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SoinsServiceLa Revue des Professionnels du Soin à Domicile	 Octobre 2009
La perfusion
à domicile
2
Actualités
Compression :
horizons nouveaux
Lors de la 13e Conférence Nationale des
Plaies et Cicatrisations, le 19 janvier 2009, le
Laboratoire Paul Hartmann avait organisé
un symposium intitulé « Compressions : hori-
zons nouveaux. Intérêt des bandes à allonge-
ment court dans la prise en charge de l’ulcère
veineux » ; l’occasion de faire le point sur ce
procédé qui représente une bonne alterna-
tive thérapeutique sous réserve d’une bonne
connaissance de la physiopathologie et surtout
d’une technique de pose efficace. La HAS [1]
recommande en effet de traiter par une com-
pression à haut niveau de pression tous les
ulcères veineux ou à prédominance veineuse
ayant un index de pression systolique (IPS)
> 0,9 et ne présentant pas de signe d’AOMI
(artériopathie oblitérante des membres infé-
rieurs). Le Pr Hugo Partsch, dermatologue
(université de Vienne, Autriche), président de
l’International Club Compression (ICC) et de
l’Union Internationale de Phlébologie (UIP),
a souligné que « la thérapie de compression
est une modalité de traitement très puissante
qui est encore souvent sous-estimée ou négli-
gée. On peut affirmer que la compression par
allongement court est un système intelligent
car il s’adapte immédiatement aux besoins
du patient, notamment lorsqu’il se lève ». Las-
tolan, bande de compression à allongement
court (extensibilité 100  %), proposée par le
Laboratoire Paul Hartmann en deux dimen-
sions (8 cm x 5 cm et 10 cm x 5 m) est parti-
culièrement indiquée chez un patient mobile,
quelle que soit la phase de cicatrisation de la
plaie ulcéreuse et / ou en cas d’œdème. Ses
avantages sont multiples : lutter contre la stase
veineuse en augmentant la pression lors de la
marche sans entraver les flux artériels, favori-
ser la réduction rapide de l’œdème et permet-
tre le suivi régulier de la plaie.
Professionnels du soin à domicile, votre
pratique quotidienne est multiforme. Que ce
soit en matière de plaies chroniques, de dia-
bète, d’asthme, de cancer ou d’incontinence,
vos connaissances doivent être sans cesse
actualisées afin de parfaire vos compétences
et les enrichir. Depuis 1996, SoinsService vous
propose régulièrement un tour d’horizon de
l’actualité de la santé mais aussi un éclairage
sur une technique de soin spécifique (proto-
coles, recommandations professionnelles,
matériels, législation, formation, rencontre
avec un expert…).
Pour cette nouvelle édition 2009, c’est la
perfusion sur chambre implantable qui fait
l’objet de notre dossier. Nouveau format et
maquette optimisée, une « forme », agréable,
mais aussi un « fond » sérieux et utile. Bonne
lecture !
Nathalie Tholon
Directeur du marketing médical
Laboratoire PAUL HARTMANN
Editorial
1- Prise en charge de l’ulcère de
jambe à prédominance veineuse
hors pansement, Recommanda-
tions pour la pratique clinique,
Haute Autorité de Santé, juin
2006 ; www.has-sante.fr
3
Actualités
Combisensation.com ou comment associer
Pansement + Compression en un clic
Paul Hartmann, acteur historique en
matière de soins des plaies et de compression
médicale, a imaginé pour les professionnels
de santé confrontés à la prise en charge d’ul-
cères veineux de jambe un concept novateur
intitulé « Combisensation ». En effet, de nom-
breux produits peuvent être utilisés pour une
même thérapie. Choisir la bonne combinaison
peut parfois se révéler difficile pour le profes-
sionnel de santé et exiger beaucoup de temps,
voir d’errance, avant de trouver la stratégie
efficace. Le concept «  Combisensation  » est
là pour l’aider à faire ce double choix (pan-
sements et bandes ou bas de compression).
Ainsi, en termes de traitement local de la plaie
ulcéreuse, un pansement spécifique est recom-
mandé à chaque phase (détersion, granulation,
épidermisation).
Parallèlement, et parce qu’un traitement
efficace et une cicatrisation optimale reposent
aussi sur l’utilisation d’une bande de com-
pression, en fonction de la mobilité (totale ou
partielle) ou non du patient, un système spéci-
fique est préconisé (bande à allongement long,
bande imprégnée à l’oxyde de zinc, bande à
allongement court, système multicouches par
bas).
En savoir plus sur www.combisensation.
com : site d’information et d’aide à la prati-
que des professionnels de santé pour traiter
un ulcère veineux de jambe (produits, cas cli-
niques, articles scientifiques…)
La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié
récemment des recommandations profession-
nelles pour améliorer la prise en charge de la
douleur chronique. Ces recommandations [1],
destinées à tous les professionnels de santé
confrontés à la prise en charge de la dou-
leur chronique en établissement de santé, en
réseau de santé ou à domicile, s’inscrivent dans
le cadre du 3e plan national de lutte contre la
douleur (2006-2010) et souhaitent reconnaître
le syndrome douloureux chronique, l’évaluer et
mieux orienter le patient. Les questions aux-
quelles répondent les recommandations sont
les suivantes :
Comment identifier les patients présentant77
une douleur chronique ?
Quels patients orienter vers une structure77
spécialisée d’évaluation et de traitement de
la douleur chronique ?
Quels éléments transmettre entre profes-77
sionnels pour et à l’issue de la première éva-
luation en structure spécialisée ?
Quel contenu pour la première évaluation en77
structure spécialisée d’évaluation et de trai-
tement de la douleur chronique ?
Quels critères décisionnels permettent77
d’orienter le patient à l’issue de cette pre-
mière évaluation ?
Ce bilan initial, essentiel pour une bonne qua-
lité de prise en charge, permettra d’orienter le
patient soit vers le médecin demandeur, soit
vers une structure spécialisée.
Prise en charge de la douleur chronique
1- Douleur chronique : recon-
naître le syndrome douloureux
chronique, l’évaluer et orienter le
patient», Haute Autorité de Santé
(HAS) ; www.has-sante.fr
4
Dossier
Perfusion sur chambre implantable
à domicile
Si la pose d’une chambre implantable permet de préserver le capital veineux du patient
lors de traitements intensifs tels que la chimiothérapie anticancéreuse, cette facilité
d’accès s’accompagne d’une rigueur très stricte lors des manipulations. Outre l’asepsie
requise, l’infirmière libérale doit maîtriser le geste technique et notamment vérifier la
perméabilité du site, facteur essentiel de son efficacité.
Appelé aussi Port à Cath (PAC), cham-
bre à cathéter implantable (CCI), cathéter à
site implantable (CSI), dispositif intraveineux
de longue durée (DIVDL), accès vasculaire
implantable…, ce dispositif médical stérile
formé d’un boîtier et d‘un cathéter implantés
en totalité sous la peau permet des accès répé-
tés au système veineux central. L’objectif est
de préserver le capital veineux des patients en
s’affranchissant de difficultés liées à un abord
veineux périphérique chaque jour plus pré-
caire. On estime environ à 120 000 le nombre
de chambres à cathéter implantables posées
chaque année en France.
La pose du dispositif s’effectue au bloc opé-
ratoire dans des conditions d’asepsie chirurgi-
cale et par un opérateur entraîné. Le cathéter
est inséré dans une veine centrale (sous-cla-
vière, jugulaire interne ou externe), son extré-
mité est positionnée à l‘entrée de la veine cave
supérieure, pour une arrivée des produits direc-
tement dans la circulation générale. Le boîtier,
en forme de tambour, permet l’injection répé-
tée de produits au moyen d’une aiguille spé-
ciale : l’aiguille de Huber (cf. encadré 1).
Ce dispositif concerne essentiellement
des traitements de longue durée (habituel-
lement supérieure à 3 mois) exigeant des
accès répétés au réseau veineux du patient,
de manière continue ou intermittente, que cela
soit à l’hôpital ou à domicile. Les indications de
la chambre implantable sont les perfusions de
produits « toxiques » irritants pour le système
veineux périphérique (chimiothérapie, antibio-
thérapie prolongée ou cyclique prolongée chez
des patients atteints de mucoviscidose, anti-
fongiques, antiviraux, traitement de la douleur
chronique…).
Pour le patient, les bénéfices sont
multiples  : amélioration du confort (dispari-
tion des endoveinites, des lymphangites, des
thromboses périphériques) et de la qualité de
vie (liberté de mouvements et de déambula-
tion), disparition de l’anxiété liée aux perfu-
sions difficiles et douloureuses. Quant au soi-
gnant, il voit lui aussi son travail simplifié et
sécurisé par la certitude de poser la perfusion
sans difficulté et d’administrer correctement
des traitements agressifs, le tout pour une
meilleure observance.
L’aiguille de Huber Encadré 1
Aussi appelée Gripper®
ou aiguille pour cham-
bre implantable, c‘est une aiguille à biseau
tangentiel en acier inoxydable, permettant la
ponction dans une chambre implantable. Ce
type de biseau évite le « carrotage » du septum
(surface supérieure traversée par l’aiguille) du
boîtier de la chambre implantable. Il existe deux
types d‘aiguilles :
type 1  : aiguille simple, droite ou courbe,77
pour des injections courtes et rapides (de
moins en moins utilisées) ;
type 2 : aiguille + prolongateur + site d‘in-77
jection / ou non + clamp avec un système de
fixation + plateau mousse non-adhésif.
Il existe différentes longueurs et différents dia-
mètres d’aiguille de Huber, mesurés en gauge
(G), l’unité de mesure pour les cathéters, les
microperfuseurs et les aiguilles. C’est une unité
anglaise qui caractérise le diamètre externe du
composant. Plus la gauge est grande, plus le
diamètre de l’aiguille est petit (c’est-à-dire plus
l’aiguille est fine, par exemple 24 G pour les
bébés ou les veines très fines difficiles à ponc-
tionner). A l’inverse, plus la gauge est petite,
plus l’aiguille permettra la perfusion de produits
visqueux (ex N.P.). A chaque taille de cathéter
correspondent une couleur, un diamètre en
gauge et une longueur.
Purge de l’aiguille de Huber – « Gripper®
 » –
remplissage du dispositif robinet 3 voies +
aiguille de Huber
Purge de l’aiguille de Huber –
branchement du robinet 3 voies
5
Dossier
Le cas particulier de la chimiothérapie à
domicile
Depuis leur mise sur le marché au début
des années quatre-vingt, ces dispositifs
intraveineux de longue durée ont largement
évolué tant dans la conception des chambres
(profil, systèmes de connexion, matériaux,
cathéters…) que dans le matériel permettant
leur utilisation (aiguille de Huber sécurisée,
pansement de maintien spécifique). Les recom-
mandations scientifiques et réglementaires se
sont affinées pour faire désormais l’objet de
protocoles de soins rigoureux et consensuels
et plus précisément en cancérologie. Cette
activité spécifique doit en effet répondre à
des conditions strictes de sécurité, un cadre
réglementaire définissant sa mise en œuvre
accompagné de préconisations pour la prati-
que clinique.
En 2003, l’Anaes a émis des recomman-
dations qui avaient pour objectif de proposer
des critères d‘éligibilité des patients pour le
déroulement des chimiothérapies anticancé-
reuses à domicile dans des conditions de sécu-
rité et de qualité comparables à celles de l‘hos-
pitalisation conventionnelle [1]. Élaborées à la
demande de la Direction de l‘hospitalisation et
de l‘organisation des soins (DHOS), ces recom-
mandations répondaient ainsi à l‘une des 70
mesures du plan Cancer (24 mars 2003)  :
« définir les règles de la chimiothérapie à domi-
cile et plus généralement des soins à domicile,
assurant la qualité et la sécurité des soins ».
Ces critères d‘éligibilité étaient définis selon
trois axes  : la typologie des chimiothérapies
anticancéreuses réalisables à domicile dans
des conditions de sécurité et de qualité com-
parables à celles de l‘hospitalisation conven-
tionnelle ; l‘évaluation du patient dans le cadre
d‘un projet thérapeutique établi en cohérence
avec son projet de vie et ses préférences ; la
mise en œuvre à domicile de la chimiothérapie
anticancéreuse et la surveillance post-chimio-
thérapie.
Il est recommandé que l’équipe soignante
hospitalière s’assure, de manière directe ou
par l’intermédiaire des coordonnateurs des
réseaux de soins contactés, que l’infirmière
libérale sollicitée pour la prise en charge à
domicile soit habilitée à administrer les chimio-
thérapies anticancéreuses [2] et qu’un contrat
ou une convention ait été signé pour l’élimina-
tion des déchets [3]. Le cas échéant, ses apti-
tudes dans la manipulation des médicaments
anticancéreux et dans l’entretien de la voie vei-
neuse centrale, notamment des CCI (chambre
à cathéter implantable), peuvent être complé-
tées, par exemple, dans l’établissement hos-
pitalier au cours de la réalisation du 1er cycle
de chimiothérapie. L’ensemble des éléments
utiles à la bonne conduite de la chimiothérapie
au domicile sera réuni sur une « fiche de pro-
cédure et d’information sur la chimiothérapie
anticancéreuse  » établie par l’établissement
hospitalier et remise à l’infirmière à l’occasion
de chaque protocole (lire aussi en pages 9 et
10, « Inscrire l’exercice libéral dans une logi-
que de réseau… », témoignage de Louisette
Lemonnier, infirmière libérale à Saint-Nazaire
en ce qui concerne l’organisation préalable à
ce type de dispensation à domicile).
www.perfusion.fr, proposé par
Hartmann, c’est « le » site de
référence de la perfusion. Au ser-
vice des soignants, il met à leur
disposition une information vaste
et de qualité ainsi que des outils
de formation ou de communica-
tion. Pour plus d’information voir
page 10.
1/2 _ Aiguille de Huber « Grip-
per®
 » posée en attente de
connection de la perfusion – le
clamp (jaune) de la tubulure de
l’aiguille « Gripper®
» est fermé
3 _ Vérification de la perméabilité
de l’aiguille de Huber « Gripper®
 »
posée sur le patient avant la mise
en place de la perfusion
1
2
3
[1-3] _ voir bibliographie page 7
Set de pose pour chambre
implantable avec aiguille de
Huber type II 20 G
6
En pratique
L’arrêté du 13 avril 2007 (*) a fixé la liste des dispositifs médicaux prescriptibles par l’infirmier
diplômé d’État et notamment les « accessoires nécessaires à l’utilisation d’une chambre implan-
table ou d’un cathéter central : aiguilles de Huber, aiguilles, prolongateur, robinet 3 voies,
pansement adhésif transparent ».
Les sets de perfusion sont inscrits à la LPPR (Liste des produits et prestations remboursables
prévue à l’article L 165 – 1 du code de la sécurité sociale) avec un code de remboursement spé-
cifique, et font donc partie des « accessoires » pouvant être prescrits par les infirmiers diplômés
d’État. En conclusion, il est donc possible pour l’infirmier de prescrire les sets selon les condi-
tions fixées par l’arrêté et décrites ci-dessus. Sur l’ordonnance (papier libre ou ordonnancier)
doivent figurer :
le nom, l’adresse, la qualité du prescripteur et son numéro d’identification ;77
le nom, le prénom, le sexe et l’âge du patient ;77
la date ;77
le nom des dispositifs médicaux ;77
la quantité prescrite ou la durée du traitement ;77
la menstion ALD 100 % si les dispositifs prescrits sont en rapport avec une affection de77
longue durée ;
la signature77
(*) Arrêté du 13 avril 2007 fixant la liste des dispositifs médicaux que les infirmiers sont auto-
risés à prescrire (JORF n°88 du 14 avril 2007 page 6861, texte n° 126 ; Internet : www.legi-
france.gouv.fr)
Cas de la prescription infirmière de sets de perfusion Encadré 1
L’infirmière libérale doit observer en pre-
mier lieu une asepsie irréprochable : tenue pro-
fessionnelle propre, masque chirurgical pour
l’opérateur et le patient, traitement hygiéni-
que des mains par friction de solution hydro-
alcoolique, gants stériles, champ stérile. De
plus, par sa technique sûre (décubitus dorsal
strict pour la pose et l’ablation de l’aiguille de
Huber et lors de la réfection du pansement)
et son expertise clinique, elle doit prévenir
toutes complications mécaniques (absence de
reflux, extravasion, extériorisation de la cham-
bre, fistulisation de la peau au septum de la
chambre, retournement du boîtier) mais aussi
infectieuses (rougeur et douleur localisée,
fièvre…) et thrombo-embolique (thrombose
de la veine cathétérisée, embolie gazeuse par
déconnexion accidentelle des lignes de perfu-
sion). L’obstruction du cathéter reste l’une des
complications les plus fréquentes. Pour la pré-
venir, le rinçage s’impose. Son but : maintenir
la perméalibilité du cathéter :
séparateur,77 il évite les précipités des dro-
gues incompatibles ;
conservateur,77 il évite le reflux sanguin dans
le cathéter inutilisé ;
réparateur,77 il élimine les produits biologi-
ques ou chimiques fixés sur la paroi interne
ou le biofilm du cathéter.
C’est aujourd’hui le soluté physiologique Nacl
0,9 %, simple, neutre, anallergisant, qui s’im-
pose dans la pratique plutôt que les solutés
héparinés. L’Agence nationale d’accrédita-
tion et d’évaluation en santé (Anaes) devenue
depuisHauteAutoritédeSanté(Has),soulignait
déjà en 2000 que « selon les publications,
après chaque utilisation usuelle (chimio-
thérapie en particulier), le rinçage avec du
sérum physiologique est aussi efficace et
moins contraignant que le sérum hépariné
traditionnellement employé et préconisé
dans les recommandations » [4].
Le retrait de l’aiguille de Huber  ne
consiste pas seulement à enlever une aiguille
d’un septum. Prévenir l’infection et l’obstruc-
tion du cathéter mais aussi sécuriser le geste
afin de prévenir une éventuelle exposition au
sang (piqûre ou projection) est toujours de mise
pour l’infirmière libérale. Les recommandations
de la HAS [5] préconisent d’effectuer le retrait
de l’aiguille de Huber des chambres à cathéter
implantables en pression positive (PP), généra-
lement par injection de sérum physiologique,
simultanément au retrait de l’aiguille. Le simple
clampage de la ligne de perfusion en injectant
simultanément du sérum physiologique avant
le retrait de l’aiguille, ne constitue en aucun
cas une pression positive. Si cette condition
Recommandations pour l’entretien
de la chambre implantable
Les quatre indicateurs de bon fonctionnement d’une chambre à cathéter implantable
(CCI) sont la présence d’un reflux sanguin, l’absence de douleur à l’injection, un bon dé-
bit de perfusion libre, une injection à la seringue aisée. L’absence de l’un de ces quatre
critères impose un examen clinique infirmier, voire médical.
7
En pratique
« Critères d’éligibilité des patients à une chimio-1.	
thérapie anticancéreuse à domicile  », Service des
recommandations professionnelles, Anaes, septem-
bre 2003 ; www.has-sante.fr
Préalablement à l‘administration d‘une chimiothéra-2.	
pie anticancéreuse à domicile, les infirmiers doivent
avoir suivi une formation spécifique prévue dans la
circulaire DGS /OB n 381 du 2 mars 1990 ou dans le
cadre de leur formation initiale.
Circulaire DHOS n° 2006-58 du 13 février 2006  :3.	
obligation de mise en place d’une procédure d’éli-
mination des déchets (DASRI et déchets souillés de
médicaments anticancéreux), soit par une structure
agréée, soit par l’établissement de santé qui a rétro-
cédé.
Évaluation des pratiques professionnelles dans les4.	
établissements de santé. Évaluation de la qualité
de l’utilisation et de la surveillance des chambres
à cathéter implantable, Anaes, décembre 2008, VI.
4.1 ; www.has-sante.fr
Evaluation de la qualité de l’utilisation et de la sur-5.	
veillance des chambres à cathéter implantables,
recommandations Haute Autorité de Santé (HAS),
décembre 2000 ; www.has-sante.fr
Bibliographie
de PP n’est pas respectée, le reflux sanguin au
niveau de l’extrémité distale du cathéter est à
l’origine de dépôts de fibrine dans la lumière
du cathéter avec des risques de complications :
limitation du débit ou obstruction.
Pour conclure, rappelons que si les risques
encourus sont les mêmes au domicile qu’à l’hô-
pital, l’éloignement et la disparité des environ-
nements obligent à un suivi et à une informa-
tion accrus du patient et/ou de son entourage.
La prévention des risques repose sur le respect
des règles essentielles de surveillance et d’édu-
cation, mais aussi et surtout sur l’application
des recommandations en vigueur.
1 _ Chambre implantable avant la
pose de l’aiguille de Huber
2 _ Chambre implantable après
désinfection du site
3 _ Mise en place du champ troué
avant pose de l’aiguille de huber
« Gripper®
»
4 _ Purge de l’aiguille de Huber
« Gripper®
»
5 _ Ponction dans la chambre
implantable avec l’aiguille de
Huber « Gripper®
»
6/7 _ Vérification de la perméa-
bilité du système – vérification
du reflux
8 _ L’aiguille est en place en
attente d’une perfusion ou d’une
injection
9 _ La perfusion est en cours –
le point de ponction et l’aiguille
de Huber sont protégés
1
4
7
2
5
8
3
6
9
Set de rinçage / héparinisation
pour chambre implantable avec
aiguille de Huber type II 20
Pince Medisecur : une sécu-
rité optimale pour le retrait des
aiguilles de Huber, présente
dans les MediSet rinçage / 
héparinisation
8
La parole à ...
Infirmière depuis bientôt trente ans, Loui-
sette Lemonnier ne manque ni d’énergie, ni
d’imagination. Touche-à-tout, elle a été tour
à tour infirmière hospitalière aux urgences,
en réanimation, au bloc opératoire, réédu-
cation… avant de se lancer dans l’aventure
libérale il y a une quinzaine d’années. «  Ne
jamais s’ennuyer, trouver de nouveaux projets
à mener, créer de nouveaux contacts, promou-
voir le maintien à domicile au travers de soins
de qualité », telle est sa devise. C’est dans cet
esprit qu’elle entreprend, en 2003, de partici-
per au développement de la chimiothérapie à
domicile qui n’est pas proposée aux patients
qui le souhaitent dans sa localité de Saint-
Nazaire. Jacques Chirac, alors Président de la
République, vient de lancer le premier Plan
Cancer (24 mars 2003) avec ses quelque 70
mesures et parmi elles « définir les règles de
la chimiothérapie à domicile et plus générale-
ment des soins à domicile, assurant la qualité
et la sécurité des soins ». Les tutelles incitent
alors les médecins à développer les chimiothé-
rapies à domicile en favorisant la création de
réseaux régionaux. Mais pour y participer, les
infirmières libérales doivent se regrouper en
association ce qui leur permet d’entrer dans le
conseil d’administration du réseau territorial
de chimiothérapie Onco Loire Estuaire (OCLE).
Un projet convaincant
« La perspective paraissait engageante car
il fallait “monter” de toutes pièces le projet,
rassembler consœurs et confrères afin de
faire valoir nos compétences en matière de
chimiothérapie, les faire reconnaître et pouvoir
mener à bien, ce nouveau service à la personne
malade et ce, dans le cadre de son domicile »,
explique Louisette Lemonnier. Elle crée donc
le RILE (Réseau d’Infirmières Libérales de l’Es-
tuaire) et dès la première réunion, 83 infirmiè-
res et infirmiers libéraux sont présents. Pas
mal, pour une première approche… « Tout le
monde paraissait intéressé, poursuit-elle. Très
vite, il a fallu définir précisément le cadre de
ce type de soins, écrire une charte commune,
imaginer notre place de professionnel de santé
au sein d’un réseau pluridisciplinaire (oncolo-
gue hospitalier, médecin de ville, pharmacien
d’officine, infirmière coordinatrice du réseau..),
envisager un tarif de prestation cohérent avec
la nomenclature ». Une cotisation de 16 euros
est demandée aux adhérents du RILE ainsi que
la signature d’une charte qui impose la pré-
sence obligatoire du professionnel auprès du
patient durant la chimiothérapie. De plus, les
infirmiers libéraux doivent avoir bénéficié de la
formation à la chimiothérapie ou avoir obtenu
un diplôme d’État après 1992. Pour ceux dont
la formation remonte à plus de trois ans, une
actualisation d’une journée est organisée
(conjointement par l’OCLE et le RILE).
Souplesse et sécurité
« Ce qui apparaissait intéressant à l’époque
poursuit Louisette Lemonnier, c’était de propo-
ser une alternative aux personnes malades, de
pouvoir bénéficier de leur traitement chez elle,
dans un environnement familier et néanmoins
sécurisant. Ce dernier point est souvent pri-
mordial. À domicile, en effet, la personne est
« Inscrire l’exercice libéral
dans une logique de réseau… »
Louisette Lemonnier, infirmière libérale à Saint-Nazaire (44) et présidente du RILE
(Réseau d’Infirmières Libérales de l’Estuaire) nous raconte son expérience en matière de
chimiothérapie à domicile…
À gauche, Isabelle Minaud,
infirmière coordinatrice (réseau
OCLE). À droite, Louisette
Lemonnier, infirmière libérale
(présidente du RILE).
« Ne jamais s’ennuyer,
trouver de nouveaux
projets à mener, créer
de nouveaux contacts,
promouvoir le main-
tien à domicile au
travers de soins de
qualité. »
9
La parole à ...
le plus souvent avec son conjoint, quelquefois
ses enfants et durant toute l’administration du
protocole de chimiothérapie l’infirmière libé-
rale est présente, attentive au moindre détail
(site de perfusion, effets secondaires…) ».
La coordination de la chimiothérapie à
domicile est assurée par Isabelle Minaud,
l’infirmière coordinatrice du réseau OCLE en
collaboration avec les médecins hospitaliers,
le médecin généraliste, les infirmières libéra-
les et les pharmaciens d‘officine. L‘oncologue
référent initialise le traitement selon un pro-
tocole validé par le réseau régional. La cellule
de coordination établit la programmation des
cures, en collaboration avec la pharmacie de
l’hôpital (PUI, pharmacie à usage intérieur).
Chaque cure fait l‘objet d‘une validation défini-
tive la veille de l’administration par le médecin
généraliste qui évalue les effets secondaires
des cures précédentes et le bilan sanguin. Cette
validation est transmise à l‘infirmière coordina-
trice qui déclenche ou non la fabrication et le
contrôle des préparations la veille ou le matin
même de la cure. Les médicaments sont alors
enlevés le matin vers 10 heures à la PUI par le
transporteur prestataire, dans un colis adapté,
pour un acheminement au plus tard à 14
heures à la pharmacie d‘officine choisie par le
patient (nécessité d’une fiche de traçabilité et
de liaison). Le colis est ensuite transmis à l’in-
firmière libérale (soit à l’officine, soit au cabi-
net infirmier, soit au domicile du patient) après
vérification de la conformité des produits. La
fiche de liaison est retournée par le pharma-
cien d‘officine à la PUI. Les infirmières libérales
notent leurs actes sur un classeur de liaison
remis au patient lors de sa prise en charge.
« Devantlemoindreproblèmelorsdelacure,
le réseau assure une réponse immédiate via
l’infirmière coordinatrice et le médecin onco-
logue. Ce qui est également sécurisant, c’est
de bénéficier des meilleurs protocoles (faible
toxicité) et procédures validés sur l’ensemble
de la région ; ce qui crée, de plus, une homogé-
néité des pratiques. Pour faciliter notre travail,
nous disposons d’ordonnances adaptées et
claires, élaborées conjointement avec Isabelle
Minaud et ce, en adéquation avec les exigences
des caisses d’assurance maladie. De fait, nous
disposons de tout le matériel dont nous avons
besoin et notamment de sets de pose et de
« Les sets de pose et
de rinçage ... nous
assurent une simpli-
fication ... et une
sécurisation de cet
acte technique. »
L’arrêté du 20 décembre 2004 qui fixe les
conditions d‘utilisation des anticancéreux
injectables inscrits sur la liste prévue à l‘ar-
ticle L. 5126-4 du code de la santé publique,
précise  : «  Préalablement à l‘administra-
tion d‘une chimiothérapie anticancéreuse
à domicile, les infirmiers doivent avoir suivi
une formation spécifique prévue dans la cir-
culaire DGS / OB du 2 mars 1990 ou dans le
cadre de leur formation initiale ». Pour que
les chimiothérapies à domicile soient prises
en charge par l‘Assurance Maladie, il faut
que l‘infirmière libérale demande l‘agré-
ment chimiothérapie auprès de son centre.
Pour cela il faut que son Diplôme d‘État soit
postérieur à 1992 ou qu‘elle présente une
attestation de « formation chimiothérapie ».
Néanmoins l‘actualisation des connaissances
étant un devoir professionnel, même avec
un DE postérieur à 1992, une formation est
souhaitable. D‘autre part, depuis 2006, les
professionnels libéraux doivent adhérer à un
réseau en oncologie pour pouvoir effectuer
des chimiothérapies à domicile. Le codage
des actes relève d‘un article particulier de la
NGAP : chapitre II « soins spécialisés, article
4 : « Actes du traitement spécifique à domi-
cile d‘un patient immunodéprimé ou cancé-
reux ». L‘infirmière libérale est également res-
ponsable de l‘élimination de ses déchets de
soins conformément à la circulaire DHOS /E4 /
DGS / SD.7B/DPPR n°2006-58 du 13 février
2006 relative à l‘élimination des déchets
générés par les traitements anticancéreux.
Les obligations de l’infirmier(e) libéral(e)  Encadré 1
rinçage qui nous assurent une “simplification”
et une sécurisation de cet acte technique très
spécifique. Enfin, d’une cure sur l’autre, nous
pouvons évaluer et grader les effets secondai-
res de la chimiothérapie mais aussi constater
comment les patients « récupèrent » et quel est
leur état psychique. Ils sont d’ailleurs beaucoup
plus enclins à communiquer ; cet accompagne-
ment est très important et j’ai pu me rendre
compte qu’il y a chez eux moins d’angoisse ».
Pour conclure
Après plus de quatre années de fonction-
nement, le réseau RILE affiche un bilan satis-
faisant : 186 infirmiers / infirmières y adhèrent
et 972 patients ont bénéficié d’une prise en
charge par le réseau (incluant les chimiothé-
rapies intraveineuse, les traitements per os de
chimiothérapie, les bisphosphonates, les sur-
veillances de pompe de chimiothérapie et les
soins à domicile). Louisette Lemonnier le souli-
gne, « notre travail libéral s’inscrit dorénavant
dans une véritable logique de réseau et les
avantages sont nombreux : implication forte
et coordonnée des professionnels de terrain,
modification progressive des pratiques profes-
sionnelles pour une meilleure harmonisation,
surtout satisfaction des patients. En effet,
une organisation bien “huilée” et structurée
permet une prise en charge “sur mesure” en
totale adéquation entre le souhait du patient
et les exigences de son traitement ».
10
Actualités Laboratoire
Atrauman Ag :
Le nouveau pansement interface argentique
Actualités Web HARTMANN :
www.perfusion.fr et www.hydroclean.fr
Atrauman Ag est un pansement interface
indiqué dans le soin des plaies aiguës ou chro-
niques, plus particulièrement en cas de colo-
nisation bactérienne importante avec risque
d’infection ou en cas de plaie infectée comme
traitement local complémentaire.
L’infection est une des causes de retard
de cicatrisation. L’utilisation de pansements
argentiques en cas de plaie infectée ou de
plaie à risque d’infection constitue une voie
intéressante dans la prise en charge de la cica-
trisation.
Atrauman Ag est un nouveau pansement
interface à base d’argent et imprégné d’une
émulsion lipidique permettant à la fois une non
adhérence à la plaie, une protection optimale
des berges ainsi qu’une action bactéricide de
contact large et efficace.
Le support d’Atrauman Ag est constitué
d’un voile souple et léger en polyamide, à
mailles fines. Il est imprégné d’argent métal-
lique permettant une libération continue et
prolongée d’ions argent au contact des exsu-
Résolument tourné vers les praticiens
www.perfusion.fr créé par le Laboratoire
HARTMANN vise à accompagner l’ensemble
des professionnels de santé, médecins, phar-
maciens, personnels soignants et étudiants en
les informant sur tous les aspects pratiques de
la perfusion. www.perfusion.fr est dédié à l’un
dats, favorisant ainsi une action bactéricide
large mais non cytotoxique vis-à-vis des cellu-
les. L’imprégnation lipidique, essentiellement
constituée de triglycérides protège les berges
de la plaie en empêchant les phénomènes de
macération et favorise la production de tissu
épithélial en fournissant de l’énergie aux kéra-
tinocytes.
Atrauman Ag s’adapte à tous types de
plaies : il peut en effet être associé à différents
pansements secondaires qui pourront être
ainsi choisis en fonction de leur capacité d’ab-
sorption et de la fréquence de renouvellement
souhaitable.
des gestes-clé des soins à domicile. Mettant
l’accent sur les aspects pratiques, il offre une
présentation complète de tous les matériels
disponibles, images à l’appui
Doté d’une navigation fluide et intuitive,
www.perfusion.fr permettra aux inter­nautes
qui le consulteront d’y découvrir tous les
modèles de dispositifs médicaux et techniques
de pose liés à la perfusion ...
www.hydroclean.fr s’adresse aux méde-
cins et soignants désireux d’en savoir plus sur
la cicatrisation. Le site propose notamment un
didacticiel complet sur les processus et diffé-
rentes étapes de la cicatrisation. Une rubrique
exhaustive sur les plaies difficiles est largement
développée avec la mise en exergue de nouvel-
les données de physiopathologie permettant
d’optimiser leur prise en charge.
Atrauman Ag existe en 3 dimen-
sions (5x5, 10x10 et 10x20 cm).
La présentation en boîte de 10
format 10x10 cm est remboursée
Sécurité sociale (LPPR TTC =
15,93 €, prix maximum de vente.
Remb. 65 % SS et 35 % mutuel-
les. Prise en charges des escarres
et ulcères).
11
Actualités Laboratoire
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A gagner : 10 Tensoval duo control modèle brassard
«  Le coeur fait,
tout le reste est
inutile » (Jean de la
Fontaine). Peut-être
serez-vous l’heu-
reux gagnant de ce
nouvel autotensiomè-
tre huméral, validé cliniquement et enregistré AFSSAPS, qui
est une innovation HARTMANN en exclusivité mondiale.
Trouvez le code-clé de la grille de Sudoku ci-dessous et
envoyez-le sur carte postale timbrée aux Laboratoires PAUL
HARTMANN, 28 Villa BAUDRAN, 94117 ARCUEIL CEDEX.
Nombre clé:
A B C D E F G H I
« Ateliers Soins Service » –
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Depuis bientôt dix ans, les Ateliers Soins-
Service ont accueilli en France métropolitaine
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res, pharmaciens, préparateurs, dans le cadre
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sur les thèmes :
Perfusion à domicile77
Soins des plaies77
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D’une durée d’une heure trente, ces forma-
tions, proposées gracieusement par les Labo-
ratoires Paul Hartmann, sont présentées
de manière concrète et opérationnelle et ont
pour objectif de délivrer les dernières infor-
mations disponibles sur les sujets traités. Elles
accueillent en moyenne 500 personnes.
Les nouveaux thèmes abordés en relation
avec le soin des plaies sont « Prise en charge
de l’ulcère de jambe »; « Nouvelles techniques
de compression / contention par bandes ».
Concernant le petit appareillage orthopédi-
SoinsService est édité par les Laboratoires Paul HARTMANN, Immeuble Le Baudran, 28, Villa Baudran,
94117 Arcueil Cedex, Tél. : 01 49 08 56 00, Fax : 01 49 08 56 21, http://www.hartmann.info, Directeur
de la publication : Nathalie Tholon. Impression : Süddeutsche Verlagsgesellschaft, Ulm, Allemagne.
SoinsService est publié biannuellement. ISSN 1431-8199. Copyright : La société PAUL HARTMANN S.A.
se réserve la disposition de tous les droits de reproduction (y compris d’images, d’extraits et de traduc-
tions), de diffusion par tout procédé, que ce soit exposé, radiodiffusé ou télévisé, et d’enregistrement
informatique. Envoyez votre demande d’abonnement gratuit à : Laboratoires PAUL HARTMANN, 28,
Villa Baudran, 94117 Arcueil Cedex
Près de 10 000 infirmières,
pharmaciens et préparateurs ont
assisté depuis bientôt 10 ans aux
Ateliers Soins Service dispensés
par les formateurs du Laboratoire
PAUL HARTMANN
que, « Prise en charge des lombalgies aiguës
et chroniques : conseils pratiques de délivrance
des ceintures de soutien lombaire » ; « Prise en
charge de la traumatologie du genou et de la
cheville à l’aide d’orthèses ».
Consultez vite le planning des prochains
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haitez en savoir plus ou connaître le lieu exact
de formation, appelez au 0800 17 37 57 ou
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Atrauman® Ag
Le nouveau pansement interface argentique.
Atrauman® Ag est un pansement interface argentique à mailles fines,
imprégné d’une émulsion protectrice à base de triglycérides.
Le voile interface en polyamide très souple associé aux triglycérides
permet un renouvellement atraumatique et sans douleur tout en protégeant
les berges de la plaie.
Dès son application, Atrauman® Ag libère la juste quantité d’ions argent
nécessaire à une action bactéricide de contact, large et rapide,
sans effet cytotoxique.
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Atrauman® Ag :
doux pour la plaie...
... dur avec les bactéries
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Perfusionsoins service-oct2009

  • 1. SoinsServiceLa Revue des Professionnels du Soin à Domicile Octobre 2009 La perfusion à domicile
  • 2. 2 Actualités Compression : horizons nouveaux Lors de la 13e Conférence Nationale des Plaies et Cicatrisations, le 19 janvier 2009, le Laboratoire Paul Hartmann avait organisé un symposium intitulé « Compressions : hori- zons nouveaux. Intérêt des bandes à allonge- ment court dans la prise en charge de l’ulcère veineux » ; l’occasion de faire le point sur ce procédé qui représente une bonne alterna- tive thérapeutique sous réserve d’une bonne connaissance de la physiopathologie et surtout d’une technique de pose efficace. La HAS [1] recommande en effet de traiter par une com- pression à haut niveau de pression tous les ulcères veineux ou à prédominance veineuse ayant un index de pression systolique (IPS) > 0,9 et ne présentant pas de signe d’AOMI (artériopathie oblitérante des membres infé- rieurs). Le Pr Hugo Partsch, dermatologue (université de Vienne, Autriche), président de l’International Club Compression (ICC) et de l’Union Internationale de Phlébologie (UIP), a souligné que « la thérapie de compression est une modalité de traitement très puissante qui est encore souvent sous-estimée ou négli- gée. On peut affirmer que la compression par allongement court est un système intelligent car il s’adapte immédiatement aux besoins du patient, notamment lorsqu’il se lève ». Las- tolan, bande de compression à allongement court (extensibilité 100  %), proposée par le Laboratoire Paul Hartmann en deux dimen- sions (8 cm x 5 cm et 10 cm x 5 m) est parti- culièrement indiquée chez un patient mobile, quelle que soit la phase de cicatrisation de la plaie ulcéreuse et / ou en cas d’œdème. Ses avantages sont multiples : lutter contre la stase veineuse en augmentant la pression lors de la marche sans entraver les flux artériels, favori- ser la réduction rapide de l’œdème et permet- tre le suivi régulier de la plaie. Professionnels du soin à domicile, votre pratique quotidienne est multiforme. Que ce soit en matière de plaies chroniques, de dia- bète, d’asthme, de cancer ou d’incontinence, vos connaissances doivent être sans cesse actualisées afin de parfaire vos compétences et les enrichir. Depuis 1996, SoinsService vous propose régulièrement un tour d’horizon de l’actualité de la santé mais aussi un éclairage sur une technique de soin spécifique (proto- coles, recommandations professionnelles, matériels, législation, formation, rencontre avec un expert…). Pour cette nouvelle édition 2009, c’est la perfusion sur chambre implantable qui fait l’objet de notre dossier. Nouveau format et maquette optimisée, une « forme », agréable, mais aussi un « fond » sérieux et utile. Bonne lecture ! Nathalie Tholon Directeur du marketing médical Laboratoire PAUL HARTMANN Editorial 1- Prise en charge de l’ulcère de jambe à prédominance veineuse hors pansement, Recommanda- tions pour la pratique clinique, Haute Autorité de Santé, juin 2006 ; www.has-sante.fr
  • 3. 3 Actualités Combisensation.com ou comment associer Pansement + Compression en un clic Paul Hartmann, acteur historique en matière de soins des plaies et de compression médicale, a imaginé pour les professionnels de santé confrontés à la prise en charge d’ul- cères veineux de jambe un concept novateur intitulé « Combisensation ». En effet, de nom- breux produits peuvent être utilisés pour une même thérapie. Choisir la bonne combinaison peut parfois se révéler difficile pour le profes- sionnel de santé et exiger beaucoup de temps, voir d’errance, avant de trouver la stratégie efficace. Le concept «  Combisensation  » est là pour l’aider à faire ce double choix (pan- sements et bandes ou bas de compression). Ainsi, en termes de traitement local de la plaie ulcéreuse, un pansement spécifique est recom- mandé à chaque phase (détersion, granulation, épidermisation). Parallèlement, et parce qu’un traitement efficace et une cicatrisation optimale reposent aussi sur l’utilisation d’une bande de com- pression, en fonction de la mobilité (totale ou partielle) ou non du patient, un système spéci- fique est préconisé (bande à allongement long, bande imprégnée à l’oxyde de zinc, bande à allongement court, système multicouches par bas). En savoir plus sur www.combisensation. com : site d’information et d’aide à la prati- que des professionnels de santé pour traiter un ulcère veineux de jambe (produits, cas cli- niques, articles scientifiques…) La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié récemment des recommandations profession- nelles pour améliorer la prise en charge de la douleur chronique. Ces recommandations [1], destinées à tous les professionnels de santé confrontés à la prise en charge de la dou- leur chronique en établissement de santé, en réseau de santé ou à domicile, s’inscrivent dans le cadre du 3e plan national de lutte contre la douleur (2006-2010) et souhaitent reconnaître le syndrome douloureux chronique, l’évaluer et mieux orienter le patient. Les questions aux- quelles répondent les recommandations sont les suivantes : Comment identifier les patients présentant77 une douleur chronique ? Quels patients orienter vers une structure77 spécialisée d’évaluation et de traitement de la douleur chronique ? Quels éléments transmettre entre profes-77 sionnels pour et à l’issue de la première éva- luation en structure spécialisée ? Quel contenu pour la première évaluation en77 structure spécialisée d’évaluation et de trai- tement de la douleur chronique ? Quels critères décisionnels permettent77 d’orienter le patient à l’issue de cette pre- mière évaluation ? Ce bilan initial, essentiel pour une bonne qua- lité de prise en charge, permettra d’orienter le patient soit vers le médecin demandeur, soit vers une structure spécialisée. Prise en charge de la douleur chronique 1- Douleur chronique : recon- naître le syndrome douloureux chronique, l’évaluer et orienter le patient», Haute Autorité de Santé (HAS) ; www.has-sante.fr
  • 4. 4 Dossier Perfusion sur chambre implantable à domicile Si la pose d’une chambre implantable permet de préserver le capital veineux du patient lors de traitements intensifs tels que la chimiothérapie anticancéreuse, cette facilité d’accès s’accompagne d’une rigueur très stricte lors des manipulations. Outre l’asepsie requise, l’infirmière libérale doit maîtriser le geste technique et notamment vérifier la perméabilité du site, facteur essentiel de son efficacité. Appelé aussi Port à Cath (PAC), cham- bre à cathéter implantable (CCI), cathéter à site implantable (CSI), dispositif intraveineux de longue durée (DIVDL), accès vasculaire implantable…, ce dispositif médical stérile formé d’un boîtier et d‘un cathéter implantés en totalité sous la peau permet des accès répé- tés au système veineux central. L’objectif est de préserver le capital veineux des patients en s’affranchissant de difficultés liées à un abord veineux périphérique chaque jour plus pré- caire. On estime environ à 120 000 le nombre de chambres à cathéter implantables posées chaque année en France. La pose du dispositif s’effectue au bloc opé- ratoire dans des conditions d’asepsie chirurgi- cale et par un opérateur entraîné. Le cathéter est inséré dans une veine centrale (sous-cla- vière, jugulaire interne ou externe), son extré- mité est positionnée à l‘entrée de la veine cave supérieure, pour une arrivée des produits direc- tement dans la circulation générale. Le boîtier, en forme de tambour, permet l’injection répé- tée de produits au moyen d’une aiguille spé- ciale : l’aiguille de Huber (cf. encadré 1). Ce dispositif concerne essentiellement des traitements de longue durée (habituel- lement supérieure à 3 mois) exigeant des accès répétés au réseau veineux du patient, de manière continue ou intermittente, que cela soit à l’hôpital ou à domicile. Les indications de la chambre implantable sont les perfusions de produits « toxiques » irritants pour le système veineux périphérique (chimiothérapie, antibio- thérapie prolongée ou cyclique prolongée chez des patients atteints de mucoviscidose, anti- fongiques, antiviraux, traitement de la douleur chronique…). Pour le patient, les bénéfices sont multiples  : amélioration du confort (dispari- tion des endoveinites, des lymphangites, des thromboses périphériques) et de la qualité de vie (liberté de mouvements et de déambula- tion), disparition de l’anxiété liée aux perfu- sions difficiles et douloureuses. Quant au soi- gnant, il voit lui aussi son travail simplifié et sécurisé par la certitude de poser la perfusion sans difficulté et d’administrer correctement des traitements agressifs, le tout pour une meilleure observance. L’aiguille de Huber Encadré 1 Aussi appelée Gripper® ou aiguille pour cham- bre implantable, c‘est une aiguille à biseau tangentiel en acier inoxydable, permettant la ponction dans une chambre implantable. Ce type de biseau évite le « carrotage » du septum (surface supérieure traversée par l’aiguille) du boîtier de la chambre implantable. Il existe deux types d‘aiguilles : type 1  : aiguille simple, droite ou courbe,77 pour des injections courtes et rapides (de moins en moins utilisées) ; type 2 : aiguille + prolongateur + site d‘in-77 jection / ou non + clamp avec un système de fixation + plateau mousse non-adhésif. Il existe différentes longueurs et différents dia- mètres d’aiguille de Huber, mesurés en gauge (G), l’unité de mesure pour les cathéters, les microperfuseurs et les aiguilles. C’est une unité anglaise qui caractérise le diamètre externe du composant. Plus la gauge est grande, plus le diamètre de l’aiguille est petit (c’est-à-dire plus l’aiguille est fine, par exemple 24 G pour les bébés ou les veines très fines difficiles à ponc- tionner). A l’inverse, plus la gauge est petite, plus l’aiguille permettra la perfusion de produits visqueux (ex N.P.). A chaque taille de cathéter correspondent une couleur, un diamètre en gauge et une longueur. Purge de l’aiguille de Huber – « Gripper®  » – remplissage du dispositif robinet 3 voies + aiguille de Huber Purge de l’aiguille de Huber – branchement du robinet 3 voies
  • 5. 5 Dossier Le cas particulier de la chimiothérapie à domicile Depuis leur mise sur le marché au début des années quatre-vingt, ces dispositifs intraveineux de longue durée ont largement évolué tant dans la conception des chambres (profil, systèmes de connexion, matériaux, cathéters…) que dans le matériel permettant leur utilisation (aiguille de Huber sécurisée, pansement de maintien spécifique). Les recom- mandations scientifiques et réglementaires se sont affinées pour faire désormais l’objet de protocoles de soins rigoureux et consensuels et plus précisément en cancérologie. Cette activité spécifique doit en effet répondre à des conditions strictes de sécurité, un cadre réglementaire définissant sa mise en œuvre accompagné de préconisations pour la prati- que clinique. En 2003, l’Anaes a émis des recomman- dations qui avaient pour objectif de proposer des critères d‘éligibilité des patients pour le déroulement des chimiothérapies anticancé- reuses à domicile dans des conditions de sécu- rité et de qualité comparables à celles de l‘hos- pitalisation conventionnelle [1]. Élaborées à la demande de la Direction de l‘hospitalisation et de l‘organisation des soins (DHOS), ces recom- mandations répondaient ainsi à l‘une des 70 mesures du plan Cancer (24 mars 2003)  : « définir les règles de la chimiothérapie à domi- cile et plus généralement des soins à domicile, assurant la qualité et la sécurité des soins ». Ces critères d‘éligibilité étaient définis selon trois axes  : la typologie des chimiothérapies anticancéreuses réalisables à domicile dans des conditions de sécurité et de qualité com- parables à celles de l‘hospitalisation conven- tionnelle ; l‘évaluation du patient dans le cadre d‘un projet thérapeutique établi en cohérence avec son projet de vie et ses préférences ; la mise en œuvre à domicile de la chimiothérapie anticancéreuse et la surveillance post-chimio- thérapie. Il est recommandé que l’équipe soignante hospitalière s’assure, de manière directe ou par l’intermédiaire des coordonnateurs des réseaux de soins contactés, que l’infirmière libérale sollicitée pour la prise en charge à domicile soit habilitée à administrer les chimio- thérapies anticancéreuses [2] et qu’un contrat ou une convention ait été signé pour l’élimina- tion des déchets [3]. Le cas échéant, ses apti- tudes dans la manipulation des médicaments anticancéreux et dans l’entretien de la voie vei- neuse centrale, notamment des CCI (chambre à cathéter implantable), peuvent être complé- tées, par exemple, dans l’établissement hos- pitalier au cours de la réalisation du 1er cycle de chimiothérapie. L’ensemble des éléments utiles à la bonne conduite de la chimiothérapie au domicile sera réuni sur une « fiche de pro- cédure et d’information sur la chimiothérapie anticancéreuse  » établie par l’établissement hospitalier et remise à l’infirmière à l’occasion de chaque protocole (lire aussi en pages 9 et 10, « Inscrire l’exercice libéral dans une logi- que de réseau… », témoignage de Louisette Lemonnier, infirmière libérale à Saint-Nazaire en ce qui concerne l’organisation préalable à ce type de dispensation à domicile). www.perfusion.fr, proposé par Hartmann, c’est « le » site de référence de la perfusion. Au ser- vice des soignants, il met à leur disposition une information vaste et de qualité ainsi que des outils de formation ou de communica- tion. Pour plus d’information voir page 10. 1/2 _ Aiguille de Huber « Grip- per®  » posée en attente de connection de la perfusion – le clamp (jaune) de la tubulure de l’aiguille « Gripper® » est fermé 3 _ Vérification de la perméabilité de l’aiguille de Huber « Gripper®  » posée sur le patient avant la mise en place de la perfusion 1 2 3 [1-3] _ voir bibliographie page 7 Set de pose pour chambre implantable avec aiguille de Huber type II 20 G
  • 6. 6 En pratique L’arrêté du 13 avril 2007 (*) a fixé la liste des dispositifs médicaux prescriptibles par l’infirmier diplômé d’État et notamment les « accessoires nécessaires à l’utilisation d’une chambre implan- table ou d’un cathéter central : aiguilles de Huber, aiguilles, prolongateur, robinet 3 voies, pansement adhésif transparent ». Les sets de perfusion sont inscrits à la LPPR (Liste des produits et prestations remboursables prévue à l’article L 165 – 1 du code de la sécurité sociale) avec un code de remboursement spé- cifique, et font donc partie des « accessoires » pouvant être prescrits par les infirmiers diplômés d’État. En conclusion, il est donc possible pour l’infirmier de prescrire les sets selon les condi- tions fixées par l’arrêté et décrites ci-dessus. Sur l’ordonnance (papier libre ou ordonnancier) doivent figurer : le nom, l’adresse, la qualité du prescripteur et son numéro d’identification ;77 le nom, le prénom, le sexe et l’âge du patient ;77 la date ;77 le nom des dispositifs médicaux ;77 la quantité prescrite ou la durée du traitement ;77 la menstion ALD 100 % si les dispositifs prescrits sont en rapport avec une affection de77 longue durée ; la signature77 (*) Arrêté du 13 avril 2007 fixant la liste des dispositifs médicaux que les infirmiers sont auto- risés à prescrire (JORF n°88 du 14 avril 2007 page 6861, texte n° 126 ; Internet : www.legi- france.gouv.fr) Cas de la prescription infirmière de sets de perfusion Encadré 1 L’infirmière libérale doit observer en pre- mier lieu une asepsie irréprochable : tenue pro- fessionnelle propre, masque chirurgical pour l’opérateur et le patient, traitement hygiéni- que des mains par friction de solution hydro- alcoolique, gants stériles, champ stérile. De plus, par sa technique sûre (décubitus dorsal strict pour la pose et l’ablation de l’aiguille de Huber et lors de la réfection du pansement) et son expertise clinique, elle doit prévenir toutes complications mécaniques (absence de reflux, extravasion, extériorisation de la cham- bre, fistulisation de la peau au septum de la chambre, retournement du boîtier) mais aussi infectieuses (rougeur et douleur localisée, fièvre…) et thrombo-embolique (thrombose de la veine cathétérisée, embolie gazeuse par déconnexion accidentelle des lignes de perfu- sion). L’obstruction du cathéter reste l’une des complications les plus fréquentes. Pour la pré- venir, le rinçage s’impose. Son but : maintenir la perméalibilité du cathéter : séparateur,77 il évite les précipités des dro- gues incompatibles ; conservateur,77 il évite le reflux sanguin dans le cathéter inutilisé ; réparateur,77 il élimine les produits biologi- ques ou chimiques fixés sur la paroi interne ou le biofilm du cathéter. C’est aujourd’hui le soluté physiologique Nacl 0,9 %, simple, neutre, anallergisant, qui s’im- pose dans la pratique plutôt que les solutés héparinés. L’Agence nationale d’accrédita- tion et d’évaluation en santé (Anaes) devenue depuisHauteAutoritédeSanté(Has),soulignait déjà en 2000 que « selon les publications, après chaque utilisation usuelle (chimio- thérapie en particulier), le rinçage avec du sérum physiologique est aussi efficace et moins contraignant que le sérum hépariné traditionnellement employé et préconisé dans les recommandations » [4]. Le retrait de l’aiguille de Huber  ne consiste pas seulement à enlever une aiguille d’un septum. Prévenir l’infection et l’obstruc- tion du cathéter mais aussi sécuriser le geste afin de prévenir une éventuelle exposition au sang (piqûre ou projection) est toujours de mise pour l’infirmière libérale. Les recommandations de la HAS [5] préconisent d’effectuer le retrait de l’aiguille de Huber des chambres à cathéter implantables en pression positive (PP), généra- lement par injection de sérum physiologique, simultanément au retrait de l’aiguille. Le simple clampage de la ligne de perfusion en injectant simultanément du sérum physiologique avant le retrait de l’aiguille, ne constitue en aucun cas une pression positive. Si cette condition Recommandations pour l’entretien de la chambre implantable Les quatre indicateurs de bon fonctionnement d’une chambre à cathéter implantable (CCI) sont la présence d’un reflux sanguin, l’absence de douleur à l’injection, un bon dé- bit de perfusion libre, une injection à la seringue aisée. L’absence de l’un de ces quatre critères impose un examen clinique infirmier, voire médical.
  • 7. 7 En pratique « Critères d’éligibilité des patients à une chimio-1. thérapie anticancéreuse à domicile  », Service des recommandations professionnelles, Anaes, septem- bre 2003 ; www.has-sante.fr Préalablement à l‘administration d‘une chimiothéra-2. pie anticancéreuse à domicile, les infirmiers doivent avoir suivi une formation spécifique prévue dans la circulaire DGS /OB n 381 du 2 mars 1990 ou dans le cadre de leur formation initiale. Circulaire DHOS n° 2006-58 du 13 février 2006  :3. obligation de mise en place d’une procédure d’éli- mination des déchets (DASRI et déchets souillés de médicaments anticancéreux), soit par une structure agréée, soit par l’établissement de santé qui a rétro- cédé. Évaluation des pratiques professionnelles dans les4. établissements de santé. Évaluation de la qualité de l’utilisation et de la surveillance des chambres à cathéter implantable, Anaes, décembre 2008, VI. 4.1 ; www.has-sante.fr Evaluation de la qualité de l’utilisation et de la sur-5. veillance des chambres à cathéter implantables, recommandations Haute Autorité de Santé (HAS), décembre 2000 ; www.has-sante.fr Bibliographie de PP n’est pas respectée, le reflux sanguin au niveau de l’extrémité distale du cathéter est à l’origine de dépôts de fibrine dans la lumière du cathéter avec des risques de complications : limitation du débit ou obstruction. Pour conclure, rappelons que si les risques encourus sont les mêmes au domicile qu’à l’hô- pital, l’éloignement et la disparité des environ- nements obligent à un suivi et à une informa- tion accrus du patient et/ou de son entourage. La prévention des risques repose sur le respect des règles essentielles de surveillance et d’édu- cation, mais aussi et surtout sur l’application des recommandations en vigueur. 1 _ Chambre implantable avant la pose de l’aiguille de Huber 2 _ Chambre implantable après désinfection du site 3 _ Mise en place du champ troué avant pose de l’aiguille de huber « Gripper® » 4 _ Purge de l’aiguille de Huber « Gripper® » 5 _ Ponction dans la chambre implantable avec l’aiguille de Huber « Gripper® » 6/7 _ Vérification de la perméa- bilité du système – vérification du reflux 8 _ L’aiguille est en place en attente d’une perfusion ou d’une injection 9 _ La perfusion est en cours – le point de ponction et l’aiguille de Huber sont protégés 1 4 7 2 5 8 3 6 9 Set de rinçage / héparinisation pour chambre implantable avec aiguille de Huber type II 20 Pince Medisecur : une sécu- rité optimale pour le retrait des aiguilles de Huber, présente dans les MediSet rinçage /  héparinisation
  • 8. 8 La parole à ... Infirmière depuis bientôt trente ans, Loui- sette Lemonnier ne manque ni d’énergie, ni d’imagination. Touche-à-tout, elle a été tour à tour infirmière hospitalière aux urgences, en réanimation, au bloc opératoire, réédu- cation… avant de se lancer dans l’aventure libérale il y a une quinzaine d’années. «  Ne jamais s’ennuyer, trouver de nouveaux projets à mener, créer de nouveaux contacts, promou- voir le maintien à domicile au travers de soins de qualité », telle est sa devise. C’est dans cet esprit qu’elle entreprend, en 2003, de partici- per au développement de la chimiothérapie à domicile qui n’est pas proposée aux patients qui le souhaitent dans sa localité de Saint- Nazaire. Jacques Chirac, alors Président de la République, vient de lancer le premier Plan Cancer (24 mars 2003) avec ses quelque 70 mesures et parmi elles « définir les règles de la chimiothérapie à domicile et plus générale- ment des soins à domicile, assurant la qualité et la sécurité des soins ». Les tutelles incitent alors les médecins à développer les chimiothé- rapies à domicile en favorisant la création de réseaux régionaux. Mais pour y participer, les infirmières libérales doivent se regrouper en association ce qui leur permet d’entrer dans le conseil d’administration du réseau territorial de chimiothérapie Onco Loire Estuaire (OCLE). Un projet convaincant « La perspective paraissait engageante car il fallait “monter” de toutes pièces le projet, rassembler consœurs et confrères afin de faire valoir nos compétences en matière de chimiothérapie, les faire reconnaître et pouvoir mener à bien, ce nouveau service à la personne malade et ce, dans le cadre de son domicile », explique Louisette Lemonnier. Elle crée donc le RILE (Réseau d’Infirmières Libérales de l’Es- tuaire) et dès la première réunion, 83 infirmiè- res et infirmiers libéraux sont présents. Pas mal, pour une première approche… « Tout le monde paraissait intéressé, poursuit-elle. Très vite, il a fallu définir précisément le cadre de ce type de soins, écrire une charte commune, imaginer notre place de professionnel de santé au sein d’un réseau pluridisciplinaire (oncolo- gue hospitalier, médecin de ville, pharmacien d’officine, infirmière coordinatrice du réseau..), envisager un tarif de prestation cohérent avec la nomenclature ». Une cotisation de 16 euros est demandée aux adhérents du RILE ainsi que la signature d’une charte qui impose la pré- sence obligatoire du professionnel auprès du patient durant la chimiothérapie. De plus, les infirmiers libéraux doivent avoir bénéficié de la formation à la chimiothérapie ou avoir obtenu un diplôme d’État après 1992. Pour ceux dont la formation remonte à plus de trois ans, une actualisation d’une journée est organisée (conjointement par l’OCLE et le RILE). Souplesse et sécurité « Ce qui apparaissait intéressant à l’époque poursuit Louisette Lemonnier, c’était de propo- ser une alternative aux personnes malades, de pouvoir bénéficier de leur traitement chez elle, dans un environnement familier et néanmoins sécurisant. Ce dernier point est souvent pri- mordial. À domicile, en effet, la personne est « Inscrire l’exercice libéral dans une logique de réseau… » Louisette Lemonnier, infirmière libérale à Saint-Nazaire (44) et présidente du RILE (Réseau d’Infirmières Libérales de l’Estuaire) nous raconte son expérience en matière de chimiothérapie à domicile… À gauche, Isabelle Minaud, infirmière coordinatrice (réseau OCLE). À droite, Louisette Lemonnier, infirmière libérale (présidente du RILE). « Ne jamais s’ennuyer, trouver de nouveaux projets à mener, créer de nouveaux contacts, promouvoir le main- tien à domicile au travers de soins de qualité. »
  • 9. 9 La parole à ... le plus souvent avec son conjoint, quelquefois ses enfants et durant toute l’administration du protocole de chimiothérapie l’infirmière libé- rale est présente, attentive au moindre détail (site de perfusion, effets secondaires…) ». La coordination de la chimiothérapie à domicile est assurée par Isabelle Minaud, l’infirmière coordinatrice du réseau OCLE en collaboration avec les médecins hospitaliers, le médecin généraliste, les infirmières libéra- les et les pharmaciens d‘officine. L‘oncologue référent initialise le traitement selon un pro- tocole validé par le réseau régional. La cellule de coordination établit la programmation des cures, en collaboration avec la pharmacie de l’hôpital (PUI, pharmacie à usage intérieur). Chaque cure fait l‘objet d‘une validation défini- tive la veille de l’administration par le médecin généraliste qui évalue les effets secondaires des cures précédentes et le bilan sanguin. Cette validation est transmise à l‘infirmière coordina- trice qui déclenche ou non la fabrication et le contrôle des préparations la veille ou le matin même de la cure. Les médicaments sont alors enlevés le matin vers 10 heures à la PUI par le transporteur prestataire, dans un colis adapté, pour un acheminement au plus tard à 14 heures à la pharmacie d‘officine choisie par le patient (nécessité d’une fiche de traçabilité et de liaison). Le colis est ensuite transmis à l’in- firmière libérale (soit à l’officine, soit au cabi- net infirmier, soit au domicile du patient) après vérification de la conformité des produits. La fiche de liaison est retournée par le pharma- cien d‘officine à la PUI. Les infirmières libérales notent leurs actes sur un classeur de liaison remis au patient lors de sa prise en charge. « Devantlemoindreproblèmelorsdelacure, le réseau assure une réponse immédiate via l’infirmière coordinatrice et le médecin onco- logue. Ce qui est également sécurisant, c’est de bénéficier des meilleurs protocoles (faible toxicité) et procédures validés sur l’ensemble de la région ; ce qui crée, de plus, une homogé- néité des pratiques. Pour faciliter notre travail, nous disposons d’ordonnances adaptées et claires, élaborées conjointement avec Isabelle Minaud et ce, en adéquation avec les exigences des caisses d’assurance maladie. De fait, nous disposons de tout le matériel dont nous avons besoin et notamment de sets de pose et de « Les sets de pose et de rinçage ... nous assurent une simpli- fication ... et une sécurisation de cet acte technique. » L’arrêté du 20 décembre 2004 qui fixe les conditions d‘utilisation des anticancéreux injectables inscrits sur la liste prévue à l‘ar- ticle L. 5126-4 du code de la santé publique, précise  : «  Préalablement à l‘administra- tion d‘une chimiothérapie anticancéreuse à domicile, les infirmiers doivent avoir suivi une formation spécifique prévue dans la cir- culaire DGS / OB du 2 mars 1990 ou dans le cadre de leur formation initiale ». Pour que les chimiothérapies à domicile soient prises en charge par l‘Assurance Maladie, il faut que l‘infirmière libérale demande l‘agré- ment chimiothérapie auprès de son centre. Pour cela il faut que son Diplôme d‘État soit postérieur à 1992 ou qu‘elle présente une attestation de « formation chimiothérapie ». Néanmoins l‘actualisation des connaissances étant un devoir professionnel, même avec un DE postérieur à 1992, une formation est souhaitable. D‘autre part, depuis 2006, les professionnels libéraux doivent adhérer à un réseau en oncologie pour pouvoir effectuer des chimiothérapies à domicile. Le codage des actes relève d‘un article particulier de la NGAP : chapitre II « soins spécialisés, article 4 : « Actes du traitement spécifique à domi- cile d‘un patient immunodéprimé ou cancé- reux ». L‘infirmière libérale est également res- ponsable de l‘élimination de ses déchets de soins conformément à la circulaire DHOS /E4 / DGS / SD.7B/DPPR n°2006-58 du 13 février 2006 relative à l‘élimination des déchets générés par les traitements anticancéreux. Les obligations de l’infirmier(e) libéral(e) Encadré 1 rinçage qui nous assurent une “simplification” et une sécurisation de cet acte technique très spécifique. Enfin, d’une cure sur l’autre, nous pouvons évaluer et grader les effets secondai- res de la chimiothérapie mais aussi constater comment les patients « récupèrent » et quel est leur état psychique. Ils sont d’ailleurs beaucoup plus enclins à communiquer ; cet accompagne- ment est très important et j’ai pu me rendre compte qu’il y a chez eux moins d’angoisse ». Pour conclure Après plus de quatre années de fonction- nement, le réseau RILE affiche un bilan satis- faisant : 186 infirmiers / infirmières y adhèrent et 972 patients ont bénéficié d’une prise en charge par le réseau (incluant les chimiothé- rapies intraveineuse, les traitements per os de chimiothérapie, les bisphosphonates, les sur- veillances de pompe de chimiothérapie et les soins à domicile). Louisette Lemonnier le souli- gne, « notre travail libéral s’inscrit dorénavant dans une véritable logique de réseau et les avantages sont nombreux : implication forte et coordonnée des professionnels de terrain, modification progressive des pratiques profes- sionnelles pour une meilleure harmonisation, surtout satisfaction des patients. En effet, une organisation bien “huilée” et structurée permet une prise en charge “sur mesure” en totale adéquation entre le souhait du patient et les exigences de son traitement ».
  • 10. 10 Actualités Laboratoire Atrauman Ag : Le nouveau pansement interface argentique Actualités Web HARTMANN : www.perfusion.fr et www.hydroclean.fr Atrauman Ag est un pansement interface indiqué dans le soin des plaies aiguës ou chro- niques, plus particulièrement en cas de colo- nisation bactérienne importante avec risque d’infection ou en cas de plaie infectée comme traitement local complémentaire. L’infection est une des causes de retard de cicatrisation. L’utilisation de pansements argentiques en cas de plaie infectée ou de plaie à risque d’infection constitue une voie intéressante dans la prise en charge de la cica- trisation. Atrauman Ag est un nouveau pansement interface à base d’argent et imprégné d’une émulsion lipidique permettant à la fois une non adhérence à la plaie, une protection optimale des berges ainsi qu’une action bactéricide de contact large et efficace. Le support d’Atrauman Ag est constitué d’un voile souple et léger en polyamide, à mailles fines. Il est imprégné d’argent métal- lique permettant une libération continue et prolongée d’ions argent au contact des exsu- Résolument tourné vers les praticiens www.perfusion.fr créé par le Laboratoire HARTMANN vise à accompagner l’ensemble des professionnels de santé, médecins, phar- maciens, personnels soignants et étudiants en les informant sur tous les aspects pratiques de la perfusion. www.perfusion.fr est dédié à l’un dats, favorisant ainsi une action bactéricide large mais non cytotoxique vis-à-vis des cellu- les. L’imprégnation lipidique, essentiellement constituée de triglycérides protège les berges de la plaie en empêchant les phénomènes de macération et favorise la production de tissu épithélial en fournissant de l’énergie aux kéra- tinocytes. Atrauman Ag s’adapte à tous types de plaies : il peut en effet être associé à différents pansements secondaires qui pourront être ainsi choisis en fonction de leur capacité d’ab- sorption et de la fréquence de renouvellement souhaitable. des gestes-clé des soins à domicile. Mettant l’accent sur les aspects pratiques, il offre une présentation complète de tous les matériels disponibles, images à l’appui Doté d’une navigation fluide et intuitive, www.perfusion.fr permettra aux inter­nautes qui le consulteront d’y découvrir tous les modèles de dispositifs médicaux et techniques de pose liés à la perfusion ... www.hydroclean.fr s’adresse aux méde- cins et soignants désireux d’en savoir plus sur la cicatrisation. Le site propose notamment un didacticiel complet sur les processus et diffé- rentes étapes de la cicatrisation. Une rubrique exhaustive sur les plaies difficiles est largement développée avec la mise en exergue de nouvel- les données de physiopathologie permettant d’optimiser leur prise en charge. Atrauman Ag existe en 3 dimen- sions (5x5, 10x10 et 10x20 cm). La présentation en boîte de 10 format 10x10 cm est remboursée Sécurité sociale (LPPR TTC = 15,93 €, prix maximum de vente. Remb. 65 % SS et 35 % mutuel- les. Prise en charges des escarres et ulcères).
  • 11. 11 Actualités Laboratoire 4 1 2 8 1 3 3 5 4 9 2 2 5 9 2 3 9 1 6 7 5 4 1 4 5 9 98 3 1 4 234 9 A H D B C E F I G A gagner : 10 Tensoval duo control modèle brassard «  Le coeur fait, tout le reste est inutile » (Jean de la Fontaine). Peut-être serez-vous l’heu- reux gagnant de ce nouvel autotensiomè- tre huméral, validé cliniquement et enregistré AFSSAPS, qui est une innovation HARTMANN en exclusivité mondiale. Trouvez le code-clé de la grille de Sudoku ci-dessous et envoyez-le sur carte postale timbrée aux Laboratoires PAUL HARTMANN, 28 Villa BAUDRAN, 94117 ARCUEIL CEDEX. Nombre clé: A B C D E F G H I « Ateliers Soins Service » – des formations pratiques dans toute la France Depuis bientôt dix ans, les Ateliers Soins- Service ont accueilli en France métropolitaine et dans les DOM-TOM près de 10 000 infirmiè- res, pharmaciens, préparateurs, dans le cadre des soirées de formation (160 à 170 par an) sur les thèmes : Perfusion à domicile77 Soins des plaies77 Orthèses77 Incontinence.77 D’une durée d’une heure trente, ces forma- tions, proposées gracieusement par les Labo- ratoires Paul Hartmann, sont présentées de manière concrète et opérationnelle et ont pour objectif de délivrer les dernières infor- mations disponibles sur les sujets traités. Elles accueillent en moyenne 500 personnes. Les nouveaux thèmes abordés en relation avec le soin des plaies sont « Prise en charge de l’ulcère de jambe »; « Nouvelles techniques de compression / contention par bandes ». Concernant le petit appareillage orthopédi- SoinsService est édité par les Laboratoires Paul HARTMANN, Immeuble Le Baudran, 28, Villa Baudran, 94117 Arcueil Cedex, Tél. : 01 49 08 56 00, Fax : 01 49 08 56 21, http://www.hartmann.info, Directeur de la publication : Nathalie Tholon. Impression : Süddeutsche Verlagsgesellschaft, Ulm, Allemagne. SoinsService est publié biannuellement. ISSN 1431-8199. Copyright : La société PAUL HARTMANN S.A. se réserve la disposition de tous les droits de reproduction (y compris d’images, d’extraits et de traduc- tions), de diffusion par tout procédé, que ce soit exposé, radiodiffusé ou télévisé, et d’enregistrement informatique. Envoyez votre demande d’abonnement gratuit à : Laboratoires PAUL HARTMANN, 28, Villa Baudran, 94117 Arcueil Cedex Près de 10 000 infirmières, pharmaciens et préparateurs ont assisté depuis bientôt 10 ans aux Ateliers Soins Service dispensés par les formateurs du Laboratoire PAUL HARTMANN que, « Prise en charge des lombalgies aiguës et chroniques : conseils pratiques de délivrance des ceintures de soutien lombaire » ; « Prise en charge de la traumatologie du genou et de la cheville à l’aide d’orthèses ». Consultez vite le planning des prochains ateliers par thème et par ville et si vous sou- haitez en savoir plus ou connaître le lieu exact de formation, appelez au 0800 17 37 57 ou consulter notre site www.hartmann.fr.
  • 12. Atrauman® Ag Le nouveau pansement interface argentique. Atrauman® Ag est un pansement interface argentique à mailles fines, imprégné d’une émulsion protectrice à base de triglycérides. Le voile interface en polyamide très souple associé aux triglycérides permet un renouvellement atraumatique et sans douleur tout en protégeant les berges de la plaie. Dès son application, Atrauman® Ag libère la juste quantité d’ions argent nécessaire à une action bactéricide de contact, large et rapide, sans effet cytotoxique. LPPR* Atrauman® Ag : doux pour la plaie... ... dur avec les bactéries Pour tous renseignements, contactez notre infirmière conseil au : VBCConcept*RembourséSécuritéSocialedanslapriseenchargedesulcères,escarresetbrûlures.085503/7(1009)