducteurs sur des territoires où l’espèce vit { l’état
naturel depuis au moins vingt générations (c'est-à-dire pas de lâcher de tir ou de repeuplement
depuis au moins vingt ans).
Ces oiseaux, repris au mois de novembre, prennent la direction du Conservatoire des souches de
Saint-Besnoit (78). Ils seront utilisés comme reproducteurs pour donner naissance à une première
génération de poussins issus d’oiseaux naturels (F1). Les sujets obtenus (F1) vont servir d’oiseaux de
repeuplement dans le cadre de cette étude expérimentale. Elle sera menée sur deux sites en France
(un site dans le département de l’Eure-et-Loir et un site dans l’Oise).
Choix du site expérimental : Berceau de la perdrix grise sur le plan national, la Fédération des
Chasseurs d’Eure-et-Loir a souhaité participer activement à cette opération.
Pour les deux zones expérimentales retenues, le cahier des charges défini par l’ONCFS est le
suivant : - Densité inférieure à 10 couples aux 100 ha
- Surface minimum de 1 500 ha
- Non tir de la perdrix grise pendant 3 ans
- Accepter le suivi technique pendant 5 ans
- Motivation { l’aménagement du territoire
- Régulation intensive des prédateurs
Le choix de la Fédération des Chasseurs s’est porté sur une zone de 3 000 ha, dont la densité
moyenne de perdrix grises actuelle est de 5 couples/100 ha.
Cette zone s’étend sur 3 GIC : GIC du Combray, GIC de la Charentonne et GIC Entre Perche et
Beauce.
Reprise des oiseaux : Les reproducteurs proviennent de départements où les populations de perdrix
grises répondent encore aux critères définies par l’ONCFS.
La méthode de reprise utilisée est la même que pour les bécasses. De nuit, les compagnies de
perdrix sont repérées { l’aide d’un phare. On tente alors l’approche des oiseaux qui sont capturés {
l’aide d’un filet tendu au bout d’une cane { pêche.
33 perdrix ont été capturées dans le département lors de 4 nuits du mois de novembre 2007.
Suivi technique de l’opération : Sur le site expérimental d’Eure-et-Loir, chaque été et pendant 3 ans,
dès 2008, vont être lâchés environ 300 oiseaux âgés de 8 semaines de souche F1. Une vingtaine sera
munie d’émetteur pour permettre un suivi journalier par télémétrie.
Conjointement, un lot témoin de 20 perdrix de souche d’élevage sera lâché avec émetteur.
Un suivi technique est mis en place pour étudier l’évolution démographique des populations : un
comptage de printemps, un échantillonnage d’été, un comptage d’hiver, IKA nocturne pour suivre
l’évolution des populations de renards et de mustélidés et un suivi des bilans de captures des
prédateurs (piégeage, déterrage, battue, tir de nuit...).
Grâce à ce suivi par télémétrie, différents facteurs vont être étudiés :
- Le taux de survie après lâcher
- Les causes de mortalité
- L’occupation de l’espace
- La reproduction…
L’objectif est de comparer les résultats obtenus pour les différentes souches.
24
29. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
La fédération des chasseurs espère obtenir les mêmes résultats que ceux constatés sur le faisan
commun. Si tel était le cas, ce mode de repeuplement à partir de perdreaux issus d’oiseaux d’origine
naturelle serait développé { l’ensemble du département.
III.1.2 – La perdrix rouge (Alectoris rufa)
Présentation générale
La perdrix rouge est un galliforme de la famille des phasianidés. Hormis la partie nord-est de la
France, elle est présente sur le reste du territoire { l’état sauvage.
Son alimentation est composée en grande partie de végétaux (herbes, graines, bourgeons, fleurs).
Les insectes (pucerons, fourmis, araignées, coléoptères) sont recherchés en été et constituent la
nourriture de base des poussins.
La reproduction commence, dès février dans le sud de la France, par la formation des couples. Les
œufs sont au nombre de 12 en moyenne, les éclosions s’étalent de fin mai { fin août.
La perdrix rouge préfère les régions sèches et ensoleillées, de basse et moyenne altitudes, aux hivers
doux. Elle affectionne les milieux variés à la végétation buissonnante de faible hauteur entrecoupée
de surfaces découvertes. Elle fuit les milieux trop fermés comme les bois.
Aire de répartition dans le département d’Eure-et-Loir
Dans le département, la perdrix rouge est présente { l’état naturel dans la région du Perche (cantons
de La Loupe, Authon du Perche, Thiron Gardais et Nogent le Rotrou).
Modes de chasse et prélèvements
Les deux principaux modes de chasse sont la chasse devant soi et la chasse en battue. Il n’y a pas de
données sur les prélèvements effectués sur la perdrix rouge en particulier (les prélèvements de
perdrix grises et rouges sont confondus).
Suivi de la population
Il n’y a pas de méthode de suivi spécifique { la perdrix rouge.
Gestion de l’espèce
--Pour la campagne de chasse 2007/2008, la période de chasse est fixée de l’ouverture générale
jusqu’au dernier dimanche de décembre ; sauf sur les cantons de La Loupe, Authon du Perche,
Thiron Gardais et Nogent le Rotrou où la fermeture est le premier dimanche de décembre. Tous les
oiseaux prélevés sur ces quatre cantons où l’espèce est présente { l’état naturel doivent être
marqués.
Le lâcher de perdrix rouge s’est accentué, ces dernières années sur l’ensemble du département afin
de garantir, aux territoires engagés en mesures de repeuplement en faisan commun ou, aux
territoires ne pouvant pas prélever de perdrix grise (densité trop faible), un gibier de substitution.
Ces lâchers de perdrix rouge sont soumis au respect de conventions de gestion annuelle précisant le
nombre d’oiseaux introduits et prélevés ainsi que les aménagements cynégétiques visant {
maintenir ces oiseaux sur le territoire :
- cf annexe 3 pour les cantons de La Loupe, Authon du Perche, Thiron Gardais et Nogent le
Rotrou
- cf annexe 4 pour le reste du département.
25
30. Schéma Départemental de Gestion Cynégétique d’Eure-et-Loir
III.1.3 – Le faisan commun (Phasianus colchicus)
Présentation générale
Le faisan commun est un galliforme. Originaire d’Asie, il a été introduit en Europe dès l’Antiquité.
En France, il est présent dans la plupart des départements. Les populations sauvages les plus
nombreuses se situent principalement en région Centre, dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie.
Sa nourriture est à la fois végétale (feuilles, bourgeons, graines de plantes cultivées) et animale
(insectes, larves). Le faisan est un oiseau capable de satisfaire ses besoins en eau à partir des
végétaux verts consommés et de la rosée. En région sèche, cependant, il fréquente des points d’eau
pour s’y abreuver.
La poule pond 9 { 12 œufs. Les sites de ponte sont très variés et couvrent la majorité des milieux
qu’ils soient boisés, cultivés ou non.
En France, le faisan affectionne plus particulièrement les paysages diversifiés où s’entremêlent des
bois, haies et bosquets régulièrement entretenus, des cultures et des jachères.
Aire de répartition dans le département d’Eure-et-Loir
Le faisan commun est présent dans tout le département.
Modes de lâcher et objectifs recherchés :
Dans le département, le faisan commun est lâché :
- en période de chasse pour être prélevé au cours de la saison. L’objectif de ces lâchers est
avant tout le prélèvement direct des oiseaux.
- au mois d’août directement sur les territoires ou au sein de volières anglaises. Ces oiseaux
lâchés sont chassés dés la première année de lâchers. Ces lâchers ont un double objectif de
repeuplement et de tir. On parle alors de gestion mixte.
Des populations de faisan se développent à partir de cette méthode de lâcher mais leur taux de
repeuplement est faible et variable du fait du maintien de la pression de chasse et de la moindre
adaptabilité au milieu des oiseaux lâchés.
- sur Vingt neuf unités de gestion, la fédération a développé des mesures de repeuplement à
partir de faisandeaux (F2) issus de souches naturelles. Au cours de cette période de repeuplement
(en moyenne 3 années), et jusqu’{ ce que la densité de population soit suffisante (comptage et
échantillonnage), les prélèvements sont interdits par plan de chasse. Après quoi, le plan de chasse,
ou le plan de gestion cynégétique approuvé, attribue pour chaque territoire de l’unité une attribution
de prélèvements en fonction des comptages et des échantillonnages d’été.
Au bout de 5 années sans lâcher de repeuplement, la population de faisan commun, ainsi établie, est
qualifiée de naturelle (source ONCFS).
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